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1 décembre 2012 à 11h29 en réponse à : [doc] À la recherche de l’origine de la langue vietnamienne #153501
@DédéHeo 152439 wrote:
cheung : chân : la jambe (hihi le â viêt est le eu du français. Dans les 2 cas, j’entends exactement le même mot : « tCHEUNe« )
pra-ab cheung : bàn chân : le pied (Les 2 disent « palme de jambe » et le mot jambe est le même)Effectivement, surtout qu’au Sud du Vietnam où on met des « ng » à la fin des mots comme dans le Sud de la France, le mot « chân » se prononce exactement « cheung » (enfin, sur le papier en tout cas, ensuite il faut comparer les prononciations d’un locuteur khmer et d’un locuteur viet)
1 décembre 2012 à 11h24 en réponse à : [doc] À la recherche de l’origine de la langue vietnamienne #153500@Dédé : ben tu vois que quand tu veux tu peux
C’est encore un peu confus (pour moi, mais je ne suis pas doué en compréhension), mais tu présentes enfin des arguments qui semblent reposer que quelque chose. Ce que j’aime avec toi, c’est que tu affirmes catégoriquement des évidences que la plupart des linguistes persistent à considérer prudemment comme des hypothèses.Pour la comparaison lexicale à la fin de ton message, il y a manifestement des similitudes, et elles n’auraient rien d’étonnant (étant admis que le viet et le khmer sont des langues du groupe môn-khmer). Mais toujours le même problème de la comparaison utilisant 2 systèmes de transcription qui n’ont rien à voir : on n’y voit pas grand chose. Il faudrait l’équivalent en API, et il faudrait que ce soit fait de préférence par un linguiste parlant couramment les deux langues.
Les mots relatifs au corps sont beaucoup plus pertinents que des chiffres pour déterminer l’origine d’une langue, car les chiffres sont davantage susceptibles d’être adoptés : les Viets ont partiellement adopté ceux des Chinois, de même que les Coréens et Japonais. Et d’après ce que tu as dit plus tôt dans ce topic, les Laos utilisent carrément les chiffres chinois (prononcés à la laotienne), et on peut supposer qu’ils utilisaient un autre système avant ça (peut-être le même que celui des Khmers aujourd’hui). Les objets du quotidien, c’est aussi significatif mais déjà moins pertinent car de nombreux objets peuvent être importés d’autres peuples, et leur nom être emprunté. Les actions de base (manger, chasser, pêcher, jouer, etc…) sont probablement plus pertinentes, car communes à tous les peuples.
1 décembre 2012 à 8h49 en réponse à : [doc] À la recherche de l’origine de la langue vietnamienne #153495@dannyboy 152431 wrote:
Mais il n’y pas de ton dans le son « ă ». C’est un son neutre. Neutre et court. Les viet appellent ce mot «á » mais ce n’est pas correct. C’est vraiment un « a court et neutre ».
On voit cela dans tous les mots avec « ă ». La différence entre « năm » et « nam », entre « năng » et « nang » n’est pas dans le ton mais dans la « longueur » du son « a ».Qu’est-ce qui « n’est pas correct »? L’un n’empêche pas l’autre. D’abord ce n’est pas un « mot » mais une lettre. Elle peut représenter graphiquement un son bref et ne pas s’appeler pour autant « a bref ». Et son nom, c’est « á », c’est arbitraire et alors? Il faut bien qu’elle ait un nom cette pauvre lettre. Il s’agit juste du nom de cette lettre, son appellation consensuelle.
Notons au passage que la lettre « a » (appelée « a ») représente parfois elle aussi un « a bref » par exemple dans vâng ạ, dans tay, dans mách… ça se complique pas vrai?
Donc réduire la lettre « ă » à sa seule caractéristique de longueur, c’est ça qui ne serait pas correct. Et en plus ça ne rendrait pas compte du point d’articulation qui lui aussi est différent de celui du son représenté par la lettre « a ».
De même en français, l’appellation de la lettre « o » (on prononce /o/ ) ne rend pas compte de sa prononciation /ɔ/ dans certains mots.
Bref, tout ça c’est un peu hors sujet en fait…
@dannyboy 152431 wrote:
Il est pour moi assez clair que les chiffres viets sont phonétiquement assez proches des chiffres Khmers et n’ont rien à voir avec les chiffres chinois.
Je pense aussi qu’il est plus pertinent, quand on détermine les familles des langues, de comparer les chiffres et des mots basiques, et ne pas tenir compte de la ressemblance sur des mots plus « évolués » qui apparaissent assez tard dans la formation de la langue. Le comptage des objets, donc les chiffres, sont des choses qui apparaissent probablement dès le début de l’apparition de la langue parléeLes linguistes sont d’accord avec vous.
1 décembre 2012 à 3h17 en réponse à : [En cours] Traduction de "Je T’Aime Maman" en Vietnamien SVP #153490Bonjour
Je viens de remarquer que ce topic est à 2 endroits à la fois, c’est pas très malin car ça éparpille les réponses. Un modo pourrait-il les fusionner?Excusez-moi d’avance AnhTruc de faire intrusion, mais je suis un peu surpris pas certaines choses qui ne sont pas conformes avec ce que j’ai appris, donc j’aimerais en discuter pour voir ce qu’il en est.
@AnhTruc 152412 wrote:
(…)
Mais on ne peut pas intervertir les mots eux même au risque de rendre la phrase incompréhensible ou même de donner un autre sens.
Par exemple.
« Con yêu mẹ »= je t’aime maman
mais « mẹ yêu con »= maman aime son enfant.
Et le catastrophe si tu mettais seulement « con yêu » ce qui veut dire la diablesse ou le diable.
(…)
AnhTrucPour moi « con yêu mẹ » et « mẹ yêu con » produisent en français la même traduction (« je t’aime ») et sans aucune nuance, c’est juste que dans un cas c’est l’enfant qui s’adresse à sa mère, dans l’autre c’est la mère qui s’adresse à son enfant. Tel que je le comprends, ce n’est pas un autre sens.
Et pour ce qui est de « con yêu », si j’entends ça je ne penserai pas du tout à une diablesse, je penserai simplement entendre une maman qui parle à son enfant chéri. « con yêu », « con yêu ơi », « con yêu của mẹ », etc…
Merci d’éclairer ma lanterne…
1 décembre 2012 à 3h05 en réponse à : [En cours] Traduction de "Je T’Aime Maman" en Vietnamien SVP #153489la phrase « Con nhớ và yêu mẹ hơn cả cuộc sống riêng của con » de nono est la traduction littérale de « je t’aime plus que ma propre vie ».
En gros on compare l’amour qu’on éprouve pour sa propre vie avec celui qu’on éprouve pour sa mère. Personnellement je ne suis pas sûr que cette comparaison soit élégante et produise l’image souhaitée.
Alors qu’en disant « je t’aime plus que tout au monde », le message est clair et se dispense d’une comparaison aux connotations hasardeuses.
Donc je ne saurais trop te recommander de faire simple : « Con yêu mẹ nhất trên đời », ou bien « Con yêu mẹ nhất trong cuộc đời », ce qui revient au même.
Dans les sentiments comme dans le marketing (ben oui le marketing manipule les sentiments), les formules les plus courtes sont bien souvent les meilleures.
30 novembre 2012 à 17h02 en réponse à : [En cours] Traduction de "Je T’Aime Maman" en Vietnamien SVP #153483@Baie.dhalong 152407 wrote:
Pourquoi « je t’aime plus que ma propre vie » risque de paraitre bizarre aux yeux d’un vietnamien??
Et « plus que ma propre vie » tout court? Non plus?
Je ne sais pas, je le ressens comme ça. Ca me semble trop dramatique comme formulation. Du genre à ce qu’on se demande davantage pourquoi tu n’aime pas ta propre vie, au lieu de comprendre que tu aimes ta maman. Mais encore une fois, je ne suis pas Viet. Donc ce que je dis est à prendre avec les pincettes qu’il se doit.
30 novembre 2012 à 16h55 en réponse à : [doc] À la recherche de l’origine de la langue vietnamienne #153481@DédéHeo 152415 wrote:
Donc FS, tu ne veux pas reconaitre l’évolution PRAM ( système à 2 série de consonnes) => NAM (système TONAL) ?[/quote]
Je veux bien le reconnaitre, le problème c’est : avec quels arguments. Les tiens pour le moment ne sont pas suffisants. Mais t’inquiète, si tu n’en as pas d’autres, j’irai les chercher moi-même, et au final je serai peut-être d’accord avec toi (et tous ceux qui soutiennent cette hypothèse).@DédéHeo 152415 wrote:
Comment appel t’on une connaissance apprise par immersion. Apres, on applique une règle apprise mais on est incapable de l’énoncer ou bien on énonce une règle factice? [/quote]
Désolé, là dans l’immédiat je ne vois pas.@DédéHeo 152415 wrote:
Un exemple avec le français :
« J’accorde les participes passé par ce que ça s’entend » est une règle factice.[/quote]
Tout ce que je sais, c’est que j’en ai bien chié aux collège pour faire le tour de ce genre de question, et qu’à mon âge je fais encore des fautes (toi aussi, haha).@DédéHeo 152415 wrote:
Moi, je pensais naïvement qu’on parlait d’une langue mono syllabique quand la majorité des mots de la langue parlé (LANGUE PARLé !) était mono syllabique ! Et ce indépendamment de l’écriture ou des écritures…[/quote]
Je sais pas trop, peut-être. Moi je ne connais pas le khmer, donc je ne peux pas dire. Je peux juste dire que dans le fond, le vietnamien est actuellement effectivement mono-syllabique, hormis quelques mots chinois compliqués. Mais le wikipedia du khmer dit que le khmer est sissylabique, et pour être honnête j’ai découvert ce mot aujourd’hui. Je me souviens aussi avoir lu plusieurs fois que le viet est devenu monosyllabique.@DédéHeo 152415 wrote:
C’est une langue non-tonale, contrairement au vietnamien, l’autre grande langue môn-khmer.
J’ai aussi lu plusieurs fois que le viet est devenu une langue tonale.
30 novembre 2012 à 9h14 en réponse à : [doc] À la recherche de l’origine de la langue vietnamienne #153469@Dédé : j’ai feuilleté le document que tu as envoyé, il ne va pas tellement dans le sens de ta démonstration :
Si on y ajoute une colonne Viet, on verra bien que 2 et le 5 n’a rien à voir : dans toutes les autres langues ces 2 chiffres commencent par une labiale, alors qu’en vietnamien 2 commence par une consonne fricative /h/, et 5 commence par une alvéolaire /n/
Pour le 1 et le 3, le rapport n’est pas évident (bien moins en tout cas qu’il ne l’est pour les autres langues entre elles).
Pour le 4, ça ressemble effectivement, mais ça fait pas bésef.
@Dông Phong 152400 wrote:
Bravo Frère Singe, quelle rapidité, on ne peut rien vous cacher !
La réponse est bien :姻 (nhân, famille du marié) = 女 (nữ, femme) + 囚 (tù, prison)
À noter qu’on dit aussi 婚 (hôn, père de la mariée) + 姻 (nhân, père du marié) = hôn nhân, mariage.
Dông PhongPS :
1) Dans les chiết tự, les éléments qui composent le caractère à chercher se trouvent dans l’énoncé de la devinette : dans celle-ci nàng (elle), nhà trai (sa belle-famille) et tù (prison).
2) le radical 囗 (vi) suggère toujours un enfermement et non pas « sur », du moins c’est que mes profs vietnamiens m’ont expliqué.
Parfois un même élément peut avoir plusieurs interprétation, voire avoir pour origine un autre caractère plus ancien et n’avoir été assimilé que par la suite. Ainsi 囗 désigne parfois une bouche (吃), parfois une frontière (国), parfois des murs (囚) parfois une boîte (品), etc…
Par exemple dans 茵 nhân (matelas) (comparer avec l’élément 因 du caractère 姻), il n’est ni l’un ni l’autre.
茵
From 艹(草 cǎo) ‘grass’ and 因 yīn (’cause’). 因 is not simply phonetic in 茵; in fact 因 is believed to have been the original form of 茵 ‘mattress’, depicting a 大 person lying on a 囗 mattress. When 因 was borrowed for the homophonous abstract word yīn ’cause’, the original character was enlarged by 艹(草 cǎo) ‘grass’ to represent the original meaning ‘mattress’.Toutefois ce dictionnaire n’est qu’une source parmi d’autres, à comparer.
EDIT : aux temps pour moi : je confonds 囗 (enclos) et 口 (bouche)
Sinon il y a aussi le caractère 娶 thú (de giá thú) du même sens, composé de 取 « prendre », lui-même composé de 耳 « l’oreille » et de 又 « la main », ce qui pour le coup donne une connotation un peu autoritaire à « prendre »…
Après tout chez nous, il fut un temps où on ne leur demandait pas non plus leur avis…
Ca pourrait être 姻 nhân (de hôn nhân) si on considère que la partie de droite représente une personne enfermée. Sauf que d’autres interprétations voient plutôt ça comme un homme sur un lit.
30 novembre 2012 à 6h38 en réponse à : [En cours] Traduction de "Je T’Aime Maman" en Vietnamien SVP #153463Traduction correcte, par contre quelque chose me dit que le message « je t’aime plus que ma propre vie » risque de paraitre bizarre aux yeux d’un vietnamien. J’aurais plutôt dit « plus que tout au monde », mais bon…
par exemple
« con yêu mẹ nhất trên đời » : je t’aime plus que tout au monde
« mẹ là tất cả trong đời con » : tu (maman) es toute ma vieJe préfère quand-même la première qui est mignonne, la seconde étant un peu too much, un peu déprimant (mais je suis pas Viet)
30 novembre 2012 à 6h02 en réponse à : [doc] À la recherche de l’origine de la langue vietnamienne #153460@DédéHeo 152391 wrote:
Merci de ta mansuétude pour mes 200 mots de khmers que je commence à oublier, alors j’enfonce le clou :
« Khmer is primarily an isolating language. There are no inflections, conjugations or case endings. Instead, particles and auxiliary words are used to indicate grammatical relationships. General word order is subject–verb–object. Most words conform to the typical Mon-Khmer pattern, having a « main » syllable preceded by a minor syllable.«Le wiki se lit en plusieurs langues ! Le monsieur qui a écrit le wiki français utilise son trou du cul tous les jours mais ne sait pas à quoi il ressemble. Maintenant aussi, il semble qu’il ne faut plus dire « sourd » ou « mono syllabique » mais « isolante » mais il ne le sait pas non plus.
Désolé Dédé, mais « isolante » et « mono-syllabique », ça ne veut pas dire la même chose!
Une langue isolante est une langue dont les mots ne varient jamais, quelle que soit leur position dans l’énoncé.
Une langue mono-syllabique est une langue dans laquelle en général une syllabe = un mot à part entière. Une langue peut être isolante sans pour autant être mono-syllabique. Apparemment ce serait le cas du khmer, mais pas du vietnamien ni du chinois.Cela dit, le chinois et le viet ne sont pas strictement monosyllabiques. Beaucoup de mots sont dissyllabiques, et de nombreux morphèmes ne sont pas libres (c’est à dire qu’ils ne fonctionnent pas seuls, mais uniquement composés avec d’autres morphèmes). Certains linguistes avancent même qu’il fut un temps où le chinois et le vietnamien n’étaient pas monosyllabiques, et que c’est dans la transition vers le monosyllabisme qu’ils se sont dotés de tons. J’ai lu ça il y a un moment, je ne me souviens plus de qui soutient cette théorie, mais il me semble que c’est communément admit.
@DédéHeo 152391 wrote:
Alors qu’en France les noms de ville sont souvent mono syllabe : Lyon, Tour, Lens, Biot… donc le français est mono syllabique et non le vn si je raisonne comme le type du wiki khmer.
T’as raison! Comme Montpellier, Toulouse, Paris, Marseilles, Grenoble, Strasbourg, Poitiers, Versailles, Clermont-Ferrand, Carcassone, Avignon, Amiens, etc… sont les exceptions qui confirme la règle!
Pour info, 213 villes sur les 257 les plus habitées de France ont un nom polysyllabique. Ca ne fait que… 83%. En effet, c’est marginal@DédéHeo 152391 wrote:
[*]que la similitude phonétique pour n’est pas très partielle. elle est de 50% pour 1 er 3 et de 80% pour 4 et 5 et 0% de chinois dans tous
Mais mon raisonnement initial est que le système khmers étant un tel bordel, il ne pouvait etre que très ancien.
Il ne s’agit quand-même que de 5 mots! Et de plus, une civilisation peut très bien changer de système de numération sans que cela signifie que leur langue vient de telle ou telle autre! Ou alors il te faut entrer dans bien plus de détail, sinon ça sert à rien d’avancer ce genre de chose. Quitte à avancer des hypothèses de certains linguistes, autant prendre aussi leurs arguments.
@DédéHeo 152391 wrote:
Le wiki anglais raconte aussi des bêtises :
Much of Vietnamese vocabulary has been borrowed from Chinese
Pour les 10 chiffres, il a déjà tout faux… 0% d’emprunt chinois, 100% non-khmer.
Il n’a pas lu G. Coedès qui déclare en 1948 : « A mon sens étant donné qu’on ne peut plus nier le caractère foncièrement mon-khmer du vocabulaire annamite que le caractère foncièrement thai de son système tonique, la question est de savoir ce qui est le plus vraisemblable, qu’une langue non-khmer monotonique ait adopté le système tonique du thai ou qu’une langue thai ait incorporé une partie considérable du vocabulaire mon-khmer »
Sachant que 60 à 70% du vocabulaire vietnamien est effectivement d’origine chinoise (et pas que pour les mots savants, il y a aussi pas mal de mots grammaticaux, et de mots de la vie quotidienne) ce que dit Wikipedia sur ce point est loin d’être faux.
Par contre, la forte proportion (quelques centaines, voire milliers) de mots d’origine chinoise ne veut PAS dire que le vietnamien vient du chinois, pas plus que les 4 ou 5 chiffres d’origine (éventuellement) proto-khmer dans la langue vietnamienne ne veulent dire que le vietnamien vient du khmer. Si le vietnamien a une origine commune avec le khmer (ce que je peux aisément croire), c’est pas avec 4 chiffres qu’on peut le prouver.D’ailleurs G. Coedès avoue qu’il est partagé entre les deux hypothèses, il n’affirme pas que le viet vient du khmer. Et je trouve qu’il est réducteur dans son hypothèse : pourquoi dire que le viet aurait « adopté le système tonique du thai » et non que le viet aurait adopté un système tonique de même que le thai (peut-être même qu’ils ont subit une influence chinoise en même temps, parallèlement), ou encore que le viet aurait « incorporé une partie considérable du vocabulaire môn-khmer » et non que le viet ait une origine môn-khmer tout comme le khmer moderne. Dans ce cas il n’aurait rien « incorporé » du tout, au contraire, il aurait « conservé » des mots môn-khmer. Soit c’est moi, soit c’est lui qui pense à l’envers.
Pour le khmer, je sais pas, ça m’a pas sauté aux yeux (j’ai bien vu que certaines ressemblances comme ngày en viet qui ressemble à tngay en khmer). Quand je suis allé au Laos, j’ai été étonné de ma facilité à apprendre quelques rudiments de lao. Les structures grammaticales les plus usuelles (affirmatif, interrogatif, négatif) sont à peu près identiques au vietnamien. Il suffit de remplacer les mots d’une langue par ceux de l’autre. Ce n’est qu’une simple observation personnelle, ayant passé à peine une semaine dans le pays. Mais ça a suffisement attisé ma curiosité pour me motiver à apprendre le lao un de ces jours, pour en avoir le coeur net (et tant qu’à faire, ajouter une langue à mon CV, voire 2 langues, puisque le lao et le thai c’est kif kif).
29 novembre 2012 à 18h11 en réponse à : [doc] À la recherche de l’origine de la langue vietnamienne #153448@DédéHeo 152370 wrote:
Si c’est vrai je mange mon chapeau ! il est plus mono syllabique que le Viêt !
Je savais pas que tu avais étudié le Khmer. Vu que ce n’est pas le cas pour moi, je t’accorde provisoirement le bénéfice du doute. J’avais l’intention de m’y mettre mais j’ai jamais eu le temps.
@DédéHeo 152370 wrote:
Merci de ces précisions « a bref » serait plus exact « i long » pour Y se réfère seulement a la graphie : « i avec une queue ».
C’est ce que disent les livres, mais à mon avis c’est pas uniquement une question de graphie, « y » et « i » se prononcent souvent différemment. Dans certains cas le « i long » (y) est effectivement plus long que le « i court » (le furet, haha), le son est plus affirmé.
Compare : « tai » et « tay », « tui » et « tuy », « điên » et « yên »…
Là où ça fait pas de différence c’est par exemple entre « sĩ » et « sỹ », et du coup les Viets sont obligés d’inventer une règle que peu de gens connaissent, et sur laquelle peu de gens sont d’accord, donc chacun fait comme il le sent, ou bien au pif. Mais je suppose qu’à l’époque où le quoc ngu était à son élaboration, les missionnaires eux faisaient une distinction. Ensuite peut-être que l’évolution du langage a rendu cette distinction caduque, comme en France bien peu sont les gens qui savent différencier « in » de « un ».Je dis ça mais de toute façon c’est pas le propos. En fait t’as pas compris ce que j’ai dit. J’ai dit que les Viets font la distinction (dans la vraie vie) entre « i long » et « i court » (j’entends par là que ces termes sont bel et bien utilisés) alors qu’ils ne disent JAMAIS « a court » et « a long » (c’est une astuce de Tây), eux il les appellent simplement « a » et « ă » (cette dernière se prononçant « á »). C’est bon, t’as compris ou je recommence?
@DédéHeo 152370 wrote:
Tiens, aide moi a retrouver un mots que j’ai oublié :
Comment appel t’on un acquis qui est gravé en hardware dans ton cerveau pendant ton enfance ? Ce qui te permet d’appliquer une règle sans la comprendre ? une cC’est pourquoi, les « pas etranger » ne comprenent pas le fonctionnement de leur langue : ils la font fonctionner inconsciemment
Les Laotiens te diront qu’il y a 27 lettres « comme dans l’alphabet latin ».
Mouais ! C’est les consonnes. ils oublient les voyellesIl disent : » ya 2 tons : 1 et 2, facile non ?
Tu cherches peut-être le terme « inné »? Mais un acquis, par définition, ne peut être inné, sinon ben… il n’est pas acquis!
Je te laisse m’expliquer ce qui est inné dans leur connaissance de la langue Lao…
@DédéHeo 152370 wrote:
Tu me disais : » Prouve moi que les Cambodgiens n’ont pas adopté les » 1, 3, 4, 5 des Vietnamiens » (ce sont les même mots)
Réponse dans l’article : Les Cambodgiens les utilisaient longtemps avant l’importation de l’écriture indienne
T’as encore lu de traversT’as fumé, j’ai jamais dit ça.
J’ai dit :
- que la similitude phonétique (trèèèèès partielle) ne suffit pas à prouver que les Viets ont pompé les chiffres du Khmer. (mais je dis pas que c’est faux, hein?)
- que le fait que les Viets aient changé de manière de compter (ou pas) ne suffit pas à prouver que le Viet vient du Khmer. (ça le problème n’est pas que c’est faux : voir le point 3)
- que dire que le « Viet vient du Khmer » ne tient pas debout si tu ne précises pas de quel « Khmer » tu parles. Est-ce que la langue parlée à Khmerland 1000 ans avant JC était déjà du Khmer? Ca veut rien dire ton truc. Il faut d’abord définir les termes, pas seulement prendre les termes écrits sur les cartes linguistiques et en tirer des conclusions à la va-vite.
@DédéHeo 152370 wrote:
Le lien est sur le site FREE.fr de qqun, pas moi.
Je l’ai trouvé par google.Je voudrais connaitre le nom de l’auteur de cette article. C’est une bombe !
Essaye : clique droit ; Enregistrer la cible du lien.
L’adresse est :
http://aefek.free.fr/iso_album/numeration.pdf
si tu fais « enregistrer », tu vas voir le nom du fichier : numeration.pdfNon, ça marchait toujours pas, même comme ça. Par contre, j’ai branché mon VPN et là ça a marché. Apparemment, mon FAI bloque Free, ou bien ce document contient des infos gênantes
29 novembre 2012 à 12h34 en réponse à : [doc] À la recherche de l’origine de la langue vietnamienne #153437Moi non plus j’ai pas tout compris (t’es pas clair!
). Mais c’est intéressant quand-même.
@DédéHeo 152361 wrote:Les 4 langues sont monosyllabiques.
D’après Wikipedia, le khmer n’est pas mono-syllabique…
@DédéHeo 152361 wrote:
2) 2eme astuce La modulation de « phase », modulation sur la longueur des voyelles
a, aa
e,ee
ê, êê
i, ii
u, uuC’est particulièrement difficile a entendre et a reproduire par les Occidentaux ; c’est pire que les tons !
L’anglais a des voyelles longues aussi, c’est ce qui fait la différence entre beach et bitch, ou entre peace et piss…
Et je ne sais pas pour vous (ça dépend peut-être de l’accent de chacun) mais dans mon accent à moi (je ne sais pas trop d’où il est, en fait), il y a des voyelles longues. Par exemple le « â » dans pâte, ce qui me permet de le différencier de patte (le « â » est un peu plus postérieur aussi). Mais bon je n’ai jamais étudié la question, et il est possible que ce soit une règle que je me suis naturellement imposé à moi-même… merci de me donner un retour là-dessus!
@DédéHeo 152361 wrote:
Les Viêt n’ont gardé que le « a » court et le « a » long (« a normal » car les Viêt sont des rapides !)
C’est après cette longue explication que je peux répondre à DannyBoy :
Le quoc ngu écrit « a court » : un A avec une assiette sur la tête
Có năm con , hai nam ba nữ
avoir cinq enfants, deux garçons, trois fillesnăm (« a » court) = 5 , année
nam (« a » long) = garçon, masculin, Sud
Si vous entendez la différence, vous êtes forte ou c’est votre langue maternelle !En ce qui me concerne, je l’entends sans problème et l’applique quand ma langue ne fourche pas.
Cette apellation « a long / a court » n’implique que les étrangers, car les Vietnamiens l’appellent plutôt « á » (prononcer « a » avec le ton montant). Les seules lettres qui soient qualifiées de longues ou courtes sont le I (court) pour le différencier du Y (i long). On qualifie aussi parfois le N « bas » (nờ thấp) pour le différencier du L « haut » (lờ cao) chez les nordistes qui ont la langue qui fourche.
D’ailleurs, il n’y a pas que le « a » qui soit long. Par exemple dans le Sud, il y a aussi le « ơ » long, qui s’écrit « ươ » (comme dans cười) ou encore un « ư » long (comme dans đường). Enfin c’est pas officiel
Et puisqu’on y est, une autre remarque, ce qui caractérise le « ă » ce n’est pas vraiment qu’il soit court, mais qu’il soit plus postérieur que le « a ». La langue doit sensiblement reculer vers le fond de la gorge.
Car un « a court », on en a aussi un qui s’écrit « a » et non pas « ă » : lorsqu’il est associé à la voyelle « y ». C’est surtout la longueur du « a » qui différencie tai et tay.
@DédéHeo 152361 wrote:
Venons en à la preuve qui tue
J’ai trouvé sur le net ce PDF sur un site privé en France aefek.free.fr :
Le lien est mort. Peux-tu réuploader le PDF s’il te plait?
@DédéHeo 152361 wrote:
Oui leur « chiffres » 51, 52, 53, 54 datent d’avant l’arrivé du Bouddhisme (T’es « cassé » frère Singe !)
J’ai du rater quelque chose…
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