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Ti Ngoc;109740 wrote:Bonjour ngm95 et Dông Phong
peut on vraiment manger les fanes de patate douce?
à chaque automne, je place une patate douce dans un vase rempli à moitié d’eau, pour obtenir au bout de quelques semaines une magnifique plante grimpante.
si c’est comestible, je veux bien essayer…Re-bonjour Ti Ngoc,
C’est ce qui est très apprécié au Viêt Nam, autant que le rau muống, et autres fleurs de courgette, de potiron, etc…
Bon appétit !VNbylove2;109713 wrote:Seulement dans le maison du fils ainé? Je pensais que chaque foyer selon son respect des traditions avait un lieu consacré aux ancêtres.Peut etre y a t’il plusieurs types d’autel des ancêtres?
Re-bonjour VNbylove2 et Ti ngoc,
Traditionnellement, le culte des ancêtres est assuré par le fils aîné, puis par le fils aîné de celui-ci, et ainsi de suite…, jusqu’à la 5ème génération*. Ces fils aînés sont officiellement les « héritiers cultuels » de la lignée (une partie de l’héritage leur était habituellement réservé pour hương hỏa ou encens et feu).
Après la 5ème génération, le culte est transféré au « temple du clan » (nhà thờ họ).
Quand le fils aîné n’a pas d’enfant mâle, c’est son frère puîné qui reprend le culte après la mort de l’aîné.
Quand une famille n’a pas d’enfant mâle, une fille reprend le culte.
Quand un couple n’a pas d’enfant du tout, son culte ne sera pas assuré en lignée directe, mais par le « temple du clan » (nhà thờ họ) s’il en a un, ou par une pagode à laquelle il a fait un don (hậu) de son vivant pour y avoir leur culte perpétué, ou par… personne (c’est le plus grand malheur, vô phúc ou absence de mérite vis-à-vis du Ciel).Ce ne sont là que les principes généraux traditionnels, mais des enfants très pieux, puînés ou filles, peuvent aussi avoir l’autel de leurs parents chez eux, en plus de l’autel « officiel » chez l’aîné. Cependant, les anniversaires de mort (giỗ) des ancêtres sont toujours célébrés « officiellement » chez l’aîné où tout le clan se réunit.
Ti Ngoc;109735 wrote:Bonjour VNbylove2, Dông Phong, RDB, Brimaz et tous les forumeurs(es),merci à VNbylove2 de me donner l’occasion d’illustrer un propos que j’ai eu un jour sur FV, sur les traditions vietnamiennes en les qualifiant de « vietkieusés » par nous autres (gens appartenant à la diaspora vietnamienne) qui essayons de maintenir encore les rites de notre culture Vietnamienne en les adaptant à notre mode de vie contemporain.
Ainsi, mon amie « vietkieue » vivant à Chicago, après avoir enterré sa mère selon les rites bouddhiques a dressé un autel des ancêtres chez elle.
son frère vivant ici dans une ville du Midi de la France, n’ayant malheureusement pas pu assister aux obsèques, a lui aussi un autel des ancêtres dans son appartement.Je ne sais pas ce qu’il en est de nos jours au Vietnam par rapport au culte des ancêtres ( la tradition du fil aîné est elle toujours respectée?) mais ici en France, je peux confirmer que chez les vietnamiens que je connais et qui pratiquent le culte des ancêtres, sans distinction, fille ou garçon possède un autel des ancêtres chez soi.
effectivement pour des raisons matérielles (distances, temps, finances…), il est parfois difficilement réalisable de nos jours de se retrouver toute une famille unie autour d’un autel pour célébrer un décès, un anniversaire etc…(surtout si quelques uns de la fratrie vivent à l’étranger)
« Tata » a réservé toute une pièce chez elle pour prier ses ancêtres, son mari a confectionné un très bel autel, digne des pagodes du Vietnam.
,
[/quote]
* Devant les difficultés de la vie, et aussi à cause de la dispersion des gens à travers le monde, dans beaucoup de familles le culte des ancêtres s’arrête au maximum à la 3ème génération d’ascendants (grands-parents). Et souvent, tout le clan ne peut pas y assister (distance, boulot, finance, etc…), et chacun essaie de célébrer l’anniversaire chez lui.Bien amicalement.
Dông PhongVNbylove2;109714 wrote:Comment interprêtez vous ces deux passages:et
bon week end:jap:
Bonjour VNbylove2,
Vos citations (qui n’ont pas pu être reproduites par FV dans ma réponse) :
« Le sage vide les consciences mais emplit les ventres »
« Rude est le sage
Qui traite le peuple en chien de paille »
Pouvez-vous, SVP, indiquer les références de ces deux citations, surtout par qui et comment ont-elles été traduites ?
En effet, bien que je ne sois pas spécialiste du taoïsme, je crains qu’il y a confusion et/ou mauvaise interprétation dans leur traduction, surtout si celle-ci a été faite automatiquement en mot à mot (principalement quand la traduction française a été réalisée d’après une première version anglaise).
Ainsi dans la 1ère citation :
– « conscience » dans les textes orientaux, chinois ou vietnamiens, (mind en anglais), est l’esprit, mais « conscience » est aussi proche
– « ventre », je crains que ce soit une mauvaise traduction de bụng qui signifie littéralement « ventre ». Mais ce « ventre », pour les orientaux est l’équivalent de « cœur » en français ! Exemple : tốt bụng est l’expression vietnamienne qui veut dire « avoir bon cœur ».
Donc, je peux croire que cette citation serait en réalité « Le sage vide son esprit mais emplit son cœur », ce qui correspond bien à l’enseignement très « zen » du taoïsme.
Mais ce n’est qu’une supposition de ma part.
Quant à la 2ème citation, je ne peux pas l’interpréter sans le texte d’origine (avant traduction).
Bien amicalement.
Dông Phongbrimaz;109688 wrote:Bonjour Dông PhongMerci pour ces notes passionnantes sur le culte des défunts.
A Son Tay, village natal de ma mère, je suis allée au cimetière avec ma famille. Des objets factices en carton ont aussi été déposés sur les tombes de nos ancêtres (chapeau, télévision, voiture…). En revanche, ils n’ont pas été brûlés : S’agit-il d’une simplification du rite ?
Merci Dông Phong, ton enseignement m’est précieux.:bye:Bonjour Brimaz,
Merci d’avoir apprécié mon post.Nous sommes deux « pays » alors, car mes parents étaient nés tous les deux à Sơn Tây, et jusqu’au début de la « Guerre d’Indochine » de fin 1946, j’y revenais assez souvent pour les anniversaires de mort des ancêtres et aussi y passer les vacances d’été (j’habitais Hanoi où je suis né).
Je suis allé récemment à Sơn Tây pour honorer les tombes de mes grands-parents, et mes cousins, qui m’accompagnaient, y ont brûlé des objets factices à leur intention, comme d’habitude.
Bon dimanche,
Très amicalement.
Dông PhongPS : depuis plus d’un an, toute la province de Hà Tây (dont fait partie Sơn Tây) a été intégrée dans l’agglomération de Hanoi.
ngjm95;109689 wrote:Bonjour Dông Phongça doit être le même plat.Les Réunionnais adorent aussi le Rau Muông qu’ils appellent brède patate.
Bonjour ngjm95,
Le « brède de patate » doit être la fane de patate douce (rau lang) et non pas le rau muống (liseron d’eau).
Bien amicalement.ngjm95;109555 wrote:Bonjour Buuhoa,[…]
Parlant de l’Ile Boubon, les gens du pays raffolent du brède chouchou,le bout qui serpente des feuilles du chouchou.[…]
Voili,voilàBonjour ngjm95,
Au Viêt Nam on mange aussi ces « pousses » de su su (rau su su).
En avril dernier, j’en ai mangé un plat délicieux à Hanoi, bien que ces pousses ne fussent que sautées simplement avec de l’ail (comme pour le rau muống).
Bien amicalement.Risk;109648 wrote:Lors de mes études sur le Viet Nam on m’a dit que la particularité du vietnam c’est que tous les vietnamiens pratiquent le culte des ancêtres. Qu’ils soient chrétiens ou bouddhistes ou autres, ils pratiquent tous le culte des ancêtres…est ce vrai?
Pourriez vous me donner plus d’explications sur comment se pratique le culte des ancêtres?Bonsoir Risk,
Le culte des ancêtres doit être considéré comme la « religion » la plus pratiquée par les Vietnamiens, qu’ils soient bouddhistes, chrétiens ou… athées (tout comme chez les Chinois d’ailleurs).
Ce culte a des origines très anciennes, où le confucianisme (piété filiale), le taoïsme et le bouddhisme se sont mélangés aux croyances animistes locales.
D’ailleurs, le terme plus approprié est le « culte des défunts » car on honore non seulement les ascendants défunts, mais aussi les enfants décédés.
Pour ce culte, on a dans la maison du « fils aîné » un « autel des ancêtres », avec leurs photos (ou simplement un bài vị, c’est-à-dire une plaque sur laquelle sont inscrits le nom du défunt, sa biographie, etc…). L’autel comporte en plus au minimum un pot pour baguettes d’encens et des lampes ou des bougies (l’héritage se dit en vietnamien hương hỏa ou encens et feu), des tasses de thé, un pot de fleurs, etc…
Ce culte commence par les rituels qui accompagnent le décès, les obsèques du mort, et les règles contraignantes du deuil.
Puis, on honore les défunts à leur anniversaire de décès chaque année, lors des fêtes importantes comme le Nouvel An, et lors des mariages, etc…, en leur offrant un repas fait des meilleurs plats (selon la capacité financière de chaque famille), accompagné de salutations (révérences et/ou prosternations) et d’invocations par les membres de la famille présents (plus exactement la « grande famille » ou clan). On peut aussi offrir des objets factices en papier ou mã (vêtements, voiture, meubles, billets de banque, lingots d’or, etc…) qu’on brûle après la cérémonie (la fumée est censée d’apporter ces objets aux morts pour pourvoir à leurs besoins dans l’au-delà). Après que la cérémonie est terminée (souvent à la fin de la combustion des baguettes d’encens), le repas est partagé par les membres de la famille présents.
Ce culte est le grand facteur de la cohésion familale (et sociale) des Vietnamiens, qu’ils soient au pays ou d’outre-mer.Bien que le P. Alexandre de Rhodes, s.j., ait écrit dans son Histoire du Royaume de Tunquin (1651) : « Il n’est peut-être point de nation en toute la terre habitable qui ait rendu plus de devoirs, et plus respectueusement, aux âmes et aux corps des Trépassés que les peuples du Royaume d’Annam » (p. 80), et « …il y a deux mois [lunaires] dans l’année, le septième et le dernier, qui sont destinés pour tous ceux du peuple à célébrer la mémoire de leurs parents défunts, à quoi personne ne manque. Ce qui devrait faire honte aux Chrétiens, qui sont moins soigneux de rendre ces devoirs de piété, et de charité, aux âmes des Trépassés, à qui leur suffrages peuvent beaucoup servir, que ne sont les Païens… » (pp. 88-89), ce culte des ancêtres a été un des éléments importants qui ont déclencé la « querelle des rites » dans l’Eglise Catholique aux XVIIè et XVIIIè siècles. Il a fallu attendre le Concile de Vatican II (1962-1965) pour que ce culte soit autorisé aux catholiques vietnamiens.
A ce sujet, voici un article assez intéressant sur le site Regard sur les catholiques vietnamiens : Scènes du Vietnam.
Bien amicalement.
Dông Phongptitpim;109574 wrote:[…]
Juste une remarque : certains cuisinent aussi le Bún Chả avec de la papaye verte il me semble non ?
[…]Bonsoir Ptitpim,
J’ai indiqué la carotte râpée, croyant que vous êtes en France comme moi. Il est impossible de trouver la papaye verte en Bretagne !
Mais comme vous êtes à Hanoi, remplacez la carotte râpée par de la papaye verte pelée et découpée en fines lamelles.
Même marinade préparée à l’avance.
Bien amicalement.kimsang;109568 wrote:Bonjour tout le monde,Après un long séjour passé en France, la date de mon retour approche à grands pas. Ce pays et plus précisément la ville de Ho Chi Minh ne me sont pas inconnus. Je ne sais pas vous, mais j’ai toujours ce sentiment indéfinissable d’excitation, de joie et une angoisse de se dire qu’est ce je vais découvrir en arrivant ??? Qu’est ce qui à changer depuis la dernière fois où je l’ai quitté …
Dans cette discussion, je vais essayer de vous faire partager les étapes de mon installation, des photos et récits de mes futures escapades, la vie quotidienne de mes compatriotes.
Voilà, je suis sur le départ, enfin presque … encore une vingtaine de jours et je vais embrasser, à nouveau, la mère patrie !!!:Vietnam:
Kim Sang
Bonsoir Kim sang,
Je vous souhaite bonne chance et bonne réussite après votre retour au pays.
Donnez-nous de vos nouvelles parce que tout le monde vous aime bien.
Bien amicalement.Dông Phong;109559 wrote:Bonjour Ptitpim,Parce que je dispose de grilles pour bún chả (photos ci-dessous), je peux faire comme les Hanoien(ne)s avec la recette simple suivante :
Ingrédients :
Viandes : 1/2 poitrine de porc + 1/2 échine de porc
Ciboulette, oignon, échalotte
Sel, poivre
Huile
Laitue, menthe, húng quế (Ocimum balisilicum), coriandre, tía tô (Perilla ocymoides)
Carottes
Nước mắm, vinaigre, sucrePréparation :
a) Pour bún chả en morceaux :
Emincer les 2 viandes.
Mélanger ciboulette (découpée en petits bouts), échalotte et oignon émincés.
Saler (légèrement) et poivrer.
Arroser d’un jet d’huile
Mélanger le tout.
Attendre au moins 1 heure (pour que la viande s’imprègne des aromates), avant de disposer la viande bien à plat sur les grilles.
Griller sur feu de charbon.b) Pour bún chả en boulettes.
Utiliser uniquement de l’échine
Hâcher la viande + les aromates
Former des boulettes à la main.Servir avec :
Nước mắm : + 1/3 eau + 1/3 vinaigre + un peu de sucre
Carotte râpée marinée dans 1/2 eau + vinaigre + un peu de sucre (à préparer à l’avance). (en saison, on peut manger aussi avec du concombre tranché).
Laitue et plantes aromatiquesBon appétit,
Bien amicalement.
Dông PhongPS : il y a plein de restaurants vietnamiens dans Paris XIIIème qui font du bún chả.
Avec mes excuses, parmi les ingrédients, j’ai oublié le bún (vermicelle de riz) ! Comment peut-on faire le bún chả sans bún ? :petard:
ptitpim;109532 wrote:Bonjour,Quelqu’un aurait la recette du Bún Chả ? Je sais les ingrédients qu’il faut mais comment avoir une préparation optimale pour faire un excellent Bún Chả ?
Vous savez si on peu manger du Bún Chả quelque part en France ?
Merci d’avance :jap:Re-bonjour Ptitpim,
En répondant à votre post concernant les villages d’artisans, j’ai appris que vous êtes à Hanoi.
Alors je me permets un petit conseil : si vous comptez faire ultérieurement du bún chả après votre retour en Fance, achetez ces grilles difficilement trouvables en France.
A Hanoi, on en trouve dans des boutiques face au marché de Đồng Xuân.
Bien amicalement.ptitpim;109530 wrote:Bonjour,Je suis à Ha Noï depuis peu et je voudrais aller dans des villages d’artisans autour de Hanoï, savez-vous quel est le meilleur moyen de transport pour y aller ? (moto, train ? taxi ? ):wink2:
Et vous conseillez quels villages en particulier ? (vu qu’ils sont nombreux …)
Merci d’avance :jap:Bonjour Ptitpim,
J’adore ces deux villages d’artisans:
– Bát Tràng, le village des céramiques et des porcelaines, de l’autre côté du Fleuve Rouge, après le pont Long Biên (Pont Doumer)
– Et le village de la soie Vạn Phúc (peu connu des touristes) dont nous avons discuté récemment ici :Dông Phong;108184 wrote:Bonjour Ti Ngoc,
[…]
Le « village de la soie » de Vạn Phúc, qui était un vrai village, est devenu un « quartier » (phường) de Hà Đông (Làng lụa Vạn Phúc, nay thuộc phường Vạn Phúc, thuộc quận Hà Đông).
Ce quartier se trouve à l’Est (Đông) de Hanoi, à seulement 10 km du centre, mais il faut compter au moins 30 minutes en voiture.
Voici deux liens vers les infos concernant Vạn Phúc :
– en vietnamien : Làng l?a V?n Phúc ? Wikipedia ti?ng Vi?t
– en français (info plus ancienne et plus frustre) : HA TAY avec les sites touristiques – VietNamTourism.Edu.Vn l Diê?n ?a?n Ho?c Tâ?p Du Li?ch Viê?t Nam
Bien amicalement.
Dông PhongLe mieux c’est de prendre un taxi, car ce dernier village n’est pas facile à trouver.
Bien amicalement.
Dông Phongptitpim;109532 wrote:Bonjour,Quelqu’un aurait la recette du Bún Chả ? Je sais les ingrédients qu’il faut mais comment avoir une préparation optimale pour faire un excellent Bún Chả ?
Vous savez si on peu manger du Bún Chả quelque part en France ?
Merci d’avance :jap:Bonjour Ptitpim,
Parce que je dispose de grilles pour bún chả (photos ci-dessous), je peux faire comme les Hanoien(ne)s avec la recette simple suivante :
Ingrédients :
Viandes : 1/2 poitrine de porc + 1/2 échine de porc
Ciboulette, oignon, échalotte
Sel, poivre
Huile
Laitue, menthe, húng quế (Ocimum balisilicum), coriandre, tía tô (Perilla ocymoides)
Carottes
Nước mắm, vinaigre, sucrePréparation :
a) Pour bún chả en morceaux :
Emincer les 2 viandes.
Mélanger ciboulette (découpée en petits bouts), échalotte et oignon émincés.
Saler (légèrement) et poivrer.
Arroser d’un jet d’huile
Mélanger le tout.
Attendre au moins 1 heure (pour que la viande s’imprègne des aromates), avant de disposer la viande bien à plat sur les grilles.
Griller sur feu de charbon.b) Pour bún chả en boulettes.
Utiliser uniquement de l’échine
Hâcher la viande + les aromates
Former des boulettes à la main.Servir avec :
Nước mắm : + 1/3 eau + 1/3 vinaigre + un peu de sucre
Carotte râpée marinée dans 1/2 eau + vinaigre + un peu de sucre (à préparer à l’avance). (en saison, on peut manger aussi avec du concombre tranché).
Laitue et plantes aromatiquesBon appétit,
Bien amicalement.
Dông PhongPS : il y a plein de restaurants vietnamiens dans Paris XIIIème qui font du bún chả.
ptitpim;109533 wrote:Bonjour :bye:,Est-ce que quelqu’un sait comment s’appelle, se traduit le légume vietnamien « su su » en anglais ou en français ?
Merci d’avance :jap:Buuhoa;109546 wrote:Bonjour Abgech,Et aussi « Christophine » ! :bye:
Bonjour TLM,
Oui, en France (et aux Antilles) on dit plus couramment CHRISTOPHINE.
Bien amicalement.robin des bois;109469 wrote:Ne nous fâchons pas mon cher Agemon !– Or donc les textes officiels vietnamiens disent bien que les Viets-Muong se sont installés majoritairement dans les deltas, les côtes maritimes et les bas plateaux depuis le début du 1er millénaire (parce qu’ils venaient d’ailleurs et suivez mon regard !!!) …
CQFD : ils ont poussé un peu, et même beaucoup- n’ayons pas peur des mots- » les ethnies aborigènes du crû » vers le fond du pays et les hauteurs qui leur ont servi de refuge ; ayant cédé le terrain, elles sont devenues d’office minoritaires !!!(la loi du vainqueur!!!)
Et je vous mets ma main au feu que ce ne sont pas les Français qui les ont appelé Moî les premiers !!!(*)
( que les Français aient utilisé eux-m^mes ce mot est une autre histoire :
pour les non-initiés d’ailleurs, les Moï étaient même devenus une ethnie comme les autres !!)
[…]Bonjour TLM,
Oui, dans leur inexorable et implacable « avancée vers le Sud » (Nam tiến), les Viêt (Kinh) ont repoussé les premiers habitants du Centre Viêt Nam (appelé « Cochinchine » par les premiers Européens qui y arrivaient au XVIIème siècle) vers les forêts et les montagnes, pour occuper les plaines fertiles du littoral.Les termes très péjoratifs « mọi » et « rợ mọi » (ou sauvages, barbares) sont du vietnamien nôm déjà connu à l’époque pour désigner ces peuples vaincus.
Ainsi par exemple, dans le Dictionarium Annamiticum, Lusitanum, et Latinum , 1651, du P. Alexandre de Rodes, on peut lire:
– colonne 170 : rợ mọi : gente do mato (portugais) ; sylvester barbarus, ita dicuntur populi qui incolunt montes propè Cocincinam (latin) [barbares des forêts, se dit aussi des peuples qui habitent les montagnes près de la Cochinchine].De même on peut lire dans l’Histoire du Royaume de Tunquin (1651) du même P. Alexandre de Rhodes, p 4 : « Et celui [royaume de] la Cochinchine tellement resserré dans une enceinte de montagnes, qu’à peine trouve-t-on vingt-et-une lieues Françoises à l’endroit le plus rétréci, qui prend depuis le rivage jusqu’aux montagnes qui sont aujourd’hui habitées de peuples sauvages, qu’ils nomment Remoy I]rợ mọi[/I, noirs de teint, et différents de langage d’avec le reste des peuples du Royaume d’Annam ».
Ainsi les Viêt (Kinh), tout comme les Chinois, considéraient les peuples « périphériques » comme des « barbares ».
L’Histoire est dure, mais on ne la refait pas !
Bien amicalement.
Dông Phong -
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