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thuong19;110361 wrote:bonsoir Dông Phong,
je te remercie d’avoir éclairé un peu ma lanterne ; mais cela me parait très compliqué.
J’ai encore deux questions à poser au Sĩ Phu (de Bretagne).1) les Caractères chinois qui ornent les pagodes ou les tombes dans les cimetiéres sont du Nôm, ou du Hán ?
2) J’ai un document que ma mère m’a laissé avant de rejoindre ses ancêtres . il est écrit en Nôm ou en Hán. Pourrais-tu m’en donner la signification si je t’envoie un scan en mp?
Bonsoir Thương,
Réponses à tes deux questions :1) La plupart du temps, c’est du hán, car c’est plus « noble ».
2) Désolé, je ne pourrai pas t’aider, car il me faut des heures pour décrypter un petit document en hán ou en nôm, mes connaissances en la matière étant très limitées. Et je n’ai pas beaucoup de temps disponible.
Bien amicalement.
mai;110331 wrote:Bonsoir Dông Phong,dans le nom Lao tseu certains traduisent vieux maître;d’autres y voient un oxymore(je ne sais si j’ai lu ceci chez Schipper(« le corps taoiste ») ou P.Quignard qui parsème ses livres des réferénces au taoisme des lettrés tchouaug tseu à vrai dire)Pourrez vous m’éclairer? Un peu honteuse même de vous poser ce genre de questions sans faire d’effort de mon côté (le peu de chinois que j’ai fait m’indiquait « lao » = maitre, enseignant mais c’est lointain et j’ai oublié les tons peut être).Mercimai;110332 wrote:esprit d’escalier :l’oxymore étant pour lao tseu:vieux-jeuneBonsoir Mai,
Lao Tseu (en chinois 老子) signifie littéralement « Enfant vieux ».
En effet, la légende lui confère une naissance fabuleuse : sa mère l’avait porté pendant 70 ou 80 ans avant de le mettre au monde. Ainsi, il naquit avec la sagesse !
Bien amicalement.
Dông Phong28 mai 2010 à 20h33 en réponse à : Le président Ho Chi Minh, héros national ou objet de marketing #117260mai;110330 wrote:oui moi aussi je remercie Dông Phong pour cette mise en perspective anthropologique.Comment se procurer votre mémoire car je m’interesse à ceci plus particulèrement sur Pô Nagar(je vous expliquerai en M.P.)…Bonsoir Mai,
Je vous remercie de l’intérêt que vous portez à mes écrits.
Les travaux universitaires mettent des années à être rendus publics.
Mon mémoire (de 2004 !) va sortir bientôt (je l’espère) sous le titre « Le Viêt Nam du XVIIème siècle », aux Ed. Les Indes Savantes qui l’ont annoncé sur leur site Éditions Les Indes savantes – Actualités
Bien amicalement.
Dông Phongthuong19;110300 wrote:Salut Dông Phong,
es tu en accord avec ce qui est écrit ici dessous dans le WIKIPEDIA ?est-ce que le quốc âm et le chữ hán c’est pareil?
Les derniers concours triennaux au Viêtnam se passaient en chữ hán ou en chữ nôm ?
Bonjour Thương,
« Quốc âm » veut dire « son national », c’est-à-dire mot spécifiquement vietnamien, différent du chinois. Donc c’est le nôm, et non pas le hán.
Voici un exemple pour exprimer « bouche » :En hán : 口 (khẩu transcrit en quốc ngữ, et kou en chinois pin yin).
En nôm : mồm XXX (combinaison de khẩu 口, bouche, et môn 門, porte, men en chinois pin yin).
Ce que tu as vu dans Wikipedia n’est pas tout à fait exact (Wikipedia est malheureusemnt composé souvent par des gens pas très compétents), car :
1) Tous les textes officiels (annales, lois, décrets, etc…) étaient toujours écrits en hán, jusqu’à la dynastie des Nguyễn terminée en 1945 ; avec, il est vrai, des mots en nôm pour désigner les noms spécifiquement vietnamiens.
2) Les concours triennaux (supprimés par les autorités françaises après 1918) étaient toujours en hán.
Il faut connaître parfaitement le hán pour pouvoir lire le nôm. C’est ce qui explique le succès du quốc ngữ, beaucoup plus facile.
J’espère avoir répondu à tes questions.
Bien amicalement.
Dông PhongPS : Dommage que FV n’a pas voulu recopier le caractère mồm en nôm.
28 mai 2010 à 9h03 en réponse à : Le président Ho Chi Minh, héros national ou objet de marketing #117198robin des bois;110241 wrote:
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Bonjour TLM,
Le culte des innombrables « génies » est une longue tradition mélangeant taoïsme, confucianisme et croyances populaires. Il y a des bons « génies tutélaires ou protecteurs » qu’il faut honorer et solliciter, et des « génies malfaisants » qu’il faut honorer aussi pour les apaiser et les conjurer.
Voici ce que j’ai écrit, il y a quelques années déjà, dans mon mémoire de fin d’étude à l’École Pratique des Hautes Études (La Sorbonne).« … sous la dynastie des TrÇn (1225-1400), les génies officiellement reconnus par le pouvoir central, recensés en 1329 par Lý TÕ Xuyªn dans les vingt-sept chapitres de son recueil ViÖt ®iÖn u linh, n’étaient encore qu’au nombre de vingt-neuf, classés par cet auteur confucéen en trois catégories :
– Les « grands rois du passé » : sept génies, dont le gouverneur chinois SÜ NhiÕp (Shi Xie), les deux sœurs Trưng qui s’étaient révoltées contre les H¸n au Ier siècle près J.C., et une reine chàm nommée Mþ £ qui fut ramenée comme prise de guerre par le roi Lý Th¸i T«ng ;
– Les « grands serviteurs du passé » : six génies légendaires ou ayant réellement existé, dont Linh Lang, Lý ¤ng Träng, Lý Thưêng KiÖt et l’esprit de la rivière T« LÞch ;
– Les « esprits sacrés des éléments naturels » : seize esprits « humanisés » des sols, des montagnes, des fleuves et des embouchures, dont la divinité chàm Thiên Y A Na[1] baptisée hËu thæ (l’esprit du sol) de la capitale, les génies des monts §ång Cæ et T¶n Viªn, l’esprit de Long §ç, le génie fluvial Lý Phôc Man, les frères Trư¬ng Hèng et Trư¬ng H¸t, esprits de la rivière Như NguyÖt (s«ng CÇu), et le patron des pêcheurs de perles Long Quân (le Roi Dragon)[2].
Mais d’innombrables autres génies, des êtres légendaires sortis de l’imagination populaire, des héros nationaux ou des bienfaiteurs ayant réellement existé, ou des fondateurs des métiers, tiªn sư, allaient considérablement allonger la liste des bons protecteurs. Ainsi, en 1464, quand Lª Th¸nh T«ng réglementa le culte des âmes errantes, c« hån, il fut stipulé que les offrandes devaient se baser sur les rites des sacrifices dédiés aux « cent (ou innombrables) génies » (b¸ch thÈn)[3] dont les titres avaient été « rehaussés » en 1437 par Lª Th¸i T«ng[4]. Et même des outils tels que les drapeaux des armées, les gongs, les tambours, les trompes, les arcs, les arbalètes, les armes à feu, ou les munitions, avaient aussi leurs génies protecteurs qu’on honorait tous les ans lors de la cérémonie du TÕ ki ®¹o.
La tradition se continue jusqu’à nos jours, car le culte du pastorien Alexandre Yersin (1863-1943) est honoré dans la région de Nha Trang[5] ; l’on peut voir aussi la statue du Président Hå ChÝ Minh honoré au temple Phï ñng (rue Lý Quèc Sư à Hanoi) consacré aux généraux vainqueurs des Mongols au XIIIe siècle, TrÇn Hưng §¹o et Ph¹m Ngñ L·o ; le culte de Hå ChÝ Minh, curieusement, se retrouve aussi dans de nombreux autres lieux, dont des pagodes bouddhiques »
[1] Nom viêtnaminisé de la déesse chàm Pô Nagar.
[2]Lý TÕ Xuyªn, ViÖt ®iÖn u linh, (Les puissances secrètes du territoire ViÖt), (orig. 1329), Version en quèc ng÷ par §inh Gia Kh¸nh, Hanoi, Nhµ XuÊt B¶n V¨n Häc, 1972, pp. 39-112.
[3] Kh©m ®Þnh ViÖt sö th«ng gi¸m c¬ng môc (Texte et commentaires formant le miroir complet de l’histoire ViÖt, établis par ordre impérial) (orig. 1856-1884), Version en quèc ng÷ par Hoa B»ng, Ph¹m Träng §iÒm, TrÇn V¨n Gi¸p (1957),Hanoi, Nhµ XuÊt B¶n Gi¸o Dôc, 1998, t. I, p. 1005.
[4] Ibid., p. 906.
[5] Henri H. Mollaret, et Jacqueline Brosselet, Yersin, un pastorien en Indochine, Paris, Belin, 1993, p. 311
PS : désolé, je ne sais pas pourquoi FV a écrit mon post en si petits caractères. Ah mes pauvres yeux !
thuong19;110239 wrote:salut anh Dong Phong,
Je vais utiliser la même taille de caractères que toi ( pour tes yeux):wink2:…….et moi, ce sont des proches de mes parents qui ont subi les méfaits du colonialisme (confiscation de terres agricoles pour en faire un jardin d’agrément pour…..les « Français » de l’époque dans l’ex banlieue de Hanoï).
Bilan, une tête « indigène » (familiale) coupée quand même.Mais l’essentiel est qu’on soit là ensemble, pour partager et apprendre les connaissances (passées et présentes) sur le pays .
A chacun avec son vécu , de transformer si possible ces « choses » glanées de-ci de-là en pensées positives afin que les drames d’antan ne se reproduisent plus, pour le bien du pays et de son peuple.(et la paix de son âme)Merci pour les 2 poèmes de HCM.
Mais dis-moi tu as traduit le « sino-viêtnamien ? Les poèmes étaient écrits en chữ nôm ?
Félicitations, tu es vraiment ce qu’on appelait autrefois un lettré.(Sĩ Phu)Bonjour Thương,
Merci de ton aimable commentaire en gros caractères (merci donc pour mes vieux yeux !).
Oui, oublions le passé douloureux, pour essayer d’aider les gens de notre pays d’origine, même si nous ne sommes pas d’accord avec le régime. Personnellement, j’ai aidé à créer trois usines utilisant de la technologie française (environ 600 employés), et à restaurer/créer à mes frais 3 écoles, dont une pour des handicapés nés aveugles à cause de la dioxine américaine/Agent Orange (j’en ai montré des photos sur ma discussion « tẩm quất » http://www.forumvietnam.fr/forum-vietnam/la-culture-le-sport-au-vietnam-tong-quan-van-hoa-thao/8140-tam-quat-ou-massage-traditionnel.html).
Le terme « sino-vietnamien » veut dire du chinois (chữ hán) prononcé à la vietnamienne, et non pas le chữ nôm qui en est dérivé pour écrire des mots spécifiquement vietnamiens que n’a pas le chinois. Les poèmes de Hồ Chí Minh que j’ai rapportés sur mon post précédent sont en « sino-vietnamien » transcrit en quốc ngữ (vietnamien romanisé).
Sauf erreur de ma part, Hồ Chí Minh était un des derniers poètes vietnamiens, sinon le dernier, à écrire en chữ hán. Pour exemple, tu trouveras ci-après son poème « Vọng nguyệt / Regarder la lune » en version originale. D’ailleurs son quatrain utilise la prosodie chinoise Tang (thơ Đường luật) de sept pieds (thất ngôn tứ tuyệt). Le deuxième quatrain « Thướng sơn / En haut de la montagne » utilise la même prosodie mais avec cinq pieds (ngũ ngôn tứ tuyệt).
Bien amicalement.
Đông Phong望月
獄中無酒亦無花
對對良宵奈若何
人向窗前看明月
月從窗隙看詩家thuong19;110191 wrote:[…]
Et dire qu’on squatte le « poème censuré »de Dông Phong. Mes excuses Anh Dông Phong.(ce n’est qu’une légère digression)
Comme c’est au singulier je n’ai pas voulu poster les nombreux poèmes de Ho Chi Minh censurés par l’état français de l’époque.(on aurait été obligé de changer le titre du topic en le mettant au pluriel)Bonjour Thương,
Bien que ne sois pas d’accord avec la politique de Hồ Chí Minh et de son régime (ma grand-mère paternelle a été tuée lors la réforme agraire de 1956), j’aime beaucoup ses poèmes. En voici deux en sino-vietnamien que j’ai traduits il y a quelques années déjà.
Bien amicalement.
Dông PhongVọng nguyệt
Ngục trung vô tửu diệc vô hoa
Đối thử lương tiêu nại nhược hà
Nhân hướng song tiền khán minh nguyệt
Nguyệt tòng song khích khán thi gia(Hô Chí Minh, Journal de prison, 1942-1943)
Traduction libre de Dông Phong :
Regarder la lune
Dans le cachot [il n’y a] pas de vin pas de fleur
Mais comment rester insensible à cette belle nuit
L’homme devant l’ouverture regarde la lune claire
Et la lune à travers cette fente regarde le poète.Thướng sơn
Lục nguyệt nhị thập tứ
Thướng đáo thử sơn lai
Cử đầu : hồng nhật cận
Đối ngạn : nhất chi mai(Hô Chí Minh, 1942)
Traduction libre de Dông Phong :
En haut de la montagne
Le vingt-quatre de la sixième lune
Promenade en haut de cette montagne
Au-dessus de ma tête : un soleil rouge si proche
Au bord du torrent en face : une branche de prunus isolée.brimaz;110192 wrote:Merci Dông Phong pour cette belle traduction.J’irai en quête des poètes de chez nous.
Le livre peut-il se trouver en France ?
Sinon je demanderai à Pierrehuyen:wink2:, déjà submergé de commandes !
Bonne journée à tous.:bye:yen;110197 wrote:Encore , une fois , MERCI Phong , de nous permettre d’ accéder à ces beaux poémes , grâce à vos traductions.Brigitte , je crois que le plus simple , se sera d’ affreter un container de livres d’ Hanoi de Hué de Saigon , mais on peut toujours poser la question à Pierre !
Bonne journée yenBonjour Brimaz et Yen,
Merci de vos aimables paroles.
La petite anthologie que j’ai montrée doit être épuisée maintenant, car c’était une édition limitée.
On peut peut-être la trouver chez des bouquinistes ou chez des amis de Sơn Tây.
Je vous mets ci-après la liste des poètes cités dans le livre.Bien amicalement.
Dông PhongPS : Notre amie Léa nous a envoyé un poème de Trần Hòa Bình que j’ai traduit précédemment.
Voici un autre site créé par l’Association franco-vietnamienne Hanoi-Millenium : Hanoi Millenium | Millénaire de la Ville de Hanoï le 10/10/2010
Poésie du Pays de l’Ouest
Chers ami(e)s,
À côté de ses richesses historiques, Sơn tây ou Xứ Đoài (le Pays de l’Ouest) est aussi une région qui a produit beaucoup de grands poètes vietnamiens.
Et le plus connu d’entre eux était sûrement Tản Đà (Nguyễn Khắc Hiếu, 1888-1939). Il a composé son nom de plume en souvenir du mont Tản viên (Ba Vì) et du Sông Đà (la Rivière Noire), les deux sites naturels célèbres de la région.
D’autres grands poètes, comme Vũ Hoàng Chương (1916-1976), Quang Dũng (1921-1988), étaient aussi originaires de Sơn tây.
Ci-après, vous trouverez un petit poème de Tản Đà avec sa traduction.
Đông PhongTản ĐàGió thu
Tản Đà
Trận gió thu phong rụng lá vàng
Lá rơi hàng xóm lá bay sang
Vàng bay mấy lá năm già nửa
Hờ hững ai xui thiếp phụ chàngTrận gió thu phong rụng lá hồng
Lá bay tường bắc, lá sang đông
Hồng bay mấy lá năm hồ hết
Thơ thẩn kìa ai vẫn đứng không1916
Traduction par Dông Phong :
Vent d’automne
Un tourbillon de vent d’automne fait tomber les feuilles dorées
Les feuilles tombées chez les voisins sont venues ici
L’or s’envole avec les feuilles, et voilà l’année bien vieillie
Ô femme indifférente, qui vous a poussée à me négliger ?Un tourbillon de vent d’automne fait tomber les feuilles rosées
Les feuilles traversent le mur du nord pour visiter l’est
Le rose s’envole avec les feuilles, et l’année est presque terminée
Abandonné, quelqu’un reste ici à rêverDédéHeo;110168 wrote:Il y a un article intéressant sur la latérite chez wiki
Parfois, on apprend plein de chose sur FV. Les trous de cette pierre, ce n’est pas volcanique mais dû au éléments solubles qui sont parti, si j’ai bien compris.
Bonjour DédéHeo,
Merci pour ce complément d’information.
Oui, je crois que la latérite (ou limonite) est du limon fossilisé (car on en trouve dans le Delta du Fleuve Rouge).
Bien amicalement.huankim vân;110142 wrote:bonjour.
j’ai lu sur « GEO » que en 1500 la ville de « son tây » serait la première ville occupait par un Tribus d’origines de Chine.
Après avoir perdu des batailles contre d’autres Tribus ,ils sont venus s’installés dans cet région .
Impossible de retrouver cet numéros de « GEO »
pouvez vous me confirmer cette version?
merci à toute,tous.HKV:jap:
Bonjour Vân,
Nous avons déjà répondu à cette question il y a quelque temps. Voir ci-dessous.
Amicalement.
Dông Phongrobin des bois;102408 wrote:Sur la dynastie des Ly antérieures et sur Ly-Bon ou Ly Bi, je vous ai trouvé çà sur la base « Persée « ,
La dynastie des Lý antérieurs d’après le Viêt điên u linh tâpMaurice Durand
Bulletin de l’Ecole française d’Extrême-Orient
Année 1951
Volume 44
Numéro 44-2
pp. 437-452– à ce lien
Persée
Et si vous tapez SONTAY , vous obtenez la même référence
( mais honnêtement je n’ai pas lu toutes les pages !!!)ps : Y a un tas de « trucs trucs « dans cette base de données
Persée
notamment sur toute l’Indochine :
mais un des problèmes tout bêtes est que le mot » Vietnam » n’est pratiquement pas répertorié, contrairement au « royaume du Cambodge » ou à « l’Empire khmer « .
Par contre, si vous utilisez les termes de » l’Indochine de Papa », comme :
Tonkin, Annam, Cochinhine, Cham ou Chiam … etc …etc
la récolte peut être bonne !!!Dông Phong;102420 wrote:Bravo et merci beaucoup Robin des Bois pour ce lien.
Notre ami Huankim vân va être content, car ce doit être l’information qu’il cherchait sur Sơn Tây.
Mais il va être probablement déçu, car le Sơn Tây de Lý Bôn ou Lý Bí, se trouvait, semble-t-il, plus au Nord.
A son intention, et aussi pour les lecteurs(trices) qui n’auront pas la patience de lire en détail l’article du regretté Pr. Maurice Durand, je recopie ci-après le chapitre concerné de l’article :« Ainsi Lý Bôn ou Lý Bí était descendant à la septième génération de Chinois émigrés en Giao-châu à la suite des troubles de la fin des Han postérieurs. Il était originaire de la préfecture de Thái bình 太 平 dans le Giao-châu. Ce Thái bình ne correspond pas à la province de même nom dans le Nord-Việt Nam actuel. Les commentateurs viêtnamiens le rattachent à l’ancienne province de Phong, le Phong-châu 峯峯 qui, d’après eux, s’étendait sur la majeure partie de la province actuelle de Sơn-tây山西(4).
Note (4) : Les commentateurs du Cương Mục [annales que j’ai citées, DP], I, q.f. [illisible], expliquent que cette circonscription devait se trouver dans les limites approximatives du territoire des préfectures actuelles [actuellement sous-préfectures, DP] de Vĩnh-tường 永祥 de Lâm-thao 臨洮 de la province de Sơn-tây. D’autres traditions le placent un peu plus au nord, dans la région de Việt-trì, Bạch-hạc »
Bien amicalement.
Dông PhongNoiVongTayLon;110116 wrote:Merci Tonton Dông Phong de ce magnifique poème de » Thế Lữ« …Je me souviens qu’à l’époque, avant 1975, quand j’étais encore à SaiGon , je suis allé quelques fois chez la famille de M. Nguyễn Tường Tam, car ses enfants étaient des copains de mon frère aîné.
Ancien élève du lycée Chu Van An, j’ai eu de la chance d’avoir appris la littérature vietnamienne avec des grands écrivains et des poètes comme Vũ Hoàng Chương…
J’ai lu aussi presque tous les oeuvres du groupe » Tự lực văn đoàn » (Bướm Trắng, Đoạn Tuyệt, Hồn Bướm Mơ Tiên, Nửa Chừng Xuân…).
Ah ! Quelle nostalgie !
NVTL :bye:
Bonsoir NVTL,
Merci pour ton commentaire.
Oui, à l’époque, bien que fusse à Jean-Jacques Rousseau, je me passionnais aussi pour les oeuvres des poètes et des écrivains du » Tự lực văn đoàn« . Mes petits camarades aussi.
Et ces oeuvres nous ont tous marqués à vie !
Bien amicalement.[quote=mai;110115
bonsoir Dong Phong et merci d’avoir ouvert ce topic:j’ai lu Maspero sur le taoisme et comme vous j’aime me réferer aux chercheurs (ce que vous êtes)En effet il me semble que la taoisme des lettrés n’est pas celui de la « religion » taoiste:de fait je m’intéresse aux deux et je vois un peu où je peux réperer au viet nam ce taoisme populaire ,en fait m^élé de l’animisme qui est le propre de la culture viet (ce qui est mon sujet mais bien évidemment concerne les autres ethnies)en êtes vous d’accord?et dans ce cas existe il au viet nam des pratiques qu’on puisse recenser et identifier comme appartenant à cette culture populaire taoiste « pure »(sans bouddhisme je veux dire)Merci.« Comprend qui pourra » a peut être son intelligibilité dans la formulation « chan » pas de stabilo, et de laborieuse éxplication aux « esprits » encore obscurs, un coup de baton et c’est la réponse..(Nietzche disait la philosophie à coup de marteau) qu’en pensez vous?[/quote]
Bonsoir Mai,
Merci de votre aimable commentaire.
Je ne suis qu’un modeste chercheur en sciences historiques et philologiques, et « rat de bibliothèque », et non pas philosophe ou spécialiste des religions.
Donc il m’est difficile de répondre à vos observations et interrogations, bien que j’aie vu au Viet Nam de nombreuses pratiques (divination, rappel des âmes, transes, etc…) qui mélangent taoïsme et animisme.Dans le lien que j’ai indiqué à NVbylove2, l’AFPC (Association Française des Professeurs de chinois) présente le Dao De Jing comme « La dialectique naturaliste et politique de Lao-tseu exposée en 81 textes poétiques et obscurs ».
En outre, le verset I, 20 du Jing dit :
Renoncez à l’étude, et vous serez exempt de chagrins.
Combien est petite la différence de weï (un oui bref) et de o (un oui lent) !
Combien est grande la différence du bien et du mal !
Ce que les hommes craignent, on ne peut s’empêcher de le craindre.
Ils s’abandonnent au désordre et ne s’arrêtent jamais.
Les hommes de la multitude sont exaltés de joie comme celui qui se repaît de mets succulents, comme celui qui est monté, au printemps, sur une tour élevée.
Moi seul je suis calme : (mes affections) n’ont pas encore germé.
Je ressemble à un nouveau-né qui n’a pas encore souri à sa mère.
Je suis détaché de tout, on dirait que je ne sais où aller.
Les hommes de la multitude ont du superflu ; moi seul je suis comme une homme qui a perdu tout.
Je suis un homme d’un esprit borné, je suis dépourvu de connaissances.
Les hommes de la multitude sont remplis de lumières ; moi seul je suis comme plongé dans les ténèbres.
Les hommes du monde sont doués de pénétration ; mois seul j’ai l’esprit trouble et confus.
Je suis vague comme la mer ; je flotte comme si je ne savais où m’arrêter.
Les hommes de la multitude ont tous de la capacité ; moi seul je suis stupide ; je ressemble à un homme rustique.
Mois seul je diffère des autres hommes parce que je révère la mère qui nourrit (tous les êtres).pendant que le verset I, 1 avertit :
La voie qui peut être exprimée par la parole n’est pas la Voie éternelle ; le nom qui peut être nommé n’est pas le Nom éternel.
(L’être) sans nom est l’origine du ciel et de la terre ; avec un nom, il est la mère de toutes choses.
C’est pourquoi, lorsqu’on est constamment exempt de passions, on voit son essence spirituelle ; lorsqu’on a constamment des passions, on le voit sous une forme bornée.
Ces deux choses ont une même origine et reçoivent des noms différents. On les appelle toutes deux profondes. Elles sont profondes, doublement profondes. C’est la porte de toutes les choses spirituelles.Oui, modestement à 70 ans cette année, j’aimerais être ce que dit le verset I, 20 :
« Je ressemble à un nouveau-né qui n’a pas encore souri à sa mère ».
Mais la Voie est difficile à suivre !
Bien amicalement.
Dông Phong -
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