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Utilisation du mot manger dans les expressions

La Langue vietnamienne / Tiếng Việt le vietnamien / Tiếng Việt Utilisation du mot manger dans les expressions

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    Messages
    • #34910

      merci beaucoup pour ce document tres surprenant.

      c’est « comprehensible » de s’appuyer sur sur l’activité de se nourir pour qualifier les relations entre individu puisque c’est ce que l’on peut a voir de plus elementaire a partager mais de la a decliner a ce point le concept;D.

      puisque cela est autant ancré dans la langue, il doit aussi y avoir des stigmates dans la vie quotidienne. invite t’on naturelement quelq’un que l’on connait peu ou pas a dejeuner, a diner, chez soi ou au resto slon le caractere precis de la relation en cour (ou envisagée;D) etc…

      est il courant dans la langue vietnamienne qu’un verbe en qualfie un autre ou que l’on juxtapose plusieurs verbes pour lui donner un sens precis ou modulé?

    • #34914

      Comme Vnlover je suis surpris par cet article mais pas pour les mêmes raisons…

      D’abord le sujet : ăn (manger)

      Bien entendu « manger » est une activité importante pour tout être vivant et il n’est pas étonnant que ce terme occupe une grande place dans toutes les langues et pas seulement dans le vietnamien.
      Cependant je trouve qu’il y a, sinon un manque d’honnêteté, au moins un manque de rigueur de ne pas rappeler que « ăn » possède des dizaines de sens autres que « manger » ou « se nourrir »

      On doit trouver entre 600 et 700 expressions qui commence avec « ăn » et dont beaucoup n’ont rien à voir, ni de loin ni de près, avec « manger ». Quelques exemples :
      An khớp = bien articulé, bien ajusté
      An nói = parler, manière de parler, đe se comporter
      An mặc = s’habiller, manière de s’habiller
      An năn = se repentir

      Il y a d’autres termes qui signifient aussi « manger » : « xài », « xơi » (manger ou boire) ou même « thực » qui n’y sont pas évoqués, et pour cause…

      Deuxième sujet d’étonnement : la traduction des proverbes vietnamiens, pour le moins médiocre, sont parfois à contresens et souvent parfaitement abscons :
      Citation:
      nhung phuong gia ao tui com xa gi
      (les gens en forme de portemanteau et de sac de riz sont insignifiants).:suspect:
      Les gens incapables et inutiles ne comptent pas (sont sans importance)
      Citation:
      muon an thi lan vo bep
      (celui qui souhaite manger doit rouler son corps rapidement vers la cuisine)
      Qui veut manger doit se précipiter à la cuisine
      Nota : Le verbe « lăn » n’a pas que le sens de « rouler » et peut aussi signifier « se déplacer vivement », « se lancer dans la mêlée » …
      Citation:
      mieng doi dau goi phai bo
      (quand la bouche a faim, les genoux savent glisser).
      La faim fait ramper

      Il y a tant d’autres…

      Troisième sujet : Des explications erronées desdits proverbes
      Citation :
      … Le proverbe suivant, s’affirmant comme critique sociale, enseigne aux individus et aux familles la considération d’une éthique des vivants face à une pratique excessive du respect des ancêtres:

      song thi chang cho an nao
      chet thi cung gio mam cao co day
      (pourquoi ne pas laisser manger les personnes en vie
      et pourquoi vénérer les morts avec des plats débordant de nourriture).

      Cette critique peut à tout moment prendre une tournure agressive envers Ies personnes qui ne pensent qu’aux disparus et négligent les vivants. L’individu doit organiser son quotidien sur deux modes temporels indissociables tant Ie passé que le présent. On vénère les disparus mais on s’occupe aussi de ses proches encore en vie:

      song thi con chang cho an
      chet thi soi thit lam van te ruoi
      (Pas de nourriture quand on est en vie,
      quand on est mort, Ie riz et Ia viande vénèrent inlassablement les mouches).

      D’abord une traduction correcte :

      Sống thì chẳng cho ăn nào
      Chết thì cúng, giỗ mâm cao, cỗ đầy
      De leur vivant, on ne leur donne pas à manger
      Morts, on fête les anniversaires de leurs morts avec force victuailles

      Sống thì cơm chẳng cho ăn,
      chết thì xôi thịt làm văn tế ruồi
      De leur vivant, on ne leur donne pas à manger
      A leur mort, riz et viandes servent d’offrandes aux mouches

      Là on comprend le vrai sens de ces proverbes : Il faut s’occuper des gens de leur vivant, morts cela leur importe peu que vous leur donniez de belles fêtes.

      Quatrième sujet : Explications fantaisistes d’expressions pourtant populaires :
      Concernant lưng dài (dos long)
      Citation :
      L’image d’un dos long qui désigne les hommes qui abusent des plaisirs de la vie est renforcée par le proverbe suivant: cho sung rung décrit les individus qui attendent que les figues leur tombent droit dans la bouche ou encore que les figues leur tombent du ciel.

      Cet expression provient de « đấng nam nhi lưng dài vai rộng » (l’homme a le dos long et les épaules larges) qui signifie simplement que l’homme est plus grand et plus fort physiquement que la femme.

      Citation:
      – an tuoi nuot song (manger-frais, avaler tout cru) rassemble les individus gourmands. Sans aucune maîtrise de soi dans leur socialisation, is manquent notammemt de respect envers autrui et nuisent ainsi à la collectivité par leur brutalité et leur agressivité.

      Juste un commentaire : archi faux !

      Rien que cette phrase qui comporte à la fois une mauvaise traduction suivie d’une mauvaise explication
      Citation :
      Dans les moments difficiles, il est bien alors de se souvenir d’une catégorie d’amis:
      – nam gai nem mat (se coucher sur les épines, goûter les fruits amers) évoque les heures difficiles communes imprégnées dans la mémoire de la relation amicale.

      Dénote une méconnaissance et de la littérature et des histoires classiques du Vietnam…

      J’ai aussi l’impression que l’auteur n’a pas fait relire son texte par un correcteur professionnel ni même par un simple francophone parce qu’on trouve des phrases quelque peu bizarres comme :
      Le cocon évoque l’image d’un insecte…(le ver à soie)
      Le pouvoir empirique de l’écrivain sur la gastronomie de son peuple
      Il arrive que l’individu se comporte différemment et digère autrement son repas
      Ils ne savent pas reculer et calculent aveuglément

      Sur le fond je trouve beaucoup de digressions comme par exemple dans le chapitre « Manger et gouverner: les écarts du pouvoir » où il n’est sujet que d’Histoire sans rapport aucun avec le sujet de l’article et où l’on profite pour faire de la sempiternelle autosatisfaction en glissant la phrase :
      Citation :
      Un tel coup de théâtre reste Ie facteur décisif dans Ie champ militaire pour un peuple considéré comme le faible luttant contre Ie fort, les Chinois, les Japonais, les Français et les Américains.

      Je peux vous sembler sévère mais je crois qu’il le faut, s’agissant du texte d’un enseignant…

    • #34919

      Cher Leon,

      Comme notre nouvel ami Quarteron44, je suis bluffé par votre savoir aussi large et varié. Vos remarques sur ce long article du Pr Le Huu Khoa sont très justes et très pertinentes. je suis stupéfait par ce manque de maîtrise de la langue Française de la part d’un enseignant universitaire en France.
      Etonnant!

      Amitiés à tout le forum
      Uthung

    • #35075
      mike
      Modérateur

        Merci pour les infos..

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