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RIP Philip Jones Griffiths

Discussions générales sur le Vietnam La Culture au Vietnam RIP Philip Jones Griffiths

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    Messages
    • #3380
      duc

        PHOTO
        Le photographe Philip Jones Griffiths est mort

        NOUVELOBS.COM | 19.03.2008 | 18:03
        Président de l’agence Magnum pendant 5 ans, le photographe de guerre britannique avait couvert plus de 120 pays, dont le Vietnam.

        Le photographe Philip Jones Griffiths est mort, PHOTO

        lire aussi : http://www.nytimes.com/2008/03/20/arts/design/20griffiths.html?_r=1&ref=obituaries&oref=slogin

        Je me rappelle de la simplicité du bonhomme , il m’avait donné de ses nouvelles pendant le festival de photo d’Angkor le 24 decembre 2006 exactement ( alors que je ne le connaissais pas vraiment ) et me disait qu’il avait du aller aux urgences en Thailande .
        A l’epoque , cela m’avait emu , que ce grand photographe , le soir de noel , probablement éloigné de sa famille , me donne de ses nouvelles …

        Il pouvait aussi avoir ses « têtes » , refusant d’etre exposé par untel ou untel …

        Un portrait qu’il m’avait envoyé à ma demande
        322078249_ced2321354_m.jpg

        Ci joint le temoignage qu’il m’avait envoyé sur le probleme de l’Agent Orange
        sur lequel il avait bcp travaillé .

        « Dioxin poisoning is one of the greatest problems facing mankind. The epicenter is to be found in Viet Nam, where for political reasons the innocent victims are not compensated. It is also the one place where research can produce answers that can benefit all of us. America dropped Agent Orange to kill trees, not harm people. Why do they ignore the victims? Why won’t they carry out the research? And compensate the afflicted? »

        ( alors que l’agent orange fait parler de lui dans l’actualité
        http://pubs.acs.org/cen/news/86/i09/8609news5.html ,

        Le 22 février 2008, la Cour d’Appel de l’Etat de New York a rejeté pour la 2è fois les plaintes déposées par les victimes vietnamiennes de l’Agent Orange/dioxine via l’Association pour les Victimes de l’Agent Orange/dioxine (VAVA) qui réclame réparation à un consortium de 37 entreprises chimiques (dont Monsanto et Dow Chemical). Cette même Cour d’Appel de New York a aussi refusé le même jour, de régler les dédommagements réclamés par des vétérans américains de la guerre du Vietnam. )

        Philip , je te promet de reparer les cadres photo endommagés suite à une chute du cadre lors d’une de tes expos qu’on a faite et fais nous de bons reportages « la-haut ».

        RIP

      • #61026

        je me joins à toi Duc.

        RIP mister Griffiths

      • #61092
        mike
        Modérateur

          Merci Duc pour l’info..

          Que Griffiths repose en paix..:jap:

        • #61116
          duc

            Merci de vos messages de sympathie,

            Je salue le courage et la volonté de Griffiths qui a travaillé plus de 20 ans sur des sujets difficiles ( et non vendeur) comme les victimes de l’Agent Orange .

            Un petit extrait amusant de l’article du NY times montrant comment il avait financé ses photos
            de guerre du Vietnam .

            The kinds of pictures that became “Vietnam Inc.” were often difficult for Magnum to sell to publications, and at times Mr. Griffiths was so low on money that he considered leaving Vietnam. But in 1967 he managed to take pictures of Jacqueline Kennedy in Cambodia in the company of a British aristocrat rumored to be her romantic interest at the time; the proceeds from that paparazzi coup allowed him to continue his war photography

            Je lui avais posé en 2006 la question d’une éventuelle édition française de son livre « Agent Orange , collateral damage » car on m’avait dit qu’il y songeait. « Fallait juste » trouver un éditeur courageux ! Je n’ai jamais eu de reponse …

            Je ne connais ( de nom uniquement ! ) qu’un seul autre photographe qui a consacré plus de 20 ans de sa vie à traiter le sujet de l’Agent Orange : le photographe japonais Nakamura ( Welcome to Goro Nakamura’s Website! >> Top Page )

            Je suis bien triste car une page de l’histoire de la photo se referme .

            Une époque ( celle de la guerre du Vietnam) ou une photo pouvait influencer l’opinion publique .

            Je vous invite à lire ceci sur la photo de guerre

            Le cas de la guerre du Vietnam.
            Au-delà de ces considérations, je crois qu’il est intéressant de tenter de comprendre comment la guerre du Vietnam, sa médiatisation, le traumatisme et les effets politiques que les images rapportées ont créées peuvent expliquer en partie la méfiance qu’ont les militaires et les gouvernements impliqués dans les conflits depuis lors à l’égard de la profession.
            [URL= »http://javascript:void(0); »]b.120.120.16777215.0.stories.photo_histoire.photo_guerre_3_4.jpg[/URL]Beaucoup d’entre nous ont en mémoire la photographie de la jeune Phan Thi Kim Phúc, 9 ans, prise sur la route de Trang Bang en 1972, alors que l’enfant fuyait nue une zone bombardée au napalm et qui rapporta à son auteur Nick Ut de Associated Press, le prix Pulitzer.

            Celle-ci, ajoutée aux nombreuses photos publiées dans le Times et d’autres magazines de très large diffusion, prises par des photographes qui avaient à l’époque carte blanche pour suivre les troupes américaines dans le conflit et son enlisement, ont fait que l’opinion publique américaine s’est mise à douter majoritairement de l’engagement américain dans cette zone géographique. Finalement, le parti de la génération de la « prise de conscience » (consciousness generation), par son activisme et la répercussion qu’il a eu dans toutes les couches de la société américaine, a forcé les pouvoirs publics à se désengager du Vietnam.

            Dès lors, le photographe de guerre n’a plus été perçu comme un accompagnant obligé et bienvenu à partager la vie des soldats, mais comme un élément à museler, un être aussi hostile que malintentionné, qu’il fallait mettre sous la coupe des forces armées, de manière à donner une image convenable des conflits….

            Voyez donc un exemple grotesque : pendant la guerre de Malouines, Donald McCullin, photographe chevronné de reconnaissance internationale aux multiples publications, qui suivait tous les conflits depuis la guerre de Suez de 1956, s’est vu refuser l’accès aux embarcations qui conduisaient les troupes britanniques à la guerre contre les argentins.

            source

            Photophiles, magazine photo – La photographie de guerre (III)

            sur les guerres plus anciennes

            Photophiles, magazine photo – La photographie de guerre (II)

            Photophiles, magazine photo – La photographie de guerre (I)

          • #61160
            thuong19
            Participant

              Bonsoir Duc,
              Merci pour ces infos et les liens qui sont autant d’éléments qui nous rappellent que les photographes n’ont pas seulement qu’un regard neutre sur les évènements dramatiques du monde.
              Ils nous aident à mieux comprendre les conflits, ils nous confortent dans l’idée que les guerres sont absurdes, ils nous indiquent le chemin à suivre pour tendre vers une planète ou les humains vivront en paix.

            • #61161

              le livre Vietnam Inc. de Philip Jones Griffiths m ‘ a beaucoup ému et appris. Il est l un des livres qui m ‘a donné envi d ‘en faire un.
              Il suffit d un cliché, ou d un fragment de texte pour tout lancer.
              Merci Duc pour l info concernant Goro Nakamura, je ne connaissais pas

            • #61361
              duc

                Une autre « anecdote » :

                Il se trouve qu’on avait photographié à 12 ans d’intervalle, la meme personne
                ( Phuoc, jeune musicien aveugle , victime de l’Agent Orange , vivant ds le Sud vietnam à Ben Trê) ( la photo NB est de Griffiths bien sur )

                350175805_6958a309e7_m.jpg 292891388_60b1f58792_m.jpg

                un article ds Le Monde :
                Le Monde.fr : Philip Jones Griffiths, photographe britannique – Carnet

                Philip Jones Griffiths, 72; photojournalist documented modern warfare – Los Angeles Times :

                But his masterwork was « Vietnam Inc. »

                « If anybody in Washington had read that book, we wouldn’t have had these wars in Iraq or Afghanistan, » linguist and author Noam Chomsky said of « Vietnam Inc. » when the book was re-released in 2001.

              • #61791
                duc

                  British photojournalist honoured12:48′ 29/03/2008 (GMT+7)

                  VietNamNet Bridge – Philip Jones Griffiths, a British photojournalist widely known for his coverage of the Vietnam war, has been awarded the “For Peace and Friendship among Peoples” insignia, the highest distinction of the Vietnam Union of Friendship Organisations.

                  Many Vietnamese respected Philip Jones Griffiths and his career, who died of cancer on March 18 at the age of 72 in Britain as reported by the Magnum agency.

                  Philip Jones Griffiths’s documents and photos about Vietnam and Cambodia, especially Agent Orange victims, helped raise the world public’s awareness about AO.

                  Between 1966 and 1971, Jones Griffiths covered the war in Vietnam and published a photo book, entitled “Vietnam Inc”, telling about civilians’ pains and losses, which helped change the US public opinions about the war.

                  He published another book, entitled “Agent Orange”, in 2003, focusing on younger generations of victims of the defoliants sprayed by the US army during the Vietnam war.
                  (Source: VNA)

                  VietNamNet – British photojournalist honoured

                • #61821
                  Quote:
                  Le photographe de guerre britannique Philip Jones Griffiths à l’honneur
                  28/03/2008 — 9:56 PM
                  Hanoi, 28 mars (AVI) – L’Union des organisations d’amitié du Vietnam a décerné l’insigne « Pour la paix et l’amitié entre les nations » au photographe de guerre britannique Philip Jones Griffiths, un ami sincère des Vietnamiens.

                  L’agence Magnum a annoncé que ce photojournaliste qui a couvert plus de 120 pays, dont le Vietnam, est décédé, à 72 ans, le 18 mars en Angleterre.

                  De 1966 à 1971, il s’est rendu au Vietnam, qui marquait une étape dans sa carrière. Il a signé plusieurs ouvrages sur la guerre et ses conséquences. Son livre-photos « Vietnam inc », sorti en 1971, a contribué « à semer des doutes dans l’opinion occidentale sur l’engagement américain au Vietnam », selon Magnum, pour qui ce livre était également « l’un des documents les plus profonds sur la culture vietnamienne sous les bombes ».

                  En 2003, il a publié un livre intitulé: « L’Agent orange-Dommage collatéral au Vietnam » suivi en 2005 d’un autre : « Vietnam en temps de paix ».

                  Il a poursuivi son travail pour Life ou Géo, couvrant des sujets aussi variés que le bouddhisme au Cambodge, la sécheresse en Inde, la pauvreté au Texas, la résurrection de la nature au Vietnam ou l’héritage de la guerre du Golfe au Koweit. -AVI

                  Source : Vietnam News Agency (VNA)

                • #83343
                  mike
                  Modérateur

                    Vietnam Inc., référence pour les photojournalistes

                    Le livre culte de Philip Jones Griffiths est réédité. Un monument de photojournalisme. Le meilleur documentaire sur la guerre du Vietnam.

                    S’il ne devait y en avoir qu’un, ce serait celui-là. Vietnam Inc. est sans aucun doute l’œuvre la plus complète qui ait été faite sur la guerre du Vietnam (1964-1975), qui opposa les troupes américaines au Vietcong (armée du Nord-Vietnam). Un des épisodes les plus sombres de l’histoire des États-Unis. La seule défaite de cette jeune nation dans un conflit à ce jour. De nombreux films ont été réalisés sur le sujet, avec la volonté d’exorciser les maux d’une population traumatisée de voir ses jeunes GI’s rentrer au pays avec la sensation de s’être battus pour rien. Ainsi, Platoon, Apocalypse Now, Voyage au bout de l’enfer, Full Metal Jacket ou Né un 4 juillet sont autant de pamphlets anti-guerre qui ont marqué les esprits. Mais aucun d’entre eux ne montre réellement ce qu’il se passait du côté de « l’ennemi ».
                    VIETNAM_INC_PB_book_shot_2-2-31661.jpg
                    Livre référence

                    C’est là toute l’originalité du livre de Griffiths, paru pour la première fois en 1971. Le photographe gallois, membre de l’agence Magnum, a passé trois ans au cœur du conflit. Et il ne s’est pas contenté de photographier les troupes US. Dans ce livre entièrement en noir et blanc, pas moins de 250 photographies sont proposées. Si leur qualité est remarquable, ce sont surtout les textes qui font la force de l’ouvrage. Le photographe a lui-même pris la plume pour mettre à mal certains clichés établis. On mesure alors toute l’incompréhension qui régnait entre les Américains et les autochtones. Par exemple, les GI’s s’empressaient de donner des toilettes aux enfants vietnamiens, pensant qu’ils manquaient d’hygiène… pendant que ces derniers s’étonnaient de voir les Américains se laver une fois par jour quand eux le faisaient à trois reprises !
                    Griffiths multiplie anecdotes et précisions sur la vie rurale au Vietnam. De l’importance du riz au respect des ancêtres. Des éléments qui, s’ils n’expliquent pas à eux seuls la défaite américaine, aident en tout cas à mesurer l’ignorance et l’aveuglement des autorités US sur place. À la lecture de ce livre, on ne peut s’empêcher de penser à la situation actuelle en Irak et en Afghanistan…
                    La préface, actualisée pour cette nouvelle édition, est signée Noam Chomsky, brillant linguiste américain et virulent opposant au gouvernement Bush pendant huit ans. Son regard permet d’apprécier l’impact de ce livre lors de sa sortie. Déjà miné par les mouvements contestataire, le pouvoir de l’époque ne pouvait plus cacher les atrocités qui se déroulaient en Asie du Sud-est (Napalm, massacre du village de My Lai…). Un conseil, avant de vous plonger dans la lecture, imprégnez-vous du glossaire, placé juste avant l’introduction : il renseigne sur tous les termes et abréviations à connaître. Vietnam Inc. est LE livre sur la guerre du Vietnam. Une référence pour de nombreux photojournalistes. À ce prix-là, il serait dommage de s’en priver.
                    puce-68c92.gif Vietnam Inc.
                    puce-68c92.gif Éditions Phaidon
                    puce-68c92.gif Réédition, broché
                    puce-68c92.gif 202 x 280 mm
                    puce-68c92.gif 224 pages
                    puce-68c92.gif 29,90 €

                    Source : lemondelaphoto

                  • #83359
                    Nem Chua
                    Participant

                      Le gusse qui a écrit cet article a l’air d’avoir encore besoin de se documenter: le Viet-cong n’était pas l’armée du Nord-Vietnam.

                      Mais bon, c’est pour les photos qu’on achète ce livre…

                      Ou pour la préface de Chomsky, qui doit être un monument.

                    • #83574

                      Merci le livre de Griffith Jones m’ a beaucoup touché aussi.j’ai lu qu’il avait appris quelques mots de vietnamiens pour se rapprocher des vietnamiens, cela se voit dans ces phtos.
                      maya

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