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11 novembre 2008 à 20h10 #4584
En ce jour de commémoration de l’armistice de la guerre 1914/1918, une petite pensée pour les Tirailleurs Indochinois morts pour la « mère patrie ».
Un extrait du récit du Colonel Maurice Rives sur le site de L’ANAI
ANAI – Site Officiel de l’Association Nationale des Anciens et Amis de l’Indochine et du Souvenir IndochinoisQuote:
Monument aux morts de 1914-1918 à Hanoï
(cliché du gouvernement général de l’Indochine) Certes, l’apport de 5.000 combattants et de 38.000 tirailleurs accomplissant des tâches logistiques au sein d’une armée française de 5.500.000 mobilisés peut paraître minime. Toutefois, confrontés à une civilisation très différente de la leur, acteurs ou témoins d’événements sanglants, et évoluant à partir de 1917 dans un climat hostile, les Indochinois de 1916 à 1918 ont fait front avec abnégation et courage. Le livre d’or que le gouvernement général d’Indochine avait promis de leur consacrer n’a jamais vu le jour. Mais leurs tombes, telles celles de l’ossuaire de Douaumont ou des cimetières de Géré et d’Udonista (Albanie), attestent leurs sacrifices au cours de la grande guerre.Sans oublier d’autres manifestations contre l’absurdité de toutes les guerres.
Ici au monument aux morts à Gentioux en Creuse, avec la présence aujourd’hui de Marc Blondel. -
12 novembre 2008 à 7h40 #80572thuong19;70342 wrote:En ce jour de commémoration de l’armistice de la guerre 1914/1918, une petite pensée pour les Tirailleurs Indochinois morts pour la « mère patrie ».
Un extrait du récit du Colonel Maurice Rives sur le site de L’ANAI
ANAI – Site Officiel de l’Association Nationale des Anciens et Amis de l’Indochine et du Souvenir IndochinoisSans oublier d’autres manifestations contre l’absurdité de toutes les guerres.
Ici au monument aux morts à Gentioux en Creuse, avec la présence aujourd’hui de Marc Blondel.Bonjour Thuong,
Je me demandais (en mon fors intérieur) en voyant les commémorations d’hier si des « Indochinois » avaient participé à cette guerre puisque dans les reportages que j’ai vus, il n’y était fait aucune mention…
Grâce à toi, j’ai eu la réponse à ma question. :thanks:
P.S. – Merci aussi de mettre le lien pour l’A.N.A.I., Association que j’ai connue, à Nantes, lors d’une manifestation et par laquelle j’ai repris contact avec mon pays natal et me suis réconciliée avec lui.
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12 novembre 2008 à 8h15 #80574
Je me suis posé aussi cette question l’année dernière (en ce qui concerne ma région).
Les N’guyen s’en vont en guerre, miranton.. -
12 novembre 2008 à 16h27 #80601
Bonjour à tous,
Aujourd’hui en surfant, je suis tombé au hasard sur cet article dont le contenu m’a fait vraiment rire. Et je peux vous dire que c’est allucinant ce que raconte ce Monsieur Christophe Guyonnaud, qui semble avoir mal fait son deuil de l’indochine de papa, c’est pourquoi, il a encore Dien Bien Phu coincé dans son cu.
Voilà quelques passages dans l’article :
Quote:« Avec mon épouse Cécile, nous sommes passionnés d’Histoire, et notamment de celle de l’Asie, où j’ai passé ma petite enfance, reprend Christophe. Nous y sommes retournés ensemble en 2005, parcourant le nord Vietnam à moto, jusque dans les zones interdites. Cette même année, nous avons vu sur France 2, dans Envoyé Spécial, le reportage de Grégoire Deniau et Cyril Payen, “ La guerre oubliée ”…»Où se trouvent ces putains de zones interdites ? Avec google map notre ami dédé pourra nous les faire voir. Bref, tes zones interdites sous-entendent beaucoup de choses, comme lieux de torture, fosses communes où les Viets procèdent en silence à l’épuration éthnique contre leurs minorités.
Mais d’après ce que des gens du coin m’ont raconté : c’est seulement depuis que le Vietnam devient indépendant que l’on peut parcourir ces régions montagneuses sans se faire piller voir égorger par des bandits. En conséquence, je pense qu’au lieu d’essayer de foutre la gueule des gens en disant des bêtises, tu devrais plutôt remercier les Viet Minh d’avoir pacifié cette partie du pays, sinon, tu n’aurais pas pu t’y promener en moto avec ton épouse en toute sécurité.
Quote:Cette même année, nous avons vu sur France 2, dans Envoyé Spécial, le reportage de Grégoire Deniau et Cyril Payen, “ La guerre oubliée ”…» Un documentaire poignant, qui part de cet épisode oublié de la guerre d’Indochine. Dans les territoires du Haut Tonkin, à partir de 1945, des officiers français constituent des maquis, avec l’aide de populations montagnardes et de leurs chefs afin de repousser les assauts de l’envahisseur japonais. A partir de 1950, ces minorités, les Méos, les Thaïs, les Mans ou encore les Nungs, « préfèrent prendre parti pour la France contre le Vietminh, dont ils refusent l’idéologie, et qui a toujours considéré ces ethnies montagnardes comme des sous-hommes ».Là encore, il s’est complètement trompé. Des gens qu’il a vu dans ce reportage, ce sont des Hmongs du Laos qui vivent dans une région se situant à plusieurs centaines de Km de la frontière du Vietnam.
Concernant ceux qui se sont conbattus au côté des colonialistes : à savoir, les plus nombreux ce sont les Kinh ou Vietnamiens, sinon, après la chute de Dien Bien Phu, il n’y a problablement pas eu le partage Nord-Sud (je le dis en connaissance de causes, car beaucoup de ces tonkinois ont déserté même avant que la guerre de Dien Bien Phu commence et qui se sont ensuite installés en Thaïlande, dont certains d’entre eux sont encore vivant).
Et puis, à l’époque, la majorité des membres de ces minorités ethniques étaient incapables d’écrire ni lire et ils n’avaient ni radio ni télévision, alors comment pouvaient-ils comprendre ce que c’est « idéologie ». Et puis, « Sous-homme » est bien une expression proprement française et non vietnamienne.
Tenez ! je l’ai trouvée dans Le Petit Robert
sous-homme [suzCm] n. m.
• 1903; de sous- et homme
¨ Homme inférieur, privé de sa dignité d’homme. « C’étaient des métèques, des épaves, des sous-hommes » (Beauvoir).
CONTR. Surhomme.
Quote:« plus de 2.000 de ces combattants se sont portés volontaires, et ont parcouru plus de 1.000 km à pied dans les montagnes, pieds nus, pour sauver la place forte de Dien Bien Phu ».Pour se rendre à Dien Bien Phu, les minorités vivant dans ces régions n’ont pas besoin de parcourir jusqu’à 1000 km, mais juste quelques cetaines voir quelques dizaines, car Dien Bien Phu se trouve déjà dans leur zone. D’ailleurs, c’est bizarre : pourquoi 1000 Km tout rond ? Je tiens à lui conseiller qu’afin que son reportage semble plus réaliste, au lieu de 1000 il aurait dû mettre : 987 ou 1O45 Km…
Quote:après la signature des accords de Genève, la France débute l’évacuation de la région, elle laisse derrière elle toute cette population livrée à elle-même, face aux Vietminh qui ne pardonnera jamais à ces ethnies leur engagement aux côtés de la France, puis quelques années plus tard aux côtés des États-Unis. « En 1954, seuls les plus compromis, les chefs d’ethnies locales, dont Bac Cam Suc, que j’ai rencontré pour le film et qui vit aujourd’hui en France, ont pu être évacués. »Au côté des Français : Oui ! Mais comme tous les ethnies, il y a ceux qui étaient avec les colonialistes et ceux avec les Viet Minh (y compris les Kinh ou Vietnamiens, qui étaient d’ailleurs les plus nombreux à avoir combattu sous le drapeau tricolore). Enfin c’est comme il y avait des Français qui étaient avec les Allemands et ceux qui étaient contre, sinon la guerre n’aurait pas eu lieu !
Mais, putain de merde ! Qui peut nous dire comment ces ethnies qui vivaient dans la partie nord du Vietnam, notamment dans des régions frontalières sino-vietnamiennes, ont pu être avec les Américains ?
Quote:Les autres, des dizaines de milliers d’hommes, femmes et enfants, restent sur place. « Ils ont alors été exterminés par dizaines de milliers. Et aujourd’hui encore, quelques vétérans, leurs enfants et leurs petits-enfants, les Hmongs, vivent comme des animaux dans la jungle, se battent simplement pour défendre leurs familles, parfois encore avec les armes que les Français leur ont laissées. »Mais, les Hmongs du Vietnam n’ont pas participé à ces guerres. Ils vivent essentiellement à l’extrème nord du pays.
Enfin, après avoir lu cet article, on pourrait croire que la nana (Caroline JAOUEN) qui en est l’auteur n’ait jamais mis ses pieds sur le sol vietnamien. Et son article est plus qu’un amalgame !
Quote:Cet article est issu des archives Christophe Guyonnaud plonge dans l’histoire des oubliés du Laos (31/07/2008) DR »
Le Tervais Christophe Guyonnaud vient de signer “ Les oubliés du Laos ou les maquis d’Indochine ”, un documentaire consacré à l’histoire des combattants du Haut Tonkin engagés aux côtés de l’armée française durant la guerre d’Indochine.N ous étions avec les Français, comme le bâton qui soutient le bananier. L’un a besoin de l’autre. Devant l’objectif de la caméra, Bac Cam Suc, égrène ses souvenirs d’une guerre qui n’était pas celle de son peuple, mais qui pourtant, aujourd’hui encore, pèse sur le destin des descendants de ces combattants du Haut Tonkin. Une histoire méconnue, que le Tervais Christophe Guyonnaud a souhaité mettre en images, pour la sortir de l’ombre.
« Avec mon épouse Cécile, nous sommes passionnés d’Histoire, et notamment de celle de l’Asie, où j’ai passé ma petite enfance, reprend Christophe. Nous y sommes retournés ensemble en 2005, parcourant le nord Vietnam à moto, jusque dans les zones interdites.Un documentaire poignant, qui part de cet épisode oublié de la guerre d’Indochine. Dans les territoires du Haut Tonkin, à partir de 1945, des officiers français constituent des maquis, avec l’aide de populations montagnardes et de leurs chefs afin de repousser les assauts de l’envahisseur japonais. A partir de 1950, ces minorités, les Méos, les Thaïs, les Mans ou encore les Nungs, « préfèrent prendre parti pour la France contre le Vietminh, dont ils refusent l’idéologie, et qui a toujours considéré ces ethnies montagnardes comme des sous-hommes ».
Les maquis se multiplient, et peut-être de 10.000 à 15.000 hommes prennent les armes pour défendre la région. En mai 1954, « plus de 2.000 de ces combattants se sont portés volontaires, et ont parcouru plus de 1.000 km à pied dans les montagnes, pieds nus, pour sauver la place forte de Dien Bien Phu ». Une fidélité à toute épreuve dans le combat, malheureusement bien mal récompensée.
“ En 1954, seuls les plus compromis ont pu être évacués ”
Car quand, après la signature des accords de Genève, la France débute l’évacuation de la région, elle laisse derrière elle toute cette population livrée à elle-même, face aux Vietminh qui ne pardonnera jamais à ces ethnies leur engagement aux côtés de la France, puis quelques années plus tard aux côtés des États-Unis. « En 1954, seuls les plus compromis, les chefs d’ethnies locales, dont Bac Cam Suc, que j’ai rencontré pour le film et qui vit aujourd’hui en France, ont pu être évacués. »
Les autres, des dizaines de milliers d’hommes, femmes et enfants, restent sur place. « Ils ont alors été exterminés par dizaines de milliers. Et aujourd’hui encore, quelques vétérans, leurs enfants et leurs petits-enfants, les Hmongs, vivent comme des animaux dans la jungle, se battent simplement pour défendre leurs familles, parfois encore avec les armes que les Français leur ont laissées. »
Caroline JAOUEN
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