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Le retour des mélodies traditionnelles

Discussions générales sur le Vietnam La Culture au Vietnam Le retour des mélodies traditionnelles

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    • #21174

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      Hà Thi Câu, dernière reine de hat xâm

      À l’âge de 78 ans, Hà Thi Câu est considérée comme la dernière artiste de hat xâm, un air habituellement interprété par des chanteurs et musiciens aveugles.
      Assise sur le perron de sa demeure assez vétuste, la vieille dame svelte chique du bétel tout en écoutant les infos en continu sur une petite radio. Personne ne se doute qu’elle est la mémoire vivante de hat xâm. Hà Thi Câu, élue artiste populaire par l’Association des lettres et des arts folkloriques du Vietnam (ALAF), est la descendante d’une famille dont trois générations se sont consacrées à hat xâm. Elle a commencé à parcourir les routes avec sa famille et à chanter à l’âge de 10 ans puis s’est mariée à 16 ans.
      À 78 ans, elle est considérée comme la dernière artiste de hat xâm, un air habituellement interprété par des chanteurs et musiciens aveugles et dont l’origine remonte au XIIIè siècle. Mme Câu n’est pas aveugle, mais ses parents et son époux le sont. Aucun de ses trois enfants n’a pris la relève.
      Frappée maintenant de trous de mémoire, la dame pouvait chanter il y a quelques années une dizaine d’airs de xâm. Elle était capable d’interpréter des chants, tout en jouant aux claquettes et d’une cliquette avec les mains et en battant d’un tambourin avec un pied. Toutefois, elle a conservé une belle voix et sa dextérité lorsqu’elle joue d’une viole à deux cordes. De temps en temps, on lui demande de donner des cours. Actuellement, Hà Thi Câu possède deux cassettes sur lesquelles 12 morceaux de xâm sont enregistrés : xâm cho (chansons des aveugles au marché) éditée par Saigon Audio et hat xâm, par l’Institut de la musique.

      Les années 1920-1930, âge d’or de hat xâm
      L’origine de hat xâm remonte à la dynastie des Trân (XIIIè siècle). Mais, hat xâm connaît son âge d’or, au Nord du Vietnam, dans les années 1920 et 1930. À ce moment-là, il y avait quatre groupes de musiciens de hat xâm aux alentours du lac Hoàn Kiêm (lac de l’Épée restituée), au coeur de Hanoi. Les musiciens aveugles faisaient également des tournées du Nord au Sud.
      Les airs de xâm portent sur le destin et le malheur des pauvres. Certains chants humoristiques critiquent les vices, les mauvaises conduites, les crimes des mandarins et exaltent les exploits des héros. Les habitants adorent ces contes en vers.
      Les instruments de musique traditionnelle utilisés pour hat xâm comprennent la viole à deux cordes, les claquettes et cliquettes en bambou et deux tambourins. Les chanteurs de xâm voyagent en groupe de deux à cinq ou en famille, on les trouve dans les lieux publics, comme les gares routières ou les entrées de marchés.
      De nos jours, les troubadours de hat xâm n’existent plus. Plusieurs artistes connus de Hanoi se sont adonnés à un autre métier. Alors que hat xâm est reconnu comme un patrimoine à sauvegarder, les habitants n’ont plus l’habitude ni l’occasion d’assister à des spectacles de xâm. Mais cet art antique continue d’être respecté.

      Nguyên Hà/CVN
      ( 01/05/05 )

      Source : Courrier du Vietnam

    • #21194

      Sais-tu si grâce à internet (ou autre d’ailleurs) il est possible de découvrir et écouter ces mélodies ?

      Merci de l’article

    • #21201
      Trai Tim wrote:
      Sais-tu si grâce à internet (ou autre d’ailleurs) il est possible de découvrir et écouter ces mélodies ?

      La voix du Vietnam difuse tout genre de musique, donc l’autre jour, j’ai écouté un un programme sur les musiques ethniques, c’était très interresssant, mais ce qui est déplorable, c’est que l’émission a duré seulement 30 minutes.

      Si tu veux, voilà je te donne le lien, mais attention, car sur la voix du Vietnam, il y a plusieurs canals et il faut un peu de chanche pour que tu tombes sur le bon moment où l’on difuse les musiques traditionnelle, sinon je crois que tu pourrais demander les programmes ou donner tes impressions par Email.

      http://www.vov.org.vn/?page=165&rid=2

    • #21203

      Et bien je vais tenter sur ton lien, cảm ơn ông

    • #21326

      Conférence et festival national du ca trù dans une semaine à Hanoi

      Hanoi, 13 juin (AVI) – Une conférence internationale et un festival national du ca trù, le chant des courtisanes, se dérouleront du 19 au 22 juin à Hanoi, en présence des experts français, allemands, britanniques, américains et vietnamiens, ainsi que des artistes des clubs du ca trù au pays, a annoncé le directeur de l’Institut de la musique du Vietnam, Nguyên Phuc Linh.

      Les experts vont présenter à la conférence des résultats de recherche ainsi que des mesures de préservation et de valorisation de ce chant mélancolique des Vietnamiens à soumettre à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) pour sa reconnaissance comme patrimoine culturel immatériel et oral de l’humanité.

      L’Institut a achevé un rapport scientifique sur le ca trù, y compris trois films « Le ca trù des Vietnamiens » sur l’histoire, la culture et l’art du ca trù, « L’art du ca trù » sur l’art de la danse, du chant et du style du ca trù et « Les caractéristiques de l’art du ca trù », a indiqué son secrétaire des sciences Dang Hoanh Lan.

      En outre, l’établissement a réuni nombre de documents sur le ca tru, notamment un livre de 700 pages intitulé « Recherches spécifiques sur le ca trù vietnamien », les textes en chinois et en écriture démotique sino-vietnamienne présentant cet air folklorique traditionnel censé dater de la dynastie des Lê (XVè-XVIè siècle), a-t-il ajouté.

      Le festival national du ca trù est organisé tous les ans sous le patronage de Ford Foundation des Etats-Unis, en partenariat avec le Service de culture et d’information de Hanoi et le Département des arts scéniques du ministère de la Culture et de l’Information.

      Source : AVI

    • #21683

      La musique traditionnelle tisse sa toile

      Internet peut être un bon moyen pour véhiculer les musiques traditionnelles, pour leur permettre de reconquérir la place qui leur revient dans la vie culturelle et musicale du Vietnam. L’Institut national de musique a donc décidé de numériser ses archives pour faciliter leur conservation et leur consultation.
      Dans un contexte de mondialisation, les musiques traditionnelles risquent de disparaître peu à peu à cause de la forte concurrence des musiques contemporaines, a prévenu le directeur adjoint de l’Institut national de musique (INM), Lê Toan. Les musiciens et chanteurs contemporains sont actuellement traités avec beaucoup plus d’égards que ceux qui jouent dans des spectacles traditionnels (par exemple le cai luong -théâtre rénové originaire du Sud ou le chèo -théâtre populaire- du Nord).
      Soucieux de préserver et de développer les musiques traditionnelles, l’INM a lancé un site web, http://www.vnstyle.vdc.com.vn/vim, consacré à la musique traditionnelle du Vietnam. Ce site propose une banque de données sur ces musiques.
      La préservation et la mise en valeur des traditions musicales attirent un nombre croissant de chercheurs, qui mettent l’accent sur la richesse et la particularité culturelles des musiques des 54 ethnies du Vietnam.
      Plus les recherches culturelles se développent, plus elles exigent des données complexes et exactes. Ainsi, la création d’une banque de données sur la musique était nécessaire, a indiqué pour sa part le compositeur Dang Hoành Loan, responsable-adjoint de l’INM.

      Complet et facile à consulter
      Le site, fondé en janvier dernier, collecte des données sur les musiques traditionnelles et contemporaines du Vietnam. Pour l’instant, il évoque surtout la musique traditionnelle. En effet, la banque de données a été créée sur la base de documents rassemblés depuis 45 ans par l’Institut. Elle est en mesure de fournir des informations sur des musiques comme le tuông (théâtre classique chanté avec geste), le chèo, le ca tru (chant des courtisanes) apparus il y a plus de 10 siècles sous le règne des Ly. Mais aussi sur la musique rituelle de la Cour de Huê, le nha nhac, reconnue comme patrimoine culturel de l’humanité.
      Les musiques sont classées en trois catégories. La première est réservée aux musiques populaires et aux représentations traditionnelles. On y retrouve également les morceaux joués à la cour et les oeuvres des musiciens traditionnels professionnels. Les différents instruments et formations orchestrales traditionnels du Vietnam y sont répertoriés.
      La deuxième rassemble des programmes audiovisuels de chansons des ethnies et de musique traditionnelle professionnelle, conservées sur des cassettes, CD, VCD et DVD.
      La troisième enfin regroupe les documents musicaux. Il s’agit de recherches théoriques et critiques, de dossiers d’artistes, d’études sur les musiques des minorités, de livres, de photos.
      Fondé en 1976 sur la base du Bureau des recherches musicales, l’INM est spécialisé dans la collecte, l’archivage, la recherche et la propagation de la musique vietnamienne dans et hors du pays. Il a collecté à ce jour plus de 18.000 chansons populaires et 9.000 airs folkloriques des ethnies du pays.
      En 2003, la branche de la culture et de l’information du Vietnam a investi 13 milliards de dôngs dans les travaux d’enquête et de recherche des patrimoines culturels immatériels, dont les musiques traditionnelles.

      Source : Courrier du Vietnam

      http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?CATEGORY_ID=16&NEWSPAPER_ID=&TOPIC_ID=50&REPLY_ID=20416

    • #21685

      Lâm Dông : Le chant en pleine nature de l’ethnie Ma

      L’ethnie Ma à Lâm Dông préserve un trésor de chants parlant de l’amour des gens, des terres et de la forêt grandiose.
      Vivant dans les hauts plateaux de la province de Lâm Dông, les ethniques minoritaires Ma sont liés étroitement à la forêt. Leur coeur bat au même rythme avec la nature. Il n’est pas étonnant que les chansons sur la forêt chantées par les Ma sont également le chant de la forêt, en terme de sons, de rythme et de l’âme des paroles.
      Il faut citer tout d’abord les chansons parlant des moeurs, des génies dans les cérémonies. On y trouve les aspirations de la vie paisible, du beau temps, de la bonne récolte et de la force extraordinaire des hommes. D’autres chansons reflètent le désir de la fécondité de la vie et celui d’une société sans classes.
      Prenons le cas des chansons populaires comme « La mort du cerf  » et « La chute d’un arbre ». Il semble que la mort de tous les arbres ou de celle des animaux rend les Ma tristes puisqu’ils considèrent la forêt comme leur proche, leur famille ou leur sang.
      Pour les Ma, chacun des oiseaux a son propre chant. Ils jouent du dong-la à l’issue du chant de l’oiseau. À titre d’exemple, la chanson « L’oiseau demande de l’eau » a des sons très tumultueux et vivants.

      Chansons d’amour, bonheur simple et noble
      Les chansons d’amour sont aussi d’une grande simplicité comme leurs auteurs. Ils exaltent la beauté des jeunes filles mais ils parlent aussi de la tristesse, du malheur dans l’amour.
      Dans les fêtes du village, on écoute partout les chansons d’amour. Les jeunes chanteurs veulent trouver des partenaires à travers des chants forts et hauts comme la sonorité de la nature.
      Les femmes Ma qui préparent la cuisine au coucher du soleil en attendant leur mari sont une image si familière pour chacun d’entre nous, ce qui évoque le désir millénaire d’un bonheur simple et noble. « Le feu reste allumé, la marmite de riz toujours pleine, le soleil se couche, pourquoi n’es tu pas encore rentré ? ».
      Malgré l’érosion du trésor de chants préservé par les artistes au fur et à mesure du temps et la pénétration de la musique dite « de marché », les Ma d’aujourd’hui chantent toujours la chanson d’amour fondue dans la forêt.

      Xuân Thang/CVN
      ( 30/09/04)

      Source : Courrier du Vietnam

      http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?CATEGORY_ID=16&NEWSPAPER_ID=&TOPIC_ID=50&REPLY_ID=20354

    • #21785

      Les chercheurs internationaux font grands cas du Ca tru

      Hanoi, 20 juin (AVI) – Une conférence internationale sur le Ca tru (chant des courtisanes) a regroupé mardi à Hanoi des chercheurs venus de dix-sept villes et provinces du Vietnam et les représentants de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) au Vietnam.

      Vingt-six interventions, dont plusieurs de musicologues britannique, français et lao ont insisté que le Ca tru était un art extrêmement original du Vietnam et du monde et que sa préservation et sa revalorisation étaient d’autant plus significatif s’il reste dans la vie quotidienne et est aimé des jeunes générations.

      « A travers du temps, le Ca tru , imprégné d’identités vietnamiennes, continue de s’affirmer en tant qu’une musique savante et tient toujours un rôle important dans le trésor musical du pays, notamment dans la philosophie des Vietnamiens », a souligné Bountheng Souksavatd de l’Institut de culture du Laos.

      Cette conférence, co-organisée par l’Institut de musicologie du Vietnam et le Département des patrimoines culturels relevant du ministère de la Culture et de l’Information, vise à peaufiner un dossier de candidature du Ca tru pour sa reconnaissance par l’Unesco comme patrimoine culturel immatériel et oral de l’Humanité.-

      Source : AVI

      http://www.vnanet.vn/Vnanetvn/FR/tabid/145/itemid/150679/Default.aspx

    • #21897

      Séminaire : Le chant de ca trù, un sujet international

      De nombreux musicologues vietnamiens et internationaux et de représentants des clubs de ca trù (chant de courtisanes) se sont réunis hier à Hanoi pour un inédit séminaire international sur « le chant de ca trù des Viêt », en présence du représentant de l’UNESCO.
      « Dans le trésor des chants folkloriques du Vietnam, le ca trù est un chant classique et représentatif des Viêt, qui occupe toujours une place dans la philosophie du peuple », a noté l’expert lao Bountheng Souksavatd.
      Le séminaire visait à mettre l’accent sur la valeur artistique du ca trù, sa capacité d’existence et de développement dans la société d’aujourd’hui. Quelque 26 exposés ont été présentés. Ceux-ci ont affirmé que le ca trù est un art original au Vietnam et dans le monde entier. D’après les experts, le ca trù, qui fait face à une érosion culturelle, serait mieux mis en valeur s’il s’intégrait à la vie quotidienne de chacun.
      Le séminaire a été co-organisé par le Conservatoire national et le Département des patrimoines culturels afin de compléter le dossier de candidature « Le chant de ca trù des Viêt » qui sera soumis à l’UNESCO pour sa reconnaissance comme patrimoine culturel im-matériel et oral de l’humanité.
      Les mélomanes vietnamiens et étrangers du chant de ca trù ont pu apprécier les représentations de centaines d’artistes en provenance de 18 clubs, lors de la Soirée nationale de ca trù 2006, tenue lundi dernier à l’Opéra de Hanoi.
      Le club Dông Duong de la province centrale de Quang Binh a ouvert la soirée, suivie de 22 représentations de chant et de danse. Les divers espaces du ca trù ont été exposés à l’Opéra. Il s’agit du ca trù dans les temples, ca trù des lettrés, etc. La soirée a rassemblé des artistes vétérans du pays.

      Lê Thanh/CVN
      ( 21/6/06 )

      Source : Courrier du Vietnam

    • #22026

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      Le chant du xâm trouve un second souffle à Hanoi

      Hat xâm, à l’origine chant des aveugles, semble recouvrir sa vigueur ces derniers temps à Hanoi, après une très longue absence. Renaît donc une facette de la vie culturelle de Hanoi d’antan.
      Une petite scène, légèrement décorée, est montée sur le trottoir de la rue Hàng Ngang, dans le célèbre vieux quartier des 36 rues des corporations de Hanoi. Revêtus d’habits typiques de l’époque, chanteurs et chanteuses interprètent, passionnément, des airs du xâm, souvent mêlés d’un peu de mélancolie. Un public de plus en plus nombreux s’attroupe. Tout le monde semble ému en se remémorant soudainement l’image des chansonniers aveugles ambulants de jadis.
      C’est grâce à l’initiative du professeur docteur en arts Pham Minh Khang et du compositeur Thao Giang, responsables du Centre de développement des arts musicaux du Vietnam, que le chant du xâm, ou le hat xâm, a trouvé un regain de vitalité ces derniers temps à Hanoi. Ces airs mélancoliques n’étaient chantés au début que par des chansonniers aveugles. À l’aide d’un nhi (viole à 2 cordes) dont il jouait lui-même, cet artiste ambulant, souvent assis seul sur une natte, chante des airs du xâm, improvisés ou puisés dans un répertoire traditionnel.
      Le hat xâm s’est développé et a atteint son apogée fin du 19e-début du 20e siècle. L’apparition, en ce temps là, de nombreuses troupes de chanteurs ambulants a fait des chants du xâm une facette de la vie culturelle propre à Hanoi. Accompagnés des airs mélodieux du nhi, en cadence sur un tambourin, ces artistes populaires se produisaient souvent en plein air et n’importe où, tantôt sur un emplacement restreint dans un marché, tantôt dans un humble coin dans les carrefours. Séduits par ces mélodies émouvantes, les spectateurs, ou plutôt les passagers, n’hésitaient jamais à leur offrir quelques sous. Et ceux-ci se faisant rares, la troupe s’en allait alors chercher un autre public.

      Le vieux quartier chantant
      « Faire revivre l’art du hat xâm, c’est réveiller une facette de la culture du Hanoi d’antan », dit le compositeur Thao Giang, directeur du programme de la musique folklorique « Hanoi aux 36 rues des corporations ». Lancé au début de cette année, ce programme de hat xâm a reçu d’emblée un large écho chez les artistes d’arts contemporains mais amoureux du folklore. Et le premier groupe xâm de Hanoi a vu le jour, réunissant une dizaine de chanteurs et chanteuses de renom, jeunes et âgés, et animé par des chercheurs en musique folklorique. Dans un court laps de temps, le groupe a pu rassembler quelques 20 airs du xâm de l’époque lointaine. Les plus appréciés seraient, entre autres, le Xâm aux marchés qui raconte l’histoire des 36 rues des corporations de Hanoi, ou le Xâm au tram qui parle d’un ancien mode de transport à Hanoi, ou encore la joie d’aller au marché de Dông Xuân (le plus important marché du vieux quartier)…
      « Plus je chante le xâm, plus je me sens attachée à ces airs mélancoliques qui évoquent les images traditionnelles de Hanoi que m’a contées ma grande mère », confie la jeune Mai Tuyêt Hoa, du Conservatoire de Hanoi. Le programme « Hanoi aux 36 rues des corporations » veut que la représentation du xâm se donne, désormais, tous les samedis soirs, et que la scène soit ambulante pour entretenir une omniprésence dans le vieux quartier de Hanoi.

      Une chansonnière octogénaire
      Mme Hà Thi Câu, 80 ans, serait la dernière chanteuse de xâm au Vietnam. Originaire de la province de Ninh Binh (Nord), Mme Câu a commencé le hat xâm à l’âge de 10 ans et poursuit depuis ce « métier », peu respectable aux yeux des gens. Une belle voix naturelle, une viole à 2 cordes et un tambourin. Avec cet inséparable bagage, Mme Câu a parcouru l’entière vaste plaine du Nord pour avoir de quoi nourrir ses enfants. Elle possède un riche répertoire d’airs du xâm qu’elle a mémorisé jusqu’à nos jours. Malgré son âge respectable, elle continue de chanter, car « on m’invite fréquemment à venir chanter dans les pagodes ou les temples. Comme toujours, les fidèles désirent écouter les airs folkloriques traditionnels qui semblent en belle harmonie avec ces lieux sacrés », dit Mme Câu, avec un brin de fierté. Elle a mené jusqu’ici une vie matériellement sobre, mais spirituellement riche.
      Avec ses 70 ans entièrement consacrés au chant du xâm, la vénérable Hà Thi Câu est digne du surnom de « musée vivant » de l’art du hat xâm, d’autant plus que ce genre de « chant des aveugles » est en danger de disparition. Pour ses mérites dans l’œuvre de conservation des arts folkloriques, Mme Hà Thi Câu s’est vu décerner par l’État le titre honorable d' »Artiste Émérite ».

      Nghia Dàn/CVN
      ( 25/06/06 )

      Source : Le Courrier du Vietnam

      http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?CATEGORY_ID=16&NEWSPAPER_ID=39&TOPIC_ID=50&REPLY_ID=35264

    • #22027

      Ethnomusicologie : débat sur les musiques et la science des guimbardes
      Une conférence intitulée « Musiques et science des guimbardes : petite leçon d’ethnomusicologie » sera organisée le 27 juin, à 19h00, à l’Espace – Centre culturel français, 24, rue Tràng Tiên (Hanoi). La manifestation sera animée par le professeur Trân Quang Hai, accompagné de Nguyên Duc Minh, spécialiste des guimbardes du Vietnam, qui jouera de différents instruments. Chercheur au Centre national de recherche scientifique (CNRS), professeur d’ethnomusicologie et spécialiste du chant diaphonique dans le monde, Trân Quang Hai nous présentera les surprenantes possibilités mélodiques d’un instrument universel et pourtant méconnu : la guimbarde. Entrée libre et traduction simultanée.

      Source : En bas de la première page du Courrier du Vietnam

      http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?CATEGORY_ID=16&NEWSPAPER_ID=39

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