Le boulier chinois fait-il partie du passé ?

Oh que non !

Les chinois utilisent encore le plus souvent le boulier (les japonnais aussi et les russes dans une moindre mesure).
Avec une dextérité surprenante, ils arrivent à être plus rapides qu’avec une calculette. Ils parviennent à extraire des racines carrées avec un boulier, ce qui me laisse pantois.

C’est possible avec n’importe quel nombre, certains bouliers ont jusqu’à 24 colonnes, ce qui permet de traiter des nombres jusqu’à 9 * 10 puissance 24 (pour les novices, au 9 suivi de 24 chiffres). Usuellement il ont 10 à 12 colonnes.
Pour les nombres du corps des complexes, c’est exactement la même chose, il y a simplement 2 opérations à faire pour chaque nombre.

Si pour toi, calculer mentalement 900 divisé par 10 signifie être bon en calcul mental, alors là, je crois que l’on ne joue pas du tout dans la même catégorie !

C’est pourtant une chose que j’ai vue couramment en Asie, et il n’y a pas très longtemps !
Au surplus, voir : Boulier РWikip̩dia
dont j’extrais :

C’est aussi une chose que j’ai pu constater.
De toute façon, quoique je sois un professionnel du calcul électronique, je pense que le boulier est un moyen intéressant de calculer.
Le comble du raffinement étant sans doute le boulier japonnais, ramené à sa plus simple expression : 2 quinaires en haut, 4 unaires en bas. Avec ça, un japonnais calcule une racine carrée aussi vite, moins d’une seconde (il faut l’avoir vu pour y croire), qu’avec une calculatrice électronique.

N’oublie pas le temps qu’il a fallu pour analyser et programmer la chose ! Souvent, en matière de calcul numérique, pour un programme qui ne sera exécuté qu’une seule fois.

Bon, je crois qu’on dérive (c’est le cas de le dire en matière de calcul) sensiblement du sujet initial, on va se faire taper sur les doigts par les modos.

Voilà un site qui pourrait répondre à tes attentes : Le boulier chinois

Souvent les petits jeunes :bigsmile: croient qu’on ne peut pas survivre sans calculette et ordinateur. Rien de plus faux.
Prenons comme exemple un maçon, il fait passablement de calculs mentaux. Imagine-t-on un maçon sur un chantier sortir une calculette pour additionner 2 longueurs, calculer la quantité de mortier à préparer ou doser le mélange d’un béton ? Il serait la risée de ses copains. C’est une remarque qui m’est venue à l’esprit en regardant des maçons travailler. Le même maçon utilise aussi la géométrie plane, par exemple le théorème de Pythagore pour faire un angle droit, avec 3 bouts de ficelle, sans faire intervenir un diplômé d’une grande école muni d’un instrument aussi cher que délicat. Les solutions technologiques prennent souvent beaucoup plus de temps que les astuces traditionnelles. Je suis d’autant plus à l’aise pour le dire que j’ai passé quasiment toute ma carrière professionnelle dans le domaine de l’informatique.

C’est Ivan Illitch, (prêtre catholique, assez peu « catholique », Ivan Illich – Wikipédia) qui a mis en évidence cet aspect des choses.