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Hommage aux Anciens Travailleurs Indochinois réquisitionnés en 1939/1945

Le Vietnam en France Etre Viêt Kiêu Hommage aux Anciens Travailleurs Indochinois réquisitionnés en 1939/1945

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    • #6473
      thuong19
      Participant

        Ce topic est consacré à l’Hommage rendu aux Travailleurs Indochinois réquisitionnés pendant la guerre 1939/1945 pour remplacer les soldats français (montés au front) dans les arsenaux et poudrières, contribuant ainsi à l’effort de guerre.
        Je ne m’attarderai pas sur leur histoire.Elle a déjà été relatée dans certaines pages de ce Forum:
        http://www.forumvietnam.fr/forum-vietnam/la-culture-le-sport-au-vietnam-tong-quan-van-hoa-thao/6133-ces-indochinois-devenus-riziculteurs-en-camargue.html?highlight=rizi%E8res

        http://www.forumvietnam.fr/forum-vietnam/le-vietnam-son-passe-son-histoire-viet-nam-qua-khu-va-lich-su/4782-memoires-d-anciens.html?highlight=rizi%E8res

        je rappelle également , pour comprendre ou compléter ses connaissances sur ce sujet, l’excellent livre de Pierre Daum « Immigrés de force, les travailleurs Indochinois en France » publié aux editions Actes Sud, et le site incontournable de Zaoky (membre également de Forumviêtnam) dont voici le lien :
        A la mmoire des travailleurs indochinois en France

      • #105131
        thuong19;96559 wrote:
        Ce topic est consacré à l’Hommage rendu aux Travailleurs Indochinois réquisitionnés pendant la guerre 1939/1945 pour remplacer les soldats français (montés au front) dans les arsenaux et poudrières, contribuant ainsi à l’effort de guerre.
        Je ne m’attarderai pas sur leur histoire.Elle a déjà été relatée dans certaines pages de ce Forum:
        http://www.forumvietnam.fr/forum-vietnam/la-culture-le-sport-au-vietnam-tong-quan-van-hoa-thao/6133-ces-indochinois-devenus-riziculteurs-en-camargue.html?highlight=rizi%E8res

        http://www.forumvietnam.fr/forum-vietnam/le-vietnam-son-passe-son-histoire-viet-nam-qua-khu-va-lich-su/4782-memoires-d-anciens.html?highlight=rizi%E8res

        je rappelle également , pour comprendre ou compléter ses connaissances sur ce sujet, l’excellent livre de Pierre Daum « Immigrés de force, les travailleurs Indochinois en France » publié aux editions Actes Sud, et le site incontournable de Zaoky (membre également de Forumviêtnam) dont voici le lien :
        A la mmoire des travailleurs indochinois en France

        Merci anh Thuong :bye:
        J’ai regardé le reportage il y a quelques jours sur FR3 mais je n’ai pas encore lu le livre…
        NVTL :jap:

      • #105133
        thuong19
        Participant

          d’abord quelques photos:

          mercredi 9 décembre 18h

          zmdt.jpg

          les organisateurs de la conférence débat:Joel Pham (Zaoky),Gilles Manceron, Pierre Daum, Richard Trinh

          shavetti.jpg

          dans la salle (Chapelle du Méjean) au premier rang Mr Hervé Schiavetti, Maire d’Arles, Stéphanie Van Muysen conseillère municipale déléguée au devoir de mémoire et d’autres conseillers municipaux.

          myrw.jpg

          à droite, Myriam fille de Le Huu Tho (Itinéraire d’un Petit Mandarin) coorganisatrice des 2 journées accueille des enfants d’anciens travailleurs Indochinois.

        • #105153

          Merci Thuong pour ta visite, ton soutien et la lecture du texte très fort et émouvant transmis par la famille de notre « tonton » Thin adressée au Maire d’Arles.

          et merci aussi à Ti Ngoc pour sa seconde visite à nos débats

        • #105166
          thuong19
          Participant
          • #105167
          • #105174

            Merci à Ti Ngoc, Thuong et Zaoky pour les photos, les liens et les messages concernant cette journée aussi émouvante que mémorable.:bye:

          • #105205
            thuong19
            Participant

              Une salle comble, des interventions de
              Gilles Manceron
              (Historien spécialiste de la colonisation et vice président de la Ligue des Droits de l’Homme),

              Pierre Daum journaliste et auteur du livre Immigrés de force les travailleurs indochinois en France (1939-1952),

              Richard Trinh un des trois fils de Trinh Xûan Bô ,travailleur réquisitionné maintenant décédé,

              et de Joel Pham (Zaoky) créateur du site incontournable: A la mmoire des travailleurs indochinois en France.

              Suivra le débat avec des témoignages, des questions, des interventions de personnes aussi diverses que des responsables de revues (Dominique Foulon de Carnet du Viêtnam, Carnets du Vietnam,Indochine,Hanoi,Ho Chi Minh ville,Saigon, ), d’enfants français de Riziculteurs de Camargue se souvenant de cette époque,de travailleurs des salines de Salin de Giraud, d’enfants de travailleurs indochinois réquisitionnés,de Lê ba Dang qu’on ne présentera plus tant les médias lui ont fait la cour- normal – un peintre de renommée internationale .
              Mais la présence de Thuy (elle me pardonnera si je me suis trompé sur son prénom), jeune étudiante Viêtnamienne en Cinéma à Angoulême qui filmait la conférence et qui dans un français encore mal maitrisé posait la question aux responsables du débat :
              « Mais qu’attendez vous que le pays fasse pour vous ?.. »avait quelque chose d’insolite.
              Quel pays? la France, le Viêtnam ou les deux ?
              Avant de venir à cette conférence, Thuy n’avait même pas connaissance de ces faits qui font partie de la longue histoire de la France et du Viêtnam.
              Entre des Français à qui on occulte cette page de leur Histoire (et c’est pas en supprimant l’enseignement de l’Histoire en terminale scientifique qu’on arrangera les choses), et des Viêtnamiens qui ignoraient le passé douloureux de leurs ancêtres qu’on avait réquisitionnés à leur corps défendant, qui sont les plus à plaindre ?
              Il est grand temps de faire entendre la voie de la raison et de la vraie solidarité ; celle de nos deux peuples, en dépit des manoeuvres politico-électoralistes de nos gouvernants.
              Merci à Pierre Daum, Joel Pham, Myriam (fille de Lê Huu Tho), les frères Trinh,….et les autres que j’ai oubliés pour avoir mis sur la scène publique nationale et internationale cette période historique de la vie de certains de nos compatriotes (Français et Viêtnamiens:wink2:): les travailleurs immigrés de force Indochinois.
              Vous avez posé la première pierre de façon magistrale, à chacun de nous de poser les autres.
              (et merci pour l’organisation remarquable)

              tudiante.jpg

              Thuy , l’étudiante Réalisatrice posant sa question.

              Nb. J’ai oublié de citer la présence dans l’organisation matérielle des 2 journées d’un autre membre de forumviêtnam :Nicolas ONG

            • #105247
              Ndk

                En première page du journal national ce matin,( Tuoi Tre)

              • #105253

                Il s’agit un peu de notre histoire à tous, en tant que Vietnamiens de France.
                Il faut transmettre cela tout autour de nous, aux jeunes de notre entourage (pour éduquer leur conscience) et aux moins jeunes (pour leur culture historique). :jap:

                Kim Sang

              • #105284
                thuong19
                Participant

                  L’info pour nos compatriotes du Pays par Tuoi Tre Online.

                  Quote:
                  body{ font: 72.5% « Tahoma »} Người Việt xa quê

                  Thứ Bảy, 12/12/2009, 08:09 (GMT+7)
                  Lần đầu tiên nước Pháp vinh danh những người lính thợ Việt:
                  Tạo nên danh tiếng lúa gạo Camargue
                  TT – Buổi lễ tôn vinh chín người Việt đã diễn ra trang trọng và cảm động tại phòng khánh tiết của tòa thị chính thành phố Arles (Pháp) vào ngày 10-12. Họ thuộc trong số ít ỏi những người lính thợ còn sống, dù vào năm 1939 từng có đến 20.000 thanh niên trai tráng người Việt sung lính thợ.

                  [IMG]http://www.tuoitre.com.vn/Tianyon/ImageView.aspx?ThumbnailID=381709[/IMG] Thị trưởng thành phố Arles, ông Hervé Schiavetti (phải) tặng huy chương cho một người lính thợ Việt sáng 10-12 – Nguồn: Flickr.com 70 năm trước, những thanh niên trai tráng Việt được chiêu mộ sang Pháp để làm lực lượng sung công trong Thế chiến thứ 2. Lịch sử đẩy đưa để một số không thể trở về quê hương. Nhưng họ đã đem đến cho nước Pháp kỹ thuật trồng lúa nước của người Việt…
                  “Các ông đã đem lại cho chúng tôi món quà tuyệt vời nhất. Vùng Camargue giờ đây có 20.000ha lúa nước và đây là thứ lương thực không hề mất giá”. Vị phó chủ tịch Liên đoàn nông dân trồng lúa ở Camargue, miền nam nước Pháp, gửi lời cảm ơn chân tình đến những người Việt từng là lính thợ năm 1939.

                  [IMG]http://www.tuoitre.com.vn/Tianyon/ImageView.aspx?ThumbnailID=381712[/IMG] Chào cờ ở trại Venissieux, ảnh chụp năm 1943 – Ảnh của ông Phạm Văn Nhân
                  [IMG]http://www.tuoitre.com.vn/Tianyon/ImageView.aspx?ThumbnailID=381713[/IMG] Những người lính thợ làm việc trong xưởng đạn pháo ở Pháp
                  [IMG]http://www.tuoitre.com.vn/Tianyon/ImageView.aspx?ThumbnailID=381711[/IMG]
                  Lính thợ Việt Nam cấy lúa ở Camargue – Ảnh của ông VŨ QUỐC PHAN
                  Chuyện chưa từng có
                  “Các ông đã đem lại cho vùng đất này sự giàu có, chúng tôi xin chân thành cảm ơn vì điều đó” – thị trưởng thành phố Arles, ông Hervé Schiavetti, nói trước cử tọa gồm những người lính thợ, những người bạn Pháp yêu quý Việt Nam trước khi trao huy chương của thành phố cho chín người đàn ông Việt Nam.
                  Nhiều phương tiện truyền thông ở Pháp nhìn nhận đây là sự kiện chưa từng có bởi lẽ hơn 60 năm qua, nhiều chính quyền ở Pháp muốn né tránh việc nhìn nhận công sức của những người lính thợ và lính tập Việt Nam đóng góp cho nước Pháp. Ông Gilles Manceron, nhà sử học kiêm phó chủ tịch Liên đoàn Nhân quyền, nói với báo La Provence: “Theo hiểu biết của tôi, đây là lần đầu tiên có một địa phương vinh danh theo cách này. Đây là sự kiện đầu tiên ở nước Pháp. Cho đến lúc này, nước Pháp chỉ giữ thái độ vờ như không biết hoặc khinh bỉ. Con đường dẫn đến việc tôn vinh như ngày hôm nay quả thật là dài và khó khăn”.
                  Nhưng sự thật lịch sử không thể chối bỏ. Bởi vẫn còn đó những con người thật việc thật, những hậu duệ của họ và những tư liệu không thể chối cãi. Trong buổi lễ diễn ra ngày 10-12, hầu hết những người đến dự đều đem theo tư liệu hoặc những tấm ảnh thời xưa. Có những người đến không chỉ để chia vui mà còn để tìm hiểu gốc gác cha mình. Chuyên gia tin học Serge Đặng Hà 55 tuổi nhớ lại: “Cha tôi qua đời khi tôi mới lên chín. Tôi phải vào sống trong trại mồ côi. Chỉ đến gần đây tôi mới đặt ra những câu hỏi về gốc gác của cha mình”.

                  [IMG]http://www.tuoitre.com.vn/Tianyon/ImageView.aspx?ThumbnailID=381729[/IMG] Những người lính thợ Việt ngồi bên trái lắng nghe thị trưởng Hervé Schiavetti phát biểu tại buổi lễ trao huy chương ở tòa thị chính Arles – Ảnh: Flickr
                  Những ngày gian khó
                  Câu chuyện của những con người được vinh danh là câu chuyện của một thời trai trẻ đầy nhiệt huyết, ưa khám phá và cả bồng bột. Ông Phạm Văn Nhân, từng là thông dịch viên của nhóm lính thợ, nhớ lại: “Lúc đó tôi thấy hạnh phúc khi được khám phá nước Pháp, đất nước mà tôi chỉ biết qua sách vở. Nhưng khi đặt chân đến Marseille, nơi ở của chúng tôi lại là nhà tù Baumettes”.

                  Trong số 20.000 lính thợ được đưa sang Pháp, 1.000 người đã bị chuyển đến Camargue để làm lúa và làm muối. Sau chiến tranh, phần lớn trong số họ hồi hương. Nhưng khoảng 1.000 người đã thiệt mạng trên đường đi và 1.000 người quyết định ở lại nước Pháp vì nhiều lý do. Hiện trong số lính thợ ấy chỉ còn khoảng 100 người sinh sống ở Việt Nam và 10 người còn sống ở Pháp.
                  Nhà tù lúc đó vừa xây xong nên được trưng dụng làm chỗ ở tạm cho những người lính thợ trước khi họ được phân chia đi khắp các xưởng vũ khí của Pháp. Cứ sáu người chui rúc trong một buồng giam chật hẹp. Họ bắt đầu vỡ mộng thật sự sau một tháng lênh đênh trên biển, “nằm như cá mòi dưới hầm tàu” từ Việt Nam sang Pháp. Tiếp đó là những tháng ngày bán sức lực trong các xưởng vũ khí độc hại và nguy hiểm. Họ – những người lính thợ Việt Nam – phải làm những công việc nguy hiểm và độc hại nhất trong các công xưởng ấy với mức lương “chỉ bằng 1/10 lương trung bình của công nhân Pháp” (A la mmoire des travailleurs indochinois en France).
                  Năm 1941, chiến tranh lan sang châu Á nên nước Pháp mất nguồn cung cấp gạo. Chính phủ Vichy quyết định mở khu trồng lúa ở Camargue và trưng dụng 500 lính thợ Việt. Ông Lê Văn Phu, người từng phải trồng lúa và làm muối ở Giraud, kể lại: “Kẻ thù của chúng tôi không chỉ là muỗi mòng mà còn là sự đói khát, thiếu thốn quần áo, giày vớ và nhất là nỗi nhớ quê nhà”. Thế nhưng, vốn là những nông dân chân chất, họ đã lao vào làm việc và gầy dựng nên những đồng lúa xanh mượt ở Camargue – nơi người Pháp trước đó từng trồng lúa nhưng chỉ nhằm mục đích ngọt hóa các cánh đồng bị nước mặn xâm lấn. Năm 1942, khi có bàn tay những người lính thợ Việt, người ta đã thu hoạch được 180 tấn lúa và hai năm sau lên đến 2.200 tấn.
                  Những người lính thợ Việt đã làm thay đổi một vùng quê nước Pháp, nếu không muốn nói là làm giàu cho người dân ở đấy nhưng họ đã không được đối xử và trả công xứng đáng. Đã có những tiếng nói phản ứng từ những người lính thợ giờ đây bước sang tuổi 90. Thậm chí có người như ông Lê Hữu Thọ đã không kịp đến dự lễ tôn vinh vì ông đã qua đời vào tháng 9 vừa qua.
                  Tuy vậy bài diễn văn mà ông chuẩn bị để đọc trong buổi lễ đã được con gái ông, bà Myriam Le Hữu, đọc thay cha. Ông Thọ viết: “Giờ đây tôi đã vất hết xuống sông Rhône mọi nỗi oán giận lẫn thất vọng”. Tuy vậy ông không quên nhắc lại những gì mình đã tranh đấu trong những năm cuối đời: “Nhiều người dân Arles đã làm giàu từ lúa gạo. Và cho đến năm nay (2009), cứ đến mùa lễ hội lúa gạo, tôi đều yêu cầu người ta phải nêu tên những người lao động Việt Nam nhưng câu trả lời luôn là “để sang năm tính xem sao’”.
                  Ông Thọ đã kịp vất những nỗi buồn xuống dòng sông nước Pháp để thanh thản ra đi. Có lẽ giờ đây nơi chín suối, ông cũng có thể mỉm cười khi thị trưởng Hervé Schiavetti tuyên bố khi trao huy chương: “Đây là sự thừa nhận dù chậm trễ nhưng thật lòng và đích thực”.
                  THANH LIÊM tổng hợp

                  “Cái đói, cái khát và những nỗi khổ nhục”

                  Những người tưởng chừng biết rõ lịch sử Thế chiến thứ 2 hẳn sẽ ngạc nhiên khi biết về sự tham gia của 20.000 lính thợ người Việt và 15.000 lính tập gốc nông dân được huy động để hỗ trợ nước Pháp trong cuộc chiến những năm 1939-1940. (…) Giờ đây chẳng ai còn nhớ về chuyện đó…
                  Sau khi Pháp đầu hàng vào tháng 6-1940, chúng tôi, 20.000 người, bị phó mặc trước khi tìm được đường đến vùng Provence và Midi-Pyrénées, nơi khí hậu dễ chịu hơn. Hồi năm 1939, tôi mới 20 tuổi và là một trong những thông dịch của lính thợ. Tôi cũng chịu cùng số phận hẩm hiu của họ: đói khát, nghèo túng, bị sỉ nhục, bị đối xử thậm tệ và bị dằn vặt vì nỗi nhớ quê nhà. Tôi thuộc trong số 10% lính thợ và lính tập người Việt chọn lựa ở lại Pháp. Hơn 1.000 người đã chết ở đất nước này, xa quê hương đất tổ.
                  Tôi nhớ vào năm 1938, trước chiến tranh, Pháp nhập mỗi năm 600.000 tấn gạo từ châu Á, trong đó 80% từ Việt Nam. Sau thất bại tháng 6-1940, Pháp cũng mất đi nguồn cung cấp gạo. Vì thế vào năm 1941, chính phủ Vichy đã quyết định tận dụng nguồn lính thợ Việt để làm lúa ở Pháp. Thế là ngay giữa thời chiến, 225 lao động Việt Nam của đại đội 25 được đưa đến Camargue. Họ vốn là những nông dân giỏi ở Việt Nam. Đó là khởi đầu của lịch sử lúa nước tại Camargue.
                  (…) Lúa giống thì chúng tôi đi tìm mua ở Piémont (Ý). Những người nông dân Việt đã thuần hóa được số lúa giống đó bằng những kỹ thuật của cha ông mình và đem lại thành công nhanh chóng cho các đồng lúa ở Camargue. Mùa thu hoạch đầu tiên vào tháng 9-1942, chúng tôi làm được 180 tấn trên 50ha. Sang năm 1943, vụ mùa đem về 600 tấn trên 230ha. Sang năm sau là 2.200 tấn từ 800ha. Điều kỳ diệu đó đã kéo dài đến năm 1960 khi nước Pháp tái lập chuyện mua bán gạo với khu vực Đông Nam Á, nơi người ta làm lúa được ba vụ mỗi năm.
                  Thế nhưng ở thời Đức chiếm đóng, lúa gạo quý như vàng. Thời đó người ta đổi 1kg lúa lấy 50kg ximăng. Nhiều người dân Arles đã giàu lên từ vài hecta đất trồng lúa. Thế mà đến ngày hôm nay, mỗi dịp lễ hội lúa gạo ở Arles vào tháng chín, chẳng ai chịu nhớ ơn hoặc trả lại công bằng cho những người đồng hương của tôi đã đem lại tiếng thơm cho vùng Camargue. Việc thừa nhận chính thức đó là chuyện quá dễ làm. Nó vinh danh cho vùng đất này và càng góp phần gìn giữ tình bằng hữu Pháp – Việt”.

                  (Trích từ cuốn sách Hành trình của một ông quan bé của ông Lê Hữu Thọ
                  – NXB L’Harmattan, 1996)

                  ________________
                  Pierre Daum – người chọn sự thật lịch sử
                  Câu chuyện về những người lính thợ và lính tập đến từ Việt Nam đã được “xới” lại ở Pháp mạnh mẽ hơn kể từ sau cuốn sách thể loại điều tra của nhà báo Pháp Pierre Daum xuất bản hồi tháng 5-2009 (NXB Solin).

                  [IMG]http://www.tuoitre.com.vn/Tianyon/ImageView.aspx?ThumbnailID=381730[/IMG] Nhà báo Pháp Pierre Daum Nhà báo tự do 43 tuổi này tình cờ phát hiện câu chuyện những người lính thợ Việt khi ông đến Arles làm một phóng sự năm 2004. Từ đó ông thu thập tư liệu và tìm gặp nhân chứng tại Pháp lẫn Việt Nam.
                  Tổng cộng 11 người ở Pháp và 14 người ở Việt Nam đã xuất hiện trong cuốn Những người bị cưỡng bức nhập cư – những người lính thợ Đông Dương tại Pháp, 1939-1952. Ông muốn sự thật lịch sử phải được nhìn nhận đúng.
                  Trong buổi lễ tại Arles, nhà báo – nhà văn Pierre Daum cũng có buổi trò chuyện quanh cuốn sách của mình. Ông nhấn mạnh: “Đây là lần đầu tiên một lãnh đạo chính trị ở nước Cộng hòa Pháp nhìn nhận trang đen tối đó của lịch sử đô hộ thuộc địa”.
                  T.LIÊM

                • #105311

                  Bonjour à vous,
                  Merci thuong19 pour cette série de suite…
                  H.L:bye:

                • #105321

                  J’ai été absent pour des problèmes de santé. Je n’ai pas pu suivre les évènements.
                  Merci à Thuong19 et à tous les intervenants pour les photos et liens.
                  Pendant que j’y suis, un grand Merci à Monsieur le Maire d’Arles.
                  Merci à Pierre Daum pour ces courriels.

                  C’était très émouvant.

                  Il ne reste plus maintenant qu’à oeuvrer pour une reconnaissance nationale. :clapping:
                  ………….. Ceci est une autre paire de manches ! :bye:

                • #105340
                  thuong19
                  Participant
                    Agemon;96785 wrote:
                    ….Il ne reste plus maintenant qu’à oeuvrer pour une reconnaissance nationale. :clapping:
                    ………….. Ceci est une autre paire de manches ! :bye:

                    Salut Agemon,
                    J’espère que tes problèmes de santé font partie du passé maintenant.
                    Les manches, tu as raison, il faudra les retrousser pour espérer une reconnaissance nationale. Mais ayons confiance en la sagesse de nos gouvernants…. en leur forçant la main !

                    A Arles,il manquait deux travailleurs ONS Thin et Doan encore en vie pour le bonheur de leurs proches. Ces deux anciens travailleurs indochinois réquisitionnés, contrairement aux 10 présents à la Mairie d’Arles ne parlaient pas français à l’époque et n’étaient donc ni interprètes ni cadres. Ils étaient simples ONS.
                    Je représentais Thin que des problèmes de santé rendent intransportable. A 95 ans il a beau avoir toute sa tête, il est cloué sur sa chaise roulante.
                    Ses filles m’ont donc remis une lettre pour le Maire d’Arles que j’ai lue publiquement à la conférence du Mercredi soir.
                    Avec l’accord de ses enfants, je poste cette lettre ici.

                    Quote:
                    [FONT=&quot]Monsieur le Maire[/FONT]
                    [FONT=&quot]Hôtel de Ville[/FONT]
                    [FONT=&quot]Place de la République [/FONT]
                    [FONT=&quot]13200 ARLES [/FONT]

                    [FONT=&quot]Monsieur le Maire,[/FONT] [FONT=&quot]Je vous remercie d’avoir invité mon père Monsieur Kieu Thin pour la cérémonie d’hommage aux travailleurs indochinois.[/FONT] [FONT=&quot]Il est âgé de 95 ans et ne peut plus se déplacer. [/FONT] [FONT=&quot]Il est parti du port d’Haiphong en décembre 1939, a fêté le Têt à Singapour, a traversé l’Océan Indien, le canal de Suez et puis la Méditerranée pour se retrouver à Marseille en janvier 1940. Il a laissé sa mère à Phu Mi (village de la région de Danang) après lui avoir remis 40 piastres, prix de son « engagement volontaire ».[/FONT] [FONT=&quot]Il a fondé une famille à Tulle et a travaillé jusqu’en janvier 1981 comme chauffeur dans une entreprise de travaux publics. Il est revenu au Viet Nam en Février 1994 accompagné de sa fille et de sa petite fille, 55 ans après l’avoir quitté. Lorsqu’il est retourné dans son pays d’origine, il parlait à tous les vietnamiens de « chez moi, là bas en France », il a toujours considéré qu’il était le fils du pays où il vit, celui où il a construit sa famille, où il a posé ses valises et planté ses racines. Il est ensuite revenu 6 fois au Viet Nam, avec ses enfants ou avec ses amis tullistes, il a visité ce pays qu’il ne connaissait pas, du Nord au Sud, de Hanoi à Saigon, en passant par son village de Phu Mi, racontant toujours son histoire à tous ceux qui l’interrogeaient. Il a appris le français sur les chantiers avec les immigrés italiens, espagnols, portugais, marocains ou yougoslaves, ceux là que nous avons souvent accueillis chez nous, dans notre famille lorsqu’ils étaient dans la détresse ou dans la peine. A Tulle, tout le monde le connaît, il a longtemps été dirigeant de notre équipe de rugby. Sa petite fille, Magali, est adjointe au maire de Tulle. [/FONT] [FONT=&quot]Mon père est très honoré de la reconnaissance que vous lui témoignez et à travers lui à tous les travailleurs indochinois qui ont, avec des milliers d’autres immigrés, construit notre pays, leur pays d’adoption, « chez moi, là bas en France » comme il dit, Phàp (France en vietnamien). [/FONT] [FONT=&quot]Avec mes plus cordiales salutations.[/FONT]

                    Quant à Doan , 2 journalistes de Sud Ouest étaient venus l’nterviewer chez lui à Blanquefort.
                    un extrait de l’article de Sud Ouest :

                    Quote:
                    ….Nicolas Ong, petit-fils de travailleur indochinois rencontré à Bordeaux, estime que sur les 22 derniers survivants, seuls 11 acceptent de parler. Il indique qu’un vieux monsieur, qui fut ouvrier, réside toujours dans le Médoc.
                    Le lendemain après-midi, au deuxième étage d’une résidence paisible, Doan T., 92 ans, se prépare à faire des courses. Nous sonnons. Il ne répond pas. Nous insistons. Chevelure blanche et lunettes fines. « Ça ne sert à rien de parler de ça. C’est trop loin. » Sourire poli, il claque la porte.

                    Auteur : Yann Saint-Sernin et Willy Le Devin

                    SUD OUEST | Dimanche 06 Décembre 2009

                    nb: Nicolas Ong est membre de Forumviêtnam

                    ma réponse envoyée au journal aux deux journalistes:

                    Quote:
                    [FONT=&quot]Bonjour,
                    Je m’appelle Thuong, je suis un ami de Doan.
                    Je présente mes excuses auprès des journalistes venus l’interroger
                    Il est souvent difficile pour les anciens travailleurs indochinois recrutés de force pour venir soutenir l’effort de guerre contre l’Allemagne de parler de cette période de leur vie, tant elle a été pénible pour la plupart d’entre eux.
                    Et s’ ils sont restés en France malgré leur souffrance, c’est que bien souvent c’est l’âme soeur rencontrée ici et qui elle, ne se soucie pas du qu’en dira-t-on qui les a persuadés de rester en France en fondant une famille à plus de 10000kms de leurs rizières natales.
                    Je remercie comme Françoise, Joel Pham, mais aussi Pierre Daum pour leur perspicacité à faire connaître l’histoire de ces hommes.
                    L’histoire de Doan, elle est ici, un peu brève malheureusement , (je n’ai pu l’interroger que quelques heures avec son ami Thin à Tulle):

                    http://www.forumvietnam.fr/forum-vietnam/le-vietnam-son-passe-son-histoire-viet-nam-qua-khu-va-lich-su/4782-memoires-d-anciens-12.html#post89978

                    Merci à Yann Saint Cernin et Willy le Devin pour cet excellent article.
                    [/FONT]

                    Alors Thin et Doan, invités à Arles, vous n’y étiez pas, mais vos compagnons d’infortune vous ont bien représentés.

                    doanetthin.jpg

                    Thin et Doan,

                  • #105358

                    Dans le contexte politique actuel français, où la conjonction des éléments suivants est tout sauf l’effet du hasard :

                    – politique d’accueil des immigrés en France
                    – les  » mariages gris  » de M.Besson
                    – le débat sur  » l’identité nationale » si cher à notre Président et à celui du F.N.

                    cette lettre des enfants de M.THIN situe la réalité de l’Histoire à un tout autre niveau, plein de dignité et de respect mutuel.

                    C’est une magnifique réponse de personnes :
                    – qui ont été directement concernées par le sujet au cours de décennies très récentes, aux Français d’aujourd’hui.
                    – et qui ont chèrement acquis le droit de se dire Français

                    [FONT=&quot]Monsieur le Maire,[/FONT]

                    [FONT=&quot]Je vous remercie d’avoir invité mon père Monsieur Kieu Thin pour la cérémonie d’hommage aux travailleurs indochinois.[/FONT] [FONT=&quot]Il est âgé de 95 ans et ne peut plus se déplacer. [/FONT][FONT=&quot]Il est parti du port d’Haiphong en décembre 1939, a fêté le Têt à Singapour, a traversé l’Océan Indien, le canal de Suez et puis la Méditerranée pour se retrouver à Marseille en janvier 1940. Il a laissé sa mère à Phu Mi (village de la région de Danang) après lui avoir remis 40 piastres, prix de son « engagement volontaire ».[/FONT] [FONT=&quot]Il a fondé une famille à Tulle et a travaillé jusqu’en janvier 1981 comme chauffeur dans une entreprise de travaux publics. Il est revenu au Viet Nam en Février 1994 accompagné de sa fille et de sa petite fille, 55 ans après l’avoir quitté. Lorsqu’il est retourné dans son pays d’origine, il parlait à tous les vietnamiens de « chez moi, là bas en France », il a toujours considéré qu’il était le fils du pays où il vit, celui où il a construit sa famille, où il a posé ses valises et planté ses racines. Il est ensuite revenu 6 fois au Viet Nam, avec ses enfants ou avec ses amis tullistes, il a visité ce pays qu’il ne connaissait pas, du Nord au Sud, de Hanoi à Saigon, en passant par son village de Phu Mi, racontant toujours son histoire à tous ceux qui l’interrogeaient. Il a appris le français sur les chantiers avec les immigrés italiens, espagnols, portugais, marocains ou yougoslaves, ceux là que nous avons souvent accueillis chez nous, dans notre famille lorsqu’ils étaient dans la détresse ou dans la peine. A Tulle, tout le monde le connaît, il a longtemps été dirigeant de notre équipe de rugby. Sa petite fille, Magali, est adjointe au maire de Tulle.[/FONT]
                    [FONT=&quot]Mon père est très honoré de la reconnaissance que vous lui témoignez et à travers lui à tous les travailleurs indochinois qui ont, avec des milliers d’autres immigrés, construit notre pays, leur pays d’adoption, « chez moi, là bas en France » comme il dit, Phàp (France en vietnamien). [/FONT]

                    [FONT=&quot]Avec mes plus cordiales salutations.[/FONT]

                  • #105390

                    Bonjour forumeurs(ses) de Forum vietnam,

                    j’ai assisté jeudi 10 décembre à la cérémonie d’hommage aux travailleurs indochinois envoyés en Camargue entre 1939 et 1945.
                    ce fut un moment d’une intense émotion pour beaucoup d’entre nous, je remercie vivement Pierre Daum (grâce à son enquête sur le riz en camargue, ce travail de mémoire a pu avoir jour), Myriam Le Huu Tho (fille de Le Huu Tho auteur de l’ouvrage « itinéraire d’un petit mandarin ») coorganisatrice de ces deux journées,Joel Pham, Gilles Manceron, Richard Trinh, Monsieur le maire d’Arles, nos aînés, tous les participants ainsi que leurs familles
                    je remercie également Mr PHam Van Nhan et Mr Richard Trinh qui m’ont remis leur lettre lue lors de la cérémonie et qui ont bien accepté que je la poste ici sur Forum Vietnam.

                    discours de Mr Pham Van Nhan:

                    « Monsieur le maire, Mesdames, Messieurs

                    Si je me permets de prendre la parole devant vous, monsieur le maire et devant cette assemblée, c’est pour vous exprimer ma profonde gratitude envers vous.
                    lorsque je me suis engagé en 1939 comme interprète pour les ouvriers non spécialisés embarqués pour la France, j’étais heureux à l’idée de découvrir ce beau pays que je ne connaissais qu’à travers les livres.

                    Hélas!à notre arrivée à Marseille en décembre, notre camp d’accueil est la prison des Beaumettes…Ensuite la vie dans les camps à St Chamond, puis à Vénissieux, m’a vite fait déchanter.

                    La vie était très dure pour mes compatriotes dans les camps en général, dans les usines à mélanger la poudre, ou en Camargue pour rammasser le sel ou faire pousser le riz.

                    Et puis tout cela s’est terminé, nous avons fait notre vie, certains sont restés en France, les autres sont retournés au Pays pour y subir d’autres calvaires….

                    Et plus personne n’a parlé de nous, quand Mr Pierre Daum a publié « Immigrés de Force » … un ouvrage remarquable par sa documentation, ses souvenirs recueillis auprès de ces anciens travailleurs encore vivants tant en France qu’au fin fond du Vietnam…

                    Grâce à lui la presse en parle, le journal télévisé diffuse des reportages sur ces anciens Travailleurs indochinois pendant la 2ème guerre.

                    Et aujourd’hui, … Vous, Monsieur le Maire d’Arles,un élu de la République Française, vous nous invitez pour rendre hommage à nos camarades qui ont été envoyés travailler en Camargue et qui ont ainsi contribué à accroître la richesse de votre belle région.

                    Ces hommes étaient des Ouvriers non spécialisés pour fabriquer des armes, mais ils étaient spécialisés dans la culture du riz, ce qu’ils faisaient depuis des millénaires.

                    Parmi eux, j’aimerai citer le nom de mon ami Mr Vu Quoc Phan qui aurait tellement aimé être avec nous aujourd’hui.
                    Malheureusement sa santé l’empêche de se déplacer.
                    C’est lui qui a sélectionné les 250 ouvriers constituant le 1er détachement de Camargue.
                    S’il avait été là, il vous aurait raconté sa visite en Camargue en Septembre 1942 avec le Commandant Toudet… venus fêter la prmière récolte de riz indochinois en Camargue.

                    Il m’a dit au téléphone il y a quelque jours, que… à ses yeux le geste que vous accomplissez aujourd’hui c’est comme si vousreconnaissez le mérite des Travailleurs Indochinoismalmenés dans les camps à Sorgue, à Bergerac, à Toulouse, à Bordeaux et dans d’autres villes.

                    Au nom de mon ami Vu Quôc Phan et de tous ces ouvriers qui ne sont pas présents, je vous dis Monsieur Le maire, un TRES GRAND MERCI.
                    PHAM VAN NHAN

                    phamvannhan.jpg

                    Pham Van Nhan (Cinéaste) et Pierre Daum

                  • #105393

                    je retranscris ici le discours de Mr RICHARD TRINH:

                    « Monsieur le Maire d’Arles, Mesdames, Messieurs…

                    C’est avec beaucoup d’émotion que je prends la parole aujourd’hui devant vous.
                    Je m’appelle Richard TRINH, et autour de moi mes deux frères Claude et Fabrice

                    Notre père est né à l’époque de la première guerre mondiale, dans ce qui s’appelait autrefois l’Indochine sous protectorat français.
                    Il s’appelait TRINH XUÂN BÔ . Issu d’une famille de 11 enfants, il était le troisième fils.

                    Notre père était sujet français-protectorat oblige– Cela signifiait en vérité qu’il ne jouissait d’aucun droit dont bénéficiaient les « vrais » citoyens français:
                    Ni droit de vote, ni droit d’association, ni carte d’identité.

                    Maîtrisant parfaitement le français, à l’oral comme à l’écrit, il connaissait toutes les oeuvres de nos grands écrivains.
                    C’est alors qu’éclate la seconde guerre mondiale. Le gouvernement français ordonne la réquisition,20 000 indochinois parviendront en France jusqu’en juin 1940.

                    Notre père sera volontaire, il voit en effet dans la réquisition la possibilité de s’émanciper du carcan colonial où les autochtones, aussi cultivés soient ils, n’ont droit qu’à des des strapontins dans l’administration ou dans les affaires.

                    Il Embarque pour la France à Saïgon le 4 mai 1940.
                    Comme tous ses camarades, il porte un matricule, le sien sera:ZAJ 65
                    Il arrive en France le 6 juin 1940, 11 jours avant l’armistice.
                    Incorporé dans la 73ème compagnie, ce sera la dernière à venir en France.
                    Il est tout d’abord affecté à poudrerie de Saint Chamas.

                    Au printemps 1942, la société agricole de la basse Camargue, principale exploitante du sel autour deSalin de Giraud manque de main d’oeuvre.
                    La compagnie de notre père est alors envoyée en Camargue .

                    c’est là que ces homme vivront des situations terribles à l’entretien des marais salants et à la récolte du sel.

                    Voilà ce qu’a écrit Pierre Angéli commandant de la 73 ème compagniel , celle justement dans laquelle se trouvait notre père:
                    je cite:

                     » Aux salins de Giraud et du Relais, deux, puis quatre compagnies, dont la 73, firent plusieurs récoltes du sel, dans des conditions de vie extrêment pénibles.

                    L’été, le soleil produisait une réverbération intense sur les collines de sel d’un blanc immaculé; nul travailleur ne perçut les lunettes noires indispensables sur les salines à cette saison.

                    L’hiver le vent glacial soufflait librement à travers la plaine de Camargue, perçant les vêtements les plus chauds; mais le travail continuait quand même e l’employeur ne se résolut jamais à doter les Indochinois des bottes en caoutchouc qu’il avait en magasin et que tous les travailleurs européens de l’usine avaient reçues.
                    Le travail continuait dans l’eau glaciale où il fallait patauger toute la journée.
                    Les rapports indignés des commandants de compagnie se succédèrent pendant deux années, mais les trois dernières compagnies ne furent soustraites à cette malheureuse vie qu’en décembre 1943.
                    Certains travailleurs sont allés jusqu’à la mutilation pour ne plus retourner travailler. »

                    Notre père étant affecté à l’encadrement de sa compagnie, à Faraman , ne s’est donc pas retrouvé directement exposé à ces terribles conditions de travail sur les salines.
                    Dans cette misère, bien heureusement, la vie peut aussi offrir du bonheur, et notre père rencontra la fille du maraîcher deFaraman, cette jeune femme Flavienne devint notre mère.
                    Un seul resta à Salin de Giraud notre père
                    Mes frères et moi, nous sommes devenus les petits « chinois » de Faraman Faraman.

                    Vous comprendrez bien mesdames, messieurs, l’importance extraordinaire que revêt pour nos pères et leurs mémoires, tous les enfants de travailleurs indochinois, présents dans la salle (et je sais qu’ils sont nombreux!), pour mes frères et moi même cette cérémonie que nous sommes en train de vivre aujourd’hui.

                    Dans les mois qui viennent la mairie et son équipe chargée du devoir de mémoire inaugureront, à Salin de Giraud, un lieu qui portera le nom de « Travaillleurs indochinois » rappelant de façon définitive le passage de ces hommes en terre de Camargue.

                    Voilà pourquoi au nom de nos pères et de tous les enfants des travailleurs indochinois, nous tenons à remercier du fond du coeur la mairie d’Arles, et à travers elle son maire, Hervé Schiavetti, avec qui nous entretenons des liens d’amitiés de longue date, ainsi que son équipe avec laquelle nous avons travaillé en étroite collaboration pour l(organisation de cette émouvante cérémonie.
                    En effet par cette prise de position courageuse en faveur des travailleurs indochinois qui ont travaillé sur votre commune, vous devenez monsieur le maire, le premier élu de France à reconnaître officiellement cette page sombre d’un passé colonial de notre pays.
                    Nous souhaitons ardemment que votre geste serve d’exemple aux nombreuses autres villes dans lesquelles se sont aussi trouvés des milliers de travailleurs indochinois pendant la deuxième guerre mondiale.

                    MERCI

                    RICHARD TRINH

                  • #105397

                    Merci à Ti Ngoc et Thuong pour ces précieux témoignages, documents et compte-rendus.
                    @ Ti Ngoc, question de date : 1914-1945 ou 1939-1945 stp ?:bye:

                  • #105398

                    oups, tu as raison d’avoir relevé cette erreur,
                    c’est bien 1939 -1945
                    je vais corriger.
                    merci Brimaz.

                  • #105400

                    bonsoir,
                    je pense qu’il serait bien aussi de faire ce  » devoir de mémoire » ici, j’allais dire « au pays » ( que les vietnamiens me pardonnent, mais je m’y sens si bien), car quand j’en ai parlé à mon amie Nga, qui est pourtant instruite et érudite, elle m’a avoué qu’elle ne connaissait pas cette période de l’histoire de son pays, et qu’il n’en ait rien dit dans les livres d’histoire !
                    c’est quand même un comble que l’on n’enseigne pas ce fait dans le pays d’où sont originaires tant d’hommes qui ont été expatriés malgré eux, emmenés de force dans un pays, et soumis à des « travaux forcés » !!!!!
                    mais cela est-il si inimaginable que ça !!!!

                  • #105416
                    thuong19
                    Participant

                      Nguyen Dac Nhu Mai est Viet Kieu, vit à Paris, Universitaire, Chercheuse,(en retraite) et Présidente de l’Association pour la Promotion des Femmes Scientifiques Vietnamiennes (APFSV).
                      Elle a écrit un article qui devrait paraître prochainement dans le Courrier du Viêtnam.

                      TRAVAILLEURS INDOCHINOIS : DES EXILES MALGRE EUX A ARLES[1]

                      Pour la première fois, la ville d’Arles[2] se souvient de ceux qui ont fomenté sa richesse en hommes et en riz, céréale repiquée sur une terre salée. Alors, elle rend un hommage inédit le 10 décembre 2009 aux Travailleurs Indochinois, ces exilés malgré eux, qui sont venus développer le riz et récolter le sel en Camargue durant la Deuxième guerre mondiale. Ces immigrés de force[3], étaient oubliés depuis les années 1939 et dans les mois qui ont précédé la défaite de 1940.

                      La cérémonie a été précédée par une rencontre-débat au Méjan, le 9 décembre 2009 concernant ces travailleurs, des Linh tho. Plus de cent invités et des Arlésien(ne)s ont écouté, échangé et communiqué maints détails sur ces hommes et leurs familles. Des récits très émouvants des enfants de ces ni civils ni militaires, à la recherche de leur « moi » car détenteurs des cultures de deux civilisations. En effet, la deuxième génération, voire la troisièmes issues de ces hommes venus d’ailleurs s’est intégrée à la nation française. Même, les descendants constituent des personnalités connues de la « diversité » sociale, économique et politique de la France d’aujourd’hui. Mais, eux, tout en étant Français, veulent fortement être la jonction des deux rives.

                      Nous nous penchons sur cet itinéraire imaginaire pour voir leur impact sur la conjoncture française contemporaine.

                      Reconnaissance et réhabilité

                      L’hommage du maire d’Arles « Pour les derniers de ces hommes encore vivants, a été très fort en émotions et en éloges. Cependant aucun des quelque 20.000 « ouvriers non spécialisés » (ONS, « linh tho » en vietnamien) venus au total d’Indochine n’a obtenu de pension pour les années travaillées en France, durant lesquelles ils touchaient, moins du dixième du salaire d’un ouvrier français[4]. La plupart de ces hommes, sont retournés au Vietnam après la guerre mais une trentaine encore vivant en France sont venus à Arles avec leurs familles et leurs amis de Vénissieux, Paris, La Grande Motte, Allauch, Marseille, Boulogne Billancourt, Montpellier, Colombes et Cavaillon pour recevoir la médaille du souvenir. Deux médailles ont été remises à titre posthume aux enfants[5].

                      Tous les linh tho ont été recrutés en 1939, la plupart de force, par le ministère des Colonies pour les usines d’armement françaises, comme déjà durant la Première guerre mondiale. Après la démobilisation, le rapatriement d’une partie de ces hommes a eu lieu dans l’année qui a suivi l’armistice et a duré jusqu’aux années 1950, 1952. A la débâcle de juin 1940 ils ont compté environ 20.000 hommes répartis en 73 compagnies, composées de 200 à 250 travailleurs originaires de la même province. Bien que ni civiles ni militaires ces compagnies ont été encadrées par d’anciens officiers des Troupes Coloniales dont l’attitude méprisante, brutale n’a été guère appréciée de cette main d’œuvre habile, docile et bon marché. Cependant, plus de 14 000 de ces travailleurs sont restés en France[6].

                      Des témoignages de visu apportés par les enfants, détenteurs de souvenirs, livres, photos et correspondances sont aussi des échos vigoureux de cet adage « quand tu manges un fruit n’oublies pas celui qui a planté l’arbre ». Des rappels au devoir de mémoire dont l’un d’eux a écrit « alors que la plupart de ces hommes ont disparu, seule importe aujourd’hui leur dimension humaine et historique. Mon témoignage pour sa modeste part, constitue la première pierre d’une stèle commémorative en souvenir des Vietnamiens mis au service de la France durant les années noires de sa longue Histoire. Je rêve de la voir ériger aux abords des Rizières de la Camargue en Provence. Il nous appartient simplement de rendre hommage et justice à ces Nhà Quê – paysans Vietnamiens – en inscrivant leurs mérites, leur dévouement, leur solidarité au sommet de l’organigramme de votre Musée du Riz. Ce sera tout à votre honneur[7].

                      Une stèle et/ou une rue pour devoir de mémoire? Cette modeste demande semble-t-elle convenir aux élus de la Républiquepour ces oubliés de l’Histoire?

                      Les descendant des exilés malgré eux.

                      Lors de cette rencontre des deux jours, où la jeune génération n’a pas hésité à poser des questions, à lire des lettres adressées au maire et à montrer des photos de leurs familles ici et au Vietnam, il nous semble intéressant de relever deux traits spécifiques :
                      – D’une part, une discrète retenue pour ce qu’elle estime personnelle et familiale et ne devant donc pas être portée sur la place publique.,
                      – D’autre part, une grande fierté que les contributions sociales et économiques de leurs pères à la France, soient réhabilitées et reconnues.

                      En effet, la deuxième génération souhaite transmettre cette mémoire et insiste sur la réalité de cette époque, en toute simplicité pour que les souvenirs ne s’envolent pas à en croire ces lignes … les travailleurs indochinois en France, furent envoyés sur les rizières pour apporter leur savoir faire et créer le riz camarguais tel qu’on le connaît aujourd’hui, d’autres travaillèrent dans l’exploitation du sel. « Notre père, lui, s’occupait du côté administratif et habitait aussi dans les baraquements que l’on voit encore à Faraman ». Des conditions de vie difficiles où perce pourtant un rayon de soleil. Leur père rencontre leur future mère, la fille du métayer, employée à nourrir les ouvriers des salins. Après un aller-retour à Fréjus en 1942, affecté à la construction du mur de la Méditerranée, et la naissance de Richard, le couple Trinh revient à Salin en 1946, après avoir obtenu la levée de réquisition et s’y marie. Les trois frères de retour en Camargue grandissent à Faraman. « Il y avait au moins 40 familles, italienne, espagnole… Pour nous, c’était l’ambiance de la guerre des boutons ! On allait à Beauduc, on pêchait, on laissait échapper les taureaux, les chevaux, on se baignait dans les roubines, c’était la liberté ». Leur père évoque peu les années de guerre : « Il ne voulait pas que son passé ni sa race ne prédominent sur notre destinée. Et même si on faisait la fête du Têt, on n’a pas appris à parler vietnamien. Nous n’étions pas déchirés entre deux cultures, même si petits on nous a parfois traités de “mangeurs de chats”. Dès 1958, la famille retourne à Salin. C’est ici que notre père a été enterré selon la coutume vietnamienne », souffle Claude. A Faraman City comme l’indique le panneau, les souvenirs affluent devant la maison du grand-père ou même de celle de leur enfance. Richard, Claude et Fabrice, les trois Camarguais ne transmettent que la mémoire de leurs ancêtres dont certains – quelques centaines – façonnèrent la Camargue actuelle à travers ses rizières ou donnèrent un sacré coup de main pour la production de sel[8]

                      La jeune génération et tous les participants présents espèrent que cette commémoration dont Arles peut être fière sera la première d’une longue liste en France. Pour que le passé soit regardé en face.

                      Questionnements de l’imaginaire de la continuité

                      Si certains descendants de ces travailleurs naturalisés Français se sont intégrés au sol qui les a vus naître et font partie des cadres supérieurs …et même des professeurs agrégés, il en est d’autres qui se cherchent encore une porte de sortie du côté psychologie identitaire et choix du réel. Psychologie des valeurs de la République ou choix de la plaque identitaire? Généalogie et recherche des pères repartis chez eux, en les laissant seuls avec leurs mères ou dilemme de la double origine?

                      Par ailleurs, sans haine raciale ni chaleur confortable, la jeune génération se doit d’être optimiste. Il leur reste encore un long parcours pour être bien dans leur tête et dans leur peau de Métis. Le métissage a la pertinence du beau et de la continuité dans l’imaginaire des acquis de vie. Vivre c’est choisir. Et les victimes Vietnamiennes de la dioxine[9] eux, ont choisi de vivre une vie décente, sans état d’âme… Les soutenir dans leur quête de la Justice est un impératif de la conscience humaine et de cette imaginaire de la continuité pour les descendants des gens qui n’étaient rien et maintenant on se souvient de nous[10]!

                      Nguyen Dac Nhu-Mai
                      Présidente Apfsv
                      [FONT=&quot]Association pour la Promotion des Femmes Scientifiques Vietnamiennes[/FONT]
                      [FONT=&quot][1][/FONT][FONT=&quot]cf site : [/FONT][FONT=&quot]www. travailleurs-indochinois.org. [/FONT][FONT=&quot]et article Mon Père et les travailleurs indochinois : MOI[/FONT]http://roukyben.over-blog.com/article-22312091.html

                      [2] Arles, capitale de la Camargue est situé à la séparation du Rhône et du petit Rhône et à l’intersection de 2 grands axes de l’Europe occidentale (route de la vallée du Rhône et route Italie-Espagne) d’où relai social, économique et culturel de l’Union européenne..

                      [3] par Pierre Daum, Editions Actes Sud, mai 2009. et Notes de lecture « à propos d’un livre » de Pierre Brocheux et de Hà Vinh Phuong in Carnets du Vietnam N°23, octobre 2009 pp.18-20

                      [4] Selon Gilles Manceron l’État n’a eu que l’attitude de l’ignorance et du mépris. Très vite, cela a été symbolisé par la réponse en 1991 de Michel Charasse alors ministre du Budget auquel on avait demandé si les travailleurs Indochinois pouvaient bénéficier d’une part de retraite, il avait rétorqué qu’ils n’avaient pas cotisé. Or on le sait, cette main d’oeuvre a eu un rôle prépondérant comme ici dans l’histoire de la Camargue. Le chemin jusqu’à la commémoration a été long et difficile. Mais c’est bien que cela intervienne maintenant ».

                      [5] MM. Bui Van Diem, Dinh Phung Kieu, Le Ba Dang, Le Chau, Le Van Phu, Pham Van Nhân, Thiêu Vân Muu, Tran Tan, Tran Van Trinh et Nguyen Trong Hoàn..

                      [6] cf. récente bibliographie et  » Itinéraire d’un petit mandarin » de Le Huu Tho, Edition l’Harmatan

                      [7] Le Huu Tho, lettre au Directeur du musée du riz à Arles

                      [8] LDH – Toulon –article de la rubrique histoire et colonies : la France et son passé colonial
                      6 décembre 2009

                      [9] Voir verdict du Tribunal international d’opinion de Paris 15-16 mai 2009 organisé par l’ Association internationale des Juristes démocrates et pétition à signer et à faire circuler in http://www.vietnam-dioxine.org

                      [10] Le Ba Dang, par Agathe Westendorp in La Provence, jeudi 10 décembre 2009 p.4.

                    • #105443

                      Merci anh Thuong d’avoir posté la photo de Bàc PHAM VAN NHAN avec Pierre Daum.

                    • #105487

                      Bonsoir à toutes et à tous,

                      Voici quelques jours que la première reconnaissance des « Travailleurs Indochinois » ces produite. Une émotion énorme a envahie la salle avec la présence de 10 Travailleurs Indochinois âges aujourd’hui d’environs 90 ans. A travers mon ami Thuong, qui ma indiqué la présence de Mr Doan, non loin de mon domicile qui malheureusement le poids du passé est trop dur pour lui , a en rejeter toute discution.

                      Je voudrais remercier Thuong, pour cette investissement de cette mémoire. Je vais faire une petite présentation de moi, et dans la rubrique mémoire d’ancien, le tracé de vie de mon grand-père ONG Toang.

                      Je m’appelle ONG Nicolas, j’ai 27 ans, je vis en banlieue Bordelaise où je suis conducteur de tramways. Passionné de généalogie, j’ai entrepris des recherches du côté de ma branche paternelle, à propos de laquelle je n’avais aucune véritable information. Ces racines sont vietnamiennes.

                      Ayant un père absent, je n’ai malheureusement aucune culture, ni même vécu dans un milieu Eurasien. Dans ma quête, j’ai envoyé un message, il y a environ un an sur un site de généalogie. C’est sur ce site que mon ami Joël Pham m’a proposé son aide. Je lui ai indiqué le peu de choses que je savais sur mon grand-père, mais cela a suffit pour retracer le chemin et l’origine de sa venue en France dans le cadre de la M.O.I.

                      Des liens se sont tissés avec Joël que je remercie vraiment ; il est comme un père pour moi.

                      Maintenant je me sens très concerné par cette quête de mémoire

                      J’ai, en parallèle, recherché ma famille au Vietnam avec comme seules pistes deux lettres en Vietnamien provenant une des USA et l’autre du Vietnam. Lettres datant de plus de 10 ans. Mais cela a suffit avec la chance et l’aide de quelques généalogistes ami(e)s pour retrouver le frère cadet de mon grand père. J’ai eu cette joie il y a 3 jours met j’ai appris en même temps l’existence d’une de ses petites filles qui vit au Vietnam et avec qui je peux correspondre sur le Net

                      Je remercie l’ensemble de ceux qui pourront perpétuer la mémoire des ONS et donner de leur sueur pour la reconnaissance de cette période.

                      Nicolas ONG

                    • #105493
                      thuong19;96647 wrote:
                      Une salle comble, des interventions de
                      Gilles Manceron
                      (Historien spécialiste de la colonisation et vice président de la Ligue des Droits de l’Homme),

                      Pierre Daum journaliste et auteur du livre Immigrés de force les travailleurs indochinois en France (1939-1952),

                      Richard Trinh un des trois fils de Trinh Xûan Bô ,travailleur réquisitionné maintenant décédé,

                      et de Joel Pham (Zaoky) créateur du site incontournable: A la mmoire des travailleurs indochinois en France.

                      Suivra le débat avec des témoignages, des questions, des interventions de personnes aussi diverses que des responsables de revues (Dominique Foulon de Carnet du Viêtnam, Carnets du Vietnam,Indochine,Hanoi,Ho Chi Minh ville,Saigon, ), d’enfants français de Riziculteurs de Camargue se souvenant de cette époque,de travailleurs des salines de Salin de Giraud, d’enfants de travailleurs indochinois réquisitionnés,de Lê ba Dang qu’on ne présentera plus tant les médias lui ont fait la cour- normal – un peintre de renommée internationale .
                      Mais la présence de Thuy (elle me pardonnera si je me suis trompé sur son prénom), jeune étudiante Viêtnamienne en Cinéma à Angoulême qui filmait la conférence et qui dans un français encore mal maitrisé posait la question aux responsables du débat :
                      « Mais qu’attendez vous que le pays fasse pour vous ?.. »avait quelque chose d’insolite.
                      Quel pays? la France, le Viêtnam ou les deux ?
                      Avant de venir à cette conférence, Thuy n’avait même pas connaissance de ces faits qui font partie de la longue histoire de la France et du Viêtnam.
                      Entre des Français à qui on occulte cette page de leur Histoire (et c’est pas en supprimant l’enseignement de l’Histoire en terminale scientifique qu’on arrangera les choses), et des Viêtnamiens qui ignoraient le passé douloureux de leurs ancêtres qu’on avait réquisitionnés à leur corps défendant, qui sont les plus à plaindre ?
                      Il est grand temps de faire entendre la voie de la raison et de la vraie solidarité ; celle de nos deux peuples, en dépit des manoeuvres politico-électoralistes de nos gouvernants.
                      Merci à Pierre Daum, Joel Pham, Myriam (fille de Lê Huu Tho), les frères Trinh,….et les autres que j’ai oubliés pour avoir mis sur la scène publique nationale et internationale cette période historique de la vie de certains de nos compatriotes (Français et Viêtnamiens:wink2:): les travailleurs immigrés de force Indochinois.
                      Vous avez posé la première pierre de façon magistrale, à chacun de nous de poser les autres.
                      (et merci pour l’organisation remarquable)

                      tudiante.jpg

                      Thuy , l’étudiante Réalisatrice posant sa question.

                      Nb. J’ai oublié de citer la présence dans l’organisation matérielle des 2 journées d’un autre membre de forumviêtnam :Nicolas ONG

                      Monsieur,

                      Il est vrai que je ne maîtrise pas très correctement le Français, mais la question que j’ai posé à la fin de la conférence était la suivante : « Quel message avez vous à transmettre aux familles des travailleurs Indochinois Vietnamiens  » (Je peux si vous le souhaitez vous faire parvenir la vidéo pour confirmation). Donc je suis assez surprise de votre compte rendu…

                      C’était une question volontairement large. Une réponse lapidaire m’a été apportée directement par Pierre Daum, répondant qu’ici dans cette salle tout le monde avait une pensée pour les Vietnamiens (anciens travailleurs), ce dont personnellement je doute… Mais en aparté, plusieurs personnes sont venues me voir pour me répondre à cette question, et je les en remercie. Il est vrai que cette commémoration était, de mon point de vue, très Française, sachant que la majorité des personnes directement concernées sont Vietnamiennes. A votre avis pourquoi aucun autre vietnamien que moi n’était présent à cette commémoration ? Je pense que c’est une bonne question !

                      Pour ce qui est de la connaissance du sujet, je travaille dessus depuis plusieurs mois, depuis la sortie du livre de Pierre, dont j’ai personnellement fait une traduction en Vietnamien, et je me suis rapproché de Dzu Le Lieu, réalisatrice du seul documentaire existant à ce jour sur ce sujet (très bon travail par ailleurs), que j’ai aussi traduit. Ensuite, en septembre, j’ai filmé à la fête de l’huma, la conférence sur « l’enseignement du colonialisme » où Pierre Daum intervenait, bien avant tout ce tapage médiatique (heureux)….Je me suis aussi entretenu avec des anciens travailleurs indochinois au Vietnam, dont le discours ne résonne pas forcément avec celui présenté à Arles ! Je trouve dommageable pour la France qu’une médaille n’est pas été offerte par le Maire à titre général pour l’ensemble des travailleurs au Vietnam. Ils ont souffert certainement plus que les autres…. Mais en pleine crise d’identité nationale Française…. il est plus intéressant peut-être de féliciter l’intégration des anciens travailleurs présents.

                      Pour ce qui est de ma formation j’ai obtenu une maîtrise en réalisation à l’Ecole Supérieure de Cinéma d’Hanoï, et après plusieurs années de travail pour la télévision Vietnamienne, Monsieur Bolot Ambassadeur de France au Vietnam m’a proposé, il y a deux ans, une résidence Artistique en France de six mois. Après, je suis rentrée au Vietnam pour travailler sur un film, et je suis revenue en France car j’ai été acceptée directement en Mater 2 de Réalisation Documentaire.

                      Dans un premier temps j’ai présenté comme sujet de Master « Les travailleurs Indochinois », que j’ai soutenu plusieurs fois devant des universitaires. Donc je pense connaître un peu le sujet. Pour diverses raisons, je ne peux continuer ce sujet pour passer mon Master, mais plusieurs sociétés de production audiovisuelles sont intéressées par mon point de vue de jeune réalisatrice Vietnamienne. C’est pour cela que j’étais présente à Arles. Je pense que bien des questions fondamentales n’ont pas été abordées, et que cette commémoration en pose beaucoup d’autres.

                      C’est effectivement une réussite, et bravo aux organisateurs.

                      Et merci à toutes les personnes qui m’ont porté de l’attention, car il n’est pas toujours facile pour moi de s’exprimer à l’oral. Mais reconnaissez au moins que j’étais la seule représentante du Vietnam à cette commémoration, avec la simple envie de commencer à écrire cette histoire pour le Vietnam en tant que réalisatrice de documentaire.

                      Cordialement

                      Thuy Vy

                    • #105527
                      thuong19
                      Participant
                        vyalea;96990 wrote:
                        Monsieur,

                        Il est vrai que je ne maîtrise pas très correctement le Français, mais la question que j’ai posé à la fin de la conférence était la suivante : « Quel message avez vous à transmettre aux familles des travailleurs Indochinois Vietnamiens  » (Je peux si vous le souhaitez vous faire parvenir la vidéo pour confirmation). Donc je suis assez surprise de votre compte rendu…

                        Bonjour vyalea,
                        Je fais bien évidemment mon Méa Culpa pour avoir mal interprété ta question.
                        Je t’ai envoyé ma réponse par Email, et afin qu’aucun malentendu ne subsite , je la poste ici.

                        Bonjour Thuy Vy,
                        je te remercie d’apporter cette correction.je m’excuse d’avoir mal interprété ton intervention.Je n’avais pas pris de note, j’ai ressenti ce que tu avais dis, et j’ai essayé d’en donner une traduction de mémoire (qui flanche, c’est l’âge, tu me pardonneras).Il est inutile de me donner de preuves, je crois mes interlocuteurs lorsqu’ils sont sincères, et ta sincérité ne fait aucun doute.
                        Il est évident que je vais rectifier ton intervention sur ForumViêtnam .

                        C’était une question volontairement large. Une réponse lapidaire m’a été apportée directement par Pierre Daum, répondant qu’ici dans cette salle tout le monde avait une pensée pour les Vietnamiens (anciens travailleurs), ce dont personnellement je doute… Mais en aparté, plusieurs personnes sont venues me voir pour me répondre à cette question, et je les en remercie. Il est vrai que cette commémoration était, de mon point de vue, très Française, sachant que la majorité des personnes directement concernées sont Vietnamiennes. A votre avis pourquoi aucun autre vietnamien que moi n’était présent à cette commémoration ? Je pense que c’est une bonne question !

                        Tu n’as pas à douter de la pensée sincère des présents dans la salle pour les travailleurs indochinois (tes ancêtres).Et s’il y avait peu de Viêtnamiens dans la salle, (sauf des personnes engagées politiquement ou parfaitement sensibilisées au sujet) comme Mme Nguyen Dac Nhu Mai (de l’UGVF) ou le cinéaste Lam Lê, c’est parce que les viêtnamiens en général méconnaissent cette page de leur histoire . Il en est tout autrement de celles et ceux qui l’ont vécue soit directement soit par parents interposés.
                        Les organisateurs avaient demandé à Mr l’Ambassadeur du Viêtnam de venir à ses journées. Je n’ai constaté que son absence . Il est très difficile pour les Viêtnamiens d’assumer ces relations du passé assez équivoques entre la France et son Ex-colonie (en fait colonie et protectorats).
                        Je te rappelle que parmi les rapatriés au Viêtnam après la fin de la guerre, certains ont été jetés en prison (surtout au Tonkin).Le pays avait à cette époque,de la méfiance pour leurs compatriotes qui étaient parti « défendre la mère patrie : le France », alors que se dessinait la lutte pour l’indépendance et la fin de la colonisation.
                        Mon père qui avait fait la guerre de 1914/1918 en France dans les Tirailleurs Indochinois (réquisitionné de force ou volontaire, je ne sais pas), a été interdit de retouner au Viêtnam, considéré comme traître à la patrie.Il n’y reviendra pour la première fois qu’en 1975, à l’âge de 80ans. Et pourtant il était un des actifs de L’union Général des Viêtnamiens de france (comme ma mère d’ailleurs) organisation de Viêtkieu qui a depuis sa fondation lutté en France pour la fin de la colonisation et la réunification du pays.

                        Pour ce qui est de la connaissance du sujet, je travaille dessus depuis plusieurs mois, depuis la sortie du livre de Pierre, dont j’ai personnellement fait une traduction en Vietnamien, et je me suis rapproché de Dzu Le Lieu, réalisatrice du seul documentaire existant à ce jour sur ce sujet (très bon travail par ailleurs), que j’ai aussi traduit. Ensuite, en septembre, j’ai filmé à la fête de l’huma, la conférence sur « l’enseignement du colonialisme » où Pierre Daum intervenait, bien avant tout ce tapage médiatique (heureux)….

                        Il serait intéressant, si tu trouves un éditeur, afin que la traduction du livre de Pierre Daum soit diffusé au Pays.Quant au film de Dzu Le Lieu ‘(les 3 Ky), il décrit bien la souffrance dont ont été victimes ces travailleurs arrachés à leur sol natal .
                        Je me suis aussi entretenu avec des anciens travailleurs indochinois au Vietnam, dont le discours ne résonne pas
                        forcément avec celui présenté à Arles !

                        Il serait intéressant que tu développes tes ressentis.

                        Je trouve dommageable pour la France qu’une médaille n’est pas été offerte par le Maire à titre général pour l’ensemble des travailleurs au Vietnam. Ils ont souffert certainement plus que les autres…. Mais en pleine crise d’identité nationale Française…. il est plus intéressant peut-être de féliciter l’intégration des anciens travailleurs présents.

                        Mr Schavietti ,le Maire d’arles ne peut pas se substituer aux élus de la Nation. Contrairement à ce qui a été écrit par certains journaux , il n’est élu de la République qu’en tant que premier Magistrat de la Commune d’Arles. Et dans ses fonctions d’élu local, il ne peut intervenir que sur des sujets locaux ;et c’est ce qu’il a fait en rendant hommage aux Travailleurs Indochinois venus développer la Riziculture sur son territoire en Camargue (il a quand même associé les autres dans son discours).Et les travailleurs qui ont été honorés n’étaient pas tous riziculteurs en Camargue.
                        Si tu lis mon topic sur Forumviêtnam, tu contateras que moi aussi j’aurai aimé que soient médaillés « tous » les travailleurs indochinois.Malheureusement « tous » n’ont pas pu venir.C’est le cas de Thin et Doan.

                        Et merci à toutes les personnes qui m’ont porté de l’attention, car il n’est pas toujours facile pour moi de s’exprimer à l’oral. Mais reconnaissez au moins que j’étais la seule représentante du Vietnam à cette commémoration, avec la simple envie de commencer à écrire cette histoire pour le Vietnam en tant que réalisatrice de documentaire. Cordialement Thuy Vy

                        J’espère ne pas avoir été trop long, et pourquoi ne pas continuer à débattre sur forumviêtnam (il faut que tu sois membre pour discuter).Et merci de ta franchise et de ta gentillesse pour participer à cette discussion, qui ne fait que commencer.A savoir, quels sont les ressentis des jeunes Viêtnamiens du pays sur cette période de notre histoire commune (franco-viêtnamienne)
                        Bac Thuong

                      • #105533

                        Bàc Lê Van Phu, m’a envoyé sa lettre (lue lors de la cérémonie d’Arles) et a accepté que je la retranscrive ici sur Forum Vietnam.
                        Je le remercie vivement de sa gentillesse et de sa confiance.

                         » Mr Hervé Schiavetti, maire d’Arles vice président du Conseil général des bouches du Rhône
                        Madame Stéphanie Van Mayssen conseiilère municipale, déléguée au devoir de Mémoire et le Conseil Municipal
                        Mr Pierre Daum, journaliste autour de l’ouvrage: « immigrés de Force, les Travailleurs Indochinois en France de 1939 à 1952.

                        Au nom de tous mes compatriotes O N S venus en France pendant la 2 ème guerre mondiale et en particulier ceux de la 25ème Compagnie et de la 41ème compagnie des Travailleurs Indochinois qui ont travaillé dans la culture du riz et dans les Salines de la Région Camargaise;

                        Je remercie très sincèrement de tout mon coeur les autorités de la ville d’Arles d’avoir l’initiative d’organiser cette rencontre historique et mémoriale:
                        HOMMAGE RENDU AUX TRAVAILLEURS INDOCHINOIS:
                        ces derniers recrutés de force sont venus en France durant la 2 e guerre mondiale pour des travaux logistiques remplaçant les jeunes français au front.

                        Je remercie aussi Mr Pierre Daum, auteur de l’ouvrage sans fatigue et dynamique qui a mis beaucoup de temps, de peine et de patience, pour contacter, rencontrer, questionner non seulement les vietnamiens résidant en France, mais aussi au Vietnam, dont certains vivent dans des régions reculés à travers sentiers e, champs, monts et montagnes, pour enfin donner à son ouvrage, une certaine valeur qui reflète bien la réalité sur la situation des Travailleurs Indochinois dans le temps.

                        Arrivés à Arles vers le milieu de l’année 1942, nous faisions partie de la 25ème Cie dont le bureau se situait dans la rue des Arênes, et nous y sommes restés jusqu’à la libération de la ville.

                        A part la culture du riz, nous avons travaillé dans les vignes, notre ennemi n’était pas seulement les moustiques, les arabis qui piquent et qui entrent partout dans le nez et dans les oreilles, mais aussi la faim qui ronge l’estomac durant les mois d’hiver, le manque de vêtement et de chaussure, le manque de dignité personnelle, mais aussi la nostalgie du pays et de la famille qui enserrent nos coeurs meurtris.

                        Nous avons vu arriver les troupes allemandes sur leur tank, nous les avions vu aussi quitter la ville en débandade, juchés sur des chevaux, des mulets et même des boeufs, dont la majorité fait prisonniers par les partisans français.

                        un petit souvenir de mémoire aussi :
                        nous étions pendant le bombardement de la ville d’Arles, par les avion,s américains:
                        nous nous sommes formés en équipe pour secourir la population Arlésienne, relever les ruines, sortir les mortset les blessés, jour et nuit sous les ruines des maisons, surtout du côté de la gare d’Arles violemment bombardée, ainsi que le pont à Trenquètaille et tout aux alentours.

                        La 1ère fête de L’Indépendance du Vietnam a été organisée au Mas de Vert après les vendanges de 1945 avec un millier de participants de l’ONS dont une centaine de personnalités de la ville d’Arles et des alentours.

                        Excusez moi, je n’ose pas vous faire du temps à cette journée mémorable, j’arrête ici tout en faisant une remarque:

                        Si l’ouvrage de Pierre Daum était sorti 15 ans avant c’est à dire dans les années 1994/1995, il aurait pu jouer un rôle non négligeable sur les revendications pour les retraites complémentaires : l’IRCANTEC pendant 8 ans de la MOI et seulement pour 600 personnes vivant encore au Vietnam en période sus citée.
                        Le gouvernement français continue à refuser et que les vietnamiens vivant en France ont eu ce privilège.
                        (voici leur revendication que je garde comme souvenir)

                        Arles ville d’Art , cité romaine, de thé^tre antique et de magnifiques arêns mais aussi rustique, rizicole avec des milliers d’hectares de plantation de riz.
                        Nous, Vietnamiens de France, pouvons nous nous imaginer qu’un jour , la ville d’Arles soit jumelée avec une ville du Vietnam, le pays ravagé par 30 ans de guerre, de libération nationale se relève doucement et occupe actuellement le 2ème pays d’exportation de riz du monde avec ses 6 millions de tonnes cette année, et pour ainsi enrichir les relations culturelles, scientifiques et agricoles, serrer les liens d’amitiés existant de longues années entre le peuple français et le peuple Vietnamiens.

                        Merci de votre attention
                        LÊ VAN PHU 10/12/09

                      • #105552

                        j’étais là, j’ai tout entendu.

                        En relisant ces textes de nos anciens, je ne peux que constater encore l’extrême force et la grande dignité qui émane de la variété de leurs interventions. Une belle leçon

                      • #105553

                        La mer, ô la mer , pourquoi es tu si vaste ?
                        Tu me sépares du sol de mon pays natal.

                        La guerre

                        C’est la guerre qui m’a conduit si loin des miens
                        Quand le soleil se couche, les loriots gagnent leur nid
                        Le vent souffle et soupire à travers les monts
                        Mes yeux s’usaient à regarder vers ma patrie
                        Mais comment revoir le toit familial
                        Lentement les mois et les années s’écoulaient
                        Les jours devenaient brefs mais allongeaient ma tristesse
                        Ainsi serai je peiné par mon chagrin.
                        Si seulement le vent du Sud connaissait mes pensées
                        Il emporterait mes rêves jusqu’à mon cher pays natal.

                        LE SOUVENIR DU PASSE

                        L’année traînait en longueur
                        Les jours s’étiraient les uns après les autres comme des vieux élastiques éventés, sans ressort et sans rebondissement
                        Et je consacrais mes journées à repenser aux bons et mauvais souvenirs que j’avais connus
                        Et je ne voulais pas perdre mes habitudes d’adolescent même si mon adolescence était, maintenant terriblement lointaine !J’ai passé des nuits d’insomnies, des journées de rêveries durant lesquelles mon cœur battait au rythme des souvenirs des meilleurs jours.
                        Je garderai le souvenir de mon pays aussi longtemps que je vivrai.

                        LA NOSTALGIE

                        La lune qui inondait les alentours de sa clarté
                        Quel paysage ne porte en lui sa mélancolie
                        Humer le parfum du printemps, savourer l’arôme du thé
                        Hélas, mon cœur est plein de la nostalgie de la terre natale, c’est la terre de ma patrie que j’ai toujours aimée.
                        Oui, je rêvais, d’un lendemain toujours plus beau que la veille
                        Et parfois, j’ai l’impression que quelque chose dans ce sol, dans ces roches et ces bois , fait partie de ma chair, de mon sang et j’espère d’être heureux de les revoir
                        Car mon amour envers mon pays est indéracinable.
                        Hélas, aujourd’hui, c’est la France que j’ai choisie pour vivre et mourir.

                      • #105758
                        thuong19
                        Participant

                          Mercredi soir après la conférence débat, nous serons plus de 130 à nous sustenter au restaurant Siècle d’Or.
                          Formule « buffet à volonté », c’est un restaurant chinois et non viêtnamien.
                          Ceux qui passent à Arles, le détour vaut le coup.
                          siecledor.jpg

                          Jeudi était le grand jour de la remise des médailles aux Anciens travailleurs Indochinois présents pour cette commémoration dans la mairie d’Arles.
                          intervention du Maire:Mr Schiavetti

                          schiavetti.jpg

                          …de Gilles Manceron, historien , vice président de la Ligue des Droits de L’homme.

                          manceron.jpg

                          …de P Daum qu’on ne présente plus.
                          daum.jpg

                          la remise des médailles :ici, Nguyen Trong Hoan

                          nthh.jpg

                          la photo de groupe .
                          groupe1.jpg

                          Après la collation en Mairie, on se séparera après avoir déjeuné au Restaurant Atrium.
                          Richard Trinh fera le discours posté plus haut par Ti Ngoc.

                          atriumk.jpg

                        • #105763
                          thuong19;97287 wrote:
                          la photo de groupe .
                          groupe1.jpg

                          Bàc Lê Van Phu, dont j’ai retranscrit la lettre du jour de la commémoration, est la troisième personne assise en partant de la droite sur la photo (en fait c’est la personne assise au centre)
                          merci anh Thuong d’avoir posté toutes ces photos.
                          merci Zaoky.

                        • #106329
                          Lea
                            thuong19;96893 wrote:
                            Nguyen Dac Nhu Mai est Viet Kieu, vit à Paris, Universitaire, Chercheuse,(en retraite) et Présidente de l’Association pour la Promotion des Femmes Scientifiques Vietnamiennes (APFSV).
                            Elle a écrit un article qui devrait paraître prochainement dans le Courrier du Viêtnam.

                            Juste pour vous signaler que ledit article est paru dans le CVN numéro 4904 du 3 janvier 2010 :bye:

                          • #107513

                            Bonjour Forumeurs(ses),

                            je vous fais passer un message de Pierre Daum:

                            Chers ami(e)s,

                            je me permets de vous signaler que je vais donner une conférence débat sur les Travailleurs indochinois de la Seconde guerre mondiale à PARIS

                            mardi 2 février à 19 heures

                            au siège de lUGVF (Union générale des Vietnamiens de France),

                            16 rue du Petit Musc, 75004 Paris (métro Sully Morland )

                            Renseignements auprès de lUGVF, Tel : 01 42 72 39 44


                            Très amicalement,


                            Pierre

                          • #107633

                            bonjour à tous,
                            j’aimerai savoir si il y a sur ce forum des petits enfants de réquisitionnés vietnamiens.N’ayant pas eu la chance de connaître mon grand-père, j’aimerai savoir quelle influence cela a t-til eu dans votre vie.
                            :bye:
                            merci

                          • #107865

                            bonjour Petit scarabée,

                            Je suis petits fils d’ancien travailleurs Indochinois, contacte moi via mon mail [email protected]

                            Nicolas

                          • #108340

                            Bonjour forumeurs (es)
                            de la part de notre ami Jean Luc Thieu qui vient de m’envoyer un mail:

                            [SIZE=+1]Prendre le temps d’écouter !…

                            A transmettre aux petits et arrières petits fils de Travailleurs Indochinois.
                            [/SIZE]

                            YouTube – Travailleurs Indochinois – Arles – Conférence du 9/12/2009

                            Bonne écoute.

                          • #108402

                            Bonsoir Forumeurs(es)

                            Zaoky a eu la gentillesse de m’envoyer la vidéo de la cérémonie en hommage aux travailleurs indochinois qui a eu lieu à Arles, le lendemain de la conférence, je la poste ici:

                            YouTube – Travailleurs Indochinois – Arles A.mov

                          • #108428

                            merci pour ces vidéos, très émouvantes, contre l’oubli.

                          • #108471

                            :remonte: Petit rappel pour ceux qui habitent à Paris et la région parisienne.

                            Ti Ngoc;99296 wrote:
                            Bonjour Forumeurs(ses),

                            je vous fais passer un message de Pierre Daum:

                            Chers ami(e)s,

                            je me permets de vous signaler que je vais donner une conférence débat sur les Travailleurs indochinois de la Seconde guerre mondiale à PARIS

                            mardi 2 février à 19 heures

                            au siège de lUGVF (Union générale des Vietnamiens de France),

                            16 rue du Petit Musc, 75004 Paris (métro Sully Morland )

                            Renseignements auprès de lUGVF, Tel : 01 42 72 39 44


                            Très amicalement,

                            Pierre

                          • #108497

                            Bonsoir,
                            Le livre de Pierre Daum relate bien l’histoire de ces travailleurs. Je comprends mieux maintenant, ce que mon père à vécu, du jour de son arrivée en France, jusqu’à la rencontre avec ma mère.
                            Une période de sa vie, restée très discrète.
                            Merci fafou

                          • #108499
                            Ti Ngoc;100382 wrote:
                            :remonte: Petit rappel pour ceux qui habitent à Paris et la région parisienne.

                            Merci ! J’espère pouvoir y aller.

                            BN

                          • #108648

                            Pierre Daum sera à toulouse le 09/02 à 18h, librairie ombres blanches, 50rue gambetta.

                          • #108660
                            yen
                              sompinette;100599 wrote:
                              Pierre Daum sera à toulouse le 09/02 à 18h, librairie ombres blanches, 50rue gambetta.

                              Sompinette , merci , pour l ‘info. yen

                            • #109004
                              thuong19
                              Participant

                                Thin n’avait pu se déplacer à Arles pour la réception officielle en mairie le 10 Décembre .
                                Mercredi 10 Février les 2 quotidiens « la Montagne et L’écho du Centre » sont venus lui rendre visite à domicile.
                                L’Echo du centre lui consacre une page entière dans son journal daté du 12 février.
                                Merci aux journalistes et photographes de ces 2 journaux de lui avoir accordé cet honneur en rendant publique « sa vie d’immigré Indochinois » peu commune .

                                echon.jpg

                                D’autre part,
                                Pierre DAUM (que tout le monde connaît maintenant), tiendra une conférence à TULLE le Mercredi 3 Mars .
                                Salle et heure seront précisés ultérieurement.
                                Il pense venir rendre visite à Kiêu Thin avant sa conférence.

                              • #109005

                                Bonsoir Thuong,

                                belle initiative, il manque un morceau de l’article ?

                              • #109006
                                thuong19
                                Participant
                                  zaoky;101017 wrote:
                                  Bonsoir Thuong,

                                  belle initiative, il manque un morceau de l’article ?

                                  Salut Zaoky, et bonne fête du Têt !
                                  Je n’arrive pas à scanner la page entière (format A 3).Je vais mettre l’article en 2 fois.:bye:

                                  echo2.jpg

                                • #109007

                                  merci cher Thuong et que le Tigre veille sur toi et ceux qui te sont chers

                                • #109068

                                  Bon Dimanche à vous et longue vie santé à tous pour Tonton Kieu Thin de la part de an ninh (fils de Tuât de Phu My), j’essayes de faire passer une photo du district par Google earth mais ça ne ne fait pas. Quelqu’un peut-il m’expliquer?

                                • #109130
                                  thuong19
                                  Participant

                                    bonjour,
                                    Surprise en lisant le Courrier du Viêtnam
                                    .
                                    Le journal en ligne a publié un article sur la conférence que Pierre Daum a donnée au siège parisien de l’UGVF.
                                    Ce n’est peut-être pas une première, mais c’est la confirmation que désormais les « Travailleurs Indochinois réquisitionnés » lors de la dernière guerre mondiale pour venir en France ne doivent plus être « regardés » au pays comme des « traitres à la Patrie » comme ils l’étaient il n’y a pas si longtemps.
                                    Que ces anciens ONS qui sont retournés au pays et qui vivaient un peu à l’ombre profitent à nouveau de ce si beau soleil du Viêtnam.
                                    Ce n’est que justice que la voie de la raison entre le peuple de France et celui du Viêtnam a rendu en dépit de toute divergence ou appréciation concernant cette période de l’histoire de nos deux pays (nos deux Que Huong ?).
                                    Merci P Daum, merci l’AAVF, merci l’UGVF, merci le Courrier du Viêtnam

                                    Quote:
                                    Les travailleurs vietnamiens en France à l’honneur 07/02/2010
                                    [IMG]http://lecourrier.vnanet.vn/news/Image/2010/02/Vietnam/Diaspora/Diaspora/4934.e01as.JPG[/IMG]

                                    Sombrées dans l’oubli pendant plus d’un demi-siècle, les contributions des travailleurs immigrés vietnamiens en France sont maintenant reconnues.

                                    Une conférence sur les travailleurs vietnamiens en France s’est déroulée le 2 février au siège de l’Union générale des Vietnamiens de France (UGVF) à Paris. Il s’agit d’une initiative de l’Association d’amitié franco-vietnamienne (AAFV), du Centre d’information et de documentation sur le Vietnam (CID) et de l’UGVF, qui a attiré la participation d’un grand nombre de Français et Vietnamiens résidant en France. On notait notamment la présence de l’auteur du livre Immigrés de force, les travailleurs indochinois en France (1939-1952) – le journaliste Pierre Daum (photo), de quelques derniers témoins encore vivants comme le peintre Lê Ba Dang, Lê Van Phu, ainsi que de certains enfants de travailleurs indochinois.

                                    La vie des travailleurs vietnamiens en France pendant la Seconde Guerre mondiale ne suscite de l’intérêt que depuis quelques années, grâce à l’attention de la presse française dont le journaliste Pierre Daum. Son livre retrace l’odyssée des « travailleurs indochinois » venus de force en France en 1939/1940 pour suppléer dans les usines de guerre, la main-d’œuvre mobilisée. Prenant la parole à la conférence, Pierre Daum a rappelé le voyage long et pénible de ces hommes, l’injustice qu’ils ont due subir auparavant, ainsi que les premiers gestes de reconnaissances des autorités locales françaises en leur faveur.

                                    Ce livre est le fruit de 4 ans qu’il a consacrés à parcourir la France et le Vietnam, retrouver les derniers de ces hommes encore vivants, recueillir 25 témoignages avant que cette mémoire orale ne disparaisse à jamais. Son œuvre a contribué à lever enfin le voile sur cette page sombre de l’histoire coloniale française, à valoriser les contributions de ces travailleurs indochinois et retrouver la reconnaissance des Français en faveur de ces derniers. À la conférence, certains témoins et les enfants des travailleurs déjà décédés ont parlé de leur situation difficile et malheureuse, alors que la France ne les reconnaissait pas.

                                    Histoire d’immigration de force

                                    En septembre 1939, la France ordonne à l’administration de l’Indochine de recruter de force 20.000 paysans vietnamiens. Ces derniers sont envoyés en France par voie maritime et obligés de travailler dans des établissements de la Défense nationale en tant que des ouvriers non spécialisés (ONS). Défaite en 1940, la France a décidé de renvoyer ces ONS à leur pays natal. Mais à cause de la guerre, dès l’été 1941, la route maritime vers l’Extrême-Orient a été coupée et 15.000 travailleurs indochinois se sont retrouvés bloqués en France pour toute la durée de la Seconde Guerre mondiale, et même au-delà. Le service de la main-d’œuvre indigène, qui gérait ces hommes au sein du ministère français du Travail, a décidé alors de louer cette main-d’œuvre à des entreprises privées, ou à des collectivités locales. Quelque 1.500 travailleurs ont été envoyés en Camargue, où ils pratiquaient la riziculture et la production de sel. Selon le journaliste Pierre Daum, ce sont ces hommes immigrés qui ont apporté à cette région une fortune et une culture dont les Arlésiens profitent encore aujourd’hui.

                                    Pour ces contributions, en décembre 2009, le maire d’Arles a rendu hommage aux travailleurs indochinois envoyés dans cette région pendant la Seconde Guerre mondiale. Hélène Luc, sénatrice d’honneur, présidente de l’AAFV, a exprimé son souhait de voir d’autres localités françaises suivre l’exemple d’Arles. Elle a en outre adressé une pétition au gouvernement français en lui demandant d’édifier des politiques de reconnaissance en faveur de ces derniers. Quant à Pierre Daum, il est convaincu qu’il est temps que la France regarde cette page sombre de son histoire coloniale pour reconnaître et honorer les contributions des travailleurs indochinois.

                                    Nguyên Thu Hà/CVN
                                    (06/02/2010)

                                  • #109208

                                    La seconde vie du matricule ZT w 605
                                    Notre dossier consacré aux travailleurs indochinois mobilisés dans la Région a fait émerger des souvenirs.
                                    Par Christian Goutorbe

                                    La Dépêche.frVOIR SOURCE et la photo de l’intéressé.

                                    Nous avons retrouvé, grâce au mail d’un lecteur, la trace d’un des acteurs de l’histoire des travailleurs vietnamiens à laquelle nous avons récemment consacré un dossier entier.
                                    « Cette photo ? C’est le début de ma propre histoire. Elle a été prise à Saïgon, avant mon départ pour la France en décembre 1939. J’avais 20 ans », raconte avec émotion Phan Van Nhan, cinéaste vietnamien aujourd’hui âgé de 91 ans, retiré à La Grande Motte (34). Pham est donc arrivé en France comme interprète des ONS (Ouvriers non spécialisés) réquisitionnés pour servir de main-d’œuvre. Après un mois de bateau, le voici logé aux Baumettes, à Marseille, la prison toute neuve qui servait de caserne aux nouveaux arrivants vietnamiens. « Ensuite, on nous a emmenés pour travailler dans une aciérie de Saint-Chamond (Loire). On logeait à Vénissieux dans des baraquements, puis dans la forêt de la Ferté où on coupait du bois. Les conditions de vie étaient difficiles pour tous les ouvriers. Ils brûlaient les lits de bois pour se chauffer. Un de mes amis, Kiet, s’est suicidé. On l’a retrouvé pendu un matin », raconte encore Pham protégé alors par son statut d’interprète qui l’amènera à Vichy au ministère du Travail installé dans une aile du Grand Casino, puis rue de Presbourg à Paris lors de la démobilisation. Ensuite, Phan devient cinéaste. Il tourne même un long-métrage dans la bambouseraie Prafrance d’Anduze (Gard) avec des scènes de repiquage du riz en Camargue. « Les ouvriers vietnamiens étaient très mal payés, 11 francs par jour. Ils étaient comme des esclaves… »
                                    En 1954, Pham retourne au Viet Nam pour y développer l’unique équipement d’industrie cinématographique avec labos et studios. « Je suis resté 7 ans au Viet Nam jusqu’au moment où j’ai réalisé Une goutte de sang perdue, un film sur la lutte sociale. Le gouvernement m’avait autorisé à le tourner mais pas à l’exploiter et à le montrer. Alors, j’ai tout perdu… » Depuis 1980, il coule des jours paisibles à La Grande Motte où il a définitivement investi sa résidence secondaire. Pham a signé huit longs métrages. Aux dernières nouvelles, le matricule ZTw605 se porte très bien. Un magazine vietnamien vient de consacrer trois pages à son œuvre.

                                  • #109255
                                    thuong19
                                    Participant
                                      Agemon;101248 wrote:
                                      La seconde vie du matricule ZT w 605
                                      Notre dossier consacré aux travailleurs indochinois mobilisés dans la Région a fait émerger des souvenirs.
                                      Par Christian Goutorbe

                                      La Dépêche.frVOIR SOURCE et la photo de l’intéressé.
                                      ……….Phan Van Nhan, cinéaste vietnamien aujourd’hui âgé de 91 ans, retiré à La Grande Motte (34). ………….
                                      . Pham a signé huit longs métrages. Aux dernières nouvelles, le matricule ZTw605 se porte très bien. Un magazine vietnamien vient de consacrer trois pages à son œuvre.

                                      salut Agemon,
                                      un visage sur un matricule ; c’était à Arles, lors de la remise symbolique des médailles. En compagnie de Pierre DAUM.
                                      phamvannhan.jpg

                                      A propos de P.Daum, il nous fait l’honneur de venir à TULLE (Corrèze !) pour une conférence sur les « travailleurs Indochinois en France réquisitionnés en 39/45 »
                                      Mercredi 3 Mars 20h 30, Salle Latreille à Tulle.
                                      Il a prévu une visite chez mon ami Thin dans l’après midi, avant la conférence.
                                      Je donnerai plus de détails bientôt.

                                    • #109664
                                      thuong19
                                      Participant

                                        Peuple et culture invite P DAUM pour
                                        une conférence à Tulle Mercredi 3 Mars à 20h 30, Salle Latreille.
                                        (derrière le Théatre.)

                                        Quote:
                                        [FONT=&quot]droit de questions[/FONT]
                                        Immigrés de force,les travailleurs indochinois en France (1939-1952)
                                        avec Pierre Daum, journaliste.
                                        Journaliste au Monde puis à Libération, Pierre Daum collabore actuellement comme grand reporter au Monde Diplomatique.
                                        Après soixante dix années de silence, ses recherches viennent de mettre en lumière une page enfouie de l’histoire coloniale française : le recours pour travailler dans l’Hexagone à une
                                        main d’oeuvre immigrée de force.
                                        Pour les travaux les plus pénibles, comme ceux du maniement des poudres dans les usines d’armement, la France fit venir en 1939, 20 000 Indochinois de sa lointaine colonie d’Extrême-
                                        Orient. Recrutés pour la plupart de force, débarqués à la prison des Beaumettes à Marseille, des hommes furent répartis à travers la France dans les entreprises relevant de la Défense Nationale.
                                        Bloqués en Métropole pendant toute la durée de l’occupation allemande, logés dans des camps à la discipline très sévère, ils furent loués, pendant plusieurs années, par l’Etat français, à
                                        des sociétés publiques ou privées – on leur doit le riz de Camargue– sans qu’aucun réel salaire ne leur soit versé.
                                        Ce scandale se prolongea bien après la Libération. Renvoyés vers le Viêtnam au compte-gouttes à partir de 1946, ce n’est qu’en 1952 que les derniers de ces hommes purent enfin revoir
                                        leur patrie. Un millier fit le choix de rester en France. Après trois ans de recherches en archives et d’enquête, menées dans les banlieues de Paris et de Marseille, et jusqu’à Hanoi et
                                        aux villages les plus reculés du Viêtnam, Pierre Daum a réussi à retrouver vingt-cinq des derniers acteurs encore vivants de cet épisode si peu « positif » de l’histoire coloniale française.
                                        Un habitant de Tulle, Thin Kieu, a subi et vécu cette histoire,
                                        une sorte de STO colonial. C’est au cours d’une séance photographique avec Ahlam Shibli que son parcours nous a été révélé. Emmené de son village par l’administration coloniale en 1939 dans un camp de regroupement puis embarqué pour la France, il sera affecté, après un passage à la prison des Beaumettes à Marseille, dans une usine de fabrication de poudre à St Médard en Jalle. Puis pendant l’occupation allemande à nouveau à Marseille où sa compagnie devait bûcheronner dans
                                        les garrigues.
                                        Pierre Daum lui rendra visite le 3 mars prochain et sa famille sera présente à la soirée pour témoigner.

                                        Plus d’informations sur le site A la mmoire des travailleurs indochinois en France

                                        [FONT=&quot]Peuple et Culture, 51 bis rue Louis Mie, 19000 Tulle Tél 05 55 26 32 25[/FONT]

                                        Les personnes désireuses de venir au repas convivial dans un resto viêt avant la conférence ( présence de la famille de Thin, de P.Daum, de représentants de la Mairie deTulle, peuvent me contacter en mp avant le 1er Mars)

                                      • #109892
                                        thuong19
                                        Participant

                                          le Populaire et la Montagne de ce dimanche, évoquent « les souvenirs d’un émigré de Force ».
                                          le lien : http://www.lepopulaire.fr – Tulle – TULLE – Les souvenirs d’un immigré de force

                                        • #109906
                                          thuong19;102044 wrote:
                                          le Populaire et la Montagne de ce dimanche, évoquent « les souvenirs d’un émigré de Force ».
                                          le lien : http://www.lepopulaire.fr – Tulle – TULLE – Les souvenirs d’un immigré de force

                                          Merci thuong !

                                          Naturalisé seulement qu’en 76 ? C’est à dire qu’il était sans papier depuis 39. Courageux homme !
                                          Je souhaite une longue vie à Thin Khieu & une bonne santé !

                                        • #110020

                                          bonsoir TLM !
                                          -je vous transmet ce message, et désolé : je n’ai pas pu copier le texte/l’invitation en format PDF,–


                                          Sent: Monday, March 01, 2010 10:05 PM
                                          Subject: Invitation à la Conférence « Travailleurs indochinois » par P. Daum, Aix-en-Provence, mardi 16 mars à 18h

                                          Cher Monsieur Ha Phuoc Jean
                                          Chère Madame Hélène Maillet
                                          Chers amis du Vietnam !

                                          Mme Nadia Bui Van m’ayant transmis vos adresses, j’ai l’honneur de vous inviter à la conférence-débat sur les
                                          travailleurs indochinois que propose Mr Pierre Daum dans le cadre des cours sur la civilisation du Vietnam à l’Université de Provence.
                                          La conférence aura lieu à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme, le mardi 16 mars à 18h.
                                          Ci-joint l’affiche de la manifestation. Je vous prie de diffuser largement l’information auprès de vos amis et de vos connaissances.
                                          En espérant avoir le plaisir de vous rencontrer à cette occasion, et en restant à votre disposition pour tout renseignement,
                                          je vous prie d’accepter mes meilleurs voeux pour l’année du Tigre !

                                          Mme Nguyen Phuong Ngoc Jade
                                          Dr en sociologie
                                          chargée de cours de langue et de civilisation vietnamiennes
                                          Université de Provence


                                        • #110118
                                          thuong19
                                          Participant

                                            Merci Sylvain pour l’info.
                                            Hier, P.Daum est venu faire une conférence à Tulle à la demande de Peuple et Culture.

                                            Dans l’après midi, il a rendu visite à Thin qui n’avait pu se déplacer à Arles .
                                            interl.jpg

                                            Il n’était pas tout seul. FR3 pays de Corrèze était également présent.

                                            fr3pdaum.jpg

                                            L’édition locale du Pays de Corrèze – France 3
                                            (cliquer sur mercredi 3 Mars)

                                            Le soir, à la conférence , beaucoup d’intérêt, beaucoup d’interrogations sur ces faits ignorés des Tullistes comme de la majorité des Français.
                                            confgq.jpg

                                            Merci P.Daum, et merci FR3 pour cet hommage rendu à Thin.

                                          • #110125

                                            Bonjour a tous,

                                            Je voudrais exprimer un grand bravo a mon ami Thuong pour rendre mémoire au Travailleurs Indochinois en évoquant son ami Thin.
                                            Petit pensée à Doan , l’ami et compatriote de Thin qui garde bien gardé en lui cette période sombre en Banlieue Bordelaise.

                                            Nous sommes tous garant de cette mémoire et reconnaissance.

                                            Amitié

                                            Nicolas Ong

                                          • #110148

                                            bonjour à tous le monde.
                                            Merci à tous (te) en vous lisant je me retrouvé à hanoï à l’âge 10ans ,juste avant mon départ précipiter pour le France; ici je me « sens » bien vietnamien,pas comme sur les Forums soit disant Franco-asiatique , om ont parle + de politique, les couleurs des Drapeaux que notre cher Pays et ses difficultés,encore merci de me redonner un But.
                                            huankim vân

                                          • #110184

                                            Bonsoir forumeur(e)s,

                                            An nhin m’a contacté pour que je vous poste ce témoignage, ainsi que la correction des ses travaux (discussion: « à propos du qi gong, l’autre mutation »)

                                            « Mon père était à Aniane à côté de Clermont l’Hérault dans ton département. Il y travaillait avec beaucoup d’autres vietnamiens aux champs et en agriculture comme eux entre 42 et 44. Il a connu ma mère à Constance (RFA) avant de revenir à Paris en 49. Ils sont mon histoire et j’ai encore du mal à retracer et me remémorer cette courte existence à Meaux (77). » An Nhin

                                            L’ autre mutation

                                            Picasa Albums Web – freddy – ADN-ARN

                                            sur ce lien, (en bas de page) Picasa, an nhin présente ses photos , une partie de son histoire familiale, son lieu de résidence actuel…

                                          • #112336

                                            – sur ce lien :

                                            Les anciens combattants des colonies attendent toujours une retraite décente – LeMonde.fr

                                            – cet article :
                                            Les anciens combattants des colonies attendent toujours une retraite décente lemonde_source.png | 01.04.10 | 14h35 •

                                            A l’occasion du 70e anniversaire de la seconde guerre mondiale, le secrétaire d’Etat aux anciens combattants, Hubert Falco, a voulu rendre hommage aux anciens combattants : il leur a promis, mardi 30 mars, que leur serait décerné par les maires ou les consuls de France, à une date de leur choix (cérémonies du 8-Mai, du 14-Juillet ou du 11-Novembre)
                                            un « diplôme d’honneur » en reconnaissance du devoir accompli « aux heures terribles de l’Histoire ». (*)

                                            Le rapport annuel 2010 de la Cour des comptes, dont un chapitre leur est consacré – le sujet tenait à coeur son président défunt Philippe Séguin -, est sans équivoque : « l’égalité de traitement » et la « légitime reconnaissance » envers ces anciens combattants n’ont que « trop tardé ».
                                            Il a fallu attendre les années 2000 pour que l’Etat commence à se saisir de cette question. En 2001, le Conseil d’Etat a condamné et jugé contraire à la Convention européenne des droits de l’homme, la différence de traitement entre d’anciens agents publics de la France, selon qu’ils sont français ou ressortissants d’Etats devenus indépendants.
                                            Une décision qui a contraint le gouvernement Jospin à envisager pour la première fois sérieusement une « décristallisation ». Mais, devant le coût d’un alignement complet, évalué à l’époque à 1,83 milliard d’euros, l’administration a renoncé et n’a proposé qu’une revalorisation en fonction du coût de la vie dans le pays de résidence.

                                            Un régime « non justifié »
                                            La mesure, mise en oeuvre en 2002 par le gouvernement Raffarin, assure une parité de pouvoir d’achat dans les différents pays concernés, mais non une véritable égalité, maintenant des « différences significatives selon la nationalité », relève la Cour des comptes.

                                            En 2006, le film du réalisateur Rachid Bouchareb Indigènes contribuera à nouveau à faire bouger les lignes. La loi de finances pour 2007 revalorisera les « prestations de feu », c’est-à-dire la retraite des combattants et les pensions d’invalidité, en mettant à égalité les anciens combattants quelle que soit leur nationalité.

                                            Mais concernant les retraites des militaires de carrière, « des disparités très importantes » persistent encore aujourd’hui, selon qu’ils sont français ou étrangers, constate la Cour des comptes.
                                            La situation des pensionnés issus des anciennes colonies relève ainsi « toujours d’un régime dérogatoire au droit commun des pensions », un régime « non justifié », insiste-t-elle.
                                            « Aujourd’hui, on préfère leur donner en France une allocation pour personne âgée, plutôt que de leur verser une retraite décente chez eux. On s’obstine à leur verser ici ce qu’on pourrait leur verser au pays.C’est d’autant plus absurde que leur verser une retraite est une forme d’aide au développement », relève le député et président PS de la région Aquitaine, Alain Rousset, auteur d’une proposition de loi de décristallisation complète des pensions et retraites des anciens combattants issus de l’empire colonial.

                                            La Cour des comptes recommande, elle aussi, « un alignement automatique et intégral du régime de tous les pensionnés, quels que soient leur lieu de résidence et leur nationalité, sur le régime appliqués aux Français « . Le coût d’une décristallisation intégrale s’élèverait à 152 millions d’euros.

                                            La Cour met cependant en garde contre le « risque contentieux croissant », notamment au regard du droit européen, que fait peser le maintien d’un régime dérogatoire. Depuis 2008, de fait, les contentieux se multiplient et, notamment, des ressortissants maghrébins ont obtenu des tribunaux administratifs une décristallisation intégrale de leurs pensions.
                                            Naïma Charaï, conseillère régionale en Aquitaine et présidente d’une association qui porte leur nom Les Oubliés de la République, ne décolère pas : « Va-t-on attendre la mort du dernier indigène pour se décider, la larme à l’oeil, à agir ? »

                                            Laetitia Van Eeckhout

                                            Article paru dans l’édition du 02.04.10

                                            *** Encart du Monde :

                                            Une grande disparité des montants versés

                                            Nombre d’anciens combattants. Sur 500 000 personnes bénéficiant d’une retraite militaire, 12 000 vétérans issus des anciennes colonies et 20 000 veuves et descendants perçoivent une retraite ou une pension de réversion.
                                            Montant des pensions. Fin 2008, le montant de la retraite d’un ancien combattant français s’élevait en moyenne à 19 971 euros annuels, tandis que celle d’un ancien combattant issu des anciennes colonies ne dépassait pas 1 276 euros annuels.
                                            Ce montant moyen masque des différences allant de un à dix, selon le pays.
                                            Ainsi, à grade équivalent, un sergent français perçoit-il 7 512 euros annuels, contre 3 279 euros pour un Djiboutien, 2 681 euros pour un Sénégalais, 643 euros pour un Marocain.

                                            (*) ps de rdb : et  » le diplôme d’honneur en reconnaissance de la c******e parfaitement accomplie » est attribué sans hésitation au responsable Français des Anciens Combattants .
                                            (et Séguin , maintenant qu’il est mort, qu’est-ce qu’il était bien !!!)

                                          • #116909

                                            bonjour forumeur(se)s

                                            je vous fais parvenir le message de Pierre Daum que je viens de recevoir ainsi que l’agenda des conférences qui auront lieu au Vietnam:

                                             » Cher(e)s ami(e)s,

                                            Veuillez trouver ci-joint le programme des conférences que je vais donner au Vietnam entre le 10 et le 25 juin à Hué, Ho Chi Minh Ville et Hanoi.

                                            N’hésitez pas à faire circuler ces informations auprès de personnes susceptibles d’être intéressées, et de pouvoir s’y rendre.

                                            Je joins à ce message un court résumé de mon livre Immigrés de force, les Travailleurs indochinois en France (1939-1952), paru chez Actes Sud en mai 2009.

                                            Très amicalement,

                                            Pierre Daum »

                                          • #116910
                                            [FONT=&quot]Pierre DAUM[/FONT]
                                            [FONT=&quot]Immigrés de force[/FONT]
                                            [FONT=&quot]Les travailleurs indochinois en France (1939 – 1952)[/FONT]
                                            [FONT=&quot]Préface de Gilles Manceron[/FONT]
                                            [FONT=&quot]Editions Actes sud, mai 2009[/FONT]

                                            [FONT=&quot]Après soixante dix années de silence, voici révélée une page enfouie de l’histoire coloniale en Indochine : l’utilisation, dans des conditions proche de l’esclavage, d’une main-œuvre « indigène » sur le sol français. Déjà, en 2006, le film Indigènes, de Rachid Bouchareb, avait révélé un aspect peu connu de l’utilisation des peuples colonisés comme tirailleurs lors de [/FONT][FONT=&quot]la Seconde[/FONT][FONT=&quot] Guerre. Or, à cette époque, [/FONT][FONT=&quot]la France[/FONT][FONT=&quot] n’avait pas seulement besoin de soldats, mais aussi d’ouvriers, afin de remplacer dans les usines d’armements les travailleurs français mobilisés. Pour les travaux les plus pénibles, ceux du maniement des poudres, [/FONT][FONT=&quot]la France[/FONT][FONT=&quot] fit venir en 1939 vingt mille Indochinois de sa lointaine colonie d’Extrême Orient. Recrutés pour la plupart de force (à la différence des tirailleurs), débarqués à la prison des Baumettes à Marseille, ces hommes furent répartis à travers [/FONT][FONT=&quot]la France[/FONT][FONT=&quot] dans les entreprises relevant de [/FONT][FONT=&quot]la Défense[/FONT][FONT=&quot] nationale. Bloqués en Métropole pendant toute la durée de l’occupation allemande, logés dans des camps à la discipline très sévère, leur force de travail fut louée pendant plusieurs années par l’État français à des sociétés publiques ou privées – on leur doit notamment le riz en Camargue -, sans qu’aucun réel salaire ne leur soit versé. Ce scandale se prolongea bien après la Libération. Renvoyés vers le Vietnam au compte goutte à partir de 1946, ce n’est qu’en 1952 que les derniers de ces hommes purent enfin revoir leur patrie. Un millier fit le choix de rester en France. Après trois années d’enquête depuis les banlieues de Paris et de Marseille jusqu’à Hanoi et aux villages les plus reculés du Viet-Nam, Pierre Daum a réussi à retrouver 25 des derniers acteurs encore vivants de cette page si peu « positive » de l’histoire coloniale française en Indochine. C’est leur récit qu’il nous restitue aujourd’hui.[/FONT]

                                          • #116911
                                            • reformatage de l’annonce
                                            Quote:
                                            [FONT=&quot]Agenda des conférences au Vietnam de Pierre DAUM,[/FONT]
                                            [FONT=&quot]Auteur de Immigrés de force,[/FONT]
                                            [FONT=&quot]Les Travailleurs indochinois en France (1939-1952)[/FONT][FONT=&quot],[/FONT]
                                            [FONT=&quot]Editions Actes Sud, mai 2009.[/FONT]
                                            [FONT=&quot]10-25 Juin 2010[/FONT]

                                            [FONT=&quot]HUÉ[/FONT]

                                            [FONT=&quot]Jeudi 10 juin[/FONT] [FONT=&quot], 16 heures 45, HUÉ : Centre culturel français[/FONT] [FONT=&quot]Adresse : 1, Lê Hô[/FONT][FONT=&quot]ng Phong – Hué –[/FONT][FONT=&quot] Vie[/FONT][FONT=&quot]t [/FONT][FONT=&quot]Nam[/FONT] [FONT=&quot]Langue : français, avec traduction en vietnamien.[/FONT] [FONT=&quot]En présence de Le Ba Dang, artiste, ancien travailleurs indochinois en France.[/FONT]

                                            [FONT=&quot]Ho Chi Minh Ville[/FONT]

                                            [FONT=&quot]Mardi 15 juin[/FONT] [FONT=&quot], 8 heures, Ho Chi Minh Ville : Université de HCM-V, salle A.215, Université des SS&H de HCM-V.[/FONT] [FONT=&quot]Adresse : 10-12 rue Dinh Tien Hoang, 1er Arrondissement, HCM-V.[/FONT] [FONT=&quot]Langue : français.[/FONT] [FONT=&quot]En présence de Phan Van Hoàng, historien, ancien secrétaire général de l’Association des Sciences historiques de HCM-V.[/FONT]

                                            [FONT=&quot]Mercredi 16 juin[/FONT] [FONT=&quot], 18 heures, Ho Chi Minh Ville : Institut d’Echanges Culturels avec la France (IDECAF) – Médiathèque.[/FONT] [FONT=&quot]Adresse : 31 rue Thai Van Lung – 1er Arrondissement.[/FONT] [FONT=&quot]Langue : français avec traduction en vietnamien.[/FONT] [FONT=&quot]En présence de Phan Van Hoàng, historien, ancien secrétaire général de l’Association des Sciences historiques de HCM-V.[/FONT]

                                            [FONT=&quot]Dimanche 20 juin[/FONT] [FONT=&quot], 14 heures, Ho Chi Minh Ville : Université Hoa Sen (Lotus)[/FONT] [FONT=&quot]Adresse : 93 Cao Thang, 3ème arrondissement, salle C-604, Ho Chi Minh ville[/FONT] [FONT=&quot]Langue : anglais.[/FONT]

                                            [FONT=&quot]HANOI[/FONT]

                                            [FONT=&quot]Mercredi 23 juin[/FONT] [FONT=&quot], 14 heures 30, HANOI : Faculty of History, University of Social Sciences and Humanities, Hanoi.[/FONT] [FONT=&quot]Adresse : 336 Nguyen Trai, Thanh Xuan, Bock H, 4th Floor, Hanoi.[/FONT] [FONT=&quot]Langue : français ou anglais, avec traduction en vietnamien.[/FONT]

                                            [FONT=&quot]Vendredi 25 juin[/FONT] [FONT=&quot], 14 heures, HANOI : Union des associations de la science et technologie.[/FONT]
                                            [FONT=&quot]Conférence organisée par la Fondation culturelle Phan Chau Trinh (présidée par Mme Nguyen Thi Binh, signataire des Accords de Paris), en partenariat avec le Centre culturel français de Hanoi (L’Espace).[/FONT]
                                            [FONT=&quot]Adresse : 53, Nguyen Du, Hanoi.[/FONT] [FONT=&quot]Langue : français, avec traduction en vietnamien.[/FONT] [FONT=&quot]En présence de Dao Hung, historien, rédacteur en chef de la Revue Xua & Nay (Passé et Présent), éditée par l’Association des Historiens.[/FONT]

                                          • #116912
                                            thuong19
                                            Participant

                                              Merci Ti Ngoc, tu m’as devancé….

                                              Ti Ngoc;109968 wrote:
                                              [FONT=&quot]Agenda des conférences au Vietnam de Pierre DAUM,[/FONT]
                                              [FONT=&quot]Auteur de Immigrés de force,[/FONT]
                                              [FONT=&quot]Les Travailleurs indochinois en France (1939-1952)[/FONT][FONT=&quot],[/FONT]
                                              [FONT=&quot]Editions Actes Sud, mai 2009.[/FONT]
                                              [FONT=&quot]10-25 Juin 2010[/FONT]


                                              [FONT=&quot]HUÉ[/FONT]

                                              [FONT=&quot]Jeudi 10 juin[/FONT][FONT=&quot], 16 heures 45, HUÉ :[/FONT]


                                              [FONT=&quot]Ho Chi Minh Ville[/FONT]

                                              [FONT=&quot]Mardi 15 juin[/FONT][FONT=&quot], 8 heures, Ho Chi Minh Ville :[/FONT]

                                              [FONT=&quot]Mercredi 16 juin[/FONT][FONT=&quot], 18 heures, Ho Chi Minh Ville [/FONT]

                                              [FONT=&quot]Dimanche 20 juin[/FONT][FONT=&quot], 14 heures, Ho Chi Minh Ville [/FONT]

                                              [FONT=&quot]HANOI[/FONT]

                                              [FONT=&quot]Mercredi 23 juin[/FONT][FONT=&quot], 14 heures 30, HANOI : [/FONT]

                                              [FONT=&quot]Vendredi 25 juin[/FONT][FONT=&quot], 14 heures, HANOI : [/FONT]

                                              L’idée de la reconnaissance de ces travailleurs par leur pays d’Origine fait son chemin.

                                              Les membres à HCMV, Hué, et Hanoï sont invités à se rendre nombreux à ces conférences. Vous étiez loin d’Arles, loin de Paris, de Toulouse de Lyon,….de Tulle.

                                              Pierre Daum vient à vous au pays. avec les participations de Le Ba Dang, (peintre ), Phan Van Hoan et Dao Hung historiens, et madame Nguyen Thi Binh négociatrice des accords de Paris de 1973 .
                                              Ces dates seront des moments historiques dans la perception de notre pays de cette période de l’histoire commune avec la France.

                                            • #143181
                                              thuong19
                                              Participant

                                                l’ exposition itinérante à Sorgues en septembre

                                                SEPTEMBRE 2012
                                                SORGUES, du 4 au 29 septembre 2012
                                                Pôle Culturel Camille Claudel
                                                285, avenue d’Avignon, 84700 Sorgues
                                                Téléphone : 04.86.19.90.90

                                                Jeudi 6 septembre 2012
                                                à 14h30 : Pôle Culturel Camille Claudel
                                                Visite commentée de l’exposition « Indochine de Provence, le silence de la rizière »
                                                à 15h00 : Pôle Culturel Camille Claudel
                                                Table ronde sur la mémoire des travailleurs indochinois à Sorgues, en présence de descendants de travailleurs indochinois, de Raymond Chabert, de Monsieur Marcelin et de Pierre Daum (liste non exhaustive)
                                                à 18h00 : Quartier Bécassières
                                                Pose de la plaque commémorative à la mémoire des Travailleurs Indochinois
                                                Parcours photographique commenté
                                                Verre de l’Amitié à l’école du quartier

                                                avec un bonus du Cinéaste Lâm lê: (info de Zaoky)

                                                [Les ami(e)s,

                                                Pour bien finir la journée d’hommage aux travailleurs indochinois, à Sorgues le 6 septembre prochain,

                                                le réalisateur Lam LÊ et ADR PRODUCTIONS, nous offrent en première sortie publique :

                                                http://www.adr-productions.fr/documentaires/cong-binh-la-longue-nuit-indochinoise,296

                                                Une raison supplémentaire de ne pas manquer ce rendez-vous !

                                                Joël

                                              • #143184
                                                thuong19
                                                Participant

                                                  la journée à Sorgues:
                                                  communication de PIERRE DAUM

                                                  Très cher(e)s ami(e)s,
                                                  (Attention : il est important de lire ce message jusqu’à la fin !)
                                                  La journée d’hommage aux travailleurs indochinois, organisée par la ville de Sorgues le jeudi 6 septembre 2012 est en train de prendre une ampleur importante.
                                                  Je vous annonce dès à présent une nouvelle extraordinaire : à la fin de la journée sera projeté, en première mondiale,
                                                  le film de Lam Lê : Cong Binh, la longue nuit indochinoise (voir pièce jointe + site).
                                                  Le programme de la journée :
                                                  14h30 : Exposition + Table ronde « Indochine de Provence », avec Ambre Fiori et Pierre Daum. Témoignages et échanges avec le public.
                                                  Lieu : Pôle culturel Camille Claudel à Sorgues.
                                                  18h : Pose d’une plaque à la mémoire des travailleurs Indochinois, par le maire de Sorgues, Thierry LAGNEAU.
                                                  Lieu : cité Bécassières à Sorgues (à l’entrée de l’ancien camp des travailleurs indochinois).
                                                  18h30 : remise d’une reproduction de dimensions réduites de la plaque à chaque famille dont un mari, un père ou un grand-père a fait partie des 5000 ONS passés par les camps de Sorgues.
                                                  19h00 : Vin d’honneur à l’école Bécassière. Exposition photos.
                                                  19h30 : Buffet vietnamien au Pôle culturel Camille Claudel (une petite participation aux frais sera demandée – s’inscrire au plus vite auprès de Joël).
                                                  20h30 : Projection du film de Lam Lê : Cong Binh, la longue nuit indochinoise. En présence du réalisateur.
                                                  Lieu : Pôle culturel Camille Claudel.
                                                  Liste des familles éligibles à recevoir la plaque :
                                                  Comme convenu avec la mairie de Sorgues, chaque famille présente le jour de la cérémonie, et dont un parent est passé par les camps de Sorgues, recevra une plaque (une plaque par famille).
                                                  Les personnes dans ce cas, qui savent qu’elles seront présentes le 6 septembre à Sorgues, doivent s’inscrire au plus vite auprès de Joël et de moi, en précisant le nom du parent ONS, sa date et lieu de naissance, son n° de compagnie et de matricule (s’ils sont connus), et la période passée à Sorgues (si elle est connue).
                                                  A ce jour, Joël et moi avons reçu 18 inscriptions, concernant les ONS suivants : [FONT=&amp]CHAU Thuyet, DOAN Van Tac, DO VAN Luong, HOANG Khoa Khoï, LE HUU Tho, MAI Đinh Chí, NGUYEN Manh Sanh, NGUYEN Sung, NGUYEN HOAÏ Nam, NGUYEN Van Thanh, ONG Toang, PHAM Ky, PHAM Hang, THIEU Van Mu, TRAN-VAN Trinh, NGUYEN Sao, VO VAN Doi, PHAM VAN Nhieu.[/FONT]
                                                  Cas des familles absentes le jour de la cérémonie :
                                                  Joël et moi avons reçu quelques demandes de plaque pour des personnes dont un parent est passé par les camps de Sorgues, mais dont aucun membre de la famille ne pourra être présent le 6 septembre. Nous allons transmettre cette demande à la mairie de Sorgues, sans du tout présager de la réponse. Le plus sûr reste qu’un des membre de la famille arrive à faire le déplacement.

                                                  Très amicalement,

                                                  Pierre

                                                  affichecongbinh.jpg

                                                • #150788

                                                  Merci Thuong d’avoir relayé l’info

                                                  En fait et pour être très précis, la bonne expression est « avant-première exceptionnelle » et non « première sortie publique » car le film n’est pas encore distribué.

                                                • #143201
                                                  thuong19
                                                  Participant

                                                    rappel pour les amis de FV qui se trouvent dans le Sud de la France ou qui pourraient être présents.

                                                    !!! C’EST DANS 6 JOURS !!!
                                                    (ce message est à lire jusqu’à la fin)
                                                    Très cher ami(e)s,
                                                    Pour ceux qui viennent de rentrer de vacances,
                                                    pour ceux qui auraient effacé sans le vouloir tous leurs e-mails,
                                                    pour ceux qui ne seraient pas encore au courant,
                                                    pour ceux qui adorent recevoir mes messages,
                                                    pour tout le monde, en fait, …
                                                    Je me permets de rappeler la
                                                    journée exceptionnelle d’hommage aux travailleurs indochinois de la Seconde guerre mondiale
                                                    que va organiser la mairie de Sorgues (Vaucluse)
                                                    jeudi 6 septembre 2012.
                                                    Vous y êtes tous chaleureusement invités !
                                                    L’histoire de cette petite commune, située à 10 km d’Avignon, est marquée par son immense usine de fabrication de poudres et explosifs, vieille d’un siècle et demi. En 1939, l’Etat y envoya plus de 5000 travailleurs indochinois, recrutés pour la plupart de force. Ils y vécurent parqués dans des camps, obligés de travailler à la poudrerie, sans recevoir aucun salaire. Puis ils furent envoyés pour travailler dans toute la région. Certains se retrouvèrent en Camargue, où ils relancèrent la culture du riz.
                                                    Cette journée s’inscrit dans un mouvement, initié il y a trois ans, de reconnaissance officielle de cette page d’histoire coloniale enfouie pendant 70 ans.

                                                    Le programme de la journée :
                                                    14h30 : Exposition + Table ronde « Indochine de Provence », avec Ambre Fiori et Pierre Daum. Témoignages et échanges avec le public.
                                                    Lieu : Pôle culturel Camille Claudel à Sorgues.
                                                    18h : Pose d’une plaque à la mémoire des travailleurs Indochinois, par le maire de Sorgues, Thierry LAGNEAU.
                                                    Lieu : cité Bécassières à Sorgues (à l’entrée de l’ancien camp des travailleurs indochinois).
                                                    18h30 : remise de la médaille de la ville à NGUYEN Van Thanh (91 ans) et à THIEU Van Muu (92 ans).
                                                    Les familles présentes, dont un mari, un père ou un grand-père a fait partie des 5000 travailleurs indochinois passés par les camps de Sorgues, recevront une reproduction de la plaque. Une centaine de descendants, venus de toute la France, ont déjà annoncé leur participation.
                                                    19h30 : buffet vietnamien (12 euros, vin compris).
                                                    20h30 : Projection du film de Lam Lê, en avant-première exceptionnelle : Cong Binh, la longue nuit indochinoise (voir pièce jointe + site).
                                                    En présence du réalisateur.
                                                  • #143207

                                                    – sur ce lien :
                                                    Les Travailleurs indochinois de la Deuxième Guerre mondiale | Asie Info

                                                    – cet article de Asie-info

                                                    [h=1]Les Travailleurs indochinois de la Deuxième Guerre mondiale[/h]5 septembre 2012 | Rédigé par: Jules Étienne

                                                    [h=5]Asie-info-Vietnam-Sorgues-300x187.jpgLe 6 septembre sera, à Sorgues, une journée du souvenir, en hommage aux cinq mille Indochinois qui s’épuisèrent, pendant la guerre, dans l’immense poudrerie locale.[/h]C’est un pan de l’histoire mal connue des vingt mille «Travailleurs indochinois» envoyés en France en 1939-1940 pour suppléer, dans les usines de guerre, la main-d’œuvre locale mobilisée. La guerre est vite perdue et les Indochinois, envoyés du Cambodge, du Laos et surtout du Vietnam, se retrouvent bloqués en Métropole sous le régime de Vichy. A Sorgues, cinq mille d’entre eux ont été affectés à «une immense usine de fabrication de poudres et d’explosifs», rappelle Pierre Daum, auteur de Immigrés de force, les travailleurs indochinois, 1939-1952 (Actes Sud, 2009).
                                                    En juin 1940, la poudrerie cesse de fonctionner mais sept compagnies de travailleurs indochinois y stationnent et sont affectées à divers travaux dans la région. Avec l’occupation de la zone Sud en novembre 1942, la poudrerie reprend du service pour le compte, cette fois-ci, des Allemands. Sans salaires. Il reste 1.800 Vietnamiens à Sorgues. Beaucoup se retrouveront, après la guerre, bloqués en Métropole, en partie en raison des hostilités en Indochine.
                                                    La ville de Sorgues – aujourd’hui, un bourg de vingt mille habitants – se souvient, même si seule une poignée de ces travailleurs sont encore en vie (notamment un peintre connu, Lê Ba Dang, âgé aujourd’hui de 91 ans, qui a été l’un des pionniers de la culture irriguée du riz en Camargue à partir de 1941, donc pendant la guerre). Et même si la population a élu députée la petite-fille de Jean-Marie Le Pen. Après la guerre, «d’un statut de supplétifs, ils deviendront alors des hôtes à surveiller, voire pour certains à neutraliser», rappelle Pierre Daum.
                                                    Expositions et débats, pose d’une plaque commémorative, seront suivis de la projection en avant-première et en présence du réalisateur du film que Lam Lê a consacré à ces travailleurs, Cong Binh, la longue nuit indochinoise. (http://www.travailleurs-indochinois.org)

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                                                    Les travailleurs indochinois de Sorgues sortent d’un long oubli

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                                                    Par Béatrice ROMAN-AMAT | AFP

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                                                      La ville de Sorgues a commémoré jeudi des événements longtemps occultés par la mémoire nationale: le recours à partir de 1939 à des milliers d’Indochinois, employés dans une poudrerie pour un salaire dérisoire et logés dans des camps très rudes
                                                    • photo_1346954182989-1-0.jpg
                                                    • « On était obligés de venir mais ils ont dit qu’on était volontaires. Si je ne partais pas, on mettait mon père en prison », se souvient Thieu Van Muu, un des deux vétérans de cette période présents à Sorgues, aujourd’hui nonagénaire

                                                    La ville de Sorgues a commémoré jeudi des événements longtemps occultés par la mémoire nationale: le recours à partir de 1939 à des milliers d’Indochinois, employés dans une poudrerie pour un salaire dérisoire et logés dans des camps très rudes.

                                                    « Comme les trois quarts de ces hommes, mon père n’a jamais parlé, jamais raconté les conditions dans lesquelles il avait voyagé et travaillé », confie avec émotion Danielle Vo Van, fille d’un de ces « ouvriers non spécialisés » (ONS).

                                                    Coiffée pour l’occasion du traditionnel chapeau conique des paysans d’Asie du sud-est, cette Seine-et-Marnaise a retrouvé à Sorgues une trentaine d’autres descendants de ces hommes, venus de toute la France.

                                                    Jusqu’à 4.000 Indochinois ont vécu dans les trois camps que comptait cette petite commune, à quelques kilomètres au nord d’Avignon. Malgré leur statut de civils, ils y étaient gardés jours et nuit et encadrés par des officiers et fonctionnaires coloniaux à la retraite. Ces « ONS » avaient été enrôlés, souvent de force, dans des régions rurales du Tonkin, de l’Annam et de Cochinchine, pour participer à l’effort de guerre en France.

                                                    « On était obligés de venir mais ils ont dit qu’on était volontaires. Si je ne partais pas, on mettait mon père en prison », se souvient Thieu Van Muu, un des deux vétérans de cette période présents à Sorgues, aujourd’hui nonagénaire.

                                                    Le vieil homme fait partie de cette minorité d’ouvriers -environ un millier sur les 20.000 venus en France- qui a choisi de rester dans le pays après la guerre, parce qu’il avait épousé une Française.

                                                    Son fils Jean-Luc raconte combien il a souffert du froid au cours de son séjour à Sorgues, privé de couvertures, marchant nu-pieds en plein hiver. « Les stèles n’ont pas d’importance: ce qui compte, c’est que les historiens s’emparent de cette période », estime-t-il.

                                                    Injustices Une plaque commémorative devait être dévoilée à l’entrée de l’ancien camp de Bécassières, en présence du maire (UMP) de Sorgues, Thierry Lagneau. L’élu reconnaît que cet hommage arrive bien longtemps après les faits, mais souligne que « le pire serait de ne pas mettre en lumière ce passage de notre histoire, même autant de temps après ».

                                                    Cette page d’histoire a commencé à sortir de l’ombre en 2009, lorsque la ville d’Arles a organisé un hommage aux Indochinois du « Service de la main d’oeuvre indigène », partis développer la culture du riz en Camargue quand la fin des hostilités avec l’Allemagne rendit inutile leur travail dans les usines d’armement. Les villes de Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône) et de Toulouse, puis Sorgues, lui ont emboîté le pas.

                                                    « Depuis trois ans s’est amorcé au sein des communes un mouvement très important de reconnaissance de cette page sombre et enfouie de l’histoire coloniale », souligne le journaliste Pierre Daum, auteur d’un livre de référence sur le sujet, « Immigrés de force, les travailleurs indochinois en France (1939-1952) ». Aujourd’hui, il souhaite que « des députés, des ministres, le président » s’emparent de cette question.

                                                    Pour l’historien Gilles Manceron, spécialiste de la colonisation française, cet épisode de notre passé colonial « montre que cette période a été une succession d’injustices à l’égard des +indigènes+ ».

                                                    De nombreux ONS n’ont en effet réussi à regagner leur pays qu’en 1952, après de longues années d’exil forcé et sans emporter la moindre indemnisation.

                                                    La commémoration de Sorgues s’accompagne d’une exposition intitulée « Indochine de Provence, le silence de la rizière » et de la sortie d’un album collectif, « Indochine de Provence », en octobre chez Actes Sud.

                                                    Source : ICI

                                                  • #143234
                                                    thuong19
                                                    Participant

                                                      le livre de Nguyen Van Thanh, Saigon- Marseille aller simple,un livre à lire absolument ; c’était du temps où l’élite du pays s’était mise au service de l’administration coloniale française, l’époque qui a poussé bon nombre de jeunes viêtnamiens maitrisant la langue française à s’expatrier pour encadrer leurs frères jeunes paysans devenus les « Travailleurs émigrés de force  » de 1939 à 1945.
                                                      Grand merci encore à Pierre Daum d’avoir contribué à la sortie de ce livre et d’avoir aidé Thanh à l’écrit.
                                                      je suis fasciné par la fraîcheur de Bác Thanh, de sa mémoire , de sa philosophie qu’il en a tiré de sa vie

                                                      Saïgon-Marseille aller simple : le récit d’une page d’histoire oubliée

                                                      Pierre Daum | Journaliste

                                                      Nguyen Van Thanh est l’un des 20000 Vietnamiens emmenés en France au début de la seconde guerre mondiale. Agé de 90 ans, resté en France pour fonder une famille, il raconte son histoire. Pierre Daum, le journaliste qui a découvert son manuscrit et a aidé à le publier, raconte dans la préface son émotion face à cette page d’histoire oubliée.

                                                      couv_saigon-marseille.jpg
                                                      Couverture de Saïgon-Marseille

                                                      Saïgon-Marseille aller simple est un livre qui faillit ne jamais exister. Son auteur, un vieil homme de quatre-vingt-dix ans, est un ancien ouvrier d’une usine de peinture de la banlieue parisienne venu prendre sa retraite dans un modeste appartement à Lattes, dans l’Hérault, village autrefois paysan dont sa femme Juliette est native. Le couple eut deux enfants, qui se marièrent, et qui devinrent eux-mêmes pères et grands-pères.
                                                      Il y a dix ans, Nguyen Van Thanh acheta un ordinateur, et commença à inscrire sur l’écran les souvenirs de sa vie restés intacts dans sa mémoire. Il écrivit pour ses enfants et ses petits-enfants, afin que ceux-ci le connaissent mieux, et gardent une trace de son histoire, et donc aussi de la leur. Démarche banale d’un homme au soir de sa vie ? Assurément. A aucun moment, l’idée de publier « en vrai » un tel texte ne traversa l’esprit du vieil ouvrier, doté de surcroît d’une modestie presque maladive.
                                                      Sauf que la vie que vécue Nguyen Van Thanh n’a rien à voir avec celle, souvent « banale », de ses anciens camarades d’usine. Comme tous ces Français venus d’ailleurs, il eut la chance et le courage de s’extirper de ses origines, et de connaître ainsi d’autres mondes, d’autres peuples, et un autre lui-même.
                                                      Nguyen Van Thanh est né en 1921 à Hué, l’ancienne capitale impériale du Viêt-Nam. Son père, issu d’une famille de lettrés pauvres, avait accompli de brillantes études de français. Reçu aux concours les plus élevés de la fonction publique « indigène », il avait acquis le titre de mandarin, et exerçait la fonction de sous-préfet de la région de Vinh, à trois cents kilomètres de Hué. Un sous-préfet « indigène », placé sous l’autorité d’un fonctionnaire français, le Résident supérieur, représentant de l’administration coloniale en Indochine.
                                                      Depuis l’expédition du Tonkin, dans les années 1880, et l’occupation du Viêt-Nam par l’armée française, les autorités coloniales avaient su exercer leur puissance en s’appuyant sur un réseau d’élites vietnamiennes – les riches propriétaires terriens, les dignitaires de la cour, les mandarins, les maires, et les membres de conseils de village.
                                                      Adolescent, Thanh ne supporte pas cette ambiance familiale, mélange de sentiments de supériorité, de rigidité, et de soumission. En juillet 1939, lorsqu’il entend dire qu’on recrute des jeunes Vietnamiens sachant parler français afin d’encadrer des milliers de paysans destinés à travailler dans les usines d’armement de la métropole, il ne réfléchit pas, il s’engage ! Il n’a alors que dix-sept ans.
                                                      Nguyen Van Thanh fait partie de ces 20000 Vietnamiens appelés Travailleurs indochinois de la Seconde guerre mondiale (ou ONS, pour Ouvriers non spécialisés), emmenés pour la plupart de force en France, parqués dans des camps, et utilisés entre septembre 1939 et juin 1940 pour manipuler la poudre des munitions et explosifs destinés à l’armée française.
                                                      Puis vint la Débâcle, 5000 d’entre eux purent regagner tant bien que mal leur pays, mais 15000 restèrent bloqués sur le sol français jusqu’à la fin de la guerre, et même un peu au-delà. Toujours enfermés dans des camps dans le Sud de la France, cette main-d’œuvre fut utilisée dans tous les secteurs de l’économie nationale, sans que jamais ces hommes ne perçoivent de salaire.
                                                      Certains furent envoyés en Camargue afin de participer à la relance d’un riz dont la France avait bien besoin pour se nourrir.
                                                      En 1948, l’Etat français commença enfin à organiser leur rapatriement. Ce n’est qu’en 1952 que les derniers purent enfin revoir leur patrie, après douze années d’exil forcé. Environ un millier d’entre eux firent le choix de rester en France, le plus souvent parce qu’ils avaient rencontré une femme, et fondé une famille. Tel est le cas de Nguyen Van Thanh.
                                                      Pendant presque soixante-dix ans, l’histoire de ces 20000 hommes est restée oubliée. Une thèse de droit fut écrite sur eux en 1946, puis un mémoire d’histoire à l’université de Nanterre, quarante ans plus tard. En 1996, la réalisatrice Dzu Le Lieu, fille d’un ancien travailleur indochinois, réalisa un film documentaire sur le passé de son père et de ses anciens camarades : Les Hommes des trois Ky.
                                                      Puis deux anciens publièrent leurs mémoires. Lê Huu Tho, aux éditions L’Harmattan, Itinéraire d’un petit mandarin, en 1997. Et Thieu Van Muu, Un enfant loin de son pays, en 2003.
                                                      Au même moment apparaissait sur Internet un site très riche consacré à la mémoire de ces hommes, construit par Joël Pham, le fils de l’un d’entre eux : http://www.travailleurs-indochinois.org.
                                                      Quelque temps après, journaliste à Libération, j’entendis par hasard parler « d’Indochinois » ayant servis à la relance de la riziculture en Camargue, en 1942. J’enquêtai et découvris des fils, que je remontai en France, puis au Viêt-Nam. Je réussis ainsi à retrouver encore en vie vingt-cinq de ces anciens témoins d’une histoire si longtemps enfouie. En 2009, mêlant témoignages et documents d’archives, je publiai l’histoire de ces hommes aux éditions Actes Sud : Immigrés de force, les travailleurs indochinois en France (1939-1952).
                                                      A ce moment-là, il restait quelques anciens travailleurs indochinois que je n’avais pas encore eu la possibilité de rencontrer, dont Nguyen Van Thanh. Six mois plus tard, à l’occasion d’une émouvante journée d’hommage que la municipalité d’Arles organisa en leur honneur, le 10 décembre 2009, je fis la connaissance du vieil homme, toujours très discret.
                                                      Je découvris que nous habitions à proximité l’un de l’autre. Nous nous revîmes souvent. Mais il fallut que j’attende encore de très longs mois avant que Thanh me glisse qu’il avait entrepris d’écrire ses mémoires et que, au bout de dix ans, son travail était maintenant achevé. Je lui demandai la permission de lire son texte. Il accepta.
                                                      En parcourant les lignes rédigées par ce vieux monsieur, mon émotion fut immense. Non seulement je recueillais de très nombreuses informations que je ne connaissais pas, mais la façon de raconter de ce jeune auteur de quatre-vingt-dix ans, à la fois tellement sincère et passionnante, rendait la lecture absolument captivante.
                                                      Nguyen Van Thanh possède en effet une capacité innée à placer avec intelligence son histoire individuelle dans celle, plus vaste, du Viêt-Nam et de l’immigration asiatique en France.
                                                      Au-delà des tribulations romanesques de ce fils de l’élite vietnamienne à travers le XXe siècle, Saïgon-Marseille aller simple permet au lecteur une plongée passionnante dans l’Indochine des années 20 et 30, dans la France des camps des années 40, puis dans la vie des ouvriers de banlieue parisienne au cours des Trente glorieuses.
                                                      Avec, en toile de fond, les terribles violences subies par le peuple vietnamien, au cours de ses deux guerres d’indépendance, contre les Français (1946-1954), puis contre les Américains (1959-1975).
                                                      Mais le livre de Nguyen Van Thanh possède un intérêt supplémentaire : tous ces chapitres d’histoire nous sont racontés, pour une fois, à travers l’autre regard, celui de l’ancien colonisé. Que nous sommes loin, dès lors, de ces récits nostalgiques d’une Indochine soi-disant si belle et envoûtante, et aujourd’hui disparue !
                                                      Convaincu que ce récit possédait une immense valeur de témoignage historique et humain, je demandai à Thanh la permission d’essayer de trouver un éditeur susceptible de diffuser son texte. Un seul essai suffit. Touché lui aussi par la force que dégagent les mots de Thanh, le directeur des éditions Elytis accepta immédiatement de publier ce manuscrit.
                                                      Un manuscrit que j’ai relu, et dont je n’ai quasiment pas changé un seul mot. Mes seules interventions consistèrent, avec l’autorisation de Thanh, à supprimer certains passages décrivant des péripéties familiales trop anecdotiques pour un large public. Et à faire passer de nombreux verbes de l’imparfait au passé simple, et inversement. Personne n’en voudra à un vieil homme de quatre-vingt-dix ans, de langue maternelle vietnamienne, d’éprouver quelques difficultés à maîtriser l’emploi différencié de ces deux temps dans la langue française…
                                                      Ce texte est maintenant imprimé. Il est devenu un livre. Je sais d’avance qu’il touchera immédiatement le cœur de tous les enfants et petits-enfants des anciens travailleurs indochinois, qui auront l’impression troublante, en écoutant la voix de Thanh, de reconnaître celle de leur père ou grand-père.
                                                      Car presque aucun d’entre eux n’a eu la chance de recevoir un tel texte en héritage. Ni un texte, ni même un récit oral : par un processus propre à la fois aux relations familiales vietnamiennes, et aux personnes victimes de certaines souffrances, les anciens travailleurs indochinois ont très peu raconté leur histoire à leurs enfants.
                                                      Mais au-delà, à l’heure où la société française s’interroge sur son passé colonial et sur ses éventuels « aspects positifs », le livre de Nguyen Van Thanh montre de façon concrète et détaillée, loin de toute polémique, les conséquences de cette présence étrangère dans son pays.
                                                      En plus d’être un formidable outil de transmission de mémoire, Saïgon-Marseille aller simple constitue, de la part de Nguyen Van Thanh, un magnifique hommage à ses 20000 anciens compagnons, ses compatriotes, ses frères.

                                                    • #155796
                                                      thuong19
                                                      Participant

                                                        dimanche 31 Mars, sur FR3 Aquitaine, le journal évoque les Travailleurs Indochinois
                                                        Un grand merci à Niko33 pour son activité,car je présume qu’il n’est pas étranger dans cette évocation historique dans ce média.
                                                        JT 19-20 Aquitaine | vidéo en replay | En streaming sur francetv pluzz
                                                        (c’est à la fin du journal)

                                                      • #143436
                                                        thuong19
                                                        Participant

                                                          je relaie l’info de Pierre Daum concernant une video mise sur Youtube relatant la présence des cong binh à Indret près de Nantes
                                                          http://www.youtube.com/watch?v=pvzCy7g6EFo&list=PL643EB006DCF3D093&index= 43

                                                        • #158163

                                                          @thuong19 158428 wrote:

                                                          je relaie l’info de Pierre Daum concernant une video mise sur Youtube concernant la présence des cong binh à Indret près de Nantes
                                                          http://www.youtube.com/watch?v=pvzCy7g6EFo&list=PL643EB006DCF3D093&index= 43


                                                          Merci Thuong pour cette magnifique et horrible video.
                                                          Bien cordialement.
                                                          Dông Phong

                                                        • #143437

                                                          Comme d’hab, VTV4 a trouvé une bonne occasion pour sortir le vieux dossier « des crimes du colonialisme », sans tenir compte du contexte de cette époque-là où la France était un pays en guerre qui avait de la main d’oeuvre, et elle a fait ce qu’il fallait. Or, on n’aurait dû se garder de mettre cette histoire dans ce genre d’affaire stéréotypée « colonio-esclavagiste ».

                                                          Enfin, à la place de ces hommes, je serais même très fier d’avoir été choisi pour remplir cette mission, contribuant ainsi à la lutte anti-naziste à ma manière.

                                                        • #158164

                                                          @thuong19 158428 wrote:

                                                          je relaie l’info de Pierre Daum concernant une video mise sur Youtube relatant la présence des cong binh à Indret près de Nantes
                                                          http://www.youtube.com/watch?v=pvzCy7g6EFo&list=PL643EB006DCF3D093&index= 43

                                                          « Procès de la colonisation française « de HCM :
                                                          http://www.siteacrif.org/data/site/pdf/Citation.pdf:
                                                          Sur 700000 indigènes , 80000 ne reverront plus leur patrie
                                                          On y voit comment les « volontaires « sont recrutés en Indochine et en Afrique et comment à la fin de la guerre ils sont maltraités , dépouillés avant de repartir chez eux pour retrouver les joies de l’indigénat

                                                        • #158165

                                                          @Bao Nhân 158430 wrote:

                                                          Comme d’hab, VTV4 a trouvé une bonne occasion pour sortir le vieux dossier « des crimes du colonialisme », sans tenir compte du contexte de cette époque-là où la France était un pays en guerre qui avait de la main d’oeuvre, et elle a fait ce qu’il fallait. Or, on n’aurait dû se garder de mettre cette histoire dans ce genre d’affaire stéréotypée « colonio-esclavagiste ».

                                                          Enfin, à la place de ces hommes, je serais même très fier d’avoir été choisi pour remplir cette mission, contribuant ainsi à la lutte anti-naziste à ma manière.

                                                          Ce n’est pas parce que la France était en guerre et avait besoin de la main d’œuvre qu’elle a le droit d’enrôler de force ces travailleurs. Combattre le nazisme est en effet une noble cause. Car le nazisme est un système se basant sur l’inégalité des races et il utilise sans modération la déportation, la discrimination raciale, le travail forcé proche de l’esclavage… Et c’est exactement ce que le colonialisme a fait en Indochine.

                                                          Pourquoi ces travailleurs vietnamiens avaient ils besoin d’être enrôlés de force sans un salaire décent pour aller combattre les injustices engendrées par le nazisme en France alors que la France coloniale avait imposé exactement les mêmes injustices dans leur pays le VN ? C’est cela le message que VTV4 veut faire passer ici.

                                                        • #158331
                                                          thuong19
                                                          Participant

                                                            Pierre Daum continue sa « croisade » pour faire connaître l’histoire des Cong Binh au pays . une série de conférence est progammée à HCMV en Novembre.

                                                            [TABLE= »width: 100% »]
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                                                            ! A diffuser largement auprès de vos connaissances au Vietnam !

                                                            A partir du mardi 26 novembre 2013,
                                                            Pierre Daum donne une
                                                            série de conférences au Vietnam
                                                            sur les travailleurs indochinois de la Seconde guerre mondiale.
                                                            Voici une première liste de dates:
                                                            D’autres interventions sont susceptibles de s’ajouter ultérieurement.
                                                            [IMG]https://gallery.mailchimp.com/c82887a5cbd7945197321c95b/images/IMG_1949.JPG[/IMG]

                                                            Mardi 26 novembre à 18h00:
                                                            Librairie française de Ho Chi Minh Ville (HCMV)
                                                            Conférence en français
                                                            Jeudi 28 novembre à 10h00:
                                                            Lycée français Marguerite Duras (HCMV)
                                                            Conférence en français
                                                            Vendredi 29 novembre à 14h00:
                                                            Université Hoa Sen (HCMV)
                                                            Conférence en anglais
                                                            Lundi 2 décembre à 14h00:
                                                            Université de Thudaumot
                                                            (province de Binh Duong, 30 km au nord de HCMV)
                                                            Conférence en français, traduite en vietnamien

                                                            Toutes ces interventions sont ouvertes au public
                                                            Par ailleurs, Pierre Daum participe à l’exposition
                                                            Fragments d’histoires
                                                            L’histoire méconnue des Indochinois en France
                                                            ,
                                                            qui se tient du 25 novembre 2013 au 4 janvier 2014
                                                            à l’hôtel Sofitel Plaza de Ho Chi Minh Ville.
                                                            Plus d’informations
                                                            (avec les adresses des lieux de conférence)
                                                            sur le site:

                                                            http://www.immigresdeforce.com

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                                                          • #158332
                                                            thuong19
                                                            Participant

                                                              Après son voyage au pays en 2010, Pierre Daum retourne au Vietnam pour une série de conférences afin de faire connaître la réalité sur les Cong Binh de la dernière guerre 39/45.
                                                              pour les amis de Forum Viêtnam de Saïgon, profitez -en !

                                                              A partir du mardi 26 novembre 2013,
                                                              Pierre Daum donne une
                                                              série de conférences au Vietnam
                                                              sur les travailleurs indochinois de la Seconde guerre mondiale.
                                                              Voici une première liste de dates:
                                                              D’autres interventions sont susceptibles de s’ajouter ultérieurement.
                                                              [IMG]file:///C:/DOCUME~1/COMPAQ~1/LOCALS~1/Temp/msoclip1/01/clip_image002.jpg[/IMG]
                                                              Mardi 26 novembre à 18h00:
                                                              Librairie française de Ho Chi Minh Ville (HCMV)
                                                              Conférence en français
                                                              Jeudi 28 novembre à 10h00:
                                                              Lycée français Marguerite Duras (HCMV)
                                                              Conférence en français
                                                              Vendredi 29 novembre à 14h00:
                                                              Université Hoa Sen (HCMV)
                                                              Conférence en anglais
                                                              Lundi 2 décembre à 14h00:
                                                              Université de Thudaumot
                                                              (province de Binh Duong, 30 km au nord de HCMV)
                                                              Conférence en français, traduite en vietnamien

                                                              Toutes ces interventions sont ouvertes au public
                                                              Par ailleurs, Pierre Daum participe à l’exposition
                                                              Fragments d’histoires
                                                              L’histoire méconnue des Indochinois en France,
                                                              qui se tient du 25 novembre 2013 au 4 janvier 2014
                                                              à l’hôtel Sofitel Plaza de Ho Chi Minh Ville.
                                                              Plus d’informations
                                                              (avec les adresses des lieux de conférence)
                                                              sur le site:

                                                              http://www.immigresdeforce.com

                                                            • #143487

                                                              Bonjour TLM,
                                                              Je vous transmets l’information reçue de Pierre Daum.
                                                              DP

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                                                              DIMANCHE 5 OCTOBRE 2014
                                                              Inauguration du
                                                              Mémorial national aux travailleurs indochinois

                                                              Maquette virtuelle du futur Mémorial, à Salin-de-Giraud (13)
                                                              Maquette_virtuelle_avec_Ar_nes.jpg

                                                              Ce projet de mémorial national est soutenu par
                                                              le gouvernement français,
                                                              et de nombreuses collectivités locales
                                                              (conseil régional Paca, conseil général des Bouches-du-Rhône, mairie d’Arles, etc.)

                                                              Il est porté par des enfants de travailleurs indochinois, rassemblés autour de l’association M.O.I. (Mémorial pour les ouvriers indochinois)

                                                              Pour des informations sur le projet, cliquez ici.

                                                              Pour faire un don, cliquez ici.

                                                              Pour adhérez à l’association M.O.I., cliquez ici.

                                                              Plus d’informations sur le site:

                                                              http://www.immigresdeforce.com

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                                                          Vous lisez 78 fils de discussion
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