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3 mai 2007 à 6h47 #1977
Souhaitant découvrir ce Général qui est VO NGUYEN GIAP et qui en 1972 félicitai cordialement des femmes exemplaires membres du peloton des arts de l’auto-portrait-defense de Hanoï « une photo qui m’inspire pour la réalisation d’une oeuvre que je fais en ce moment exécuter par des amis artistes peintres de Hanoï et sur laquelle j’y apporterai également mes coups de pinceaux en Juillet « OEUVRE FRANCO-VIET » en vue de l’offrir a un chef de corps d’un régiment de Saigon que je dois rencontrer en tant que peintre officiel d’un régiment de l’armée Française » pourriez vous me donner des infos sur le parcours de cet homme et des actions les plus importantes effectuées par ces courageuses femmes?
Ma conception de l’art de peindre et mettre en scène un ou plusieurs individus m’oblige à d’abord chercher à le connaitre, un plus énorme et capital me permettant de faire dégager son charisme.
Camen pour les infos
Chào:icon40:
Noël -
4 mai 2007 à 11h58 #35040
En cherchant un peu sur internet, j’ai trouvé les infos que je cherchai! :bigsmile:
Je pense donc ne pas mettre trompé en voulant réaliser une oeuvre sur cet homme et mettre aussi en avant les femmes combattantes!Au plus simple et au plus court, le général Vo Nguyên Giap est entré dans l’histoire militaire et les études militaires et stratégiques de politologie de son vivant, admirés par ses amis et ennemis loyaux, dont le général français Raoul Salan et le général états-unien William Westmoreland. Même après la capitulation inconditionnelle de la garnison française de Ðiện Biên Phủ en mai 1954, les Français ont refusé longtemps de conférer le titre de « général » à Võ Nguyên Giáp, ce dernier n’ayant fait aucune académie militaire et encore moins l’École Militaire de Paris. Il a appris à faire la guerre en la faisant. Grand intellectuel, il a bloqué l’opération « Xénophon » de secours pour Ðiện Biên Phủ, sachant que Xénophon fut le général qui a commandé la « Retraite des Cinq Cents » de l’armée d’Alexandre après la tournée en Inde et Perse.
Biographie
Võ Nguyên Giáp et sa femme Dang Thị Quang TháiNé en 1911 à An Xá, dans la province du Quảng Bình, Võ Nguyên Giáp est un fils de mandarin. Dès l’âge de 14 ans, il commence à militer contre la présence française. Il reçoit l’éducation du lycée français et participe au mouvement communiste dès les années 1930. Il poursuit des études d’histoire, de droit et d’économie à Huế, puis à Hanoï. Dans cette ville, le poète réunionnais Raphaël Barquisseau est son professeur. En 1937, Giáp devient lui-même professeur d’histoire à l’école Thang-Long à Hanoï et adhère au parti communiste en 1939.
L’année suivante, celui-ci fut déclaré illégal. Il s’enfuit en Chine, où il devient le protégé de Hồ Chí Minh, qui fera de lui un solide aide militaire. En 1944, il fonde l’Armée Populaire Vietnamienne (APV). Après le coup de force des Japonais du 9 mars 1945, il profite de la disparition de l’administration française pour intensifier le recrutement de membres du Viêt-minh.http://www.country-data.com/frd/cs/vietnam/vn05_02a.jpg
Võ Nguyên Giáp devient ministre, chargé des forces de sécurité, du premier gouvernement Hồ Chí Minh, et à ce titre organise des « purges ». En 1946, il est nommé ministre de la Défense nationale de la république démocratique du Viêt Nam. C’est lui qui dirige les actions militaires contre les Français. Il est notamment le vainqueur de la bataille de Ðiện Biên Phủ (mai 1954), qui provoquera le départ français et qui lui vaudra une reconnaissance et une grande estime de son peuple et de son armée.
En 1960, la guerre du Viêt Nam éclate contre les Vietnamiens et les États-Unis. Fin stratège, Giáp joue un rôle déterminant dans les luttes d’indépendance du Viêt Nam. Il dirige les opérations de guérilla nord-Vietnamiennes et force les Américains à quitter le Sud du pays. Il obtient la victoire lors de chute de Saïgon notamment grâce à la « campagne Hồ Chí Minh » de 1975 durant laquelle Giáp lance ses célèbres mots d’ordre aux soldats communistes : « rapidité, audace et victoire sûre ».
En 1975, il participe à la réunification du Viêt Nam. Il démissionne du poste de ministre de la Défense en 1980. En 1982, il est exclu du bureau politique du parti communiste vietnamien (PCV), officiellement pour des raisons d’âge et de santé, mais on parle de divergences avec les deux hommes forts du Viêt Nam, le secrétaire général du PCV Lê Duẩn et le chef de la commission d’organisation du PCV, Lê Đức Thọ. Cependant, il reste vice-premier ministre jusqu’en 1991 et il est réhabilité lors du 6e congrès du PCV en 1986. Võ Nguyên Giáp vit aujourd’hui retiré à Hanoï, mais s’exprime régulièrement sur l’évolution politique de son pays.L’homme et son œuvre
Né en 1912 à An Xá (province de Quảng Bình), fils d’un mandarin de 2e classe francophobe, Võ Nguyên Giáp fait de solides études d’histoire, de droit et d’économie politique à Huế, puis à Hanoï. Entre-temps, arrêté en 1930 pour activités subversives, il est condamné à trois ans de prison mais libéré sur parole peu après. Il devient professeur d’histoire à l’école Thang-Long à Hanoï en 1937. En 1939, membre du parti communiste indochinois, il fuit en Chine à la déclaration de guerre qui voit l’interdiction du parti lié à l’Union Soviétique, elle-même alliée des nazis dans le pacte germano-soviétique. Marxiste convaincu, il porte une véritable haine au capitalisme qu’il rend en particulier responsable du décès de sa première épouse morte en prison en 1941 et sa belle-sœur guillotinée à Saïgon par l’Administration Coloniale française. Il prend part au Congrès de Tsin-Ti qui voit la création du Việt Minh, puis est chargé par Hồ Chí Minh de l’organisation de la guérilla contre les Japonais en Indochine. Après le coup de force des Japonais du 9 mars 1945, il profite de la disparition de l’administration française pour intensifier le recrutement de membres du Việt Minh (Ligue pour l’Indépendance du Viêt Nam).
Nommé membre du comité de libération, il est ministre, chargé des forces de sécurité, du premier gouvernement Hồ Chí Minh. À ce titre il pratique des purges sanglantes dans les rangs nationalistes non communistes. Commissaire aux armées en mai 1946, Ministre aux armées, puis ministre de la Défense Nationale de la République Démocratique du Viêt Nam en novembre 1946, il est très vraisemblablement directement responsable du déclenchement du coup de force sanglant du 19 décembre 1946 sur Hanoï, sur le Tonkin et sur l’Annam qui se traduit par un échec.
Par la suite, il dirige les actions militaires contre les Français pendant la Première Guerre d’Indochine. Il en est finalement vainqueur en mai 1954 à la Bataille de Ðiện Biên Phủ.
Ministre de la Défense de la République Démocratique du Viêt Nam, il mène, en tant que Commandant en chef, la Deuxième Guerre d’Indochine ou Guerre du Viêt Nam contre les États-unis et leurs alliés de l’O.T.A.S.E (Organisation du Traité de l’Asie du Sud Est), jusqu’à la victoire finale de 1975 qui voit la réunification du Viêt Nam.
Il démissionne du poste de ministre de la Défense en 1980, est exclu du bureau politique du parti communiste en 1982 tout en restant Vice-premier Ministre jusqu’en 1991. Il est l’auteur de » Guerre du peuple – Armée du peuple » publié en 1967 chez François Maspero.
Le 8 mars 1946, le général Raoul Salan, commandant des forces françaises de l’Indochine du Nord, reçoit à sa demande, à Hanoï, Võ Nguyên Giáp qu’il ne connaît pas directement. Il vient discuter des conditions d’application, sous l’aspect militaire, de la convention franco-vietnamienne signée le 6 mars précédent. Ces discussions conduisent, le 3 avril, à la signature d’un accord entre Raoul Salan et Võ Nguyên Giáp. Raoul Salan revoit Võ Nguyên Giáp le 7 avril 1946 au matin, quand celui-ci vient à son domicile offrir un petit paravent laqué pour son épouse (leur fille Dominique est née trois semaines plus tôt), et, le soir, lors d’un dîner avec Hồ Chí Minh, dîner au cours duquel les différends relatifs à l’application des Accords de mars apparaissent au grand jour. Derrière les actes sanglants du chef de guerre, il y avait l’homme courtois et délicat.
Au cours de la conférence préparatoire de Đà Lạt, du 17 avril au 11 mai 1946, Raoul Salan, chef de la mission militaire Française, a pour principal interlocuteur Võ Nguyên Giáp avec lequel il noue des relations personnelles au cours des soirées suivant les séances officielles. Giáp aurait été alors jusqu’à offrir à Raoul Salan le commandement des troupes de la République Démocratique du Viêt Nam. Beaucoup plus tard, le général US William Westmoreland lui a rendu hommage en un livre qu’il a écrit avec pour titre simplement « Võ Nguyên Giáp ».
Il le revoit à Hanoï le 16 mai suivant, lors d’un dîner informel, avant d’accompagner Hồ Chí Minh par la voie des airs à la conférence de Fontainebleau avec Phạm Văn Đồng, le diplomate, resté à Paris en réserve.
Quand Raoul Salan revient en Indochine le 19 mai 1947, la guerre est là et son adversaire implacable sera Võ Nguyên Giáp jusqu’au 28 mai 1953, date de son retour en métropole. En juillet 1984, au Val de Grâce, un diplomate vietnamien vient saluer la dépouille mortelle du général Salan au nom du général Võ Nguyên Giáp qui le tenait en grande estime, en adversaires loyaux.Concernant les femmes combattantes, j’ai aussi trouvé ce que je cherchai et cela m’a bouleversé. Imaginez les souffrances quelles ont endurées et endurent encore. Une génération sacrifiée pour la nouvelle:
[FONT=Arial, Helvetica, sans-serif] fraternité : Une coopérative des anciennes jeunes volontaires [/FONT] [FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]
Pendant la guerre, elles ont combattu côte à côte. Aujourd’hui, elles travaillent coude à coude. C’est ce que vivent ces 111 anciennes volontaires de Ninh Binh (Nord), qui n’ont pas oublié la camaraderie de cette époque.
La province de Ninh Binh a actuellement 111 femmes « extraordinaires » : 60 invalides de guerre, 51 malades et victimes de l’agent orange. Toutes se sont engagées dans le bataillon 599 – Truong Son, durant la lutte armée contre les Américains.[/FONT]
[FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Il y a plus de trente ans, 600 jeunes filles de Ninh Binh ont assuré, sur un long tronçon de la cordillère de Truong Son, la circulation des véhicules chargés de ravitailler en armes et en forces vives les combattants révolutionnaires du Sud. Les bombardements américains continus destinés à fermer cet axe vital ont largement perturbé la circulation. Alors, ce sont les filles qui ont frayé la voie pour faciliter le déplacement des moyens de transport. Et la plupart d’entre elles sont mortes au champ d’honneur, sous les bombardements. En 1975, il n’en restait plus que 111 à avoir eu la chance de rentrer chez elles. Mais pas saines et sauves ! En effet, elles ont laissé leur jeunesse à Truong Son. Et nombreuses sont celles qui restent filles, vieilles filles plutôt, suite à leurs blessures ou maladies contractées durant la guerre.
Doàn Thi Nang, 52 ans, n’est pas folle. Souffrant de problèmes neurologiques à cause de l’agent orange, tantôt elle est capable de maîtriser ses actes, tantôt elle ne se souvient plus de rien.
[/FONT]
[FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]« Toutefois, je n’oublie jamais les jours passés où nous étions ensemble durant la guerre, entre la vie et la mort », se rappelle-t-elle.[/FONT] -
4 mai 2007 à 21h05 #35059
Merci Apw pour ces infos..
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10 mai 2007 à 6h51 #35333apw;24881 wrote:…[FONT=Arial, Helvetica, sans-serif] Au fait, concernant le Général [/FONT][FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Vo Nguyên Giap, [/FONT][FONT=Arial, Helvetica, sans-serif]Il devrai avoir aujourd’hui 95 ans Pourriez vous me dire s’il vit encore? et si c’est le cas, quelqu’un le connaitrai t’il? ..[/FONT]
Il vit toujours. J’ai lu, il y a quelques jours, sur un site internet dont, malheureusement, je ne me souviens plus de l’adresse, le récit de l’entretien d’un journaliste avec le général Vo Nguyên Giap. Il a effectivement 95 ans, quoique diminué physiquement, il a toute sa lucidité et vivacité d’esprit.
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10 mai 2007 à 7h38 #35335abgech;24884 wrote:Il vit toujours. J’ai lu, il y a quelques jours, sur un site internet dont, malheureusement, je ne me souviens plus de l’adresse, le récit de l’entretien d’un journaliste avec le général Vo Nguyên Giap. Il a effectivement 95 ans, quoique diminué physiquement, il a toute sa lucidité et vivacité d’esprit.
Cam on Abjgech :bigsmile:
Je m’empresse d’en savoir plus sur cet extraodinaire personnage et ne manquerai pas de vous tenir informé si j’obtiens des nouveautés
Chào :icon40:
Noel
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10 mai 2007 à 7h46 #35337
j’ai vu dans le journal la photo du Général Vo Nguyên Giap chez lui il y a qq mois.
son salon n’a pas changé ; tous les Hanoiens connaissent son adresse. Mais il est maintenant un demi-dieu. -
10 mai 2007 à 8h05 #35338
@abgech 24884 wrote:
Il vit toujours. J’ai lu, il y a quelques jours, sur un site internet dont, malheureusement, je ne me souviens plus de l’adresse, le récit de l’entretien d’un journaliste avec le général Vo Nguyên Giap. Il a effectivement 95 ans, quoique diminué physiquement, il a toute sa lucidité et vivacité d’esprit.
MOi aussi, il me semblait bien l’avoir vu quelque part.
il suffit juste de remonter au message n°4 :icon40: :bigsmile: :kimouss: -
10 mai 2007 à 14h00 #35357
[SIZE=+1]Vo Nguyen Giap : légende d’une photo
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Entretien d’Ivan Lavallée avec Marine Guigné, [SIZE=-1] mercredi 14 mars 2007
[/SIZE] Au Conseil de campagne de Marie-George Buffet, il arrive que les rencontres soient surprenantes.
Sur l’écran d’un ordinateur portable, une photo noir et blanc.
Le général Vo Nguyen Giap fixe l’objectif.
Aux côtés d’ Ivan Lavallée, le vieil homme sourit. « Cette photo a été prise par l’aide de camp du général Vo Nguyen Giap. C’était en 1993« . Ivan Lavallée, enseignant à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes à Paris, s’amuse de notre surprise. Il poursuit son récit : » A l’époque, j’étais chef de projet à l’Institut francophone d’informatique à Hanoï. Je devais mettre en place cet institut de 3ème cycle pour former des informaticiens de niveau international en français. Un beau défi,alors qu’à Singapour et Hong Kong c’est le règne de l’anglais dans ce type de formation .
Je savais que le général Vo Nguyen Giap,francophone et francophile, s’intéressait de près aux questions scientifiques et techniques. En tant que membre du Comité de coopération scientifique et technique avec le Vietnam, (CCSTVN), je voulais lui présenter ce projet de coopération entre la France et le Vietnam.
Par courrier, je lui ai adressé une demande de rendez-vous. Quelques jours plus tard, au bas de mon hôtel, une voiture m’attendait. C’est son aide de camp qui m’a conduit au domicile du général. Vo Nguyen Giap occupait l’ancienne maison du gouverneur militaire d’Indochine… Le général et sa femme, Bich Ha,m’ont accueilli chaleureusement.
C’est en toute simplicité que nous avons pris le thé avant de parler longuement de la France. Tout de suite, je me suis senti à l’aise en présence de ce petit homme,géant de l’Histoire. Son visage était empreint de douceur. Il parlait un français délicieux. De cet homme à la parole assurée émanait une » force tranquille « . Assis près du vieil homme, il avait alors 82 ans, j’ai senti passer le souffle de l’Histoire « .
Ivan Lavallée, regarde la photo.
Il semble que près de quinze ans après cette rencontre, il n’y croit toujours pas, lui, le militant qui en 1975, après le discours de De Gaulle à Phnom Penh faisait partie des manifestants qui protestaient devant l’ambassade des Etats-Unis. Un brin pensif, Ivan Lavallée marque une pause avant de poursuivre : « Cette photo, c’est un moment très important de ma vie. Elle incarne la réussite du projet que je portais alors, la création de l’Institut francophone d’informatique d’Hanoï. Une forme de récompense pour mon engagement au Vietnam« .
L’enseignant à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes connaît bien ce pays. Un pays qu’il a découvert en novembre 1977. Un choc. Dans les rues d’Ho Chi Minh Ville, des milliers de familles dormaient sur des nattes posées à même le trottoir. Toutes les artères de la ville offraient alors ce même spectacle de désolation. Poussés par la misère, ces paysans avaient quitté la campagne et ses rizières parsemées de mines. Sans moyens de productions, les cheptels de buffles ayant été décimés par l’armée américaine. Ils fuyaient un pays laissé exsangue par la guerre. Dans les hôtels d’Ho Chi Minh Ville , l’eau courante fait défaut.
La population est soumise au rationnement : 250 grammes de viande et 8 kg de riz par personne et par mois. Ivan Lavallée se souvient aussi de l’aéroport Than Son Nhat ultramoderne mais où tout était arrêté. Rien ne fonctionnait. « Nous avons relancé le système informatique de l’aéroport que les Vietnamiens avaient pris aux Américains. Nous étions de jeunes informaticiens et nous sommes restés sur place pendant trois mois » précise avec une ombre de fierté Ivan Lavallée.
Il a enregistré sur son ordinateur portable, la photo du vainqueur de Dien Bien Phu, elle ne le quitte plus. « Une rencontre et une photo qui ont marqué ma vie », une petite phrase en guise de conclusion. Notre entretien aurait pu se poursuivre encore quelques heures, tant les souvenirs vietnamiens d’Ivan foisonnent et passionnent.Source : [FONT="]Marine Guigné/Bellacio.org[/FONT]
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10 mai 2007 à 14h05 #35358» Ma stratégie était celle de la paix « .Vo Nguyen Giap Un entretien exclusif avec le général Vo Nguyen Giap, recueilli chez lui à Hanoï Hanoï, envoyée spéciale
[IMG]http://www.mosaique.levillage.org/miroirs/GIAP1.JPG[/IMG]
À une trentaine de mètres en retrait de la rue Hoang Diêu, se situe la villa où vit le général Vo Nguyen Giap, entouré de sa femme Dang Bich Ha et de ses enfants et petits-enfants.
Un petit-fils passera la tête au cours de l’entretien que nous accorde le général, en uniforme, dans le salon du bâtiment » officiel » où s’entrecroisent les drapeaux. Sur les murs des photos de Hô Chi Minh et des messages de salutations brodés venus de tout le pays. Nous irons ensuite dans la villa familiale où nous attend Dang Bich Ha.
L’interview se déroule en français, langue que maîtrise parfaitement le général Giap. Ce sera aussi l’occasion d’exprimer son regret de ne jamais avoir pu aller en France.» Je ne connais de Paris que son aéroport où j’ai fait escale quelques heures pour me rendre à Cuba « ..
Il y a cinquante ans, la chute de Dien Bien Phu ouvrait la voie aux accords de Genève et à la fin de la première guerre du Vietnam. La France aurait, elle, pu éviter ce conflit ?
Général Giap. Nous avions proclamé notre indépendance le 2 septembre 1945 mais les colonialistes français ont voulu réimposer par la force leur domination sur la péninsule indochinoise.
De Gaulle avait déclaré à Brazzaville qu’il fallait restaurer le régime colonial par les forces armées. Nous avons toujours cherché à négocier pour éviter que le sang coule. Leclerc, envoyé à la tête de l’armée française pour reconquérir l’ancienne colonie s’est vite rendu compte qu’il ne s’agissait pas d’une promenade militaire mais, a-t-il dit, du combat de tout un peuple. Leclerc était un réaliste.
Avec Sainteny, il faisait partie de ces gens raisonnables qui étaient en faveur de pourparlers, mais du côté du gouvernement français, on ne l’entendait pas ainsi. Nous avions conclu un accord en mars 1946 et fait une grande concession sur la Cochinchine, notre objectif final de l’indépendance totale et l’unité du pays.
À la mi-avril 1946, je participais à la conférence de Dalat. Les Français ne cachaient pas leur intention de rétablir leur domination en Indochine. Je leur ai dit alors clairement que l’ère des gouvernements généraux d’Indochine était close. J’ai quitté Dalat convaincu que la guerre était inévitable.
Une fois déclenchée, il y a eu pourtant quelques chances de l’arrêter. Le président Hô a plus d’une fois appelé le gouvernement français à négocier. Pour montrer notre bonne volonté, Hô Chi Minh n’ajourna pas sa visite en France pour participer à la conférence de Fontainebleau. Pendant ce temps, la situation ne cessait de s’aggraver, au Nord comme au Sud.
À la fin novembre 1946, les troupes françaises attaquèrent et occupèrent le port de Haiphong. Un mois plus tard, le général Morlière, commandant des troupes françaises au Nord de l’Indochine, lançait un ultimatum exigeant la présence française dans un certain nombre de positions, le droit de maintenir l’ordre dans la capitale, et le désarmement des milices d’auto-défense de Hanoi. Nous décidâmes de déclencher la résistance. 1946-1975, le Vietnam a connu trente ans de guerre.Quelles ont été les différences entre les deux conflits ?
Général Giap. La guerre reste la guerre mais avec les Américains, ce fut autre chose, un conflit néocolonial avec d’abord une intervention de troupes américaines et, après, une guerre vietnamisée.
On a alors changé la couleur de peau des cadavres. Les Américains étaient naturellement sûrs de leur victoire et n’ont pas voulu entendre les conseils des Français qui avaient fait l’expérience de se battre contre les Vietnamiens. Les États-Unis avaient effectivement engagé des forces colossales et peu de gens, même parmi nos amis, croyaient en notre capacité de les vaincre. Mais les Américains n’avaient aucune connaissance de notre histoire, de notre culture, de nos coutumes, de la personnalité des Vietnamiens en général et de leurs dirigeants en particulier.
À MacNamara, ancien secrétaire à la Défense des États-Unis que j’ai rencontré en 1995, j’ai dit : » Vous avez engagé contre nous de formidables forces artilleries, aviation, gaz toxiques mais vous ne compreniez pas notre peuple, épris d’indépendance et de liberté et qui veut être maître de son pays. » C’est une vérité que l’histoire a de tout temps confirmée. Pendant 1 000 ans de domination chinoise, (jusqu’au Xe siècle), nous n’avons pas été assimilés.
Contre les B52, ce fut la victoire de l’intelligence vietnamienne sur la technologie et l’argent. Le facteur humain a été décisif. C’est pourquoi lorsqu’un conseiller américain du service de renseignements m’a demandé qui était le plus grand général sous mes ordres, je lui ai répondu qu’il s’agissait du peuple vietnamien. » J’ai apporté une contribution bien modeste, lui ai-je dit. C’est le peuple qui s’est battu « .
Brezjinski s’est aussi interrogé sur le pourquoi de notre victoire. Nous nous sommes rencontrés à Alger, peu après la fin de la guerre. » Quelle est votre stratégie ? » interrogea-t-il. Ma réponse fut simple : » Ma stratégie est celle de la paix. Je suis un général de la paix, non de la guerre. » J’ai aussi eu l’occasion de recevoir des anciens combattants américains venus visiter le Vietnam. Ils me posaient la question : nous ne comprenons pas pourquoi vous nous accueillez aujourd’hui si bien ? » Avant, vous veniez avec des armes en ennemis et vous étiez reçus comme tels, vous venez maintenant en touristes et nous vous accueillons avec la tradition hospitalière traditionnelle des Vietnamiens. » .Vous avez fait allusion au fait que peu de personnes croyaient en votre victoire finale sur les Américains…
Général Giap. C’est vrai. C’est le passé, maintenant on peut le dire. Nos camarades des pays socialistes ne croyaient pas en notre victoire. J’ai pu constater lorsque je voyageais dans ces pays qu’il y avait beaucoup de solidarité mais peu d’espoir de nous voir vaincre.
À Pékin, où je participais à une délégation conduite par le président Hô, Deng Xiaoping, pour lequel j’avais beaucoup d’amitié et de respect, m’a tapé sur l’épaule en me disant : » Camarade général, occupez-vous du Nord, renforcez le Nord. Pour reconquérir le Sud, il vous faudra mille ans. » Une autre fois, j’étais à Moscou pour demander une aide renforcée et j’ai eu une réunion avec l’ensemble du bureau politique. Kossyguine m’a alors interpellé : » Camarade Giap, vous me parlez de vaincre les Américains.
Je me permets de vous demander combien d’escadrilles d’avions à réaction avez-vous et combien, eux, en ont-ils ? » » Malgré le grand décalage des forces militaires, ai-je répondu, je peux vous dire que si nous nous battons à la russe nous ne pouvons pas tenir deux heures. Mais nous battons à la vietnamienne et nous vaincrons.» Licencié en droit et en économie politique, professeur d’histoire, vous n’aviez pas de formation militaire. Or, vous avez activement participé à l’élaboration de cette conception vietnamienne de la guerre. Comment êtes-vous devenu général ?.
Général Giap. Il aurait fallu faut poser la question au président Hô Chi Minh. C’est lui qui a choisi pour moi cette carrière militaire. Il m’a chargé de constituer l’embryon d’une force armée. Lorsque nous étions impatients de déclencher la lutte contre l’occupation française, Hô nous disait que l’heure du soulèvement n’était pas encore venue.
Pour Hô, une armée révolutionnaire capable de vaincre était une armée du peuple. » Nous devons d’abord gagner le peuple à la révolution, s’appuyer sur lui, disait-il. Si nous avons le peuple, on aura tout. » C’est le peuple qui fait la victoire et aujourd’hui encore si le parti communiste veut se consolider et se développer, il doit s’appuyer sur lui. .Le Vietnam est aujourd’hui en paix, les conflits se sont déplacés sur d’autres continents. Que vous inspire la situation internationale ? .Général Giap. Nous sommes en présence d’une situation mondiale difficile dont on ne sait quelle sera l’évolution. On parle de guerre préventive, de bonheur des peuples imposé par les armes ou par la loi du marché. Il s’agit surtout pour certains gouvernements d’imposer leur hégémonie. C’est plutôt la loi de la jungle. On ne peut prédire ce qu’il peut se passer mais je peux dire que le troisième millénaire doit être celui de la paix.
C’est ce qui est le plus important. Nous avons vu de grandes manifestations pour le proclamer. La jeunesse doit savoir apprécier ce qu’est la paix. Le tout est de vivre et de vivre comme des hommes. Faire en sorte que toutes les nations aient leur souveraineté, que chaque homme ait le droit de vivre dignement..L’Humanité fête son centenaire. Entre notre journal et le Vietnam, il y a une longue histoire de solidarité et de lutte commune pour la paix….
Général Giap. Nous avons beaucoup de souvenirs en commun avec l’Humanité et avec le PCF. Pendant les guerres française et américaine nous avons travaillé régulièrement avec les envoyés spéciaux et les correspondants du journal. Nos relations sont un exemple de solidarité et d’internationalisme.
J’adresse à tous nos camarades et à l’Humanité, mes salutations et mon optimisme pour un monde qui, à l’heure de la révolution scientifique et technique, doit permettre à chaque homme de ne plus souffrir de la faim et de la maladie.Entretien réalisé par Dominique Bari. L’Humanité du 07/05/2004..
Source : [FONT="]Ici[/FONT]
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11 mai 2007 à 5h53 #35384
Deux points intéressants sur cet extraordinaire personnage qu’est le Général Vo Nguyen Giap:
1/ Bien qu’il ne soit jamais venu à Paris faute d’y avoir été invité par les autorités françaises, Giap maîtrise parfaitement notre langue et peut vous citer abondamment de larges extraits d’Anatole France, Romain Rolland, ou Voltaire.:jap:
2/ À Hanoi, dans sa villa entourée d’arbres, à proximité de la place Ba Dinh et de la citadelle, villa modestement meublée et sans climatisation, Giap, qui n’occupe plus de fonctions officielles depuis quinze ans, continue de recevoir des délégations venues de tout le pays. Très populaire, il est respecté et écouté. Fidèle compagnon de Hô Chi Minh, il le cite en permanence comme pour mieux faire passer ses messages politiques.
Il dit : » Sans la population tu ne peux rien faire, avec elle tout est possible. » :bigsmile:Chào :icon40:
Noël
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11 mai 2007 à 6h25 #35387apw;24935 wrote:.
Il dit : » Sans la population tu ne peux rien faire, avec elle tout est possible. » :bigsmile:Chào :icon40:
Noël
Cà c’est du Mao tout craché: je cite:
« La guerre révolutionnaire , c’est la guerre des masses populaires; on ne peut la faire qu’en mobilisant les masses, qu’en s’appuyant sur elles
Par ailleurs , il est évident que GIAP a appliqué les principes militaires de Mao dans la bataille de Dien Bien Phu , notamment le n°5:
– » Ne pas engager de combat sans préparation, ou un combat dont l’issue victrieuse ne soit pas certaine. Faire les plus grands efforts pour se bien préparer à chaque engagement , et pour s’assurer la victoire dans un rapport de conditions donné entre l’ennemi et nous… »sans oublier le n°1:
– « Attaquer d ‘abord les forces ennemies dispersées et isolées, et ensuite les forces ennemies concentrées et puissantes »
et ma fois, çà a encore bien marché avec GIAP!!!
( à signaler que, pour la petite et la Grande Histoire , Mao aurait étudié » les Guerres de Vendée » , dont il disait que ce furent les premières guerres révolutionnaires modernes!!!)
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12 mai 2007 à 14h24 #35419
Bonjour à vous
Merci apw,Mike pour ces compléments d’infos.
Hoa Lan:icon40: -
11 août 2007 à 17h57 #42097
Le Général Vo Nguyên Giap est une légende, mais avant tout, c’est un personnage très cultivé… dans tous les reportages ou interviews dans lesquels il est intervenu, ont remarque que ces reflexions sont réfléchies et pausées ! Je pense qu’à 95 ans il peut revendiquer son statut de demi-dieu, comme le dit DédéHéo !
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12 août 2007 à 22h07 #42138
Bonjour,
Apv,
Peut être que tu connais déjà, mais au cas où, je signale que du général Giap, il y a aussi trois tomes de ses « Mémoires, 1946-1954 » traduit en français. Je ne les ai pas encore lu, donc je ne peux pas donner plus d’infos sur le contenu. En tout cas, c’est Giap lui-même qui en est l’auteur.
Chào.:icon40:
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17 août 2007 à 23h00 #42458
Pour info, le général a écrit un livre « Dien Bien Phu le rendez-vous historique » et tu pourras trouver les références à l’adresse suivante : http://www.bibliomonde.net/pages/fiche-livre.php3?id_ouvrage=2649
Avec la couverture du livre… -
18 août 2007 à 10h12 #42478
Bonjour,
le général Giap a été pour mois sujet d’études. Il a été extraordinaire, et il reste un personnage extraordinaire aujourd’hui aussi. Il y a quelqu’un qui peut me renseigner sur ses activité pendant la jeunesse, c’est à dire avant 1945?Chào
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5 octobre 2013 à 21h34 #55952
@Dông Phong 157844 wrote:
je ne sais pas pourquoi il a été limogé après 1975.
Un si grand stratège militaire, couvert de victoires glorieuses, qui fut « mis au placard » comme Vice-Premier ministre chargé des Sciences, Technologies et Planning familial , il a été aussi très vigoureusement hostile ces dernières années à l’exploitation de la bauxite par les Chinois dans les Hauts-Plateaux_ Je ne sais pas si le général Giap faisait partie de la faction prosoviétique ; je crois que son attitude critique à propos de la bauxite devait être un biais pour prendre sa revanche pour son limogeage
_ ce qui a motivé ce limogeage , c’est la crainte dans les partis communistes du » bonapartisme » , c’est à dire , un général victorieux qui en profite pour renverser les dirigeants et détourner le pouvoir à son profit . En URSS , Staline a limogé le maréchal Joukov , vainqueur de Hitler ; en VN ça se dit kiêu binh ( général mutin ) . Mao avait éliminé le maréchal Lin Biao . En Occident, on dit que le pouvoir civil doit avoir l’ascendant sur les militaires
_ en Chine , dans l’ancien temps , on appelait les mandarins méritants công thần ou plus précisément khai quôc công thần . Ceux qui avaient du bon sens devaient s’empresser de démissionner et de se retirer loin de la capitale , sinon ils s ‘exposaient aux soupçons du nouvel empereur et à la déchéance et à la décapitation : comme dit un proverbe chinois , une fois le cerf attrapé , on fait rôtir aussi les chiens de chasse . Par ex . le fondateur de la dynastie Han Liu Pang ( Luu Bang ) avait fait arrêter et exécuter le général khai quôc công thân Hàn Tin .
_ au VN on a eu Ng Trãi du temps de Lê Lợi ou Ng van Thành du temps de Gia long
_ dans le jargon VN communiste , on traduit bonapartisme par nạn công thần ; c’est un péché presque aussi détestable que d’être nguy ( marionette ) -
6 octobre 2013 à 6h55 #157735
@HAN VIËT 157845 wrote:
_ Je ne sais pas si le général Giap faisait partie de la faction prosoviétique ; je crois que son attitude critique à propos de la bauxite devait être un biais pour prendre sa revanche pour son limogeage
…Revoir le post de Mekong 11/06/2009, 23h07 sur : http://www.forumvietnam.fr/forum-vietnam/lactualite-generale-du-vietnam-archives/6217-controverse-sur-le-projet-dexploitation-de-bauxite.html
« Vietnam : la bauxite, enjeu économique et politique majeur
jeudi 2 avril 2009.Traduction d’une tribune publiée dans Asia Times le 16 mars 2009
…
Vo Nguyen Giap, le célèbre chef militaire communiste et, plus tard, parfois critique du gouvernement, a lui aussi, dans une lettre ouverte adressée en janvier au politburo du parti communiste, sonné l’alarme sur cette menace stratégique potentielle de travailleurs chinois non contrôlés.Giap, âgé de 97 ans, qualifie les hauts plateaux du centre de passerelle stratégique vers le Vietnam, où les guerres antérieures ont été gagnées grâce au contrôle des hautes terres de cette région. Un mois après l’avertissement de Giap, qu’un seul journal au Vietnam voulait publier, un second général à la retraite a publié une lettre similaire demandant à la direction du Parti qu’elle reconsidère sa position sur l’autorisation d’une présence chinoise permanente au centre du pays. »
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6 octobre 2013 à 14h03 #157739
@Dông Phong 157847 wrote:
Vo Nguyen Giap a dans une lettre ouverte adressée en janvier au politburo du parti communiste, sonné l’alarme sur cette menace stratégique potentielle de travailleurs chinois non contrôlés.Giap qualifie les hauts plateaux du centre de passerelle stratégique vers le Vietnam, où les guerres antérieures ont été gagnées grâce au contrôle des hautes terres de cette région.
_ oui , en effet , les Hauts Plateaux du Centre VN ont une importance politique , géographique et militaire capitale pour le contrôle du Centre et du sud VN . Leur importance a été confirmée pendant toute la guerre anti américaine lors de l ‘offensive du Têt , de l’offensive de 1972 et surtout de la bataille finale .En 1975 , l’offensive a èté déclenchée dans cette région par une attaque contre Ban mê thuôt dont la chute allait couper en deux le sud VN et provoquer un effet domino sur toutes les positions sud VN .
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7 octobre 2013 à 6h43 #157744
@HAN VIËT 157853 wrote:
_ oui , en effet , les Hauts Plateaux du Centre VN ont une importance politique , géographique et militaire capitale pour le contrôle du Centre et du sud VN . Leur importance a été confirmée pendant toute la guerre anti américaine lors de l ‘offensive du Têt , de l’offensive de 1972 et surtout de la bataille finale .En 1975 , l’offensive a èté déclenchée dans cette région par une attaque contre Ban mê thuôt dont la chute allait couper en deux le sud VN et provoquer un effet domino sur toutes les positions sud VN .
D’autant plus qu’à certains endroits , la frontière très poreuse du Laos n’est qu’à 50 km !
Cela étant , l’extraction de la beauxite, arrêtée en Occident ne se poursuit que dans quelques pays dont l’Australie, l’Afrique et la Chine. Le risque d’un chantage à l’aluminium ou l’envolée de ses prix n’est pas exclure à l’instar des terres rares dont l’exploitation aussi polluante est reprise les Etats Unis.
Le Vietnam qui veut s’industrialiser et qui dispose de la 3ème réserve du monde se doit d’en extraire et plus tard de fabriquer des lingots d’alumine pour augmenter sa part de revenus et diminuer son déficit commercial. Tous les pays industriels sont passés par là.
La souveraineté d’un pays passe aussi par sa capacité de s’affranchir des importations aussi stratégiques que le pétrole, les métaux , le riz etc…
Quant à la pertinence de collaborer avec un partenaire chinois:
2007-2008 c’était le début de la crise financière actuelle, le Vietnam avec son déficit commercial permanent et qui voit les capitaux étrangers se tarir avait besoin d’un apport massif pour alimenter sa croissance sans passer par les remèdes de cheval du FMI (crise de 1977: Argentine,Thailande etc…) ne pouvait que se tourner vers la Chine. L’aide financière était certainement conditionnée à la collaboration avec une société chinoise et ses dix mille travailleurs chinois. -
7 octobre 2013 à 8h01 #157746
@ngjm95 157858 wrote:
…
Cela étant , l’extraction de la beauxite, arrêtée en Occident ne se poursuit que dans quelques pays dont l’Australie, l’Afrique et la Chine. Le risque d’un chantage à l’aluminium ou l’envolée de ses prix n’est pas exclure à l’instar des terres rares…Tu oublis l’Indonésie et la France ; La Nouvelle calédonie, c’est encore la France…
Maintenant, tout le monde atribu la victoire sur le Sud à Giap… « On ne prête qu’aux riches«
C’est le général Nguyen Chi Thanh – Wikipedia, the free encyclopedia le stratège de la libération du Sud mais il meurt d’une crise cardiaque en 1967.
Chủ tịch Hồ Chí Minh và Đại tướng Nguyễn Chí Thanh
tại Đại hội Đảng bộ Quân đội năm 1960Général Nguyen Thanh Chí (1914 – 7 Juillet 1967) était un officier nord-vietnamien né en province de Thua Thien dans le centre du Vietnam pour une famille de paysans. Son nom original était Nguyen Van Vinh. Il a rejoint le Parti communiste indochinois, au milieu des années 1930 et apparemment passé la plupart de la Seconde Guerre mondiale dans une prison française. Il a travaillé pour le Parti dans le centre du Vietnam jusqu’à son ascension au Politburo en 1951. Pendant la Première Guerre d’Indochine Thanh a été nommé général de l’armée populaire du Vietnam (PAVN). De 1965 jusqu’à sa mort, il a servi en tant que principal stratège et commandant militaire de COSVN, le siège sud des opérations militaires et politiques communistes au sein de la République du Vietnam. À la fin de 1967, il a présenté des plans pour ce qui allait devenir l’offensive du Têt au Politburo, mais il est mort d’une crise cardiaque peu après avoir reçu l’autorisation de mettre en œuvre son plan.
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7 octobre 2013 à 18h35 #55953
@HAN VIËT 157832 wrote:
Le général Võ Nguyên Giáp s’ en est donc allé , je suis sûr qu ‘il va aller droit au panthéon des héros et des dieux VN et s ‘asseoir à la droite du prince – général Trần Hưng Đạo .
Leurs points en commun c’est qu’ils sont lecteurs assidus, donc, plus mentaux que physiques, et ça se révèle dans leurs tactiques, car les deux hommes savent tirer avantage de ses connaissances des environnements pour élaborer leurs stratégies.
Trần Hưng Đạo, dont les ancêtres étant marins pêcheurs originaires de Phuc Kien qui sont venus s’installer à l’estuaire du fleuve rouge vers 1110, doit connaître parfaitement ce fleuve et le rythme des marées pour avoir une idée aussi ingénieuse lui permettant de vaincre les Mongols, qui passaient maître dans l’art de ce qui étant considérée comme les qualités requises des bons guerriers : excellents cavaliers, excellents tireurs à l’art, excellents sabreurs, mais mauvais marins hahaha!
À noter que dans la même époque, les Mongols ont également essuyé de cuisantes défaites lors de leurs tentatives d’envahir le Japon.
Voici deux extraits qui pourraient nous dire quelque chose :
– l’invasion du Japon, première tentative : 1274 – 1281; et deuxième tentative : 1284
– L’invasion de l’Asie du Sud-Est (probablement l’actuel Nord-Vietnam) : 1258 – 1288Les invasions mongoles du Japon (元寇, Genkō?) de 1274 et 1281 sont des opérations militaires majeures entreprises parKubilai Khan pour conquérir l’archipel japonais après sa conquête de la Corée.
Kubilai Khan, après avoir envisagé une nouvelle tentative en 1284, doit renoncer à cause des troubles en Asie du Sud-Est.
Source : Invasions mongoles du Japon – WikipédiaTuy thời gian của cuộc kháng chiến bắt đầu từ năm1258 đến năm 1288, nhưng thời gian chiến sự chính thức chỉ tổng cộng bao gồm khoảng gần 9 tháng, chia làm 3 đợt.
Source : http://vi.wikipedia.org/wiki/Chiến_tranh_Nguyên_Mông_–_Đại_ViệtC’est claire que pour envahir le Japon, les Mongols n’avaient pas d’autres voies que celles maritimes.
On pourrait imaginer qu’autrefois, la région qui se trouve très au nord de l’actuel Vietnam était dominée par des chaînes de montagnes couvertes d’épaisses forêts où il n’y avait ni pont ni route, ce qui oblige les Mongols d’emprunter la voie fluviale, et comme vous savez que les chefs de guerre mongols qui venaient des steppes enclavées de l’Asie centrale, dont beaucoup n’avaient jamais vu un navire dans leurs vie. Mais, dans une région de la grande plaine, où ils sont comme poissons dans l’eau, jamais on arrive à les vaincre.
Enfin, que le général Giap devait avoir une très bonne connaissance de la région qui est ensuite devenue son arène de combat.
Infos : récemment, une équipe d’archéologues on retrouvé des poteaux que Tran Hung Dao a fait planter au fond du fleuve rouge ( ce doit être des bois très solides ).
PHT
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7 octobre 2013 à 20h08 #55954
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7 octobre 2013 à 20h31 #157753
Bah, le meilleur général de toute l’histoire du VN c’est quand même Quang Trung – Nguyên Huê
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7 octobre 2013 à 21h28 #157754
@Bao Nhân 157869 wrote:
Infos : récemment, une équipe d’archéologues on retrouvé des poteaux que Tran Hung Dao a fait planter au fond du fleuve rouge ( ce doit être des bois très solides ).
Comme je suis mauvais non seulement en orthographie mais aussi en culture générale.
Correction : en fait, je voulais dire : une équipe d’archéologues a retrouvé des poteaux que Tran Hung Dao a fait planter au fond de la rivière claire ou sông Bạch Đằng, et non le fleuve rouge ou sông Hồng.
George Bernard Shaw : « A life spent making mistakes is not only more honorable, but more useful than a life spent doing nothing. »
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7 octobre 2013 à 22h31 #55955
Extraits de : victory at any cost _ the genius of general Giap , biographie célèbre par E Currey et Giap ‘s little known facts by Vietnam.net
General Vo Nguyen Giap :
_le grand père paternel avait participé à l ‘insurrection Cân vuong . Le grand père maternel aussi
D’après le général Giap , « les souvenirs de la résistance anti colonialiste étaient encore vivaces , sa mère lui racontait les dures privations qu’elle avait endurées pendant ces évènements . Je me rappelais ainsi de ma jeune enfance , baignée de sentiments patriotiques . Quelquefois , avant le coucher , son père lui récitait des morceaux de poésie dont « la chute de Huê ‘ « (Kinh thành thất thủ ) . Sa famille vivait dans une atmosphère de ferveur nationaliste , dont il resta imprégné toute sa vie . »_ son père lui apprit à lire dans le manuel Âu’ thư tân hoc , rempli d’images du passé glorieux du pays , publié sous le patronage de l’empereur Duy Tân .Il dit: « j’ai découvert mes ancêtres , nos martyrs ; j’ai compris notre devoir de lutter pour laver l’ humiliation subie«
_ peu après son arrivée au lycée Quôc Hoc à Huê’, Giap a rencontré Phan bôi Châu qui y est venu faire un discours où il a attaqué le colonialisme ; il lui a aussi rendu visite à son domicile où Phan était assigné à résidence .
_ en 1926 , un camarade de classe lui a fait lire le livre de Hô chi Minh « le procès de la colonisation « La lecture inspira en lui une grande colère , de la haine anti colonialiste … Ce fur le premier lien qui allait l’amener à nouer son destin à celui de Hô chi minh
._ son père fut emprisonné par les colonialistes et mourut en prison.
Le général Giap est l ‘incarnation de l’ esprit de résistance du peuple VN , l’incarnation de la continuité de la lutte pour l’indépendance et la liberté .
Il fait la jonction entre le mouvement des lettrés et le mouvement Viet minh
Grâce à lui et à d’autres comme lui,la légitimité du parti communiste en tant que leader de la lutte anti colonialiste et impérialiste est totale et entière -
8 octobre 2013 à 2h06 #55956
Ci-bas, un extrait d’un livre intitulé « Việt Nam Mắu Lưả Quê Hương Tô », écrit par le général Đố Mậu, également originaire de Quảng Bình, qui a commencé sa carrière dans l’armée française, ensuite il a fait un passage dans le Việt Minh avant de rejoindre le Sud…
Như đã nói, định mệnh trớ trêu đưa đẩy dòng lịch sử của dân tộc đến một giai đoạn tranh chấp giữa ba xu hướng từ tầng chính trị bước lên kích thước văn hóa trong suốt những năm giao động của hai thập niên 50 và 60. Ba xu hướng này va chạm vào nhau và nổ bùng thành những cơn lốc chính trị và được lãnh đạo bởi ba nhân vật cùng một quê quán Quảng Bình. Đó là ông Võ Nguyên Giáp quê làng An Xá, ông Ngô Đình Diệm quê làng Đại Phong và Thượng Toạ Thích Trí Quang quê làng Diêm Điền.
Làng An Xá cách làng Đại Phong hai con suối nhỏ và một cánh đồng lầy lội, còn làng Diêm Điền thì nằm chếch hẳn một bên và cách đều hai làng này khoảng 20 cây số. Ba nhân vật trên đây, từ đời nội tổ trở lên chỉ là những dòng họ khố rách áo ôm thuộc hàng bần dân nghèo dốt. Đến đời thân phụ ông Diệm là ông Ngô Đình Khả, nhờ theo các cha cố và chính quyền bảo hộ Pháp mới được làm quan. Ông Võ Nghiễm, thân phụ ông Võ Nguyên Giáp chỉ vươn lên tới được chức cửu phẩm là chức thấp nhất trong hệ thống quan lại Nam triều, và phụ thân của Thượng Tọa Thích Trí Quang thì mãi vào những năm đầu của thế kỷ 20 mới bắt đầu ăn nên làm ra.
Trong khung cảnh của một vùng đất khốn khổ và dân tình nghèo đói như tỉnh Quảng Bình, 40 năm về trước, có ai ngờ ba đứa bé mở mắt chào đời vào buổi bình minh của thế kỷ thứ 20 lại có thể trở nên những nhân vật lẫy lừng làm chao nghiêng lịch sử và làm sụt sùi dân tộc. Có ai ngờ một cậu ấm tử sinh trưởng trong một gia đình quan lại của một chế độ phong kiến mục nát lại trở nên Tổng thống của một quốc gia, dù nội dung thực sự là gì, thì hình thức cũng là của một chế độ Cộng Hòa Dân Chủ kiểu Tây phương; có ai ngờ một chú sa di đầu tròn áo vuông lại trở nên linh hồn của một phong trào tôn giáo quần chúng lớn “làm rung chuyển nước Mỹ” với tham vọng thực hiện cuộc Tổng Hợp Đề văn hóa để hòa giải dân tộc; và có ai ngờ một cậu học trò áo vải chân đất ê a mấy chữ a, b, c trong làng quê của một nước thuộc địa lại trở nên một nhân vật quân sự lẫy lừng, cầm chân và đánh bại được hai bộ máy chiến tranh hiện đại của Pháp rồi Mỹ.
Ba nhân vật tiếng tăm của đất Quảng Bình nghèo khó nhưng lạ lùng đó, mỗi người có tham vọng riêng, có quyền thế riêng, có hậu thuẫn riêng và dĩ nhiên có chỗ đứng riêng trong chiều dài lịch sử nước ta cũng như trong chiều sâu của lòng dân tộc ta. Họ có lý do để chống đối nhau và tiêu diệt nhau vì chủ nghĩa, vì lý tưởng, vì đặc quyền, đặc lợi phe đảng hay vì bất cứ một cái “vì” nào khác, còn kẻ viết thì cũng xuất thân từ vùng đất cày lên sỏi đá xơ xác đó, nên hình như cũng đã được định mệnh an bài để không thể trở thành một kẻ đứng bên dòng lịch sử, bàng quan và lạc lõng, mà lại bị cuốn hút vào cơn cuồng phong của thời đại, nên đều liên hệ với cả ba nhân vật này mà đặc biệt là liên hệ khắng khít với ông Ngô Đình Diệm từ những ngày đầu tiên khi còn là một trong những cán bộ tiên phong và nòng cốt của cái tổ chức mới manh nha của ông ta. Nhưng rồi sau suốt 22 năm trời kể từ 1942, chia sẻ với nhau những giây phút vinh quang và khốn khổ của bao cuộc thăng trầm vinh nhục, trở thành chiến hữu trung kiên và cốt cán của tổ chức (và sau này của chế độ), cuối cùng kẻ viết lại trở thành một nhân vật trọng yếu trong công cuộc lật đổ và chấm dứt chế độ của ông Diệm vào năm 1963 để cho lý tưởng ban đầu của mình vẫn là lý tưởng keo sơn với dân tộc, để cho chuyển mình của mình gắn bó với chuyển mình của thời đại.
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9 octobre 2013 à 8h28 #55958
@HAN VIËT 157887 wrote:
_ to historians, his willingness to sustain staggering losses against superior American firepower was a large reason the war dragged on as long as it did, costing more than 2.5 million lives — 58,000 of them American _ Critics said that his victories had been rooted in a profligate disregard for the lives of his soldiers. Gen. William C. Westmoreland, who commanded American forces in Vietnam from 1964 until 1968, said, “Any American commander who took the same vast losses as General Giap would not have lasted three weeks.” Donc le général parce qu ‘il voulait prolonger la guerre est le responsable de la mort de ces 2,5 millions de VN , pas les Américains . Si le général avait eu la bonne grâce de ne pas résister ,….il est aussi insinué que le général était un boucher comme Nivelle et Mangin , peu économes de la vie de leurs soldats.
C’est en effet un reproche que certains citoyens vietnamiens pourraient dire à Giap, car beaucoup de ces morts vietnamiens ne voulaient pas participer à cette guerre pratiquement perdue d’avance contre les US. Tout comme beaucoup des 58.000 morts américains étaient des appelés, obligés de venir se battre au VN.
2,5 millions de morts, c’est très très cher payé. C’est les morts soldats viets à la fois collabos pro-américains et anti-américains ensemble avec les morts civils. A-t-on des chiffres sur les pertes des combattants du Nord uniquement?
Il est complètement indécent de la part d’un américain de mettre sur le dos de Giap la responsabilité de ces millions de morts. Car le premier responsable est certainement le gouvernement américain qui avait tout fait pour empêcher l’élection générale de 1956. Cette élection était prévue dans la convention de Genève et avait pour but la réunification du pays de manière démocratique.
On voit clairement que les Occidentaux, hier comme aujourd’hui, attaquent d’autres pays au nom de la démocratie quand ça leur arrange, et n’hésitent pas à soutenir les dictateurs quand ça leur arrange aussi.
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9 octobre 2013 à 9h32 #55959
@HAN VIËT 157887 wrote:
Merci pour cette vidéo . On y voit beaucoup de jeunes qui sont nés juste avant et après 1975 , contrairement à ce que certains media occidentaux affirment …
Bonjour Han Viët,
– Davantage que « beaucoup » de jeunes !
Ils sont une énorme majorité. Ce qui est facile à comprendre. Comment pourraient-ils oublier, alors que les nombreux « absents » sont leurs ascendants et même souvent leurs propres parents qui ont donné leur vie pour assurer les victoires des batailles ?– Et malheureusement il n’y a pas que les médias occidentaux qui estiment que les jeunes ont définitivement tourné la page et que la, les guerres, sont de l’histoire ancienne, oubliée et à oublier. Il y a un certain temps je l’ai même lu de la part de Vietnamien(nes), ce qui m’a choquée. Je ne sais plus où, peut-être même ici sur FV.
S’il ne faut pas cultiver au quotidien un passé national vainqueur mais douloureux, affirmer que les jeunes n’y trouvent pas d’importance démontre pour des Vietnamiens un manque de conscience. Mais… peut-être était-ce de la part de quelqu’un qui aurait des raisons de ne pas être fier… -
9 octobre 2013 à 15h59 #157769
@Abuelita 157894 wrote:
Bonjour Han Viët,
– Davantage que « beaucoup » de jeunes !
Ils sont une énorme majorité. Ce qui est facile à comprendre. Comment pourraient-ils oublier, alors que les nombreux « absents » sont leurs ascendants et même souvent leurs propres parents qui ont donné leur vie pour assurer les victoires des batailles ?– Et malheureusement il n’y a pas que les médias occidentaux qui estiment que les jeunes ont définitivement tourné la page et que la, les guerres, sont de l’histoire ancienne, oubliée et à oublier. Il y a un certain temps je l’ai même lu de la part de Vietnamien(nes), ce qui m’a choquée. Je ne sais plus où, peut-être même ici sur FV.
S’il ne faut pas cultiver au quotidien un passé national vainqueur mais douloureux, affirmer que les jeunes n’y trouvent pas d’importance démontre pour des Vietnamiens un manque de conscience. Mais… peut-être était-ce de la part de quelqu’un qui aurait des raisons de ne pas être fier…La plus bonne manière de rendre hommage aux héros de la nation c’est de vivre dignement. Mais malheureusement, le Vietnam compte actuellement plus de 500 condamnés qui attendent déjà dans les couloirs de la mort, dont parmi eux se trouvent ceux qui ont commis des crimes abominables en assassinant femmes, enfants, vieillards et même leurs propres parents.
Enfin, si le culte de la personnalité ou le culte des dieux ou des machins… qui ne pourra en avoir d’effet positif sur la vie des adeptes, or, cela n’a aucun sens, à mon avis.
PHT
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9 octobre 2013 à 16h01 #157770
Bonsoir TLM,
Un article sur le Général Vo Nguyên Giap, avec des références bibliographiques qui méritent d’être consultées : Vo Nguyen Giap, le “Napoléon vietnamien”, héros intangible | Mémoires d’Indochine , dont cet interview du Général sur http://www.humanite.fr/monde/vo-nguyen-giap-ma-strategie-etait-celle-de-la-paix-550497
Cordialement.
Dông Phong -
9 octobre 2013 à 19h30 #55960
Bonsoir Abuelita,
@Abuelita 157892 wrote:On devine, sans le voir, où se trouve … le centre d’intérêt en voyant vers où les têtes se tournent…
Je n’ai pas lu le lieu. C’est à Hanoi, je pense ?C’est bien à Hanoi. Une photo où la queue s’est encore rallongée à hauteur du mausolée.
https://farm6.staticflickr.com/5484/10163934843_44ae6bc73b_o.png
Certains généraux qui soulèvent la question des pertes très importantes oublient les armes de destructions massives ,B52, bombes à fragmentations , Gunships, napalms etc..qu’ils utilisaient contre les communistes vietnamiens
Quelqu’un a-t-il vu un gunship à l’oeuvre dans la banlieue de Saigon en 1968 ???
Pendant des des heures des DC3 (dakota) arrosaient la banlieue ouest (Go Vap) au rythme de 2000 balles à la minute et ce à 3 à 4 milles mètres d’altitude. Un petit calcul à la Pythagore vous donnera la déflexion des balles au sol. AUCUNE PRECISION !!!
En dessous des quartiers de paysans déplacés vers la ville pour que les américains et l’armée du sud puissent mieux contrôler la campagne. Combien de civils sacrifiés pour tuer un soldat communiste.
Pour le body count , un vietnamien mort est un viet cong.
Paroles reprises d’un officier américain: Pour sauver Ben Tre,nous l’avons réduite en poussières.
Combien de civils, d’enfants comme victimes collatérales (encore une invention américaine)Victor Hugo: « Mieux vaut être un petit peuple libre qu’un grand peuple esclave«
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9 octobre 2013 à 22h25 #157774
@ngjm95 157899 wrote:
Certains généraux qui soulèvent la question des pertes très importantes oublient les armes de destruction massive : B52, bombes à fragmentation , gunships, napalm etc..qu’ils utilisaient contre les communistes vietnamiens
Quelqu’un a-t-il vu un gunship à l’oeuvre dans la banlieue de Saigon en 1968 ???
Pendant des des heures des DC3 (dakota) arrosaient la banlieue ouest (Go Vap) au rythme de 2000 balles à la minute et ce à 3 à 4 milles mètres d’altitude. Un petit calcul à la Pythagore vous donnera la déflexion des balles au sol. AUCUNE PRECISION !!!
En dessous des quartiers de paysans déplacés vers la ville pour que les américains et l’armée du sud puissent mieux contrôler la campagne. Combien de civils sacrifiés pour tuer un soldat communiste.
Victor Hugo: « Mieux vaut être un petit peuple libre qu’un grand peuple esclave«On a estimé la supériorité militaire des nord- américains par rapport aux VN , environ 800 fois . Les VN ont pu y résister grâce à l’aide de la Chine et de l ‘URSS . C’est grâce à l’oncle Hô qu ‘on a obtenu ces aides . Quand il a commencé une vie d’errance pour chercher secours , ces 2 puissances n’ existaient même pas .Ses efforts ont porté fruit 30 ans après . C’est comme on dit en astronomie , il y a eu un alignement de 3 planètes ; le peuple VN , la Chine et l’URSS pour contrer les USA et c ‘est par la personne de Hô chi Minh qu ‘il y a eu cet alignement . » Bác Hồ quả thật là vĩ đại » L ‘oncle Hô est grand .
_ Extraits de Courrier du VN Un poète se souvient du général Vo Nguyên Giap – Le Courrier du Vietnam :
à la façon dont quelqu ‘un se déplace dans ce vaste monde, on peut savoir quelle personne elle est. Pas besoin au fond de montrer ses papiers d’identité. Si l’on demande à une nation de décliner son identité, il lui suffit de présenter ses savants, écrivains, compositeurs, peintres, personnalités politiques brillantes ou généraux talentueux, et l’on connaîtra son reflet.
Un jour, faisant partie de la délégation vietnamienne participant au Festival de la jeunesse mondiale, je constatais qu’à notre apparition tout l’amphithéâtre s’est enflammé avec des ovations : Hô Chi Minh, Giap, Giap ! Hô Chi Minh, Giap, Giap ! Hô Chi Minh, c’était compréhensible. Notre Président était un grand leader, une personnalité culturelle célèbre dans le monde. Mais Giap, Giap, qui était-ce ? Un terme étranger ? J’ai dû demander autour de moi pour savoir qu’ils scandaient le nom du général Vo Nguyên Giap. Pour tous, ce nom familier était synonyme du Vietnam, il n’était pas à traduire ou à expliquer. Ensemble avec Trân Hung Dao, Nguyên Trai, Quang Trung, Nguyên Du, Hô Chi Minh, ce général légendaire est devenu un passeport pour que notre nation entre avec fierté dans ce monde immense de l’humanité.
Extraits de Courrier du VN : Le général Vo Nguyên Giap, un stratège grandiose – Le Courrier du Vietnam
La célèbre journaliste cubaine Marta Rojas, qui est venue plusieurs fois au Vietnam durant la résistance contre les impérialistes américains, a exprimé sa profonde émotion devant la mort du général Vo Nguyên Giap, le frère aîné de l’Armée populaire du Vietnam.
Elle a affirmé que le général Giap était un grand exemple pour les générations successives de Vietnamiens comme pour les nations éprises de paix, car il a largement contribué à l’œuvre de libération nationale du Vietnam, devenant rapidement une source d’encouragement pour les mouvements révolutionnaires et les nations opprimées de par le monde dans leur lutte pour la juste cause. -
10 octobre 2013 à 20h11 #157780
@dannyboy 157912 wrote:
Le but n’est pas d’arriver à une version identique mais d’éliminer le négationnisme et le révisionnisme.
Ce n’est pas un combat d’arrière -garde , le révisionnisme est toujours là . J ‘avais signalé l ‘article du New York Times » honorant » le général Giap http://www.nytimes.com/2013/10/05/world/asia/gen-vo-nguyen-giap-dies.html?pagewanted=all&_r=0
Il y a une campagne de certains media pour salir la réputation de Giap
Extraits de :On Vo Nguyen Giap » CounterPunch: Tells the Facts, Names the Names
[Dans la presse impérialiste il ya une tentative de ternir l’héritage de Giap avec des accusations d’un mépris supposé pour la vie humaine . Le New York Times et d’autres organes de l’impérialisme qui ont publié ces nécrologies font des références répétées au grand nombre de pertes subies par les troupes vietnamiennes sous son commandement comme une diversion des véritables crimes commis par les machines de guerre de la France et les Etats-Unis , les responsables pour le massacre de centaines de milliers de paysans sans défense par des campagnes de bombardements aveugles avec du napalm et de l’agent orange . Ce genre d’hypocrisie est fréquent chez les porte-parole de l’impérialisme qui tentent maintenant de minimiser le génie militaire de Giap pour disculper les vrais auteurs de tant de morts et de destruction , les entreprises occidentales qui composent le complexe militaro-industriel – y compris les fabricants d’armes biologiques et chimiques comme Monsanto et Dow – et leurs représentants politiques qui continuent la diffusion de cette force destructrice à travers le monde aujourd’hui .]Cet article fait aussi l’éloge du talent d’organisateur politique de Giap :
[Giap a toujours insisté sur la primauté de l’aspect politique sur les aspects militaires: l’éducation idéologique et politique du peuple, organisé comme une armée du peuple face à la supériorité technique des adversaires . En fin de compte, c’est l’esprit indomptable de lutte du peuple vietnamien, une volonté constamment et patiemment cultivée par des cadres politiques dévoués, qui a vaincu les armes modernes de l’impérialisme sur le champ de bataille et intensifiant les contradictions internes d’une société adverse à l’autre bout du monde. ]
Il y a toujours des factions du colonialisme et de l ‘impérialisme qui attendent de prendre leur revanche -
11 octobre 2013 à 22h32 #157787
@dannyboy 157891 wrote:
2,5 millions de morts, c’est très très cher payé. C’est les morts soldats viets à la fois collabos pro-américains et anti-américains ensemble avec les morts civils. A-t-on des chiffres sur les pertes des combattants du Nord uniquement? QUOTE]
_ 2, 5 M , c’est le nombre de civils tués
_ Wikipedia a chiffré le nombre des soldats sudVN tués à 200 000 environ .et celui des FLN et nord VN à 600 000 . J’estimerais le nombre de nord VN morts au combat au tiers , c’est à dire 200 000 . Vu ces chiffres , on peut dire que les vrais combats n’ont pas été relativement très , très nombreux ou je me trompe .
_ en y réfléchissant sur le nombre énorme de victimes civiles , plus le nombre de déplacés , peut-on dire que le projecteur a été trop braqué sur les opérations militaires ? Celles ci sont secondaires par rapport à l’aspect politique , la fameuse PACIFICATION , c’est à dire destruction de l’administration autochtone et le contrôle et / ou massacre de la population . C’est le principal axe d’ attaque des agressions qu ‘ a subies le VN ; pour réduire la résistance , les envahisseurs dispersaient les troupes autochtones et attaquaient la population civile . Ca s’est répété chaque fois : la conquête coloniale , le retour des Français en 1945 . La résistance consistait par contre à organiser la population pour une résistance à long terme et à démoraliser les colonialistes .
Après 1954 , au sudVN , répétition . Pendant la guerre d’Indochine , alors que les combats se déroulaient au nordVN , la Cochinchine semblait calme mais le Vietminh avait quadrillé le terrain et organisé la population , se constituant en gouvernement invisible . Le régime Diêm s’est installé avec l’appui américain et a recommencé la pacification au sudVN ( construction des hameaux stratégiques et destruction de l’infrastructure Vietminh ) sous la protection de l’ ARVN . L’insurrection FLN a mis en échec la pacification Diêm et concomitamment amorcé la destruction de l ‘ARVN . Les nord américains ont du débarquer et repartir encore en pacification , leurs troupes essayant de chasser les troupes FLN – nord VN pour leur permettre de dévaster les campagnes et déporter la population .
Un des effets majeurs du Têt qui a démoralisé les nord A. , c’est le fait que leurs troupes ont du se replier vers les villes , laissant le champ libre dans les campagnes au FLN ; celui ci en a profité pour dévaster la pacification : neutraliser les cadres , détruire la logistique : dossiers , bâtiments , véhicules , ponts , etc… Sans emprise sur la population , les Américains se retrouvaient bloqués , encerclés dans les zones urbaines sans aucune perpective de décourager les nord VN . Découragé , Johnson s’est retiré . Mais Nixon sous couvert de Vietnamisation a essayé de faire repartir la pacification ( encore une fois ) . Les VN ont du lui faire une piqure de rappel avec l’ offensive de 1972 et dévasté les efforts de pacification . Cette fois ci c’était bon , les Américains étaient écoeurés définitivement . C’est cet échec politique qui a les vaincus plus que le mouvement anti guerre , les médias , le Congrès . -
12 octobre 2013 à 3h48 #157788
@dannyboy 157891 wrote:
2,5 millions de morts, c’est très très cher payé. C’est les morts soldats viets à la fois collabos pro-américains et anti-américains ensemble avec les morts civils. A-t-on des chiffres sur les pertes des combattants du Nord uniquement?
Vous êtes comme des enfants !
La guerre n’est pas comme un jeu sportif, dont l’objectif est de comment faire pour encaisser le moins de but ou gagner le plus de point que possible, et non comment faire pour réussir à récupérer ou garder quelque chose. Or, pour le cas du Vietnam, l’objectif à atteindre c’est l’indépendance et la souveraineté nationales, et peu importe le prix à payer.
L’histoire du Vietnam ressemble à celles qu’on a pu lire dans certains bouquins ou voir dans certains films qui racontent et exaltent le courage des paysans qui doivent s’organiser et s’opposer courageusement avec des moyens de bord aux bandits professionnels armés jusqu’aux dents venus attaquer leur village. Et, à la fin, biens que les paysans aient réussi à mettre en déroute les assaillants, mais malheureusement ce fut avec un coût beaucoup élevé : beaucoup de maisons et une partie des récoltes ont été incendiés, des femmes, enfants, vieillards et même un certain nombre du bétail y ont également perdu leurs vies.
Enfin, il ne faut pas oublier que pendant la deuxième le nombre de morts du côté des pays alliés est beaucoup élevé que celui des Allemands et celui des Japonais.
Bilan de la Seconde Guerre mondiale
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12 octobre 2013 à 20h59 #157805
@ngjm95 157935 wrote:
Dire que Giap était prêt à sacrifier ses soldats , c’est rien connaître de la guerre.Il lui fallait composer avec la puissance de feu d’en face , la configuration du terrain et definir les tactiques pour gagner .Selon Federik Logewall,prix Pullitzer ,à CNN:
[YOUTUBEhttps://www.youtube.com/watch?v=JKiDr3foQqc][/YOUTUBE]Au début de l’interview de CNN , le journaliste qui interroge Logewall répète le même mensonge perfide que certains médias inféodés aux nord Américains : Giap n’était pas économe du sang de ses hommes et que les millions de victimes VN étaient dues à son manque de scrupules ( ruthless ) .
En ce cas on peut faire le même reproche à de Gaulle .Il voulait absolument que les Français paient le prix du sang: participer au débarquement de Dieppe , au débarquement de Normandie .En Indochine , il souhaitait que les colons se fassent massacrer par les Japonais en 1945 pour pouvoir payer le prix du sang et rétablir la colonisation .
Et les victimes des bombardements des villes françaises par les Américains , ce serait aussi la faute à de Gaulle , il voulait absolument récupérer son pays , il n’était pas économe de la vie de ses compatriotes ; il n’avait qu ‘à se soumettre à la botte nazie
Et les Russes , leurs 20 millions de victimes , c’est leur faute aussi
_ Giap n’était pas , si on l’ examine bien sous certains aspects , un grand stratège , il n’a pas remporté des victoires brillantes comme Austerlitz qui fut un superbe chef d’oeuvre de manœuvres tactiques . HCM et les dirigeants communistes avaient une stratégie ,durer sur le long terme : décourager l’adversaire , appliquer la stratégie de l’édredon pour amortir les coups de l’ennemi puis l’attaquer au moment où il fait retraite .Comment expliquer les grandes offensives du Têt et de 1972 où ils se sont exposés à la puissance de feu américaine , quelle en serait la motivation politique ? Il y en aurait deux principales : casser le moral américain par une démonstration de force et détruire leurs stratégies de pacification
Sur le terrain , les troupes FLN – nord VN passaient leur temps à éviter les opérations de ratissage des Américains . On a fait une statistique , les soldats nord VN se battaient un à 2 jours par mois ; leurs plus grands ennemis étaient le paludisme , la disette , l’ ennui , la peur , le stress , l’éloignement de leur famille .
Le génie , l’immense talent des dirigeants communistes fut d’organiser la population des campagnes de la quadriller , de la mobiliser par la contrainte associé à la motivation patriotique , et ce patiemment pendant des décennies . C’est beaucoup plus difficile à dire qu ‘à mettre en œuvre Les dirigeants nationalistes VNQd Dang n ‘auraient pas été capables de faire cela de se faire écouter des masses paysannes ; ils n’auraient peut -être pas pu amener au VN l’aide chinoise et russe ._ en 1954 , après Genève la Cochinchine n ‘était pas un no man’s land , un pays vide sans gouvernement , il était organisé , quadrillé , gouverné par le Vietminh ; le territoire de la RDVN s’étendait de la Chine à Cà mau . Les VN ont été roulés ( ? ) à Genève ; ils se sont retiré vers le nord , ils ont laissé partir vers le sud des centaines de milliers de catholiques et les soldats supplétifs , avec eux , Diêm a érigé un gouvernement imposteur qui a volé la victoire . Si le Vietminh avait continué la guere et empêché leur départ des catholiques , ils n’ y aurait peut -être pas eu de République du sudVN .
Les victoires propagandistiques des Ýankees à rpopos de la guerre du VN,que tout le monde a avalé :
_ la république du sud VN était légitime
_ transformer les Vietminh combattanis indépendantistes légitimes en Viet công : donc , il n ‘y a pas de continuité entre les 2 guerres
_ les Viet công ont attaqué le sudVN ( alors que le sud a été victme d ‘une invasion et d’ une pacification catholique – améticaine )
_ » victoire » militaire américiane du Têt
_ défaite américaine politique causée par les médias , le mouvement anti guerre (Jane Fonda , etc . ) , le Congrès , etc … -
13 octobre 2013 à 8h03 #157807
@HAN VIËT 157942 wrote:
… Giap n’était pas , si on l’ examine bien sous certains aspects, un grand stratège , il n’a pas remporté des victoires brillantes comme Austerlitz qui fut un superbe chef d’oeuvre de manœuvres tactiques . HCM et les dirigeants communistes avaient une stratégie ,durer sur le long terme : décourager l’adversaire , appliquer la stratégie de l’édredon pour amortir les coups de l’ennemi puis l’attaquer au moment où il fait retraite… .
« … Giap n’était pas , si on l’ examine bien sous certains aspects, un grand stratège... » Oh ! Réflexion d’un joueur de petits soldats de plomb sur une table ! Des soldats en rangs, marchant au rythme des tambours, des régiments de cavaliers en ordre, des pièces d’artillerie bien alignées attendant le signal du premier coup de feu de la bataille…
Allons, allons, dire que le général Giap ne fut pas un grand stratège parce que ses actions ne ressemblèrent pas à cela ! Non, non ! Que Dien Bien Phu ou autres affrontements n’aient pas ressemblé à Austerlitz ne leur enlève rien de leur valeur. Il ne convient pas de comparer la qualité du « stratège » entre les guerres du temps de Napoléon et celles du Vietnam ! -
13 octobre 2013 à 8h13 #157808
@HAN VIËT 157942 wrote:
_ Giap n’était pas , si on l’ examine bien sous certains aspects , un grand stratège , il n’a pas remporté des victoires brillantes comme Austerlitz qui fut un superbe chef d’oeuvre de manœuvres tactiques . HCM et les dirigeants communistes avaient une stratégie ,durer sur le long terme : décourager l’adversaire , appliquer la stratégie de l’édredon pour amortir les coups de l’ennemi puis l’attaquer au moment où il fait retraite .
C’est ce qu’il appelle “le combat du tigre contre l’éléphant”. Äiện Biên Phủ – Tráºn Chiến Giữa Hổ Và Voi (Phim Tà i Liệu Vá» Äại TÆ°á»›ng Võ Nguyên Giáp) – YouTube quelqu’un a la version française ?
Il y explique qu’il voulait, dans un premier temps, attaquer Diên Biên Phu en janvier 1954 pour une victoire rapide mais risquée et avec plus de perte humaine. Il a ensuite choisi d’attaquer seulement 2 mois plus tard, avançant lentement en creusant des tranchées pour protéger ses troupes. La victoire était lente, mais sûr, avec le moins de perte possible.
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13 octobre 2013 à 10h31 #157812
[QUOTE=HAN VIËT;157942
En ce cas on peut faire le même reproche à de Gaulle .Il voulait absolument que les Français paient le prix du sang: participer au débarquement de Dieppe , au débarquement de Normandie .En Indochine , il souhaitait que les colons se fassent massacrer par les Japonais en 1945 pour pouvoir payer le prix du sang et rétablir la colonisation .
Et les victimes des bombardements des villes françaises par les Américains , ce serait aussi la faute à de Gaulle , il voulait absolument récupérer son pays , il n’était pas économe de la vie de ses compatriotes ; il n’avait qu ‘à se soumettre à la botte nazieLà ,je ne suis pas d’accord.
De Gaulle voulait surtout une France dans le camp des Alliés et non dans celui de l’Axe, pour éviter qu’elle ne fût mise sous tutelle comme le voulait Roosevelt . Donc la France se devait de participer aux combats pour la Libération.
On peut donc dire que tout pays qui se respecte est prêt à tous les sacrifices pour lutter pour son indépendance.
Ainsi faire la fine bouche devant les pertes humaines du Vietnam , c’est méconnaître l’histoire des nations.:blush: -
13 octobre 2013 à 11h12 #157816
En juin 1944, un débarquement sans Français, en France occupée… On le citerait encore dans le monde comme lâcheté nationale !
Mais pardon, ne dévions pas trop ce sujet consacré au général Giap.
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13 octobre 2013 à 12h42 #55961
La nature des guerres du VN , guerre populaire , faiblesse technologique des VN ne favorise pas de grandes manoeuvres militaires . Un équivalent , ce fut la lutte des Russes face à Napoléon : sous le commandement de Koutouzov , les Russes se sont retirés sans résistance à l’intérieur du pays pour user les troupes de Napoléon ; ils ont utilisé la tactique de la terre brûlée ( tiêu thô khang chiên ) . Qu ‘importe si le général était ou n’était pas un grand stratège , c’est le résultat qui compte .
Comme modèle de brillante stratégie , c’est la bataille de Sedan pendant la 2è GM , Les Allemands ont fait une percée ingénieuse qui a vaincu les armées anglo _ françaises .
Dien bien Phu et avril 75 n ‘égalent pas cet exploit allemand mais cela n’enlève rien au mérite de Giap , HCM et les autres dirigeants VN ont choisi et exécuté la meilleure stratégie face aux Occidentaux .
Diên biên Phu fut une bataille relativement mineure mais comme Valmy elle a eu un retentissement énorme . Comme disait Goethe à propos de Valmy : de cette heure , de ce lieu , le face du monde a changé .
Un journal algérien a écrit : Merci Général Giap , vous avez changé le cours de l’histoire .
Comme un rocher qui est tombé et qui a détourné le cours du fleuve , le peuple VN a déclenché la ruine de l ’empire colonial français et cassé la montée en puissance de l’impérialisme américain -
13 octobre 2013 à 13h26 #157818
@HAN VIËT 157955 wrote:
Comme modèle de brillante stratégie , c’est la bataille de Sedan pendant la 2è GM , Les Allemands ont fait une percée ingénieuse qui a vaincu les armées anglo _ françaises .
Justement. Il y a des similitudes entre les batailles de Sedan et celle de DBP. À Sedan, les Français ne s’attendaient pas à ce que les Allemands puissent passer par la Belgique et ils ont perdu à cause de cela. À DBP aussi, les Français pensaient qu’il était impossible pour les Viets d’y amener l’artillerie lourde à travers les montagnes. Hé bien les Viets ont démonté toute leur artillerie, transporter ces pièces à dos d’hommes à travers les montagnes, puis les réassembler pour attaquer les camps retranchés français.
Voir extrait de wikipédia Bataille de Diên Biên Phu – Wikipédia
À l’issue de cette première nuit d’affrontement, les Français réalisent soudain que, contre toute attente, le Viêt Minh a été capable d’apporter et de camoufler autour du camp un nombre important de pièces d’artillerie de calibre 105 mm, alors que le 2e bureau de l’état-major français pensait qu’ils ne pourraient au pire amener que des pièces légères, de calibre 75 au plus. Jamais par la suite l’artillerie française ne sera dans cette bataille en mesure de faire taire les canons viêt minh, pas plus que les bombardiers de l’armée de l’air ni les chasseurs-bombardiers en piqué de l’aéronavale.
Constatant cet échec, le colonel Piroth, commandant l’ensemble des unités d’artillerie à DBP, qui avait affirmé au commandement être en mesure de contre-battre l’artillerie viêt minh avec ses canons de 155 mm, se suicide le 15 mars dans son abri8. -
13 octobre 2013 à 14h27 #55962
Là, je me demande comment on peut comparer Napoléon et Giap, l’armée expéditionnaire et et celle du Viet Minh, Dien Bien Phu et Sedan etc.
1) Napoléon est un militaire de formation et ayant de longues expériences de guerre, et général Giap un professeur d’histoire devenu général à cause de circonstance.
2) L’armée expéditionnaire est une armée composée d’hommes rompus aux techniques de combat et déjà très expérimentés en la matière. Tandis que l’armée du Viet Minh est composée majoritairement de paysans qui s’improvisent guerriers, et comme leurs généraux, à part quelques embuscades ( pour ceux qui en avaient la chance ), Dien Bien Phu est leur première grande guerre.
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13 octobre 2013 à 15h15 #157820
@Bao Nhân 157957 wrote:
Là, je me demande comment on peut comparer Napoléon et Giap, l’armée expéditionnaire et et celle du Viet Minh, Dien Bien Phu et Sedan etc.
1) Napoléon est un militaire de formation et ayant de longues expériences de guerre, et général Giap un professeur d’histoire devenu général à cause de circonstance.
2) L’armée expéditionnaire est une armée composée d’hommes rompus aux techniques de combat et déjà très expérimentés en la matière. Tandis que l’armée du Viet Minh est composée majoritairement de paysans qui s’improvisent guerriers, et comme leurs généraux, à part quelques embuscades ( pour ceux qui en avaient la chance ), Dien Bien Phu est leur première grande guerre.
Attention BN. Il y a plusieurs batailles de Sedan. On parle de celle de 1940 qui n’a rien à voir avec Napoléon.
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13 octobre 2013 à 19h31 #55963
Nguyen Ngoc Lap, un ex-officier de l’armée du Sud-Vietnam, parle de la possibilité d’anéantir, au cas où les Français disposent suffisamment de bombardiers, les artilleries et les troupes du Viet-Minh postées autour de Dien Bien Phu.
Je pense qu’il a oublié qu’à l’époque, le bombardement était assez aléatoire car les bombes guidées n’existaient pas encore, or il y aurait de forts risques que le corps expéditionnaire aille en recevoir aussi. Et puis, je ne pense pas qu’en élaborant sa stratégie, général Giap ait pu passer à côté de telle question.
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13 octobre 2013 à 20h46 #55964
Il ne faut pas abuser du relativisme en histoire . J’ai déjà parlé des victoires propagandistiques des nord- américains et des allégations perfides de certains médias occidentaux et leurs relais cherchent actuellement à disséminer. Une forme de relativisme est de mettre dos à dos les protagonistes et de répartir les blâmes .
Le spectacle de ces dizaines de milliers de jeunes patientant sur des kms pour rendre hommage à Giap est une gifle aux allégations antérieures selon lesquelles les jeunes ne s’intéressent plus du tout à l’histoire récente mais aux sollicitations matérialistes . J’ai remarqué que dans le même souffle , ils rappellent que les VN par contre n’oublient pas le grief anti – chinois ( les mille ans de domination » chinoise » ) -
15 octobre 2013 à 19h18 #55965
Selon le professeur Trần Văn Ân (voir vidéo ci-bas), Ancien porte parole de l’armée du Sud-Vietnam, la défaite de l’armée française est voulu par les US parce que ceux-ci voulaient prendre la place des Français, c’est pourquoi ils ont refusé d’envoyer leurs bombardiers pour pilonner les Viet-Minh.
C’est un peu n’importe quoi comme l’analyse. Les positions des Viet-Minh et celles du corps expéditionnaire se trouvent trop près des uns des autres pour qu’une telle solution soit recommandable. sinon, ce serait boucherie collective ! Et aussi, les canons anti-aériens viet-minh servent à quoi ?
Alors, que dit-il de la bataille surnommée « Dien Bien Phu aérien » qui a eu lieu presque vingt ans après et a été menée avec des avions beaucoup plus modernes. Enfin, on n’était pas encore au 21ème siècle où les bombardiers n’ont pas besoin descendre très bas pour pouvoir atteindre les cibles.
Ci-après, l’extrait d’un récit sur cette bataille par le général lui-même :
Nous avons résolu le problème de l’approche par les tranchées. Les positions françaises étaient enterrées, mais tout autour les nôtres l’étaient aussi. Nous avions des centaines de mètres de tranchées. Les lignes adverses étaient souvent très près les unes des autres. Le Corps Expéditionnaire s’employait à détruire nos tranchées avec des équipes spéciales et les bombardements au napalm de jour et de nuit. Les collines autour de Dien-Bien-Phu n’avaient plus de chaume, mais nous avions peu de pertes ; nous en avions prévu beaucoup plus. Les bombardements s’avéraient donc inefficaces contrairement à ce que prétendait l’adversaire qui parlait de milliers de « Viet-Minh » brûlés.
Au fur et à mesure que nos tranchées descendaient dans la plaine, cela devenait dramatique pour nous parce que jusqu’ici, en Indochine, jamais nous n’avions pu nous mettre en position en rase campagne pendant le jour. Nous avons poursuivi néanmoins de jour et de nuit nos opérations d’approche et, à mesure que les tranchées se rapprochaient du camp, l’action de l’aviation devenait plus difficile. A un moment donné, nous avons pu concentrer nos feux sur le centre sans être gênés ni par l’aviation, ni par l’artillerie ennemies, tandis que nos 75 pouvaient tirer à vue.
Nous avons disposé d’une artillerie et d’une D.C.A. pas très fortes mais tirant bien, et disposant de bonnes positions. Nos pertes ont été beaucoup moins lourdes que nous ne le pensions du fait d’un dispositif spécial que nous avions adopté pour nos pièces. Notre artillerie a beaucoup étonné les Français.En ce qui concerne le ravitaillement, nous avons réussi à gêner et à couper celui de l’adversaire, tandis que nous maintenions le nôtre. A Dien-Bien-Phu, le ravitaillement du Corps Expéditionnaire reposait sur son aérodrome. Quand nous avons été à portée de canon de celui-ci, nous l’avons pris sous le feu de nos pièces ; puis nous nous en sommes emparé et l’avons sillonné de tranchées. L’aviation a changé à plusieurs reprises ses tactiques de parachutage. Mais bientôt le camp retranché n’eut plus que 1km200 sur 800 mètres, et le quart, puis le tiers, puis la moitié des parachutages tombèrent entre nos mains et servirent à l’approvisionnement de notre propre artillerie.
Le Corps Expéditionnaire enregistra donc une surprise stratégique : il croyait que nous n’attaquerions pas et nous attaquions ; et une surprise tactique : nous résolvions les questions de l’approche, de l’artillerie et du ravitaillement.
Ce fut une bataille décisive, mais pas dans le sens espéré par Dulles et par Bidault. C’était aussi la fin du fameux plan de 18 mois. Vous savez comment s’est terminée la bataille : le facteur décisif a été l’esprit de sacrifice et l’esprit combatif de notre armée, et aussi les encouragements et l’aide qu’elle a reçus de l’arrière.
Nous avons pu vaincre et remporter des succès parce que nous avons le peuple avec nous, parce que nous faisions une guerre juste et que nous avons été aidés par la population. Les généraux français sont de bons généraux, ils ont remporté bien des victoires en Europe. Mais ici ils ont mené une guerre coloniale, injuste, et ce n’est pas le talent d’un Tassigny, d’un Leclerc qui sauve une guerre injuste. Bien au contraire, c’était cette guerre injuste qui perdait de bons généraux français.
Un peuple qui se bat pour une cause juste est invincible.
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15 octobre 2013 à 19h36 #55966
Même certains des réfugiés politiques dont des membres de la famille ont déjà combattu au côté des Sudistes parlent de lui avec respect et affection.
Pho Bolsa TV interviewe Nguyễn Hồng Phúc, un habitant de Bolsa, le dernier rempart anti-communiste vietnamien :
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15 octobre 2013 à 20h39 #55967
Le nom du général GIAP va résonner encore quelque temps dans le monde entier . Il a libéré non seulement 50 M de VN mais il a donné l ‘impulsion pour la libération de centaines de millions de nord – Africains et d’ Africains .
Namen ist omen = le nom est la destinée . Comme le dit E. Currey auteur de la meilleure biographie , son prénom Giap veut dire : armure
Mais il y a aussi d ‘autres sens : premier de la liste ou lauréat de concours- Can Giáp, một can đầu trong mười can. Ngày xưa lấy mười can kể lần lượt, cho nên cái gì hơn hết cả đều gọi là giáp. Như phú giáp nhất hương 富甲一鄉 giầu nhất một làng.
- [ can = thiên can = un des 10 troncs célestes ; giáp avec ât sont élément bois ]
- Ðời khoa cử, thi tiến sĩ lấy nhất giáp 一甲, nhị giáp 二甲, tam giáp 三甲 để chia hơn kém. Cho nên bảng tiến sĩ gọi là giáp bảng 甲榜. Nhất giáp chỉ có ba bực : (1) Trạng nguyên 狀元, (2) Bảng nhãn 榜眼, Thám hoa 探花 gọi là đỉnh giáp 鼎甲.
- Rappelons que le GENERAL fait partie d’une famille de lettrés
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15 octobre 2013 à 20h49 #157869
@DédéHeo 157860 wrote:
Tu oublis l’Indonésie et la France ; La Nouvelle calédonie, c’est encore la France…
Maintenant, tout le monde atribu la victoire sur le Sud à Giap… « On ne prête qu’aux riches«
C’est le général Nguyen Chi Thanh – Wikipedia, the free encyclopedia le stratège de la libération du Sud mais il meurt d’une crise cardiaque en 1967.
Ce qu’a dit Bui Tin. En fait, d’abord, c’était général Nguyen Chi Thanh, et après sa mort (parait-il, d’une maladie attrapée dans la jungle du Sud, comme tout le monde sait que les maladies des jungles vietnamiennes tuent plus que les armes), c’est général Tran Van Tra et Van Tien Dung qui ont repris la mission. Tran Van Tra est originaire du centre mais connait bien le sud pour y avoir vécu, notamment Saigon avant de rejoindre le nord lors de la partition. Et puis, il faut dire aussi que ces généraux d’origine paysanne et ouvrière avaient vraiment la carrure de soldat du terrain.
Bui Tin a dit que général Giap n s’est jamais rendu sur les champs de bataille, il dirige la guerre de loin. D’ailleurs, ce qui ne m’étonne pas, car il n’est pas un guerrier à la Rambo, mais un intellectuel devenu stratège militaire par destin, et un stratège c’est un tacticien, un planificateur, un gestionnaire de guerre. E. Currey a dit qu’au début, c’était en costume cravate qu’il a dirigé ses troupes. Et puis, durant la guerre anti-américaine, général Giap était ministre de la défense. Or, on ne n’envoie quand-même pas au front un ministre.
PHT
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17 octobre 2013 à 5h03 #157885
@Bao Nhân 158017 wrote:
Selon le professeur Trần Văn Ân (voir vidéo ci-bas), Ancien porte parole de l’armée du Sud-Vietnam, la défaite de l’armée française est voulu par les US parce que ceux-ci voulaient prendre la place des Français, c’est pourquoi ils ont refusé d’envoyer leurs bombardiers pour pilonner les Viet-Minh.
C’est un peu n’importe quoi comme l’analyse. Les positions des Viet-Minh et celles du corps expéditionnaire se trouvent trop près des uns des autres pour qu’une telle solution soit recommandable. sinon, ce serait boucherie collective ! Et aussi, les canons anti-aériens viet-minh servent à quoi ?
La demande d’aviation americaine d’utilisation de B29 etait pour bombarder les routes de ravitaillement de Viet Minh et non pas pour bombarder Dien Bien Phu lui-meme. La raison de ne pas bombarder Dien Bien Phu tu as evoque toi-meme.
Et en quoi couper le ravitaillement de Viet Minh peut changer la donne ? Cette bataille de Dien Bien Phu est aussi une bataille de la logistique. Le general Giap est considere aussi comme un genie de la logistique. Car pour Viet Minh la route de ravitaillement par fois jusqu’a 700km avec des moyens rustiques comme velos. Cet armee de velos partaient avec 200kg de riz mais arrivaient parfois a Dien Bien Phu seulement 20kg car le transporteur lui-meme a du utiliser durant la route.
Donc vers le milieu de la bataille, la France a demande aux Etats Unis d’intervenir les B29 pour couper cet armee de ravitallement afin d’assoiffer les assiegeurs.
Cote l’armee francaise, elle a utilise le moyen modern est l’avion depuis Hanoi pour son ravitallement. Mais l’apparition des DCA anti-aeriens devenait un cauchemar des francais : Durant la bataille, 62 avions ont ete abattues sans compter 167 endomagees.
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17 octobre 2013 à 5h41 #55968
Durant cette discussion et ailleurs, on assigne parfois la victoire du Viet Minh a la maree humaine. J’ai trouve des chiffres interessants dans le livre Dien Bien Phu, la rencontre de l’Histoire du general Giap.
Avant la saison seche du 1953 – 1954, l’armee fransaise 445.000 hommes dont 146.000 occidentaux et affricains, 299.000 vietnamiens. Viet Minh 252.000 armee conventionnelle (sans compter les maquis dans les villages). L’armee francaise disposait aussi 625 avions, 498 bateaux de guerres.
La bataille de Dien Bien Phu: L’armee francaise : 12000 hommes au debut ajoutes de 4000 remplacants envoyes durant la bataille. Cote artillerie, 24 pieces 105mm, 20 pieces 120 mm, 4 pieces 155mm, 10 tanks, 16 avions permanents sur 2 aeroports a DBP. Viet Minh : 18000 hommes (au debut) artillerie total 64, trentaine de DCA anti-aeriens.
C’est donc encore faible contre fort.
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17 octobre 2013 à 15h52 #157960
@mgntson 158039 wrote:
La demande d’aviation americaine d’utilisation de B29 etait pour bombarder les routes de ravitaillement de Viet Minh et non pas pour bombarder Dien Bien Phu lui-meme. La raison de ne pas bombarder Dien Bien Phu tu as evoque toi-meme.
Et en quoi couper le ravitaillement de Viet Minh peut changer la donne ? Cette bataille de Dien Bien Phu est aussi une bataille de la logistique. Le general Giap est considere aussi comme un genie de la logistique. Car pour Viet Minh la route de ravitaillement par fois jusqu’a 700km avec des moyens rustiques comme velos. Cet armee de velos partaient avec 200kg de riz mais arrivaient parfois a Dien Bien Phu seulement 20kg car le transporteur lui-meme a du utiliser durant la route.
Donc vers le milieu de la bataille, la France a demande aux Etats Unis d’intervenir les B29 pour couper cet armee de ravitallement afin d’assoiffer les assiegeurs.
Cote l’armee francaise, elle a utilise le moyen modern est l’avion depuis Hanoi pour son ravitallement. Mais l’apparition des DCA anti-aeriens devenait un cauchemar des francais : Durant la bataille, 62 avions ont ete abattues sans compter 167 endomagees.
Salut et merci à toi pour les infos, mgntson !
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19 octobre 2013 à 4h37 #55969
analyse du journaliste P Rousset (NPA )sur l’oeuvre de Vo Nguyen Giap avec un superbe portrait du TIME
Vo Nguyen Giap : un combat de libération au Vietnam
Vendredi 18 octobre 2013 Publié dans : Hebdo L’Anticapitaliste – 213 (17/10/2013)
Le général Vo Nguyen Giap est mort à Hanoi le 4 octobre 2013, à l’âge de 102 ans. Militant anticolonialiste, puis communiste, depuis les années 1930, il est devenu le responsable politico-militaire vietnamien le plus renommé, connu notamment pour son rôle dans la bataille de Diên Biên Phu qui sonna le glas de l’Empire français.
Après Hô Chi Minh — « l’Oncle Ho » dont il était proche —, Vo Nguyen Giap est le seul dirigeant du Parti communiste vietnamien de renommée internationale. Si bien d’autres cadres du PCV mériteraient d’être mieux connus, ce prestige n’est pas volé : au sein d’une direction collégiale, Giap incarne de par ses fonctions successives le versant politico-militaire d’un combat de libération nationale mené 30 ans durant face aux occupations japonaise, française et étatsunienne.
Dès la Seconde Guerre mondiale, il est chargé de constituer les Brigades de propagande armées qui donneront naissance – après la Révolution d’Août 1945, la proclamation de l’indépendance du pays, puis la nouvelle invasion française en 1946 – à l’Armée populaire dont il devient le commandant en chef. En 1954, il joue un rôle majeur dans la victoire vietnamienne de Diên Biên Phu qui sonne le glas de l’Empire colonial français. Après une mise à l’écart dans les années 1960, il occupe à nouveau des responsabilités centrales dans les offensives de 1973-1975 qui conduisent à la chute du régime de Saigon et à une fuite désordonnée des dernières forces US.
Une pensée militaire et politique
Initialement, la pensée militaire vietnamienne et l’organisation de l’armée de libération doivent beaucoup au précédent maoïste et à l’aide de conseillers chinois. Les principes de la « guerre du peuple » sont les mêmes, mais ils ont dû être adaptés à un contexte différent : impossible au Vietnam de jouer comme en Chine sur l’immensité géographique et démographique ou sur la rivalité entre impérialismes (sauf en 1945). Le PCV a notamment déployé comme jamais auparavant le champ d’action politique et diplomatique international : aider au développement des très divers mouvements de solidarité, réduire le coût de la fracture sino-soviétique, imposer progressivement son autorité propre dans les négociations de paix…
Le lien entre mobilisation militaire en masse, Front de libération nationale et révolution sociale est l’un des principes de base de ladite « guerre du peuple ». En ce domaine, tous les textes de référence vietnamiens soulignent les dangers symétriques du « gauchisme » (réduire le front de résistance nationale par des mesures sociales trop radicales) et « opportunistes » (démobiliser le peuple paysan en ne répondant pas à ses attentes en matière de réforme agraire). L’originalité des écrits de Vo Nguyen Giap est de ne pas s’en tenir à des généralités, mais d’indiquer, fusse brièvement, quand le PCV a commis de telles erreurs.
Un grand prestige
Marginalisé au bureau politique par le déclin d’Hô Chi Minh qui meurt en 1969, Giap a gardé une rare liberté de parole et a mené bataille contre le « noyau dur » de la direction du parti et le « modèle chinois », ses erreurs « de gauche » (telle la réforme agraire au Nord Vietnam) ou « de droite » (telle l’ouverture tous azimuts au marché mondial). Il engage encore en 2009 l’un de ses derniers combats, contre un projet gigantesque et destructeur d’exploitation par la Chine de mines de bauxite à ciel ouvert sur les hauts plateaux du Sud – avec un certain succès.
Exclu du comité central en 1996, Vo Nguyen Giap n’était pas en odeur de sainteté au sein de la direction du PCV, mais il a gardé un très grand prestige non seulement sur le plan mondial, mais aussi au Vietnam. En témoigne l’affluence considérable aux cérémonies officielles en son honneur, le 13 octobre, dans de nombreuses villes, notamment à Hanoi, dans sa province natale de Quang Binh, à Ho Chi Minh Ville (Saigon). Une affluence spontanée, du Nord au Sud, avec la présence très notable d’une jeunesse qui n’a pas connu les années de guerre.
Pierre Rousset -
19 octobre 2013 à 10h42 #157989
@thuong19 158145 wrote:
analyse du journaliste P Rousset (NPA )sur l’oeuvre de Vo Nguyen Giap avec un superbe portrait du TIME
[Initialement, la pensée militaire vietnamienne et l’organisation de l’armée de libération doivent beaucoup au précédent maoïste et à l’aide de conseillers chinois. Les principes de la « guerre du peuple » sont les mêmes, mais ils ont dû être adaptés à un contexte différent : impossible au Vietnam de jouer comme en Chine sur l’immensité géographique et démographique ou sur la rivalité entre impérialismes (sauf en 1945)]
La guerre du peuple ,de tout le peuple a eu un précédent VN antérieur à Mao ; c’est la lutte de libération nationale contre les Ming ( et aussi l’insurrection Cân Vuong )
Il s’agit de savoir laquelle des deux , celle de Ng Trai ou celle de 1946 fut la plus difficile , la plus glorieuse , je penche pour celle de Ng Trãi . L’ennemi était limitrophe : liền đất , liền trời et on était tout seuls . -
19 octobre 2013 à 15h50 #157996
@HAN VIËT 158149 wrote:
[Initialement, la pensée militaire vietnamienne et l’organisation de l’armée de libération doivent beaucoup au précédent maoïste et à l’aide de conseillers chinois. Les principes de la « guerre du peuple » sont les mêmes, mais ils ont dû être adaptés à un contexte différent : impossible au Vietnam de jouer comme en Chine sur l’immensité géographique et démographique ou sur la rivalité entre impérialismes (sauf en 1945)]
La guerre du peuple ,de tout le peuple a eu un précédent VN antérieur à Mao ; c’est la lutte de libération nationale contre les Ming ( et aussi l’insurrection Cân Vuong )
Il s’agit de savoir laquelle des deux , celle de Ng Trai ou celle de 1946 fut la plus difficile , la plus glorieuse , je penche pour celle de Ng Trãi . L’ennemi était limitrophe : liền đất , liền trời et on était tout seuls .
Bonsoir HAN VIET et TLM,
On pourrait aussi remonter à 1284, quand le roi Trần Thánh Tông convoqua la conférence de Diên Hồng pour consulter le peuple, afin de savoir s’il fallait faire la paix ou résister à la 2ème invasion des Mongols. La réponse fut : résister.
Cette conférence, la première consultation démocratique au Viêt Nam, a permis de mobiliser le peuple vietnamien uni dans la résistance à une invasion étrangère.
Dông PhongHội nghị Diên Hồng
Hội nghị Diên Hồng là hội nghị năm 1284 do Thượng hoàng Trần Thánh Tông triệu họp các phụ lão trong cả nước để trưng cầu dân ý, hỏi về chủ trương hòa hay chiến khi quân Nguyên Mông sang xâm lược Việt Nam lần thứ 2.
Hội nghị này được tổ chức trước thềm điện Diên Hồng vào tháng chạp năm Giáp Thân 1284. , hội nghị Diên Hồng không bàn đến chiến lược, chiến thuật quân sự mà chỉ bàn: nên đánh hay nên hoà.
Hội nghị Diên Hồng được xem như hội nghị dân chủ đầu tiên trong lịch sử Việt Nam. Các phụ lão có thể coi là những đại biểu của dân. Sau hội nghị, chính các phụ lão là những người truyền đạt lại chủ trương của chính quyền đến người dân.(Source : H)
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25 octobre 2013 à 20h45 #158106
@Bao Nhân 157966 wrote:
Nguyen Ngoc Lap, un ex-officier de l’armée du Sud-Vietnam, parle …
http://www.youtube.com/watch?v=r55ATvtapiw&feature=c4-overview&list=UU52g_5p69_Z1umoNSFviUNgJ’ai revu la vidéo . M. Lâp a dit quelque chose de » terrible « ( kinh khu²ng ) pour répondre à l’accusation contre le GENERAL de mépris des pertes et des millions de soldats tués : si ces soldats étaient restés vivants , ils seraient comme les autres 20 M de VN restés esclaves à genoux. Les soldats se sont sacrifiés pour que le peuple VN vive debout .
_ rappelons aux médias perfides que , pour les sacrifices , le GENERAL a donné ; il a consacré sa jeunesse , sa femme est morte assassinée , leur fille est devenue orpheline à un jeune âge .Tous les leaders Viêt Minh sont allés au bagne , d’autres ont été assassinés .
_ de l’autre côté , les nord – américains respectaient tellement la vie humaine qu ‘ils étaient prêts à sacrifier pas leurs soldats mais prêts à tuer ou à déporter jusqu ‘au dernier VN .
Voilà le visage de leurs marionnettes :ÄÔNG LA: HUỲNH NGỌC TUẤN, HUỲNH THỤC VY HAI CHA CON Tá»° ÄÀY ÄỌA MÃŒNH :Ngô dinh Thuc , le frère de Ngô dinh Diêm a écrit aux colonialistes en 1954 pour pousser la candidature de Diêm :ma famille a toujours servi fidèlement la France dès les premiers jours , mon pére (ND Kha² ) a participé à la répression de la rebellion de Phan dinh Phùng ; Nguyễn Cao Kỳ : parmi les leaders sudVN , aucun n’a de valeur , nous n ‘étions que des mercenaires ; Ng Van Thiêu : » si les US continuent à payer , on continue à être anti communiste « -
26 octobre 2013 à 9h00 #55972
Bonjour,
Merci bao nhan pour cet intéressant reportage où la justesse des propos mérite réflexion.
H.L -
26 octobre 2013 à 11h10 #158111
@Dông Phong 158156 wrote:
Bonsoir HAN VIET et TLM,
On pourrait aussi remonter à 1284, quand le roi Trần Thánh Tông convoqua la conférence de Diên Hồng pour consulter le peuple, afin de savoir s’il fallait faire la paix ou résister à la 2ème invasion des Mongols. La réponse fut : résister.
Cette conférence, la première consultation démocratique au Viêt Nam, a permis de mobiliser le peuple vietnamien uni dans la résistance à une invasion étrangère.Vous avez raison sur le point de l ‘unité nationale .
La résistance moderne ressemble beaucoup plus à celle de Lê Loi sur plusieurs points :
_ occupation étrangère totale
_ lutte armée , commençant par des actions de guérilla , de harcèlement puis montée en puissance et guerre » régulière » à découvert et batailles rangées
_ actions de propagande :anecdote » Lê Loi vi quân , Ng Trai vi thân
_ etc…
Autre similarité :
_ émergence d’un pouvoir nouveau :Lê loi / parti communiste
_ parallèles frappants entre Ng Trai et VNG : ils ont été les stratèges , les organisateurs de la victoire puis ont subi l’ingratitude des nouveaux dirigeants . -
28 octobre 2013 à 13h43 #158140
Vo Nguyen Giap :The Last Centurion.
Pour Carlyle Thayer, un grand analyste de la vie politique et militaire du Vietnam,l’accusation de la victoire à n’importe quel prix n’est pas méritée
He began as a leader of 34-man platoon and developed it into a people’s army of several hundred thousand in less than ten years.At the same time ,he integrated the military writings of Napoleon, Clausewitz and Mao with Vietnam ancient military tradition.
General Giap mastered the artof people’s war by mobilizing the people to fight and to become porters in his vast logistic network….
… His masterstroke was his execution of the campaign that led to defeat the french at Dien Bien Phu. Giap feinted by sending his forces to Laos and then rapidly changed to invest the valley of Dien Bien Phu. General Giap quickly discarded the advice of Chinese advisors to launch human waves assaults on the French garrison. Giap employed siege tactics fed by a logistics train that brought him food,supplies, arms and ammunitions.Selon Carlyle Thayer , Giap connu pour sa méfiance envers les dirigeants chinois fut contesté au sommet du pouvoir et peu à peu écarté de la conduite de la guerre au Sud
…But he never regained operational control of the armed forces. Giap opposed the Têt offensive and 1972 Nguyen Hue offensive and was overruled on both occasions.
S’il avait perdu sa prépondérance à Hanoi, il bénéficiait d’une trés grande popularité
His popularity on several foundations . First ,millions of Vietnameses served in the people ‘s army when Giap were their commander and Minister of National Defence?He inspired them.These war veterans and their families constitute a very large constituency in Vietnam -
28 octobre 2013 à 23h31 #158146
@ngjm95 158378 wrote:
Vo Nguyen Giap :The Last Centurion.
Pour Carlyle Thayer, un grand analyste de la vie politique et militaire du Vietnam,l’accusation de la victoire à n’importe quel prix n’est pas méritée
In Dien Bien Phu. General Giap quickly discarded the advice of Chinese advisors to launch human waves assaults on the French garrison. Giap employed siege tactics fed by a logistics train that brought him food,supplies, arms and ammunitions.Oui , il faudrait relever tous les auteurs , les journalistes , les médias qui ont répandu cette calomnie et d’abord leur demander de se rétracter,de publier une rectification ensuite les inonder de messages de rectification , la leur marteler . Il ne faut pas les laisser faire ; sinon à force qu ‘ils répètent leur mensonge ,ça risque de devenir vérité .C’est comme avec le Tët 68 , c’est toujours resté une victoire du point de vue « MILITAIRE » , nord-américaine .
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