Déjà allé(e) au Vietnam? Qu’y avez-vous trouvé?

:panda: De mon côté, je suis jamais allée au Vietnam, cela est un rêve… je veux y aller au moins une fois dans ma vie… si possible avec un des membres de la famille a papa… car pour moi, aller au Vietnam, sera comme un pélerinage, et j’aimerais y aller avec un des membres de la famille de mon papa, pour me montrer les lieux où la famille a vécu… cela est très important pour moi, car je pense que je ne serais jamais en paix avec moi même si je n’y vais pas… et aussi pour montrer le pays d’origine à mon compagnon comme il partage ma vie depuis 4 ans, pour mieux comprendre la culture, la vie là-bas… voilà pourquoi je n’y suis pas encore allée… manque de moyens… quand on a une maison à payer, c’est aussi simple…

Pour moi, ne pas aller au Vietnam, serait comme un pélerin catholique n’allant pas à Lourdes ou un musulman n’allant pas à la Mecque…

Valye…

Attends moi, je te le dirais l’année prochaine!!! :icon40:
Comme tu sais je pars bientot pour le Vietnam encore 6 jours :tdr1:

j’y ai trouvé la paix, la fin de l’éternelle question : où sont mes racines.

je rejoins ce qu’a dit Valye,..

Pour ma part, c’est un retour aux sources et aux racines..

Quand on est dans l’ambiance du pays ( langue, cuisine, population..), on se sent comme « à la maison »..les odeurs, les sons ( langues.), les images..tous nous semblent familiers..c’est un sentiment de bien être qui nous envahie d’un seul coup.. :affraid: :bigsmile:

Vietnam for ever. 😆

:panda:c’est vrai ce que dit Mike… quand j’ai ouvert de pot de « mam tom »… alors que j’avais oublié son odeur, m’a rappellé ma grand’mère dans sa cuisine… et à chaque fois, que je me sers du nuoc mam, avec du citron vert, je pense fort à mon papa, qui en mettait partout… c’est marrant, car quand je me promène dans le 13ième à Paris, je me sens bien, j’ai l’impression d’y avoir grandi, et connaitre des gens… alors que ne n’y connais personne… il faut dire aussi, que je me sens bien à l’aise partout, car j’ai déménagé 25 fois dans ma vie… voilà ce qui arrive d’avoir un papa militaire… je suis assez attaché à l’Est de la France, car ma mamie maternelle m’a élevée…

Je vais être assez long, je voudrais vous demander de m’excuser

Bonjour aux vietnamophones,
Xin chào các ban.

Surtout à l’attention de valye.
Je suis allé la première fois au Viêt Nam en 1998 après ma retraite civile sur l’invitation d’un restaurateur vietnamien de Bordeaux.
J’avais toujours rêvé de retourner au Pays mais je n’osais pas. Je pensais qu’il faillait avoir un bon compte en banque. La suite ne m’avait pas donné raison.
L’image du Viêt Nam s’est arrêtée l’année où je l’ai quitté. Je montais un scénario dans ma petite tête à chaque fois que je pensais au pays, il est toujours basé sur les périodes où j‘a vécu la-bas en culotte courte et pieds nus.
A la descente de l’avion à l’aéroport de Tan Son Nhat sur le trajet pour aller à la maison de mes amis, je suis resté complètement abasourdi, complètement KO à la vue de la circulation. Je me disais, mon Dieu, où est-ce que je suis tombé ? Dans le temps, mon père avait une villa à Tan Son Nhat, c’était la campagne, maintenant l’aéroport est dans la ville, incroyable et ça grouille de partout.
Au cours de mon séjour, mes amis avaient mis notre disposition ( ma femme et moi ) pour visiter la ville, un guide. Comme nous ne connaissons pas encore le Dong, il payait à notre place le resto et les diverses dépenses, nous n. sommes aperçus qu’il ne nous rendait jamais la monnaie.
Deux jours après, je l’ai renvoyé. Nous n. sommes aperçus que les achats effectués par nous directement revenaient beaucoup moins chers et parfois sans marchandage.
J’ai eu la chance par un hasard en visitant l’emplacement où mon père avait une boulangerie, de rencontrer des gens qui ont connu mon oncle d’origine chinoise mais décédé depuis. J’étais aux anges de retrouver par l’intermédiaire de mon cousin tout le reste de la famille du côté de ma mère. Le bonheur était vite passé, j’exagère peut-être un peu, en cauchemar. Les gosses de mon cousin étaient de la glue. Ils pensaient que j’étais l’oncle d’Amérique. Plus je donnais plus, plus ils en demandaient. J’étais un moment donné obliger de mettre le holà.
J’étais dans le village de ma mère, je me suis aperçu que le comportement des gens de la campagne est tout à fait le contraire des gens de la ville. J’ai eu en cette occasion de refaire la tombe de ma mère. La région, surtout le village est très célèbre pour la poterie et c’est le jardin fruitier du Sud. Les caches pots que vous voyez chez IKA actuellement, provient de notre village.
Je ne peux vous détailler ici tout mon séjour mais je peux vous dire que j’étais très déçu . Je n’ai pas retrouvé mon Viêt Nam, le Viêt Nam de mon enfance, le Viêt Nam de mes rêves, non, ce n’était plus mon Viêt Nam. Même l’eau des arroyos où je me baignais étant gamin, était archi-polluée.
A Da Lat, mon ancienne école (C’est l’actuelle Université) est en pleine la ville alors qu’elle était perdue sur une colline et qu’on osait pas s’aventurer sur le stade hors des bâtiments par crainte de rencontrer un tigre ( sic ).
A Nha Trang, j’ai rencontré des gens très aimables, mon moral est remonté d’un cran mais le manger était exécrable. Je n’ai pas retrouvé le goût de la nourriture d’antan, sauf les fruits et crustacés vendus sur la plage par des vendeuses adorables.
Quand je suis revenu en France je me suis promis que le Viêt Nam c’est fini. Je n’ai pas retrouvé de ce que j’avais rêvé. Vis à vis de ma mère, j’ai fait mon devoir de fils en refaisant sa tombe laissée à l’abandon. Pour moi, la page était tournée.
Tu parles, deux ans après je suis retourné et petit à petit, j’ai recommencé à aimer mon Viêt Nam comme il est. J’ai parcouru le pays de long en large, du Sud au Nord, du Nord au Sud, bavardé avec le premier venu. Re apprendre à le connaître c’était ma priorité. J’ai retrouvé les odeurs que j’aimais tant et celà me manque actuellement beaucoup. Je retourne depuis tous les 2 ans. Je l’aime maintenant de tout mon c½ur. Il n’y a pas un jour où je ne pense pas à lui. Le Viêt Nam, c’est l’image de ma chère mère. Le monde change, pourquoi pas le Viêt Nam ?

Les gens disent que je ne suis pas viêt, je ne suis pas non plus un tâi phap, on me le fait souvent savoir, cela m’est égale de ce que les gens pensent, de ce que les gens disent, je sais ce que je suis moi, c’est l’essentiel.
En résumé, je voulais dire à ceux qui retournent la première fois au pays, de ne juger pas trop vite comme moi. Il y a des coups de foudre qui sont comme une bombe à retardement. N’attendez pas à voir le pays comme vous aviez imaginé, vous allez être déçu. Le Viêt Nam, on l’aime tout doucement mais longuement et pour toujours.

Il me manque… il me manque beaucoup…. il me manque énormément …Merci Mike de nous donner la possibilité de crier notre amour pour ce pays lointain – Cam on

très jolie post Agemon ! :thanks:
comme quoi jamais ce fier au première impression, il faut se laisser le temps de digérer certaine chose plus profonde !

je pense que pour nous le Vietnam s’est arrêté au moment où nous l’avons quitté. difficile de faire la jonction et de rattraper le temps perdu. c’est un réel choc et un voyage dans le temps qu’il nous faut supporter. difficile d’oublier les images et les mythes que nous avons gardés en tête.

pendant les guerres françaises et américaines, le temps s’est arrêté là bas, ce qui a permis à certains anciens d’indochine de retrouver leur point de repère, mais maintenant le vietnam avance à vitesse grand V.

pas facile d’appréhender tout cela de loin. moi, ça me laisse un sentiment de frustration et de temps volé.

Salut Agemon et à tous

Je l’ai trouvé pas assez long, ton récit, alors tu dois nous raconter encore tes autres voyages au Vietnam.

Bonne journée

non, au contraire, j’ai trouvé très intéressant et on sent bien la fibre viet qui est en toi.. 😆

Merci à toi et à tous les membres à travers votre participation, votre présence.. :jap:

Je vous rappelle : le Forum Vietnam est en partie le Votre.

Aprés de longues recherches avec mes soeurs nous avons retrouvé notre famille le 25 déc 98, avec le concours de l’orphelinat de Sadec. 2 de mes soeurs sont parties en Janvier 99, le ventre compressé, les angoisses, la joie l’empressement étaient mêlés Puis nous sommes tous partis en nov 99 avec nos maris. (Entre temps, j’ai pris 20 kgs par les angoisses, le stress, l’attente…)
Arrivée à Saïgon ! indéfinissable sensation, approche de l’avion, les larmes me coulent je ne sais pas pourquoi !
Descente d’avion… la moiteur nous envahit c’est presque désert !
Sortie de l’aéroport ! oh oups !!! une foule immense parquée derrière des barricades, des pancartes partout, des bras levés au ciel ! des « com com with me » des « taxi sir » des … oh secours je prends peur au milieu de tous ces cris toute cette foule, cette chaleur !
Puis, notre interprète enfin nous rejoint car il leurs est interdit de pénétrer dans l’enceinte de l’aéroport ! Je vois un petit bout de femme qui ressemble à ma maman, c’est ma tata et mon cousin ! il y a aussi Soeur Bénédicta de l’orphelinat de Sadec avec les enfants que nous parrainons. Des larmes de joie, des embrassades tout nous inonde de bonheur ! Lorsque j’ai touché la main de ma tante, j’ai ressenti un fluide étrange ! Tout ce que ma maman a voulu m’inculquer depuis ma tendre enfance, les mots, les phrases tout petit à petit prenait une signification ! je comprenais enfin comment maman m’élevait ! ouf les larmes sont là encore !
Mon cousin m’a regardé et a dit à notre interprète que je ressemblais à ma tante lorsqu’elle était jeune ! oh moment intense d’émotion. Le sourire de ma tata… les racines … nous allons retrouver la maison de nos ancêtres pour que notre maman puisse reposer son âme.. enfin !

lotusbleue a écrit :

Un beau cadeau de Noël. C’est très touchant ton récit.
Je t’ai précédée d’une année. L’année dernière encore , je suis passé à Sadec la ville de M. Duras en allant à Ha Tien.
J’ai des connaissances qui sont de Sadec et qui travaillent à Sai Gon actuellement.

quote author=Nem Chua link=topic=284.msg1917#msg1917 date=1132915708]

« Je suis au VN depuis un bon moment, et il y a des jours ou on a une bouffée de ras-le-bol, ou on veut tout planter, ou c’est tous des cons.

 » j’en avait pris tellement dans la g…, je m’étais tellement fermé que j’en étais odieux.

Mais je me souviens de ceux de mes amis qui sont venus ici. Eux aussi ils ont recu le choc: le Vietnam a disparu, il a été remplacé par 85 millions de fous à moto, la masse humaine folle; les villages ont été engloutis par la ville, l’arnaque, l’oncle d’Amérique, plus de morale, peu de limites, les gens…, ou sont passées les images d’antan?

Certains ont été tellement choqués qu’ils ne sont même pas venus me voir. Ils n’ont plus reparlé du Vietnam, ils se sont écartés du groupe qui nous avait fait nous connaitre.

Aujourd’hui, j’en ai pris mon parti. On ne vit pas les mêmes choses avec des Vietnamiens qu’avec des tây. On est trop différents pour s’entendre toujours, ou alors avec pas mal de recul.

Mais on est bien. Finalement, comme partout, c’est une affaire de trouver les gens avec lesquels on accroche bien.

Bonsoir Nem Chua!

Pour un européen qui arrive la première fois au VN, je comprends le choc !!!
Je suis une native du pays, j’étais partie en 70 après le bac pour continuer les études ici. La première fois que je suis retournée en 80, j’ai l’impression que le temps s’est arreté depuis que je suis partie….pour dire que le pays n’a pas avancé d’un pouce, ( j’exagère à peine!! ) en 10, 20 ans…

Depuis , j’y retourne régulièrement…. tous les ans depuis quelque temps et j’avoue que moi aussi, je me sens perdue dans mon propre pays. Le pire c’est que je ressens la solitude dans ma propre famille qui y est restée en grande partie.

Est-ce moi qui ai changé ou le VN , dont les miens…???
Meme maintenant , je souffre autant de la chaleur, du bruit, la pollution…la mentalité pousuite de l’argent , la dégradation de la moralité ect…etc…Mais si je n’y retourne pas, je me sens tiraillée et pas heureuse…!
Alors, c’est quoi, ce virus …???

Enfin de compte, j’ai fini par accepter…. J’ai changé …car pour s’intégréer et survivre ici, j’ai du abandonner certaines habitudes , certaines modes de pensées….J’en ai par contre adopté d’autres… des gens d’ici. La façon de penser….les valeurs, le mode de vie….tout comme mes propres soeurs ont changé , d’une certaine manière pour survivre dans cette atroce société.!!!
Heureusement que nous que nous portons encore les marques d’une éducation reçue par des religieuses….!!

On est bien plus évolué ici en Occident: social, humain..économique et technique, c’est bien d’accord; mais au final…. si j’étais restée dans le pays comme mes propres soeurs…peut-etre que je me comporterai comme ceux de là bas….quand on n’a pas connu d’autres univers ,d’autres solutions que celles ancestrales, surtout après ce que le pays a connu…. et tous les legs du passé…

Bien sur, je ne mets pas tout sur le compte des guerres… la cupidité et les betises humaines y sont pour une large part; mais si on connait les conditions dans lesquelles les gens se débattaient, et je crois que vous en connaissez pas mal maintenant; peut etre qu’on aura un autre regard….

J’en ai tiré mes conclusions aussi, et là je vous rejoins totalement, on peut etre bien dans toute situation difficile:

c’est une affaire de trouver les gens avec lesquels on accroche bien.

Nem Chua,
Ce que tu dis est juste, je suis de ton avis. Les vietnamiens qui ont quitté le Viêt Nam à cause des événements et qui reviennent au bout de quelques années, ne retrouvent plus leur Viêt Nam. De plus, les mentalités ont évolués et pas toujours dans le bon sens, c’est attristant.
Je ne fais ici que de rapporter de ce m’avait confié un ami qui vit depuis 12 ans au Viêt Nam :
 » Maintenant sais-tu ,c’est une génération de dégénérés « . C’est évident que je ne suis pas d’accord avec lui, il ne faut pas généraliser, j’ai connu des gens formidable aussi, pas des personnes âgées, des jeunes. J’ai des anecdotes mais cela serait trop long à les raconter ici.
En ce qui concerne les VK, il faut distinguer qu’il y a VK et VK. Je passe sur le comportement des VK d’Amérique. Les VK en Europe ( pour ne pas dire de France)sont, à mon avis, beaucoup plus humanistes. Beaucoup des vietnamiens de France font partie des associations pour aider les orphelinats, les enfants des rues, les écoles, les démunis etc..au Viêt Nam.
Il faut faire abstraction de la politique, il ne faut pas voir que le côté négatif, il y a aussi des gens bien.

Bonjour.
Moi je suis allé au Vietnam cet été. En fait c’était mon premier grand voyage hors de France. J’ai 45 ans, mes deux enfants sont grands et j’ai décidé de voir un peu le monde. Je suis parti avec une collègue vietnamienne de mon age qui est devenue une amie, et un collègue français pour qui c’était son deuxième voyage au Vietnam. Je suis allé à Ho Chi Minh, puis à Rach Gia dans la famille de ma collègue. Je ne parle pas plus de trois mots mais je me suis senti tout de suite dans mon élément. J’ai rencontré des gens merveilleux, toujours souriants, qui ne possèdent pas grand chose mais qui vous le donne de bon coeur. J’ai été bouleversé par toute cette gentillesse autour de moi. Le plus amusant était de voir tous ces gens me crier « hello » quand je partais en vélo dans les rues. Bon, tous me prenaient pour un américain, mais c’était sympa de rouler au milieu de cette circulation infernale, et même de faire des courses de vitesses au milieu des scooters.
Je suis resté 3 semaines, et tout m’a plu. Je ne retire rien de négatif, j’ai supporté la chaleur sans difficulté, la nourriture très bonne (heureusement que je faisait du vélo pour entretenir la ligne), les gens super sympas avec moi, même les moustiques m’on laissé tranquille.
Et que dire des enfants, j’ai été tout de suite adopté par les vièces de ma collègue, à tel point que les petites m’appelaient « baba michel ». J’avoue que les larmes ont coulé des deux côtés le jour du départ.
Maintenant je ne souhaite qu’une chose, c’est d’y retourner l’été prochain, et cette fois je partirai 4 semaines (mais je sais déjà que ça sera trop court quand même).
Voilà, même si je n’ai pas visité tous les endroits que j’avais prévu, je me suis tellement senti bien chez ces gens que j’y passait mes journées.
Je ne peux que conseiller à tout le monde de partir là bas sans retenue, et si possible d’aller rencontrer les gens, ne pas faire le touriste qui ne voit que ce qu’on veut lui montrer. Il faut aller au delà des grandes avenues, rentrer dans les petites ruelles et vivre avec et comme eux. Ce n’est que du bonheur.

Michel a ècrit :

Je n’ai pas voulu citer tout le texte de Michel mais la citation ci-dessus, le résume bien.
Ce qu’il a trouvé au Viêt Nam, confirme de tout ce j’avais dit. Pour voir l’ authentique, c’est à la campagne ou dans les petites cités, c’est d’aller vers les gens, savoir les écouter.
Malheureusement, les étrangers qui traversent le pays, ne jugent les vietnamiens que dans les grandes agglomérations et souvent à partir des commerçants ou les employés de l’administration.

Merci Michel

Le Vietnam ne se visite pas , il se vit !!!
J’y ai trouvé une certaine sérénité , des gens merveilleux et un ressenti qui fait que l’on à l’impression d’etre né là bas

vivement le 06 janvier , j’y retourne pour la 3ème fois
:panda: