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Ces ouvrières chantent le chaos de la croissance cambodgienne

Divers Discussion Libre Ces ouvrières chantent le chaos de la croissance cambodgienne

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    • #9650

      Bien sûr c’est le Cambodge mais doit-on ignorer de ce qui se passe chez nos proches voisins ?

      Il y a quatre pensées illimitées : l’amour, la compassion, la joie et l’égalité d’âme. [Bouddha]

      ****************

      De Carole Vann Infosud/Tribune des droits humains

      (De Phnom Penh) Exploitation dans les usines textiles, esclavage sexuel, évictions forcées, sida, corruption : à elles sept, ces jeunes femmes ont subi tous les fléaux du Cambodge. Ouvrières reconverties en chanteuses, elles ont constitué voilà six ans un groupe a cappella, The Messenger Band.
      Mais les textes de Vun Em, Sothany, Chivika, Sompose, Somneang, Leakna, Van Huon ne racontent pas des amours impossibles dupliquées à l’infini comme le font les chanteurs populaires. Le Messenger Band, empruntant les mélodies des tubes khmers, aborde des thèmes autrement corsés.
      Ainsi, elles appellent à la compassion envers les « filles légères », si souvent méprisées par leur société, qui se sont retrouvées dès leur jeune âge à devoir vendre leur corps, au risque d’être contaminées par le sida, parce que
      « les dollars sont le seul pont permettant à leur famille de survivre ».

      Des concerts au milieu des manifs ouvrières

      Avec des paroles d’une simplicité poignante, elles chantent aussi le travail à l’usine, les méfaits de la libéralisation, les familles chassées à coups de bâton de leurs maisons, les paysans qui se retrouvent vagabonds, leurs terres ayant été livrées aux concessions étrangères ou à des membres de l’élite politique.
      La démarche de Messenger Band est particulièrement courageuse dans un pays où les artistes subissent des intimidations et sont même menacées d’assassinat.
      Loin des scènes kitsch, les sept chanteuses aiment se produire au beau milieu d’une manifestation ouvrière ou d’une confrontation entre la police et des habitants refusant être expulsés de leur quartier.
      Et le Messenger Band ne risque pas de manquer d’inspiration. A Phnom Penh, le visiteur est frappé par les multiples chantiers qui mettent la ville sens dessus dessous. Sur la route de l’aéroport s’étendent à perte de vue des enfilades de constructions à deux étages flambant neufs, mais tous vides.
      La capitale rêve d’arborer les signes de réussite des autres métropoles asiatiques. Sur le boulevard Monivong, l’une des artères principales, deux tours jumelles sont censées se dresser sur plus de 40 étages. De ces gratte-ciel financés par des capitaux sud-coréens, l’un n’en finit pas d’être en construction, l’autre n’existe qu’à l’état virtuel.

      Lire la suite ICI ……….. La croissance économique profite à une minorité

      http://www.youtube.com/watch?v=2239K18eXYw&feature=player_embedded#!

      Celui qui, par quelque alchimie sait extraire de son coeur, pour les refondre ensemble, compassion, respect, besoin, patience, regret, surprise et pardon crée cet atome qu’on appelle l’amour. [Khalil Gibran]

    • #142156

      Re-bonjour Agemon,

      Bien sûr c’est le Cambodge mais doit-on ignorer de ce qui se passe chez nos proches voisins ?

      Il y a quatre pensées illimitées : l’amour, la compassion, la joie et l’égalité d’âme. [Bouddha]

      Le malheur et la misère où que ce soit dans le monde, même si ce n’est pas chez nos proches voisins, doivent nous interpeller. Merci à toi de nous avoir permis d’écouter ces voix qui s’élèvent pour dire la misère vécue dans ce pays par ces ouvrières cambodgiennes.

    • #142161

      Merci Agemon

      Je connaissais ce groupe féminin .. et des articles sur elles..

      Mais je n’avais pas osé vous en parler

      Mon coeur « saigne pour ce petit peuple Khmer ».. que j’ai trouvé si digne et sans espoir : c’est terrible.

      Quant à l’oligarchie cambodgienne, née depuis le régime KR , elle m’inspire un profond dégout, voire du mépris

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