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Les secondes funérailles chez les
populations du Vietnam
Les secondes funérailles constituent une tradition
commune pour la plupart des populations du Vietnam
bien que leurs pratiques soient très variées d’une
région à une autre.
Dans le delta du Fleuve Rouge, les Viet, population
majoritaire du pays, exhument leur mort en mettant
les os dans une nouvelle urne qui est enterrée désormais
définitivement. Thay ao, littéralement « changer
le vêtement », est le terme le plus populaire
pour cette pratique qui se déroule autour de la 3e
année après l’enterrement, selon la disponibilité de
la famille. Cette cérémonie marque l’achèvement
des funérailles. Les villageois considèrent que, dès
lors, leur mort a sa « tombe définitive, tombe belle
On peut rendre visite à la tombe, mais on évite de la
déplacer s’il n’y a pas de raison impérieuses.
Traditionnellement, l’exhumation d’un cadavre, en
vue des secondes funérailles ou pour d’autres raisons,
doit être effectuée durant la nuit, souvent avant l’aube.
Si ce n’est pas le cas, il est nécessaire de dresser un
abri provisoire, souvent on étend une natte, maintenant
imperméable, qui recouvre juste la fosse, car
laisser « le mort à ciel ouvert » est fortement interdit.
Notons que normalement les Catholiques ne pratiquent
pas les secondes funérailles. Cependant, dans
certains villages où ils sont très peu nombreux par
rapport aux non catholiques, plusieurs familles le
font.
Sur les Hauts Plateaux du centre du pays, la tradition
de la plupart des autochtones ne demande pas une
exhumation du mort lors des secondes funérailles,
mais la construction d’un nouveau tombeau soigneusement
décoré qui est laissé dès que la cérémonie
est achevée. Ces secondes funérailles sont appelées
« cérémonie de l’abandon de la tombe » qui marque
la fin du deuil. Elle est attachée au cycle agricole et
se déroule au printemps, avant l’arrivée de la saison
des pluies. Les Jörai, population de langue austronésienne
qui est nombreuse dans la région de Pleiku,
organisent l’abandon de la tombe plusieurs années
après l’enterrement. Tant que cette cérémonie n’est
pas organisée, la famille nourrit les morts quotidiennement.
On apporte la nourriture à la tombe, on parle
avec le mort, on nettoie la tombe, etc. Bien qu’actuellement,
les tombes individuelles dominent les cimetières,
traditionnellement, les familles enterrent au fur
et à mesure leurs morts dans une même tombe. Pour
les villageois, cette cérémonie de l’abandon de la
tombe a pour but de conduire définitivement les morts
dans l’au-delà pour leur nouvelle vie. C’est donc la
dernière occasion pour les vivants de s’occuper de
leurs morts. Ils essaient de remplir leurs devoirs et
leur présentent leurs meilleurs sentiments. Le tombeau
est l’oeuvre centrale de la cérémonie. Il montre
le style de la population et diffère légèrement d’une
région à une autre. Les familles sont soumises à une
longue préparation (parfois des mois) des matériaux,
des sculptures et d’autres décors, avec la participation
de presque tout le village. On monte enfin le tombeau
et on y présente des jarres, des hottes, des bols, des
calebasses, ainsi que d’autres outils de travail en modèle
réduit – tous les biens partagés avec les morts.
Des sacrifices de buffles et de boeufs dont le nombre
d’animaux varie selon les défunts dans le tombeau et
la condition des familles, sont indispensables.
L’abandon de la tombe est la cérémonie la plus importante
chez les Jörai qui concerne non seulement
les familles en deuil mais toute la communauté. Autour
du nouveau tombeau, tout le village fait la fête
pendant au moins trois jours. Des mets traditionnels,
de la viande sacrifiée et des rangées de jarres d’alcool
fermenté sont partagés entre les villageois. Des
danses collectives se déroulent aux sons des gongs.
Désormais, les veuves et veufs des morts peuvent se
remarier.
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Merci Robin pour le document!
Effectivement, le texte affirme que certains catholiques pratiquent cette coutume. Aussi, ma famille est bouddhiste depuis toujours, et on n’a jamais « nettoyé les os » de nos ancêtres.
Le terme thay ao, littéralement « changer de vêtement » n'est le terme le plus populaire, c'est de l'argot nuance ! On dit ça pour rigoler car c'est une cérémonie éprouvante. Peut-être que cette dame ne l'a jamais fait ?Dans le delta du Fleuve Rouge, les Viet, population majoritaire du pays, exhument leur mort en mettant les os dans une nouvelle urne qui est enterrée désormais définitivement. Thay ao, littéralement « changer de vêtement », est le terme le plus populaire pour cette pratique qui se déroule autour de la 3e année après l’enterrement, selon la disponibilité de la famille. Cette cérémonie marque l’achèvement des funérailles. Les villageois considèrent que, dès lors, leur mort a sa « tombe définitive ».
On peut rendre visite à la tombe, mais on évite de la déplacer s’il n’y a pas de raison impérieuses.
Traditionnellement, l’exhumation d’un cadavre, en vue des secondes funérailles ou pour d’autres raisons, doit être effectuée durant la nuit, souvent avant l’aube.
Si ce n’est pas le cas, il est nécessaire de dresser un abri provisoire, souvent on étend une natte, maintenant imperméable, qui recouvre juste la fosse, car laisser « le mort à ciel ouvert » est fortement interdit.
Notons que normalement les Catholiques ne pratiquent pas les secondes funérailles. (***)
On compte les os qu'on nettoie avec de l’alcool.
Problème : La graisse, les antibiotiques...
Les premiers Grands communistes n'étaient pas déplacés non plus car au début, la religion était interdite. On pouvait voir leur tombe au cimetière de Van Dien dans le carré des Grands communistes.
Dernière modification par DédéHeo ; 12/03/2012 à 19h34.
Admettons que ma question soit mal formulée : je ne cherchais pas à savoir si l'enterrement provisoire est une pratique bouddhiste (le fait est que ce n'est pas une pratique chrétienne aujourd'hui, même si dans des temps plus anciens les sarcophages que l'on voit dans certaines églises aient pu servir à plusieurs cadavres - Philippe Ariès), mais quel était le nom vietnamien de cette pratique. Ça n'a pas grande importance pour la nouvelle que j'écris, alors merci à tous ceux qui ont pris un peu de leur temps pour me répondre.
Il est préférable de ne pas raconter des bêtises quand on écrit « une nouvelle ». Le sujet des coutumes funéraires des peuples vietnamiens est déjà couvert en long et en large par une littérature conséquente en langue vietnamienne. Il suffit peut être de les acheter et de les faire traduire par des amis vietnamiens.
Ca s'appelle “Hung táng“. C’est expliqué ici Th
Il n'était pas utile de mettre des guillemets à "nouvelles", j'en ai déjà publié des dizaines. Et il se trouve que ma femme vietnamienne ne connaissait pas le mot (elle l'a trouvé depuis dans le dictionnaire des éditions Thời Thế qui date de 1952). Je n'ai pas besoin de "nègre", je demandais UNE précision. Je n'aime pas les gens condescendants qui font étalage de leur culture en croyant écraser les autres de leur mépris.
Pour moi le sujet est clos et ce débat aussi, je n'y reviendrais pas.
Il ne faut pas être si susceptible cher ami. Il est loin de moi une quelconque « condescendance » envers qui que ce soit. On utilisait simplement ta question pour creuser un peu plus le sujet des rites funéraires. C’est comme ce que tout le monde fait dans les autres topics sur ce forum. Il faut être un peu parano pour y voir un quelconque « étalage de leur culture en croyant écraser les autres de leur mépris ».
Le fait est que tu ne maîtrise pas le sujet, à la fois sur le lien avec le bouddhisme et aussi sur le vocabulaire. On t’a donné la réponse et on t’a conseillé d’aller lire un bouquin en vietnamien avant d’écrire des bêtises dans ta « nouvelle ». C’est un conseil amical. Il n’y a rien de condescendance là dedans.
Ne dis pas n’importe quoi. Un dictionnaire, ça sert à trouver la signification d’un mot qu’on n’a pas compris. Si on ne connait même pas le mot, on ne va pas lire toutes les explications dans le dictionnaire pour trouver ce mot. Il faut plus tôt chercher dans une encyclopédie ou dans des articles traitant des rites funéraires.
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