› Discussions générales sur le Vietnam › Le Vietnam, son passé, son histoire › LePoint.fr: 10 novembre 1978.Qui veut des 2500 boat people Vietnamiens…
Étiqueté : boat people, nosco
- Ce sujet est vide.
-
AuteurMessages
-
-
17 novembre 2012 à 6h19 #11033
[h=2]LePoint.fr: 10 novembre 1978.Qui veut des 2500 boat people Vietnamiens..à bord du cargo Hai Hong ?Kouchner ![/h]Le petit Tranh, 9 ans, est blotti contre sa mère. Il a faim, il a soif, son corps est couvert d’eczéma. Il a peur. Où est son papa ? Le petit garçon n’a même plus la force de se plaindre. Sa petite soeur est dans le même état que lui. Ils sont ainsi des centaines d’enfants, mais aussi des femmes, des vieillards et des hommes, entassés sur ce vieux rafiot baptisé Hai Hong. Voilà seize jours, depuis leur embarquement à Hô Chi Minh-Ville (Saïgon), que 2 449 Vietnamiens fuyant le communisme vivent un terrible calvaire. On leur avait dit que la traversée ne prendrait que quelques jours, mais elle s’éternise. Les provisions apportées par la mère de Tranh ont vite disparu. Depuis, c’est l’enfer. La chaleur, la pisse et la merde répandues partout, les pleurs, le bruit, les maux de ventre. Le cargo est devenu un immense barbecue chauffé par un soleil de plomb. L’odyssée du Hai Hong, qui fait forcément penser à celle de l’Exodus, fait la une de tous les journaux du monde le 10 novembre 1978.
Immédiatement, le Hai Hong devient le symbole de ces millions de boat people fuyant le Vietnam communiste. Ces pauvres hères, surtout d’origine chinoise, utilisent n’importe quel type d’embarcation. De la jonque de pêcheur au vieux cargo à peine en état de naviguer. La mer de Chine est couverte de milliers de boat people qui tentent de rallier la Malaisie, Hong Kong, l’Indonésie. Avec un peu de chance, ils sont parqués dans un camp de réfugiés avec la visite d’Angelina Jolie pour faire l’emplette d’un nouvel orphelin à adopter. Avec un peu moins de chance, ils nourrissent les requins. Ce qu’il y a d’incroyable dans cette affaire, c’est que cet exode massif est organisé avec la complicité des autorités vietnamiennes qui réclament des sommes folles aux candidats au départ. Cela représente, au total, plusieurs centaines de millions de dollars sur plusieurs années. C’est la première fois qu’un État se livre à un trafic de chair humaine avec ses propres citoyens.
Trafic
Début 1978, un Chinois de Singapour nommé Tay Kheng Hong passe un accord avec les autorités vietnamiennes pour organiser une filière d' »exportation » de réfugiés. D’abord se procurer un cargo pas cher, promis à la casse. C’est le Southern Cross que Tay envoie à Hô Chi Minh-Ville, en août, pour embarquer un maximum de candidats à l’exil rackettés d’environ 10 taels (400 grammes) d’or chacun. La somme est partagée entre lui et le gouvernement viet. Puis le cargo, chargé de 1 250 passagers, part pour une charmante croisière en mer de Chine avec une excursion obligatoire sur une île déserte de Malaisie. Il ne reste plus qu’à envoyer comme prévu le Southern Cross à la casse. La combine est magnifique et rapporte des millions de dollars. À la Malaisie de se débrouiller avec les réfugiés.
En octobre, Tay et ses partenaires décident de remettre ça. Il acquiert pour 125 000 dollars un vieux caboteur de 30 ans ancré à Singapour, le Golden Hill, rebaptisé Hai Hong. Le 15 octobre, le « palace des mers » met officiellement le cap sur Hong Kong pour être revendu à un ferrailleur. En fait, il va jeter l’ancre au cap Vũng Tàu, à proximité de Saïgon. Comme convenu, le commandant fait embarquer 1 200 Vietnamiens désireux de fuir leur pays. Mais au moment de lever l’ancre, des officiels montent à bord pour expliquer que le Hai Hong doit encore accepter 1 249 passagers gratuits faute de quoi le bateau sera confisqué ! Stupeur de Tay, qui est contraint d’accepter. Les autorités se font ainsi un petit bonus de 4 millions de dollars sur le dos de leurs concitoyens.Errance
Le 24 octobre, le Hai Hong quitte enfin le Vietnam avec 2 449 passagers à bord et leurs ballots. Il n’y a plus un centimètre carré de libre sur le pont. À peine la place pour s’allonger. Il y a des bébés de quelques mois, des vieillards misérables. Pris d’assaut, les sanitaires débordent. Le désespoir étreint les familles, qui se demandent ce que le destin leur réserve. Tranh fait partie des 1 260 enfants présents à bord. Les conditions de vie se détériorent chaque jour. Le commandant commence par faire route vers Hong Kong où il prévoit de débarquer ses réfugiés. Mais un typhon qui se lève dans le sud de la mer de Chine l’oblige à changer de cap. Le Hai Hong se dirige maintenant vers l’Indonésie. Les machines, à bout de souffle, tombent régulièrement en panne. Rapidement la nourriture et l’eau viennent à manquer. Enfin, le commandant jette l’ancre devant la première île indonésienne qui se présente. La procédure habituelle voudrait qu’il contacte par radio les autorités locales pour demander l’autorisation de débarquer ses passagers. Mais comment expliquer la présence à bord de milliers de réfugiés alors que le Hai Hong est censé aller à la casse ? Aussi le commandant préfère contacter le Haut Comité des Nations unies (UNHCR) pour les réfugiés de Kuala Lumpur (Malaisie) et leur sert une jolie fable : le Hai Hong a été pris d’assaut par des milliers de boat people en pleine mer. Qui peut croire à de telles sornettes ? Comme si autant de réfugiés pouvaient se retrouver au même endroit et surtout prendre d’assaut un cargo !
Bref, les autorités indonésiennes, qui sont vite mises au courant, sentent le coup fourré. Elles ordonnent au Hai Hong de quitter immédiatement les eaux indonésiennes. De son côté, l’UNHCR découvre que le navire a été vu à Saïgon le 24 octobre en train d’embarquer des passagers en présence des autorités vietnamiennes. Du coup, la Convention de 1951 sur les réfugiés politiques ne peut pas s’appliquer puisque le gouvernement vietnamien est l’organisateur du trafic. Les passagers du caboteur doivent être considérés comme des immigrants illégaux.Refus
L’Indonésie, déjà submergée par les boat people, refuse de les accueillir par crainte de voir les cargos de ce type se multiplier, et Jakarta fait donc escorter le navire de réfugiés jusqu’aux eaux internationales. À son tour, le gouvernement australien fait savoir au Comité qu’il n’est pas question d’accueillir le Hai Hong. La situation à bord devient catastrophique avec la mort d’une femme et la naissance de deux bébés. Mais surtout, Mireille Mathieu, qui a confondu le cargo avec une croisière du troisième âge, se met à chanter. Le 8 novembre, le commandant contacte à nouveau le Haut Comité pour lui indiquer faire route vers la Malaisie, mais refuse de donner la destination exacte et des détails sur les conditions de vie régnant à bord. Pendant ce temps, les premières images des réfugiés à bord du cargo inondent les télévisions occidentales.
Le 9 novembre, le Hai Hong se présente devant Port Klang, qui dessert Kuala Lumpur. Le commandant demande par radio au capitaine du port l’autorisation d’accoster. Mais il se heurte au refus de celui-ci qui ordonne au cargo d’attendre à l’extérieur du port. Interdiction est faite à quiconque de débarquer. Quand la police monte à bord, elle trouve de nombreux passagers déshydratés, malades, souffrant de la soif et de la faim. Tranh, comme beaucoup d’enfants, est couvert d’eczéma. À force d’être grattées, les plaies suppurent. Le gouvernement malaisien fait livrer de l’eau, de la nourriture et des médicaments, mais insiste pour que le Hai Hong quitte les eaux malaisiennes. Pas question d’accueillir cette nouvelle fournée de boat people embarqués illégalement avec la complicité des autorités vietnamiennes. Pendant ce temps, photographes et caméramans se jettent sur le Hai Hong pour faire des images. C’est bon, Coco, ça va faire pleurer dans les chaumières.Partage
Le Haut Comité finit par reconnaître le statut de réfugié aux passagers du cargo pour pouvoir leur livrer de la nourriture et des médicaments. Mais les autorités malaisiennes refusent. Elles exigent, auparavant, que le navire rejoigne les eaux internationales. Si les nations occidentales désirent prendre la défense du Hai Hong, qu’elles assument leurs responsabilités en recueillant les hommes, femmes et enfants à bord. Les camps d’accueil des pays du Sud-Est asiatique sont déjà pleins. Enfin, le 18 novembre, Olivier Stirn, le secrétaire d’État aux Affaires étrangères, déclare que « la France est prête à accueillir tous ceux du Hai Hong qui voudraient venir dans notre pays ». L’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Hollande, le Canada, la Belgique, les États-Unis et même la Suisse lui emboîtent le pas. Il s’agit maintenant de faire le partage des réfugiés. De longues tractations s’engagent. Le 21 novembre, la France s’engage à en accueillir mille, les Américains 750, le Canada 600, la Belgique 150… Cette fois, la Malaisie autorise les passagers du Hai Hong à débarquer à terre pour attendre leur transfert vers l’Occident dans un camp spécial ouvert à leur intention.
Ce même 21 novembre, Le Monde publie l’appel du comité Un bateau pour le Vietnam pour aller chercher tous les réfugiés en mer de Chine. Pas ceux du Hai Hong, mais les milliers d’autres à bord de petites embarcations tellement surchargées qu’elles sont prêtes à couler au moindre grain. L’appel est signé par Bernard Kouchner, Yves Montand, Raymond Aron, Sartre, BHL, mais aussi Brigitte Bardot… Lors d’une réunion, chez le dissident soviétique Maximov, BHL propose d’attaquer l’ambassade du Vietnam à Paris. C’est à cette occasion que Kouchner quitte Médecins sans frontières pour fonder Médecins du monde. Un armateur néocalédonien marié à une Vietnamienne propose un caboteur de 85 mètres pour aller recueillir les boat people en mer de Chine, l’Île de lumière. Le 30 mars 1979, il appareille. En neuf mois de mission, il secourt 30 000 personnes.
La supermédiatisation du Hai Hong ne décourage pas les affréteurs. Dans les mois qui suivent, encore trois autres cargos, le Sky Luck, le Huey Fong et le Tung An, déversent des milliers de réfugiés dans les camps de Hong Kong après de longs séjours en mer marqués par de nombreux morts. Fin 1978, on dénombre 62 000 boat people vietnamiens répartis dans les différents camps de l’Asie du Sud-Est. Aujourd’hui, le petit Tranh a 43 ans et il est citoyen américain.Ce long texte est accompagné de photos et de vidéos que vous pouvez regarder en cliquant sur le lien qui suit.
10 novembre 1978. Qui veut des 2 500 boat people vietnamiens à bord du cargo Hai Hong ? Kouchner ! – Le Point -
17 novembre 2012 à 22h22 #153025
@ngjm95 151873 wrote:
Immédiatement, le Hai Hong devient le symbole de ces millions de boat people fuyant le Vietnam communiste. Ces pauvres hères, surtout d’origine chinoise, utilisent n’importe quel type d’embarcation. De la jonque de pêcheur au vieux cargo à peine en état de naviguer. La mer de Chine est couverte de milliers de boat people qui tentent de rallier la Malaisie, Hong Kong, l’Indonésie. Avec un peu de chance, ils sont parqués dans un camp de réfugiés avec la visite d’Angelina Jolie pour faire l’emplette d’un nouvel orphelin à adopter. Avec un peu moins de chance, ils nourrissent les requins. Ce qu’il y a d’incroyable dans cette affaire, c’est que cet exode massif est organisé avec la complicité des autorités vietnamiennes qui réclament des sommes folles aux candidats au départ. Cela représente, au total, plusieurs centaines de millions de dollars sur plusieurs années. C’est la première fois qu’un État se livre à un trafic de chair humaine avec ses propres citoyens.
Mais Angelina Jolie était encore une gamine car étant née en 1975 !
-
19 novembre 2012 à 16h14 #153068
@Bao Nhân 151888 wrote:
Mais Angelina Jolie était encore une gamine car étant née en 1975 !
La mention d’ Angelina Jolie est peut-être le seul rajout de des auteurs du blog car le ton du reste laisse penser que ce n’est qu’un copier -coller d’un écrit du temps de la guerre froide. Pourtant beaucoup chroniqueurs de l’époque avaient déjà fait preuve de discernement en tenant compte de la géopolitique de la région à ce moment là.
C’est tout drôle de tomber sur un texte pareil presque 35 ans après . -
19 novembre 2012 à 16h29 #153070
-
19 novembre 2012 à 19h08 #153076
… 10 novembre 1978. Immédiatement, le Hai Hong devient le symbole de ces millions de boat people fuyant le Vietnam communiste. Ces pauvres hères, surtout d’origine chinoise…
Le Rupture sino-soviétique – Wikipédia et le
Conflit frontalier sino-soviétique de 1969 – 1980 n’ont pas existé.Le Conflits sino-vietnamiens (1979-1990) ainsi que la Guerre sino-vietnamienne – n’ont pas existé.
LeConflit cambodgien (1978-1999) n’a pas existé.
Voilà ! Maintenant, répétez après Maîtresse Dédée :
« La 3ème guerre d’Indochine n’a pas existé
Des millions de boat people surtout d’origine chinoise ont fuit le Vietnam communiste. BHL est le nouveau maître de la philosophie mais sa femme, la grande pétasse de blonde est moins belle que Maîtresse Dédée. »
L’odyssée du Hai Hong, qui fait forcément penser à celle de l’Exodus, fait la une de tous les journaux du monde le 10 novembre 1978.
Immédiatement, le Hai Hong devient le symbole de ces millions de boat people fuyant le Vietnam communiste. Ces pauvres hères, surtout d’origine chinoise, utilisent n’importe quel type d’embarcation.
Trafic
Début 1978, un Chinois de Singapour nommé Tay Kheng Hong passe un accord avec les autorités vietnamiennes pour organiser une filière d' »exportation » de réfugiés. D’abord se procurer un cargo pas cher, promis à la casse. C’est le Southern Cross que Tay envoie à Hô Chi Minh-Ville, en août, pour embarquer un maximum de candidats à l’exil rackettés d’environ 10 taels (400 grammes) d’or chacun. La somme est partagée entre lui et le gouvernement viet. Puis le cargo, chargé de 1 250 passagers, part pour une charmante croisière en mer de Chine avec une excursion obligatoire sur une île déserte de Malaisie. Il ne reste plus qu’à envoyer comme prévu le Southern Cross à la casse. La combine est magnifique et rapporte des millions de dollars. À la Malaisie de se débrouiller avec les réfugiés.
En octobre, Tay et ses partenaires décident de remettre ça. Il acquiert pour 125 000 dollars un vieux caboteur de 30 ans ancré à Singapour, le Golden Hill, rebaptisé Hai Hong. Le 15 octobre, met officiellement le cap sur Hong Kong pour être revendu à un ferrailleur. En fait, il va jeter l’ancre au cap Vũng Tàu, à proximité de Saïgon. Comme convenu, le commandant fait embarquer 1 200 Vietnamiens désireux de fuir leur pays. Mais au moment de lever l’ancre, des officiels montent à bord pour expliquer que le Hai Hong doit encore accepter 1 249 passagers gratuits faute de quoi le bateau sera confisqué ! Stupeur de Tay, qui est contraint d’accepter. Les autorités se font ainsi un petit bonus de 4 millions de dollars sur le dos de leurs concitoyens.
ErranceLe 24 octobre, le Hai Hong quitte enfin le Vietnam avec 2 449 passagers à bord (…) Mais un typhon qui se lève dans le sud de la mer de Chine l’oblige à changer de cap. Le Hai Hong se dirige maintenant vers l’Indonésie. (…) le commandant préfère contacter le Haut Comité des Nations unies (UNHCR) pour les réfugiés de Kuala Lumpur (Malaisie) et leur sert une jolie fable : le Hai Hong a été pris d’assaut par des milliers de boat people en pleine mer. Qui peut croire à de telles sornettes ? Comme si autant de réfugiés pouvaient se retrouver au même endroit et surtout prendre d’assaut un cargo !
Bref, les autorités indonésiennes, qui sont vite mises au courant, sentent le coup fourré. Elles ordonnent au Hai Hong de quitter les eaux indonésiennes. De son côté, l’UNHCR découvre que le navire a été vu à Saïgon le 24 octobre en train d’embarquer des passagers en présence des autorités vietnamiennes. Du coup, la Convention de 1951 sur les réfugiés politiques ne peut pas s’appliquer puisque le gouvernement vietnamien est l’organisateur du trafic. Les passagers du caboteur doivent être considérés comme des immigrants illégaux.
RefusL’Indonésie, déjà submergée par les boat people, refuse de les accueillir par crainte de voir les cargos de ce type se multiplier, (…). À son tour, le gouvernement australien (…) pas question d’accueillir le Hai Hong. La situation à bord devient catastrophique (…) surtout, Mireille Mathieu, qui a confondu le cargo avec une croisière du troisième âge, se met à chanter. Le 8 novembre, le commandant contacte à nouveau le Haut Comité pour lui indiquer faire route vers la Malaisie, (…). Pendant ce temps, les premières images des réfugiés à bord du cargo inondent les télévisions occidentales.
(…)Partage
(…) Enfin, le 18 novembre, Olivier Stirn, le secrétaire d’État aux Affaires étrangères, déclare que « la France est prête à accueillir tous ceux du Hai Hong qui voudraient venir dans notre pays ». L’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Hollande, le Canada, la Belgique, les États-Unis et même la Suisse lui emboîtent le pas. (…) Le 21 novembre, la France s’engage à en accueillir mille, les Américains 750, le Canada 600, la Belgique 150… (…)
Ce même 21 novembre, Le Monde publie l’appel du comité Un bateau pour le Vietnam pour aller chercher tous les réfugiés en mer de Chine. Pas ceux du Hai Hong, mais les milliers d’autres à bord de petites embarcations tellement surchargées qu’elles sont prêtes à couler au moindre grain. L’appel est signé par Bernard Kouchner, Yves Montand, Raymond Aron, Sartre, BHL, mais aussi Brigitte Bardot… Lors d’une réunion, chez le dissident soviétique Maximov, BHL propose d’attaquer l’ambassade du Vietnam à Paris. (…) Kouchner quitte Médecins sans frontières pour fonder Médecins du monde. Un armateur néocalédonien marié à une Vietnamienne propose un caboteur de 85 mètres pour aller recueillir les boat people en mer de Chine, l’Île de lumière. Le 30 mars 1979, il appareille. En neuf mois de mission, il secourt 30 000 personnes.
(…)Dans les mois qui suivent, encore trois autres cargos, le Sky Luck, le Huey Fong et le Tung An, déversent des milliers de réfugiés dans les camps de Hong Kong (…). Fin 1978, on dénombre 62 000 boat people vietnamiens répartis dans les différents camps de l’Asie du Sud-Est. Aujourd’hui, le petit Tranh a 43 ans et il est citoyen américain. -
19 novembre 2012 à 19h42 #153077
@DédéHeo 151952 wrote:
… 10 novembre 1978. Immédiatement, le Hai Hong devient le symbole de ces millions de boat people fuyant le Vietnam communiste. Ces pauvres hères, surtout d’origine chinoise…
…
…
…
Des millions de boat people surtout d’origine chinoise ont fuit le Vietnam communiste.
…
«NON, NON !
La majorité des « boat-peoples » était des Vietnamiens dits « de souche » !
Mon cher Dédé, il ne faut pas que tu véhicules ces bribes d’information qui racontent n’importe quoi sur Internet !
C’est indigne de toi.
Dông Phong
-
19 novembre 2012 à 23h36 #153085
@Dông Phong 151953 wrote:
NON, NON !
La majorité des « boat-people » était des Vietnamiens dits « de souche » !
Mon cher Dédé, il ne faut pas que tu véhicules ces bribes d’information qui racontent n’importe quoi sur Internet !_ d’après Radio Canada , les 3/4 des réfugiés du Hai Hông étaient chinois
_ dans l’ensemble des réfugiés , les Chinois étaient de 60 à 70% des réfugiés .
_ la grande majorité des réfugiés aux E U est en effet VN
_ la grande majorité en France sont des Chinois qui habitent majoritairement la région Parisienne et le 13è arrondissement . Une anecdote , les tours du 13è avaient été construites avant leur arrivée mais ne trouvaient pas de clients français , ceux ci n’étaient pas habitués à vivre en grande hauteur , les promoteurs allaient faire failllite . Ils ont proposé aux autorités de les louer aux réfugiés , ce qui fut fait . les Chinois qui par contre adorent habiter les uns sur les autres ont donc accepté volontiers cet hébergement et sauvé ces promoteurs . Voilà comment le 13è est devenu Chinatown . -
20 novembre 2012 à 7h57 #153079
@Dông Phong 151953 wrote:
NON, NON !
La majorité des « boat-peoples » était des Vietnamiens dits « de souche » !
Mon cher Dédé, il ne faut pas que tu véhicules ces bribes d’information qui racontent n’importe quoi sur Internet !
C’est indigne de toi.
Dông Phong
@HAN VIËT 151957 wrote:
_ d’après Radio Canada , les 3/4 des réfugiés du Hai Hông étaient chinois
_ dans l’ensemble des réfugiés , les Chinois étaient de 60 à 70% des réfugiés .
_ la grande majorité des réfugiés aux E U est en effet VN
_ la grande majorité en France sont des Chinois qui habitent majoritairement la région Parisienne et le 13è arrondissement . Une anecdote , les tours du 13è avaient été construites avant leur arrivée mais ne trouvaient pas de clients français , ceux ci n’étaient pas habitués à vivre en grande hauteur , les promoteurs allaient faire failllite . Ils ont proposé aux autorités de les louer aux réfugiés , ce qui fut fait . les Chinois qui par contre adorent habiter les uns sur les autres ont donc accepté volontiers cet hébergement et sauvé ces promoteurs . Voilà comment le 13è est devenu Chinatown .
Cher Dédé,
J’ai dit une c….rie, n’ayant pas bien lu l’article, et te prie humblement de m’en excuser.
J’ai dû encore abuser du beaujolais nouveau.
Merci HAN VIET pour les précisions.Cordialement.
Dông Phong -
20 novembre 2012 à 8h20 #153081
@HAN VIËT 151957 wrote:
_ d’après Radio Canada , les 3/4 des réfugiés du Hai Hông étaient chinois
_ dans l’ensemble des réfugiés , les Chinois étaient de 60 à 70% des réfugiés .
_ la grande majorité des réfugiés aux E U est en effet VN
_ la grande majorité en France sont des Chinois qui habitent majoritairement la région Parisienne et le 13è arrondissement . Une anecdote , les tours du 13è avaient été construites avant leur arrivée mais ne trouvaient pas de clients français , ceux ci n’étaient pas habitués à vivre en grande hauteur , les promoteurs allaient faire failllite . Ils ont proposé aux autorités de les louer aux réfugiés , ce qui fut fait . les Chinois qui par contre adorent habiter les uns sur les autres ont donc accepté volontiers cet hébergement et sauvé ces promoteurs . Voilà comment le 13è est devenu Chinatown .Cela ne m’étonne pas outre mesure , compte tenu du fait :
– que de nombreux Chinois du Sud de la Chine « anti-communistes » ont fui leur région lorsque Mao est arrivé au pouvoir en 49
– et que, jusqu’à preuve du contraire , c’est la Chine de Mao qui a » armé » et structuré le plus efficacement possible les troupes de HCM après 49 : ce fut d’ailleurs le tournant de la guerre d’indochine.(je suis persuadé aussi qu’entre 55 et 75 nombre d’entre eux ont du descendre, pour la même raison dans la république du Sud-Vietnam.. pour partir après 75 )
CQFD : HCM n’avait rien à refuser, après 55 et DBP, au pouvoir Chinois en place
-
20 novembre 2012 à 12h19 #153095
Avant la réunification, les Chinois du Vietnam pouvaient avoir la double nationalité. Mais devant la menace chinoise d’encerclement , le gouvernement communiste demandait à la communauté chinoise de choisir entre les deux nationalités. La Chine était intervenue pour faire respecter le statu-quo alors que les soupçons d’une cinquième colonne commençaient à se répandre avec toutes les conséquences qui s’ensuivaient.Contrôles en toutes genres renforcées, fermetures des entreprises , expulsions etc… Ce qui amenait les Chinois à fuir le Vietnam à l’instar des Juifs ,mais certains préfèrent les pays occidentaux à la Chine.
Ne pas oublier la menace que brandissait la Chine encore récemment de transformer sa diaspora en cinquième colonne en cas de conflit avec la Malaisie ou l’Indonésie. -
20 novembre 2012 à 22h43 #153112
@Dông Phong 151965 wrote:
NON, NON !
La majorité des « boat-peoples » était des Vietnamiens dits « de souche » !
************************************************************
Cher Dédé,
J’ai dit une c….rie, n’ayant pas bien lu l’article, et te prie humblement de m’en excuser.
J’ai dû encore abuser du beaujolais nouveau.
Merci HAN VIET pour les précisions.Cordialement.
Dông PhongC’est vrai , après la majorité des « boat-peoples » était des Vietnamiens dits « de souche »
et je dirais même plus, les « boat-peoples » du nord qui on remplis les camps de Hong Kong étaient des Vietnamiens dits « de souche ».Mais ce que je voulais faire remarquer l’absence de recul historique de l’article.
Le jeunes journalistes ont juste repris un truc qui devait trainer dans les archives.Mais on se rapele de cette histoire et du climats.
Ce que je leur reproche :
« … 10 novembre 1978. Immédiatement, le Hai Hong devient le symbole de ces millions de boat people fuyant le Vietnam communiste. Ces pauvres hères, surtout d’origine chinoise… »Et la moindre recherche dans le wiki leur aurait appris :
3 mois plus tard, le 17 février 1979 on a ça :
hAlors les gens fuyaient peu être autre chose que le « Vietnam communiste »
Mais à l’époque ,on a passer cette guerre sous silence pour cause de propagande chinoise, soutenus par les Américains.
Et on continu aujourd’hui… pourtant le monde a changé. -
21 novembre 2012 à 5h50 #153120
@DédéHeo 151993 wrote:
Et la moindre recherche dans le wiki leur aurait appris :
3 mois plus tard, le 17 février 1979 on a ça :
hAlors les gens fuyaient peu être autre chose que le « Vietnam communiste »
Mais à l’époque ,on a passer cette guerre sous silence pour cause de propagande chinoise, soutenus par les Américains.
Et on continu aujourd’hui… pourtant le monde a changé.Encore faut-il savoir s’intéresser au dossier « khmers rouges » ?
Trouver une logique dans le déroulement de l’Histoire, c’est loin d’être évident
-
21 novembre 2012 à 19h32 #153153
@robin des bois 152001 wrote:
….
Trouver une logique dans le déroulement de l’Histoire, c’est loin d’être évident
Bonjour TLM
Dans le début oui, rien que des Chinois. Ou presque.
Les mauvaises langues (ou bonnes selon le côté où l’on se situe) disaient que « on » les poussait à quitter le VN pour mieux s’approprier leurs biens immobiliers et mobiliers et leurs biens tout court.
Mais vers l’époque où un organisme humanitaire français affrétait un bateau pour aller secourir les boatpeople en mer, c’est vrai qu’il n’y a rien que les vietnamiens de souche.
Et oui, et je serais tenté d’ajouter: rien que des aventuriers cherchant l’eldorado ailleurs. Ou presque presque.
Très peu de réfugiés politiques.
Mais ce n’est qu’une opinion personnelle qui n’engage que moi.
Dans ce presque il y a une forte proportion de pirates qui attendaient sur les plages et qui montaient de force sur les frêles embarcations des fuyards. Ce qui provoquait beaucoup de drames en mer à cause des embarcations surchargés et manquant de nourriture et d’eau.
En 1987, je suis envoyé avec ma fille (ou plutôt le contraire car c’était elle qui travaillait activement en bénévolat dans cet organisme) en Thailande, aux Phillipines et finalement à Palawan pour aider les boatpeople qui désiraient aller en France à se sortir des méandres des administrations..
Et par la même occasion de savoir pourquoi la plupart des réfugiés refusaient d’aller en France.Il faut quelques précisions.
D’après les ententes internationales, les boatpeople sauvés par un bateau français s’étaient vus accordés automatiquement un visa d’entrée en France.
Et de ce fait, aucun autre pays ne leur accorderait un autre visa d’entrée dans d’autre pays.
Mais la réalité est tout autre.
Beaucoup de réfugiés cherchaient à refuser le visa français pour tenter d’obtenir un visa américain.
Il m’était arrivé plusieurs fois de voir des réfugiés sauvés par les bateaux français me supplier de ne pas les obliger d’accepter le visa d’entrée en France pour qu’ils puissent demander asile aux USA.
Et je répondais toujours que je n’avais aucun pouvoir d’obliger ou de refuser en quoi que ce soit.
Et que je faisais le maximum pour les aider à aller où ils voulaient.
Les causes principales : la structure d’accueil en France était presque inexistante.
Celle des Américains était parfaite.
Et le PC français leur faisait très peur.
On me demandait souvent si les communistes français leur feraient ceci ou cela comme au VN.
C’était là à Manille où j’ai rencontré le prédécesseur de notre Christo.
Beaucoup de souvenirs
Mais aussi beaucoup de déceptions de ma part.
Cordialement
AnhTruc
-
21 novembre 2012 à 19h43 #153154
@AnhTruc 152038 wrote:
Il faut quelques précisions.
D’après les ententes internationales, les boatpeople sauvés par un bateau français s’étaient vus accordés automatiquement un visa d’entrée en France.
Et de ce fait, aucun autre pays ne leur accorderait un autre visa d’entrée dans d’autre pays.
Mais la réalité est tout autre.
Beaucoup de réfugiés cherchaient à refuser le visa français pour tenter d’obtenir un visa américain.
Il m’était arrivé plusieurs fois de voir des réfugiés sauvés par les bateaux français me supplier de ne pas les obliger d’accepter le visa d’entrée en France pour qu’ils puissent demander asile aux USA.
Et je répondais toujours que je n’avais aucun pouvoir d’obliger ou de refuser en quoi que ce soit.
Et que je faisais le maximum pour les aider à aller où ils voulaient.
Les causes principales : la structure d’accueil en France était presque inexistante.
Celle des Américains était parfaite.
Et le PC français leur faisait très peur.
On me demandait souvent si les communistes français leur feraient ceci ou cela comme au VN.
C’était là à Manille où j’ai rencontré le prédécesseur de notre Christo.
Beaucoup de souvenirs
Mais aussi beaucoup de déceptions de ma part.
Cordialement
AnhTruc
Merci infiniment AnhTruc
-
21 novembre 2012 à 21h27 #153156
Merci Anh Truc.
Même maintenant votre témoignage fait l’effet d’une bombe ! Ayant des proches qui s’occupaient des centres d’accueil en France ,celui de La Verpilliere (entre Lyon et Grenoble) et celui de Sarcelles ,j’avais entendu des témoignages sur les réfugiés de Cholon mais aussi sur les actes de barbarie, d’où mon attitude prudente sur la question des boat people.Et le PC français leur faisait très peur.
On me demandait souvent si les communistes français leur feraient ceci ou cela comme au VN.Récemment ,une cousine habitant à Little Saigon ,San José ,me demandait comment peux-t-on vivre avec les communistes !
D’ailleurs après Mai 1981, les viets achetaient le nuoc mam par carton de 12, non pas un sac de 25 kg de riz mais 10 sacs à la fois ! Un vent de panique soufflait sur la communauté vietnamienne de Paris. -
22 novembre 2012 à 1h52 #153159
A la même époque, ma famille à Hanoï : il n’y avait pas grand chose à bouffer. On se demandait si l’aide alimentaire soviétique était du truc pour les animaux. Puis les garçons partent au front, à Cao Bang dans ces forêts de grands arbres pleines de moustiques. Les filles partent avec les commissaires politiques combattre la « 6ème colonne« , le FULRO. Le seul truc de drôle dans l’histoire, c’est que dans ces plantations des « nouvelles zones économiques », il y avait du maïs et les filles étaient devienu un peu grosses à cause de cette nourriture comparativement « riche ».
Beaucoup de cousins et de voisins était dans l’armé au « Kampouchéa ».En France, je ne me rappelle pas avoir vu des informations sur cette guerre alors que je me rappelle très bien du premier cargo puis de l’île de Lumière.
Il faut dire que ce n’était pas médiatisable.
Quelques années plus tard, une autre branche de ma famille, celle de Halong, avec leur sampan à voile, les « 3 vac » (c’est la traduction du mot chinois , sanpan. pas des jonque, ça n’existe pas) remplissait les camps de Hong Kong en transportant des réfugiés économiques, tout ce qu’il y a de plus vietnamien et tonkinois. C’est camps sont devenus des bordel avec de la drogue et beaucoup de réfugiés se sont transformé en racaille aculturels.
Question à nos ainés :
Est que vous vous rappelez avoir entendu parler de cette guerre en France. Même des amis « boat-peoples » n’étaient pas trop au courant. Du moins, ils n’en ont jamais parlé. Certains métis chinois, c’est à dire Han Viêt depuis des centaines d’année (pas des fuyard de Mao) et d’autres, des gens des faubourgs de Saïgon.
Est-ce qu’au UNHCR on tenait compte de cette guerre ?
Je me rappel avoir été voir un film « boat-peoples », soit disant japonais qui m’avait semblé être un truc de propagande.
Il faut dire qu’à cette époque, les Américains étaient clairement dans le camps chinois et cette guerre entre « frère » communistes gênait les gens de gauche.
-
22 novembre 2012 à 5h22 #153162
@DédéHeo 152047 wrote:
. Les filles partent avec les commissaires politiques combattre la « 6ème colonne« , le FULRO. Le seul truc de drôle dans l’histoire, c’est que dans ces plantations des « nouvelles zones économiques », il y avait du maïs et les filles étaient devienu un peu grosses à cause de cette nourriture comparativement « riche ».
Beaucoup de cousins et de voisins était dans l’armé au « Kampouchéa ».Question à nos ainés :
.
-
22 novembre 2012 à 5h58 #153164
@AnhTruc 152038 wrote:
……….
Et le PC français leur faisait très peur.
On me demandait souvent si les communistes français leur feraient ceci ou cela comme au VN.
C’était là à Manille où j’ai rencontré le prédécesseur de notre Christo.
Beaucoup de souvenirs
Mais aussi beaucoup de déceptions de ma part.
Cordialement
AnhTruc
Chào Anh Truc,
je rejoins les remerciements de Robin et ngjm95 qui te sont adressés .
j’étais à l’époque militant du PC français, et cette tragédie des boat people m’est toujours apparue comme un »coup monté » par le monde occidental qui n’avait toujours pas accepté la libération de ce petit pays de coolies et de paysans face à la plus grande armée qu’ait jamais connue la planète.Tu es le seul témoignage vecu de l’époque que je connaisse et qui rétablisse une part de la vérité.
Mais à l’époque, il est vrai, la plupart des restaurants asiatiques qui se sont »montés » tant dans le 13ème qu’à Belleville ou à Torcy étaient créés par des Chinois du viêtnam, des chinois du Laos(Tang frères), des chinois du Cambodge(Paris Store). (surement venus se délocaliser en France par peur de ne plus pouvoir continuer leur bizness dans un pays en reconstruction et devenu socialiste.
Et les boatpeople viêtnamiens non fortunés dans tout ça ? ils ont souvent été accueillis par des associations , logés dans les HLM des banlieues des grandes villes à gestion communiste (Torcy, Ivry, Vitry, Bagneux, et même Limoges (laotiens du Vietnam), Brive (cambodgiens du Viêtnam) à 2 pas de chez moi . -
22 novembre 2012 à 6h27 #153168
@DédéHeo 152047 wrote:
En France, je ne me rappelle pas avoir vu des informations sur cette guerre alors que je me rappelle très bien du premier cargo puis de l’île de Lumière.
Il faut dire que ce n’était pas médiatisable.
Question à nos ainés :Est que vous vous rappelez avoir entendu parler de cette guerre en France. Même des amis « boat-peoples » n’étaient pas trop au courant. Du moins, ils n’en ont jamais parlé. Certains métis chinois, c’est à dire Han Viêt depuis des centaines d’année (pas des fuyard de Mao) et d’autres, des gens des faubourgs de Saïgon.
Est-ce qu’au UNHCR on tenait compte de cette guerre ?
Je me rappel avoir été voir un film « boat-peoples », soit disant japonais qui m’avait semblé être un truc de propagande.
Il faut dire qu’à cette époque, les Américains étaient clairement dans le camps chinois et cette guerre entre « frère » communistes gênait les gens de gauche.
Je confirme Han Viet sur les tours abandonnées de 13è.
Non les médias ne s’attardaient pas trop sur le risque d’un conflit généralisé dans l’ex Indochine . Plus tard l’attaque vietnamienne avait soulevé l’ire des gouvernements occidentaux et donc de la presse.La guerre sino _vietnamienne qui s’ensuivit était donc assez suivie (voir les reportages de l’ex ORTF sur You Tube ).
Cette guerre a été accueillie avec joie par une partie de la communauté vietnamienne qui n’avait qu’un souhait : Que les chinois tuent les communistes viets !D’ailleurs mon père avait dû remballé un docteur qui voulait sabrer le champagne pour l’occasion!
La communauté chinoise elle s’était employée à rassurer les vietnamiens en déployant une grande opération de relations publiques. Mon père fut donc invité à un dinner où il avait déclaré qu’il était hors de question pour lui de cautionner l’attaque chinoise . » Eux et moi ,nous avons le même sang ». -
22 novembre 2012 à 6h42 #153169
Je cite le wiki pour les dates de la guerre des Vietnamiens au Cambodge.
A la mi-1977, les troupes des Khmers rouges effectuent à nouveau plusieurs incursions meurtrières en territoire vietnamien. Toujours en 1977, la ligne dure de l’Angkar, représentée par Pol Pot et Ieng Sary, entreprend de purger l’appareil du Kampuchéa démocratique des cadres pro-vietnamiens, ou supposés tels. Les populations d’ethnie vietnamienne sont en grande partie expulsées du Cambodge ou soumises à des persécutions. En décembre 1977, 20 000 soldats de l’armée vietnamienne pénètrent en territoire cambodgien puis se retire au bout de quelques jours…La Chine est alors clairement identifié comme un ennemis.
Le 25 décembre 1978, le Viêt Nam passe à l’attaque…
A l’Ouest et à Saïgon, on était pas au courant ?
Qu’en disait-on au PCF qui était assez pro-soviètique ?
L’article du Point qui doit être un truc que les journalistes ont trouvé dans leurs archives ne mentionne même pas cet état de guerre.
Dès mai 1975, les forces armées khmères rouges se positionnent à la frontière vietnamienne, près du Kampuchéa Krom (la Cochinchine) que les Khmers rouges envisagent d’annexer en tant que berceau historique du peuple khmer ; des escarmouches opposent les Khmers rouges à l’Armée populaire vietnamienne et, suite à une visite de Lê Duẩn à Phnom Penh pour régler le conflit, Pol Pot présente ses excuses en prétextant un malentendu. Les Khmers rouges mettent place au Cambodge une dictature particulièrement répressive, le Kampuchéa démocratique dont les politiques coûtent la vie à plusieurs plusieurs millions de Cambodgiens : Norodom Sihanouk est quant à lui privé de tout pouvoir dès son retour au Cambodge et mis en résidence surveillée. A la mi-1977, les troupes des Khmers rouges effectuent à nouveau plusieurs incursions meurtrières en territoire vietnamien. Toujours en 1977, la ligne dure de l’Angkar, représentée par Pol Pot et Ieng Sary, entreprend de purger l’appareil du Kampuchéa démocratique des cadres pro-vietnamiens, ou supposés tels. Les populations d’ethnie vietnamienne sont en grande partie expulsées du Cambodge ou soumises à des persécutions. En décembre 1977, 20 000 soldats de l’armée vietnamienne pénètrent en territoire cambodgien puis se retire au bout de quelques jours, emmenant avec elle environ 300 000 vietnamiens, « réfugiés » selon la version vietnamienne, ou « razziés » selon la version des Khmers rouges. La tension entre les deux pays est bientôt à son maximum : le Viêt Nam, qui vise le leadership politique sur les pays communistes de la région, noue dans ce but une alliance étroite avec le Laos ; le Cambodge des Khmers rouges, au contraire du Laos, refuse de se subordonner au voisin vietnamien et se lie à la République populaire de Chine. Dans le courant de l’année 1978, les deux camps se préparent à l’affrontement. Au Cambodge, les Khmers à la peau pâle, les métis vietnamiens et les Khmers de Cochinchine sont victimes de massacres en tant qu’« ennemis de l’intérieur » ; du côté vietnamien, on se prépare méthodiquement au combat. Un traité est conclu avec l’URSS pour prévenir la Chine de ne pas accorder son soutien militaire aux Khmers rouges sous peine de riposte soviétique.
Les Vietnamiens constituent, avec d’anciens cadres Khmers rouges ayant fui les purges de Pol Pot, une organisation chargée d’incarner l’opposition cambodgienne pro-vietnamienne : le 3 décembre 1978, le Front uni de libération du Kampuchéa (FUNSK), dirigé par Heng Samrin, un ancien cadre Khmer rouge réfugié au Viêt Nam après une tentative infructueuse de coup d’État contre Pol Pot, est officiellement créé en territoire vietnamien. Le 25 décembre 1978, le Viêt Nam passe à l’attaque : 170 000 soldats vietnamiens déferlent sur le Cambodge. Le 2 janvier 1979, l’offensive finale a lieu sur 3 voies, conduite par des blindés sur les autoroutes principales. L’offensive terrestre a été couverte par les forces aériennes des MiG-19 soviétique et des F-5 et A-37 américains capturés, et appuyée d’opérations amphibies. Les troupes khmères rouges sont facilement mises en déroute et, le 7 janvier 1979, les troupes vietnamiennes rentrent dans Phnom Penh désertée. Un nouveau gouvernement communiste cambodgien, favorable au Viêt Nam, est rapidement mis en place, le régime prenant le nom de République populaire du Kampuchéa.
-
22 novembre 2012 à 7h23 #153171
@DédéHeo 152047 wrote:
En France, je ne me rappelle pas avoir vu des informations sur cette guerre alors que je me rappelle très bien du premier cargo puis de l’île de Lumière.
Il faut dire que ce n’était pas médiatisable.
.Personnellement, aucun souvenir de ce qui se passait en « ASEAN « ,
– sauf l’aspect » Guerre du Vietnam » et les protestations médiatisées de certains milieux américains …..dont Joan BAEZ et Jane FONDA , mes idoles de l’époque .
– en particulier le thème du Cambdoge et des Khmers rouges m’était totalement inconnu … …jusqu’à ce que j’y mette vraiment les pieds en 99 et que je me documente assez sérieusement avant d’y aller ..
en lisant notamment » Cambodge , année zéro » de PONCHAUD, ce qui fut le déclencheurC’est sûr qu’ « avec du recul .. tout est beaucoup plus facile « (donc méfiance) .
Alors essayons de nous remettre dans le bain de cette période française :
– Giscard est président : de 74 à 81
– ses premiers ministres sont CHIRAC (74-76) puis BARRE
– en ASIE du SUD-EST, la France reste sur 2 élements très forts :
* côté VIETNAM : la raclée de DBP (1954) dont les conséquences ont des effets directs jusqu’à la fin 1962 dans la guerre d’Algérie elle même, notamment au travers du comportement des officiers supérieurs de l’armée Française.
* côté Cambodge : les évenements de » l ‘ambassade de France d’Avril et mai 75″ (Giscard/Chirac) ont des répercussions énormes en matière de « diplomatie française »
Le pouvoir politique français- échaudé- ne veut plus entendre parler de l’ex-Indochine de Papa : » il ne veut même plus savoir » .
Et çà durera :
– après 79 , la France traine à l’ONU derrière les puissances occidentales anglo-sacxonnes.
Elle s‘abstient notamment dans le vote pour le maintien du siège de l’ONU à l’ex gouvernement KR/KD renversé par les Vietnamiens– même MITTERAND et CHIRAC ont été ou « mal conseillés ou pas du tout « sur ce qui se passait en ASEAN ..
Les « mauvaises langues » disent même que l’un de leurs conseillers ( femme qui fut ministre : une certaine B.G ) n’ouvrait pas, avant certaines audiences importantes, les dossiers techniques qu’on lui faisait parvenir !!!etc. etc
Cqfd : « l’ASEAN : c’est trop loin, on ne veut plus connaitre « .Et je pense qu’on est toujours sur la même tendance
-
22 novembre 2012 à 8h09 #153177
Merci à ngjm95 pour son témoignage sur le déchirement de la communauté asiatique à cette époque car comme beaucoup, je me rappelle à peine que de cette histoire de « Marche pour le Cambodge« . Puis j’ai soutenu Médecins du Monde, puis à la fin des années 80, je me suis aperçu que le gouvernement VN n’était pas du tout content de leur action et je me demandais pourquoi il leur en voulait tant 😆 Nous, on avait déjà oublié ces événements qui s’étaient déroulés à peine 10 ans plus tôt…
-
22 novembre 2012 à 12h36 #153185
* côté Cambodge : les évenements de » l ‘ambassade de France d’Avril et mai 75″ (Giscard/Chirac) ont des répercussions énormes en matière de « diplomatie française »
RdB parlait_il du cas évoqué ci-dessous par l’Express ?
Le jour où la France céda aux Khmers rouges
Par Philippe Broussard, publié le 12/05/2009 à 16:49
Les autorités françaises ont-elles livré aux hommes de Pol Pot des personnalités cambodgiennes réfugiées à l’ambassade de France à Phnom Penh, en avril 1975? Alors que cet épisode controversé fait l’objet d’une enquête judiciaire, L’Express apporte des précisions inédites sur la gestion de cette crise par le Quai d’Orsay et l’Elysée.
Cette photo est un élément important, mais contesté, de l’enquête. On y voit deux gendarmes français (à dr.) et le président de l’Assemblée nationale cambodgienne, Ung Boun Hor (au centre). L’Express a retrouvé l’homme au premier plan (de dos). Un témoin décisif.
C’est une histoire dont on fait les films; peut-être aussi les procès… Un drame d’autrefois qui met les mémoires à si rude épreuve qu’il devient difficile, dans le flou des consciences oublieuses, de démêler le vrai du faux et d’aller à l’essentiel: que s’est-il passé à l’ambassade de France à Phnom Penh, le 20 avril 1975, trois jours après le renversement du régime (proaméricain) de Lon Nol par les Khmers rouges?
L’épisode est connu. Le réalisateur Roland Joffé lui a consacré une scène – très romancée – de son film La Déchirure (1984, trois oscars); l’ethnologue François Bizot, témoin direct en tant qu’interprète, en a fait état – de façon plus réaliste – dans son livre Le Portail (la Table ronde, 2000).
Des centaines de personnes restent une quinzaine de jours dans l’ambassade. Les conditions de vie sont difficiles: l’eau et la nourriture manquent; certains mangent même les chats. Seuls les étrangers pourront être évacués par convois, le 30 avril et le 6 mai, vers la Thaïlande. Le journaliste de l’AFP, Claude Juvenal, auteur de ces photos, dénonce le comportement
Au tour, maintenant, de la justice de s’y intéresser: une enquête, initiée en 1999 mais interrompue depuis 2007 par un problème de compétence juridique, sera relancée dans les mois à venir par la désignation d’un nouveau juge d’instruction au tribunal de Créteil (Val-de-Marne). Son objectif: déterminer dans quelles conditions des dignitaires du régime déchu cachés dans l’ambassade ont été remis aux communistes.
Il pleut sur Phnom Penh, ce dimanche matin d’avril 1975, quand le groupe quitte les lieux. Il y a là le prince Sirik Matak, ses deux gardes du corps, la princesse Manivann, sa fille, son gendre et ses petits-enfants, le ministre de la Santé (Loeung Nal), le président de l’Assemblée nationale (Ung Boun Hor)..La suite en cliquant le lien ci-dessous :
-
22 novembre 2012 à 20h22 #153197
Il était vrai que la transition au socialisme opérée à la suite de la chute de Saigon a porté un coup dur à la population du Sud qui ne s’est pas préparée à un tel changement. Mais selon le journaliste Nguyen Manh Cuong*, un proche de l’ancien premier ministre de Nguyen Cao Ky, alors, un des déclencheurs de ces exodes des boat-people c’était surtout parce que les gens ont entendu parler à la radio, diffusée en langue vietnamienne depuis un ou des pays de la région à la destination du Vietnam, qu’il y avait des bateaux qui patrouillaient au large pour accueillir d’éventuels fuyants du nouveau régime.
* je cherche encore sur Youtube cette vidéo enregistrée lors d’un entretien entre le journaliste Nguyễn Mạnh Cường et le pasteur Nguyễn Quang Minh.
-
22 novembre 2012 à 20h50 #153198
@ngjm95 152077 wrote:
RdB parlait_il du cas évoqué ci-dessous par l’Express ?
Le jour où la France céda aux Khmers rouges
Par Philippe Broussard, publié le 12/05/2009 à 16:49
Les autorités françaises ont-elles livré aux hommes de Pol Pot des personnalités cambodgiennes réfugiées à l’ambassade de France à Phnom Penh, en avril 1975? Alors que cet épisode controversé fait l’objet d’une enquête judiciaire, L’Express apporte des précisions inédites sur la gestion de cette crise par le Quai d’Orsay et l’Elysée.
Cette photo est un élément important, mais contesté, de l’enquête. On y voit deux gendarmes français (à dr.) et le président de l’Assemblée nationale cambodgienne, Ung Boun Hor (au centre). L’Express a retrouvé l’homme au premier plan (de dos). Un témoin décisif.
La réponse est Oui ..
Cet épisode est globalement dramatique ..
Madame UNG Bun Hor, la veuve de cet homme politique pris en photo par un journaliste, a attaqué en justice l’Etat français : rien à redire de ma part .
Sinon qu’ elle a oublié de porter plainte également contre le chef du GRUNC ( alias le gouvernement royal d’union nationale du Cambodge)en exil a PEKIN , qui avait réclamé avec des mots très durs que « la France livre les traitres khmers réfugiés à l’ambassade de France aux nouvelles autorités légitimes du pays ») (liste établie)….
Ce monsieur s’appelait Norodom Sihanouk ( le document existe toujours, puisqu’il a été publié dans les pages du journal Le Monde daté des 5-6 mai 1975, je crois )ps par reédition
Ci-après l’enquête assez complète du journal LIBE sur le même sujet
(mais selon moi elle est assez influencée par le livre que venait de sortir alors Mme UNG Boun HOR)[h=1]Quand Paris cédait aux Khmers rouges[/h][h=5]29 juin 2010 à 00:00[/h][h=2]En avril 1975, la France aurait remis des dignitaires cambodgiens réfugiés dans son ambassade. Alors que la justice rouvre le dossier, «Libération» a retrouvé des témoins et reconstitue ces journées noires.[/h] Par ARNAUD VAULERIN
Ce matin-là, il pleuvait. C’était le 20 avril 1975, à Phnom Penh, au Cambodge. Un petit groupe de femmes, d’enfants et d’hommes passaient les grilles de l’ambassade de France pour monter dans une jeep et deux camions bâchés. Trois jours plus tôt, les Khmers rouges avaient fait main basse sur la capitale cambodgienne et renversé le régime pro-américain de Lon Nol. La terreur s’installait au Cambodge. Les Khmers rouges traquaient les «traîtres fascistes et les suppôts de l’impérialisme». La dizaine de Cambodgiens qui quittent l’ambassade de France ce matin-là, sont de ceux-là. Il y a le prince Sirik Matak et ses deux gardes du corps, la princesse Manivane, sa fille, son gendre et ses deux petits-enfants, ainsi que Loeung Nal, le ministre de la Santé et Ung Boun Hor, le président de l’Assemblée cambodgienne. Aucun n’est revenu.
C’est sur la disparition de ce dernier que la justice française va de nouveau enquêter. Après une dizaine d’auditions de témoins et trois années d’interruption, le tribunal de Créteil vient de rouvrir le dossier. Un nouveau magistrat, le quatrième en onze ans, a éténommé : Emmanuelle Ducos devra élucider le rôle de l’Etat français dans cette affaire. «L’enquête devra déterminer les responsabilités de tous. Celle des Khmers rouges est évidente,note maître Patrick Baudouin, qui défend la veuve du président de l’Assemblée cambodgienne, Billon Ung Boun Hor, et qui a rencontré l’an dernier, à Phnom Penh, Marcel Lemonde, le co-juge d’instruction du tribunal des Khmers rouges. Mais il faudra également examiner la responsabilité pour complicité des autorités françaises qui ont remis Ung Boun Hor aux Khmers rouges.»
[h=3]«Lacheté, oublis et mensonges»[/h]C’est Billon Ung Boun Hor qui a porté l’affaire devant la justice il y a onze ans (1). Française depuis 1976, elle a déposé plainte le 3 novembre 1999, pour «séquestration», «assassinat, actes de torture et de barbarie». Puis elle s’est constituée partie civile tout comme la Fédération internationale des droits de l’homme. L’affaire est ancienne, mais elle est surtout «spéciale et délicate» de l’aveu d’un magistrat de Créteil. Elle témoigne de la folie et du chaos qui ont suivi la prise de pouvoir par les Khmers rouges. Elle désigne la France et les plus hautes autorités de l’époque, notamment Valéry Giscard d’Estaing qui était alors président de la République, et a suivi de près l’affaire de l’ambassade. Elle évoque un passé douloureux fait de «lâcheté» selon un témoin, mais aussi de non-dits, d’oublis et de mensonges.
Trente-cinq après les faits, des zones d’ombres subsistent qui s’ajoutent aux contradictions du dossier. Que s’est-il passé entre le 17 et 20 avril 1975 à Phnom Penh ? «Le matin du 17 avril, tout allait bien, se souvient Arnaud Borrel, alors photographe à l’agence Sipa Press. On pouvait travailler et circuler dans la ville sans difficulté. Dans l’après-midi, tout s’est tendu et, très vite, il n’était plus possible de sortir de l’ambassade.» Les dignitaires du régime de Lon Nol sont arrivés dans la matinée, dans l’enceinte de l’ambassade. Deux télégrammes diplomatiques expédiés au ministère des Affaires étrangères à Paris indiquent que Ung Boun Hor «a forcé l’entrée de notre ambassade» et qu’il «excipe du droit d’asile pour la protection immédiate de sa vie».Cinq minutes plus tard, nouveau message reçu au Quai d’Orsay : «Sirik Matak a réussi à pénétrer dans l’enceinte en franchissant les grilles, avec deux de ses gardes du corps en tenue civile.» Puis, le télégramme n°586 appelle à l’aide : «Je serais reconnaissant au département de bien vouloir me faire savoir d’extrême urgence la conduite à adopter à leurs égards, dans l’hypothèse où les nouvelles autorités demanderaient à ce que ces personnalités leur soient livrées.»
Les deux textes, aujourd’hui déclassifiés, sont signés Dyrac. Il s’agit du vice-consul qui pare au plus pressé et expédie les affaires courantes.
[h=3]Des valises et des enfants jetés par-dessus les grilles[/h]La France avait réduit au minimum sa présence diplomatique au Cambodge : sept personnes dont deux gendarmes et un officier de renseignement secondent le vice-consul, aidés également par des Français présents dans l’ambassade comme François Bizot – qui racontera ces moments troublés dans le Portail – et le père François Ponchaud. Ancien résistant, Jean Dyrac a pris la tête de l’ambassade un mois plus tôt. Aujourd’hui, cet homme de 89 ans «malade du cœur» se souvient de l’arrivée de Ung Boun Hor. «J’étais dans mon bureau et j’ai entendu des cris devant la grille. C’était lui, il voulait rentrer et coucher dans la chambre de l’ambassadeur ! Mais il n’y avait plus de place, nous avions près de 3 000 personnes réfugiées dans nos murs.»
Tous les témoins évoquent un «chaos total», la «panique» de dizaines de personnes qui affluent vers l’ambassade pour tenter de pénétrer ou jeter par-dessus les grilles, valises et enfants. D’autres dressent le portrait d’un vice-consul «largué et dépassé par les événements».
Dans le même temps, les Khmers rouges armés d’AK 47 et de bazookas se déploient autour de l’enceinte. Très vite, ils se montrent plus menaçants. «Ils se sont présentés à nous dans l’après-midi pour nous dire : « Pour nous, vous n’êtes plus une ambassade »», se souvient Jean Ermini qui s’affiche comme l’adjoint de Dyrac. «Le régime d’extraterritorialité restait pour eux une fiction dont nous tentâmes vaguement d’expliquer l’existence juridique», se souvient François Bizot.
Entre-temps, à Paris, le cabinet du ministre des Affaires étrangères, Jean Sauvagnargues, scelle le sort des personnalités réfugiées dans l’enceinte de l’ambassade de Phnom Penh. «Le fait que le droit d’asile ne soit pas reconnu en droit international et le caractère particulier de votre mission ne nous permettent pas de donner satisfaction aux demandes du Prince Sirik Matak et de M. Um Bum Hor [sic]… Vous ferez savoir aux intéressés que nous ne sommes pas en mesure d’assurer la protection qu’ils attendent.» Cette fois, le télégramme est signé par Claude Martin. C’est l’un des conseillers du ministre. Il se souvient de «nombreuses réunions au sujet de cette crise et de décisions approuvées par la présidence de la République. Dans certains cas, elles étaient même fixées à l’Elysée.» Valéry Giscard d’Estaing, alors président de la République, n’a pas souhaité répondre à nos questions. Son service de presse le dit «très débordé par l’écriture d’un bouquin».
Très vite, les Khmers rouges ont su que l’ambassade abritait les «traîtres de la clique fasciste et raciste», selon l’expression de l’un des commandants cité dans le Portail. Ont-ils été trahis ?«Ils se sont fait dénoncer par l’un de nous», assure aujourd’hui François Ponchaud qui prêtait ses services de traducteur aux autorités françaises. En 2004, il avait déclaré à Cambodge Soir que «personne ne savait qu’ils étaient là, cachés à l’abri de tout regard». Ermini, l’un des bras droits de Dyrac avance une autre hypothèse : «Il n’est pas impossible que des Khmers rouges se soient glissés dans la foule à l’intérieur de l’ambassade.»
Plus menaçants, les Khmers rouges exigent en tout cas la liste complète des réfugiés au sein de l’ambassade. Plus inquiet, Dyrac rapporte au Quai d’Orsay «l’ultimatum du comité de la ville» et dit se trouver dans «l’obligation, afin d’assurer la sauvegarde de nos compatriotes, de faire figurer sur la liste des personnes présentes» les dignitaires recherchés. Il se fait plus pressant : «Sauf ordre express et immédiat du département m’enjoignant d’accorder l’asile politique, je devrais, dans un délai qui ne pourra excéder vingt-quatre heures, livrer le nom des personnalités. Répondre par télégramme clair :
– oui, si je dois les livrer.
– non, si je dois m’abstenir.»
Le Quai d’Orsay est très clair dans sa réponse du 18 avril, à 18 h 10. «Vous voudrez bien établir la liste nominative des ressortissants cambodgiens qui se trouvent dans les locaux de l’ambassade, afin d’être prêt à communiquer cette liste à l’expiration du délai qui vous est fixé.»
Une fois en possession des noms, les Khmers rouges exigent de se faire livrer les personnalités. Il faut s’en remettre au Portail pour savoir ce qui s’est passé entre le 19 et le 20 avril au matin. Car curieusement, l’ambassade semble n’avoir échangé aucun télégramme avec le Quai d’Orsay.
Dans son récit, François Bizot décrit longuement l’issue de la crise. «Chacun savait bien que nous n’avions pas les moyens d’imposer quoi que ce soit.» Le photographe Arnaud Borrel : «La grande excuse de Dyrac était de dire que les Khmers rouges allaient attaquer l’ambassade. Il ne voulait pas avoir d’ennui.» Bizot dépeint un vice-consul incapable «d’articuler un mot» pour expliquer à un Sirik Matak résigné, que les Khmers rouges l’attendent devant la grille de l’ambassade.
Aujourd’hui, Jean Dyrac se pose en brave et veut faire croire que les personnalités«s’étaient concertées pour quitter les lieux. Les Khmers rouges avaient indiqué par haut-parleur que le roi Norodom Sihanouk était de retour et voulait les rencontrer. Ils étaient contents d’aller rejoindre le monarque. Ils sont partis de leur plein gré. C’est ça la vérité qui a été déformée ensuite par des salopards de journalistes.»
[h=3]«Je ne l’ai pas chargé dans le camion de mon plein gré»[/h]François Ponchaud n’est pas journaliste, mais religieux. Il a été l’un des premiers à révéler les massacres de masse des Khmers rouges. Il se souvient de Ung Boun Hor qui allait être remis aux nouveaux maîtres du Cambodge. «Il était fou de terreur, les jambes flageolantes. Il savait ce qui l’attendait.» François Ponchaud se remémore aussi l’attitude de Jean Dyrac qui «pleurait comme un enfant. Je l’entends dire à deux reprises « nous ne sommes plus des hommes », la tête appuyée sur le montant d’une porte.» Jean Ermini est témoin lui aussi de ce départ. «Ung Boun Hor s’accrochait et ne voulait pas partir.» A-t-il été drogué avec des calmants avant d’être remis aux Khmers rouges, comme l’avancent sa veuve et un article de Newsweek du 19 mai 1975 ? Arnaud Borrel : «Tout cela ne s’est pas fait dans le grand calme et la courtoisie. Ils ont été poussés dehors.»
Une des dernières photos du président de l’Assemblée (ci-contre) montre un homme (à son arrivée ou à son départ ?) qui semble échapper à deux hommes. Il s’agit des deux gendarmes français de l’ambassade. Pierre Gouillon est l’un d’eux. Il n’a pas oublié les Khmers rouges qui attendaient derrière les grilles. «Cela a été douloureux, car vous comprendrez que Ung Boun Hor ne voulait pas y aller. Il a été forcé. Je n’ai rien inventé, il était réticent, c’est évident. Je reçois des ordres, j’obéis. Mais je ne l’ai pas chargé de mon plein gré dans le camion.» Il se refuse à dire qui était le donneur d’ordre. L’ancien chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères entend couper court à tout débat. «Il n’y a eu aucun ordre de livrer ces personnalités, souligne Maurice Ulrich. Dès la journée du 18 avril, j’ai demandé des instructions à l’Elysée et au Premier ministre. Pour cette décision finale, je n’ai pas eu de réponse. En se livrant, Sirik Matak nous a évité un drame.»
Le prince partira vers l’ouest de la ville. Ung Boun Hor vers le nord-est selon Etienne Plagie. Le médecin de l’ambassade a dit aux enquêteurs l’avoir revu, le lendemain, «dans le même camion benne et la même tenue que la veille, repasser devant l’ambassade». Après, on a perdu sa trace.(1) «Rouge Barbare» de Billon Ung Boun Hor, Ed. Respublica, 311 pages, 2009.
-
22 novembre 2012 à 21h25 #153199
Les Occidentaux en venant agresser la Chine et le VN au 19è siècle ont pour ainsi dire déclenché en réaction des tsunamis et des contre tsunamis incontrôlables ; comme dirait les bouddhistes un enchainement infernal de causes et d’effets : les guerres du VN , le génocide cambodgien , les épurations chinoises ( comme le Grand Bond , la Révolution culturelle ; etc … )
Ces énormes bouleversements ont brisé bien des vies et balayé des millions de destins individuels comme M. Ung Boun Hour , les boat people , les déplacés VN et cambodgiens , … ., l’empoisonnement persistant à l’agent orange , … etc … Il ne faut pas oublier l »évènement déclencheur , les premiers responsables . Ces jours ci , Obama est venu à Phnom Penh , il n’ a pas pensé à demander pardon des bombardements américains . -
22 novembre 2012 à 21h55 #153200
@HAN VIËT 152096 wrote:
Les Occidentaux en venant agresser la Chine et le VN au 19è siècle ont pour ainsi dire déclenché en réaction des tsunamis et des contre tsunamis incontrôlables ; .
?????
SVP, quel est le rapport direct entre » Les 55 jours de Pékin « , avec ou sans Ava Gardner, le petit Père des Peuples Lénine… le grand timonnier MAO et le KR POL Pot svp ?
-
23 novembre 2012 à 0h52 #153202
@robin des bois 152097 wrote:
?????
SVP, quel est le rapport direct entre » Les 55 jours de Pékin « , avec ou sans Ava Gardner, le petit Père des Peuples Lénine… le grand timonnier MAO et le KR POL Pot svp ?
_ ne pas voir le rapport entre certains évènements , malgré les explications , c’est être dans l’avidya bouddhiique ( conscience obscurcie )=
en VN , màn vô minh bao phủ
_ je vous laisse découvrir vous-même l’explication , je ne me permets pas de faire le professeur . -
23 novembre 2012 à 5h41 #153203
@HAN VIËT 152099 wrote:
ne pas voir le rapport entre certains évènements , malgré les explications , c’est être dans l‘avidya bouddhiique ( conscience obscurcie )=
en VN , màn vô minh bao phủ
.« C’est cela, oui » (selon un célèbre film-culte)
– verset 60
Longue est la nuit pour qui doit veiller
Longue est la route pour qui est fatigué
Long le cycle des renaissances
Pour le sot qui ne connait pas la bonne Loi .
-verset 61
Si l’on ne trouve pas de compagnons de route
Qui ne soient au moins ses égaux
Mieux vaut marcher en solitaire
Il n’y a point de société avec les sots(bien évidemment , ce n’est pas de moi !!!!)
-
23 novembre 2012 à 6h54 #153204
@robin des bois 152095 wrote:
La réponse est Oui ..
Cet épisode est globalement dramatique ..
.
En continuant la lecture, j’ai relevé ce passage:
« Tout indique en effet que le pays n’a jamais pesé de tout son poids, notamment auprès de la Chine. Elle seule était pourtant susceptible d’agir auprès des Khmers rouges. Un Chinois ne dirigeait-il pas la délégation venue chercher Ung Boun Hor et ses compagnons ? » L’Express.
On peut se demander pourquoi la France n’avait t-elle pas averti l’opinion internationale, l’ONU ? En ce mois d’avril, c’était la faillite de la politique Américaine et certainement le discours de Charles De Gaulle à Phnom Penh revenait en écho dans les chancelleries occidentales. La France qui était à ce moment la deuxième puissance occidentale pouvait faire entendre sa voix . Quand de par son rapprochement avec les Etats Unis , la Chine montrait qu’elle avait besoin de l’occident pour une meilleure posture face à l’ex URSS. Elle était donc dépendante et perméable à des concessions à la périphérie.
Dommage que la France à ces moments dramatiques n’eût pas pensé à faire pression sur la Chine qui semblait tirer les ficelles de cette prise de pouvoir par les Khmers Rouges. -
23 novembre 2012 à 7h39 #153205
@ngjm95 152101 wrote:
En continuant la lecture, j’ai relevé ce passage:
« Tout indique en effet que le pays n’a jamais pesé de tout son poids, notamment auprès de la Chine. Elle seule était pourtant susceptible d’agir auprès des Khmers rouges. Un Chinois ne dirigeait-il pas la délégation venue chercher Ung Boun Hor et ses compagnons ? » L’Express.
….
Dommage que la France à ces moments dramatiques n’eût pas pensé à faire pression sur la Chine qui semblait tirer les ficelles de cette prise de pouvoir par les Khmers Rouges.Vous faites de l’humour !!!!
Vous avez du retenir que l’une des accusations de génocide portée par le TPI concerne les meurtres de Vietnamiens présents au Kampuchea ( l’autre, contre les CHAMS)…
Mais savez -vous qu’ un certain nombre de Cambodgiens d’origine chinoise ont également été exécutés – des reprséntants du gouvernement Chinois étant effectivement présents sur le sol du Kampuchéa démocatique- sans que le gouvernement chinois ne lève le petit doigt et n’ait jamais émis la moindre protestation. (sans doute là aussi des émigrés Chinois ayant fui le régime communiste de MAO : coincés ! )Ne pas oublier que l’arrivée des KR ,le 17 avril75, a mis fin à une « véritable guerre civile » : il y a eu là aussi un vainqueur et un vaincu ..
Et des » gens en OccIdent » pas très nets autour de « la guerre du Vietnam »
Ensuite, la gouvernance KR n’était pas très sensible aux pressions extérieures : c’est le moins qu’on puisse dire ..!!!!
-
23 novembre 2012 à 7h58 #153207
@robin des bois 152102 wrote:
Vous faites de l’humour !!!!
Vous avez du retenir que l’une des accusations de génocide portée par le TPI concerne les meurtres de Vietnamiens présents au Kampuchea ( l’autre, contre les CHAMS)…
Mais savez -vous qu’ un certain nombre de Cambodgiens d’origine chinoise ont également été exécutés – dss reprséntants du gouvernement Chinois étant effectivement présente sur le sol du Kampuchéa démocatique- sans que le gouvernement chinois ne lève le petit doigt et n’ait jamais émis la moindre protestation. (sans doute là aussi des émigrés Chinois ayant fui le régime communiste de MAO : coincés ! )On sait bien que la vie humaine n’a que peu de valeur face à la raison d’état, en Chine plus qu’ailleurs.
Ne pas oublier que l’arrivée des KR ,le 17 avril75, a mis fin à une « véritable guerre civile » : il y a eu là aussi un vainqueur et un vaincu ..
Et des » gens en OccIdent » pas très nets autour de « la guerre du Vietnam »
Ensuite, la gouvernance KR n’était pas très sensible aux pressions extérieures : c’est le moins qu’on puisse dire ..!!!!
Vous en connaissez beaucoup qui disent non à leur banquier? Pas d’armes , pas de munitions et tout à l’arrêt !
PS: Pour ce cas précis , il n’y avait pas un tant soit peu intervention d’une diplomatie pourtant réputée dans le monde pour essayer de sauver des vies humaines . Il fallait avoir essayé avant de baisser les bras..
A sa décharge ,la France n’était pas seule. C’est tout le monde libre qui était en faillite et qui avait trouvé en 1980 un bouc émissaire idéal : le Vietnam.
La période 1975_1980 où étaient commis les crimes K R était par miracle occultée par des manoeuvres diplomatiques des uns et des autres à l’ONU. -
23 novembre 2012 à 8h32 #153208
@ngjm95 152104 wrote:
PS: Pour ce cas précis , il n’y avait pas un tant soit peu intervention d’une diplomatie pourtant réputée dans le monde pour essayer de sauver des vies humaines.A sa décharge ,la France n’était pas seule. C’est tout le monde libre qui était en faillite et qui avait trouvé en 1980 un bouc émissaire idéal : le Vietnam.
La période 1975_1980 où étaient commis les crimes K R était par miracle occultée par des manoeuvres diplomatiques des uns et des autres à l’ONU.Mais … mais faut plonger dans le dossier svp !!!
Toutes les ambassades occidentales étaient fermées !!!!
– dont les Américains qui s’étaient littéralement sauvés dès le 12 avril 1975 ( ils avaient même proposé à Sirik Matak de l’emmener dans leurs hélicos , d’où une réponse de refus devenue célèbre de ce cousin du roi et pourtant devenu premier ministre de LON Nol : lui s’est réfugié aussi à l’ambassade de France )
– la France avait aussi officiellement fermé son Ambassade et rappelé son ambassadeur .
Mais pour des raisons humanitaires, elle avait laissé ses locaux ouverts avec » une permanence » tenue par un vice-Consul ( M. Jean DIRAC… qui – comble de l’ironie de l’Histoire- était un ancien résistant et avait été torturé par la GESTAPO !!! : donc ceux qui le « démolissent » : moi je ne suis pas d’accord !!!)
Moralité de l’affaire ; si vous allez à Phnom Penh , la nouvelle ambassade de France est devenue un vrai blockauss.. et on ne risque plus de « balancer les gamins par-dessus les grilles » pour tenter de les sauver !!!! -
23 novembre 2012 à 9h02 #153210
@HAN VIËT 152096 wrote:
Les Occidentaux en venant agresser la Chine et le VN au 19è siècle ont pour ainsi dire déclenché en réaction des tsunamis et des contre tsunamis incontrôlables ; comme dirait les bouddhistes un enchainement infernal de causes et d’effets : les guerres du VN , le génocide cambodgien , les épurations chinoises ( comme le Grand Bond , la Révolution culturelle ; etc … )
Ces énormes bouleversements ont brisé bien des vies et balayé des millions de destins individuels comme M. Ung Boun Hour , les boat people , les déplacés VN et cambodgiens , … ., l’empoisonnement persistant à l’agent orange , … etc … Il ne faut pas oublier l »évènement déclencheur , les premiers responsables . Ces jours ci , Obama est venu à Phnom Penh , il n’ a pas pensé à demander pardon des bombardements américains .Oui, mais on peut aussi dire exactement la même chose à propos des nombreuses agressions de la Chine sur le VN ou des agressions de l’armée viet sur le Royaume Khmer. Les Chinois se sont jamais excusés et les viets non plus. Pourtant tout cela a peut être déclenché des « tsunamis » ?
Quand on regarde l’histoire, l’Occident était aussi en position de faiblesse et s’est fait attaquer par des orientaux comme Gengis Khan. Ces agressions ont aussi peut être déclenché des « tsunamis » ? Dans le futur, l’Europe sera peut être à genoux et la Chine va peut être dominer le monde (pendant un certain temps) et fera peut être les mêmes saloperies en Europe que ce que les Américains ont fait au VN ? La roue tourne et c’est le mode de fonctionnement classique des sociétés humaines.
-
24 novembre 2012 à 0h57 #153241
@DédéHeo 152047 wrote:
Est que vous vous rappelez avoir entendu parler de cette guerre en France. Même des amis « boat-peoples » n’étaient pas trop au courant. Du moins, ils n’en ont jamais parlé. Certains métis chinois, c’est à dire Han Viêt depuis des centaines d’année (pas des fuyard de Mao) et d’autres, des gens des faubourgs de Saïgon.
Oui, tu as raison ! Ces métisses Hán Việt, installés au Vietnam depuis tellement longtemps qu’ils ne savent plus quand leurs ancêtres y sont arrivés.
En fait, j’en connais quelques un qui sont originaires du Nord ( Hà Nội, Hải Phòng ), mais les mecs ne parlent pas ou très peu chinois. Aussi, je me souviens de la patronne d’un hôtel à Bắ Hà, dont le mari est originaire de ma région, qui m’a expliqué la raison de sa décision de ne pas quitter le pays que c’était parce que ses parents ont laissé à sa famille à elle tous leurs biens.
À savoir également que non seulement beaucoup de ces Hoa Kiều du Nord ne savent plus parler correctement leur langue ancestrale mais aussi ils ne sont pas de la même ethnie que celles de la plupart de ceux installées dans d’autres pays de la région. Or c’est peut-être aussi pour cette raison qu’ils n’ont pas reçu de bon soutien ni de chaleureux accueil de la part de ceux-ci.
Enfin, sans oublier que le Vietnam a aussi connu l’arrivée des réfugiés cham et chinois originaires du Cambodge fuyant les Khmer-rouge, dont une partie, notamment ceux n’ayant pas de famille déjà installés dans ces pays de l’eldorado, a suivi des troupes vietnamiennes pour ensuite passer la frontière khmero-thaïe et rejoindre des camps de réfugiés.
PHT
-
24 novembre 2012 à 3h17 #153242
@DédéHeo 152047 wrote:
En France, je ne me rappelle pas avoir vu des informations sur cette guerre alors que je me rappelle très bien du premier cargo puis de l’île de Lumière.
En effet, le professeur Caroline Kiều Linh en a aussi parlé : après 20 ans de recherche, elle vient de sortir un livre, fruit de ses travaux, qui a l’air intéressant.
Dans son interview ci-bas, le professeur Caroline Kiều Linh parle des difficulté qu’ont dû affronter à cette époque-là les chercheurs voulant faire la recherche et écrire sur le Vietnam, dont certains ont même payé de leur vie en bravant le tabou, assassinés par les extrémistes vietnamiens anti-communistes. Et pour les Viet Kieu lambdas, leur situation était pire : juste le fait de vouloir garder la relation avec leur famille restant au pays, déjà ça les fait courir le risque. D’ailleurs, vers la fin des années 80, j’ai entendu parler que parce qu’ils ont voulu limiter pour la normalisation américano-vietnamienne, un vieux couple franco-vietnamien installé à San Francisco depuis au milieux des années cinquante se sont fait assassiner par un membre du commando d’une organisation extrémiste.
Selon le professeur Caroline Kiều Linh : après leur échec au Vietnam, les US en souffrent d’un syndrome dit vietnam, ce qui fait que les autorités américaines ne voulait non seulement plus qu’on parle ou écrire sur ce pays mais elles ont aussi demandé aux états sous leur influence de boycotter le Vietnam…
Je pense qu’elle a raison, car comme tu sais qu’à l’époque, des agents occidentaux y étaient très actifs, et c’était l’hystérie vietnamophobe et l’ambiance du lynchage contre les personnes d’origine vietnamienne qui règne en Asie, notamment dans les pays du Sud-Est, qui m’a poussé à l’exil. Mais quelques années après mon arrivée en France, j’ai entendu dans une émission radiophonique, un certain journaliste français, dont j’ai oublié le nom, affirmer que le port de Cam Ran est devenu une base navale à partir de laquelle les Viet et Soviétiques ont livré les armes aux guérilleros communistes d’autres pays de la région. Cependant, ce n’est pas à cause de ces agents sous couvert de journalistes qu’on aille mettre tous les autres dans même sac en disant que les médias françaises maitrisent l’art du mensonge et de la manipulation d’opinion.
Infos : professeur Caroline Kiều Linh est née au Vietnam, dont les parents étant métisses, anglo-vietnamien d’un côté et franco-vietnamien de l’autre. En 1993, au risque de sa vie, elle est rentrée pour la première fois dans son pays natal après l’avoir quitté à l’âge de cinq ans pour effectuer ses recherches car à cet époque-là la relation entre les USA et le Vietnam n’étant pas encore normalisée, et puis, il n’est pas bon pour une personne, dont les parents ont choisi l’exil chez les ennemies, d’aller fouiller dans les affaires de ce pays qui pratique encore le culte du secret.
http://www.youtube.com/watch?v=m2hPA_ObGLY&list=UU52g_5p69_Z1umoNSFviUNg& index=2&feature=plcp
-
24 novembre 2012 à 3h19 #153243
2ème partie :
http://www.youtube.com/watch?v=exKggocK37Y&list=UU52g_5p69_Z1umoNSFviUNg& index=1&feature=plcp
-
24 novembre 2012 à 14h49 #153256
Dans ces enclaves vietnamiennes (les Little Saigon), une pensée unique est imposée. La transgresser c’est s’exposer à des ennuis dans la communauté…
-
27 novembre 2012 à 6h49 #153373
@robin des bois 152106 wrote:
Mais … mais faut plonger dans le dossier svp !!!
Toutes les ambassades occidentales étaient fermées !!!!
Et quand on plonge dans le dossier , on trouve le récit de Devillers sur l’activité diplomatique française durant la guerre du Vietnam.
La politique française et la seconde guerre du Viet Nam _Persée,revues scientifiques
Il apparut à la lecture de ce texte que la France n’ avait de cesse prôné l’importance de la Chine dans le processus de paix dans la péninsule indochinoise.
Dans les années 60, entendre la deuxième puissance occidentale proclamer l’avènement d’une Chine communiste et exsangue sur l’arène internationale était quelque chose que les dirigeants chinois ne pouvaient pas oublier s’il y avait lieu à renvoyer l’ascenseur en temps voulu en guise de remerciements.
Peut-être avait_t_on évoqué l’affaire de l’ambassade de Phnom Penh ?
Secret ,une arme de paix:
Une activité diplomatique qui s’était intensifiée au fil des années jusqu’à dans le choix de Paris comme capitale des pourparlers entre les les Etats_Unis et le Nord_Vietnam. Choix dont le crédit revenait à Raymond Aubrac et ses amis à travers le réseau » Pennsylvania » dans :
Secret et stratégie pendant la guerre du Vietnam de Pierre Journoud,Institut Pierre Renouvin – Centre de recherche en histoire des relations internationales
-
27 novembre 2012 à 7h19 #153375
@ngjm95 152283 wrote:
Et quand on plonge dans le dossier , on trouve le récit de Devillers sur l’activité diplomatique française durant la guerre du Vietnam.
La politique française et la seconde guerre du Viet Nam _Persée,revues scientifiquesIl apparut à la lecture de ce texte que la France n’ avait de cesse prôné l’importance de la Chine dans le processus de paix dans la péninsule indochinoise.
Dans les années 60, entendre la deuxième puissance occidentale proclamer l’avènement d’une Chine communiste et exsangue sur l’arène internationale était quelque chose que les dirigeants chinois ne pouvaient pas oublier s’il y avait lieu à renvoyer l’ascenseur en temps voulu en guise de remerciements.
Peut-être avait_t_on évoqué l’affaire de l’ambassade de Phnom Penh ?
Secret ,une arme de paix:
Une activité diplomatique qui s’était intensifiée au fil des années jusqu’à dans le choix de Paris comme capitale des pourparlers entre les les Etats_Unis et le Nord_Vietnam. Choix dont le crédit revenait à Raymond Aubrac et ses amis à travers le réseau » Pennsylvania » dans :
Secret et stratégie pendant la guerre du Vietnam de Pierre Journoud,Institut Pierre Renouvin – Centre de recherche en histoire des relations internationales
J’ai plusieurs textes et bouquins de Devillers ; je ne sais pour quelles raisons ( mais il doit y en avoir une), ils s’arrêtent tous au plus tard en 1968/1969, soit avec le retrait très net de la présence et de l’influence françaises devant la puissance américaine (qui ne voulait surtout plus des Français : cf DIEM et successeurs !!!) : généralement, j’aime bien ce qu’il écrit
-
27 novembre 2012 à 7h30 #153376
Un début d’explication dans cette « présentation de ce livre » par Alain RUSCIO
[h=3]Philippe Devillers, Vingt ans et plus avec le Vietnam (1945-1969)[/h]
Paris, Ed. Les Indes Savantes,
2010, 478 p. 33 €Les adhérents de l’AAFV connaissent, et depuis longtemps, Philippe Devillers, aujourd’hui membre de notre Comité d’honneur.
S’il est une formule qui le caractérise, c’est bien : Fidélité au Vietnam.
Il fut membre naguère, durant la guerre dite française, de l’Association France-Vietnam de
nos glorieux prédécesseurs, Justin Godart et Andrée Viollis.
Philippe Devillers fut, dès novembre 1945, le premier
correspondant au Vietnam du quotidien Le Monde.
Il fut aussi l’auteur, dès 1952, d’un ouvrage qui dénonça
les responsabilités des colonialistes dans le déclenchement du conflit.
Philippe Devillers, journaliste,
historien, indissociablement, a choisi de republier
ses articles des deux guerres d’Indochine, qu’il
accompagne de commentaires actuels, éclairants,
basés sur une exceptionnelle connaissance des faits, grands et petits, qui ne surprendront pas ceux qui tant
de fois sont venus l’écouter dans des conférences de l’AAFV.
On y découvre des portraits multiples d’acteurs des
événements et une description minutieuse de certains moments clés des deux conflits.
Le lecteur connaissant Philippe Devillers, qui sait qu’il étudie, aujourd’hui encore, cette région du
monde, pourra s’interroger : pourquoi s’être arrêté à 1969 ?
L’auteur répond : avec la mort de Ho Chi Minh, pour qui il exprime respect et même une certaine admiration, une ère s’est achevée.Fidélité, une fois de plus.
Alain Ruscio
-
27 novembre 2012 à 7h58 #153378
@robin des bois 152287 wrote:
Un début d’explication dans cette « présentation de ce livre » par Alain RUSCIO
Philippe Devillers, Vingt ans et plus avec le Vietnam (1945-1969)Paris, Ed. Les Indes Savantes,
2010, 478 p. 33 €Les adhérents de l’AAFV connaissent, et depuis longtemps, Philippe Devillers, aujourd’hui membre de notre Comité d’honneur.
S’il est une formule qui le caractérise, c’est bien : Fidélité au Vietnam.
Il fut membre naguère, durant la guerre dite française, de l’Association France-Vietnam de
nos glorieux prédécesseurs, Justin Godart et Andrée Viollis.
Philippe Devillers fut, dès novembre 1945, le premier
correspondant au Vietnam du quotidien Le Monde.
Il fut aussi l’auteur, dès 1952, d’un ouvrage qui dénonça
les responsabilités des colonialistes dans le déclenchement du conflit.
Philippe Devillers, journaliste,
historien, indissociablement, a choisi de republier
ses articles des deux guerres d’Indochine, qu’il
accompagne de commentaires actuels, éclairants,
basés sur une exceptionnelle connaissance des faits, grands et petits, qui ne surprendront pas ceux qui tant
de fois sont venus l’écouter dans des conférences de l’AAFV.
On y découvre des portraits multiples d’acteurs des
événements et une description minutieuse de certains moments clés des deux conflits.
Le lecteur connaissant Philippe Devillers, qui sait qu’il étudie, aujourd’hui encore, cette région du
monde, pourra s’interroger : pourquoi s’être arrêté à 1969 ?
L’auteur répond : avec la mort de Ho Chi Minh, pour qui il exprime respect et même une certaine admiration, une ère s’est achevée.Fidélité, une fois de plus.
Alain Ruscio
N’empêche que la proclamation » que la paix ne se fera pas sans la Chine » ne venait pas de lui mais du général De Gaulle, réélu président. Un véritable adoubement de la Chine par le Général. Donc l’ amitié de Devillers pour Ho Chi Minh n’y était pour rien.
-
27 novembre 2012 à 8h23 #153380
@ngjm95 152289 wrote:
N’empêche que la proclamation » que la paix ne se fera pas sans la Chine » ne venait pas de lui mais du général De Gaulle, réélu président. Un véritable adoubement de la Chine par le Général. Donc l’ amitié de Devillers pour Ho Chi Minh n’y était pour rien.
Heu honnêtement, je ne comprends pas très bien le rapprochement que vous faites entre de Gaulle et Devillers ; j’ai du mal à suivre le « cheminement de votre pensée »!!!
Nous allons en rester là svp
-
27 novembre 2012 à 9h22 #153384
@robin des bois 152292 wrote:
Heu honnêtement, je ne comprends pas très bien le rapprochement que vous faites entre de Gaulle et Devillers ; j’ai du mal à suivre le « cheminement de votre pensée »!!!
Nous allons en rester là svp
C’est parce que vous avez mal lu le texte de Deviller ! relisez _le attentivement et vous trouverez réponse à votre question.:wink2:
-
11 décembre 2012 à 13h46 #153936
Un navire vietnamien sauve la vie de 39 étrangers
05/12/2012 | 22:15:00
Le navire Nosco Victory.Le navire Nosco Victory, de la société par actions Nosco, parti du Bangladesh à destination de Singapour, a découvert et sauvé mercredi 39 étrangers en perdition.
Il s’agit des membres d’équipage et passagers du paquebot Nayou battant pavillon du Bangladesh. Ce bateau a coulé sur son trajet du Bangladesh à la Malaisie. Au moment de l’accident, il transportait environ 200 passagers.
Le navire Nosco Victory continue de rechercher d’éventuels survivants au large du Bangladesh. Toujours selon une information du Nosco Victory, toutes les personnes sauvées ne portaient pas de gilet de sauvetage quand elles sont tombées à la mer.
Le Nosco Victory cherche à contacter le patron du Nayou pour coopérer dans la recherche des victimes et ramener les rescapées vers la terre ferme. Si le contact n’est pas établi, le Nosco Victory transportera lui-même ces personnes à Singapour après la fin de l’opération de recherche. -AVI
*********************************************
petit problème :
http://www.theage.com.au – Singapore turns away rescued boat people
traduc
Singapour a refusé l’entrée des boat people secourusDate : 12 Décembre 2012
Lindsay Murdoch
BANGKOK: Singapour a refusé l’entrée à un cargo vietnamien transportant 40 demandeurs d’asile birmans qui ont été arrachés à la mer après que leur bateau ait coulé dans la baie du Bengale.
Dans un incident similaire en 2001 Tampa, où l’Australie avait refusé l’entrée aux demandeurs d’asile afghans, Singapour a déclaré qu’il avait bloqué le navire parce que » les personnes à bord ne semblent pas être des personnes admissibles pour entrer » à Singapour.
Les demandeurs d’asile sont supposés d’avoir été dans l’eau pendant 30 heures avant que le navire Nosco Victory les ait sauvés le 5 Décembre, ce qui signifie qu’ils auraient été dans un état de détresse.
Ils sont supposés être toujours à bord du navire ancré au large de Singapour. Leur état est inconnu.
Les autorités de Singapour ont déclaré que le capitaine du Nosco Victory a ignoré les conseils des autorités indiennes de sauvetage de prendre les demandeurs d’asile vers le port le plus proche » de » sécurité, ce qui aurait probablement été un port du Bangladesh.
Le navire devait accoster à Singapour le dimanche.
» Comme les informations fournies par le capitaine du navire en ce qui concerne les personnes secourues est sommaire et il n’y a aucune autre documentation officielle à ce stade, ils ne semblent pas être des personnes admissibles pour entrer à Singapour, » a déclaré le porte-parole.
» Dans ces circonstances, l’entrée au port de Singapour est refusée au MV Nosco Victory. »
L’agent du navire n’a pas pu être joint pour commenter.
Les demandeurs d’asile sont censés être des Rohingyas, une minorité musulmane qui fuyaient ouest de la Birmanie, où la violence ethnique a éclaté en Juin.
Ils ont été arrachés de la mer après que le navire battant pavillon Nayou Bangladesh a coulé vers midi le 4 Décembre. Jusqu’à 160 Rohingyas autres à bord du navire sont supposés s’être noyés. Le Nayou était en route pour la Malaisie à majorité musulmane, où il ya une grande population Rohingya.
Le naufrage est l’un des quatre, au moins, dans la région depuis Octobre qui a abouti à la noyade de plusieurs centaines de Rohingyas – des apatrides décrits par les Nations Unies comme l’un des groupes les plus persécutés dans le monde.
Plus de 4000 Rohingya ont tenté le périlleux voyage vers la Malaisie au cours des huit dernières semaines, alors que l’ONU décrit la situation dans les camps de Rohingyas dans l’état de la Birmanie Rahkine ouest comme « catastrophique », avec une famine généralisée.
Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a appelé le mois dernier les pays de la région à garder leurs frontières ouvertes aux personnes en quête d’asile et de protection internationale en provenance de Birmanie.
Le porte-parole de l’Autorité maritime et portuaire de Singapour a déclaré que le conseil donné au capitaine du Nosco Victory par les autorités indiennes de sauvetage a été pris en consultation avec l’Autorité »en tenant compte de la sécurité et de la sûreté du navire ».
BANGKOK: Singapore has denied entry to a Vietnamese-registered cargo ship carrying 40 Burmese asylum seekers who were plucked from the sea after their boat sank in the Bay of Bengal.
In an incident similar to the 2001 Tampa affair, where Australia refused entry to Afghan asylum seekers, Singapore said it had blocked the ship because »those aboard do not appear to be persons eligible to enter Singapore ».
The asylum seekers are believed to have been in the water for 30 hours before the ship Nosco Victory rescued them on December 5, meaning they would have been in a distressed state.
They are believed to be still aboard the ship anchored off Singapore. Their condition is unknown.
AdvertisementSingapore authorities said the Nosco Victory’s captain ignored advice by Indian rescue authorities to take the asylum seekers to the »nearest port of safety », which probably would have been a Bangladeshi port.
The ship was due to dock in Singapore on Sunday.
»As information provided by the vessel’s master concerning the rescued persons is sketchy and there is no other official documentation to assist at this point, they do not appear to be persons eligible to enter Singapore, » the spokesperson said.
»Under these circumstances, MV Nosco Victory was denied entry to the Port of Singapore. »
The ship’s agent could not be reached for comment.
The asylum seekers are believed to Rohingyas, a Muslim minority who were fleeing western Burma, where ethnic violence erupted in June.
They were plucked from the sea after the overcrowded Bangladesh-flagged ship Nayou sank at about midday on December 4. Up to 160 other Rohingya aboard the ship are believed to have drowned. The Nayou was en route to Muslim-majority Malaysia, where there is a large Rohingya population.
The sinking is one of at least four in the area since October that has resulted in drowning of several hundred Rohingya – stateless people described by the United Nations as among the world’s most persecuted groups.
More than 4000 Rohingya have attempted the perilous journey to Malaysia in the past eight weeks as the UN describes the situation in Rohingya camps in Burma’s western Rahkine state as »dire », with widespread starvation.
The United Nations High Commissioner for Refugees last month called on regional countries to keep their borders open to people seeking asylum and international protection from Burma.
The Maritime and Port Authority of Singapore spokesperson said the advice given to the captain of the Nosco Victory by Indian rescue authorities was made in consultation with the authority »taking into consideration the safety and security of the ship ».
Read more: Singapore turns away rescued boat people
-
12 décembre 2012 à 9h51 #153968
questceque ca devient l’histoire du Nosco Victory
Apparemment, le bateau est toujours en face de SingapourNOSCO VICTORY
Vessel’s Details
Ship Type: Bulk carrier
Year Built: 1996
Length x Breadth: 178 m X 49 m
Gross Tonnage: 26060, DeadWeight: 45585 t
Speed recorded (Max / Average): 12.1 / 10.9 knots
Flag: VietNam [VN]
Call Sign: 3WXN
IMO: 9123831, MMSI: 574403000
Last Position Received
Area: Indian Ocean
Latitude / Longitude: 1.2443° / 104.0223° (Map)
Speed/Course 10.8 knots / 81˚
Last Known Port: MINA SAQR
Info Received: 2d 23h 19min ago (AIS Source: 88)Itineraries History
Voyage Related Info (Last Received) Live Ships Map – AIS – Vessel Traffic and Positions
Draught: 6.5 m
Destination: SINGAPORE-EOPL
ETA: 2012-12-09 19:00
Info Received: 2012-12-09 09:22 (3d, 0h 3min ago)
Recent Port Calls:
No Records FoundEx Names History
Vessel’s Name
FORTUNE PEARL 2008-10-01 00:00
OCEAN RAINBOW 2004-07-01 00:00C’est sûr que Singapour ne les laissera jamais débarquer
Et ils veulent aller en Malaisie ; c’est juste derrière
C’est ce qu’il y a de mieux pour eux mais probable que la Malaisie ne veut pas d’eux non plus. -
16 décembre 2012 à 9h24 #154106
Le cargo vietnamien Nosco Victory est toujours bloqué à Singapour avec ses 40 bonhommes Rohingya survivants du naufrage du ferry Nagu. Ils fuyaient l’état de Rakhine au Myanmar où cette minorité musulmane forme 1/4 de la population et subit la violence ethnique de la majorité bouddhiste ; au Bangladesh, c’est le contraire mais le Bangladesh ne veut pas des Rohingya non plus.
Il y en a 9 repêchés par un autre bateau.
250 personne sur le ferry , 49 bonhommes dans la force de l’age qui survivent… ça a dû être cruelle !
La Malaisie en pourparlers sur le sort des 49 naufragés Rohingya
traduction a vérifier :Chun Han Wong & Celine Fernandez ; Vu Trong Khanh in Hanoi contributed to this article.
Le Wall Street Journal
14 décembre 2012Malaisie envisage de prendre dans naufragés 40 croyaient être des réfugiés du Myanmar, qui ont été dans les limbes cette semaine après que le gouvernement leur a refusé l’entrée à Singapour.
Délibérations de la Malaisie sur les hommes sauvés par un cargo vietnamien apres que les autorités de Singapour ont refusé d’admettre ainsi que neuf autres survivants du naufrage qui ont été captés par un cargo battant pavillon du Libéria, le X-Press Hoogly, après leur bateau a coulé dans les eaux du Myanmar.
Pour l’instant, les deux navires et leurs passagers rescapés restent ancrés au large des côtes de Singapour, après les tentatives de propriétaire du navire vietnamien, la Northern Shipping Co. Joint Stock, ou Nosco à demander de l’aide a été refusée par les autorités de Singapour, en soulignant la méfiance entre Sud-Est gouvernements asiatiques à accepter les demandeurs d’asile d’un récent exode provoqué par la violence ethnique au Myanmar.
Malaisie envisage d’accepter ceux à bord du Victory Nosco après des demandes par les agents Nosco et l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, selon Vivian Tan, porte-parole basé à Bangkok pour le Haut Commissariat pour les réfugiés.
Le ministère malaisien des Affaires étrangères a confirmé vendredi que des discussions étaient en cours, mais n’a pas fourni de calendrier pour une décision.
«Le HCR a été en contact avec les autorités malaisiennes et préconisent pour eux de prendre ces personnes. HCR est prêt à aider quand ils débarquent» à l’aide humanitaire et potentiellement de départ la procédure d’asile pour ceux qui sont admissibles, Mme Tan dit.
Singapour et la Malaisie sont signataires de la Convention des Nations Unies sur les réfugiés, qui établit un cadre de base pour la protection des personnes qui fuient la persécution. La convention interdit d’expulser les réfugiés signataires, avec les exceptions reconnues certains réfugiés ou punissant-pour entrée illégale.
Les survivants 49 était à bord du malheureux Nagu, qui transportait environ 250 personnes quand il a coulé le 5 décembre après avoir fait une escale dans la province de Rakhine à l’ouest du Myanmar, selon les garde-côtes indiens. La région de Rakhine a été impliqué dans la violence ces derniers mois qui a laissé des dizaines de milliers de personnes minoritaires musulmans Rohingya sans-abri.
Il n’est pas clair si les survivants sont Rohingya, dont le sort a mis la pression sur le gouvernement du Myanmar. Les 40 hommes sauvés par la victoire Nosco disent qu’ils sont musulmans de 16 à 45 ans, de l’état de Rakhine au Myanmar, selon un manifeste vu par le Wall Street Journal et préparé par un assureur maritime, qui a interrogé les survivants.
Les identités des neuf autres survivants, actuellement à bord de l’Hoogly X-Press, ne sont pas claires.
La victoire était due à Nosco accoster le 9 décembre à Singapour, tandis que le Hoogly X-Press avait été prévue pour un vendredi arrêt à l’île-Etat. Mais maritime de Singapour et Port Authority a déclaré en réponse aux requêtes qu’il a nié la fois l’entrée navires parce que le sauvé »ne semblent pas être des personnes admissibles pour entrer à Singapour», et ont allégué que les capitaines des deux navires avaient ignoré les conseils des autorités indiennes de prendre les survivants le « port le plus proche de la sécurité», sans préciser quelle destination.
Les capitaines ne pouvait pas être atteint à tout commentaire. L’Autorité n’a pas répondu à une question sur l’origine ethnique des survivants.
Cadres Nosco dire qu’ils avaient demandé l’aide du ministère vietnamien des Affaires étrangères et les ambassades de Singapour et le Myanmar à Hanoi, mais s’impatiente devant l’absence d’une solution comme risques pour la santé et la sécurité a grandi à bord de leur navire, en raison de la surpopulation et le risque de pénurie de vivres .
Un fonctionnaire X-Press Feeder, l’entreprise de transport qui a affrété le Hoogly X-Press, a refusé de commenter si l’entreprise était en pourparlers avec les autorités de Singapour.
La victoire Nosco était initialement prévue pour arriver en Indonésie le 15 décembre, bien que les autorités indonésiennes ont indiqué réticence à accepter les naufragés, en disant qu’ils ne seront pas activement encourager les réfugiés à venir, mais ne traiter ceux qui sont déjà arrivés. Un responsable du chargeur X-Press a déclaré qu’il n’est pas clair si le Hoogly X-Press peut atteindre Calcutta le 20 décembre comme prévu initialement.
L’incident intervient alors que les groupes de la société civile avertir qu’un nombre croissant de réfugiés Rohingyas fuient Rakhine en bateau vers les pays voisins, invité par la fermeture continue du Bangladesh de sa frontière avec l’État de Rakhine. Des tentatives récentes ont fini dans la tragédie, y compris un naufrage Octobre dans lequel environ 130 Rohingyas auraient été tués.
Singapour a par le passé dit qu’il ne peut pas accepter des réfugiés et demandeurs d’asile en raison de sa petite taille et ses ressources limitées, bien qu’il aiderait les gens à trouver ces destinations matière d’asile.
Malaisie, quant à lui, est devenu hôtes réticents à certains Rohingya 24.000, qui forment l’un des plus grands groupes de réfugiés dans le pays à majorité musulmane, où les demandeurs d’asile sont vulnérables à des arrestations pour délits d’immigration, selon l’agence des réfugiés des Nations Unies.
Myanmar l’année dernière l’ancien régime militaire a remis le pouvoir à un gouvernement civil quasi-qui a entrepris une série de réformes. Mais les analystes estiment rivalités entre les différentes ethnies qui avaient été réprimées par l’armée maintenant présenter une contestation de sa démocratie naissante.
Environ 800.000 musulmans rohingya vivent au Myanmar. Ils ne représentent que 1,25% du Myanmar en 64 millions d’habitants, mais une proportion beaucoup plus grande dans l’État de Rakhine, environ un quart. La majorité sont dans l’état Rakhines bouddhistes.
Le HCR estime que la dernière vague de violence ethnique dans Rakhine a jusqu’à présent le déplacement d’environ 115.000 personnes, la plupart d’entre eux Rohingya.
Vu Trong Khanh-à Hanoi contribué à cet article.
Malaysia in Talks Over Fate of Shipwreck Survivors ~ Rohingya Blogger
Malaysia in Talks Over Fate of Shipwreck Survivors
Sunday, December 16, 2012 Rohingya_News, WSJ No comments
An armed police officer guards as Muslim refugees stand behind him at a refugee camp in Sittwe, capital of Rakhine State, western Burma (Photo – AP)Chun Han Wong & Celine Fernandez
The Wall Street Journal
December 14, 2012Malaysia is considering taking in 40 shipwreck survivors believed to be refugees from Myanmar, who have been in limbo this week after the Singapore government denied them entry.
Malaysia’s deliberations over the men saved by a Vietnamese cargo ship come as Singapore authorities declined to admit nine other survivors from the shipwreck who were picked up by a Liberia-flagged freighter after their vessel sank in Myanmar waters.
For now, both ships and their rescued passengers remain anchored off Singapore’s coast after attempts by the Vietnamese ship’s owner—the Northern Shipping Joint Stock Co., or Nosco—to seek assistance were turned down by Singapore authorities, highlighting the wariness among Southeast Asian governments to accept asylum seekers from a recent exodus caused by Myanmar’s ethnic violence.
Malaysia is considering accepting those aboard the Nosco Victory after requests by Nosco officials and the United Nations refugee agency, according to Vivian Tan, a Bangkok-based spokeswoman for the U.N. High Commissioner for Refugees.
The Malaysian foreign ministry on Friday confirmed that discussions were under way but didn’t provide a timeline for a decision.
« UNHCR has been in touch with Malaysian authorities and are advocating for them to take these people. UNHCR is ready to help when they disembark » with humanitarian assistance and potentially starting asylum proceedings for those who qualify, Ms. Tan said.
Neither Singapore nor Malaysia are signatories to the U.N. Convention on Refugees, which establishes a basic framework for protecting people escaping persecution. The convention bars signatories from expelling recognized refugees—with some exceptions—or punishing refugees for illegal entry.
The 49 survivors had been aboard the ill-fated Nagu, which was carrying about 250 people when it sank Dec. 5 after making a port call in Myanmar’s western Rakhine province, according to the Indian coast guard. The Rakhine region has been embroiled in violence in recent months that has left tens of thousands of minority Muslim Rohingya people homeless.
It isn’t clear whether the survivors are Rohingya, whose plight has put pressure on Myanmar’s government. The 40 men saved by the Nosco Victory say they are Muslims—16 to 45 years old—from Myanmar’s Rakhine state, according to a manifest seen by The Wall Street Journal and prepared by a marine insurer, which interviewed the survivors.
The identities of the other nine survivors, currently aboard the X-Press Hoogly, are unclear.
The Nosco Victory was due to dock Dec. 9 in Singapore, while the X-Press Hoogly had been scheduled for a stop Friday at the island state. But Singapore’s Maritime and Port Authority said in response to queries that it denied both ships entry because the rescued « do not appear to be persons eligible to enter Singapore, » and alleged the captains of both vessels had ignored advice from Indian authorities to take the survivors to the « nearest port of safety, » without clarifying which destination.
The captains couldn’t be reached to comment. The Authority didn’t respond to a query on the survivors’ ethnicity.
Nosco executives say they had sought help from the Vietnamese foreign ministry and the Singapore and Myanmar embassies in Hanoi, but grew impatient over the lack of a solution as health and safety risks grew onboard their ship, because of overcrowding and a potential shortage of food supplies.
An official at X-Press Feeder, the shipping firm that chartered the X-Press Hoogly, declined to comment on whether the company was negotiating with Singapore authorities.
The Nosco Victory was originally scheduled to arrive in Indonesia on Dec. 15, although Indonesian officials have indicated reluctance to accept the shipwrecked people, saying they won’t actively encourage refugees to come but would process those who have already arrived. An X-Press Feeder official said it isn’t clear if the X-Press Hoogly can reach Kolkata on Dec. 20 as initially planned.
The incident comes as civil-society groups warn that growing numbers of Rohingya refugees are fleeing Rakhine by boat to nearby countries, prompted by Bangladesh’s continued closure of its border with Rakhine state. Some recent attempts have ended in tragedy, including an October sinking in which about 130 Rohingya were reportedly killed.
Singapore has in the past said it can’t accept refugees and asylum seekers due to its small size and limited resources, although it would help such people find other asylum destinations.
Malaysia, meanwhile, has become reluctant hosts to some 24,000 Rohingya, who form one of the largest refugee groups in the Muslim-majority country, where asylum seekers are vulnerable to arrests for immigration offenses, according to the U.N. refugee agency.
Myanmar’s former military regime last year handed power to a quasi-civilian government that has embarked on a series of reforms. But analysts say rivalries between various ethnicities that had been suppressed by the military now present a challenge to its fledgling democracy.
About 800,000 Rohingya Muslims live in Myanmar. They make up just 1.25% of Myanmar’s 64 million population, but a much larger proportion in Rakhine state, about a quarter. The majority in the state are Buddhist Rakhines.
The U.N. refugee agency estimates the latest spate of ethnic violence in Rakhine has so far displaced about 115,000 people, most of them Rohingya.
-
16 décembre 2012 à 13h57 #154117
Bravo à la Malaisie . Mais, qui s’occupera du sort des 800 000 Rohingyas encore en Birmanie. Quel silence assourdissant du Prix Nobel local et des organisations qui font des droit de l’hommisme leurs fonds de commerce !Entre les élections et les Rohingyas, madame Aung San Suu Kyi a choisi .
-
-
AuteurMessages
- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.