› Discussions générales sur le Vietnam › Le Vietnam, son passé, son histoire › Alexandre YERSIN
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28 juin 2006 à 15h32 #1077
Je ne veux rien vous livrer sur la vie de cet homme, que je trouve extraordinaire, je suis trop partie pris. Je vous demande de faire vous meme des recherches sur ce personnage hors du commun et de delivrer sur le forum votre avis. Un (presque) francais qui a vecu au Vietnam et dont la vie rend insipide les aventures d’Indiana Jones…..a decouvrir avec passion.
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28 juin 2006 à 16h12 #22097
Français, français, c’est vite dit. À ce compte là, Alain Delon est suisse (il est titulaire d’un passeport suisse après naturalisation). :lol!:
En fait A. Yersin est un personnage de tout premier plan. Il est né à Lavaux (près de Lausanne) vers 1860 (si je me souviens bien). Fait ses études de médecine à Lausanne, avant de partir pour Paris à l’institut Pasteur, où, avec E. Roux, il isole le bacille responsable de la diphtérie.
Plus tard, il part en Extrême-Orient, où, à Hong-Kong et y isole le bacille responsable de la peste (qui porte d’ailleurs son nom en latin, mais je ne me souviens absolument pas, quelque chose sans doute comme Yersini …).
Il va ensuite s’établir dans ce qui s’appelait encore l’Indochine, à Nha Trang, où il fonde un institut Pasteur. Tout en soignant gratuitement les pauvres, il s’intéresse à de multiples choses: introduction de l’hévéa, introduction de l’arbre à quinine (pour lutter contre le palu), c’est pratiquement le fondateur de Dalat comme station climatique, etc. Il est mort à Nha Trang en 1943.
A. Yersin pratiquait la médecine plutôt comme un sacerdoce que comme une profession. Il était extrêmement populaire auprès des petites gens de Nha Trang qui le surnommai (faute d’arriver à prononcer son nom), affectueusement « Ong Nam ». Encore actuellement, les vietnamiens lui vouent une grande admiration. À côté de sa tombe il y a une petite pagode et nombre de vietnamiens viennent l’honorer.À noter, que les rues vietnamiennes portant son nom n’ont jamais été débaptisées, c’est le seul occidental (avec Pasteur) dont des rues vietnamiennes portent le nom. Celà démontre sans doute que les vietnamiens sont reconnaissant envers ceux qui leur ont fait du bien.
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28 juin 2006 à 16h14 #22098quang nhan wrote:Je ne veux rien vous livrer sur la vie de cet homme, que je trouve extraordinaire, je suis trop partie pris. Je vous demande de faire vous meme des recherches sur ce personnage hors du commun et de delivrer sur le forum votre avis. Un (presque) francais qui a vecu au Vietnam et dont la vie rend insipide les aventures d’Indiana Jones…..a decouvrir avec passion.
Comment çà « parti pris »? De la famille?
Je ne connaissais pas avant d’être allé au Vietnam en mars de cette année; et me suis promis de trouver un texte honnête retraçant sa vie .. alors si vous connaissez le meilleur titre et le emilleur auteur de réference.. je vous en saurai gré… -
28 juin 2006 à 16h24 #22099
Attention je ne suis pas complètement ignare sur lui… car grace au site web de l’Institut Pasteur, je connais déjà çà…
http://www.pasteur.fr/infosci/biblio/bibliogr/yersin.html
ps : et y a même une liste de bouquins .. mais s’il ne devait y en avoir qu’un .. lequel lire svp?-merci
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28 juin 2006 à 20h25 #22105
Il est vénéré comme un saint par des habitants de la région où il a vécu. On lui a même construit un temple où sa statue trouve une place honnorable et devant laquelle des gens (souvent en détresse) invoquent, après avoir brulé des encents, pour soliciter son assistance, sa faveur etc. Même des écoliers et étudiants, ne manquent pas d’y venir pour répéter religieusement ces même gestes en espérant qu’il leur aide à réussir leur examens…
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29 juin 2006 à 0h48 #22107
La vie de YERSIN est faite d’épisodes extraordinaires et un résumé ne lui rend pas grâce. Par exemple: alors que l’épidémie de peste sévit a Hong Kong est que les cadavres jonchent les rues, il décide de partir pour cette ville avec l’accord de Pasteur. La, se trouve déjà un chercheur japonais disciple d’un professeur allemand très célèbre et concurrent de l’institut Pasteur.
Ce Japonais a travers les autorités locales, va lui interdire tous les accès a des recherches sur cette maladie. YERSIN obstiné, va construire une petite bâtisse avec les moyens du bord et grâce a un missionnaire, il va récupérer des corps et dans le plus grand secret effectuer son travail.
Alors que l’équipe japonaise va diriger ses recherches en se concentrant sur l’analyse du sang, YERSIN, va lui au contraire explorer les bubons se trouvant sur les corps. En peu de temps, il va isoler le mal, trouver l’origine de la propagation (la puce du rat) et créer un vaccin.
Il va ainsi sauver des milliers de vie et pas seulement a Hong Kong, mais aussi a Nha Trang ou le mal venait de s’installer.
Je vous laisse découvrir les autres faits de son existence, ses explorations en pays Mois ou sa vie était mise a prix, sa bataille avec son ennemi juré ou il fut blessé par 2 fois, mais en réchappa, alors que son adversaire de longue date perdit sa tête. Sa vie amoureuse sacrifiée sur l’autel de l’aventure. Ses cartes du pays, qu’il établit lui même a travers ses périples.
La liste est longue, mais tout ce qu’il a fait, a été dans le but d’améliorer le vie des vietnamiens et il est presque normal, qu’il soit autant veneré par eux…..dommage que les français l’aient -
29 juin 2006 à 1h33 #22108abgech wrote:Français, français, c’est vite dit. À ce compte là, Alain Delon est suisse (il est titulaire d’un passeport suisse après naturalisation). :lol!:
OK, on est d’accord pour échanger.
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29 juin 2006 à 6h11 #22117Nem Chua wrote:OK, on est d’accord pour échanger.
C’est bon, tu marques un point ! :bigthumbup:
quang nhan wrote:La vie de YERSIN est faite d’épisodes extraordinaires et un résumé ne lui rend pas grâce.
…Une autre anecdote. A. Yersin était quelqu’un de très simple, il ne portait jamais d’habits de cérémonie ou de cravate (à cet égard, il se serait sans doute tès bien entendu avec l’oncle Ho), pas plus qu’il ne portait ses nombreuses décorations .
Lors d’un voyage de retour de France au Vietnam, sur le bateau, comme hôte d’honneur, il est invité à la table du commandant. Il se présente à la porte de la salle à manger, comme à l’accoutumée, vêtu simplement d’un pantalon et d’une chemise. Le garçon lui refuse l’entrée. Yersin, sans désemparer, retourne dans sa cabine, accroche sur sa chemise l’insigne de commandeur de la Légion d’honneur qu’il venait de recevoir et se présente à nouveau à la salle à manger en disant au garçon: « Et comme ça, est-ce que ça ira ? ».
Cette anecdote illustre parfaitement le mépris qu’il avait de certaines conventions et le peu de cas qu’il faisait des « honneurs ». -
30 juin 2006 à 13h39 #22163robin des bois wrote:…. alors si vous connaissez le meilleur titre et le emilleur auteur de réference.. je vous en saurai gré…
Je ne sais pas si le meilleur ouvrage de référence, mais c’est en tout cas une biographie qui tient la route:
Quote:YERSIN Un pasteurien en Indochine
par Henri H. Mollaret & Jacqueline Brossollet
Paru chez Belin en 1993
ISBN 2-7011-1604-XJe ne sais pas si le bouquin peut encore être trouvé en librairie, autrement il reste les bouquinistes.
Bonne lecture.
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3 novembre 2012 à 5h05 #55780
– sur ce lien :
Vietnam : Peste, choléra, Deville, la gloire posthume de Yersin | Asie Info
-cet article de POMONTI qui se lance aussi sur Alexandre YERSIN
(à noter que notre nazairien est toujours dans la course aux grands prix littéraires 2012 )
Vietnam : Peste, choléra, Deville, la gloire posthume de Yersin
2 novembre 2012 | Rédigé par: Jean-Claude Pomonti
Non une revanche – Yersin n’en aurait que faire – mais une gloire posthume décernée par un romancier dénicheur, Patrick Deville. Quelle plume !A deux pas de la route mandarine et à une vingtaine de km de la magnifique baie de Nha Trang, dont le rivage est aujourd’hui pollué par les constructions, s’élève la pagode de Linh Son Phap, peu après le village de Suôi Cat. Une pagode sans grand caractère mais propre, ombragée, spacieuse et qui ne pleure pas misère. Le 14 mars 2011 est un jour de fête et un demi-millier de fidèles en robes grises déjeunent après les prières. Repas léger, végétarien, pris dans le calme et la simplicité au pied des autels illuminés par de nombreuses bougies.
L’un de ces autels accueille une grande photo : un Occidental à la barbe blanche, quasiment chauve, aux yeux bleus, à la chemise grand ouverte. Plus loin sur la même route, à cinq minutes en moto, mais sur le côté opposé et en retrait, se trouve une grille qu’un vieux gardien un peu esseulé ouvre gentiment. Il montre du doigt un gros monticule, pas même une colline. En haut de laquelle se trouve une tombe : Alexandre Yersin, 1863-1943, aux côtés d’un pagodon quelconque. En marchant dix minutes, Nicolas Cornet et moi-même gagnons une série de bâtiments bien entretenus et les étables de quelque 400 chevaux, le principal centre de fabrication de vaccins du Vietnam.
Ce sont les legs les plus symboliques de Ong Nam («Monsieur N° 5», référence aux cinq barrettes de son uniforme, celui des débuts, de lieutenant-colonel médecin de la marine) : une simple tombe sur une colline qui se trouve nulle part, une photo éclairée par deux bougies sur un autel au pays du culte des ancêtres (et des bienfaiteurs). Les témoignages physiques manquent : la grande maison carrée à trois étages, que Yersin avait fait construire à la Pointe des pêcheurs, a été rasée – le tourisme – et il ne reste, à Nha Trang, qu’un petit musée ; enfin, éloigné, isolé dans la montagne, un simple chalet peu accessible est conservé.
L’autel, dans la pagode de Linh Son Phap, est dédié à un génie tutélaire. Si Yersin, dont la photo est celle d’un vieux sage, ce qu’il a été, est l’objet d’un culte local, c’est pour une raison peu connue ailleurs : il avait mis au point un système d’alerte aux tempêtes, aux cyclones, aux typhons qui balaient régulièrement la côte en septembre-octobre. Les pêcheurs lui en sont éternellement reconnaissants.
C’est autour de ce personnage truculent que Patrick Deville construit son roman. Yersin est un laborantin de génie, un bras droit de Louis Pasteur. Mais il veut voir la mer. Ancré beaucoup plus tard dans la baie de Nha Trang, il veut explorer la terre et s’enfonce dans le pays («moï», pour sauvage, à l’époque ; des minorités ethniques, de nos jours), escalade la cordillère indochinoise pour rejoindre, côté cambodgien, le Mékong (en traversant, mais elle n’existait pas à l’époque, la ou les multiples pistes « Hô Chi Minh »).
Yersin emmène sur les Hauts Plateaux du sud son ami Paul Doumer – à l’époque Gouverneur général de l’Indochine, plus tard président assassiné, aujourd’hui célèbre pour être le plus vieux pont, rebaptisé Long Bien, à avoir résisté à toutes les guerres en enjambant, à Hanoï, le Fleuve rouge. Ils vont fonder Dalat, station d’altitude de la «belle colonie» cochinchinoise, agréable petite ville demeurée, elle, à l’écart des guerres et qui conserve encore aujourd’hui son allure de début du XXème siècle. Doumer a eu tort de faire carrière, juge Yersin,- «la saleté de la politique», dont il se méfie, reprend à plusieurs reprises, et à bon escient, Patrick Deville.La mer, l’exploration, la découverte, une curiosité insatiable. Ce sont les guides, en fin de compte, de ce touche-à-tout brillant. Louis Pasteur et Emile Roux le laissent partir : rien ne sert de l’encager. Microbiologiste ? Certes, il l’a été et le sera toujours, avec une capacité étonnante d’aller droit au but. Envoyé à Hong Kong par les Pasteuriens en 1894, en pleine épidémie de peste, c’est lui, et lui seul, qui y découvre le bacille spécifique de la peste. Mais il ne s’arrête qu’un instant à l’idée de la notoriété, il rejette la notion de carrière, la vie n’est pas un escalier à grimper jusqu’à atteindre le sommet de la reconnaissance. Les Prix Nobel sont pour les autres.
Une idée, dans sa tête, ouvre la voie à la suivante. Yersin en a tous les jours. Il fait venir de «métropole» la première auto à Nha Trang. Pourquoi ne pas adapter au climat vietnamien l’hévéa sud-américain, le quinquina, le rosier, la vigne,… ? La ferme, qui s’ouvre près de Suôi Cat, s’étend au fil des années aux premiers contreforts de la Cordillère indochinoise. Voilà donc Yersin mécanicien, cultivateur, horticulteur, arboriculteur. L’Histoire retient Dunlop, Michelin, Renault, le pneu, la quinine. Ils oublient le touche-à-tout qui découvre les bacilles, fait fabriquer les vaccins, lutte contre le paludisme, initie les Vietnamiens à la vigne, aux fruits d’Europe.
Yersin s’en fiche. Son immense ferme lui rapporte suffisamment pour poursuivre son œuvre. Il ne sera pas enterré, dit Deville, dans la cour de l’Institut Pasteur à Paris, même si les deux Français les plus célèbres au Vietnam demeurent Pasteur et Yersin (on ajoutera peut-être un jour Bonaparte, dont les tactiques ont été adaptées aux guerres du XX° siècle par un admirateur de génie, le général Giap, aujourd’hui centenaire et futur génie tutélaire).
Deville, le soin de l’écriture, un travail minutieux à la fois de plume et de recherche, une utilisation très intelligente des mots et des correspondances de Yersin avec sa mère et sa sœur, l’ensemble offre un ouvrage dont chaque détour est une heureuse surprise. Talent, humour, sérieux, distance à l’égard de son héros, ce Suisse devenu français qui, lui-même, garde ses distances vis-à-vis des autres par souci d’indépendance. Yersin, au soir de sa vie, découvrira la poésie et reprendra ses traductions de grec et de latin. Puisant dans son immense talent, Deville lui rend l’hommage qu’il faut. Femina ou Goncourt ?Jean-Claude Pomonti (photographies de Nicolas Cornet)
Peste & Choléra, de Patrick Deville (Seuil)
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3 novembre 2012 à 6h22 #152604
@robin des bois 151388 wrote:
– sur ce lien :
Vietnam : Peste, choléra, Deville, la gloire posthume de Yersin | Asie Info
-cet article de POMONTI qui se lance aussi sur Alexandre YERSIN
(à noter que notre nazairien est toujours dans la course aux grands prix littéraires 2012 )
Vietnam : Peste, choléra, Deville, la gloire posthume de Yersin
2 novembre 2012 | Rédigé par: Jean-Claude Pomonti
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Plus loin sur la même route, à cinq minutes en moto, mais sur le côté opposé et en retrait, se trouve une grille qu’un vieux gardien un peu esseulé ouvre gentiment. Il montre du doigt un gros monticule, pas même une colline. En haut de laquelle se trouve une tombe : Alexandre Yersin, 1863-1943, aux côtés d’un pagodon quelconque.
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Ce sont les legs les plus symboliques de Ong Nam («Monsieur N° 5», référence aux cinq barrettes de son uniforme, celui des débuts, de lieutenant-colonel médecin de la marine) : une simple tombe sur une colline qui se trouve nulle part, une photo éclairée par deux bougies sur un autel au pays du culte des ancêtres (et des bienfaiteurs).…
Jean-Claude Pomonti (photographies de Nicolas Cornet)Peste & Choléra, de Patrick Deville (Seuil)
Bonjour RdB et TLM,
J-C Pomonti est un journaliste respectable, mais sa description du sanctuaire d’Yersin est un peu navrante (est-ce de Pomonti lui-même ou de P. Deville ?).
J’ai déjà montré les photos de l’entrée du sanctuaire et de la tombe d’Yersin (avec son pagodon à côté) sur le fil de discussion fermé : F
J’essaie de les recopier ci-dessous, mais je ne sais pas si cela va marcher.
Dông Phong
http://img254.imageshack.us/img254/1402/p41sanctuaireyersin.jpg
http://img40.imageshack.us/img40/8282/yersin.jpg
http://img411.imageshack.us/img411/8854/p43pagodon.jpg
PS : non çà ne marche pas ! il faut cliquer sur les liens ci-dessus pour voir les photos.
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3 novembre 2012 à 8h08 #152610
PS2 : Un autre autel d’Yersin à la pagoge Long Tuyền :
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5 novembre 2012 à 12h29 #55783
Nous n’avons pas fini de parler de YERSIN …. et du Vietnam !
Le Renaudot vient d’être attribué à Patrick DEVILLE pour « Peste et Choléra ».
Tiens sur ce lien, un interview de Patrick Deville au tritre choc :
Patrick Deville, prix Femina: «Yersin n’emmerde personne»…. (ps de rdb : ..sauf « certains « sur F-V )
http://bibliobs.nouvelobs.com/rentree-litteraire-2012/20120917.OBS2644/patrick-deville-prix-femina-2012-yersin-n-emmerde-personne.html– dont cet extrait :
Ce livre est un concentré de toutes vos obsessions?
Oui, d’où la jubilation que j’ai eue à l’écrire. J’avais envie que ça pétille. Sans tomber dans l’hagiographie, qui guette toujours dans les récits de ces vies de savants. Pasteur y a concouru, parce qu’il a passé sa vie à construire le socle de sa statue. Mais c’est vrai que Yersin me plaît bien. Il n’emmerde personne, il ne commet pas de dommages collatéraux. C’est un héros positif. -
5 novembre 2012 à 14h26 #152709
@robin des bois 151502 wrote:
Nous n’avons pas fini de parler de YERSIN …. et du Vietnam !
Le Renaudot vient d’être attribué à Patrick DEVILLE pour « Peste et Choléra ».
Tiens sur ce lien, un interview de Patrick Deville au tritre choc :
Patrick Deville, prix Femina: «Yersin n’emmerde personne»…. (ps de rdb : ..sauf « certains « sur F-V )
Patrick Deville, prix Femina: «Yersin n’emmerde personne» – – Bibliobs– dont cet extrait :
Ce livre est un concentré de toutes vos obsessions?
Oui, d’où la jubilation que j’ai eue à l’écrire. J’avais envie que ça pétille. Sans tomber dans l’hagiographie, qui guette toujours dans les récits de ces vies de savants. Pasteur y a concouru, parce qu’il a passé sa vie à construire le socle de sa statue. Mais c’est vrai que Yersin me plaît bien. Il n’emmerde personne, il ne commet pas de dommages collatéraux. C’est un héros positif.
Merci RdB pour l’information.
Je n’ai pas lu le livre de Patrick Deville, donc je ne connais pas sa valeur historique et littéraire.
Vous qui l’avez commandé, pouvez-vous, SVP, nous en dire plus ? Merci d’avance.Mais je me pose la question : que valent ces prix littéraires, la plupart du temps,
accaparés, et partagés à l’avance entre eux, par quelques gros éditeurs parisiens, qui pratiquent du copinage et un effroyable lobbying ? Certes, ils font vendre quelques bouquins de la « rentrée littéraire », cependant combien en sont entrés dans le « panthéon » littéraire ?De l’autre côté, la biographie (très richement documentée) d’Yersin par les pasteuriens Mollaret et Brossolette, éditée chez Belin (ci-dessous), n’est presque pas connue du grand public.
Dông Phong
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5 novembre 2012 à 17h07 #152727
@robin des bois 151502 wrote:
Nous n’avons pas fini de parler de YERSIN …. et du Vietnam !
Le Renaudot vient d’être attribué à Patrick DEVILLE pour « Peste et Choléra ».
Tiens sur ce lien, un interview de Patrick Deville au tritre choc :
Patrick Deville, prix Femina: «Yersin n’emmerde personne»…. (ps de rdb : ..sauf « certains « sur F-V )
Patrick Deville, prix Femina: «Yersin n'emmerde personne» – – Bibliobs– dont cet extrait :
Ce livre est un concentré de toutes vos obsessions?
Oui, d’où la jubilation que j’ai eue à l’écrire. J’avais envie que ça pétille. Sans tomber dans l’hagiographie, qui guette toujours dans les récits de ces vies de savants. Pasteur y a concouru, parce qu’il a passé sa vie à construire le socle de sa statue. Mais c’est vrai que Yersin me plaît bien. Il n’emmerde personne, il ne commet pas de dommages collatéraux. C’est un héros positif.le renaudot ou le fémina?
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5 novembre 2012 à 19h16 #152740
@thuong19 151528 wrote:
le renaudot ou le fémina?
Au temps pour moi, c’est bien le Femina !!!
(où avais-je la tête!!)
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5 novembre 2012 à 19h28 #152742
@Dông Phong 151510 wrote:
Vous qui l’avez commandé, pouvez-vous, SVP, nous en dire plus ? Merci d’avance.
Ah non .. et finalement j’attendrai qu’il sorte en livre de poche
( j’ai « Kampuchea » que je considère comme un aimable divertissement :
il faut reconnaitre que DEVILLE a une écriture très agréable à lire ,
mais sur le fonds du sujet traité, cela me semble aussi très léger !!!)Si c’est la même chose sur YERSIN , je ne mettrai pas 25 euros.. autour de 7 à la rigueur !!!
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5 novembre 2012 à 20h35 #152746
@robin des bois 151545 wrote:
Ah non .. et finalement j’attendrai qu’il sorte en livre de poche
( j’ai « Kampuchea » que je considère comme un aimable divertissement :
il faut reconnaitre que DEVILLE a une écriture très agréable à lire ,
mais sur le fonds du sujet traité, cela me semble aussi très léger !!!)Si c’est la même chose sur YERSIN , je ne mettrai pas 25 euros.. autour de 7 à la rigueur !!!
Cher RdB, vous êtes bien exigeant !
Ne demandez pas à un journaliste « people » d’être aussi historien rigoureux !
Il ne peut pas plaire à la fois aux dames du Prix Fémina et à RdB ! :petard:
C’est trop !
DP -
6 novembre 2012 à 6h15 #152752
@robin des bois 151545 wrote:
……..
( j’ai « Kampuchea » que je considère comme un aimable divertissement :
il faut reconnaitre que DEVILLE a une écriture très agréable à lire ,
mais sur le fonds du sujet traité, cela me semble aussi très léger !!!)Si c’est la même chose sur YERSIN , je ne mettrai pas 25 euros.. autour de 7 à la rigueur !!!
salut Robin ,
j’avais dejà emis un avis sur le bouquin, mais je n’ai pas retrouvé où.
J’ai lu les deux.j’ai préféré Kampuchea qui m’a plus appris que Yersin. mais pour être franc j’étais néophyte sur les 2 sujets.Je n’ai pas beaucoup aimé la façon dont Deville se joue de la chronologie pour écrire la vie mouvementée et plutôt aventureuse de Yersin. on s’y perd quand on connaît mal les dates repères des évènements historiques, ce qui est mon cas.
Alors j’aurai du attendre que tu l’aies acheté à 7 euros en poche, puis mis sur le marché de l’occasion à 3 euros pour me le procurer. mais si tu a l’occasion de passer à Uzerche, je te le prêterai, ça te ferai des économies pour ta biliothèque. -
6 novembre 2012 à 6h58 #152754
@thuong19 151558 wrote:
salut Robin ,
Alors j’aurai du attendre que tu l’aies acheté à 7 euros en poche, puis mis sur le marché de l’occasion à 3 euros pour me le procurer. mais si tu a l’occasion de passer à Uzerche, je te le prêterai, ça te ferai des économies pour ta biliothèque.
J’ai croisé à plusieurs reprises l’auteur du côté de Saint Naz …où il exerce la responsabilité et la « fonction rémunérée » de Directeur du MEET (Maison des Ecrivains Etrangers et Traducteurs) , ce qui ne semble pas incompatible avec ses nombreux déplacements à l’étranger ; et j’ai comme l’impression que les Nazairiens ont contribué, volontairement ou involontairement, à financer les 2 bouquins en question ; en verront-ils la retombée des royalties ? Je l’espère pour eux .
Si je vais à UZERCHE, ce qui n’est pas du tout impossible (la vieille maison existe toujours dans le quartier Sainte Eulalie ), je t’invite au resto chez Denise, sur sa terrasse panoramique, dans le vieil Uzerche (classique mais excellent).
J’aime assez ce coin ( sauf qu’on m’avait raflé, en y allant, 4 points de permis pour « un stop glissant « …. tu parles Charles !!!)
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12 novembre 2012 à 6h18 #152867
AD@lY a invité Patrick Deville à donner une conférence sur son ouvrage Peste & Choléra prix du roman FNAC 2012, le 3 octobre 2012. Il a été accueilli par l’ex Doyen Jacques Touchon, maire adjoint de la ville de Montpellier.
Un circuit sur les traces de Yersin est organise en mars 2013 avec la présence de l’auteur de « Peste & Cholera »
Un ouvrage collectif ( 14 coauteurs) vient de paraitre a l’Harmattan en version bilingue français vietnamien
» Les Instituts Pasteur du Vietnam face a l’avenir, Alexandre Yersin a l’heure d’Internet ». -
14 novembre 2012 à 5h48 #152932
A Nha Trang, vient d’être inauguré un nouveau jardin public en l’honneur d’Alexandre Yersin. Ce scientifique est bien connu des vietnamiens et c’est l’enfant chéri de la ville de Nha Trang ou il a passé une bonne partie de sa vie. Il est en effet mort là bas en 1943.
Le square a été créé sur l’emplacement de sa maison, un peu vite détruite après 1975…Découvreur du bacille de la peste, explorateur, initiateur de la future station climatique du Lang Bian (la ville de Dalat), développeur des plantations du quinquina, d’hévéas, acteur incontournable des instituts Pasteur de l’Indochine .., Alexandre Yersin a eu une vie bien remplie… Il fait parti des rares français de l’époque coloniale a être encore reconnu dans le Vietnam d’aujourd’hui.
A Nha Trang, vous pouvez visiter le musée qui lui est consacré, à l’institut Pasteur, en centre ville.
Alexandre Yersin dans son laboratoireA une quinzaine de kilomètres de la ville, vers Suoi Dau (le long de la nationale 1, vers Saigon) se trouve le tombeau de Yersin, sur une petite colline, au milieu d’un paysage verdoyant et vallonné.
Non loin du tombeau, une pagode honore aussi l’âme du scientifique à travers un autel des ancêtres. A l’origine, se trouvait un dispensaire soutenu par Yersin.
Il est probable que dans les mois ou les années à venir des activités touristiques seront proposées sur les traces du Docteur Yersin.Blogmonde 29 Oct 2012
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