En effet, ce n'est pas que les empereurs qui ont leur nom de règne, mais aussi des écrivains, poètes et artistes qui ont aussi leur nom de scène, et des révolutionnaires leur nom de guerre. Or, à dire que les Viet ont juste copié le style des Chinois est un peu limite.
Il y a mille raisons pour donner un nom à son enfant : parfois, on consulte même des voyants, astrologues, moines..., ou on prénomme un enfant en mémoire de leurs père, grand-père ou d'un personnage historique, grand héros national.
J'ai une amie qui s'appelle Tuyết Mai, un prénom rappelant celui de ses grand-mères, paternelle et maternelle.
Enfin, on sait que beaucoup de Viet sont très superstitieux. Alors, il n'est pas question qu'ils prénomment leurs enfants n'importe comment.
Dernière modification par Bao Nhân ; 14/11/2012 à 21h50.
Bảo Nhân : fascination, impression and passion
À savoir qu'autrefois, il existait à Hanoi ( et peut-être aussi dans quelques d'autres grandes villes du Nord ) une communauté musulmane. Mais à la suite de l'indépendance, une grande partie d'entre eux ont rejoint le Sud, sinon le Laos.
À ma connaissance, beaucoup de musulmans du Laos étant soit métisses soit quarterons indo-vietnamiens, et parlant vietnamiens avec l'accent hanoien, et apparemment ils ont aussi le prénom ( parfois même nom ) vietnamien.
D'ailleurs, à savoir que les pays du Sud-Est asiatique comme l'Indonésie, la Malaisie, le Brunei... ont été islamisés sans avoir pour autant été arabisés, c'est pourquoi, beaucoup d'entre eux portent encore des noms et prénoms d'origine.
La mosquée Al-Noor à Hanoi, qui fut construite en 1890, sera rénovée d'ici peu. Et son gardien, un métisse indo-vietnamien du nom de Doàn Hông Cuong, un nom bien vietnamien.
Enfin, aujourd'hui, lors de la grande prière pour la paix et les morts pour la patrie, parmi des religieux d'autres confessions y participant, on peut voir quelques imams.
L’homme chargé d’entretenir l’unique mosquée de Hanoi
09/11/2012 | 11:02:00
Doàn Hông Cuong, gardien de la mosquée d'Al-Noor. (Source:AVI)
La silhouette corpulente, le teint légèrement foncé, le regard chaleureux, Doàn Hông Cuong, 58 ans, assure depuis deux décennies la garde d’Al-Noor, la seule mosquée dans le Nord, sise 12, rue Hàng Luoc, dans l’ancien quartier de Hanoi.
Construite en 1890 sur une superficie de 700 m², Al-Noor dite "Pagode indienne" a toutes les caractéristiques architecturales d’une mosquée, plus particulièrement de style musulman-indien. Un lieu simple et spacieux, entièrement blanc, avec un petit minaret discret surmonté d’un croissant.
Le père de Doàn Hông Cuong est pakistanais. Marié à une Vietnamienne, il s’est installé en 1940 à Hanoi où il a commencé depuis à s’occuper de la mosquée autrefois fréquentée par les commerçants musulmans originaires du Sud de l’Inde, puis les soldats musulmans d’Afrique du Nord qui servaient dans le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient.
En 1954, un grand nombre de catholiques, et aussi des musulmans, sont émigrés au Sud. Mais ce père de famille est resté à Hanoi, continuant d’entretenir ce lieu de culte du mieux qu’il pouvait. Après son décès en 1963, ce travail a été confié à son fils aîné, puis à Doàn Hông Cuong.
"Tous les jours, à 4h15, toute ma famille se réveille pour prier. Quand le soleil se lève, chaque membre de la famille se charge d’une tâche. Mon fils s’occupe du magasin familial, mes petits-enfants vont à l’école et les femmes font le ménage", a confié Doàn Hông Cuong, très heureux de vivre dans la capitale millénaire et de s’occuper d’Al-Noor.
Les musulmans font leurs cinq prières par jour aux heures fixes. Et Doàn Hông Cuong ouvre aussi la porte à ces heures pour accueillir les fidèles. Lors de la prière du vendredi (prière du début de l’après-midi, collective et obligatoire pour tous les musulmans), la mosquée accueille environ 200 fidèles, dont des diplomates musulmans expatriés à Hanoi.
Les musulmans pratiquants observent le ramadan, l’un des cinq piliers de l’islam, avec la profession de foi, la prière quotidienne, l’aumône et le pèlerinage de la Mecque. En plus de s’abstenir de boire et de manger du lever au coucher du soleil, le jeûneur doit se purifier, contenir ses passions et ses désirs et s’acquitter d'autres devoirs religieux. Doàn Hông Cuong a affirmé qu’il s’agit là des habitudes à suivre. "Le plus important est la confiance et le bon sens. Aucune religion ne rend l’homme ascétique", a-t-il indiqué.
En 1980, sa mère, ses frères et sœurs sont partis au Pakistan, lui seul est resté à Hanoi. Dans l’esprit des musulmans, si un homme reste, l’islam ne peut pas se perdre. C’est la raison pour laquelle Doàn Hông Cuong est attaché à ce lieu et en prend soin tous les jours.
Cependant, en plus d’un siècle, Al-Noor a donné des signes de fatigue. Les fonds pour les activités sont collectés par les fidèles. "La restauration de cette mosquée sera débattue lors du premier Congrès de la communauté islamique de Hanoi prévu de se tenir en décembre prochain", a fait savoir le soixantenaire.
Le Vietnam dénombre 79 mosquées et 73.000 musulmans vivant en majorité dans les provinces de Ninh Thuân, Binh Thuân, Binh Phuoc, An Giang, Tây Ninh, Dông Nai, Ninh Thuân, Kiên Giang, Trà Vinh, Tiên Giang, Long An, Binh Duong, Binh Phuoc, et à Hô Chi Minh-Ville et Hanoi. L’État a reconnu les Comités de représentation de la communauté islamique de Ninh Thuân, d’An Giang, de Tây Ninh, de Hô Chi Minh-Ville et le Conseil d’administration provisoire de la mosquée, 12 rue Hàng Luoc, Hanoi.
L’islam compte 1,57 milliard de croyants, c’est-à-dire 22,5 % de la population mondiale, ce qui en fait la seconde du monde par le nombre de fidèles, après le christianisme et devant l’hindouisme. 20% des musulmans vivent dans le monde arabe, un cinquième sont situés en Afrique subsaharienne, et la plus grande population musulmane du monde est en Indonésie. - AVI
Source : ICI
Dernière modification par thuong19 ; 16/11/2012 à 06h59.
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