Encore merci beaucoup Mai pour votre intérêt et pour l'article posté. J'espère bien qu'on regarde cet "art total" avec les autres yeux...
Encore merci beaucoup Mai pour votre intérêt et pour l'article posté. J'espère bien qu'on regarde cet "art total" avec les autres yeux...
Bonsoir Pierrequyen ,
Dans " L'exotique est quotidien " de G. Condominas ed Terre humaine Plon, il y a tout un passage consacré à l'installation de l'ethnologue à Sar Luk et celle ci correspond à une fête du village qui est le sacrifice du buffle, il y a également toute une série de photos en noir et blanc sur les buffles parés, leur mises à mort, les scènes de dépeçage,( page 192, page 193) pour illustrer le chapître XXVII "Installation à Sar Luk commence par une fête quotidienne" (page 241).
C'est un livre que j'ai lu il y a bien longtemps et que je réouvre ce soir à l'occasion de ce post.
suite Condominas
mon extrait vient de:
http://www.quaibranly.fr/fr/programm...nam/index.html .
suite interview, aujourd'hui:
Quelle mémoire de Sar Luk ?
Reste la question de la présentation des objets, eux-mêmes censés représenter la culture dont ils sont issus. Le pire danger, manière de « neutralise »” une société en prétendant l’exposer, est sans doute d’en proposer une re-contextualisation abusive, interprétation à des fins idéologiques ou faussement didactique…
Vous noterez que c’est généralement le fait de gens qui ne connaissent ni l’histoire des objets, qu’ils ont récupérés déjà coupés de leur société d’origine, ou qui les lui ont arrachés, ni l’histoire de la société en question. Le paradoxe est que les ethnologues hésitent, voire répugnent, aujourd’hui à procéder à des collectes, avec le scrupule que ce serait devenu politiquement incorrect. Mais dans le même temps des marchands, voire des fonctionnaires locaux de la culture, dépouillent intégralement des régions entières sans vergogne.
L’Asie du Sud-est n’est pas exempte de ce genre de re-présentations, qui visent à réifier les cultures des « ethnies minoritaires », en en durcissant certains traits arbitrairement sélectionnés et folklorisés : danses, tissages, etc., cela tout en les réduisant politiquement par ailleurs…
Oui, vous avez raison ; je connais comme vous d’innombrables exemples de ces mises en
scène affligeantes. Et c’est une tendance forte malheureusement.
A cet égard, Sar Luk est-il, grâce à votre travail, mieux protégé de ce risque ?
Je souhaiterais pouvoir vous répondre positivement, mais je ne peux l’assurer. Le village à
première vue n’a plus grand’ chose à voir avec ce que j’ai pu connaître, et la guerre a
profondément bouleversé les gens. Pourtant, ce qui m’a frappé, quand j’y suis retourné, c’est que la mémoire sociale demeurait vivante : ce que je disais - et ce que je représentais, avec toute dit, je ne suis pas le gardien de leur mémoire, elle leur appartient, et c’est assurément à eux d’en faire ce qu’ils souhaitent.
Si, dans cette exposition, vous devez pourtant être témoin, ce serait finalement pour
témoigner de quoi ?
Au risque de vous surprendre, et de paraître déplacé ou très immodeste, ce qui me vient à
l’esprit c’est l’idéal de la chapelle de Vence d’Henri Matisse. C’est l’idée de l’appréhension
d’une globalité, où le réel ne se laisse pas décomposer en secteurs séparés, mais où tout se
répond dans une esthétique d’ensemble. C’est vraiment cela au fond, je crois, mon
expérience de Sar Luk
(note perso:Condominas voulait être peintre au départ.)
Bonjour a tous,
je suis le fils d'un militaire qui a parcourue se beau pays et qui a aider une famille banhard (sauver leur vie), il a ramené des objets de la famille en question qu’ils lui ont donné pour le remercier, je voudrais les identifier savoir leur histoire.
Cordialement.
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