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Les Hauts-Plateaux du Vietnam

Discussions générales sur le Vietnam La Photo et le Vietnam Les Hauts-Plateaux du Vietnam

  • Ce sujet est vide.
Vous lisez 43 fils de discussion
  • Auteur
    Messages
    • #5139

      Bonjour tout le monde,

      A me présenter, je viens des Hauts-Plateaux du Centre Vietnam (Pleiku) et je suis vraiment passionné par cette terre mystérieuse. Quelques photos à partager avec vous. Merci de me donner votre avis et des encouragements si vous voulez voir d’autres encore…

      A bientôt

      Construire la maison

      Le bonheur

      Jeune fille Jarai

      Monter à la maison sur pilotis

    • #88612
      pierrequyen;79336 wrote:
      Bonjour tout le monde,

      A me présenter, je viens des Hauts-Plateaux du Centre Vietnam (Pleiku) et je suis vraiment passionné par cette terre mystérieuse. Quelques photos à partager avec vous. Merci de me donner votre avis et des encouragements si vous voulez voir d’autres encore…

      A bientôt

      Salut Pierrequyen, :jap:

      Merci et encore !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! :friends: :panda::give_heart2::yahoo::dance3:

      Pierre. :bye:

    • #88614
      pierrehuyen;79338 wrote:
      Salut Pierrequyen, :jap:

      Merci et encore !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! :friends: :panda::give_heart2::yahoo::dance3:

      Pierre. :bye:

      Je pense qu’il faudrait éviter de citer intégralement les messages comprenant des photos, ou les messages très longs. Sinon les pages du forum deviennent interminables. Merci d’éditer ce message pour ne garder que l’essentiel.


      @pierrequyen

      Merci beaucoup pour les photo! Je vois que la jolie fille de la dernière photo porte une croix en pendentif, elle est catholique? Les hommes portent-ils aussi les habits traditionnels?
      Je pense que certaines photos sont un peu surexposées, tu devrais réduire le temps de pose ou l’ouverture lorsque tu prends des photos en plein jour, surtout lorsque le ciel est laiteux.

    • #88615
      pierrequyen;79336 wrote:
      Bonjour tout le monde,
      A me présenter, je viens des Hauts-Plateaux du Centre Vietnam (Pleiku) et je suis vraiment passionné par cette terre mystérieuse. Quelques photos à partager avec vous. Merci de me donner votre avis et des encouragements si vous voulez voir d’autres encore…
      A bientôt

      Pierre
      Vas y je suis toujours curieux, et tes photos me mettent l’eau à la bouche avant mon voyage; alors continue bien sur :jap::jap::jap:; tu habites un si joli endroit qu’il ne faut pas surtout pas hésiter à nous montrer plus

      Noêl

    • #88620

      Bonjour Pierrequyen,

      J’ai commencé ma journée par les jolies photos que tu as mises concernant les Hauts-Plateaux du Centre, de la région de Plei Ku. :wink2:

      J’y ai fait une incursion en 1996, c’est loin déjà, mais j’en conserve de très beaux souvenirs. Nous avions eu de la chance d’avoir deux guides jeunes et sympas qui nous ont très bien guidés pour découvrir la beauté des villages. :wink2:

      Le soir, nous avions dîné dans un tout petit restaurant, juste situé en plein centre du Plei Ku d’alors, à un carrefour, où la cuisine était délicieuse et les patrons et la serveuse étaient vraiment aux petits soins pour nous ! J’avais fait une photo de cette jeune fille, mais n’ai jamais su si elle l’avait reçue… :wink2:

      En tout cas, notre halte à Plei Ku est pour moi pleine de beaux souvenirs… Le printemps dans un village : rien de plus charmant avec les petits chevrots qui naissent en liberté et dont j’ai eu l’occasion de voir les premiers pas… Inoubliable !

      Alors, si tu as d’autres photos, n’hésites pas à les partager ! :thanks:

    • #88622

      merci pierrequyen pour ces magnifiques photos!

      (hier, je n’ai pas pu apprécier car elles étaient trop petites)

      j’espère un jour, visiter les hauts plateaux du centre du Vietnam…

      encore merci et bonne journée à toi:bye:

    • #88625
      yen

        merci, Pierre,
        Heureux qui comme Ulysse , pardon Pierre , a fait un beau voyage!!
        yen

      • #88628

        Bonjour Quyen Pierre,

        Je me suis permise d’aller sur ton blog … Il est très bien fait.
        Merci pour les magnifiques photos. Tu viens donc de Plei Ku… mon père est originaire de Dak lac.

        Kim Sang:bye:

      • #88639
        frère Singe;79339 wrote:
        @pierrequyen
        Merci beaucoup pour les photo! Je vois que la jolie fille de la dernière photo porte une croix en pendentif, elle est catholique? Les hommes portent-ils aussi les habits traditionnels?
        Je pense que certaines photos sont un peu surexposées, tu devrais réduire le temps de pose ou l’ouverture lorsque tu prends des photos en plein jour, surtout lorsque le ciel est laiteux.

        Bonjour frère Singe,

        Merci beaucoup pour vos conseils… A vrai dire j’aime beaucoup les photos mais je n’ai pas beaucoup d’expériences. Vos conseils et orientations sont pour moi indispensable! C’est bien noté!

        Oui, c’est une jeune fille catholique. En fait, j’ai eu de la chance de faire un stage au sein d’un village des Jarais catholiques. C’était inoubliable! C’était impeccable! Je suis vraiment épris par cette terre depuis lors… La conversion massive au catholicisme chez les Jarais est connue pendant une vightaine d’années dernières.

        Les hommes ont leurs costumes traditionnels aussi. C’est un langouti ou cache-sexe avec un gilet ou souvent à torse nue. Vous pouvez voir les photos suivantes du photographe Thu Trà. Malheureusement les costumes traditionnels, comme les fêtes traditionnelles, ont perdu de plus en plus la place importante dans la vie des habitants. L’oeuvre de les sauvegarder et de les développer dans les temps modernes ne sont plus simples du tout…

        Artiste des gongs et cymbales (Photo: Thu Trà)

        Les petits instrumentistes (Photo: Thu Trà)

        Apprendre à jouer aux gongs et cymbales (Photo: Thu Trà)

        La fête d’abandon de la tombe (« P’thi » en dialect Jarai) (Photo: Thu Trà)

        Le patriarche du village (Photo: Thu Trà)

        Le jour de fête…

        Aller à la chasse (Photo: Thu Trà)

        En fait, les gongs et cymbales des Jarais en particulier et des ethnies minoritaires dans les Hauts-Plateaux en général ne sont pas simplement des instruments de musique mais encore leur moyen de communication avec les dieux et entre eux-mêmes… Mon mémoire de fin d’études universitaires porte sur ce patrimoine immatériel du monde reconnu par l’UNESCO. N’hésitez pas à m’envoyer un PM si ce sujet vous intéresse! :jap:

      • #88645
        Buuhoa;79347 wrote:
        Bonjour Pierrequyen,

        J’y ai fait une incursion en 1996, c’est loin déjà, mais j’en conserve de très beaux souvenirs. Nous avions eu de la chance d’avoir deux guides jeunes et sympas qui nous ont très bien guidés pour découvrir la beauté des villages. :wink2:

        Le soir, nous avions dîné dans un tout petit restaurant, juste situé en plein centre du Plei Ku d’alors, à un carrefour, où la cuisine était délicieuse et les patrons et la serveuse étaient vraiment aux petits soins pour nous ! J’avais fait une photo de cette jeune fille, mais n’ai jamais su si elle l’avait reçue… :wink2:

        En tout cas, notre halte à Plei Ku est pour moi pleine de beaux souvenirs… Le printemps dans un village : rien de plus charmant avec les petits chevrots qui naissent en liberté et dont j’ai eu l’occasion de voir les premiers pas… Inoubliable !

        Alors, si tu as d’autres photos, n’hésites pas à les partager ! :thanks:

        Bonjour Buuhoa,

        Immense merci pour votre affection et de beaux souvenirs que vous gardez toujours pour mon pays natal. Mais en fait, cela fait déjà des années, et ma petite ville de Pleiku témoigne aujourd’hui pas mal de changements dans tous les domaines (j’espère!!!). Elle vient encore d’être reconnue comme la ville de deuxième classe au Vietnam (Je ne connais pas trop de cette classification mais une bonne nouvelles quand même!). Quelques photos de la ville à vous montrer:

        w640.png

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        Une petite rue bordée des pins

        weekend048.jpg
        w640.png
        w480.png

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        Le lac T’nưng (Biển Hồ) sur la montagne

        w480.png
        Une femme Jarai dans la rue

        w480.png
        Marchand de balais

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        Traverser la rue

        w800.png
        C’est du chinois, lol!

        w800.png
        Dans une pagode

      • #88649
        Ti Ngoc;79349 wrote:
        merci pierrequyen pour ces magnifiques photos!

        (hier, je n’ai pas pu apprécier car elles étaient trop petites)

        j’espère un jour, visiter les hauts plateaux du centre du Vietnam…

        encore merci et bonne journée à toi:bye:

        Merci Ti Ngoc!!! Oui, j’ai fait une erreur hier mais je l’ai corrigé tout de suite après.

        J’ai créé ce sujet pour vous montrer la beauté de mon pays natal et soyez donc tous bienvenus dans les Hauts-Plateaux!!!

      • #88654
        thuong19
        Participant

          Bonjour pierrequyen,
          Merci pour les photos et les commentaires concernant les Jarais et la région de Pleiku.
          Le forum manquait pour l’instant de photos et d’informations concernant la population et les paysages des hauts plateaux (.
          Et puisque tu as fait un stage parmi la population Jarai, peux-tu nous en dire plus sur les coutumes, les traditions, la vie concernant nos frères Jarai ?
          je suis allé sur ton blog, et je t’encourage à le continuer , il est très intéressant.:bye:

        • #88661
          kimsang;79355 wrote:
          Bonjour Quyen Pierre,

          Je me suis permise d’aller sur ton blog … Il est très bien fait.
          Merci pour les magnifiques photos. Tu viens donc de Plei Ku… mon père est originaire de Dak lac.

          Kim Sang:bye:

          Merci beaucoup, Kim Sang, pour vos encouragements! Oui, je viens de Pleiku, province Gia Lai dans les Hauts-Plateaux. Mais, en fait, cette région composée de cinq provinces: Lâm Đồng (Đà Lạt), Đăk Nông, Đăk Lăk (Buôn Ma Thuột), Gia Lai (Pleiku) et Kon Tum est le pays natal des ethnies minoritaires comme Jarai, Bahnar, Sédang… que les missionnaires Francais, premiers civilisateurs des Hauts-Plateaux, appelaient les montagnards.

          Les Việt (Kinh) seraient tous les immigrants des régions basses. Ma famille est donc d’origine de Bình Định. On se moque toujours de mon accent (^-^)

          Il va bien, votre cher Père? Un grand bonjour de ma part! Je crois que c’est pareil pour lui. Vous pouvez lui demander…

          Bien amicalement.

          PS: Quelques photos pour montrer les traces des Francais dans cette région. La cathédrale et le séminaire (évêché) à Kon Tum. C’était tout en bois, avant la restauration!!!

        • #88672

          Bonsoir Pierre
          Je dévore tes photos, le temps va me sembler long et attendre encore 2 mois avant d’aller voir ton pays
          merci pour tes photos et tu peux continuer je suis toujours preneur

          Noêl

        • #88675
          pierrequyen;79376 wrote:
          J’ai créé ce sujet pour vous montrer la beauté de mon pays natal et soyez donc tous bienvenus dans les Hauts-Plateaux!!!

          cher pierrequyen,

          il y a tellement de coins que je ne connais pas du Vietnam
          un demi siècle d’exil loin de ma terre natale… une Eternité…

          c’est avec plaisir que je viendrais te saluer, dans ta région.

          félicitations pour ta thèse qui a l’air très interessante, je t’envoie mon adresse e -mail

        • #88677
          pierrequyen;79389 wrote:
          Merci beaucoup, Kim Sang, pour vos encouragements! Oui, je viens de Pleiku, province Gia Lai dans les Hauts-Plateaux. Mais, en fait, cette région composée de cinq provinces: Lâm Đồng (Đà Lạt), Đăk Nông, Đăk Lăk (Buôn Ma Thuột), Gia Lai (Pleiku) et Kon Tum est le pays natal des ethnies minoritaires comme Jarai, Bahnar, Sédang… que les missionnaires Francais, premiers civilisateurs des Hauts-Plateaux, appelaient les montagnards.

          Les Việt (Kinh) seraient tous les immigrants des régions basses. Ma famille est donc d’origine de Bình Định. On se moque toujours de mon accent (^-^)

          Il va bien, votre cher Père? Un grand bonjour de ma part! Je crois que c’est pareil pour lui. Vous pouvez lui demander…

          Bien amicalement.

          PS: Quelques photos pour montrer les traces des Francais dans cette région. La cathédrale et le séminaire (évêché) à Kon Tum. C’était tout en bois, avant la restauration!!!

          Bonsoir PierreQuyen,

          Merci beaucoup à toi pour les photos des cathédrales. Tes photos sont superbes !!! Mon cher papa se porte très bien à 91 ans.

          Mon papa est issu d’une des ethnies des Hauts Plateaux qu’on appelle  » người Đê « . Nous sommes une famille catholique pratiquante.

          Dont je suis ce qu’on pourrait appeler une « métissée » puisque ma maman est originaire de Quang Ngai.

          Amicalement
          Kim Sang:bye:

        • #88747
          thuong19;79382 wrote:
          Bonjour pierrequyen,
          … Le forum manquait pour l’instant de photos et d’informations concernant la population et les paysages des hauts plateaux (.
          Et puisque tu as fait un stage parmi la population Jarai, peux-tu nous en dire plus sur les coutumes, les traditions, la vie concernant nos frères Jarai ? …

          D’accord! C’est avec beaucoup de plaisir que je vous le présenterai… On commence aujourd’hui avec les photos de la cuisine des Jarais…

          10ganuong15.jpg

          ganuong.jpg
          Poulet rôti

          p9290007.jpg
          Le « cơm lam » (riz gluant cuit dans un tronçon de bambou)

          11comlamganuong2.jpg
          Griller les tronçons de bambou remplis du riz gluant

          pc250116.jpg
          Et voilà…

          chuanbiruoucandaikhach.jpg
          Le « rượu cần » (alcool (de riz, de manioc…) à siroter avec un chalumeau de bambou)

          p9290160.jpg
          Boire ensemble…

          img2945.jpg
          C’est fort en fait!!!

          pc250119.jpg
          Les Jarais mangent beaucoup de piment…

          loichuoivabotgao.jpg
          Pilonner du tronc de bananier avec du riz

          pc250118.jpg
          Et cuit… Un très très bon plat!

          lamidaduocgianhuyen.jpg
          Feuilles de manioc pilonnées

          pc250114.jpg

        • #88641

          Bonsoir
          Merci encore pour les photos et je serais curieux de gouter à tout ça même si l’aspect laisse quelque fois a désirer pour un occidental comme moi, mais je suis sur que ça doit etre délicieux.
          Beaucoup de mets ou de plantes ou de légumes me sont inconnus mais je me laisserais facilement tenter enfin avec modération concernant l’alcool

          Noêl

        • #88642
          kimsang;79403 wrote:
          … Mon cher papa se porte très bien à 91 ans.

          Mon papa est issu d’une des ethnies des Hauts Plateaux qu’on appelle  » người Đê « . Nous sommes une famille catholique pratiquante.

          Dont je suis ce qu’on pourrait appeler une « métissée » puisque ma maman est originaire de Quang Ngai.

          Amicalement
          Kim Sang:bye:

          Bonjour Kim Sang,

          Je suis agréablement surpris de le savoir… Je serai heureux de parler un jour avec votre cher Père. Je peux parler le dialect Jarai. Et les Jarais et les Êđê se comprennent très bien d’ailleurs.

          Par contre, on peut l’appeler « Ama Sang » (si vous êtes son enfant ainé). « Ama », ça veut dire père en fran çais. La plupart des ethnies minoritaires dans les Hauts-Plateaux ont la tradition d’appeler les parents selon le nom de leur enfant ainé.

          Aujourd’hui, on a donc la ville Buôn Ma Thuột qui est en fait Buôn Ama Thuột: Buôn = Village; Ama = Père; Thuột est un nom privé. Autrefois, Ama Thuột (Père de Thuột) était un patriarche très riche et prestigieux dans la région. Son village était alors bien connu de la force… Le nom Buôn Ama Thuột (ou Buôn Ma Thuột) a depuis lors vu le jour…

          Beaucoup de villages des Êđê ont été nommés de cette façon mais ils ne sont pas aussi importants que Buôn Ma Thuột…:jap:

        • #88761
          mike
          Modérateur

            Merci pierrequyen pour ces sympathiques photos..

            Durant mon trip, je n’ai eu l’occasion de visiter cette région des hauts plateaux…la prochaine fois….:bye:

          • #88776
            Noel;79487 wrote:
            Bonsoir
            Merci encore pour les photos et je serais curieux de gouter à tout ça même si l’aspect laisse quelque fois a désirer pour un occidental comme moi, mais je suis sur que ça doit etre délicieux.
            Beaucoup de mets ou de plantes ou de légumes me sont inconnus mais je me laisserais facilement tenter enfin avec modération concernant l’alcool

            Noêl

            Bonjour Noêl,

            Tu as raison de te méfier pour l’alcool local qu’on boit au Vietnam : il n’a l’air de rien, mais… il rend très joyeux ! Je ne bois pas d’alcool en général, mais au Vietnam, parfois, il faut savoir boire avec ceux qui vous l’offrent pour partager un moment d’amitié ! Je l’ai donc fait à chaque fois et… j’ai bien aimé !!! 😆

          • #88779

            Bonjour Pierrequyen,

            Je constate donc que je suis une des rares privilégiées à avoir vu les 3 villes principales des Hauts-Plateaux du Centre ! :wink2:

            En 1996, ce fut Plei Ku et Ban Mê Thuot et en 2007, Ban Mê Thuot et Kon Tum. Kon Tum n’était pas encore ouverte au tourisme en 1996. Il n’y a pas si longtemps qu’on peut visiter cette ville ! :wink2:

            A chaque fois, ce que j’ai préféré, ce sont les balades dans les villages où l’on peut voir les habitants dans leur vie quotidienne. Les guides locaux que nous avions étaient tous très gentils et nous expliquaient bien les us et coutumes des minorités qui y vivent. En souvenir, j’ai même ramené un costume de femme Jaraï acheté sur le marché ! :wink2:

            Je suis quand même étonnée de voir que les touristes fréquentent encore peu cette région… :confused:

            Pourtant, elle ne manque pas de charme et de beautés à partager : j’ai été surtout bluffée par les maisons au toit en paille en forme de hâche ! Même au stade de la confection, sans la paille qui va le recouvrir, la structure du toit en bois est très belle ! Nous avons eu la chance de voir un toit à ce stade à Kon Tum !:wink2:

            Je ne saurais trop conseiller à ceux qui n’y sont pas encore allés de mettre cette région sur leurs tablettes : pour les amateurs d’authenticité, il est encore possible de la trouver dans les Hauts Plateaux du Centre.

            Merci à toi de nous faire partager tes photos ! :bye:

          • #88823
            pierrequyen;79488 wrote:
            Bonjour Kim Sang,

            Je suis agréablement surpris de le savoir… Je serai heureux de parler un jour avec votre cher Père. Je peux parler le dialect Jarai. Et les Jarais et les Êđê se comprennent très bien d’ailleurs.

            Par contre, on peut l’appeler « Ama Sang » (si vous êtes son enfant ainé). « Ama », ça veut dire père en fran çais. La plupart des ethnies minoritaires dans les Hauts-Plateaux ont la tradition d’appeler les parents selon le nom de leur enfant ainé.

            Aujourd’hui, on a donc la ville Buôn Ma Thuột qui est en fait Buôn Ama Thuột: Buôn = Village; Ama = Père; Thuột est un nom privé. Autrefois, Ama Thuột (Père de Thuột) était un patriarche très riche et prestigieux dans la région. Son village était alors bien connu de la force… Le nom Buôn Ama Thuột (ou Buôn Ma Thuột) a depuis lors vu le jour…

            Beaucoup de villages des Êđê ont été nommés de cette façon mais ils ne sont pas aussi importants que Buôn Ma Thuột…:jap:

            Bonjour Pierre,

            Mon papa vient de Dac lak et il a longtemps vécu à Buôn Ma Thuột où nous avons encore de la famille proche qui sont dans la culture de café.

            Après, il a connu ma maman et se sont mariés. Mes parents sont alors restés sur les terres de mes  » ông bà ngoai  » c’est à dire Quang Ngai.

            Il serait certainement ravi de parler avec toi de Plei Ku , Kon Tum qu’ils connait très très bien. Moi , je connais que ça de mon papa a travers les épisodes de sa longue et difficile vie, des anecdoctes qu’il me racontent très souvent pendant nos repas….etc. Il ne me parle pas beaucoup de ses origines car il a été très jeune orphelin de père et de mère. Donc j’imagine que ce n’était pas facile pour lui à huit ans …

            Non, je ne suis l’aînée de la famille mais la petite dernière. Nous sommes au total 6 enfants.

            Kim Sang:bye:

          • #88850

            C’est sûr que pour mes prochaines vacances je dois passer par là où habitent les Ksor et les Siu, car le simple fait de voir ces photos, ça me donne déjà une vraie irrésistible envie d’y aller.

          • #88941
            Buuhoa;79520 wrote:
            … En souvenir, j’ai même ramené un costume de femme Jaraï acheté sur le marché ! :wink2:
            … …
            Pourtant, elle ne manque pas de charme et de beautés à partager : j’ai été surtout bluffée par les maisons au toit en paille en forme de hâche ! Même au stade de la confection, sans la paille qui va le recouvrir, la structure du toit en bois est très belle ! Nous avons eu la chance de voir un toit à ce stade à Kon Tum !:wink2:
            … …

            Merci Buuhoa pour d’avoir partagé vos expériences. Oui, c’est vrai! Les habitants, les paysages… de la terre mystérieuse des Hauts-Plateaux laissent toujours chez les visiteurs, une fois venus, des souvenirs et affection inoubliables…

            Je viens aujourd’hui vous présenter quelques photos sur la brocatelle de coton tissée par les ethnies minoritaires dans les Hauts-Plateaux.

            Ensuite, ce sera la maison commune (« nhà rông » en vietnamien et « sang rong » en dialect Jarai). La maison commune est le monument le plus important dans le village. Elle était autrefois tout en bois, paille… Elle était l’endroit où tenaient les événements importants dans le village. La maison commune se trouve toujours comme le portail du village. Elle représente donc la force de ce village… On peut alors évaluer le village à travers sa maison commune…

            (Photo: Thu Trà)

            (Photo: Thu Trà)

            (Photo: Thu Trà)

            (Photo: Thu Trà)

            Vous trouvez ensuite, sur les photos suivantes, la construction d’une maison commune, ce qui demande beaucoup beaucoup de travail…

            Et enfin, l’église Plei Cuet, une construction moderne d’inspiration de la maison commune des Jarai. Située à environ 5 Km de la ville Pleiku, l’église est un monument à ne pas manquer de visiter une fois venu dans cette région…

          • #88944
            thuong19
            Participant

              salut Pierrequyen,
              Tes photos sont superbes, originales et si rares.:bye:

            • #88939

              Je n’oublie pas de vous montrer les photos des enfants Jarais… Il faut avouer qu’il n’est pas facile pour nous de trouver leur bonheur…

              p6080022.jpg

              p6080024.jpg

              p6080007.jpg

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            • #88955

              Merci Pierrequyen,

              Tes photos sont magnifiques, comme dab. :jap:

              Quoi de mieux que le sourire d’un enfant ? :friends:

              Pierre. :bye:

            • #88961
              pierrehuyen;79705 wrote:
              .
              Tes photos sont magnifiques, comme dab. :jap:

              Oui, elles sont magnifiques tes photos, merci Pierrequyen :bye:.

              NVTL :jap:

            • #88962

              Pierrequyen
              Si avec des photos comme celle ci on a pas envie d’aller au Vietnam :Vietnam:je n’y comprends rien. Je trouve vraiment qu’il n’y a rien de plus beau qu’un sourire d’enfant; merci beaucoup pour ses clichés qui vont me mettre de bonne humeur pour la journée

              Noêl

            • #88966

              Bonjour,

              Tes photos me rappellent de bien beaux instants passés dans ta région : les enfants, en particulier, sont toujours ce qui attire mon regard en premier… Ils sont beaux, comme tous les enfants du monde… :wink2:

              Merci aussi d’avoir illustré les Nha Rong, ainsi que cette église qui allie la modernité au respect de la tradition.

              Superbes photos ! Si ça ne donne pas envie aux touristes d’aller faire un tour dans les Hauts-Plateaux du Centre… C’est qu’ils ne les méritent pas ! :bye:

            • #89044
              mike
              Modérateur

                A cause de Pierrequyen, un passage obligé dans les hauts plateaux pour mon prochain voyage au Vietnam..:bigsmile:

                Merci Pierrequyen pour les photos..:jap::bye:

              • #89389

                Mes frères et soeurs,

                Merci de tout coeur de votre affection et intérêt pour mon pays natal. Je reviens aujourd’hui pour vous présenter une fête particulière des habitants des Hauts-Plateaux.

                En fait, à travers les photos que j’ai postées, parlant maintenant des Hauts-Plateaux, nous pensons tout de suite à une culture très riche diverse mais aussi particulière des montagnards avec le nhà rông (maison commune), le rượu cần (alcool de riz à siroter avec un chalumeau de bamboo), les demeures sur pilotis mais il reste encore les longs poèmes épiques, les maisons tombales et surtout les fêtes étranges…

                Je reprends mon article que la page Simple Vietnam a publié pour vous parler de la fête d’abattage du buffle, une des fêtes traditionnelles des ethnies minoritaires dans les Hauts-Plateaux.

                Quote:
                La fête d’abattage du buffle (Trum kbao ou Ptrum kbao)

                Pour les montagnards minoritaires dans les Hauts-Plateaux du Centre, le buffle est le symbole de la puissance et de la richesse dans la communauté. Donc il sert d’offrande aux dieux et d’objet d’échange contre d’autres marchandises, comme les gongs ou cymbales, les jarres, les tambours… et même les éléphants.

                Les ethnies minoritaires organisent la fête d’abattage du buffle pour célébrer le culte des dieux. La fête d’abattage du buffle est la plus grande et solennelle des fêtes chez les montagnards. Elle a lieu surtout à l’occasion d’une victoire militaire, du remerciement des dieux, de l’inauguration d’une maison commune (nhà rông) ou même pour chasser les mauvais esprits qui viennent déranger la communauté. Certaines familles riches célèbrent aussi cette fête pour montrer leur fortune et augmenter leur prestige dans la communauté. Cependant, qu’elle soit au niveau familial ou communautaire, la fête d’abattage du buffle est une activité culturelle originale et elle exprime bien le caractère communautaire où la musique des gongs et cymbales joue un rôle indispensable.

                Généralement la fête est organisée sur un terrain plat et vaste du village aux mois de ning nơng (mois de repos), après les moissons de chaque année. Elle est préparée plusieurs mois à l’avance.

                Le premier jour de la fête, la musique des gongs et cymbales, souvent des ensembles arap, résonne pour inviter d’abord les dieux et puis tous les villageois à venir y participer. Le premier jour est donc consacré à l’invitation, à l’accueil des participants et enfin à la préparation de la fête. Au cours de toutes ces activités, la musique des gongs et cymbales ne cesse d’animer l’atmosphère.

                Dès l’aube du deuxième jour, les participants se rassemblent autour du mât rituel et le patriarche du village-hôte, après quelques prières, fait amener un buffle mâle et l’attache au poteau avec une corde solide d’écorce des arbres. À ce moment, la musique des gongs et cymbales s’arrête pour laisser la parole au patriarche qui préside la cérémonie. Après sa déclaration d’ouverture, les gongs et cymbales retentissent de nouveau et les jeunes gens dansent à leur rythme, qui devient maintenant de plus en plus accéléré et pressant.

                Pendant toute cette journée, tous les participants dansent au rythme des gongs et cymbales. Il y a en outre des compétitions comme lutte corps à corps, ou par fouet pour gagner l’amulette offerte par le patriarche (pô khua). Surtout, les guerriers dansent en représentant la bataille et la victoire pour réveiller le courage des participants. Toutes ces activités ont lieu autour du poteau auquel le buffle est attaché.

                L’après-midi du troisième jour, un jeune homme choisi, robuste, javelot aigu à la main, s’approche de l’animal tout en dansant au rythme de la musique. Le bon moment arrivé, il tue le buffle en le frappant d’un coup de javelot au flanc, par le cœur.

                La bête est ensuite dépecée pour régaler tout le monde. La tête est découpée et placée sur le mât rituel pour offrir aux dieux. On tue encore des porcs et poulets pour régaler tout le monde. La musique des gongs et cymbales contribue encore avec le rượu cần (alcool de riz à siroter avec un chalumeau de bambou) à animer l’ambiance jusqu’à la fin de la fête le lendemain. Tout le monde mange et boit. Les plats traditionnels sont aussi préparés et présentés au tous les participants. Cette fête, un trait culturel des ethnies minoritaires des Hauts-Plateaux, exprime ainsi un lien d’attachement et de solidarité entre les membres de la communauté.

                – Huy Quyen –
                (Publié sur le site Simple Vietnam)
              • #89403

                Moi, je suis végétalien, c’est pourquoi, je suis contre ce genre de traditions. Parce que, je pense qu’il y a d’autres manières de préserver les traditions, comme par exemple ; l’abatage d’animal pourrait se faire par simulation, c’est à dire avec un ou des animaux synthétiques. A propos, on n’est pas contre les carnivors, mais pour des raisons sanitaires, ce serait bien que cela passe obligatoirement par l’abatoir et dans de bonnes, et à ce que ces malheureuses bêtes ne souffrent point.

                BN

              • #89408
                Bao Nhân;80185 wrote:
                Moi, je suis végétalien, c’est pourquoi, je suis contre ce genre de traditions. Parce que, je pense qu’il y a d’autres manières de préserver les traditions, comme par exemple ; l’abatage d’animal pourrait se faire par simulation, c’est à dire avec un ou des animaux synthétiques. A propos, on n’est pas contre les carnivors, mais pour des raisons sanitaires, ce serait bien que cela passe obligatoirement par l’abatoir et dans de bonnes, et à ce que ces malheureuses bêtes ne souffrent point.

                BN

                Bonjour Bao Nhân,

                « Vérité au-delà des Pyrénées, erreur en deçà », voilà une phrase célèbre que je n’aurais jamais imaginé pouvoir placer si à propos…

                La culture des ethnies minoritaires dans les Hauts-Plateaux est constituée encore d’autres fêtes, j’espère que la présentation ici ne donne pas des « effets secondaires »…

                Cordialement.

              • #89420

                Bonjour Pierre
                Bien que Français j’avoue que tes photos me plaisent énormément et que j’aimerais bien visiter les hauts plateaux du centre du Vietnam mais je ne sais pas si j’en aurais le temps lors de mon prochain voyage.
                Je ne suis pas fan de la fête d’abattage du buffle, j’adore trop les animaux mais néanmoins j’aprécie tes clichés et j’avoue que ces ethnies me fascinent vraiment; c’est une facette du Vietnam que je ne connaissais pas alors merci de me la faire découvrir. N’hésites pas à nous poster de nouvelles photos :jap:

                Noêl

              • #89497
                mai
                  pierrequyen;80175 wrote:
                  Mes frères et soeurs,

                  Merci de tout coeur de votre affection et intérêt pour mon pays natal. Je reviens aujourd’hui pour vous présenter une fête particulière des habitants des Hauts-Plateaux.

                  En fait, à travers les photos que j’ai postées, parlant maintenant des Hauts-Plateaux, nous pensons tout de suite à une culture très riche diverse mais aussi particulière des montagnards avec le nhà rông (maison commune), le rượu cần (alcool de riz à siroter avec un chalumeau de bamboo), les demeures sur pilotis mais il reste encore les longs poèmes épiques, les maisons tombales et surtout les fêtes étranges…

                  Je reprends mon article que la page Simple Vietnam a publié pour vous parler de la fête d’abattage du buffle, une des fêtes traditionnelles des ethnies minoritaires dans les Hauts-Plateaux.

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                  bonjour, belles photos,j’avais vu il y a longtemps un film ethnographique sur le sacrifice du buffle de G.Condaminas.Je ne me souviens plus chez quelle ethnie:mais je crois bien du Centre.Connais tu?Merci denous faire partager..

                • #89498

                  Merci Pierrequyen pour ces photos très belles et très intéressantes.

                • #89503
                  mai;80292 wrote:
                  bonjour, belles photos,j’avais vu il y a longtemps un film ethnographique sur le sacrifice du buffle de G.Condaminas. Je ne me souviens plus chez quelle ethnie:mais je crois bien du Centre.Connais tu?Merci denous faire partager..

                  Bonjour Mai,

                  La fête d’abattage du buffle est une particularité culturelle des Hauts-Plateaux, laquelle ne serait jamais trouvée ailleurs. Je crois que le film que vous avez vu est un documentaire sur les Jarais dans cette région. Le grand ethnologue Georges Condominas a conscré une partie de ses études chez cette ethnie. Les oeuvres: « Structures Jórai familiales et sociales« , « Nous avons mangé la forêt« … le prouvent.

                  Par contre, d’autres ethnies minoritaires des Hauts-Plateaux partagent aussi ce trait de culture.

                  Merci beaucoup pour votre intérêt! A bientôt.

                • #89507
                  mai

                    bonsoir Pierre, je ne crois pas que le film que j’ai oublié porte sur les Jarais ;en parcourant Google je crois avoir retrouvé: ‘il s’agit -toujours sur les hauts plateaux -mais du côté de Sar Luk,chez les Mnong Gar.Peu importe car comme vous le dites c’est propre aux ethnies de la région.Voilà une interview de Condominas sur le sacrifice du buffle(Condominas est quelqu’un pour qui j’ai une immense estime, )
                    Le sacrifice du buffle comme art total

                    Moment le plus intense de la vie sociale, le sacrifice collectif du buffle est aussi une sorte
                    d’aboutissement esthétique. Peut-on dire que c’est l’expression communautaire la plus
                    achevée de cet « être bien ensemble » ?

                    Certainement. Au-delà du côté dramatique du rituel, c’est un moment d’harmonie complète
                    entre les villageois, les ancêtres et tous les invités, esprits ou humains. Le village devient
                    une aire sacrée, l’espace d’une plénitude, dlang ram, où l’on a ensemble l’ “ âme réjouie ”,
                    ou l’on doit s’amuser collectivement, bien boire, bien manger. Il ne doit pas y avoir de
                    disputes sinon les esprits, seraient courroucés. Il y a une responsabilité collective : toutes les
                    maisons doivent s’entraider, personne ne peut se soustraire.

                    C’est un fait social total, avez-vous écrit.

                    Oui, car tous les aspects de la vie sociale s’y retrouvent et s’y croisent. Religieux bien sûr,
                    c’est le renouvellement de la relation contractuelle passée avec les esprits, avec tout un côté
                    marchandage : on sacrifie, et ce faisant on les honore, mais on attend des choses en retour,
                    une protection du village contre les épidémies, de bonnes récoltes, etc. Il y a une réciprocité
                    qui est forcée en quelque sorte par le sacrifice. C’est aussi un moment d’expression publique
                    des relations de parenté comme des relations de voisinage : on renforce les alliances, en
                    confirmant des rapports anciens, on rembourse par exemple une dette avec un parent, mais
                    on engage aussi l’avenir avec de nouveaux alliés. C’est une occasion privilégiée de
                    rencontres entre jeunes gens, souvent cousins, prélude à des mariages. Et, l’aspect
                    économique est partout présent, dont le partage – extraordinairement réglé – des viandes
                    des animaux sacrifiés, après leur dépeçage, est particulièrement emblématique.

                    Et c’est un art total : invocations, chants, actions rythmées, décors…

                    Le sacrifice exige la réunion, la concentration, de tous les talents que nous appellerions
                    artistiques : travail du fer, du bambou, expression plastique, musicale, jusqu’à l’art culinaire.
                    Et il y a une puissante théâtralité, car c’est aussi un affrontement symbolique, avec une
                    charge d’affects, d’émotion collective, qui ne se rencontre jamais dans la vie normale.
                    Quelqu’un comme Antonin Artaud, dans sa perception du théâtre balinais par exemple, était
                    proche de cette idée du rituel comme art total. Il faut d’ailleurs y ajouter une composante
                    olfactive : l’odeur de la viande est importante, elle signale que l’on fait bombance, et c’est
                    crucial pour tous les participants à la fête.
                    Peut-on dire que la présence des dieux dans le village réclame de la part des villageois une
                    performance collective irréprochable, et aussi commande des formes d’expression
                    exceptionnelles ?

                    C’est très sensible au niveau de la parole qui s’exprime lors du rituel sous trois formes :
                    parlée, chantée, mais aussi, entre les deux, cantilée, un peu comme le rap chez nous
                    aujourd’hui. Cette dernière forme est celle des invocations, notamment quand on fait l’appel
                    des esprits, pour les inviter au sacrifice. C’est d’une manière générale la plus belle poésie
                    qui se déploie durant ces jours et ces nuits d’effervescence, comme ces chants faits par un
                    jeune garçon au buffle, la veille au soir du sacrifice, presque soufflés à son oreille, et à
                    laquelle répond une mélopée à la jarre chantée par une jeune fille. Mais il y a aussi des
                    processions de gongs, des jeux de tambours, des rythmiques qui sont impensables en
                    temps ordinaire. Et puis, pour en revenir à eux, beaucoup d’objets, éléments de décoration
                    ou objets rituels, sont fabriqués spécialement pour la cérémonie. On fait yaang, c’est-à-dire
                    qu’on fait sacré, on fait dieu, dit-on.

                    Mais voilà je ne sais plus sur quel site j’ai fait le copier-coller.facile à retrouver cependant..
                    A plus tard.Les minorités du Centre m’intéressent beaucoup…et celles qui pratiquent encore le chamanisme..

                  • #89510

                    Encore merci beaucoup Mai pour votre intérêt et pour l’article posté. J’espère bien qu’on regarde cet « art total » avec les autres yeux…

                  • #89513

                    Bonsoir Pierrequyen ,
                    Dans  » L’exotique est quotidien  » de G. Condominas ed Terre humaine Plon, il y a tout un passage consacré à l’installation de l’ethnologue à Sar Luk et celle ci correspond à une fête du village qui est le sacrifice du buffle, il y a également toute une série de photos en noir et blanc sur les buffles parés, leur mises à mort, les scènes de dépeçage,( page 192, page 193) pour illustrer le chapître XXVII « Installation à Sar Luk commence par une fête quotidienne » (page 241).
                    C’est un livre que j’ai lu il y a bien longtemps et que je réouvre ce soir à l’occasion de ce post.:bye:

                  • #89678
                    mai

                      suite Condominas
                      mon extrait vient de:
                      http://www.quaibranly.fr/fr/programmation/…/nous-avons-mange-la-foret-georges-condominas-au-vietnam/index.html .

                      suite interview, aujourd’hui:
                      Quelle mémoire de Sar Luk ?
                      Reste la question de la présentation des objets, eux-mêmes censés représenter la culture dont ils sont issus. Le pire danger, manière de « neutralise »” une société en prétendant l’exposer, est sans doute d’en proposer une re-contextualisation abusive, interprétation à des fins idéologiques ou faussement didactique…
                      Vous noterez que c’est généralement le fait de gens qui ne connaissent ni l’histoire des objets, qu’ils ont récupérés déjà coupés de leur société d’origine, ou qui les lui ont arrachés, ni l’histoire de la société en question. Le paradoxe est que les ethnologues hésitent, voire répugnent, aujourd’hui à procéder à des collectes, avec le scrupule que ce serait devenu politiquement incorrect. Mais dans le même temps des marchands, voire des fonctionnaires locaux de la culture, dépouillent intégralement des régions entières sans vergogne.
                      L’Asie du Sud-est n’est pas exempte de ce genre de re-présentations, qui visent à réifier les cultures des « ethnies minoritaires », en en durcissant certains traits arbitrairement sélectionnés et folklorisés : danses, tissages, etc., cela tout en les réduisant politiquement par ailleurs…
                      Oui, vous avez raison ; je connais comme vous d’innombrables exemples de ces mises en
                      scène affligeantes. Et c’est une tendance forte malheureusement.
                      A cet égard, Sar Luk est-il, grâce à votre travail, mieux protégé de ce risque ?
                      Je souhaiterais pouvoir vous répondre positivement, mais je ne peux l’assurer. Le village à
                      première vue n’a plus grand’ chose à voir avec ce que j’ai pu connaître, et la guerre a
                      profondément bouleversé les gens. Pourtant, ce qui m’a frappé, quand j’y suis retourné, c’est que la mémoire sociale demeurait vivante : ce que je disais – et ce que je représentais, avec toute dit, je ne suis pas le gardien de leur mémoire, elle leur appartient, et c’est assurément à eux d’en faire ce qu’ils souhaitent.
                      Si, dans cette exposition, vous devez pourtant être témoin, ce serait finalement pour
                      témoigner de quoi ?

                      Au risque de vous surprendre, et de paraître déplacé ou très immodeste, ce qui me vient à
                      l’esprit c’est l’idéal de la chapelle de Vence d’Henri Matisse. C’est l’idée de l’appréhension
                      d’une globalité, où le réel ne se laisse pas décomposer en secteurs séparés, mais où tout se
                      répond dans une esthétique d’ensemble. C’est vraiment cela au fond, je crois, mon
                      expérience de Sar Luk
                      (note perso:Condominas voulait être peintre au départ.)

                    • #99743

                      Bonjour a tous,
                      je suis le fils d’un militaire qui a parcourue se beau pays et qui a aider une famille banhard (sauver leur vie), il a ramené des objets de la famille en question qu’ils lui ont donné pour le remercier, je voudrais les identifier savoir leur histoire.
                      Cordialement.

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