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Le Dê Thám

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    • #11166

      Quelqu’un connait-il l’histoire de ce résistant ? J’aimerais en apprendre un peu plus sur ce personnage ?

      avez vous lu ce livre ? en existe-t-il d’autres ?

      Le Dê Thám

    • #154598

      @mekong 153690 wrote:

      Quelqu’un connait-il l’histoire de ce résistant ? J’aimerais en apprendre un peu plus sur ce personnage ?

      avez vous lu ce livre ? en existe-t-il d’autres ?

      Le Dê Thám


      Bonjour Mekong,
      Je n’ai pas lu le livre de Claude Gendre, mais comme beaucoup de Vietnamiens de mon âge, je connais un peu l’histoire du Đề Thám, alias Trương Văn Thám, alias Hoàng Hoa Thám, alias Trương Văn Nghía (1858-1913).
      Il était une grande figure de la résistance à la colonisation française.
      Dès 1886, il menait la résistance armée dans la région de Yên Thế (Bắc Giang, actuellement province de Hà Bắc), avec le titre de đề lĩnh ou commandant en chef des troupes, d’où son appellation respectueuse de Đề Thám.
      On le surnommait aussi Hùm xám Yên Thế (le Tigre gris de Yên Thế), en l’honneur de sa bravoure.
      Ses troupes infligeaient de lourdes pertes aux Français et à celles du traître Lê Hoan, dans toute la région de Bắc Giang – Thái Nguyên – Hưng Hóa.
      Le 18.3.1913, il fut assassiné par un de ses hommes nommé Lương Tam Kì, qui l’a trahi au profit des Français.
      Cordialement.
      Dông Phong

      PS : le livre de Claude Gendre a été annoncé sur FV dans la discussion http://www.forumvietnam.fr/forum-vietnam/la-culture-le-sport-au-vietnam-t-ng-quan-v-n-hoa-th-thao/1244-livre-le-de-tham.html

    • #154599

      PS 2 : le livre de Claude Gendre a aussi été annoncé, lors de sa parution en 2007, dans cette discussion :
      http://www.forumvietnam.fr/forum-vietnam/la-culture-le-sport-au-vietnam-t-ng-quan-v-n-hoa-th-thao/1959-livre-le-de-tham-sorti-en-france.html
      DP

    • #154602

      Dê Tham était le dernier des chefs résistants de la “première génération”. Ceux qui n’ont pas connu l’enseignement colonial. Et parmi ces « pirates » de la première heure, lui et ses frères d’armes étaient les plus photographiés.

      Notons que pour l’administration coloniale, il n’y a jamais eu de résistants. Il n’y a que des pirates.

      Après Dê Tham, les viets avaient compris qu’ils ne peuvent chasser les Français par la force. Et le pays était considéré comme « pacifié » … pour quelques décennies.

    • #154603

      @mike 24189 wrote:

      Livre : le Dê Tham sorti en France

      [IMG]file:///C:/Users/UTILIS~1/AppData/Local/Temp/msohtmlclip1/01/clip_image001.gif[/IMG]
      Le Dê Tham en français vient d’être publié chez l’Harmattan. Ce livre a été écrit par Claude Gendre, petit-enfant paternel de Jean Gendre, un soldat du corps expéditionnaire français en Indochine.

      C’est une oeuvre significative de Claude Gendre qui veut exprimer ses sentiments profonds à son grand-père, membre du corps expéditionnaire français contre Dê Tham. En revanche, l’insurgé Dê Tham, le pays et le peuple vietnamien avaient captivé Jean Gendre, qu’une blessure avait obligé à retourner en France. À travers ce livre, l’auteur veut également dévoiler son admiration à l’égard de Dê Tham, un vrai talent militaire d’origine paysanne tant en stratégie qu’en tactique, qui avec une poignée d’hommes tint en échec le corps expéditionnaire français au Tonkin durant les 30 ans qui s’écoulèrent entre le début des années 1880 et le 10 février 1913.

      Source : Nguyên Thi Trang/Courrier du Vietnam

      Cette date du 10 février 1913, est une erreur de transcription du 10ème jour de la 2ème lune (10.2) de l’année lunaire Quý Sửu : cette date correspond en réalité au 18 mars 2013.
      Cette erreur est reprise dans plusieurs publications, comme par exemple dans Wikipedia (avec, à vrai dire, un point d’interrogation) : Hoàng Hoa Thám
      Dông Phong

    • #154605

      Je ne sais pas si Hoàng Hoa Thám était un Résistant ou un pirate mais ce qui est sûr c’est qu’il était un homme des bois car dans les grandes villes, à Hanoï comme à Saïgon…, on donne son nom à des rues qui ont des grands arbres et de la bière à pas cher.
      Dans l’Histoire, le gendarme qui a capturé la bande a adopté la fille de Hoàng Hoa Thám et il existe une carte postale où on la voit avec un jouet camion miniature et le gendarme.
      Puis elle a fait carrière dans le cinéma français (malheureusement muet des années 1930)
      Comme à l’époque, star de cinéma, ça ne payait pas trop, elle arrondissait ses fin de mois comme astrologue.
      Il parait que ses prédictions était réputées sur la région parisienne

      C’est bizarre : La fille de Hoàng Hoa Thám et son petit camion, c’est une carte postale de la belle Indochine assez mimi mais maintenant elle est difficile a retrouver sur le net.

      Pas politiquement correct ?

      Vous avez compris je pense que comme Révolutionnaire, on a fait mieux

      Je me demande si c’est cette fille là :

      346138-02.jpg
      La 3ème femme de HHT, Đặng Thị Nhu và con gái

      C’est la petite qui a fait carrière dans le cinéma ?

      Pourtant de nos jours, il y a de plus en plus d’amateurs de cinéma muet

      PS) Ca doit être cette fille là car on dit que son grand père maternel était un thầy mo = un sorcier.
      Et sa mère avait appris les lettres chinoises pour pratiquer l’art divinatoire de son père

    • #154606

      @Dông Phong 153701 wrote:

      Cette date du 10 février 1913, est une erreur de transcription du 10ème jour de la 2ème lune (10.2) de l’année lunaire Quý Sửu : cette date correspond en réalité au 18 mars 2013.
      Cette erreur est reprise dans plusieurs publications, comme par exemple dans Wikipedia (avec, à vrai dire, un point d’interrogation) : Hoàng Hoa Thám
      Dông Phong

      Pas sûr que c’est une erreur puisque wiki a donné la date à la fois dans le calendrier lunaire et solaire Hoàng Hoa Thám

      sáng mồng 5 Tết năm Quý Sửu, tức ngày 10 tháng 2 năm 1913

    • #154607

      L’histoire de Hoàng hoa Tham est assez bien connue, en grande partie parce qu’il a été mis en valeur par les communistes VN à cause de ses origines , il semble qu’il ait été un pur prolétaire , bouvier dans sa jeunesse et illettré , la figure idéale du combattant socialiste . Sa figure contraste absolument avec celle des lettrés ( que les communistes par idéologie détestaient ) qui avaient mené la plupart des insurrections du mouvement Cân vuong . Ces soulèvements se sont passés sur une longue période :300px-Chieu_Can_Vuong.jpg
      Toàn văn Chiếu Cần Vương.

    • #154608

      @HAN VIËT 153705 wrote:

      L’histoire de Hoàng hoa Tham est assez bien connue, en grande partie parce qu’il a été mis en valeur par les communistes VN à cause de ses origines , il semble qu’il ait été un pur prolétaire , bouvier dans sa jeunesse et illettré , la figure idéale du combattant socialiste . Sa figure contraste absolument avec celle des lettrés ( que les communistes par idéologie détestaient ) qui avaient mené la plupart des insurrections du mouvement Cân vuong .

      Hi hi hi, j’ai appris l’histoire du Đề Thám au lycée colonialiste Jean-Jacques Rousseau (ex-Chasseloup Laubat) de Saigon entre 1954 et 1960 !
      Comme quoi …
      DP

    • #154609

      Đề Thám bà Ba Cẩn sinh được hai người con là Hoàng Thị Thế và Hoàng Văn Vi.
      Monsieur Tham et madame Cân ont eu 2 enfants : mlle Hoàng Thị Thế vet monsieur Hoàng Văn Vi.

      Alors c’est Hoàng Thị Thế la star du cinéma muet ? Sous quel nom d’artiste ?

      Je cherche désespérément car je suis un cœur d’artichaut : J’ai les histoires qui se termine bien.

      mais le problème des cartes postales qui portent à confusion, c’est que la mémoire collective les élimine.

      Bon, mais quand même une actrice de cinéma, pas une seul foto !?

      Je trouve ça :

      par Che Trung Hieu

      Mộ bà Hoàng Thị Thế con gái Hoàng Hoa Thám

      73040195.jpg

      Tôi đã gặp được Cụ Thế hai lần vào những năm 1971-1972 ở Nhã Nam. Hồi đó chiến tranh phá hoại của Mỹ rất ác liệt. Nhất là sau tháng 4/1972 chúng tôi được hành quân về Nhã Nam để bảo vệ vùng trời phía Bắc Thủ đô.Hồi đó nghe nói cụ Hoàng Thị Thế đã từ Pháp trở về nước khoảng năm 1960. Được chính phủ và Bác Hồ quan tâm nhờ đó bà có cuộc sống đầy đủ và thanh thản.

      cụ Hoàng Thị Thế đã từ Pháp trở về nước khoảng năm 1960
      La vielle dame Hoàng Thị Thế serait revenu de France Pháp dans les années 1960
      Après une longue carrière dans le cinéma muet ?
      Elle devait avoir une dizaine d’années quand ses parents on été capturée ?
      Sur sa pierre tombale c’est écrit : Née en 1901 décédée le 9/12/1988
      et on voit le portrait d’une femme élégante

      hihi j’ai trouvé cette page sur un grand cinéaste vietnamien :

      60_26_1342429413_14_Nha_quay_phim_Nguyen_Dang_Bay_va_ba_Hoang_Thi_The_-_Con_gai_cu_Hoang_Hoa_Tham.jpg
      Nhà quay phim Nguyễn Đăng Bảybà Hoàng Thị Thế – con gái cụ Hoàng Hoa Thám

      C’est sûr qu’en tant que fille d’un grand héro de l’indépendance, il valait mieu prendre sa retraite au Vietnam que vivre de la caisse de retraite des intermittents du cinéma muet.

      Mais sous quel nom d’artiste jouet-elle

      Elle la photo avec son petit camion, pourquoi a t’elle disparue de la mémoire collective ?

      Bou bou bou
      Aidez moi ! Je pleure comme une Madeleine

    • #154610

      quote_icon.png Envoyé par HAN VIËT viewpost-right.png
      L’histoire de Hoàng hoa Tham est assez bien connue, en grande partie parce qu’il a été mis en valeur par les communistes VN à cause de ses origines , il semble qu’il ait été un pur prolétaire , bouvier dans sa jeunesse et illettré , la figure idéale du combattant socialiste . Sa figure contraste absolument avec celle des lettrés ( que les communistes par idéologie détestaient ) qui avaient mené la plupart des insurrections du mouvement Cân vuong .

      @Dông Phong 153706 wrote:

      Hi hi hi, j’ai appris l’histoire du Đề Thám au lycée colonialiste Jean-Jacques Rousseau (ex-Chasseloup Laubat) de Saigon entre 1954 et 1960 !
      Comme quoi …
      DP


      Je voulais dire que les faits sont têtus et que l’Histoire n’appartient à personne en particulier.
      DP

    • #154611

      Bonsoir à tous

      Merci pour toutes ces infos interessantes. Je vais acheter le livre !!!

    • #154613

      Est-ce que dans le livre, l’auteur parle de la carrière cinématographique de madame

      Le wiki vini de sa maman samouraï de la Libération

      Hoàng Thị Thế 1901-1988.

      Khi cô Thế bị bắt, lúc ấy độ chừng 7, 8 tuổi. Theo Nguyễn Văn Kiệm, vì thương con gái bé bỏng của chủ tướng mà Cai Mễ, một nghĩa quân già, đã đến gặp Đại lý Nhã Nam là Bouchet xin hàng chỉ với một điều kiện là được trông nom cô Thế[1]. Sau, chính quyền thực dân đưa cô sang Pháp nuôi dưỡng. Năm 1965, bà Thế xin về nước, sống ở Hà Nội, và mất ngày 9 tháng 12 năm 1988, được an táng tại khu di tích Yên Thế (Bắc Giang).

      Mademoiselle Thế a été arrêté à l’age de 7, 8 ans. Selon Nguyen Van Kiem, parce que le ministre du propriétaire d’entreprise petite fille qui Cai moi, est venu à Nha Nam Bouchet pour l’agent avec une seule condition qui peut être pris en charge [1] . Plus tard, les autorités coloniales françaises l’ont emmenée en France pour l’elevée. En 1965, elle retourne au pays, a vécu à Hanoi , et mourut le 9 Juin 12, 1988, a été enterré dans le Yen ruines (Bac Giang).

      A-t’elle pris le nom de Bouchet ?

      Une carte postale qui dérange beaucoup de monde :
      Une vision d’un gendarme qui donne un jouet à une petite fille c’est bof bof pas signifiant du point de vue de la lutte de libération

      De l’autre coté, la famille française n’a pas envie de se faire traiter de voleur d’enfants. Pourtant on est en 1907 ! pas en 2007 avec l’histoire de l’ONG bidon de voleurs d’enfants tchadien.
      La famille
      @DédéHeo 153707 wrote:

      Đề Thám bà Ba Cẩn sinh được hai người con là Hoàng Thị Thế và Hoàng Văn Vi.
      Monsieur Tham et madame Cân ont eu 2 enfants : mlle Hoàng Thị Thế vet monsieur Hoàng Văn Vi.

      Alors c’est Hoàng Thị Thế la star du cinéma muet ? Sous quel nom d’artiste ?

      Je cherche désespérément car je suis un cœur d’artichaut : J’ai les histoires qui se termine bien.

      mais le problème des cartes postales qui portent à confusion, c’est que la mémoire collective les élimine.

      Bon, mais quand même une actrice de cinéma, pas une seul foto !?

      Je trouve ça :

      cụ Hoàng Thị Thế đã từ Pháp trở về nước khoảng năm 1960
      La vielle dame Hoàng Thị Thế serait revenu de France Pháp dans les années 1960
      Après une longue carrière dans le cinéma muet ?
      Elle devait avoir une dizaine d’années quand ses parents on été capturée ?
      Sur sa pierre tombale c’est écrit : Née en 1901 décédée le 9/12/1988
      et on voit le portrait d’une femme élégante

      hihi j’ai trouvé cette page sur un grand cinéaste vietnamien :

      60_26_1342429413_14_Nha_quay_phim_Nguyen_Dang_Bay_va_ba_Hoang_Thi_The_-_Con_gai_cu_Hoang_Hoa_Tham.jpg
      Nhà quay phim Nguyễn Đăng Bảybà Hoàng Thị Thế – con gái cụ Hoàng Hoa Thám

      C’est sûr qu’en tant que fille d’un grand héros de l’indépendance, il valait mieux prendre sa retraite au Vietnam que vivre de la caisse de retraite des intermittents du cinéma muet.

      Mais sous quel nom d’artiste jouet-elle

      Elle la photo avec son petit camion, pourquoi a t’elle disparue de la mémoire collective ?

      Bou bou bou
      Aidez moi ! Je pleure comme une Madeleine

    • #154625

      @HAN VIËT 153705 wrote:

      L’histoire de Hoàng hoa Tham est assez bien connue, en grande partie parce qu’il a été mis en valeur par les communistes VN à cause de ses origines , il semble qu’il ait été un pur prolétaire , bouvier dans sa jeunesse et illettré , la figure idéale du combattant socialiste . Sa figure contraste absolument avec celle des lettrés ( que les communistes par idéologie détestaient ) qui avaient mené la plupart des insurrections du mouvement Cân vuong . Ces soulèvements se sont passés sur une longue période :300px-Chieu_Can_Vuong.jpg
      Toàn văn Chiếu Cần Vương.

      Lors du mouvement Cần Vương, il y a eu d’autres révoltes.
      Ainsi, les habitants de la province de Khánh Hòa honorent encore aujourd’hui leurs héros qui ont participé à cette résistance.
      Malheureusement, ils sont peu connus hors de la province.
      Voir ci-dessous.
      Dông Phong

      … le jeune nouvel empereur Hàm Nghi, qui venait de monter sur le trône de Huế le 31 juillet 1884, se retira à Tân Sở, dans le Quảng Trị, et lança le 13 juillet 1885 l’ordonnance impériale Cần Vương (Soutenir le Roi) appelant les intellectuels et le peuple à s’opposer aux envahisseurs français. Pendant ce temps, ceux-ci remplacèrent Hàm Nghi par Đồng Khánh à Huế. L’appel Cần Vương reçut rapidement des réponses très favorables des habitants de Khánh Hòa, sous la conduite de « braves » comme Trịnh Phong, Trần Đường, Nguyễn Khanh, Phạm Chánh, Phạm Long, Nguyễn Sum et de nombreux autres. Mais équipés seulement d’armes archaïques, ces résistants, forts de presque 5 000 hommes, furent écrasés durant l’été 1886. Trịnh Phong et ses compagnons furent exécutés, et cent autres résistants envoyés au bagne de Cam Ranh. En souvenir de leur sacrifice, la postérité appelle Trịnh Phong, Trần Đường, Nguyễn Khanh « Khánh Hòa Tam Kiệt » (les Trois Grands Hommes de Khánh Hòa), et Phạm Chánh, Phạm Long, Nguyễn Sum « Quảng Phước Tam Hùng » (les Trois Héros de Quảng Phước[1])[2].

      Ce fut lors de ces batailles que l’artillerie française détruisit en partie la citadelle de Diên Khánh, et qu’un grand incendie donna son nom au Đồng Cháy, le Champ Brûlé, un lieu maudit que hantent encore les âmes errantes des résistants massacrés : d’où l’expression ma Đồng Cháy ou les fantômes du Champ Brûlé. Mais d’autres révoltes se poursuivirent à Khánh Hòa et dans les provinces voisines en 1887 et 1888. Pris par les Français, l’empereur Hàm Nghi fut exilé en 1888 en Algérie. Il avait alors 18 ans.

      D’autres tentatives de rébellion contre les Français eurent encore lieu dans la province, comme celle de Trần Quý Cáp[3] qui fut exécuté en 1908 au pont du Sông Cạn.

      (Extrait de mon livre Monts et merveilles au pays du Bois d’Aigle, Éd. Publibook, 2009)

      [HR][/HR][1] Sous-préfecture de Vạn Ninh actuellement.

      [2] Ces héros locaux sont devenus des sujets de culte dans les temples de la province : par exemple, Trịnh Phong a son culte dans un petit temple qui lui est dédié au village de Phú An Nam, commune de Diên An, sous-préfecture de Diên Khánh ; et comme d’autres célébrités, Trịnh Phong et Trần Đường ont aussi donné leur nom à deux rues de Nha Trang.

      [3] Trần Quý Cáp a aussi son temple au hameau Dinh de Diên Khánh.

    • #154626

      @Dông Phong 153706 wrote:

      Hi hi hi, j’ai appris l’histoire du Đề Thám au lycée colonialiste Jean-Jacques Rousseau (ex-Chasseloup Laubat) de Saigon entre 1954 et 1960 !
      Comme quoi …
      DP

      Ce serait intéressant si vous nous racontiez ce qu’on dit sur Dê Tham dans les cours d’histoire au lycée Jean-Jacques Rousseau en 1954 quand les Français contrôlaient encore tout le Sud, et en 1960 quand c’est les Américains qui reprenaient le contrôle.

      Ils parlaient de pirates ou de résistance en 1954 et 1960 ?

      Moi je l’ai appris dans les années 80 dans une école 100% sous propagande communiste. Alors c’était clair comme l’eau de roche : Dê Tham était un demi Dieu, intelligent, rusé, patriote. Il aurait chassé toute l’armée française s’il ne s’est pas fait avoir par des traites un jour de 1913.

    • #154627

      Voici une histoire romancée de Dê Tham
      Lê Minh Qu
      Très réaliste.

    • #154628

      @DédéHeo 153712 wrote:

      Est-ce que dans le livre, l’auteur parle de la carrière cinématographique de madame

      Le wiki vini de sa maman samouraï de la Libération

      Mademoiselle Thế a été arrêté à l’age de 7, 8 ans. Selon Nguyen Van Kiem, parce que le ministre du propriétaire d’entreprise petite fille qui Cai moi, est venu à Nha Nam Bouchet pour l’agent avec une seule condition qui peut être pris en charge [1] . Plus tard, les autorités coloniales françaises l’ont emmenée en France pour l’elevée. En 1965, elle retourne au pays, a vécu à Hanoi , et mourut le 9 Juin 12, 1988, a été enterré dans le Yen ruines (Bac Giang).

      A-t’elle pris le nom de Bouchet ?

      Une carte postale qui dérange beaucoup de monde :
      Une vision d’un gendarme qui donne un jouet à une petite fille c’est bof bof pas signifiant du point de vue de la lutte de libération

      De l’autre coté, la famille française n’a pas envie de se faire traiter de voleur d’enfants. Pourtant on est en 1907 ! pas en 2007 avec l’histoire de l’ONG bidon de voleurs d’enfants tchadien.
      La famille

      Hoàng Thi Thê a été adoptée à 8 ans en 1913 par ceux qui ont tué son père et déporté sa mère. Et elle trouve encore la force de revenir au pays en 1965 pour partager les bombardements américains de 1972 avec ses compatriotes et d’y mourir plus tard. J’en connais d’autres qui auraient resté planquer en France.

      Il n’y a rien de honteux à montrer sa photo avec le gendarme français.

      Si Dédé veut la voir en jeune fille, s’il est en France, il suffit d’aller chercher un de ses 3 films à la médiathèque de son quartier. Hoang Thi-The

    • #154629

      simultanéité
      PS) Merci dannyboy :

      Hoang Thi-The

      sur IMDb.com »

      Actrice:

      Le secret de l’émeraude (1935) …. Barbara Lee
      La donna bianca (1931) …. Li-Ti
      La lettre (1930) …. Li Ti

      Elle rentre en 1965 à l’appel de l’Oncle Ho : « Les Viet Kieu qui rentre seront les bienvenus »

      Ce n’est pas encore vraiment la guerre, y avait de l’espoir…

      Mais elle n’a pas de descendance en France malgré cette carrière d’actrice ?

      @dannyboy 153704 wrote:

      Pas sûr que c’est une erreur puisque wiki a donné la date à la fois dans le calendrier lunaire et solaire Hoàng Hoa Thám

      sáng mồng 5 Tết năm Quý Sửu, tức ngày 10 tháng 2 năm 1913

      On trouve ce PDF :
      Hoàng Hoa Thám (1858-1913)

      http://www.acvr-asso.fr/resources/Ho$C3$A0ng+Hoa+Th$C3$A1m+pdf.pdf

      « Le nouveau district de Nhã Nam : l’administrateur Alfred Bouchet »

      « Le matin du 10 février 1913, le Đề Thám est abattu de deux coups de pioche. »

      « sa troisième épouse est arrêtée (déportée pour la Guyane, elle meurt à Alger le 25 novembre 1910) »
      Alors, elle n’a pas « sauté du bateau »

      extraits:

      Après les manifestations paysannes de Vinh en 1905, on voit en 1908 se développer en Annam un vaste mouvement de protestation contre les corvées et les impôts qui sera très durement réprimé. À Hanoi, c’est une tentative d’empoisonnement de la garnison française de la citadelle dans les derniers jours de juin 1908 qui redonne au Đề Thám sa qualité d’« ennemi public n° 1 ». La poudre de graines de datura n’a pas d’autres effets – dit la rumeur (Clause Gendre, op. cit., p. 103) – que de faire grimper quelques soldats aux arbres et d’en pousser un, tout nu, à faire du vélo toute la nuit dans les rues de Hanoi. Mais cet empoisonnement n’était que la première phase d’une insurrection qui, pour avoir échoué, n’en est pas moins extrêmement grave. La réaction est à la mesure de la rébellion et la Commission criminelle du Tonkin prononce pas moins de 13 exécutions capitales et 4 condamnations aux travaux forcés à perpétuité, 26 à des travaux forcés de 5 à 20 ans, et autres peines de prison. Quoi qu’il n’apparaisse pas parmi les comploteurs, tout le monde s’accorde pour voir la main du Đề Thám derrière cet acte de résistance. Ainsi du gouverneur général par intérim, Louis Bonhoure, dans un rapport :
      Nous devons considérer le Dê Tham comme le représentant, aux yeux de la population indigène de l’Annam et du Tonkin, de la résistance à la domination française, et le chef de la rébellion de demain. […] Son nom est prononcé par tous ceux qui rêvent d’indépendance, de soulèvement, de la Cochinchine aux frontières de la Chine.
      (Cité par Clause Gendre, op. cit., p. 105)
      Après qu’on s’est défait des réformistes chinois, le nouveau gouverneur général, Klobukowski, décide d’en finir avec le Đề Thám. De multiples opérations sont de nouveau engagées en 1909 et 1910. J’emprunte au romancier Paul Chack le résumé de ces manœuvres :
      Un très gros livre ne suffirait pas à décrire les opérations. […] Tout n’est d’ailleurs qu’une série de poursuites, reconnaissances, marches et contremarches dans la forêt du Yên Thê […]. On agit d’après des renseignements souvent faux. On prend la piste, on la perd, on la retrouve. Guérilla entre toutes décevante et sans gloire. Dure existence pour les soldats français et tonkinois et pour la milice, plus dure encore pour les pirates.
      (Paul Chack, Hoang-Tham pirate, Paris, Éditions de France, 1933, p. 199).
      Le romancier conclut ainsi: « Et, lorsqu’après 328 jours de luttes et de poursuites, nos soldats regagneront leurs garnisons et les miliciens leurs provinces, le Dé Tham sera toujours en vie, mais traqué, impuissant, misérable. » Mais c’est en 1933. Les contemporains des faits, colons et opinion de métropole retirèrent des opérations menées en 1909 et 1910 une impression d’échec, d’impuissance et de mauvaise foi des autorités qui contribua à déconsidérer Klobukowski.

      La tête du Đề Thám est désormais mise à prix. L’homme est isolé ; il est coupé de sa famille, son fils meurt, sa troisième épouse est arrêtée (déportée pour la Guyane, elle meurt à Alger le 25 novembre 1910). La traque commence. Mais d’abord, on fait le vide autour de lui.
      On arrête tous ses anciens lieutenants quoiqu’ils aient fait soumission : vingt sont condamnés aux travaux forcés en Guyane, soixante à 20 ans d’emprisonnement au bagne de Poulo Condore, treize à de la prison au Tonkin. Deux personnalités annamitisantes sont placées à la tête du nouveau district de Nhã Nam : l’administrateur Alfred Bouchet et le colonel Bonifacy.
      Mais il y a toujours autant de bisbilles entre les autorités civile et militaire et une tentative d’empoisonnement du Đề Thám initiée par le premier échoue à cause des troupes du second… On voit le Đề Thám un peu partout (chaque résident aimerait qu’il lui revienne de l’arrêter !) et dans le même temps on a tendance à le croire mort… jusqu’à ce qu’il soit de nouveau repéré le 22 novembre 1911. Il sont trois, lui seul a un fusil. Ils échappent aux deux colonnes lancées contre eux. « L’homme blanc se ridiculise face à l’Annamite », fulmine le colonel Rondony, commandant de la 2e brigade pour l’Indochine. Le Đề Thám est devenu l’homme à abattre, d’autant qu’il trouve le moyen d’exécuter lui-même deux hommes qui l’ont trahi.
      Puisqu’on ne peut plus décemment négocier avec le chef rebelle, puisque les opérations militaires semblent irrémédiablement vouées à l’échec, on retient l’idée d’une opération de basse police. Trois Chinois vont jouer les hommes de main. Ces anciens
      réformistes ont pour mission d’approcher le Đề Thám et de le tuer. Le matin du 10 février 1913, le Đề Thám est abattu de deux coups de pioche. Alfred Bouchet voit arriver les trois Chinois couverts de boue, en loques, qui lui remettent le Lebel du Đề Thám et les mousquetons de ses deux compagnons.
      Puis, écrit-il encore, avant que j’aie eu le temps de poser la moindre question, toujours le Chinois au bec de lièvre, s’emparant d’un sac que tenait un de ses camarades, m’en vida l’effrayant contenu sur la natte de jonc qui recouvrait le sol de mon bureau. J’ai froid dans le dos… Je regarde, les yeux grands ouverts. À mes pieds… la tête du chef !!!
      (Alfred Bouchet, Au Tonkin, La Vie aventureuse de Hoang-hoa-Tham chef pirate (pages vécues, Paris, Les Livres nouveaux, sd, p. 212)

      Cette tête sera exposée trois jours au marché de Nha Nam ; le corps est brûlé : « Il convenait, écrit le résident de Bac Giang, que le corps ne fut pas subrepticement enlevé par quelques fanatiques, qu’une pagode, qui deviendrait un sanctuaire vénéré, un lieu de pèlerinage pour les pirates à venir, ne s’élève

    • #154630

      @DédéHeo 153731 wrote:

      Mais elle n’a pas de descendance en France malgré cette carrière d’actrice ?

      Si si … Roussilon Vietnam,le site de Claude Gendre
      http://leminhquoc.vn/lmq/van-xuoi/truyen-lich-su/759-tuong-quan-hoang-hoa-tham.html?start=15

      Khi trở về Việt Nam, thì bà Thế mất liên lạc với con trai Jean Marie Bourges của mình. Mãi đến năm 1993 con gái ông Phồn là bà Hoàng Thị Hải mới nối được liên lạc. Người hồi âm là con dâu của bà Thế, trong thư có viết: “tìm được họ hàng nhà mẹ chồng, gia đình chúng tôi như hồi sinh”. Vậy là Đề thám đã có 3 chắt mang quốc tịch Pháp: chắt trai Gerald (học luật), Hubart (học điêu khắc) và chắt gái Florence (học nghệ thuật sân khấu ở Paris).

    • #154631

      @dannyboy 153728 wrote:

      Ce serait intéressant si vous nous racontiez ce qu’on dit sur Dê Tham dans les cours d’histoire au lycée Jean-Jacques Rousseau en 1954 quand les Français contrôlaient encore tout le Sud, et en 1960 quand c’est les Américains qui reprenaient le contrôle.

      Ils parlaient de pirates ou de résistance en 1954 et 1960 ?

      Moi je l’ai appris dans les années 80 dans une école 100% sous propagande communiste. Alors c’était clair comme l’eau de roche : Dê Tham était un demi Dieu, intelligent, rusé, patriote. Il aurait chassé toute l’armée française s’il ne s’est pas fait avoir par des traites un jour de 1913.

      Figurez-vous, Dannyboy, que, durant toute ma scolarité secondaire dans ce lycée français, je n’ai jamais entendu de propagande colonialiste.
      Les professeurs, en majorité des agrégés venus de France, plutôt « intellectuels de gauche », nous y enseignaient surtout l’esprit des Lumières, de la révolution de 1789, de Diderot, Montesquieu, Voltaire, Rousseau…
      Ils nous parlaient avec respect des « opposants à la colonisation française », tels que Nguyễn Tri Phương, Hoàng, Diệu, Đề Thám, etc…
      J’y ai plus appris sur l’histoire du Viêt Nam que mes cousins qui fréquentaient des lycées vietnamiens de l’époque. Un comble !
      Mais peut-être que, étant dans un lycée français, mes camarades et moi étions plus attentifs à tout ce qui concerne notre pays.
      Dông Phong

      PS : j’ai déjà raconté, dans une autre discussion (« Les comptines… »), que c’est dans ce lycée que j’ai appris les caractères Hán-Việt et nôm.

    • #154633

      @Dông Phong 153733 wrote:

      Figurez-vous, Dannyboy, que, durant toute ma scolarité secondaire dans ce lycée français, je n’ai jamais entendu de propagande colonialiste.
      Les professeurs, en majorité des agrégés venus de France, plutôt « intellectuels de gauche », nous y enseignaient surtout l’esprit des Lumières, de la révolution de 1789, de Diderot, Montesquieu, Voltaire, Rousseau…
      Ils nous parlaient avec respect des « opposants à la colonisation française », tels que Nguyễn Tri Phương, Hoàng, Diệu, Đề Thám, etc…J’y ai plus appris sur l’histoire du Viêt Nam que mes cousins qui fréquentaient des lycées vietnamiens de l’époque. Un comble !Mais peut-être que, étant dans un lycée français, mes camarades et moi étions plus attentifs à tout ce qui concerne notre pays.

      Me DP , je ne sais pas mais vous êtes sûr de vos souvenirs . Dans ces premiers temps de la République du Sud-VN , le programme d’histoire des études terminales abordait longuement les empiètements colonialistes puis s’arrêtait net à la chute de Huê . Je me rappelle avoir l’impression que le VN avait été vaincu en un seul jour , sans opposer de vraie résistance ; j’ai été honteux , traumatisé , une larme m’est montée aux yeux . Je ne savais pas qu’il y avait eu une longue résistance acharnée menée par les lettrés et le Dê tham , c’est beaucoup de temps après que je me suis instruit moi-même : cette résistance avait failli décourager les colonialistes et aurait ainsi remporter la victoire . Les dirigeants de la république du Sud , vu leur passé et passif , ont occulté cette partie de l’histoire .
      Il y avait quand même une petite rue au nom du Dê tham , du côté de Cho lon ou Cho Bên thành ,je crois . De nos jours , les dirigeants communistes ont-ils mieux honoré le héros avec de grandes rues ?
      Me DP , je vous laisse la responsabilité quand vous dites : [Les professeurs, en majorité des agrégés venus de France, plutôt « intellectuels de gauche », nous y enseignaient surtout l’esprit des Lumières, de la révolution de 1789, de Diderot, Montesquieu, Voltaire, Rousseau… Ils nous parlaient avec respect des « opposants à la colonisation française », tels que Nguyễn Tri Phương, Hoàng Diệu, Đề Thám]

    • #154634

      @HAN VIËT 153735 wrote:

      Me DP , je ne sais pas mais vous êtes sûr de vos souvenirs . Dans ces premiers temps de la République du Sud-VN , le programme d’histoire des études terminales abordait longuement les empiètements colonialistes puis s’arrêtait net à la chute de Huê . Je me rappelle avoir l’impression que le VN avait été vaincu en un seul jour , sans opposer de vraie résistance ; j’ai été honteux , traumatisé , une larme m’est montée aux yeux . Je ne savais pas qu’il y avait eu une longue résistance acharnée menée par les lettrés et le Dê tham , c’est beaucoup de temps après que je me suis instruit moi-même : cette résistance avait failli décourager les colonialistes et aurait ainsi remporter la victoire . Les dirigeants de la république du Sud , vu leur passé et passif , ont occulté cette partie de l’histoire .
      Il y avait quand même une petite rue au nom du Dê tham , du côté de Cho lon ou Cho Bên thành ,je crois . De nos jours , les dirigeants communistes ont-ils mieux honoré le héros avec de grandes rues ?
      Me DP , je vous laisse la responsabilité quand vous dites : [Les professeurs, en majorité des agrégés venus de France, plutôt « intellectuels de gauche », nous y enseignaient surtout l’esprit des Lumières, de la révolution de 1789, de Diderot, Montesquieu, Voltaire, Rousseau… Ils nous parlaient avec respect des « opposants à la colonisation française », tels que Nguyễn Tri Phương, Hoàng Diệu, Đề Thám]


      Monsieur HAN VIET,
      Par chance, ni la maladie d’Alzheimer ni la démence sénile ne m’ont encore atteint, malgré mon grand âge.
      Dans mon post précédent, j’ai écrit aussi que j’ai appris plus sur l’histoire du Viêt Nam au lycée français J-J Rousseau que mes cousins qui fréquentaient les lycées vietnamiens de l’époque. Vous le confirmez donc.
      Alors, SVP, acceptez mes souvenirs et mon témoignage, même s’ils ne rentrent pas dans votre grille de formatage.
      Merci.
      Dông Phong

    • #154635

      @Dông Phong 153733 wrote:

      Figurez-vous, Dannyboy, que, durant toute ma scolarité secondaire dans ce lycée français, je n’ai jamais entendu de propagande colonialiste.
      Les professeurs, en majorité des agrégés venus de France, plutôt « intellectuels de gauche », nous y enseignaient surtout l’esprit des Lumières, de la révolution de 1789, de Diderot, Montesquieu, Voltaire, Rousseau…
      Ils nous parlaient avec respect des « opposants à la colonisation française », tels que Nguyễn Tri Phương, Hoàng, Diệu, Đề Thám, etc…
      J’y ai plus appris sur l’histoire du Viêt Nam que mes cousins qui fréquentaient des lycées vietnamiens de l’époque. Un comble !
      Mais peut-être que, étant dans un lycée français, mes camarades et moi étions plus attentifs à tout ce qui concerne notre pays.
      Dông Phong

      PS : j’ai déjà raconté, dans une autre discussion (« Les comptines… »), que c’est dans ce lycée que j’ai appris les caractères Hán-Việt et nôm.

      Ils parlent de Dê Tham avec respect ? Sans doute, mais le qualifient t ils de pirate ou de résistant? Tout le monde connait les faits concernant Dê Tham, mais c’est l’interprétation qui est importante.

      Ma mère a suivi une scolarité totalement francophone, mes grand parents et mon père ont commencé par des écoles vietnamophones, puis ont bifurqué vers du francophone par la suite. Plusieurs de mes oncles et tantes et leurs amis ont suivi le même chemin. Ils me racontent qu’au VN il y avait quelques profs français assez corrects (juste corrects, sans plus), mais la plupart étaient assez hautains et étaient à la fois moins compétents et moins diplômés que des profs vietnamiens dans la même école. Ces profs vietnamiens surdiplômés étaient obligés d’accepter d’enseigner au lieu d’occuper des postes de dirigeants dans l’administration parce que ces jobs étaient réservés à ceux qui ont la citoyenneté française.

      Ils me racontent aussi qu’en 1954-60, on enseigne « l’Esprit des Lumière » depuis longtemps dans les écoles vietnamophone en l’appelant par d’autres noms comme « cải cách xã hội” ou “ Tinh thần cầu tiến » et en faisant référence aux précurseurs vietnamiens comme Nguyên Truong Tô par exemple, au lieu de sortir des noms français.

    • #154636

      @dannyboy 153737 wrote:

      Ils parlent de Dê Tham avec respect ? Sans doute, mais le qualifient t ils de pirate ou de résistant? Tout le monde connait les faits concernant Dê Tham, mais c’est l’interprétation qui est importante.

      Ma mère a suivi une scolarité totalement francophone, mes grand parents et mon père ont commencé par des écoles vietnamophones, puis ont bifurqué vers du francophone par la suite. Plusieurs de mes oncles et tantes et leurs amis ont suivi le même chemin. Ils me racontent qu’au VN il y avait quelques profs français assez corrects (juste corrects, sans plus), mais la plupart étaient assez hautains et étaient à la fois moins compétents et moins diplômés que des profs vietnamiens dans la même école. Ces profs vietnamiens surdiplômés étaient obligés d’accepter d’enseigner au lieu d’occuper des postes de dirigeants dans l’administration parce que ces jobs étaient réservés à ceux qui ont la citoyenneté française.

      Ils me racontent aussi qu’en 1954-60, on enseigne « l’Esprit des Lumière » depuis longtemps dans les écoles vietnamophone en l’appelant par d’autres noms comme « cải cách xã hội” ou “ Tinh thần cầu tiến » et en faisant référence aux précurseurs vietnamiens comme Nguyên Truong Tô par exemple, au lieu de sortir des noms français.

      Mon brave Dannyboy, mon père, né en 1915, a appris au « lycée indigène » de Trường Bưởi à Hanoi que « nos ancêtres étaient Gaulois » !
      Moi, j’ai fréquenté J-J Rousseau entre 1954 et 1960.
      J’ai bien écrit à propos de mes professeurs :

      Ils nous parlaient avec respect des « opposants à la colonisation française« , tels que Nguyễn Tri Phương, Hoàng Diệu, Đề Thám, etc…

      Hé oui, sic transit !
      Dông Phong

    • #154637

      @Dông Phong 153708 wrote:

      Je voulais dire que les faits sont têtus et que l’Histoire n’appartient à personne en particulier.

      _ les faits sont têtus dit-on mais ils s’interprètent , n’est ce pas ?
      _ l’ histoire en effet n’appartient à personne mais ceux qui disent cela veulent en vérité rejeter les arguments des autres et imposer les leurs . L’histoire en réalité est une femme de petite vertu qui suit le vainqueur , pas le vaincu ( phò thịnh , không phò suy ). L’histoire est écrite par le vainqueur ; en VN , được làm vua , thua làm giặc ; vainqueur = roi ; vaincu = pirate , les colonialistes traitaient les résistants de pirates chinois au début puis de communistes . De nos jours , les nord -américains traitent tous leurs opposants de terroristes .

    • #154638

      @HAN VIËT 153739 wrote:

      _
      ..
      L’histoire en réalité est une femme de petite vertu qui suit le vainqueur , pas le vaincu


      Oh, HAN VIET, vous allez vous faire mal voir par les dames de grande vertu qui fréquentent FV !
      Et surtout, SVP, ne nous engagez pas dans une discussion sur les B.M.C. de l’armée coloniale française !
      :france:
      Dông Phong

      PS : voir, par exemple
      http://www.passionmilitaria.com/t21744-le-bmc-et-la-coloniale
      et
      http://www.livresdeguerre.net/forum/contribution.php?index=24704

    • #154641

      @Dông Phong 153740 wrote:


      PS : voir, par exemple
      Le bmc et la coloniale


      Marrante, cette affiche trouvée dans le lien ci-dessus.
      Dông Phong


      afiche10.jpg

    • #154999

      La foto de Hoang Thi-The avec un jouet camionnette de postale
      @dannyboy 153730 wrote:

      Hoàng Thi Thê a été adoptée à 8 ans en 1913 par ceux qui ont tué son père et déporté sa mère. Et elle trouve encore la force de revenir au pays en 1965 pour partager les bombardements américains de 1972 avec ses compatriotes et d’y mourir plus tard. J’en connais d’autres qui auraient resté planquer en France.

      Il n’y a rien de honteux à montrer sa photo avec le gendarme français.

      Si Dédé veut la voir en jeune fille, s’il est en France, il suffit d’aller chercher un de ses 3 films à la médiathèque de son quartier. Hoang Thi-The

      Faut pas pousser Mamie chez les Viet Công !

      Ze veux ma camionnette de poste quand j’avais 7 ans, 1908 environ

      Cette carte postale a + de 100 ans
      Donc il y a 0 € de droit d’auteur
      J’ai regardée 20 sites sur HHT, 500 foto et pas de trace de ma camionnette, alors qu’il y a 5 ans, c’était facile
      Alors? Pourquoi ?

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