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"Barrage contre le Pacifique" de Rithy Pan

Discussions générales sur le Vietnam La Culture au Vietnam "Barrage contre le Pacifique" de Rithy Pan

  • Ce sujet est vide.
Vous lisez 19 fils de discussion
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    Messages
    • #4797

      Bientôt va sortir en salles « Barrage contre le Pacifique » une adaptation d ‘un roman de Marguerite Duras par Rithy Pan avec Isablle Huppert.l ‘histoire se passe en Indochine.
      Maya:bye:

    • #83673

      Merci pour l’info. J’ai beaucoup aimé tout ce qu’il a fait jusqu’à présent.

    • #83684

      Merci de l’info.. J’adore celui la et tout ce qu’il a produit et notamment « S21 » . J’attends AVEC IMPATIENCE SA SORTIE:Vietnam:

    • #83697

      Merci Maya pour l’info
      j’ai beaucoup aimé le roman de margueritte Duras, j’espère que le film sera tout aussi bien.

    • #83698

      De rien
      le roman se déroule au Cambodge d’ aprés ce que j’ai compris ou au Vietnam? j’ai un doute…
      sans lien avec ce qui vient d ‘être dit je n’ai pas vu « un soir parés la guerre » du même réalisateur, si vous l’avez vu…
      Merci
      maya

    • #83718

      Il me semble que l’histoire se déroule au Cambodge.

    • #83734

      Cela n’a rien à voir avec le sujet, mais je ne peux résister.

      Vous savez qu’il existe une entreprise d’édition de romans raccourcis, le « Reader digest ».

      Ils ont publié leur version de « Guerre et paix » de L. Tolstoï que je vous livre in-extenso :

      Ça se passe en Russie.

    • #83737

      @chantalngoc 73835 wrote:

      Merci Maya pour l’info
      j’ai beaucoup aimé le roman de margueritte Duras, j’espère que le film sera tout aussi bien.

      Bonjour Chantalngoc ,
      Je vous avais déjà exprimé mes voeux pour 2009, mais j’attends le Têt pour vous les renouveler selon notre tradition ( mais compte tenu de la distance, sans cpdt  » l’enveloppe rouge ) et c’est bien regrettable. Pour en revenir au sujet des barrages contre le Pacific; tous les propriétaires terriens du Sud vietnam, particulièrement ceux des six provinces ( Luc tinh ) ont affronté ces travaux titanesques; en effet, le colonisateur a utilisé la méthode de la distribution des terres à ceux qui les défrichent, pour multiplier par dix en l’espace d’une trentaine d’années la surface des rizières cultivable. Madame Donnadieu , institutrice, ne connaissant en rien, à la culture du riz, s’est épuiser, physiquement et financièrement, à une entreprise bien au dessus de ses moyens. Fils, petit fils et arrière arrière petit fils  » terriens » j’ai bien connu les tenants et aboutissants de ce problème, que je vous conterais par le menu à la première occasion.
      Amicalement, Christian

    • #83745

      Merci Nemo
      Maya

    • #83789
      christo;73877 wrote:
      Madame Donnadieu , institutrice, ne connaissant en rien, à la culture du riz, s’est épuiser, physiquement et financièrement, à une entreprise bien au dessus de ses moyens.

      Si j’ai bien compris tes propos, l’histoire de la maman de Marguerite Duras, c’est un peu Bouvard et Pecuchet en Asie du Sud Est avec en prime une petite fille utilisee pour attirer un investisseur putatif. En cela, c’est comme une nouvelle version de « l’amant » en moins romantique mais plus romanesque. C’est comme si on quittait Flaubert pour rejoindre Zola (ou Balzac).

    • #83811

      Bonjour Pierre ,
      tu as tout bon; à l’époque, il y avait au Vietnam, une hiéhahchie très stricte dans le milieu Français. Les fonctionnaires de catégorie A, et accéssoirement les B , à défaut. Pour les C et D, ils ne sont que rarement admis dans les réceptions. La maman de Duras était cataloguée de  » petit blanc. Le

    • #83812

      @HUYARD Pierre 73935 wrote:

      Si j’ai bien compris tes propos, l’histoire de la maman de Marguerite Duras, c’est un peu Bouvard et Pecuchet en Asie du Sud Est avec en prime une petite fille utilisee pour attirer un investisseur putatif. En cela, c’est comme une nouvelle version de « l’amant » en moins romantique mais plus romanesque. C’est comme si on quittait Flaubert pour rejoindre Zola (ou Balzac).

      roman  » L’amant  » décrit très bien l’atmosphère de l’époque. Tu as donc résumé en quelques lignes, ce que j’avais voulu exprimer.

    • #83815

      [quote=christo;73877 Pour en revenir au sujet des barrages contre le Pacific; tous les propriétaires terriens du Sud vietnam, particulièrement ceux des six provinces ( Luc tinh ) ont affronté ces travaux titanesques; en effet, le colonisateur a utilisé la méthode de la distribution des terres à ceux qui les défrichent, pour multiplier par dix en l’espace d’une trentaine d’années la surface des rizières cultivable. Madame Donnadieu , institutrice, ne connaissant en rien, à la culture du riz, s’est épuiser, physiquement et financièrement, à une entreprise bien au dessus de ses moyens. Fils, petit fils et arrière arrière petit fils  » terriens » j’ai bien connu les tenants et aboutissants de ce problème, que je vous conterais par le menu à la première occasion.
      Amicalement, Christian[/quote]

      Bonjour Bac

      pourquoi n’ouvrez vous pas un topic avec ce thème comme sujet de discussion?
      je suis sure ne pas être la seule intérressée par vos mémoires
      à votre clavier donc:bigsmile: et au plaisir de vous lire
      Chantalngoc

    • #83862
      mai
        HUYARD Pierre;73935 wrote:
        Si j’ai bien compris tes propos, l’histoire de la maman de Marguerite Duras, c’est un peu Bouvard et Pecuchet en Asie du Sud Est avec en prime une petite fille utilisee pour attirer un investisseur putatif. En cela, c’est comme une nouvelle version de « l’amant » en moins romantique mais plus romanesque. C’est comme si on quittait Flaubert pour rejoindre Zola (ou Balzac).

        La petite fille utilisée c’est vrai comme je l’ai lu dans des extraits de biographie dans « Duras la métisse »(je n’ai pas la référence sous la main)l’amant apparement c’est ce que voulait sa mère pour payer la drogue de son fils (l’ainé)donc la prostitution de sa fille (c’est Zola o.K )mais le style ni flaubert ni zola.Duras a écrit dès son retour d’Indochine ,employée au Ministère des Colonies un livre faisant l’apologie de l’empire colonial français peut on croire à la sincérité de ce livre quand on a lu « barrage contre la pacifique(certes ultérieur)Le premier amant de Duras était un jeune vietnamien laid et vérolé (cf tjs la bographie lue)et non le chinois.Le débat (même sexuel) avec les maîtres était urgent :dans la cochinchine d’alors elle découvre la lutte des classes (aussi entre blancs) et d’ailleurs est entrée au Parti communiste français..les vietnamiens font partie du décor de misère, rien sur eux vraiment,mais quel français en Cochinchine connaissait vraiment la culture vietnamienne (je dis culture populaire).N’oublions pas la cochinchine ce n’était pas le viet nam, la région aurait pû jouer l’irrédentisme selon certains historiens..

      • #83876

        Maldonne! Merci de supprimer.

      • #83891

        mai;74014 wrote:
        (…) apparement c’est ce que voulait sa mère pour payer la drogue de son fils (l’ainé)donc la prostitution de sa fille (c’est Zola o.K )mais le style ni flaubert ni zola.Duras a écrit dès son retour d’Indochine ,employée au Ministère des Colonies un livre faisant l’apologie de l’empire colonial français peut on croire à la sincérité de ce livre(…) ..les vietnamiens font partie du décor de misère, rien sur eux vraiment,mais quel français en Cochinchine connaissait vraiment la culture vietnamienne (je dis culture populaire).

        Je ne connaissais pas la bio de Marguerite Duras : on quitte Balzac pour Caldwell (voir « le petit arpent du bon dieu » ou « la route du tabac ») qui décrit les petits blancs dans l’Amérique de la crise de 29.
        Je suppose que, quand on bosse au Ministère des Colonies, il doit être difficile de faire l’apologie de l’indépendance des colonies. Au printemps 1940 elle co-signe une commande de propagande du ministre Georges Mandel dans lequel elle écrit : « On ne peut pas mêler cette race jaune à notre race blanche et affirme qu’il est du devoir des races supérieures de civiliser les races inférieures. » Georges Mandel étant juif, on fait facilement le parallèle entre ces propos et le comportement des Nazis envers les Juifs. Comme quoi, on peut être le colonisateur d’un pays et le colonisé d’un autre. Mais, il faut reconnaître que Duras démissionne du ministère en novembre 1940 : vu le marche du travail a l’époque, c’était courageux.
        Dans les romans de Marcel Camus, il n’y a pas beaucoup de dialogue avec des arabes non plus. Quid de la culture arabe chez Camus ? Pas bezef ! Dans la peste, on n’a pas du tout l’impression qu’Oran est une ville arabe : elle semble peuplée uniquement d’Européens. Une forme de III Reich qui aurait réussit a reléguer les sous hommes dans les coins d’ombres.

        Mais ne jugeons pas nos anciens avec l’éclairage d’aujourd’hui : tout était soigneusement organisé a l’époque pour séparer les communautés.
        Je me souviens de ce reportage avec Guy BEDOS sur son retour en Algérie 35 ans après.
        Il expliquait qu’il n’allait pas dans la même école avec ses voisins juifs ou arabes, et que, si jusqu’à 4 ou 5 ans ils jouaient ensemble, après, les ponts étaient coupés.

        Il n’y avait ni barbelés, ni chiens policiers, rien qu’un système administratif et une propagande bien rôdée.

        Je pense que la vie que j’ai en tant qu’expat à Saigon aujourd’hui aurait été presque impossible à l’époque de Marguerite Duras.

      • #83903

        Dans un autre topic il y a quelques mois, j’ai parlé du comportement raciste et colonialiste d’un officier français volontaire en Cochinchine dans les années 45/54, alors qu’il était chez lui en France un héros de la résistance.

        je n’oublie pas non plus celui de beaucoup de vietnamiens « pure race » quand nous habitions à Saigon avant 76, vis à vis d’une amie chinoise recueillie à la maison par mes parents.
        Même nos gens de service (nguoi làm à l’époque) se moquaient d’elle (Cac chu ba tàu…).

        Je me rappelle des paroles d’un lieutenant Viet du Sud quand il nous faisait visiter le Cambodge sous Sianouc, devant un paysage merveilleux de paix et de prospérité (lac Tonlesap) : « ces gens sont de vrais sauvages, aucune politique de défense et de développement, si nous le voulions, nous prendrions possession de tout le pays en quelques jours! »

        Quand on connaît ce que ce peuple artiste laisse au monde, et ce que nous peuple guerrier, sommes capables de détruire, il faut vraiment avoir le cerveau bien( ou mal) formaté pour être capable de telles déclarations.

        Mais je suis d’accord avec Pierre H, s’il nous est permis d’éclairer les faits de l’histoire avec de la distance d’une connaissance plus moderne, il est absurde de porter jugement sur les préjugés d’une époque. Vaut mieux en tirer si possible des leçons.
        Avec le conflit Israëlo-palestinien à la une, on sait que ce n’est pas si simple.

        l’année commence vraiment très mal pour beaucoup d’entre nous.

        JT

      • #84223
        mai

          réponse à Pierre et Jeanne j’ai par hasard vu sur ciné club l’interview que Duras a donné à apostrophes en 88(je crois)à pivot:j’ai trouvé cette femme,sa parole son visage, absolument bouleversants;mais ce n’est pas qu’une information sur moi.Comment après tant de souffrances offrir une parole si sage et si folle:sa folie c’est en fait celle des autres, c’est la colonisation,sa force c’est d’être si vivante dans la rebéllion..au point de détruire la langue française comme elle le fera par la suite pour revenir à un idiome inconscient de son enfance qui était le vietnamien(cf livre cité et j’en suis d’accord)c’ est sûr que les choses sont un peu générales à cette époque:il y avait les jaunes et les blancs,elle dit que le lieu du barrage c’est le cambodge, mais c’est pour elle les jaunes(d’où ma frustration sur les éléments « ethnographiques »le cambodge ce n’est pas le viet nam sauf pour un certain regard englobant de l’époque (l’indochine);elle écrira plus tard les jaunes, maigres..les juifs ..et alors d’accord avec Jeanne T.aujourd’hui ce sont les palestiniens de Gaza..Duras la métisse comme elle elle dit le métisssage il n’est pas biologique »ça vient d’ailleurs »rien n’est plus vrai pour chacun..

        • #84794

          « Le papier ne peut pas envelopper la braise » documentaire de Rithy Panh : samedi 24/01/2009 à 23h50 sur France 3.

          Le quotidien de jeunes femmes, prostituées cambodgiennes, filmé avec beaucoup de pudeur.

        • #85316
          mai
            HUYARD Pierre;74035 wrote:
            Je ne connaissais pas la bio de Marguerite Duras : on quitte Balzac pour Caldwell (voir « le petit arpent du bon dieu » ou « la route du tabac ») qui décrit les petits blancs dans l’Amérique de la crise de 29.
            Je suppose que, quand on bosse au Ministère des Colonies, il doit être difficile de faire l’apologie de l’indépendance des colonies. Au printemps 1940 elle co-signe une commande de propagande du ministre Georges Mandel dans lequel elle écrit : « On ne peut pas mêler cette race jaune à notre race blanche et affirme qu’il est du devoir des races supérieures de civiliser les races inférieures. » Georges Mandel étant juif, on fait facilement le parallèle entre ces propos et le comportement des Nazis envers les Juifs. Comme quoi, on peut être le colonisateur d’un pays et le colonisé d’un autre. Mais, il faut reconnaître que Duras démissionne du ministère en novembre 1940 : vu le marche du travail a l’époque, c’était courageux.
            Dans les romans de Marcel Camus, il n’y a pas beaucoup de dialogue avec des arabes non plus. Quid de la culture arabe chez Camus ? Pas bezef ! Dans la peste, on n’a pas du tout l’impression qu’Oran est une ville arabe : elle semble peuplée uniquement d’Européens. Une forme de III Reich qui aurait réussit a reléguer les sous hommes dans les coins d’ombres.

            Mais ne jugeons pas nos anciens avec l’éclairage d’aujourd’hui : tout était soigneusement organisé a l’époque pour séparer les communautés.
            Je me souviens de ce reportage avec Guy BEDOS sur son retour en Algérie 35 ans après.
            Il expliquait qu’il n’allait pas dans la même école avec ses voisins juifs ou arabes, et que, si jusqu’à 4 ou 5 ans ils jouaient ensemble, après, les ponts étaient coupés.

            Il n’y avait ni barbelés, ni chiens policiers, rien qu’un système administratif et une propagande bien rôdée.

            Je pense que la vie que j’ai en tant qu’expat à Saigon aujourd’hui aurait été presque impossible à l’époque de Marguerite Duras.

            Pierre, Ta remarque sur Camus est juste -je n’y avais pas pensé-et je raccorde avec l’allusion au 3eme Reich : »l’étranger » me fait penser aux réactions des nazis à Nuremberg, étrangers à leurs actes..mais bon ça n’épuise pas le roman..Camus comme Duras étaient des « déclassés » dans la société coloniale française.(je me suis mal exprimée sur le sens de mon doute:il concernait en fait ce qu’elle a écrit lors de son emploi au ministère des colonies et non après)ce point commun et leur différence ferait un bon sujet de thèse à l’université..Quand Camus dit »entre la justice et ma mère je choisis ma mère »j’entends là ce que pourrait dire n’importe quel (Macho) méditérranéen..mais Duras fait de sa mère un personnage de roman, folle (et rendue folle)de son désir de justice face aux blancs de l’administration coloniale…rien de tel chez Camus (qui d’ailleurs reste dans la langue classique française)
            De toutes façons j’ai rencontré tellement de « durassiens »..(je sais qu’il font des voyages aux lieux biographiques de Duras au Viet Nam)il est bon de leur rappeler quelques évidences « anachroniques »qui ne concernent peut être pas la littérature ..(selon eux)..Sujet qui n’est pas dans le sujet de ce post

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