Bjr à tous,
La cuisine vn est réellement somptueuse mais celle de ses voisins est pas mal non plus : chauvinisme, quand tu nous tiens... :-))
Et pourquoi ne pas s'intéresser à une cuisine plutôt méconnue : celle du Cambodge ? Voilà un extrait d'article très interessant tiré du webzine ka-set :
Cuisine cambodgienne sans frontières : du sandwich à la sauce web Par Laurent Le Gouanvic 16-04-2009Fin 2007, le site américain spécialisé dans la gastronomie, Epicurious.com, livrait de surprenantes prédictions sur les nouvelles tendances culinaires : en 2008, annonçait-il, la cuisine cambodgienne allait détrôner sa sœur siamoise dans les menus exotiques et branchés. Le nombre de restaurants se revendiquant exclusivement de la tradition gastronomique cambodgienne a en effet doublé à New York : on compte désormais dans la Grosse pomme... deux établissements cambodgiens, dont le dernier en date, le "Num Pang", vient tout juste d'ouvrir ses portes et ne propose que des sandwichs. A défaut d'être aussi populaires dans les cuisines internationales que les bò bún et tom yam de leurs voisins vietnamiens et thaïlandais, les amok, loc lac et kroeung cambodgiens commencent toutefois enfin à répandre leurs parfums sur la Toile, plusieurs sites proposant désormais aux gourmets de partir à la découverte des mille et une saveurs du petit royaume khmer.
Poum Boeung (Siem Reap, Tonle Sap, Cambodge), le 10 octobre 2002.
Petit déjeuner villageois
©John Vink/ Magnum
Des saveurs aussi rares qu'alléchantes
Ratha Chau a beau être régulièrement félicité par les critiques culinaires new-yorkais, pour avoir su mettre en valeur les mets traditionnels khmers, il fait encore figure d'exception. Ce chef américain d'origine cambodgienne tient le "Kampuchea", seul et unique restaurant cambodgien (ou en tout cas qui ose s'afficher comme tel) de la ville de New York, pourtant réputée pour sa diversité gastronomique.
Fin mars, le "Num Pang" (prononcer "Noum Paing", qui signifie le pain en khmer) est venu compléter cette offre bien maigrichonne, à l'initiative du même Ratha Chau, qui y propose des sandwichs à la coriandre, au poisson-chat ou aux crevettes parfumées à la noix de coco rapée... De quoi aiguiser l'appétit d'une clientèle new-yorkaise de plus en plus avide de bons produits et de nouvelles sensations. "Ouvert depuis seulement deux semaines, le lieu fait déjà un tabac, avec des files d'attente d'une vingtaine de personnes, à l'heure du déjeuner, qui s'étirent dans la rue", constatait début avril le critique gastronomique du Washington Square News, le journal de l'Université de New York, propos confirmés par les photos publiées dans la chronique culinaire "Fork in the road" ("La fourchette dans la rue") montrant l'affluence devant le premier "sandwich shop" khmer new-yorkais.
Le prahok, nouvelle potion magique ?
Ratha Chau et son partenaire commercial écoulaient déjà plus de 500 sandwichs "à la cambodgienne" par jour quelques semaines après le lancement, à en croire le site culinaire Serious Eats - New York, qui interroge le chef cambodgien sur les raisons de ce succès. Au-delà du discours convenu sur les produits de qualité et l'amour du travail bien fait, son explication tient en deux syllabes : "prahok". Une réponse qui semblera quelque peu osée, à ceux qui ont déjà eu le loisir de humer ce condiment aux effluves bien particuliers, propres à faire fuir des nez occidentaux peu habitués aux préparations à base de poisson fermenté... Mais le chef d'origine cambodgienne ose chatouiller les palais (et les narines). Son pari, a priori risqué, se révèle gagnant. Il y a un an, il était invité par Food & Wine à faire partager aux lecteurs, sur le site web de la prestigieuse revue, six recettes de son cru, présentées comme une "leçon sur les saveurs cambodgiennes".
Ce manque de reconnaissance - ou plus simplement de connaissances - de la cuisine cambodgienne dans les milieux gastronomiques internationaux, Ratha Chau n'est fort heureusement pas le seul à le combattre. Plusieurs internautes se chargent eux aussi de répandre la bonne chère khmère dans le monde. Négligés par la plupart des sites culinaires généralistes anglophones comme francophones, y compris par celui, Epicurious, qui prédisait à la gastronomie cambodgienne un futur proche glorieux au motif qu'elle "offre des saveurs plus fortes que la vietnamienne, légèrement plus subtiles que la thaïlandaise et n'est pas aussi lourde que la chinoise.", les plats khmers s'affichent désormais sans complexe sur des blogs et sites qui y sont exclusivement dédiés, mitonnés aux petits oignons par des webmestres gourmets.
Bien à vous, philippe bd