@ Tac Kè
Je ne suis pas l'initiateur de cette tranche de vie, je n'ai fait que la la rapporter pour la faire partager
bon week end
@ Tac Kè
Je ne suis pas l'initiateur de cette tranche de vie, je n'ai fait que la la rapporter pour la faire partager
bon week end
mekong
certains regardent la vase au fond de l'étang,
d'autres contemplent la fleur de lotus à la surface de l'eau,
il s'agit d'un choix.
Dalaï Lama
Ah ! La jeunesse ! Indulgence, nostalgie, envie… Autant de sentiments que l’on peut éprouver à voir s’agiter tous ceux à qui l’on n’accorde pas encore le statut d’adulte. Et s’il existe un pays où la jeunesse nous frappe de plein fouet, c’est bien le Vietnam !
«Mais qu’est-ce qu’il y a comme jeunes ici !». Exclamation redondante de nombreux amis européens plus habitués à croiser dans leurs rues des dos courbés par le poids du passé que des bustes hauts et droits vers l’avenir. Pour moi qui vis au Vietnam depuis plusieurs années, cette jeunesse qui vibrionne autour de moi me ravit en permanence. Bouffée d’oxygène et d’espérance, mais aussi source d’amusement à voir garçons et filles réinventer le monde comme nous le fîmes à leur âge !
Rires d’enfants
La porte s’ouvre en coup de vent. Des rires fusent. Des bouilles aux yeux pétillants apparaissent dans l’ouverture. Ma fille, à peine rentrée de l’école avec ses amies, vient saluer son papa. Allons, il va falloir cesser ces activités d’adulte que l’on dit sérieuses pour se consacrer à ces activités d’enfants que l’on dit ludiques…
Pendant une heure ou deux, je vais devoir imiter le cri de tous les animaux de la création, y compris la carpe, servir de monture à quatre et deux pattes, me coller de la pâte à modeler sur tous les doigts et dessiner des milliers de papillons à colorier pour la joie d’une troupe d’enfants dont l’âge additionné n’atteint même pas le mien !!! Et si, par malheur, je décide de sortir la pâte à crêpes, c’est alors du délire qui s’empare d’une dizaine de ventres avides de gourmandise. Aussitôt, les petits vont chercher les «chi gái» (grandes sœurs), les plus grands arrachent leur «em gái» (petite sœur) ou «em trai» (petit frère) des bras de leurs mamans, et, selon le principe des vases communicants, alors que l’école est vide, ma maison déborde de vie et de hurlements de plaisir…
La jeunesse, ça commence comme ça au Vietnam : par tous ces enfants qui jouent les uns chez les autres, courent dans la rue ou dans les chemins, se regroupent en joyeuses grappes de farceurs ou s’étirent le long des routes de campagne à l’heure de la sortie… Pas un village, pas un quartier où ils ne transforment en terrain de jeu tout l’espace disponible, et, alors qu’ailleurs on leur réserve une part congrue, ici c’est plutôt l’adulte qui doit leur céder la place !
Il n’est que de voir les soirées d’été où des envahisseurs, trottant comme des cabris, poussant balles et ballons, ou pédalant comme des fous, viennent prendre leur quartier sur la place Ba Đình, tissant un lien entre hier et demain. Dans ces moments-là, les adultes, vigies attentives, paraissent déplacés dans cette marée puérile qui déferle en vagues de cris et de rires au pied du vénérable mausolée. Comme dans tout pays, la jeunesse, c’est la force qui donne de l’élan pour l’avenir, et il faut compter avec elle…
Paroles d’ados
Ils se donnent un air de faux-durs, sous des colorations capillaires improbables. Déambulant par petits groupes avec une nonchalance étudiée, ou blottis les uns contre les autres pour s’échanger des confidences inconnues des adultes, ils sont comme tous les ados du monde : fiers et fragiles. Ceux que je connais me saluent d’un vigoureux «Chào chú» quand je passe vers eux. Si je m’arrête pour m’enquérir de leurs occupations, ils échangent des regards entre eux, se sourient avant de me sourire, et leur porte-parole m’accorde la réponse que je dois avoir, approuvée par des hochements de tête ou des petits rires. Je leur souhaite une bonne journée et leurs rires flottent longtemps derrière moi, comme pour me livrer un peu de leur jeunesse…
Je les rencontre aussi en longs cortèges aux uniformes de lycéens ou de collégiens. En théories, de vélos ils se faufilent entre les voitures, frôlant les pare-chocs, se rattrapant de justesse entre deux bavardages avec leurs voisins. Sans doute devenu trop Vietnamien, je ne m’étonne plus de voir deux sur le même vélo : l’un tenant le guidon, l’autre assis derrière et pédalant ! Pour eux, le mot «ensemble» n’est pas juste du vocabulaire !!!
Et puis, il a ceux que je croise aux carrefours des villes. Habillés de bleu, foulard rouge au cou, à l’âge de tous les plaisirs, ils montrent leur engagement civique en réglant la circulation lorsque les feux de signalisation sont défaillants, ou aident les enfants à traverser la rue à la sortie des écoles. Ils ont ce regard sérieux de ceux conscients de l’importance de la tâche qui leur est confiée. Ce même regard qui pétillera des milles feux de la joie de vivre, quand, leur mission achevée, ils se retrouveront pour manger une crème glacée avec les copains…
Qu’ils foncent sur leurs motos, qu’ils flânent au long des rues, qu’ils s’envoient lestement volant de badminton ou ballon de volley, qu’ils s’extasient devant les magasins de téléphonie ou de wifi, les ados sont comme une mer sans cesse en mouvement. Solidaires et indépendants, hâbleurs et timides, téméraires et prudents, ils donnent à ce pays cet air de jeunesse qui étonne tellement les visiteurs…
Et même, si comme le dit le proverbe vietnamien : «Le passé ouvre les voies de l’avenir», l’avenir a encore de beaux jours au Vietnam avec toute cette jeunesse !
Gérard BONNAFONT
mekong
certains regardent la vase au fond de l'étang,
d'autres contemplent la fleur de lotus à la surface de l'eau,
il s'agit d'un choix.
Dalaï Lama
Oui,cette jeunesse me stupéfait,Bientôt un bon bain de jouvence!!
L'image des jeunes en chemise bleu, que j'aime beaucoup, est déjà devenu un des symboles du Vietnam car maintenant on peut le voir partout. Mais je ne sais pas si cette chemise bleu vietnamienne est inspirée de celle de la jeunesse communiste de l'ex-RDA ou non. Enfin, parait-il que, dans sa jeunesse, Madame Merkel l'a aussi portée.
Jeunes volontaires vietnamiens
Jeunesses communistes allemandes
Oui, peut-être un scandale pour ceux qui préfèrent les jeunesses hitlériennes !- « Ostalgie » Ancienne championne de patinage artistique et figure de proue du régime est-allemand à la fin des années 80,Katarina Witt a fait scandale en apparaissant récemment, dans une émission de télévision, vêtue de la chemise bleue des Jeunesses communistes de l'ex-RDA.
Source : ICI
Dernière modification par Bao Nhân ; 01/04/2012 à 16h42.
Bảo Nhân : fascination, impression and passion
ce matin, titiller ses papilles...
Pour tous les goûts
16/04/2012 15:21
L'une des plus sympathiques découvertes culturelles que l'on puisse faire d'un pays en est sa gastronomie. D'autant plus pour un enfant de la Patrie de Brillat-Savarin ! Et aujourd'hui, alors que les beaux jours s'installent progressivement, je vous invite à saliver avec moi…!
>>Le pho coloré, c’est encore meilleur !
>>Le sandwich vietnamien a gagné ses galons
Qu'on se le dise, la véritable gastronomie vietnamienne n'a rien à voir avec les pâles imitations adaptées aux palais occidentaux que l'on peut trouver dans les nombreux restaurants asiatiques qui ont fleuri dans les rues européennes depuis quelques décennies. Comme le vert changeant des rizières, la gastronomie vietnamienne est faite de mille subtilités qui conjuguent l'art des contraires et des ressemblances, le paradoxe du sucré et du salé, du chaud et du froid, de l'amer et du douceâtre…
Mais la modeste page sur laquelle je couche ma chronique hebdomadaire ne me permet pas de vous décrire en détail tout ce qui peut faire les délices d'un gourmet ou les joies d'un gourmand du côté de la Mer Orientale. Contentons-nous d'aiguiser notre appétit par quelques amuse-gueules !
Seigneur des plats
Fondue vietnamienne. Photo : CT V/CVN
À tout seigneur, tout honneur. Ou plutôt, place à la reine de la convivialité et de la quintessence des goûts et des couleurs : la «lâu» !
La «lâu», ou fondue vietnamienne, comme ses consoeurs savoyarde, bourguignonne ou chinoise, n’échappe pas à son destin : être l’occasion d’un joyeux repas entre amis ! La fondue, ça ne bouillonne pas seulement dans le caquelon. Ça pétille aussi dans le plaisir convivial, ça éclate de rires gargantuesques, ça a l’éructation collective, la fondue…
Elle prend place dans de grands caquelons de métal, remplis d’un bouillon chaud, recouverts d’un couvercle, et disposés sur des réchauds ! Sur leurs larges bords, morceaux d’ananas, tranches de caramboles, cubes de tofu et quartiers de tomates attendent d’être jetés en sacrifice dans le liquide bouillonnant que l’on devine frémissant. Autour d'eux, de larges plateaux garnis en abondance de viande, fruits de mer et poissons ; d’immenses assiettes supportant des jonchées de feuilles de courges, liserons d’eau et autres légumes odorants ; des plats remplis de nouilles brunes et sèches. Les narines sont happées par des odeurs d’épices et d’herbes aromatiques que l’on pensait réservées au domaine des dieux !
On cuit d’abord les fruits de mer, mollusques et poissons, puis ensuite la viande. Attention pour les gourmands impatients ou pour les ventres affamés : il faudra attendre pour les plateaux de légumes verts et les nouilles !
Dans un premier temps, après quelques minutes, l’officiant soulève le couvercle et pêche à l’aide d’une petite passoire les aliments cuits, puis les dispose sur les bords larges du caquelon pour que chacun puisse s’y servir avec ses baguettes. Et tout cela dans une cordiale convivialité : les bras se frôlent, les mains se touchent, les plus près du caquelon servent les plus éloignés, les vapeurs subtiles des aromates et la chaleur des réchauds enveloppent les convives d’une douce intimité…
On déguste chaque morceau, en manifestant bruyamment pour le goût et la cuisson parfaite. Entre deux bouchées, les verres se lèvent, se heurtent. Les yeux pétillent, les joues s’enflamment, les mots se bousculent en de joyeuses plaisanteries…
Déjà les caquelons avides, véritables molochs culinaires, avalent les plateaux de feuilles et légumes qui, une fois ébouillantés, sont prestement ressortis pour conserver le plaisir de craquer sous les dents, en emportant avec eux les délicates senteurs du bouillon parfumé…
Les paroles se font plus fortes, les baguettes s’agitent plus vite, les «bát» (bols) se remplissent et se vident…, les verres aussi d’ailleurs, ce qui rend sans doute plus vitreux ou plus canailles certains regards !
Enfin, les nouilles sèches, dernières victimes de cette orgie gastronomique, plongent à leur tour dans le bain bouillonnant pour se transformer en de délicates friandises baignées par le goût de tout ce qui les a déjà précédées.
Des bún, des pho, en veux-tu, en voilà ! Photo : Gérard/CVN
Des plats de roi !
Mais la table vietnamienne nous offre bien d'autres mets pour satisfaire notre curiosité gustative…
Voici en cortège défiler les fameuses soupes, chères au Nord : les «pho»… Au poulet, au bœuf, aux boulettes…, elles transpercent de leurs effluves les matins naissants, réchauffant les corps encore alanguis. Elles annoncent fièrement tous ces autres plats aux succulences multiples : le «chả cá» - ce filet de poisson frit au curcuma sur un lit d'aneth -, ou le «bún chả» - petite grillade de porc brûlante accompagnée de vermicelle de riz froid -, ou encore le «cá kho tô» - poisson grillé et cuit au caramel avec des morceaux de lard, du piment et de la cannelle. Rien que d'y penser, mes papilles gustatives frémissent de plaisir…
Et puis, voici aussi toute la cohorte des «bún» (vermicelle de riz) et des «bánh» : le «bún bò Huê» (soupe de nouille au bœuf, spécialité de Huê) du Centre, le «bún bò cari» (vermicelle de riz au bœuf au curry) du Sud, le «bánh cuôn», le «bánh xèo»… et tous ceux que j'oublie ! Soupes, ou petits pâtés, ils font la part belle aux pâtes de riz, en lamelle, en feuille, en rouleau, texture tendre et fondante en bouche, qui explose en feu d'artifice de saveurs à chaque bouchée… Et puis je ne peux pas vous quitter sans faire une place à un plat bien modeste mais qui m'accompagne dans toutes mes longues escapades en motos ou à pied à travers le Vietnam. Empaqueté ou mis en rouleau dans de larges feuilles de bananiers, nature ou à la momordique, la cardamome, au cari, noir ou vert, il rassasie en quelques bouchées : c'est le riz gluant ou «xôi» ! J'adore en détacher avec les doigts, un morceau que je trempe dans un bol de cacahuètes pilées ou de lamelles de porc séché, et le porter en bouche comme une friandise que l'on mâchonne lentement, à la fois tendre et croustillante. Dégusté à l'ombre d'une bambouseraie, au sommet d'un col qui surplombe une vallée sauvage, on se dit que ce plat de paysan est aussi un plat de roi !
Bonjour à vous,
Cela date un peu mais encore une tranche de vie à lire .. Les photos ont disparu malheureusement..
Bonne lecture.
H.L
Thuở cơ hàn của 'vua' bánh mì Sài Gòn
VnExpress - Thứ Hai, 30/8
Doanh nhân Kao Siêu Lực được giới buôn bánh tươi tôn làm "vua", song ít ai biết rằng ông từng nhiều lần tay trắng, kinh qua đủ nghề phu kéo xe, bán gạo và giao bột mì ở Sài Gòn.
Với giới doanh nhân người Việt gốc Hoa tại TP HCM, câu chuyện 26 năm theo nghề, tôn nghiệp của một người "siêu năng lực" như ông Kao dường như nhuốm màu huyền bí. Gọi là vua bánh, bởi lẽ, nếu có dịp ghé phòng làm việc của ông, không ít người choáng ngợp trước hàng chục bằng khen, cúp, huy chương quốc gia, quốc tế về nghề bánh treo dày đặc trên tường.
Cô thư ký của ông tiết lộ, đó là chưa kể còn rất nhiều bằng khen cũ phải cất đi vì không đủ chỗ. Gần đây nhất, năm 2007, ông trở thành thành viên của Hiệp hội bánh mì quốc tế, đại diện Việt Nam tham gia cuộc thi làm bánh mì quốc tế tại Hong Kong và giành 2 huy chương bạc cho sản phẩm bánh mì và bánh kem các loại. Hiện, ông là Chủ tịch Hiệp hội bánh mì châu Á. Doanh nghiệp của ông, ABC Bakery còn là nhà cung ứng vỏ bánh cho các thương hiệu nổi tiếng như KFC, Lotteria, Jolibee và chinh phục được thị trường khó tính là Nhật Bản
Thế nhưng, dù gặt hái được nhiều thành tích, mấy ai thấu hiểu rằng chặng đường ông đi cũng không ít nhọc nhằn và đầy chông gai. Xuất thân trong gia đình gốc Hoa tại Campuchia, Kao Siêu Lực được cha cho học nghề cơ khí theo đúng nguyện vọng. Khi đất nước Angkor nổ ra chiến tranh, ông ba lần bốn lượt trở thành kẻ trắng tay dù cật lực làm việc. Loay hoay tìm chốn bình yên để an cư, Kao Siêu Lực đưa ra quyết định xoay chuyển tình thế, chọn Việt Nam làm quê hương lập nghiệp từ năm 1979.Doanh nhân Kao Siêu Lực trong một góc phòng làm việc treo đầy bằng khen, huy chương. Ảnh: Vũ Lê.
Hồi tưởng lại những ngày đầu đến Việt Nam, ông Lực chia sẻ với VnExpress.net: "Lúc đó tôi tuyệt vọng vì không biết tiếng Việt, không họ hàng thân thích và không vốn liếng. Dạt về khu Chợ Lớn, tôi ngủ lề đường, làm phu xe để kiếm cơm qua ngày ".
Ông Kao kể lại, việc kéo xe thời đó đối với ông cũng là bài toán khó. Ông phải tranh thủ thời gian những phu xe khác nghỉ ngơi để mượn xe hành nghề, ai kêu đâu thì chạy tới đó, giao tiếp bằng tay là chính. Khách cho bao nhiều tiền cũng được, ông không biết mặc cả. Được một thời gian, đã quen đường sá và biết giao tiếp bằng tiếng Việt, ông chuyển sang nghề bán gạo. Đến khi thế giới viện trợ bột mì cho Việt Nam, người dân thi nhau đổi bột mì lấy gạo, ông chính thức sắm vai mới: thu gom và giao bột mì.
"Bị "đì" nhiều năm nhưng cuối cùng trời thương, phú cho tôi có đôi bàn tay biết cảm nhận bột mì chính xác đến từng ly. Chỉ cần sờ vào, tôi đã biết bột loại gì, tốt hay xấu, cũ hay mới. Tôi bắt đầu thấy ánh sáng cuối đường hầm từ lúc ấy", ông bồi hồi nhớ lại chuyện hơn 20 năm về trước
Giao bột mì một thời gian, ông có dịp làm quen với giới làm bánh mì, bánh tươi và nảy ra ý định mở lò bánh năm 1982. Thuê thợ về làm, ông cần mẫn, say mê học nghề trong vai trò vừa là ông chủ vừa là người thợ phụ việc, vừa phải chở bánh đi bán dạo khắp nơi, bỏ mối bánh thì chỉ được thu tiền sau. Phải thức dậy từ 2-3h sáng để chuẩn bị nguyên liệu, phụ gia cho thợ chính, cộng thêm việc giao bánh quá vất vả, một hôm ông ngủ quên vì mệt mỏi, kiệt sức. "Thợ đến thấy tôi không chuẩn bị gì thì mắng như té tát rồi quát tháo dọa nghỉ việc. Làm chủ mà bị coi thường, từ đó, tôi quyết tâm học nghề làm bánh cho bằng được để không ai khinh mình", ông Kao nói.Ông Kao bên mẻ bánh mới thí nghiệm xong. Ảnh: CL. .
Năm 1983 lập gia đình, ông Kao cùng vợ dốc sức theo nghề bánh. Với lòng ham học hỏi, cầu thị, lại am tường về nguyên liệu làm bánh, cộng thêm có sẵn nghề cơ khí trong tay, ông nghiên cứu, chế được máy đánh trứng, tạo ra nhiều khuôn bánh hoàn hảo và liên tục cho ra đời các loại bánh mới. Từ việc phải đi bán dạo, tìm kiếm khách hàng, cuối cùng "thượng đế" đã biết đến cửa hàng bánh của ông. Các nhà phân phối kéo đến xếp hàng lấy bánh, đơn đặt hàng ngày một nhiều. Năm 1989 thương hiệu Đức Phát ra đời trong niềm hân hoan, kỳ vọng của ông và gia đình. Thế nhưng, trong khi việc phát triển thị phần ngày một lớn mạnh, được khách hàng trong nước và bạn bè trong khu vực ủng hộ thì gia đình ông đứng trước bờ vực đổ vỡ. Năm 2005, ông và vợ ly hôn, vụ tranh chấp thương hiệu đình đám trị giá một triệu USD giữa hai vợ chồng kéo dài đến năm 2007 thì kết thúc. Lúc này ông chính thức chia tay thương hiệu mình từng đổ bao tâm huyết gầy dựng.
"Tôi vẫn còn 10 cửa hàng bánh sau khi ly hôn nhưng khi kéo bảng hiệu Đức Phát xuống, tôi cảm thấy tinh thần sụp đổ. Không phải vì sợ mình không gầy dựng được thương hiệu mới, chỉ vì không nỡ dứt bỏ đứa con tinh thần mình mang nặng đẻ đau, nuôi dưỡng bấy lâu", ông Kao ngậm ngùi nhắc chuyện cũ.Ông Kao cùng các học trò và thợ bánh nghiên cứu cách làm bánh trong phòng thí nghiệm tại xưởng ABC Bakery. Ảnh: CL.
Từng suy sụp đến độ sức khỏe tuột dốc nhưng vốn là người "siêu lực", ông Kao nhanh chóng tạo dựng thương hiệu mới ABC Bakery viết tắt của chữ Asia Bakery and Confectionery (Doanh nghiệp tư nhân bánh kẹo Á châu) vào tháng 5/2007. Ông hạnh phúc tiết lộ thêm, ABC cũng là tên tiếng Anh viết tắt của các con: Anglela (con gái thứ Kao Huy Minh); Bruch (con trai út Kao Hớn Phong) và Christine (con gái cả Kao Huy Phương). Rồi dường như vẫn muốn chia sẻ thêm niềm hạnh phúc ấy, ông cười hào sảng nói tiếp: "Logo của ABC với hình một cậu bé mặc bộ quần áo thợ làm bánh chính là hình ảnh con trai út của tôi lúc nhỏ. Cháu học làm bánh từ năm 10 tuổi và hiện theo học ngành này tại Singapore".
3 năm qua, ông mở thêm 15 cửa hàng bánh tại Việt Nam, 2 cửa hàng bánh tại Campuchia, trong năm 2010 dự kiến sẽ có thêm 6 cửa hàng được mở với thương hiệu này. Mùa bánh trung thu năm nay, ông còn dốc tâm huyết cùng cộng sự tự chế tạo hệ thống máy làm bánh trung thu thay vì nhập khẩu để tiết kiệm chi phí sản xuất. Không ngừng tìm tòi sáng tạo, ông còn dành tặng cho "thượng đế" của mình một loại bánh độc đáo mang tên: Công Chúa Đen làm từ chocolate và phô mai trong quý II.
Khi được hỏi bí quyết thành công, ông Kao cười hồn hậu bật mí: "Chất lượng và chữ tâm, chỉ cần có hai thứ đó, bạn sẽ chinh phục được tất cả". Ông tâm niệm thợ vui thì ông vui, thợ gặp khó khăn thì ông xoắn tay áo cùng làm để giải quyết công việc. Dù là ông chủ nhưng ông không xa cách với nhân viên, vừa là thầy dạy cho thợ của mình, lại vừa là người bạn cùng làm việc với họ. Chính vì vậy, dù thương hiệu thay đổi nhưng ông vẫn được những học trò và bè bạn thợ thầy trung thành cùng góp sức với ông cho đến ngày hôm nay.
Tại vòng loại cuộc thi Cúp bánh mì thế giới diễn ra ở TP HCM trung tuần tháng 8, người đàn ông ngoại ngũ tuần yêu bánh như hơi thở, đầy nhiệt huyết với nghề, luôn dõi theo từng bước học trò trên trường thi. Khi hay tin thợ của mình đạt giải, ông vỗ tay reo hò thể hiện niềm vui như đứa trẻ. "Chúng tôi sẽ dốc sức thi trong vòng tiếp theo, tôi vẫn luôn kỳ vọng bánh mì Việt Nam được thế giới biết đến ngày càng nhiều", ông nói.
Vũ Lê
http://vn.news.yahoo.com/vne/2010083...n-2cb0122.html
aujourd'hui, journaliste Gérard nous fait partager le moment du repas d'une cellule familiale de Hanoï, la sienne; le moment du repas n'est qu'un prétexte pour nous éclairer sur le quotidien de la vie de nombreuses familles Viêtnamiennes.
pour ceux qui avaient imaginé vivre isolé avec sa future femme vietnamienne au pays, vous êtes avertis,c'est souvent comme ça dans les familles vietnamiennes.
merci Gérard pour ce précieux témoignage.
S’il existe un moment important dans la vie familiale, c’est bien le moment du repas, quand toute la famille se trouve réunie autour de la table. Temps de partage où la proximité conviviale renforce les liens du sang. Mais si vous pensiez que le repas familial au Vietnam est un long fleuve tranquille, permettez-moi de vous détromper !
>>Les vertus du repas familial
>>Des bibliothèques familiales pour donner l’habitude de lire
«Anh oi, xuông an đi !» (Descends manger !). Cette injonction conjugale récurrente me parvient chaque jour à l’heure du repas, et comporte plusieurs informations que je m’empresse de vous dévoiler. La première, et elle est d’importance, c’est que dans une maison vietnamienne, la cuisine se trouve presque toujours au rez-de-chaussée, par conséquent ouverte à toutes les intrusions possibles… La seconde, c’est que l’impératif de la formule «đi» ne tolère aucun délai à l’exécution de l’ordre… La troisième, c’est que si je ne respecte pas la seconde, la machine familiale se met en marche d’une façon inexorable, selon le fruit d’une expérience millénaire !!!
Solitude inspirée !
Imaginons que vous soyez ancré devant votre ordinateur pour écrire cette satanée tranche de vie que vous devez livrer dans les délais à votre journaliste préférée mais intransigeante. Imaginons que votre inspiration se soit brusquement éveillée dans cette période d’hypoglycémie préprandiale propice à l’apéro plutôt qu’aux mots. Imaginons enfin que vous profitiez de cet état de grâce pour taper fébrilement sur votre clavier, afin de noircir cette page désespérément vide. Alors que vous atteignez des sommets dignes du Pulitzer, voire du Nobel, votre envolée scripturale est brutalement interrompue par un ordre qui ne souffre aucune contestation. Maudissant Bacchus qui vous éloigne de Calliope, vous tentez de tergiverser en faisant la sourde oreille. Piètre esquive qui ne trompe pas la maîtresse de maison, laquelle use alors d’un stratagème déloyal… Une petite ombre se profile derrière la vitre dépolie de la porte de mon bureau. Une menotte frappe contre cette vitre, signal auquel je suis contraint de répondre par un «Vào đi !» (Entre !) bredouillé. Ma fille est là, me tirant par la manche : «Bô xuông an đi !» (Papa, viens manger !). Comment résister à cette imploration filiale ? Ne pas rejoindre la famille réunie pour le repas, c’est la faire patienter devant des mets appétissants que les estomacs affamés la poussent à engloutir, mais que le respect des us et coutumes la contraint à ne dévorer que du regard ! Ne pouvant assumer cette culpabilité, je me livre mains liées et rejoins les miens pour ce grand moment de vie familiale !
Et maintenant... à table ! Photo : Gérard/CVN
Trop, c’est trop !
Selon la saison, je rejoins la table ou la natte ! Petite explication…
En hiver, dans nos contrées du Nord, il fait froid, voire même très froid dans les maisons. D’où le réflexe classique en pareil cas : se regrouper autour des bouches de chaleur. Et s’il existe bien un endroit chaud et chaleureux, c’est la cuisine où les plats qui mijotent, le cuiseur à riz qui bouillonne, et parfois le four qui grésille, conjuguent leurs vapeurs pour réchauffer l’atmosphère. On s’installe alors, serrés l’un contre l’autre, autour de la table.
En été, au contraire, il fait chaud, voire très chaud chez nous ! Il est donc naturel de rechercher les endroits frais pour se remplir l’estomac. Or, quoi de plus frais que le carrelage de la salle à vivre, sous le grand ventilateur du plafond dont les pales aspirent l’air chaud et chassent les moustiques. On étale alors une natte sur le sol, sur laquelle chacun s’assied pour partager le repas. Mais, natte ou table, le rituel est immuable…
À peine suis-je assis que je suis le premier servi ! Et bien servi ! Dans le même temps, je tombe dans un piège dont il est impossible de me dépêtrer. Soit je fais la grimace dès les premières bouchées, et alors on s’empresse de connaître la raison de ce dégoût affiché pour me préparer un autre plat encore plus copieux ; soit je finasse et picore dans l’assiette, on s’inquiète alors de ma santé sans doute précaire, et j’ai droit, outre une sollicitude de bon aloi, à quelques aliments plus roboratifs que l’on m’incite fortement à ingurgiter ; soit je vide mon bat en quatre coups de baguettes à riz, et j’ai droit à un remplissage en règle du récipient qui ne saurait rester en l’état puisque le mien d’état laisse augurer d’une belle vitalité ! Quoi que j’éprouve, je suis là pour manger, donc, je dois manger !
Encore plus !
Photo : CTV/CVN
L’exercice pour moi est d’autant plus périlleux que je suis l’objet d’une prévenance familiale à la vietnamienne. C’est-à-dire que ma famille ne se résume pas à ma seule épouse et à ma fille… Ici, la famille c’est tout ce qui vit sous le même toit ! Et, à l’heure où je vous écris, vivent sous mon toit, outre les personnes ci-dessus évoquées, la sœur de mon épouse qui fait ses études à Hanoi, le frère de celle-ci qui a fini ses études secondaires et rentre à l’université, un autre frère des précédents qui vient de trouver du travail à Hanoi, la petite sœur de tout ce monde qui a terminé l’année scolaire, la meilleure amie de ma femme dont le mari vient de partir travailler à l’étranger, son bébé nouveau-né, la sœur aînée de celle-ci et tante de ce dernier qui vient passer quelques semaines par ici… La liste est pour le moment exhaustive, mais ne présume pas de qui peut venir s’installer dans les jours prochains ! Ce n’est pas une famille avec qui je partage mes repas : c’est une tribu ! Et, une tribu, ça papote, ça rit, ça remplit les «bát» du voisin, ça s’occupe du chef de tribu…
Mais le summum est atteint quand, à l’heure de déguster les juteux pamplemousses ou les délicieux ananas, rapportés d’une lointaine escapade dans les montagnes, la tribu du voisin, alertée par un sixième sens, pousse la grille de la cour pour s’inviter aux agapes familiales. Ce n’est plus une tribu, c’est une ruche qui babille, pouffe, sirote, mâchonne et rote de satisfaction, avant de s’allonger en désordre sur des nattes en bambou pour une sieste réparatrice.
C’est l’heure pour moi d’enjamber ma famille et de retourner à mon clavier, jusqu’au prochain «Anh oi, xuông an đi !».
Gérard BONNAFONT/CVN
Sur la natte, le repas familial...
Son souvenir me fait saliver !
Dông Phong
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Dernière modification par Dông Phong ; 02/07/2012 à 10h19.
Savant ne suis
Poète ne puis
Débauché ? bof...
Gần bùn mà chẳng hôi tanh mùi bùn
Mon blog : http://terrelointaine.over-blog.fr
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