› Actualités Vietnam › L’actualité générale du Vietnam › Le Vietnam entre dans l’année du Buffle, la crise plein la tête
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6 février 2009 à 18h00 #4964
HANOI, 25 janvier 2009 (AFP) – A l’approche du nouvel an lunaire du Têt, la frénésie d’achats a encore gagné les rues vietnamiennes cette semaine. Mais avec la crise mondiale, beaucoup entrent dans l’année du Buffle des préoccupations plein la tête.
Après plus d’une décennie d’une croissance sur les chapeaux de roues, l’économie vietnamienne a été frappée de plein fouet l’an dernier, d’abord par une inflation galopante, puis par les premiers effets du ralentissement mondial sur ses exportations.
Assise au bord d’une rue de Hanoï, une mère de trois enfants, Tran Thi Lan, vend des châtaignes d’eau et redoute une année difficile pour sa famille.
« Mon fils et ma belle-fille travaillaient dans des usines à Ho Chi Minh-Ville », l’ex-Saïgon et capitale économique du pays au sud, raconte cette femme de 43 ans.
« Ils ne vont pas y retourner. La femme de mon fils a perdu son travail parce que son usine de vêtements a dû réduire la production », explique-t-elle. « Mon fils dit qu’il ne peut plus gagner assez d’argent ». Elle-même affirme gagner deux dollars par jour.
Tous n’ont pas le réveillon aussi morose. Ces dernières années, une classe moyenne a émergé dans le pays communiste, naturellement moins durement touchée que les plus pauvres.
Les rues de Hanoï ont cette année encore connu leur désormais traditionnel ballet de mobylettes d’avant-Têt — deux-roues surchargées de nourriture, bières ou kumquat, cet arbre à petits agrumes qui envahit les foyers au nouvel an lunaire.
Mais nombreux sont aussi ceux à avoir en tête que l’année du Buffle qui commencera lundi est traditionnellement une année difficile, une année de dur labeur. Et les commerçants admettent que l’activité n’est pas aussi florissante que les années précédentes.
« Mon chiffre d’affaires est en baisse de 30%, et j’ai l’impression que les gens marchandent plus dur », déplore Nguyen Thuy Huong, propriétaire d’une boutique de mode de 37 ans. « Mes voisins, mes clients se plaignent que la vie est devenue plus difficile ».
L’an dernier, le Produit intérieur brut (PIB) vietnamien a certes encore enregistré une hausse non négligeable de 6,2%.
Mais la performance, dans un pays où l’inflation s’est envolée à 23% sur l’année, était la plus faible en près de dix ans et loin des 8,5% de 2007. Pour 2009, le Fonds monétaire international (FMI) prévoit encore un ralentissement, à 5%.
Selon les médias locaux, le syndicat de l’ex-Saïgon a recensé 4.000 pertes d’emplois dans la fermeture récente de 14 entreprises. Non loin de là, dans la province de Dong Nai, 10 entreprises taïwanaises et sud-coréennes de textile, électronique et bois ont annoncé leur intention de se séparer de 2.600 autres postes.
Au total, le ministère du Travail craint plus de 150.000 licenciements en 2009. Et les Nations unies ont mis en garde contre le risque qu’après plusieurs années de progrès, le double effet de l’inflation et du ralentissement ne replonge beaucoup de gens sous le seuil de pauvreté.
Il y a quelques semaines, le fils de Lan, âgé de 23 ans, a rejoint les travailleurs saisonniers qui attendent tous les matins le long de la route dans l’espoir de trouver un peu de travail sur un chantier de construction ou comme livreur, explique-t-elle.
« Il fait tout ce qu’il peut pour gagner de l’argent », glisse-t-elle. « Sa femme reste à la maison, travaille au jardin et dans les champs ». -
7 février 2009 à 12h51 #86018
je vois que la crise économique touche tout le monde, déjà que ce n’est pas facil au vietnam, mais là ça va être encore plus difficil. c’est désolant.
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