› Discussions générales sur le Vietnam › Le Vietnam, son passé, son histoire › les tunnels de cucchi !
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19 janvier 2007 à 18h37 #1651
Bonjour à tous!
Je recherche des documents, sur les tunnels de cucchi, livres, témoignages, etc…
Je serais également content de pouvoir contacter des gens qui pourrai me procurer ces documents.Dans tous les cas, recevez tous mes salutations.
Comyamo
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19 janvier 2007 à 19h05 #30345comyamo;19532 wrote:Bonjour à tous!
Je recherche des documents, sur les tunnels de cucchi, livres, témoignages, etc…
Je serais également content de pouvoir contacter des gens qui pourrai me procurer ces documents.Dans tous les cas, recevez tous mes salutations.
Comyamo
J’ai visité les tunnels de cucchi, très intéressant, mais pour la visite il faut avoir le dos en parfait état, because on rampe beaucoup dans les tunnels. :bigsmile: Quel genre de documents recherches-tu ???
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19 janvier 2007 à 19h40 #30348comyamo;19532 wrote:Bonjour à tous!
Je recherche des documents, sur les tunnels de cucchi, livres, témoignages, etc…
Je serais également content de pouvoir contacter des gens qui pourrai me procurer ces documents.
Dans tous les cas, recevez tous mes salutations.Comyamo
Je suis allé à Cu Chi en Mars 2006..
J’en ai ramené:
– 2 albums intitulés :
« The Document album of CU CHI «
soit en version française: « L’album documentaire de CU CHI «
1960-1975
albums n°1 – albums n°2,
édités à première vue en 2002
et présenté par « Thuong ta TRÂN DINH DUNG »– un dépliant touristique présentant:
. Les Tunnels de Ben Duoc
. Une reconstitution de la zone libérée de CU CHI
. Les tunnels de Ben DINH– des photos numériquees prises par rdb et un copain du groupe (mais pour le moment, j’arrive pas à remettre la main sur les CD correspondants!!! )
Par ailleurs,il me semble que j’avais hésité à acheter la VHS ou le DVD qu’on nous avait projeté sur plavce , en salle,. car bien qu’il s’agissait de la 2eme guerre du Vietnam .. on tapait un peu trop, à mon goût, sur les Français de la Premiere guerre.. Peut-être avec juste raison .. mais visiblement » hors sujet » compte tenu du thème de la visite!!!
Enfin bon.. restons ZEN
ps : retrouvé les photos de Cu Chi.
Voici la numéro 1.. fort sympathique au demeurant -
20 janvier 2007 à 13h58 #30371
D’abbord, merci d’avoir répondu!
Et bien, j’ai trouvé extraordinairement passionnant le courage, les méthodes de ces gens qui se défendaient avec tant de courage, et je voudrai en savoir plus sur leur vie à ces moments là. De ce fait, tout ce qui aurait attrait m’interresse, surtout ce qui a attrait à ces fameux tunnels. je serais donc acheteur de livres ou documents ( en frençais)
Coordialement -
20 janvier 2007 à 14h05 #30372
Bonjour à toi, et merci de ta réponse.
J’envie celui qui aura pu s’offrir le moyen de voir comment des hommes et femmes ont pu résister avec autant de génie et avec d’aussi peu de moyen.. C’est pour cela que je voudrai en savoir plus sur ces tunnels. je cherche donc à me procurer des livres, documents ou autres sur ce thème. Si tu avais donc des choses là dessus, j’attends ta proposition!
coordialement Amocomy -
20 janvier 2007 à 14h17 #30373
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20 janvier 2007 à 20h27 #30377
Salut,
Bon je sais pas si ca va te servir mais je poste quand même on sait jamais .
Donc en cherchant un peu sur le net j’ai pu trouver quels site ou y en parle, ya des photos etc… :
-Tunnel de Cu Chi
-Tunnel de Cu Chi (en anglais)
-Tunnel de Cu chi
-Photo tunnel Cu Chi
J’ai trouvé 1 livre :
Les Tunnels de Cu Chi par Tom Mangold et John PenycateVoila si je trouve autres chose j’editerai mon message en cas
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20 janvier 2007 à 21h17 #30381JeRoX;19567 wrote:Salut,
Bon je sais pas si ca va te servir mais je poste quand même on sait jamais .
Donc en cherchant un peu sur le net j’ai pu trouver quels site ou y en parle, ya des photos etc… :
–ceci aussi
http://www.richmond.edu/~ebolt/history398/WarInTheVillagesAndTunnels.html
y compris les liens web qui sont indiqués dans le texte de ce lien
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21 janvier 2007 à 9h31 #30384
Salut et merci à toi pour ces renseignements.
Je te propose de le me faire savoir si tu avais du nouveau sur le sujet.Dans l’attente, reçois mes salutations
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21 janvier 2007 à 9h35 #30385
Bonjour, et grand merci à toi pour ces renseignements, Effectivement,j’ai une grande admiration pour ces gens, et ce qu’ils ont fait. alors, si tu avais du nouveau sur ce sujet, c’est avec plaisir que je suis preneur. Pour le livre, je l’ai en possession et je t’avoue que c’est gràce à lui que je me passionne pour ce sujet.
Coordialement Comyamo -
21 janvier 2007 à 11h26 #30386[IMG]http://www.tuoitre.com.vn/Tianyon/ImageView.aspx?ImageID=40895[/IMG]
Thân chào các bạn
Bonjour chers amisCám ơn comyamo sưu tầm về địa đạo Củ Chi
Merci à comyamo de faire des recherches sur les tunnels de Cu ChiLẻ dỉ nhiên tài liệu tiếng Việt rất nhiều, nhưng các bạn phải biết tiếng Việt hoặc nhờ ai dịch ra tiếng Pháp
Naturellement les documents en Vietnamien sont nombreux, mais il est nécessaire de connaître le Vietnamien ou se faire traduire en FrançaisSau đây tôi trao bạn vài tài liệu tìm được trên mạng về đề tài địa đạo Củ Chi.
Je vous transmets ci-après quelques documents que j’ai pu trouver sur la toile au sujet des tunnels de Cu Chi.________________________________
Wikimapia
Địa đạo Củ Chi
Les tunnels de Cu Chi
Ấp (hameau de) Phú Hiệp, xã (commune de) Phú Mỹ Hưng, huyện (district de) Củ Chi
Chú ý: trước 1975 là vùng tự do huỷ diệt của Mỹ
Nota: c’était avant 1975, la Free Kill Zone des Américainshttp://wikimapia.org/#y=10986863&x=106517258&z=14&l=0&m=a
________________________________
Wikipédia
Địa đạo Củ Chi
Les tunnels de Cu Chihttp://vi.wikipedia.org/wiki/%C4%90%E1%BB%8Ba_%C4%91%E1%BA%A1o_C%E1%BB%A7_Chi
________________________________
INA
Viện Thính Thị Quốc Gia (Pháp)
Vietnam: les maquis du sud
Việt Nam: những vùng bưng biền miền Nam
Cinq colonnes à la une
Năm cột ở trang đầu (tên một loạt phóng sựu truyền hình Pháp vào thâp niên 60)
ORTF
Sờ phát thanh truyền hình Pháp (nay không còn nửa)
03/11/1967 – 00h17m18s________________________________
Về địa đạo Củ Chi
Retour vers les tunnels de Cu Chi
http://www2.thanhnien.com.vn/Kinhte/Dulich/2005/11/11/128528.tno
________________________________
“Dế cụ” Củ Chi
« Le vieux grillon » de Cu Chi
« Dế »… đá xe
« Le grillon » … qui donne des coups de pied aux charshttp://www.vnn.vn/psks/nhanvat/2004/06/159351/
Hỏi về hai người con đầu, ông ú ớ nhớ lộn năm sinh. Hỏi về xe tăng địch bị cháy ở Củ Chi, ông kể vanh vách. Và cười. Cái cười của nông dân được mùa.
Répondant à une question sur les deux aînés de se enfants , il s’emmêla avec leurs dates de naissance. Pour répondre à une question sur la destruction des blindés ennemis à Cu Chi, il ne tarissait pas. Et riait. Du rire du cultivateur qui a eu sa bonne récolte.________________________________
Thân mến
Cordialement:kimouss:________________________________
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21 janvier 2007 à 12h24 #30390
Connaissez-vous la fameuse phrase:
Con gái Củ Chi chỉ cu hỏi củ chi :bigsmile: -
21 janvier 2007 à 14h15 #30396
:bigsmile:
Dans le même genre, peut-être encore plus au Sud:
Hôm qua qua hứa qua qua mà qua hổng* qua
Hôm nay qua hổng* hứa qua qua mà qua qua
* je sais, j’abuse un peu. -
21 janvier 2007 à 14h59 #30404
Nem Chua,
Ce n’est pas exactement le même genre – il manque la contrepèterie – et on s’éloigne du sujet principal « Củ Chi ».:bigsmile:Cependant pour vous renvoyer la balle, une de mon invention:
Tại địa chỉ chỉ cho chỉ chỉ có bán chỉIci « chỉ » prend des sens tous différents pas comme votre « qua » :bigsmile:
Aussi de mon crû mais en français (garanti 100% correcte) :
Posez ce livre sur le chant sur le chant sur le champ sur-le-champ ! -
22 janvier 2007 à 2h44 #30425
Oups, malheur à moi, je n’avais pas vu de contrepet dans ta première phrase.
D’ailleurs je ne le vois toujours pas. Tu m’éclaires?
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22 janvier 2007 à 10h25 #30434
Le contrepet de « củ chi » est « chỉ cu«
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17 septembre 2007 à 20h39 #45257
Bonsoir, le meilleur livre est « les tunnels de Cu Chi » de Tom Mangold et de John Penycate. Il est traduit en français. On peut l’acheter dans pas mal de petites boutiques de livres ambulantes à Nguyen Hué et à Dong Khoi à Saigon. (photocopies mais bien reliées avec couverture.)
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20 septembre 2007 à 9h08 #45501graham;35388 wrote:Bonsoir, le meilleur livre est « les tunnels de Cu Chi » …
:kimouss:
Quote:040714
VIỄN PHƯƠNG
QUÊ HƯƠNG ÐịA ÐẠOEdition 1999
Les Editions Culturelles
Domaine du Mémorial des Souterrains de Củ Chi
Traduction libre de THANH BẠCH
TERRE SOUTERRAINE
===========================
Principaux lieux et personnages, par ordre d’apparition ou de citation :
Les Souterrains de Củ Chi
Le narrateur
Les soldats du Sud
Le village d’An Phú
Monsieur Hai Nhi (Oncle Hai)
Les guérilleros
Hai Duyên
Út Sương
Grand Mère
Ba Thu
Ba Ðậm
Le village de Phú Hoà Ðông
L’équipe de Ðậm
La prison de Phú Lợi
Le père de Út Sương
La mère de Út Sương
Ngô Ðình Diệm
Le lieutenant Ðỗ Ðình Kỳ
Le caporal Trị
La salle d’interrogation de Cây Mít
===========================
*****
La pluie aux nấm mối.
NDT : « nấm mối », littéralement champignons des termitières, variété de champignons qui poussent au pied des termitières, d’où leur nom ; ces champignons qui surgissent avec les premières pluies ont un goût délicieux et délicat, surtout lorsqu’ils ont été ramassés jeunes.
*****
…
Ils sont arrivés sur An Phú vers huit heures. Vers trois heures et demie ils se sont retirés tranquillement. Des souterrains je me crapahutais vers la sortie ; à peine arrivé à la porte, j’entendais déjà parler et rire bruyamment.
D’abord ce fut la voix de Monsieur Hai Nhi, le maître de céans :
– Ils sont restés toute une journée, je ne vous ai pas entendus tirer une seule fois, vous, guérilleros, vous étiez tous en train de piquer un roupillon ou quoi …
Hai Duyên fut la plus prompte à répliquer :
– Oncle Hai, on les a collés aux fesses, mais ils ne se sont jamais aventurés hors des maisons, vous ne voulez quand même pas qu‘on tire sur nos propres maisons pour les avoir.
Út Sương enchaîna :
– Cette fois-ci, ils avaient leur moral à zéro, avec les campagnes politiques à tout va de nos gens. Partout où ils ont débarqué, ils s’y tenaient coi, sans plus oser agresser personne ni courir après les poules et les cochons comme avant … alors, nous, on n’avait plus aucune occasion de briller.
Ba Thu, de sa petite voix :
– Ils étaient toute une compagnie à s’amener devant chez moi. Leur chef, c’était un jeunot. Quand il se fut approché de la porte, ma Grand Mère l’arrêta en lui disant : « Ecoutez ! Moi je vous considère tous comme mes enfants, c’est par sympathie que je vous le dis. Il y a quelques nuits, les bộ đội, ils avaient envahi la forêt, et avaient creusé et remblayé je ne sais quoi jour et nuit. Et ici, aux alentours, les guérilleros avaient posé mines et pièges à ne plus savoir où mettre les pieds. Restez là où vous êtes, si vous avez faim, je vous ferai à manger, ne vous mettez pas en tête d’aller fouiller et ratisser, vous risquez de vous prendre une grenade ou de tomber dans un piège à pieux et de mourir en laissant vos femmes et enfants sans personne pour les nourrir. Monsieur Diệm de là où il est juché, il profite et prospère, en vous envoyant vous faire tuer. S’il vous arrivait un pépin, Monsieur se fichera bien de vous, pour sûr. ».
(suite au prochain message)
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27 septembre 2007 à 18h57 #46072Thanh Ba.ch;35644 wrote:SANTE – La bonne conscience est un doux oreiller …
040714
VIỄN PHƯƠNG
QUÊ HƯƠNG ÐịA ÐẠOEdition 1999
Les Editions Culturelles
Domaine du Mémorial des Souterrains de Củ Chi
Traduction libre de THANH BẠCH
TERRE SOUTERRAINE
===========================
Principaux lieux et personnages, par ordre d’apparition ou de citation :
Les Souterrains de Củ Chi
Le narrateur
Les soldats du Sud
Le village d’An Phú
Monsieur Hai Nhi (Oncle Hai)
Les guérilleros
Hai Duyên
Út Sương
Grand Mère
Ba Thu
Ba Ðậm
Le village de Phú Hoà Ðông
L’équipe de Ðậm
La prison de Phú Lợi
Le père de Út Sương
La mère de Út Sương
Ngô Ðình Diệm
Le lieutenant Ðỗ Ðình Kỳ
Le caporal Trị
La salle d’interrogation de Cây Mít
===========================
*****
La pluie aux nấm mối.
NDT : « nấm mối », littéralement champignons des termitières, variété de champignons qui poussent au pied des termitières, d’où leur nom ; ces champignons qui surgissent avec les premières pluies ont un goût délicieux et délicat, surtout lorsqu’ils ont été ramassés jeunes.
*****
Quote:(suite)Grand Mère n’avait pas fini sa phrase que le saligaud de caporal se précipita pour la pousser à la renverse : « Arrête ta propagande et ta guerre psychologique, eh la mémé Việt Cộng ! Tu cherches toujours à nous attirer le mauvais sort … » , puis voyant la poule en train de couver, se précipita pour l’attraper. La poule en poussant un « couac » vola vers la porte de derrière et se mit à courir en caquetant. Il se mit aussitôt à la poursuivre et les soldats se précipitèrent à sa suite. On entendit alors un bruit sourd suivi de hurlements. C’est qu’il a chuté de tout son long dans le piège à pieux que Grand Mère et nous trois avions creusé la veille. Ils le ramenèrent dans la maison, avec ses boyaux qui pendaient, et le sang qui coulait abondamment. Le gros dur, les yeux révulsés, la bouche comme s’il cherchait à happer l’air, n’arrivait plus à sortir un râle.
Grand Mère détourna la tête et lui dit, en larmes : « Tu vois mon garçon ! C’est parce que tu n’as pas voulu m’écouter que tu t’es mis dans une telle situation ! » Je demandai tout doucement à Grand Mère: « Tu as donc tellement pitié de lui, pour pleurer de la sorte ? ». En me houspillant : « Qu’il aille au diable, je n’en ai aucune pitié, mais de voir tant de sang çà m’horrifie et c’est çà qui me fait pleurer. »
Dès lors, les soldats avaient chacun leur visage tout blême et ne bougeaient plus de leur place jusqu’au soir, et même pour leurs petits besoins donnaient du : « S’il vous plaît ma Mère, est-ce que nous pouvons passer par ce chemin ? » A midi, criant famine : « S’il vous plaît ma Mère, faites nous cuire une marmite de riz » … Mais quelles civilités !
Hai Duyên l’interrompit :
– Alors tu leur as fait cuire du riz, Thu ? -
4 octobre 2007 à 9h10 #46406
040714
VIỄN PHƯƠNG
QUÊ HƯƠNG ÐịA ÐẠOEdition 1999
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Domaine du Mémorial des Souterrains de Củ Chi
Traduction libre de THANH BẠCH
TERRE SOUTERRAINE
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Principaux lieux et personnages, par ordre d’apparition ou de citation :
Les Souterrains de Củ Chi
Le narrateur
Les soldats du Sud
Le village d’An Phú
Monsieur Hai Nhi (Oncle Hai)
Les guérilleros
Hai Duyên
Út Sương
Grand Mère
Ba Thu
Ba Ðậm
Le village de Phú Hoà Ðông
L’équipe de Ðậm
La prison de Phú Lợi
Le père de Út Sương
La mère de Út Sương
Ngô Ðình Diệm
Le lieutenant Ðỗ Ðình Kỳ
Le caporal Trị
La salle d’interrogation de Cây Mít
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La pluie aux nấm mối.
NDT : « nấm mối », littéralement champignons des termitières, variété de champignons qui poussent au pied des termitières, d’où leur nom ; ces champignons qui surgissent avec les premières pluies ont un goût délicieux et délicat, surtout lorsqu’ils ont été ramassés jeunes.
*****
Quote:TERRE SOUTERRAINE (suite)– Ouais et pourquoi pas ? Nous menons un combat politique … n’est ce pas ?
Út Sương se plaignit :
– On vous dit d’aller faire la guérilla aux troupes ennemies, vous ne le voulez pas, mais préférez rester à la maison leur faire cuire votre riz.
Ba Thu s’expliqua :
– Mais c’est à cause de Grand Mère, elle nous dit que si on rejoint la guérilla, il faudra passer tout son temps à tendre des embuscades et qui est ce qui va alors dormir avec elle la nuit. Elle me dit qu’elle a ses habitudes maintenant, et que, sans moi, elle n’arrive pas à dormir la nuit.
Hai Duyên fit remarquer :
– Mais c’est aussi parce que tu manques de fermeté … pour n’importe quoi tu te réfères toujours à Grand Mère, Grand Mère … tu es adulte maintenant.
Út Sương, en se moquant :
– C’est sûr que le combat politique a ses bons côtés …
Ba Thu se mettant à rougir , on ne sait si c’est de honte ou de colère, dit en riant :
– C’est peut être vous qui manquez de courage et n’osez pas vous engager dans le combat politique … Puis en en se retournant vers moi, s’expliqua :
– Une fois, toutes les trois nous étions restées avec Grand Mère pour le combat politique. Les saligauds, ils ont ramenés ici deux guérilleros qu’ils avaient capturés à Phú Hoà Ðông. Ils s’étaient relayés pour les tabasser avec des pieux d’enclos, des barres de fer. Ils leur avaient éclaté la peau du crâne et brisé les côtes, mais nos deux partisans n’avaient voulu rien révéler; au contraire, aux nouveaux coups, ils répondaient par des injures. -
11 octobre 2007 à 8h16 #46987040714VIỄN PHƯƠNGQUÊ HƯƠNG ÐịA ÐẠOEdition 1999
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Principaux lieux et personnages, par ordre d’apparition ou de citation :
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Les soldats du Sud
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Les guérilleros
Hai Duyên
Út Sương
Grand Mère
Ba Thu
Ba Ðậm
Le village de Phú Hoà Ðông
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La mère de Út Sương
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Le lieutenant Ðỗ Ðình Kỳ
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La pluie aux nấm mối.
NDT : « nấm mối », littéralement champignons des termitières, variété de champignons qui poussent au pied des termitières, d’où leur nom ; ces champignons qui surgissent avec les premières pluies ont un goût délicieux et délicat, surtout lorsqu’ils ont été ramassés jeunes.
*****Quote:Fou de rage, un tortionnaire prit son couteau et le vrilla juste au nombril d’un partisan pour en extirper un amas de boyaux.Út Sương, en détournant son visage, coupa court :
– Arrête ! Tais toi ! Cela me revient et j’en ai encore la chair de poule.Hai Duyên intervint :
– Le plus courageux était celui à qui ils avaient arraché la vésicule. Ils lui avaient entaillé le ventre sur quatre centimètres et avec deux doigts lui ont enlevé la vésicule … sans qu’on l’ait entendu gémir une seule fois, si ce n’était les dents qu’il serrait.Út Sương ferma les yeux et se mit à trembler :
– Ça suffit, assez ! Je vous ai demandé de ne plus en parler … Je suis couverte de chair de poule, là !Ba Thu y alla quand même d’une dernière phrase :
Depuis ce jour là, nous deux, on est tellement démoralisé qu’on n’ose plus faire de combat politique, et on a demandé à s’engager dans la guérilla pour de bon.Hai Duyên d’un éclat de rire :
– Tu racontes n’importe quoi. C’est Maman qui nous a demandé de nous engager dans la guérilla pour venger Papa … qu’est-ce que vous croyez ?Út Sương se leva, et changea de sujet :
– Rentrons faire cuire le riz pour dîner tôt, il nous reste encore à creuser les souterrains.
Puis en se retournant vers moi :
– Mon Oncle, vous viendrez creuser les souterrains avec nous, hein mon Oncle !
J’ai maugréé « oui oui » pour passer à autre chose.*
* *Il y avait dans ce quartier trois jeunes filles adorées de tout le monde : Hai Duyên dix-huit ans, Ba Thu et Út Sương tout juste dix-sept ans.(Suite au prochain message)Coeur d’Amour -
17 octobre 2007 à 9h05 #47282
de mettre des liens dans votre message pour l’instant ! !. Pour plus de précisions : ICI. Merci de votre compréhension, L’équipe de Forumvietnam.fr.
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17 octobre 2007 à 10h59 #47299
Salut Thanh Ba.ch,
Désolé si tu n’as pas pu poster de liens sur ton dernier message car je suis en train de procéder à quelques tests sur ce sujet. Je l’ai désactivé. Tu peux reposter ton message.
Merci de ta compréhension.
:icon40:
Mike
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17 octobre 2007 à 16h10 #47319mike;37561 wrote:Salut Thanh Ba.ch,
Désolé si tu n’as pas pu poster de liens sur ton dernier message car je suis en train de procéder à quelques tests sur ce sujet. Je l’ai désactivé. Tu peux reposter ton message.
Merci de ta compréhension.
:icon40:
Mike
Ouf !
Ce n’était donc pas la censure …
Alors, no problemo et merci encore d’avoir expliqué, oh grand manitou du forum !
@+
:kimouss:
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17 octobre 2007 à 16h19 #47320:kimouss:040714VIỄN PHƯƠNGQUÊ HƯƠNG ÐịA ÐẠOEdition 1999
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Ba Thu
Ba Ðậm
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La pluie aux nấm mối.
NDT : « nấm mối », littéralement champignons des termitières, variété de champignons qui poussent au pied des termitières, d’où leur nom ; ces champignons qui surgissent avec les premières pluies ont un goût délicieux et délicat, surtout lorsqu’ils ont été ramassés jeunes.
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Toute une génération (1945-1975) malmenée pour enlever le péché d’iniquité ambiante, aux lendemains de la libération de la France, iniquité induite par le manque de maturité de l’espèce humaine, à cette époque.
Voir ma théorie du Niveau de MaturitéQuote:Hai Duyên et Út Sương faisaient partie de la guérilla du hameau. Ba Thu travaillait à la Santé du district.
C’était trois amies intimes inséparables, mais qui, immanquablement, se chamaillaient dès qu’elles se mettaient à discuter de choses et d’autres.Hai Duyên, bien bâtie, à la peau claire, bavarde et rigolarde, avait aux joues ses charmantes fossettes, bien profondes.Út Sương, frêle, au caractère calme et sobre, agissait plus qu’elle ne parlait. Elle avait une chevelure d’un noir brillant. Les jeunes de la guérilla étaient éperdument subjugués par ses yeux si grands et si tristes.Ba Thu, un brin potelée, à la peau couleur de fleur de pamplemoussier, aux lèvres éclatantes, aux dents régulières et d’une tendre blancheur, avait le regard brillant qui faisait resplendir son visage.Chaque jour elles venaient me voir, me racontaient ce qui se passait au hameau et dans le quartier et me posaient des tas de questions, comme si, pour elles, une personne comme moi devait tout savoir sur tout.Moi, je venais de sortir de la prison de Phú Lợi, de passer les contrôles et me retrouvais chez Monsieur Hai Nhi à attendre mon affectation. Normalement, je devais déjà participer aux actions locales, car après ces années d’emprisonnement, maintenant que me voilà libéré, je voulais apporter toute mon énergie pour faire quelque chose, quelle que pût être son importance, pour la Patrie, afin de compenser tout ce temps passé inutilement en prison. Mais je n’avais pas encore mon affectation et de plus il se pouvait bien que ce fût pour retourner en zone urbaine, ce qui faisait que je n’avais pas cherché à m’informer vraiment sur les zones libérées, et surtout sur ce réseau des souterrains de Củ Chi. -
24 octobre 2007 à 8h10 #47610:kimouss:
Citation:
Posté par Thanh Ba.ch
SANTE – La bonne conscience est un doux oreiller …040714VIỄN PHƯƠNGQUÊ HƯƠNG ÐịA ÐẠOEdition 1999
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La pluie aux nấm mối.
NDT : « nấm mối », littéralement champignons des termitières, variété de champignons qui poussent au pied des termitières, d’où leur nom ; ces champignons qui surgissent avec les premières pluies ont un goût délicieux et délicat, surtout lorsqu’ils ont été ramassés jeunes.
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Ils étaient en-dessous de tout. Vraiment. Ils avaient souffert de l’Occupation et venaient d’être libérés. Au lieu de comprendre, ils s’enfoçaient et s’enfermaient dans leur égoïsme inique et idiot. Sinon, nous aurions pu nous éviter de malmener toute une génération de nos enfants, leur éviter Diên Biên Phu, leur éviction par les US. Des millions de morts, une partition-parjure, des traumatismes à vie. Mais, cependant, il nous faut leur pardonner, car savaient-ils vraiment ce qu’ils allaient causer comme malheur aux uns et aux autres ?
2/9/1945 – 30/4/1975 – Dialogue au sein d’une humanité immatureQuote:Je devais observer scrupuleusement les principes du secret. Demain, si je devais revenir en ville, j’aurais à m’efforcer à tout oublier, tout oublier de Củ Chi, tout oublier de An Phú, tout oublier de Ba Thu, Út Sương, Hai Duyên.Je n’aurais à me rappeler qu’une seule chose : me battre comme un communiste et garder toute mon âme et ma constance jusqu’à mon dernier souffle.Ce fut ainsi que par plusieurs fois, lorsque ces jeunes m’invitaient à venir creuser avec elles les souterrains, je ne pouvais le leur refuser carrément, car il m’était difficile de leur en donner la raison et me résignais à leur maugréer de vagues « oui oui » pour passer à autre chose.*
* *Ce matin là, le soleil était voilé, il pluviotait et le vent soufflait en légers rafales. C’est le genre de temps où rester à ne rien faire vous creuse le ventre. Je me bougeais pour faire chauffer l’eau et préparer le thé. Il nous restait quelques morceaux de nougats aux cacahuètes.Soudain j’entendis des chamailleries, par la porte. C’était très nettement la voix de Hai Duyên.– L’équipe de Ba Ðậm a presque percé. Notre équipe a fait à peine plus que la moitié. C’est à cause de Thu qui est nulle pour évacuer la terre ; on est en compétition, mais on se traîne, on se traîne …Út Sương prenant la défense de Ba Thu :
– Toi qui est si douée, tu vas évacuer la terre cette nuit. Thu et moi on va creuser.Comme d’habitude, Ba Thu, de sa petite voix :
– L’équipe de Ðậm a reçu la partie « haute », pour remonter la terre de seulement trois à quatre mètres. Notre équipe a reçu la partie « basse », pour remonter la terre de presque sept mètres. Alors, c’est normal que l’on soit un peu plus lent qu’eux.… -
31 octobre 2007 à 9h16 #48144:kimouss:
Citation:
Posté par Thanh Ba.chSANTE – La bonne conscience est un doux oreiller …040714VIỄN PHƯƠNG
QUÊ HƯƠNG ÐịA ÐẠOEdition 1999
Les Editions Culturelles
Domaine du Mémorial des Souterrains de Củ Chi
Traduction libre de THANH BẠCH
TERRE SOUTERRAINE
===========================
Principaux lieux et personnages, par ordre d’apparition ou de citation :
Les Souterrains de Củ Chi
Le narrateur
Les soldats du Sud
Le village d’An Phú
Monsieur Hai Nhi (Oncle Hai)
Les guérilleros
Hai Duyên
Út Sương
Grand Mère
Ba Thu
Ba Ðậm
Le village de Phú Hoà Ðông
L’équipe de Ðậm
La prison de Phú Lợi
Le père de Út Sương
La mère de Út Sương
Ngô Ðình Diệm
Le lieutenant Ðỗ Ðình Kỳ
Le caporal Trị
La salle d’interrogation de Cây Mít
===========================
*****
La pluie aux nấm mối.
NDT : « nấm mối », littéralement champignons des termitières, variété de champignons qui poussent au pied des termitières, d’où leur nom ; ces champignons qui surgissent avec les premières pluies ont un goût délicieux et délicat, surtout lorsqu’ils ont été ramassés jeunes.
*****Nguyễn Ngọc Nhựt (N3) – Ancien élève des Ponts et Chaussées de Paris – Marié à une Française – Entré dans la Résistance Vietnamienne contre l’occupant … Français – Torturé et battu (cf. la suite) à mort par les sbires des coloniaux … Français (alors tout fraîchement libérés de l’Occupation Allemande) – Relâché … par les Français – pour éviter le « scandale » d’une mort sous les coups de la torture dans une prison coloniale – quelques jours avant sa mort, pour mourir « libéré » des suites de ces sévices – Honoré comme un héros par le Việt Nam : une rue porte son nom à Hồ Chí Minh Ville.
Encore une vítime de l’humanité non encore mature
(Cf. ma théorie du niveau de maturité de l’humanité)Quote:Soudain les voix se sont tues – sans que l’on n’eût vu personne rentrer. Il semblait que les demoiselles étaient en train de discuter de quelque chose. Au bout de quelques minutes elles pénétrèrent ensemble dans la maison.Elles s’assirent en rang d’oignons sur le banc collé contre le mur, se regardant, sans une parole.J’étais toujours occupé à faire chauffer l’eau. Lorsque le feu a bien pris, je me relevai. Ce fut alors que Út Sương donna un coup de coude à Hai Duyên.– Demande-le toi.Hai Duyên, répondant du coude :
– Si tu veux poser la question, fais-le toi.Voyant leur hésitation, je me fis entendre :
– Que voulez vous demander ? N’ayez pas de scrupules, nous ne nous sommes point des étrangers .Út Sương regarda alors le sol, l’air vaguement triste.Ba Thu parla à sa place :
– Elle veut vous demander, à vous qui êtes rentré de Phú Lợi, si vous n’aviez pas rencontré son père.Je ne sus comment lui répondre et me contentai de lui demander à mon tour :
– Ah … ton père était-il en prison depuis longtemps, Út ?Út Sương, en battant des cils, les yeux larmoyant :
– Mon père a été pris par Ngô Ðình Diệm lorsque j’avais dix ans. Il l’avait condamné à Phú Lợi. Au début nous avions pu lui rendre visite et l’aider. Mais depuis cette histoire d’empoisonnement, mon père n’avait plus donné signe de vie jusqu’à aujourd’hui. Quand j’étais petite, ma mère m’emmenait partout à sa recherche. Chaque prison nous renvoyait à une autre. Ma mère et moi, nous étions allées partout sans réussir à le trouver. Ma mère disait qu’ils en voulaient à mon père et qu’ils le mettaient au vert quelque part, sûrement parce qu’il était membre du parti, avait un caractère intraitable et ne cherchait qu’à se battre.Ressurgirent alors à ma mémoire, les visages exécrables du lieutenant Ðỗ Ðình Kỳ, du caporal Trị, ces terreurs de Phú Lợi et le souvenir de la salle d’interrogation de Cây Mít avec les instruments de torture de ces démons, barbouillés de sang caillé et de lambeaux de peau ratatinés.En moi-même j’ai pensé : « Mon enfant, des centaines de vaillants combattants sont tombés en cet endroit. Là, tout ce qu’il y avait d’élevé et de beau avait été détruit sans remords. Je ne sais comment te répondre pour ton père, ce héros. Mais mon enfant, il faut espérer et espérer encore. Tu es encore si jeune ! » -
31 janvier 2008 à 19h45 #52201
La traduction de la suite reprendra l’année du Rat !
L’année du Rat, les souris cliquent et décliquent, et le chat ronronne et jubile !
Mes meilleurs voeux à tous !
Phước – Bonheur !
Lộc – Prospérité !
Thọ – Longévité ! -
1 février 2008 à 2h17 #57998Thanh Ba.ch;44764 wrote:L’année du Rat, les souris cliquent et décliquent, et le chat ronronne et jubile !
Khanh Li, samedi dernier a Cu Chi.
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21 octobre 2008 à 10h04 #79016
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°
L’année du Rat est bien entamée … Il serait temps de reprendre le chemin de « Quê Hương Địa Đạo », cette Terre Souterraine …
°040714VIỄN PHƯƠNGQUÊ HƯƠNG ÐịA ÐẠOEdition 1999
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Le narrateur
Les soldats du Sud
Le village d’An Phú
Monsieur Hai Nhi (Oncle Hai)
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Hai Duyên
Út Sương
Grand Mère
Ba Thu
Ba Ðậm
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La prison de Phú Lợi
Le père de Út Sương
La mère de Út Sương
Ngô Ðình Diệm
Le lieutenant Ðỗ Ðình Kỳ
Le caporal Trị
La salle d’interrogation de Cây Mít
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La pluie aux nấm mối.
NDT : « nấm mối », littéralement champignons des termitières, variété de champignons qui poussent au pied des termitières, d’où leur nom ; ces champignons qui surgissent avec les premières pluies ont un goût délicieux et délicat, surtout lorsqu’ils ont été ramassés jeunes.
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°Quote:Alors je lui répondis calmement :– J’ai été transféré à Phú Lợi pour y être incarcéré une année après cette histoire barbare d’empoisonnement. Je n’y ai pas rencontré ton père, mais même si je l’avais rencontré, je n’aurais rien pu savoir car ils y interdisaient absolument toute conversation entre les prisonniers. Une seule salutation, un signe de la tête, un clin d’oeil, aurait été considéré par eux comme « communication illégale » et donné prétexte à un interrogatoire musclé à Cây Mít ou à une mise à la fosse aux épines … Mais je pense qu’ils ont toujours ton père quelque part dans une de leurs prisons. Je sais qu’il arrive que, dans une famille, le mari ne se soit plus manifesté depuis sept ou huit ans. A la maison, femme et enfants pensaient que l’être cher était mort et en avaient dressé l’autel et célébré les commémorations en souvenir du défunt. Puis un jour comme ça, sans crier gare, le voilà qui s’en revint prestement avec son balluchon, à la maison, bien en chair et en os. Mari et femme, père et enfants, entre joie et émotion, rires et larmes, se retrouvèrent comme dans un songe. Alors il n’y a plus pour le couple qu’à se débarrasser péniblement du vieil autel pour faire de la place à un lit tout neuf …Út Sương d’un coup, releva sa tête, les yeux brillants, encore pleins de larmes, comme s’il lui était donné de voir son père sur le chemin du retour.Ba Thu la taquinant:– Eh … Eh … Jean qui rit, Jean qui pleure …Juste à ce moment une rafale de vent vint à souffler, glaciale, envoyant les gouttes de pluie dans la maison.– Oh … Oh … Mais c’est le vent des nấm mối (NDT: champignons des termitières) ! Eh les filles c’est le vent des nấm mối ! S’exclama Hai Duyên en se levant.Ba Thu imperturbable :– Grand-Mère l’avait prédit cette nuit … qu’aujourd’hui on aura la pluie aux nấm mối.– Allons-nous-en cueillir les champignons … proposa Duyên.– D’accord.– Oui ! On y va !Út Sương, Ba Thu tout en parlant, coururent vers la porte sous la pluie battante.Arrivée à la porte, Út Sương se retourna :– Mon Oncle ne mangez pas sans nous, hein ! Attendez notre retour, nous allons vous préparer une soupe aux champignons ! Ce sera savoureux, meilleure encore qu’une soupe à la viande !L’eau venait de bouillir. Je la versai dans la théière, et pris mon thé tout seul. Peu après, Hai Nhi revenant de sa pêche sur la Rivière de Saigon, frissonnait sous ses habits trempés. Je le hélai :– Viens prendre un bol de thé pour te réchauffer, Hai !Hai Nhi s’en allait directement vers la cuisine en me répondant à la cantonnade :– Il y a ça qui réchauffe encore plus.Quelque temps après, Hai Nhi revint, les vêtements déjà secs, le vin dans une main, et de l’autre main, il jeta dans le foyer de la cuisine, les grosses tôm cáng (NdT: lit. crevettes à pinces. Grosses crevettes d’eau douce de la taille d’une petite langouste) empoignées par leurs moustaches. Je sortis cueillir quelques branches de rau thơm (NdT: lit. herbe parfumée, une des nombreuses espèces d’herbe utilisée en accompagnement dans les plats vietnamiens). Par un temps pareil boire et grignoter un petit coup, c’est vraiment le pied !20081021 1209 – Ttkt – Sapn°
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7 novembre 2008 à 7h58 #80259
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La prison de Phú Lợi
Le père de Út Sương
La mère de Út Sương
Ngô Ðình Diệm
Le lieutenant Ðỗ Ðình Kỳ
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La pluie aux nấm mối.
NDT : « nấm mối », littéralement champignons des termitières, variété de champignons qui poussent au pied des termitières, d’où leur nom ; ces champignons qui surgissent avec les premières pluies ont un goût délicieux et délicat, surtout lorsqu’ils ont été ramassés jeunes.
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°Quote:Hai Nhi tout en levant son verre et le savourant bruyamment, me raconta alors la situation familiale des petites :– Duyên comme Sương sont orphelines de père. Le père de Duyên a été tué par les soldats de Ngô Đình Diệm lors de l’opération Trương Tấn Bửu.
(ndt : Trương Tấn Bửu est le nom d’un général rallié à Ngô Đình Diệm et … éliminé par ce dernier, peu après son ralliement; Ngô Đình Diệm a par la suite donné son nom – un exemple d’art de la communication sans doute ? – à une opération d’envergure lancée par le régime du Sud pour éliminer les troupes des sectes et celles des maquisards révolutionnaires )
Le père de Sương a été incarcéré, on en est resté sans nouvelle depuis. La mère de Duyên comme celle de Sương ont juré d’élever et d’éduquer leurs filles pour en faire des adultes, en hommage à leurs maris. Ces deux familles sont comme ces arbres et leurs fruits, tel arbre tel fruit, des fruits savoureux, des fruits parfumés. Thu serait la seule intacte. Sương était la cadette mais sa mère l’appelait Út
(ndt : Út veut dire Benjamine)
pour marquer sa volonté de rester ainsi pour l’éduquer, sans chercher à sauter le pas pour changer sa vie. La maman de Sương savait que son mari est mort, mais jamais n’en avait parlé. Et cela fait dix ans qu’elle enseignait à ses filles la patience d’attendre et d’espérer. C’est vraiment un bel exemple.Juste à ce moment on entendit le bavardage des jeunes filles.En se tournant vers leur direction, on vit les deux jeunes avec leurs bols. L’une d’elles se servait d’une feuille de bananier pour les protéger. Il pleuvait toujours tranquillement.Avant même d’arriver dans la maison, Duyên se mit à parler joyeusement :– L’amas de champignons est grand comme une couvertrure, nous en avons rempli tout un panier … le potage sera délicieux, goutez-en mes oncles … rien que des champignons en bourgeon !Ba Thu, toujours calmement :– C’est grand-mère qui a préparé le potage, pas nous, alors qu’est-ce que t’as à t’en vanter ?Duyên, sans daigner y donner la moindre importance :– Quand vous aurez fini, on emportera vos bols pour les laver.– Allez, arrêtez … de vous vous tirer la couverture.Sans doute, elles s’étaient défiées pour la cueillette des champignons … Pensais-je.Un fois les petites parties, je reprenais notre beuverie. Hai Nhi tout en dégustant, continua son histoire :– Le Hận, le père de Duyên, il a son foie
(ndt : « gan » en vietnamien est le même mot pour désigner le courage et le foie; le foie en est devenu le siège symbolique du courage)
aussi grand qu’un plateau. En 56, le Ngô Đình Diệm avait lancé son opération Trương Tấn Bửu, les troupes en noir arrivaient en nombre, comme des mouches. Ils traquaient férocement les camarades révolutionnaires. Ils avaient même inventé la dénonciation des communistes et avaient fait beaucoup de mal dans les familles des révolutionnaires. Une de ces nuits là, j’étais assis au bord de l’entrée du souterrain secret vers le bosquet de bambous, quand j’entendis des pas avancer doucement. Je m’étais juste enfoncé quand me parvint en murmure : « C’est Ba Hận là, Hai ». Ce souterrain n’était connu que de lui et de moi seuls. Il me prit le bras, se tut un long instant puis me dit:– On n’en peut plus, HaiEn soupirant :– Que pouvons nous faire ?Me secouant le bras:– Au moment du rassemblement, n’as tu pas pu « escamoter » quelque chose ?Je n’avais pas eu le temps de répondre, qu’il continua :– J’avais enterré une paire de grenades. Cette nuit, je vais les déterrer … Et on va voir ce que l’on va voir …Je l’attirai contre moi :– Sois patient. Le parti n’a pas encore de directive de lutte armée. Ne t’énerve pas à faire n’importe quoi qui viole les accords (ndt : les accords de Genève, en 1954, mettant en fin à la Première Guerre du Việt Nam).Il me regardait en secouant la tête. Il y avait comme un brasier dans ses yeux.Ve 20081107 0912 – Sapn°
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3 décembre 2008 à 12h12 #82007
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Hai Duyên
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La pluie aux nấm mối.
NDT : « nấm mối », littéralement champignons des termitières, variété de champignons qui poussent au pied des termitières, d’où leur nom ; ces champignons qui surgissent avec les premières pluies ont un goût délicieux et délicat, surtout lorsqu’ils ont été ramassés jeunes.
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°Quote:Nous sommes restés assis silencieusement et fumions nos cigarettes jusque tard dans la nuit, lorsqu’il rentra chez lui. Le lendemain matin, les troupes fantoches étaient en ébullition : une des chemises noires a disparu. C’est seulement vers la fin du soir, qu’ils ont découvert le cadavre à l’orée de la forêt. Le soldat avait son cou brisé net. Le lendemain, un autre a été étranglé. Le surlendemain, deux des soldats ont eu leur crâne fracassé avec une hache pour fendre du bois. Les troupes en noir étaient tout agitées et apeurées, n’osaient plus effectuer leurs fouilles et dès la nuit tombante se retiraient dans leur maison et fermaient tout doucement leurs portes. La population était également inquiète, ne sachant qui avait entrepris de massacrer l’ennemi. Cependant tout le monde s’était senti satisfait et s’était retrouvé nettement requinqué. Pendant toute la moitié du mois, il ne se passait aucune nuit sans qu’il ne se produisît des phénomènes étonnants : une fois c’était une lame qui s’en était allé s’enficher dans le ventre de la sentinelle, une autre fois c’était un bloc de pierre qui s’était projeté au milieu de la fête des chefs. L’ennemi était terrorisé. Certains même désertaient. Les chefs étaient fous de rage.
La section elle aussi, très ennuyée, menait ses investigations, ne sachant quel était le gars qui s’activait ainsi ! Agir en dépit du bon sens de la sorte, ne manquera pas de s’attirer des déboires.
Une nuit vers les deux heures, on entendit souvent éclater des rafales de tir et des cris abominables. On aurait dit que les fantoches étaient en train de courir après quelqu’un.
Chacun se bouclait dans sa maison, et le cœur battant, attendait. Je me faufilais vers le souterrain secret.
Environ une heure après, les chemises noires frappaient à chaque porte et amenaient la population.
Les gens racontaient qu’en arrivant à la place du village tout était éclairé.
Ba Hận y était allongé, le corps rouge de sang. Il a été atteint au ventre. Les soldats pointant leurs armes, l’entouraient.
Voyant du monde arrivé, Ba Hận faisait un effort pour se relever, s’adossait au mât de drapeau – retenant d’une main ses intestins.
Celui qui commandait agitant son revolver en direction de la population, s’adressait à Hận :
– On t’a troué tes tripes et voilà, tu pisses ton sang. Si t’as envie de vivre, alors regarde bien et montre qui sont tes complices, tes camarades et tes proches, après je t’enverrai te faire soigner.
Si tu tiens tête, je te laisserai te vider de ton sang et mourir. Qui t’avait incité à assassiner les troupes nationales ? Qui sont tes autres complices ?
Ba Hận regarda la population autour de lui et leur disait :
– C’est moi Ba Hận ! Est-ce que vous me voyez bien ? Quand on se bat, on risque sa vie, mourir est une chose banale. Amis, allez dire à la maman de Duyên de s’efforcer d’élever son enfant pour qu’elle devienne adulte et qu’elle venge son père, la population et
la Patrie. Je demande aussi pardon au Parti …
Tout d’un coup le salopard lui cogna son revolver en plein milieu de sa figure. Du sang lui gicla de la bouche. Ba Hận le regarda droit dans les yeux, les yeux exorbités, et aussi sec lui cracha son sang chaud à la face.
Le salopard, devenu fou de colère, appuya à plusieurs reprises sur la gâchette. Des balles explosèrent dans la tête de Ba Hận. Ba Hận poussa un cri rauque et s’affaissa. Juste à ce moment , sa femme accourut avec Duyên et se précipita pour enlacer le corps de son mari.
Le salopard hurlait :
– On enlève les herbes avec leurs racines ! Je vais les éliminer et écarter les menaces futures !
Les chemises noires assoiffées de sang, répondirent en écho :
– Tirons leur dessus !
– Feu à volonté !
Ils venaient à peine de pointer leurs armes lorsque Má Năm et la grand-mère de Thu bondirent sur le chef, l’enserrèrent de leurs bras et le firent tomber. Le coup claqua et la balle effleura leurs têtes. Les autres personnes empoignèrent Duyên, attrapèrent sa mère et disparurent comme un courant d’air. Les soldats tirèrent en un vacarme assourdissant …Hai Nhi leva son verre, le vida bruyamment d’un trait puis serra ses lèvres pour le savourer, comme pour ravaler son amertume.
Je lui demandai, interdit :
– Chị Ba et la petite Duyên ont-elles pu s’en sortir, Hai ?
Hai Nhi n’avait pas le temps de me répondre que l’on entendit soudain des cris à perte de voix vers l’orée de la forêt :Je 20081204 14138 – Sapn°
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1 septembre 2009 à 11h57 #98192
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La pluie aux nấm mối.
NDT : « nấm mối », littéralement champignons des termitières, variété de champignons qui poussent au pied des termitières, d’où leur nom ; ces champignons qui surgissent avec les premières pluies ont un goût délicieux et délicat, surtout lorsqu’ils ont été ramassés jeunes.
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°Quote:– C’est fichu ! Le petites sont toutes mortes mes amis !– Le souterrain s’est effondré ! Elles y sont toutes restées !
– A l’aide ! A l’aide ! Venez tous !
Hai Nhi renversa la table et cria :
– Le souterrain s’est effondré ! C’est fichu !
Sa voix a complètement changé, et sans pouvoir rien ajouter il saisit une pioche, courut droit vers la forêt. Je saisis également une pioche et bondit à sa suite ! La bouteille de vin s’est renversée à flots.
La forêt était noire de monde. Sous un trou grand comme deux matelas, une dizaine de jeunes gens étaient en train de creuser comme des machines. Sans avoir le temps de demander quoi que ce soit, je me jetai dans le trou pour creuser. Les petites ont été ensevelies là.Au bout de dix minutes, j’étais trempé de sueur. Alors quelqu’un s’empara de ma pioche :
– Vous êtes fatigué mon oncle, laissez-moi creuser.
Il me poussa sur le côté. Je remontai pour lui céder ma place.
En m’essuyant de la sueur, je regardais à la ronde. Les mères faisaient un cercle autour des deux femmes. Dont l’une était en sanglots, et l’autre aux yeux rougis regardait fixement devant mais semblait ne rien voir.Soudain des sanglots de quelqu’un de très jeune me fit trembler.
– Thu ! Qu’est-ce qu’il t’arrive ? lui demandai-je.
– Elles m’ont abandonnée, oh oncle Sáu ! …
Maman Năm ne faisait que répéter :
– Du calme ! Du calme les enfants ! Ne compliquez pas la tâche !
En pleurant Thu me raconta tout :
– Après vous avoir apporté le potage, on s’est bataillé pour aller creuser au souterrain. Je leur avais demandé de me laisser creuser, à elles de remonter la terre, elles n’étaient pas d’accord, en arguant qu’avec la pluie la terre sera collante et boueuse et très sale. A mi-parcours, des « malades » sont arrivés, Sáu m’a demandé de venir faire les piqûres et les pansements, et m’a attrapée car j’étais sale. Je venais à peine de retirer une dizaine de paniers quand j’ai senti la terre bouger. Trouvant cela bizarre, je les avais appelées : « eh oh les filles, c’est bizarre, la terre a bougé ». Elles n’avaient pas le temps de répondre qu’il a fait un boum, en me retournant j’ai vu la terre et les arbres qui s’affaissaient presque d’un mètre. Je plongeais ma tête pour les appeler. Aucune ne se fit entendre. Affolée, je sautai sans prendre le temps de réfléchir dans l’ « issue condamnée », je les appelai tout en me creusant un chemin, mais je n’ai pu toucher aucune d’elles, partout je ne voyais que le terre qui recouvrait tout. Alors je revins en courant en appelant au secours …
De l’autre côté, Hai Nhi était en train de discuter avec les vieux :
– A cet endroit se trouvait sans doute la cachette souterraine de riz dans les années clandestines. Depuis, le vent et la pluie l’ont recouverte de terre. Les arbres ont poussé par dessus ce vide. La nuit dernière, lorsque la pluie tombait, les petites creusaient bien en profondeur. Le terrain suspendu, il a glissé.
Ba Năm hocha la tête :
– Sept à huit mètres de terre qui s’effondrent, que peut-il rester de nos petites.
Soudain un cri s’éleva :
– On y est.
Vers le bas je vis une touffe de cheveux noirs. Les jeunes gens jetèrent leurs pioches, pour creuser avec leurs mains. Ils craignaient que les têtes des pioches ne blessassent leurs camarades. Leurs mains s’enfoncèrent dans la terre comme autant de lames de fer et d’acier, la terre giclait en bruissant. Déjà un visage fut dégagé.
Les deux mamans descendirent en frémissant avec des serviettes pour laver le visage de leurs enfants.
Mais la maman d’Út Sương n’a pu qu’appeler « Ma fille » avant de s’évanouir.
La maman de Hai Duyên gardant son calme et ses lèvres serrées, lava le visage d’Út Sương avant de s’occuper de celui de sa propre fille. Elle regardait, absente et engourdie, Út Sương puis sa fille. Bien qu il y eût un petit filet de sang aux commissures, les lèvres des jeune filles gardaient un sourire tranquille.
Les jeunes gens remontaient dans leurs bras leurs camarades dont le corps étaient souples comme des pantins.
Ma 20090901 1353 – Sapn
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:bye: -
1 septembre 2009 à 12h49 #54295
Bonjour,
Je viens de découvrir ce Topic… Cù Chi… La guerre… Ce n’était pas ma tasse de thé… Mais… j’ai commencé à lire le message d’aujourd’hui…Et… Maintenant, il va falloir que je lise tout, depuis le début, pour connaître l’histoire et les personnage, car j’ai envie de connaître la suite ! :wink2:
Un grand merci pour le traducteur ! :jap:
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8 novembre 2009 à 17h47 #102932
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La mère de Út Sương
Ngô Ðình Diệm
Le lieutenant Ðỗ Ðình Kỳ
Le caporal Trị
La salle d’interrogation de Cây Mít
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La pluie aux nấm mối.
NDT : « nấm mối », littéralement champignons des termitières, variété de champignons qui poussent au pied des termitières, d’où leur nom ; ces champignons qui surgissent avec les premières pluies ont un goût délicieux et délicat, surtout lorsqu’ils ont été ramassés jeunes.*****Quote:Maman Năm ne cessait de dire :– Gardez votre sang-froid ! Gardez votre sang-froid ! Les petites ont seulement perdu conscience ! Gardez votre sang-froid les enfants !Dans la pièce, les camarades médecins militaires appliquaient les soins d’urgence. Ils massaient et pratiquaient le bouche-à-bouche.
La mère de Sương n’arrêtait pas de masser doucement le bras de sa fille, puis lui caressant la joue, lui demanda :– Tu t’es réveillée ? Tu te réveilles ? As-tu mal ma fille ?Sương toujours silencieuse, souriait, ses grands yeux tristes ne s’ouvrant plus guère.Dix minutes se sont écoulées. Les camarades médecins étaient en nage.
Chacun se tenait immobile sans un mot, guettant un souffle, un geste, un gémissement.Les deux jeunes filles restaient silencieuses, souriantes. Une demi-heure est passée, sans aucun signe de vie.Je surpris le hochement de la tête d’un médecin.Maman Năm continuait à dire :Fais un effort ! Fais un effort ma petite ! Restons calmes ! Restons calmes !Cela faisait une heure déjà, les petites étaient toujours silencieuses et souriantes. Les fossettes aux joues de Duyên étaient toujours profondes, charmantes.Les médecins commençaient à chuchoter, se concertant.Sœur Sáu Liêm, médecin, jusque là silencieuse debout dans le coin sombre, écarta alors tout le monde pour s’avancer lentement. Les traits graves et soucieux sur son doux visage, elle commença à prendre le pouls et la tension des victimes. L’atmosphère couvrait de son silence et de sa solennité la pièce des urgences. Chacun attendait, le cœur palpitant.Soudain elle laissa tomber son appareil et courbant sa tête sur la poitrine de Duyên se mit à sangloter :– Le sang s’est figé ! Maman ! Oh mon Dieu !Les mamans se mirent à pleurer sans retenue. Les sanglots qui s’élevaient du groupe des jeunes se mélaient aux appels déchirants :– Duyên !– Sương !
– Petite sœur !
Je m’en retournais chez moi doucement, les pas imprécis. Il continuait à pluvioter. C’était la pluie aux champignons des termitières.
Le ciel s’endeuillait de gris. Le crépuscule fut glacial.
***
Bien des années ont passé, elles reposaient en paix en leur terre.Bien des années sont passées, les mères malheureuses et courageuses ont remplacé leurs maris, leurs enfants pour lutter avec la population jusqu’à la victoire totale.Depuis la libération jusqu’à ce jour, amis et camarades des quatre coins du pays et du monde entier sont venus visiter les souterrains de Củ Chi.Beaucoup d’entre eux extrêmement émus se sont enfouis dans les galeries pour trouver la chaleur au sein des souterrains.
Mais, mes amis ! Vous ne pourrez jamais atteindre la profondeur des souterrains tant que vous n’aurez pas perçu le sourire clair et rayonnant de ceux qui en pleine jeunesse, avaient quitté cette vie si belle dans les galeries de cette terre souterraine de Củ Chi.Décembre 1979.
20091108 Di 1905 – Fin du chapitre – SapnNDLRDuyên et Sưong nées au début des années 50, auraient eu la soixantaine aujourd’hui – comme nombre de leurs contemporains rescapés d’une guerre due à l’Humanité encore immature – et sans doute, auraient pu jouir de la paix enfin revenue dans un pays réunifié. Depuis 1975. Réunifié, malgré tout et bien avant la chute du mur de Berlin.
Quote:In memoriam« Tu ne briseras point le roseau flétri, tu n’étoufferas point la mèche chancelante … «
Isaïe 42Quote:Chiến thắng lớn đến từ hy sinh to lớnAi đếm khăn tang, ai đong máu chiến trường ?
Con cùa mẹ ra đi không bao giờ trở lại
Mẹ khóc mỗi hoàng hôn …
Chim bay về núi tối rồi
Máu hồng tỏa hương chính khíNhân kiệt làm nên địa linh
Đất nước lớn vì nhân dân anh hùng
Nhân dân lớn vì tấm lòng yêu nướcNgười đang sống nhớ thương người đã khuất
Khắc đá làm bia dựng giữa đất trời
Nhửng anh liệt như ngàn sao tỏa sáng
Đời đời sau chiếu mãi giữa tim người°
(Trích văn bia đền Tưởng Niệm Liệt Sĩ Bến Dược – Cũ Chi)°
Les grandes victoires viennent d’immenses sacrifices.
Qui a compté les voiles de deuil, qui a mesuré le sang versé sur les champs de bataille ?
Les enfants chéris ont quitté leurs mères pour ne jamais revenir.
Leurs mères les pleurent chaque fois que le soir tombe …
Les oiseaux s’en sont retournés vers la montagne sombre.
D’un sang rouge, s’exhale le parfum des caractères indomptables.
Une terre sacrée a été forgée par des êtres remarquables.
La patrie est grande par l’héroïsme de son peuple.
Le peuple est grand par l’amour qu’il porte à son pays.
Les vivants dans leur mémoire, chérissent les disparus.
Ils leur cisèlent la pierre pour l’ériger en stèles face au ciel.
Les âmes nobles, comme autant d’étoiles qui s’illuminent,
Pour l’éternité, brilleront dans le coeur des hommes.°
(Extrait des inscriptions sur les stèles du temple du Souvenir des Héros de Bến Dược – Cũ Chi)Une traduction … 20091109 Lu 1321
:bye: -
11 novembre 2009 à 13h55 #54386
Thanh Bach , par vos écrits
Vous nous faites vivre , l ‘indicible , dur dur quand on est maman et grand mére !
Pourriez vous me dire , où peut on se procurer ce livre ( en français)? Merci et tres bonne journée. yen -
25 décembre 2009 à 18h34 #106051yen;94129 wrote:Thanh Bach , par vos écrits
Vous nous faites vivre , l ‘indicible , dur dur quand on est maman et grand mére !
Pourriez vous me dire , où peut on se procurer ce livre ( en français)? Merci et tres bonne journée. yenBonsoir yen,
Personnellement, je ne connais pas de version en Français de ce livre.
J’ai voulu en établir une, brevetée SGDG, au gré de mes possibilités, en pensant que ce pourrait être une manière de se rappeler certaines pages de l’histoire récente du Viêt Nam.
Mais aussi de tourner la page de cette histoire pour que les générations futures, de Vietnamiens (mais pas uniquement – c’est à mon humble idée, ouvert à tous les « humains ») évoluent vers une sagesse de vie plus mature.
Ceci, nous l’inscririons volontiers, n’est-ce pâââââs ? dans le cadre plus vaste de deux théories, ou constructions plus exactement, essentielles pour les développements futurs, n’est-ce pâââââs ? again, respectivement:– La première, relative à l’Humanité Immature (autrement dit, à la sagesse balbutiante); théorie de nature phénoménologique
– La seconde, et en parallèle, relative à l’Ecologie Généralisée; étendant à l’Humanité toutes les considérations de base de l’écologie telle qu’on l’entend actuellement, appliquée à l’environnement dans ses composantes ressources, faune et flore, sans sa composante humaine, spirituelle par différence … Oui, à l’Humanité considérée comme composante incontournable de l’environnement au sens complet du terme; oui, il nous faudra laisser à chaque génération, la place à une génération plus individuellement et plus collectivement mature et sage; théorie de nature « dynamologique » sûrement,
°
Ouf !
Mais bon, bonnes fêtes à toutes et à tous !
°Quote:Une pensée au coin du bureau et après une nuit de fête …C’est troublant que l’humain puisse encore exister dans un environnement où les forces du chaos défavorables à son équilibre, semblent être la règle dominante !
TB 20091225 19:19 Ve
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:wink2:
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