J'aimerai beaucoup que tu développes ceci...Envoyé par vietdom
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Bonjour et :bienvenue1: Dominique. Je suis heureux de vous retrouver ici.
Il ne faut pas trop faire attention car mes camardes du forum ne pouvaient pas savoir que vous avez des ancêtres du côté de mon beau pays natal.Mais non, les maîtres de conf n'en rajoutent pas pour pimenter leurs écrits, pas plus que n'importe qui....
Bien sûr qu'il ne faut pas généraliser.
En principe, je ne manquais pas de lire un livre traitant sur le Viêt Nam et il y a effectivement des soi-disant spécialistes du Viêt nam qui racontent n'importe quoi. Il est bien entendu que ce n'est pas votre cas.
Je suis en train de lire un vieux livre " Indochine Rouge - Le message d'Hô Chi Minh ", l'auteur était le commandant en chef du corps expéditionnaire français en Extême-Orient. J'ai connu son fils, métis aussi mais du Laos. Toutes ses analyses sur le Viêt Nam et autres régions du S-E Asiatique après la chute du Sud du Viet Nam, s'avère complètement faux aujourd'hui.
Il sous entendait que tout le Sud Est Asiatique serait communiste dans très peu de temps. C'était en avril 1975.
Et puis il a terminé son livre en mettant l'Europe en garde.
Voici un extrait :
"Devant cette situation, je dis mon angoisse. Au rythme où nous allons, dans cinq ans peut-être, mais sûrement dans dix ans, ce sera notre tour.
Nous serons communisés ! Et l'Amérique s'enfermera chez elle, à l'abri de ses océans et de son immense potentiel atomique " - Paris , le 30avril 1975.
Nous sommes en 2006, je trouve que c'est inutile que je fasse un commentaire sur ses analyses. Je voudrais bien voir sa tête aujourd'hui avec les hordes de touristes qui visitent le Viêt Nam.
J'ai d'autres exemples mais cela serait trop long pour les citer ici.
Je voudrais inciter à ceux qui s'intéressent sur le Viêt Nam, à lire votre livre. Et surtout pour les métis.
Avez-vous reçu mon courriel ?
Cordialement -
[LEFT][COLOR=#c0504d]Et si vous venez faire un tour chez moi ! [/COLOR][/LEFT]
[COLOR=#c0504d][COLOR=#c0504d][SIZE=3][FONT=Calibri]- [/FONT][/SIZE][/COLOR][URL="http://khmercanada.voila.net/Tapa/tapa7.htm"][B]VIÊT NAM MẾN YÊU.[/B][/URL] [/COLOR]
evidemment qu'on se tutoie, mais enfin comme il y a du monde sur le site, ça fait beaucoup de tu et presque des vous, au pluriel évidemment. L'inconfort, oui, il me semble. pour beaucoup, c'est parce qu'on a la sensation d'avoir perdu une part de soi.. ce n'est pas le cas de tout le monde, mais pour beaucoup de ceux qui sont nés en France, ou arrivés très jeunes, le lien avec le VN a été coupé. Avec la langue parfois, avec le pays, les habitudes, les façons de fonctionner. Je voyais beaucoup de désarroi, quand j'habitais au VN ces dernières années, chez les jeunes eurasiens ou viet kieu, quand ils tentaient le retour au pays natal. Ce n'est pas si simple. Cela varie, d'une histoire à l'autre, d'une famille à l'autre. pour des gens comme moi, l'apprentissage de la langue a été une épreuve, non encore achevée, le contact avec ma famille vietnamienne, dans le delta du fleuve rouge, difficile. Force est de reconnaître qu'il nous manque une des repères culturels mutuels. Mais pour d'autres, qui ont vécu dans des milieux vietnamiens en France, c'est différent. Encore que le Vietnam qu'il retrouve n'est plus celui de leurs parents et qu'on a du mal à s'y reconnaître parfois.
Ce n'es pas le cas des seuls vietnamiens. j'enseigne à langues O mes élèves sont des français d'origine algérienne qui viennent réapprendre le kabyle ou l'arabe qu'ils n'ont pas appris enfants, comme des africains viennent réapprendre leur langue maternelle, mais aussi des lao, des tamouls, des cambodgiens ou des roumains. Et l'apprentissage qu'on a manqué à quatre ou cinq ans, et bien plus ardu quand on en a 20 et qu'on est en quete de racines...
voilà. A tous je suis preneuse de vos commentaires et témoignages sur ces questions, merci d'avance!!!
vous pouvez aussi vous rendre sur mon blog mes tissages
http://vietdom.blog.lemonde.fr/
En parlant de cerveau lent, je vient tout juste de piger l’allusion à spiderman au sujet du blog de Vietdom.Envoyé par Agemon
Agemon et posecafé, c'est vraiment bizarre, car en lisant certains de vos messages, je découvre qu'on a des choses en commun. Comme vous, j'ai fabriqué moi-même mes jouets (des cerfs volants ou petites voitures en bois etc.). Cette activité enfantine m'aide par la suite à avoir les mains de bricoleur, ce qui est aujourd'hui très outil pour moi, je me souviens : Une seule chose que je ne pouvais pas fabriquer moi-même à l'époque , c'était (je ne sais pas comment s'appelle) le truc en bois dont la forme ni ronde ni ovale autour duquel on enroule une ficelle qu'on tire très fort pour le faire tourner...Envoyé par Agemon
J'ai aussi élevé des coqs et poissons de combat suivant des saisons.
Je n'ai jamais connu non plus mes grands parents, paternels et maternels, car mes parents ont quitté le Vietnam au début des années 40 quand ils étaient encore jeunes et en laissant les les grands parents au village. Après l'indépendance, le nouveau gouvernement a lancé des appels pour encourager les Viet-kieus à prendre le chemin du retour (hồi hương), donc il y a eu plus de 40 milles qui sont arrivés par le port de Hai Phong, certains s'installent définitivement dans cette ville portuaire. Pour le reste, on les envoyent alors dans leurs régions d'origine ou dans des nouvelles zones économiques au nord, parmi eux se trouvant le cousin de mon père, il y mourut misérablement quelques années plutard, c'était un célibataire sans famille.
C'était à cause de la guerre que le rapatriment a été stopé vers 1964. A l'époque, mon père avait une activité de négoce qui marchait très bien, et c'était premièrement pour cette raison + son manque (des gens disaient souvent) de rigueur patriotique, il n'a donc pas songé au retour comme beaucoup de ses copins et leurs familles dont une partie étaient catholiques. Je me souviens encore : Après leur retour au pays, il règnait des images de désolation dans le quartier où nous habitions, car il ne reste que deux famille, la mienne et celle d'un couple très proches ami(e)s de mes parents, une famille catholique très fervent qui s'occupait de nous après le décé de ma mère quelques années plutard.
Il y avait l'une des familles rapatriées n'ayant pas le droit d'embarquer son chien avec eux, ils l'ont donc confié à bác Tường (notre voisin). Je me souviens encore du quartier par lequel nous avons emprunté pour aller chercher ce chien après le départ de son maître, j'ai vu des maisons vide dont les portes étant fermées et quasiment personne dans la rue qui a été habituellement très bruyant.
Le chien s'appelle "Mực" qui veut dire "encre" à cause de ses poils complètement noir, c'était un très beau et grand chien. Il était seul dans la maison dont le propriétaire est déjà parti loin. On le ramène à la maison en le transportant sur un chariot, car notre maison était assez éloignée. Le lendemain, le chien est disparu, on l'a retrouvé cloitré dans la maison de son ancien maître, alors, on se demandait : "comment peut-il reconnaître le chemin pour y revenir?" De nouveau, on le ramène, mais encore, il fait la fugue pour aller dans son ancien demeur. On lui apporte alors à manger et à boire, mais, il refuse de s'alimenter et moura de chagrin et tristesse queques jours plutard. Comme quoi ça montre que certains chiens sont à tel point attachants et sentimentals. Cela m'a marqué jusqu'à maintenant.
Bảo Nhân : fascination, impression and passion
Bao Nhân
Je ne pense pas que c'est le yo-yo mais c'est certainement une toupie. Par la suite, la ficelle se détache ensuite on la fouette pour qu'elle continue de tourner. Est-ce que c'est cela ?..............je me souviens une seule chose que je ne pouvais pas fabriquer moi-même à l'époque , c'était (je ne sais pas comment s'appelle) le truc en bois dont la forme ni ronde ni ovale autour duquel on enroule une ficelle qu'on tire très fort pour le faire tourner... .....
Il y avait un jeu tout simple qu'on jouait aussi souvent avec très peu de moyen. Il s'agissait de faire un petit trou dans le sens de la longueur dans la terre, ensuite avec deux bâtons, un petit et un plus long. On mettait le petit à moitié en équilibre dans le trou puis avec le grand on le frappe le bout, le petit saute en l'air puis avec le grand toujours on le frappe une deuxième fois le petit en l'air pour l'envoyer le plus loin possible. On mesure avec le grand bâton la distance à partir du trou jusqu'au petit bâton au loin.
Il y a plusieurs figures. Celui qui réussissait toutes les figures et envoyer à chaque fois le plus loin, a plus de points, était le gagnant.
Comment appelle-t-on ce jeu en vietnamien ? Le connais-tu Bao Nhân ou bien Minh et autres connaisseurs ?
Lorsque j'étais gosse, j'étais plus souvent dans la rue à jouer torse nu et pieds nus que d'aller à l'école, c'était le bon temps.
Ce n'est pas, bien entendu, un exemple à suivre les jeunes.
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Oui, c'est bien ça, une toupie. Mais en Thaïlande, c'est la toupie de combat équipée d'un clou métalique très pointu qu'on fabrique souvent soi-même à partir d'une rayon récupérée sur une roue de moto, avec lequel on fente celle de l'adversaire en lançant la nôtre.Envoyé par Agemon
Moi-aussi, j'ai joué ce jeu, mais, j'étais tellement mauvai que personne ne voulait m'avoir dans son équipe.Envoyé par Agemon
En vietnamien, ce jeu de batonnet s'appaelle "khăng"
Bảo Nhân : fascination, impression and passion
D'accord avec Agemon. Je pense que ça dépend de l'environnement dans lequel ils ont été élevés. J'ai des amis qui sont nés soit de pères Français soit de mères métisses franco-viet et pères Vietnamiens. Ils ont passé depuis leur naissance jusqu'à l'âge adulte au Vietnam et ayant grandis au sein de la famille de leurs mères avec les grands parents, certains n'ont jamais connu leurs pères et n'étant arrivés en France que très tard. Ils connaissent très peu la culture française, d'ailleur, ils portent des prénoms vietnamiens et pratiquent vaguement le bouddhisme, ils adorent la cuisine et musique vietnamiennes, ils ont aussi femmes et maris Vietnamiens Etc. Donc pour ces gens-là, je pense qu'ils ressentent certainement plus vietnamien que français. Je me souviens qu'il y a même l'un d'entre eux m'a conseillé que (Em ơi, nếu mà ngày nào nghĩ để lập gia đình thì về Viẹt Nam mà kiếm, chớ đừng có lấy mấy cái con đầm làm vợ nhé, nếu mà em vấp phải bọn đấy là khổ cả đời)Envoyé par Agemon
Tu as encore raison, car au sein de la communauté vietnamienne de ma ville, on compte deux familles dont les mères sont métisses franco-viet, elles sont nées au Vietnam et n'ont jamais connu leurs pères, elles comme ses enfants ne parlent aucun mot français, tous les membres de ces famille portent des noms et prénoms vietnamiens, d'ailleur, elles s'habillent comme la plupart des femmes vietnamiennes de la génération de ma mère, c'est à dire qu'elles portent le áo bà ba et quần đen... Alors dans leur cas, je crois qu'ils ne souffrent certainement aucun effet de métissage. D'ailleur, pendant les deux guerre, ils étaient de fervents supporteurs du régime qui gouverne actuellement le Vietnam.Envoyé par Agemon
Bảo Nhân : fascination, impression and passion
:bienvenue1: vietdom. En tant que visiteur régulier sur votre blog, donc je suis très content que vous soyez parmi nous, car j'apprécie énorment votre travail, et c'est moi-même qui a mis sur notre forum certains de vos articles pour lesquels je profite alors de votre présence ici pour vous demander la permission.
Merci
Bảo Nhân : fascination, impression and passion
merci à Bao Nhan et aux autres. Pas besoin de me demander la permission, je crois que c'est toujours bien que les idées et les textes circulent et qu'on puisse discuter, d'autant qu'en ce qui concerne le métissage, les situations sont très variées, et les personnes ressentent assez différemment leur identité. le problème est que les circonstances font qu'en général, il y a perte de culture, ou défaut de transmission, et qu'au bout de la chaîne, on se retrouve avec un manque qu'on ne sait pas toujours comment combler. c'est un peu pour réfléchir à ces questions que j'ai écrit ce livre. Il y a un passage si vous l'avez lu, qui concerne un jeune homme qui j'ai connu à saigon, orphelin de Danang, adopté en 75, puis revenu au VN. Son histoire ressemble à celle de beaucoup d'autres mais il la racontait d'une façon très belle et très digne, c'est pourquoi je l'ai intégrée au livre. Elle ressemble à celle de beaucoup de lecteurs de ce forum pour qui la question du manque se pose. Je ne sais pas si on le comble jamais tout à fait, mais c'est surement dans la quête des racines qu'on se grandit, même si elle n'aboutit pas. Je voudrais dire cela à tous ceux qui cherchent, que leur courage est essentiel. Ils sont, nous sommes une partie de l'histoire, de l'historie de la relation entre orient et occident et que c'est de cela que nous devons porter témoignage.
Un jour je me demandais, parlant à une amie, ce que je serai sans la colonisation. Et elle m'a répondu: c'est simple, tu n'existerais pas...
voilà sans cette part de l'histoire avec ses guerres et ses parts obscures n'avait pas été, nous n'existerions pas.
courage à tous, ne cessez pas de vous chercher
dom
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