Merci pourvos messages
Maya
Ren,
Quel parcours... en lisant ton message je me suis mis complètement dans la situation de ce moment de ta vie.Bien que je suis française (mon mari est vietnamien), je me retourve aussi dans ton récit, surtout à l'époque que je découvrais la culture vietnamienne maintenant je l'a connais mieux pour l'aimer et la comprendre, comme tu l'as fais.
A bientôt.
Dominique
Hola,
Pour être honnête, j'avais un peu peur d'avoir été trop bavarde sur cette période de ma vie mais j'avais été si touchée par tous les témoignages que j'avais lus, que je voulais aussi y contribuer... Pour montrer que pour certains, ils n'étaient pas seuls dans leur cas comme j'ai pu le ressentir en lisant les messages...
Parfois, les remarques désagréables ne viennent pas des Français ou des Vietnamiens du pays... Ces remarques peuvent provenir de Viet Kieu qui tolèrent assez mal que les enfants issus de l'immigration ne soient pas vietnamiens à 100%...
Lors de mon dernier voyage au pays qui remonte à 2005, j'avais rencontré des Viet Kieu de mon âge qui ne savaient pas parler le Vietnamien. Pour certains, c'était leur premier voyage et ils adoraient... Il y avait aussi une grande tristesse en eux car ils ne pouvaient pas communiquer; des parents qui désiraient ardemment que leurs enfants s'acclimatent rapidement au pays d'accueil, ne leur parlaient pas dans la langue natale. Autant ma maîtrise du Vietnamien peine beaucoup mais dans un sens, je m'étais rendue compte à quel point il m'était important de me raccrocher aux mots que je connaissais pour pouvoir parler, plaisanter ou gueuler ops:... J'imagine les sentiments de ces personnes qui sont à la fois perdues et pourtant vibrantes de pouvoir se rapprocher, ne serait-ce qu'un petit peu, du pays dont ils avaient tant entendu parler...
Tu me diras, on a tous des excuses... Mais qui a le droit de jeter la pierre ?
Ren,
Pour ton récit, je trouve que tu as apporté beaucoup à tout le monde, de nous faire partager ton histoire.C'est vrai que nous nous raccrochons au peu de mot vietnamien que nous connaissons pour communiquer, c'est tellement important, sans la maîtrice de la langue nous nous sentons un peu seule.
J'apprécie ton parcours courageux et constructif.
A bientôt.
Dominique
ta remarque est intéressante..peux tu préciser ?
Le documentaire sur le retour de Nicolas au Vietnam pourrait t'intéresser : Le film documentaire "Vietnam, le culte des ancêtres" de Gilles Nadeau
On voit qu'à travers le reportage, la langue lui fait tellement défaut qui lui est tellement impossible de communiquer correctement ses sentiments mais le coeur et les émotions sont là pour y remédier...
Hola Mike,
Je veux surtout parler des Vietnamiens qui ont dû émigrer dans les pays occidentaux, par choix ou non et qui, éloignés de la mère patrie, font tout leur possible pour pouvoir préserver la culture du mieux qu'ils peuvent en terre étrangère. Il y a bien sûr des Vietnamiens très ouverts comme le Belge d'origine vietnamienne que j'avais par ailleurs rencontré à Saigon et qui ne savait pas parler la langue car ses parents voulaient qu'ils s'acclimatent mieux au pays d'accueil. Je veux parler de ceux qui sont partis ou ont fui... Apparemment, quel que soit l'éloignement, on reste en partie Vietnamien dans son coeur... Et pour d'autres, on l'est toute sa vie, en particulier dans un pays si différent de nos coutumes...
Il y a des tentatives " désespérées " pour conserver ce qui représente notre identité et lorsque les personnes d'une génération différente de la nôtre, voient en la première génération d'enfants vietnamiens nés à l'étranger se comporter comme des " Tay ", c'est là où l'intolérance fait mal. Je ne condamne nullement, sinon ce serait condamner mes parents qui avaient eu cette même attitude ( note le plus que parfait pour te montrer qu'ils m'acceptent telle que je suis à présent ). Il est tout à fait normal de vouloir se raccrocher à ce qui a toujours constitué notre être, parfois dans le doute, les larmes ou le sang mais ne pas rejeter ceux qui ne sont pas nés au Vietnam, ceux qui ont une double culture et s'adapter.
Je me dis aussi qu'il ne doit pas être évident, en tant que parents, d'accepter une telle genre de chose ( je mentionne les parents, mais cela peut concerner les personnes extérieures ). Mettre sur le banc de touche ceux qui ignorent beaucoup de choses de la culture vietnamienne, ceux qui ne savent pas parler la langue, surtout de la part des gens que l'on doit considérer comme des " frères " est une chose pénible à vivre... Au Vietnam, les personnes me sont par exemple, plus chaleureuses... Je ne maîtrise pas beaucoup le Vietnamien mais on m'offre un si grand sourire car elles voient mes efforts à vouloir me rapprocher à tout prix du pays. En France, on critiquerait ma façon de parler, familière et surtout une si grande lacune au niveau de la syntaxe, que je n'ose pas trop m'exprimer par crainte de représailles... Et en même temps, que l'on puisse juger ma famille... Ou que l'on puisse me comparer aux Viet Kieu américains nés aux USA qui apparemment, parlent mieux le Vietnamien que les Viet Kieu français.
Ainsi, c'est de cette manière que le choc des cultures se creuse un peu plus et comme le dit Dominique : " Sans la maîtrise de la langue, nous nous sentons un peu seules "...
Bref, je m'exprime beaucoup car j'ai horreur d'ignorer une personne qui serait " différente " de moi et la mettre de côté serait pour moi l'abaisser et la mettre aux oubliettes. Au nom de qui peut-on se permettre de faire ça ? Les apparences ?
Sorry, c'était mon tiot coup de gueule de la soirée... ops:
PS : Merci pour le documentaire, je vais essayer de le voir !!
Bonjour à tous,
Je suis un nouvel inscrit, je me demandais si il y avait des personnes, qui comme moi ,sont nés à l'époque ou " ho chi minh" s'appelait Saïgon, et le sud la Cochinchine !
Salut brusslee,
je pense effectivement que sur le Forum il y a pas mal de personnes qui correspondent à tes critères de recherche.J'en fais partie.
Mais je ne pense pas que tu recherches que cela ; alors on attend d'autres précisions...et on est impatient de faire plus ample connaissance.
Ce n'est pas personnellement mon cas, mais celui de mon mari. Je connais bien la vie "à cette époque" part tout ce qu'il me raconte. Lui est Eurasien, père français, mère vietnamienne qui habite toujours à Saigon.
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