Marseille 13013

Bravo Mike, le nouveau look du forum est bien réussi, les photos des enfants son t belles, cela fait plaisir de voir une nouvelle présentation du forum, encore mes félicitations.

très codialement GR

Cher Albert,
as-tu pu récupéré le film , il semblerait, que j’ai du confondre entre Arte et la cinq, c’est pour cela que j’ai raté l’émission, avec beaucoup de regret. très cordialement RG

Merci pour l’information, mais ils ont changés la programmation escapade pour un sujet sur le mékong au laos, j’espère que la semaine prochaine ils mettront le sujet prévu à l’origine concernant les difficultés des femmes pauvres au Viêtnam. Cordialement GR

J’ai acheté le film les âmes errantes, c’est film sobre, mais qui reflète vraiment l’âme viêtnamienne, j’ai beaucoup aimé, parce qu’il montre le côté profond du jardin secret des vietnamiens, qui nous permet de retrouver l’humanité, qui est au fond de chaque être humain, j’ai bien peur que certains sont tellement émoussés par la société matérialiste de consommation, qu’ils oublient l’essentiel, qui fait qu’un homme est un être humain, heureusement, qu’il reste encore des êtres comme Boris Lojkine pour nous faire souvenir des choses importantes de la vie. Je vous recommande l’aller le voir, car il permet d’avoir un supplément d’âme à tous les hommes, très cordialement RG
ci-dessous deux articles l’intellectuels vietnamiens a propos de ce films:

Thanh Niên, article du pocte Thanh Thao, 26 juillet 2006
BONJOUR LES AMES…

Pendant toute la durée du film, maintes fois je n’ai pas pu retenir mes larmes. Je pleurais silencieusement comme les personnages de Boris pleurent. Et je pense que peutêtre des dizaines de milliers de spectateurs qui ont vu le film de Boris ont pleuré comme moi. Mon peuple a pleuré en voyant que sa douleur n’était pas éteinte, que son vœu n’était pas encore exaucé, et il a regardé « ces âmes errantes » égarées dans l’immensité comme s’il s’agissait de ses propres enfants, de ses camarades, de ses pères, de ses maris. Trente, quarante ans après leur mort, ils n’ont toujours pas retrouvé leur famille.
On croyait qu’avec le temps cette douleur s’était peu à peu apaisée. Mais pas du tout. Je ne sais pas comment Boris a pu saisir aussi justement cette « dimension », comment il a su pénétrer cette spiritualité et comprendre le souhait profond de mon peuple. Comme s’il était son fils, il a accompagné cette femme qui a perdu son mari depuis sa toute petite maison, il est parti avec elle pour accomplir ce pèlerinage sacré et pénible à la recherche « des âmes errantes ». Et cette recherche est aussi une plongée dans les profondeurs des sentiments de fidélité et d’attachement spécifiquement vietnamiens; les vertus ancestrales les plus profondes des Vietnamiens s’y manifestent de la façon la plus naturelle. Sans commentaire, sans musique, « tout est vrai » comme a dit Boris, le film n’utilise que les paroles, les larmes, les vœux, le bruit lourd des pioches qui frappent le sol… On y voit seulement un amour malheureux et une camaraderie profonde, des souhaits modestes, une patience infinie et toute cette endurance apparâît comme une chose normale. . . En tout cela, c’est l’âme de mon peuple qu’a su saisir Boris.
Il faut avoir une volonté particulièrement forte pour avoir su, quatre ans durant, surmonter tant d’obstacles afin d’accomplir ce film Les Ames errantes. Ce sont les âmes de nos soldats morts qui ont soutenu à la fois l’équipe de tournage et les personnages du film comme Madame Tiêp pour que finalement le monde puisse comprendre comment les Vietnamiens doivent encore souffrir 30 ans après la guerre.
En fait, ce n’est pas un film sur les martyrs, mais sur les Vietnamiens vivants, sur la profondeur de l’âme vietnamienne, de l’amour vietnamien. Et ces choseslà ne sont certainement pas « dans l’errance ». Merci sincèrement au réalisateur Boris Lojkine !

Tuôi Tre, 27 juillet 2006 article du célèbre intellectuel réformateur Nguyen Si Dung
« LES ÂMES ERRANTES »

Madame Tiêp le personnage principal du film Les Ames errantes du réalisateur français Boris Lojkine ne joue pas un rôle, elle ne fait que chercher la tombe de son mari mort au front et elle ne pleure qu’à cause de sa souffrance et de son désespoir. Elle pleure près de la photo de son mari comme si elle pleurait un fils. Plus de 30 ans se sont écoulés, un temps sufffisant pour transformer une femme jeune en une vieille dame austère. Pourtant, la douleur et l’émotion qui viennent de cette perte restent intactes, elles sont aussi neuves et immenses qu’autrefois.
Madame Tiêp n’est qu’une des millions de femmes, d’épouses vietnamiennes dont les maris, les enfants sont tombés en martyrs dans les batailles. Et beaucoup d’entre elles vivent aujourd’hui encore dans l’inquiétude et dans la souffrance parce qu’elles n’ont pas trouvé les corps de leurs proches.
Il existe un message que le film n’exprime pas directement, mais qui s’imprime néanmoins dans le cœur du spectateur. C’est notre responsabilité envers des dizaines de « Madame Tiêp » qui doivent se battre au jour le jour avec leurs diffficultés et leur pauvreté dans la vie d’aujourd’hui. La guerre s’éloigne de nous. Avec la paix, la prospérité arrive chez beaucoup de personnes. Pourtant, de même que les douleurs n’ont pas été réparties également entre les diverses personnes, la prospérité ne l’est pas non plus. Ce qui est vraiment écoeurant, c’est que les gens qui ont perdu le plus pendant la guerre sont aussi ceux qui rencontrent le plus de difficultés en temps de paix. Alors, si nous ne pouvons pas vraiment faire de grandes choses pour les martyrs dont les âmes sont encore errantes, faisons au moins tout ce qui est possible pour aider les « Madame Tiêp » qui vivent aux quatre coins du pays.