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d’après moi le Ao dai vient de l’Inde.
j’ai vu des gravures très anciennes au musée nationale de Londres et à Montréal, une exposition sur les costumes de l’Inde. il existe dans ce pays une tunique à tout point semblable à notre Ao dai homme et femme.
la seule différence au niveau coupe c’est le col, leur tunique a le col ouvert et carré chez les femmes, rond épousant le cou chez les hommes. La taille un peu moins cintré chez les femmes, droit chez les hommes comme chez nous.
la tunique se boutonne sur le devant ou sur le côté.
la tunique et le pantalon sont dans le même tissu mêmes couleurs ou assorties (le pantalon est moins large et moins long que chez nous dans le sud- mais au nord VN dans les années 60, les pantalons étaient plus étroits et ne couvraient pas les talons).Notre col(femme) au nord montait assez haut dans les années 60 et complètement inspiré du col des robes chinoises. la façon de l’agrafer aussi.
le Ao dai est pour moi un parfait produit indochinois. Qui évolue par la suite pour devenir 100% vietnamien. sa forme se perfectionne pour épouser et mettre en valeur le corps des femmes vietnamiennes.
C’est peut-être pour cette raison que le Ao dai magnifie particulièrement une silhouette de femme vietnamienne. et cela est valable dans les deux sens. C à dire que sur une vietnamienne la robe paraît plus belle encore.J’ai remarqué, sans chercher à offenser les femmes occidentales, que le Ao dai leur va un peu moins bien que sur les femmes viet. ceci pour plusieurs raisons.
Il y a d’abord le port, la démarche. La femme viet fait en général des plus petits pas, moins sportifs. Son corps ondule plus « discrètement ». il y a aussi l’inclinaison de sa nuque et de son menton. Quelque chose de retenu.
La femme occidentale a une démarche plus franche, sportive, active, avec des gestes généreux. les mannequins par exemple sont très élégants, mais leur foulée est longue. le balancement des hanches trs marqué, le menton relevé. imaginez la robe viet à la place du costume Chanel ou LaCroix. ça ne colle pas, même si la fille est très belle.Ensuite, il y a le corps aux articulations menues. Les épaules effacées, la poitrine plutôt discrète, les hanches plus étroites…
Le Ao Dai cache bien ce genre de « défauts ». sans compter qu’il peut allonger les jambes donc la silhouette, corriger son dessin (souvent arqué à cause de nos parents qui veulent qu’on marche vite quand les os ne sont pas formés).Les jeans et corsages avantagent les corps occidentaux(ou africains) car moulants, ils montrent les vrais formes sans tricher. les longues jambes les épaules musclées les fesses rebondies sont alors bien mises en valeur. Ce ne sont pas là les critères idéaux pour porter le Ao dai.
J’ai longtemps observé mes amies occidentales (dont une noire am et un mannequin russe) porter le Ao dai. Elles veulent toutes se faire faire cette jolie robe quand elles la voient sur moi. Mais je trouve que c’est moins convainquant que sur ma sœur ma mère mes amies viet ou sur moi-même, même si je suis très occidentalisée et plutôt sportive.
Quand je porte cette robe, ma démarche change et s’adapte à elle, ce dont les occidentales ne sont pas capables, c’est toute une « culture » si je puis dire.merci de m’avoir lue
JTAu VN la corruption est partout. C’est un vrai cancer. à tel point que je me demande qui peut punir qui.
je ne mets pas dans le même panier cependant ceux qui extorquent ou acceptent cinq dollars pour un passeport à la douane et ceux qui laissent crouler les ponts en détournant 800000€ de pourboire. j’ai entendu l’histoire d’ un pont dans le Delta entièrement démonté car les piliers ne tenaient pas au bout de quelques mois, pendant la construction (subventionnée c à dire entièrement payée par les japonais). Les contrôleurs avaient découvert que l’armature était faite de bambou au lieu d’acier. Au bout de peu de temps, l’eau infiltrée pourrissait le bois.Un cousin qui venait de finir ses études d’ingénieur a du payer une taxe pour pouvoir exercer. cette taxe est complètement officieuse et ne s’appuie sur aucun barème.
Parmi mes « proches », il y en a certains qui seraient plutôt bien placés pour vous confirmer que la quasi totalité du système est pris dans les tentacules de la corruption. Mais cela m’étonnerait beaucoup qu’ils le fassent, vu qu’ils sont largement bénéficiaires de ce fonctionnement.
Quelqu’un sur ce topic donne aux corrompus le nom de victimes. C’est vraiment généreux de sa part, quand je constate le luxe dans lequel vivent certaines au milieu de gens miséreux.
Je ne pense pas que les personnes qui marchent dans cette combine – les soudoyeurs- soient responsables de cette situation. Ce serait trop facile.
L’intégrité est affaire de courage et de conscience personnelle, on peut dire de civilité.
La course à l’argent et à la consommation au VN ne favorise pas pour le moment ce genre de recherche. L’ambiance est plus propice à la débauche qu’au sage dépouillement.
Quelqu’un d’autre parle de gentillesse et de sourire qui le récompense dès qu’il les monaye un peu. Comme c’est triste. j’espère que ce n’est pas une réalité répandue. sinon je ne pourrais plus poser les pieds là-bas.
Cela me rappelle cette remarque de mon petit Dan(12 ans) lors de notre dernier voyage.
Nous étions reçus par hasard chez les pêcheurs à Mui né, dans leur village de pêche. Repas chez les uns les autres, ils nous emmenaient partout, les miens ont appris à pêcher, à conduire la moto sur les plages. Quand on se quittait je ne pouvais pas ne pas leur proposer un dédommagement. ils étaient très contents, et nous ramenaient jusqu’à l’hôtel qui se situait à 15 km en moto. L’un d’entre eux semblait particulièrement attaché à Dan, qu’il laissait conduire sa moto tout le long. Il l’a serré très fort dans ses bras et très longtemps avant de repartir.
Dan était un peu triste: »Si on était en France, j’aurais été certain et heureux de leur amitié. Mais ici, j’ai l’impression que tout le monde nous aime, parce qu’ils pensent qu’on est riche »Qu’est ce que vous avez contre la neige? vous allez dire que je vais encore mettre mon grain de neige, mais moi j’aime la neige, j’aime le froid sec et ensoleillé de la chartreuse.
J’aime marcher avec des raquettes en suivant les sentiers miraculeux des alpes.êtes-vous déjà montés à plus de 1500, 2000 ou 2500 ou m^me à 600 ou 1000m quand, après une journée et une nuit de neige, tout est blanc au réveil, les arbres, les rochers, les chemins, les brindilles, les cailloux, et même les poteaux électriques scintillent de millions d’éclats, devant vous c’est notre belle terre qui s’étale en vagues grandioses, le bleu du ciel est si bleu et si profond qu’aucun peintre ne peut jamais l’exprimer. C’est à ces moments que la musique sans musicien vous emplit la tête comme l’air remplit vos poumons.
réellement j’aime ce froid. j’aime la neige dans la nuit quand la pleine lune allonge les ombres bleu nuit sur le grand manteau blanc. j’aime les nuits blanches, de neige.
voilà une grosse boule pour vous la faire partager, cette bonne neige.
jt
qu’est ce que tout ceci a à voir avec la « philosophie » (ou l’éloge » dans mon cas) de la colère.
Attention le sujet glisse comme les marseillais en ce moment.
8 janvier 2009 à 12h21 en réponse à : Xin Chao ! je suis nouvelle sur le forum et je recherche des conseils, des contacts… #83906salut Thanh je suis Thanh aussi, mais en france on m’appelle plus jeanne.
Si tu exportes des trucs du VN, n’oublie pas de me prendre des Non La.
des bien solides qui sont doublés (double armature, double couches de feuilles), avec un cercle en bambou au sommet à l’intérieur pour tenir la tête (ou le chapeau, ça dépend si tu perds plus facilement l’une ou l’autre).Je te fais cette demande à cause de notre consommation phénoménale de ces chapeaux et ils s’abîment trop vite.
Quand j’y suis retournée en 2007, je n’ai pas pu en trouver des Non la double comme dans le temps. Peut -être qu’il faut faire faire.Tous ceux que je possède sont du modèle courant. Et tous mes amis qui passent nous voir repartent avec. Surtout les parisiens et les provençaux.
Quand j’étais au Canada j’en ai vus aussi qui en portaient au bord des lacs. Tous sont occidentaux.
à part ma mère,a sœur et moi, je n’ai pas vu d’autres asiatiques qui en mettent en France.
c’est pourtant beaucoup plus pratique que le parapluie. les mains libres, sur les étroits trottoirs de Paris ou de Marseille, on ne gène personne.
même quand il neige c’est adapté, la neige y glisse comme sur un toit pentu.Voilà en guise bienvenue
JT
Dans un autre topic il y a quelques mois, j’ai parlé du comportement raciste et colonialiste d’un officier français volontaire en Cochinchine dans les années 45/54, alors qu’il était chez lui en France un héros de la résistance.
je n’oublie pas non plus celui de beaucoup de vietnamiens « pure race » quand nous habitions à Saigon avant 76, vis à vis d’une amie chinoise recueillie à la maison par mes parents.
Même nos gens de service (nguoi làm à l’époque) se moquaient d’elle (Cac chu ba tàu…).Je me rappelle des paroles d’un lieutenant Viet du Sud quand il nous faisait visiter le Cambodge sous Sianouc, devant un paysage merveilleux de paix et de prospérité (lac Tonlesap) : « ces gens sont de vrais sauvages, aucune politique de défense et de développement, si nous le voulions, nous prendrions possession de tout le pays en quelques jours! »
Quand on connaît ce que ce peuple artiste laisse au monde, et ce que nous peuple guerrier, sommes capables de détruire, il faut vraiment avoir le cerveau bien( ou mal) formaté pour être capable de telles déclarations.
Mais je suis d’accord avec Pierre H, s’il nous est permis d’éclairer les faits de l’histoire avec de la distance d’une connaissance plus moderne, il est absurde de porter jugement sur les préjugés d’une époque. Vaut mieux en tirer si possible des leçons.
Avec le conflit Israëlo-palestinien à la une, on sait que ce n’est pas si simple.l’année commence vraiment très mal pour beaucoup d’entre nous.
JT
je vais commencer par » le roman sans titre ».
je voudrais essayer de lire l’auteur en vietnamien. mon père alu un s-des ses ouvrages il y a longtemps. Il dit avoir admiré plus la femme que l’écrivain.
Savez vous où peut – on s’en procurer quand on n’habite pas paris?merci
Bonjour mike
L’article ne nous renseigne pas beaucoup sur le travail de cet homme.
On sait qu’il est svelte et sa façon de s’habiller. Mais presque rien sur ce qui m’intéresse vraiment.à part l’orchidée paphiopidélum – dont j’aimerais voir une photo et le milieu de développement – on ne sait pas par exemple quels sont les moyens dont il dispose pour avancer dans ses recherches, quelles sont les autres plantes, si les chercheurs vietnamiens collaborent pour leur trouver des vertus médicinales ou autres etc…
Quels sont ces ouvrages dont il est question dans l’article (orchidées et pins)?
écrit-il directement en vietnamien, ou parle -t-il les langues des minorités vietnamiennes?ce serait intéressant de creuser un peu plus loin sur ces questions.
merci Mike des articles que tu nous mets sur ce forum.
JT
Bonjour Bac Anh Truc
Je suis contente de bavarder avec vous sur ce topic, car j’y suis moins noyée dans les messages de bienvenue que sur celui de votre présentation. Quel succès! mes félicitations.
Sur la contravention, la première question que je me pose est : comment un policier peut repérer le sens de circulation d’une rue? Les gens la prennent de tous côtés et dns tous les sens.
Le seconde est: Comment choisir sa victime? Plutôt celui qui a une belle moto, ou celle bien habillée à la mode? ou encore ce jeune insolent avec ses cheveux longs? à moins qu’on ait plus d’autorité sur ce petit gars aux airs coupables? On ne peut même pas parler de l’embarras du choix. Le gardien de l’ordre est submergé par les flots incessants de deux, trois, quatre roues et plus…Un ami habitant de Saigon me dit qu’on peut s’arranger en faisant moitié/moitié avec le dit policier, encore faut-il se mettre d’accord sur la somme à diviser.
C’est un système très souple.
Comme c’est souple les fêtes de nouvel an.
Sur le forum c’est toujours nouvel an.JT
Chào Anh
Chac là Anh o VN. Trên forum phân dông ai cung viêt bang tiêng Phap. Anh co cach nao theo doi nhung câu chuyen hay không? Anh co doc duoc tieng Phap Khong?
Chuc mung anh vào trong forum voi tui này.
JeanneThanh
PS:Hello Kim Sang
Comment fais tu pour écrire en vietnamien avec des accents?@kyvan 73351 wrote:
En équitation, lorsque l’on monte un cheval nerveux et « chaud », on s’épuise à le retenir. On obtient, si on est ferme, un pas lent mais excité, peu harmonieux, chaotique : cavalier et monture suent d’effort… l’un à retenir l’autre, l’autre à défier l’un. Et bientôt, on a mal partout à force de retenir une force qui nous est supérieure rien que par les rênes, l’assiette et les cuisses.
La colère est comme ce cheval.salut Kyvan salut tout le monde
Tu es donc cavalière pour t’exprimer ainsi.L’image est juste. Mais le fond diffère. Maîtriser un cheval demande de l’expérience et surtout l’envie de le monter. Il y a là un acte volontaire.
j’aime les chevaux, je les trouve doux et sensibles. s’ils s’emballent c’est pour de bonnes raisons. Je ne les compare donc pas avec cette émotion très humaine (mais pas exclusivement) qui nous surprendEn effet, La colère n’est pas quelque chose que nous recherchons. C’est un état.
Une fois repérée, elle est déjà derrière ou à distance.
Je pense profondément qu’elle est nécessaire et humaine.La maîtriser ou pas est un autre chapitre.
Personnellement j’aimerais que les animaux aussi se mettent en colère.
En ce début d’année que tout le monde annonce difficile, j’espère que notre brave Buffle qui ne se met justement jamais en colère, va venir à la rescousse avec sa force tranquille et travailleuse.
JT
Les vietnamiens sont quand m^me très tolérants sur ce chapitre avec un apprenti de la langue. Si tu fais l’effort de parler vietnamien, c’est déjà une marque de respect, qui sera appréciée. donc pas d’inquiétude.
En règle général, il vaut mieux dans le doute, se situer plutôt un peu en dessous de ton rang, employer des appellations neutres quand on rencontre quelqu’un pour la première fois.
Trinh Cong Son(notre célèbre poète) disait toujours tôi pour je avec la majorité des gens, même des amis assez proches surtout quand ceux -ci étaient beaucoup plus âgés que lui, même avec beaucoup de ses amies ou petites amies ou fans.
Dans ce tôi, il y avait de la distance, mais aussi et beaucoup de discrétion, comme quelqu’un qui ne veut pas s’imposer, être trop familier.Il disait mày/tao (tu/je) avec les amis masculins de son âge.
Au début il appelait mes parents Anh Chi Châu et se disait « tôi ». ensuite « Son » et pour finir « em » au fur et à mesure qu’évoluait leur amitié.
Il se disait « Chu » avec nous(enfants) et nous appelait par nos prénoms.
Je cite TC Son car j’aimais vraiment sa façon de parler vietnamien, légère, et toujours de circonstance.
Je ne l’ai jamais entendu prononcer le « anh » qu’avec ses frères et sœurs cadets.
Mais je ne suis pas tout le temps collée à ses baskets.On peut aussi appeler la personne par sa fonction.
Si elle en a plusieurs, on retient celui qui l’honore le plus.Ainsi mes parents étaient appelés Thây(pour mon père) Cô (ma mère) par tous le jeunes qui les entouraient, car lui était directeur et professeur de l’école de marine marchande à Saigon, entre autres fonctions. Ses élèves, amis de ses élèves, puis tous les jeunes l’appelaient ainsi. Ma mère bénéficiait du même titre alors qu’elle n’a jamais enseigné officiellement.
Cette appellation perdure dans le temps, même s’il n’exerce plus.On appelle Thây et Cô les moines bouddhistes aussi.
les appellations varient du nord au sud.
pour papa il y a plusieurs mots comme pour mamança va toujours par couple
NORD: Thây/Ma(Vinh-dâu nang-accent très grave); Câu/Mo (Ninh binh-les deux acec dâu nang); Bô(dâu sac accent aigu)/Me (sans accent ou accent très grave); Ba /Me(sans accent). Il y aussi « U »(sans accent pour maman).
CENTRE: Cha/Me(accent très grave ou sans accent). Il y en a peut-être d’autres.
SUD: Ba/Ma(accent aigu); Tia(accent aigu)/Ma(accent aigu); Bô/Me (comme au nord).Pour les oncles et tantes, selon qu’ils sont du côté du père ou de la mère, et selon les régions, ils ne sont pas appelés de la même façon.
Ainsi au nord: Bac (grand frère(sœur) du père ou de la mère, grand cousin(sine) -celui que le père appelle anh dans le rang familial peu importe son âge), Câu(accent très grave- jeune frère de la mère ou jeune cousin), Mo(accent très grave, jeune sœur ou jeune cousine de la mère), O/Cô (jeune sœur ou jeune cousine du père).
Sud: Bac (idem nord;Chu-accent aigu(jeune frère ou jeune cousin du père et de la mère), Cô( jeune sœur ou jeune cousine du père et de la mère), Duong-accent très grave(jeune frère ou jeune cousin de la mère), Di-accent grave(jeune sœur ou jeune cousine de la mère).
Les rangs familiaux est très respectés dans l’éducation confucianiste: à cause de la polygamie d’une époque et des remariages tardifs, J’ai une grande tante de 5 ans, je suis tante de neveux et nièces de 75 ans (j’ai 49 ans).
Quand on n’est pas encore mariés, Bac /Chau est la meilleure façon de se situer entre futur gendre/bru et futurs beaux parents. le « con » remplace le « Chau » dans le sud.
par contre, on appelle le reste de la famille comme le fait la ou le fiancé.Souvent quand le gendre a le m^me âge ou plus âgé que le père ou la mère de la fiancée, le tôi est de circonstance.
Mon mari après mûre réflexion, opte pour le français comme moyen de communication avec mes parents. Il les connaît depuis 25 ans, et les vouvoie avec respect et amitié.
Mes parents l’ont toujours vouvoyé jusqu’à notre mariage.
JT
bien sûr, c’est évident de faire profiter aux enfants la double culture familiale.
à condition que ce n’est pas prise de tête. Les deux parents doivent se sentir à l’aise avec ce choix. L’enfant grandit naturellement dans cette ambiance franco-vietnamienne.
Cette double culture lui ouvre bien des portes, contribue à sa richesse personnelle.
Il aura toujours plusieurs angles de vue sur un même paysage.Quand un enfant sait jongler avec deux langues, il sait le faire avec plusieurs autres. c’est un atout non négligeable, on peut rajouter à cela beaucoup d’autres avantages, spirituels et pratiques.
Il ne faut pas cependant, à mon avis, que cela devienne obsessionnel, que les parents se culpabilisent, si jamais cet objectif n’est pas atteint.
Il y a mille façons pour un enfant de s’épanouir.
Parler couramment une langue ne veut pas dire pénétrer sa culture.
De même on peut beaucoup partager avec un peuple dont on ne parle pas la langue.
C’est notre capacité à être disponible, réceptif, attentif aux choses qui nourrit notre sensibilité et notre éveil personnels.Quelqu’un qui maîtrise six langues peut très bien passer à côté de l’essentiel, s’il n’est que technicien, et pas assez « artiste »(les guillemets indiquent le sens large).
J’avoue qu’avec mes enfants, j’ai essayé de leur « inculquer » la double culture. Ils sont eurasiens, n’ont pas de prénoms français. De leur naissance jusqu’à l’âge de six ans pour mon 1er fils, jusqu’à 3 ans pour mon second, je leur parlais exclusivement viet. De telle façon à ce qu’ils aient le réflexe de s’adresser à moi automatiquement en viet.
Techniquement ça a été très dur au début: j’avais l’impression de parler toute seule. Le papa ne comprenant pas un traître mot. j’ai été récompensée quand mon premier a eu 2 ans. à la maternelle à 3 ans, il ne savait pas parler français. papa étant très absent.
Belle maman est venue vivre avec nous quand le second a eu deux ans. c’en était fini du vietnamien, mais pas de la double culture.
Ma belle mère issue de la vieille aristocratie avait un peu de mal à s’adapter à l' »exotisme ». elle nous priait de ne pas parler viet en sa présence(elle se sentait exclue), ce qui équivalait à ne plus parler viet du tout.Le soir, je continuais à chanter Trinh cong Son pour les endormir.
Je leur racontais l’histoire de notre famille, celle du père, la mienne. le tout en viet.Aujourd’hui ils ont 16 et 13 ans. Kim Dao parle encore un peu et comprend pas mal.
Dàn plus du tout. par contre il adore chanter Trinh cong Son, même s’il ne comprend pas tout. et très amoureux de Khanh Ly qu’il trouve beaucoup plus jolie que maman, car elle est toujours en ao dai, et qui chante carrément mieux.J’aurai essayé. Je ne veux pas non plus insister trop lourdement sur cette « perte ».
j’essaye au mieux de leur ouvrir l’esprit, d’éveiller leur curiosité et surtout de ne pas en faire des êtres égoïstes, indifférents ou complexés.
Dès lors la double culture importe peu.Quand on est rentré au pays, j’ai donné RDV à ma cousine son mari et leurs 3 enfants du même âge que les miens, des Viet Kieu canadiens. leurs enfants parlent et écrivent le viet couramment. Ils fréquentent la communauté Viet pour entretenir ce précieux bagage.
À ma grande surprise, ils n’étaient pas du tout attirés par ce qui les entourait: il faisait très chaud, ils restaient à l’hôtel dans la clim toute la journée, le soir ils ne pouvaient circuler qu’en voiture climatisée pour entrer dans les restos climatisés. ils ne pouvaient supporter la nourriture dans les rues ou dans les bui buis trop populaires.
Ils étaient dégoûtés de la saleté des rues de Saigon (que je trouvais particulièrement propre par rapport à la démographie).Dans les voitures que ma cousine louait avec chauffeur, qui nous emmenait du sud vers le nord, il y avait les écrans DVD. Ses enfants n’ont rien vu à l’extérieur de l’habitacle, ils tiraient les rideaux pour mieux voir l’écran et pour se protéger du soleil. De tous les spectacles de rue et de la campagne vietnamiennes, ils n’ont rien retenu. alors que Kim Dao et Dan n’arrêtaient plus de s’exclamer à la vue de tout, de réclamer à descendre marcher à chaque fois qu’ils apercevaient un marché ou n’importe quoi qui les intriguait.
Nous finissions par nous séparer pour certaines étapes. mes enfants vivant à la montagne aiment marcher et explorer. Nous dormions chez nos amis paysans du Delta. Chez les pêcheurs de mui Né qui nous emmenaient faire la pêche de nuit. Kim dao et Dan se sont fait plein d’amis, ont appris à pêcher sur le Thung(barque ronde). Ils se sont baignés dans le Tien giang, au milieu de nulle part avec les enfants de pêcheurs. Nous avons marché deux jours à Sapa avec une guide improvisée, rencontrée au bout de 10 km d’ascension.
Nous avons mangé les produits de nos pêches sur la plage avec les pêcheurs(qui vivent de la pêche et non du tourisme).
Kim Dao a appris à grimper sur un cocotier pour en cueillir les fruits, de les ouvrir avec une machette. Dan a montré à des enfants du delta comment tuer un gros poisson et le vider en un rien de temps. La cuisinière l’a initié à égorger le poulet (même pas peur de la grippe A).
Ils ont fait des combats de grillons, attrapé plusieurs serpents, des énormes scorpions et même des « cafards géants »(dont on extrait l’huile pour faire certains plats de poisson). On leur a fait cadeau d’un crocodile de 1m de long et une tortue Baba qu’ils ont du rendre avec regret quand on quittait le delta.
C’est vrai que s’ils maîtrisaient plus le vietnamien, ils auraient encore mieux profité, mieux échangé. mais le partage était là. c’était essentiel.
Attention, ils appréciaient aussi les points de chute 3 étoiles avec piscine et massage, les retrouvailles avec leurs cousins et cousines d’Amérique et les bons plats bien propres et bien présentés à l’hôtel.
La grande fille de ma cousine s’est surtout émerveillée de l’énorme pouvoir d’achat qu’elle avait mis à profit pour se refaire une garde robe de star!
les cousins avaient mal au ventre tout le long du séjour. même en faisant très attention.
ce long récit pour vous dire qu’il ne faut pas stresser si vous n’avez pas les moyens pour que vos enfants maîtrisent vraiment la langue. S’ils sont bien dans leur peau, ils seront bien partout.
JT
Est ce le ca rô mâle est vraiment plus maigre que le ca rô femelle?
J’ai jamais entendu cette expression.
J’adore cai mat bun ra sua.. c’est tellement imagé!il y a aussi
nghèo sat dât.
dai nhu dia (scotché comme une sangsue)
luoi chây thây
den nhu muc
trang nhu ngà
buôn that ruôt
câm nhu hên (muet comme une huitre)
Ngu nhu chêt(dormir comme un mort)
An sâp tiêm (manger jusqu’à faire faillite)
lon nhu thôi (grandir comme (un ballon?)soufflé
dep nhu tép (plate comme une mini-crevette)
Ngang nhu cuaJT
j’ai écrit ce texte en réponse des différents commentaires sur le retrait momentané(?) de Robin des bois.
Je crois me souvenir qu’il s’agissait de bannir la colère, la violence et l’agressivité de notre comportement.Par ce texte, je voulais apporter un élément de réflexion sur ces mots qui n’expriment pas la même chose.
La colère est un état, un sentiment, une émotion. Qui peut être contrôlé (plus ou moins bien selon l’expérience et l’âge de chacun).
tandis que la violence et l’agressivité sont des comportements irréfléchis et incontrôlables, à moins d’être plus violent que le violent. et ça n’en finit plus, d’où l’impasse.
Un membre décrit la colère plus haut avec des mots qui pourraient également être prêtés à d’autres émotions fortes, somme toute très humaines, dont l’amour extrême pour quelqu’un.
La colère ne s’exprime pas forcément par la violence. Elle fait réagir et agir.
Il y a une grande différence entre la colère d’un enfant capricieux et celle d’un homme ou d’une femme acculée à la colère.On entend suffisamment de témoignages de gens en colère sur les ondes pour ne pas se mettre en colère soi-même.
Sa propre colère ou celle des autres doivent nous faire réfléchir.
Je précise que je ne vais pas inciter les gens à la colère, mais je respecte ce sentiment, qui est propre au vécu de chacun.
Il est vrai que quelqu’un pris par la colère est manipulable à souhait par un esprit malin. Mais ce n’est pas pour cela qu’il faut écraser ce sentiment de révolte. mais méfiance.Qui dit que dans la colère on peut blesser quelqu’un.
C’est un risque à prendre. L’idée de traverser la vie sans blesser personne me semble inhumaine. Peut – on marcher sur des kilomètres sur la pointe des pieds sans faire de bruit, sans déplacer un caillou? La personne qui choisit de vivre ainsi choisit de ne pas marcher, de ne pas vivre donc. Pas d’engagement, pas de risque.Je m’arrête avant de m’égarer.
JT
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