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@Phúc_44 143357 wrote:
C’est peut-être ce qu’on dit de la conférence de Potsdam sur wikipédia mais en réalité, cette conférence tripartite avait pour but principal de régler le sort de l’Allemagne vaincue. Le sort du Japon n’y fut pas clarifié et celui de l’Indochine Française n’y était pas le thème central.
Je suis désolé dannyboy de pointer, à nouveau, vos maladresses en matière d’Histoire mais lorsque s’achève cette conférence le 2 août 1945, l’Empire du Japon n’a même pas encore capitulé (c’est pourtant facile pour un Vietnamien de se rappeler de la date de capitulation du Japon, non ?).
Donc vous êtes totalement dans l’erreur quand vous dites que cette conférence réunissait les pays ayant contribué au renversement de l’Empire du Japon.C’est vrai. Quand on lit wiki français, on a l’impression que le chapitre Japon et Indochine est un thème important de l’accord.
Mais avec wiki anglais, ces points apparaissent comme tout à fait secondaire@Phúc_44 143357 wrote:
C’est aussi ça que j’aime avec dannyboy. Avec vous on navigue dans une sorte de faille spatio-temporelle.
Les Anglais sont gentils, en 1945 à Potsdam ils ne le savent pas encore mais ils vont rendre leurs colonies indépendantes. En 1945 c’était pas trop à leur programme figurez-vous. L’indépendance de l’Inde, par exemple, c’était en 1947.
Ils ont mieux décolonisé que la France c’est indéniable mais leur décolonisation est très loin de s’être passée sans heurts. Renseignez vous un peu sur la décolonisation de la Malaisie (ancienne colonie anglaise) vous en apprendrez de belles.C’est vrai aussi, les anglais ont mieux décolonisé de les français, mais cela s’est passé aussi par pas mal de violences. Cela prouve qu’en 1945, l’idée de laisser tomber les colonies n’étaient pas encore tout à fait dans leurs têtes
@DédéHeo 143340 wrote:
« Non seulement les États Unis mais tous les participants de cette conférence étaient contre les reconquêtes coloniales après tant de sacrifices pour donner l’indépendance aux différents pays, y compris la France. La France le savait mais elle a décidé de passer outre. La preuve, elle a accepté de payer très cher pour gagner le droit d’entrer dans Tonkin. Tout cela, Franchini aurait pu le dire dans l’interview. Il ne l’a pas fait. »
Non, ce n’est pas très cher puis que la France à donné aux Chinois quelque chose qui ne lui appartenait plus.
(« tous les participants de cette conférence étaient contre les reconquêtes coloniales ») Par contre les Anglais récupèrent leur colonie de Hong Kong
En fait, ça allait presque bien car suite à ces 2 accords, il y a la Conférence de Fontainebleau ; qui malheureusement échoue :
Hội nghị Fontainebleau 1946Et avant celle de l’amiral Thierry d’Argenlieu
Hội nghị Đà Lạt 1946
HC’est vrai que les Anglais n’avaient aucun droit d’interdire la France de reconquérir l’Indochine puisqu’ils ont gardé Hong Kong. Mais il ne faut pas oublier que l’Angleterre allait rendre l’indépendance à presque toutes ses colonies. Et puis l’Angleterre évoluait à l’époque à un niveau au dessus de la France. Elle n’a jamais perdu son indépendance ni besoin d’aide d’une armée étrangère pour se libérer. Elle ne jouait pas dans le même tableau que la France qui n’était pas vraiment considérée comme un vrai vainqueur de la guerre.
Concernant les concessions de la France le 28/2/1946. C’est quand même très cher payé comparé au prix d’entrée dans Saigon. Les Anglais étaient moins gourmands. Dans wiki vietnamien, ils parlent de céder « un territoire ? » au nom de « Quảng Châu Loan” ?. Je ne trouve pas cela dans le document fourni par Phuc44.
Il est intéressant de voir la France promettre de donner une zone spéciale aux chinois dans le port de Hai Phong et de supprimer les taxes pour marchandises chinoises, alors qu’ils allaient également promettre au Vietminh de ne pas reprendre le contrôle du VN. Quand on a lu cela, on sait que les négociations de paix ne pourront pas aboutir.
@Phúc_44 143332 wrote:
dannyboy, vous consentez encore et toujours à vous faire mener en bateau par des internautes qui écrivent n’importe quoi sur wikipédia. Ce n’est pourtant pas faute de ma part de vous mettre en garde.
Il n’y a jamais eu d’accord secret mais des accords franco-chinois tout ce qu’il y avait de plus officiel. Accords soumis à une ratification par l’Assemblée Constituante française et son équivalent en Chine nationaliste. Difficile de faire passer pour secret un accord ratifié en séance de l’Assemblée des élus du Peuple Français.Regardez ce que je nous ai déniché là :
Documents diplomatiques français, Volume 1
Commission de publication des documents diplomatiques français
Documents diplomatiques français – France. Commission de publication des documents diplomatiques français – Google LivresComme quoi sur le net on peut aussi trouver des documents de valeur. Mais pas sur wikipédia malheureusement.
Quant aux accords de Potsdam, ils n’interdisaient en rien aux Français de reconquérir leur ancienne colonie. Ils précisaient juste (pour la partie concernant l’Indochine) que le rétablissement de l’ordre en Indochine et le désarmement des Japonais seraient confiés aux Anglais au sud du 16ème parallèle et aux Chinois au nord.
La France n’a donc pas violé les accords de Potsdam. Accords, je le rappelle, que la France n’avait même pas signés et qui avaient été rédigés sans même la consulter.
On peut donc comprendre que le Gouvernement Français de l’époque ne se sentait pas vraiment concerné par ces accords.La question intéressante c’est pourquoi la France fut-elle écartée de la Conférence de Potsdam qui a débuté en juillet 1945 ? Alors que le 8 mai 1945, De Lattre général de la 1ère Armée Française signait aux côtés des Alliés l’acte de capitulation de l’Allemagne.
Pour simplifier (à outrance) : parce que les Américains étaient farouchement anticolonialistes, que pour eux la France c’était Vichy (un état collaborateur qui avait capitulé et avait été vaincu) et non la France Libre (qui avait refusé la capitulation et continué le combat aux côtés des Alliés) et surtout parce qu’ils n’appréciaient pas De Gaulle qui ne se laissait pas caresser dans le sens du poil par l’Oncle Sam et sans qui la France à l’image de l’Allemagne et du Japon aurait fini comme zone d’occupation par les vainqueurs.
Non, absolument aucun poids. Comme vous je suis certain que même sans l’accord du 6 mars 1946 les soldats de la République Démocratique du Viêt Nam auraient accueilli à Hanoi les soldats du CEFEO à bras ouverts sans tirer le moindre coup de feu.
Non, le mot «secret » ne vient pas d’Internet ni de wiki mais de moi. J’aurais du le mettre entre guillemets. Pour moi, cet accord est « secret » parce que même un historien de renom comme Franchini refuse d’en faire mention.
Pourtant, l’accord du 28/2/1946 est beaucoup plus important que celui du 6 mars 1946. Car sans l’accord des chinois, l’armée de Leclerc n’aurait jamais osé entrer dans Tonkin avec en face 180.000 soldats chinois. Alors que sans l’accord du 6 mars 1946, les Vietminh de l’époque ne seraient de toute façon pas capable d’arrêter les 15.000 hommes de Leclerc largement supérieurs en armement.
La conférence de Potsdam réunissait les pays qui ont contribué de manière significative au renversement de l’empire Nippon. Il est donc normal que la France ne soit pas invitée.
Les Français n’ont pas enfreint le texte de cet accord, ils ont violé l’esprit de l’accord. Non seulement les États Unis mais tous les participants de cette conférence étaient contre les reconquêtes coloniales après tant de sacrifices pour donner l’indépendance aux différents pays, y compris la France. La France le savait mais elle a décidé de passer outre. La preuve, elle a accepté de payer très cher pour gagner le droit d’entrer dans Tonkin. Tout cela, Franchini aurait pu le dire dans l’interview. Il ne l’a pas fait.
@Phúc_44 143302 wrote:
Interview de Philippe Franchini qui rappelle quelques bases :
.
Bon, Franchini n’a pas éludé le bombardement de Hai Phong par l’armée française, provoquant 6000 morts civiles en plein négociation de paix. Ce n’est pas à la portée de tous les historiens français. Il faut lui reconnaitre ce mérite.
Mais il a malheureusement commis d’autres omissions : Quand il dit par exemple que l’armée de Leclerc a pu entrer dans Tonkin grâce à l’accord des Vietminh, c’est un mensonge. Les 180.000 soldats chinois ne laisseraient jamais Leclerc entrer ainsi au Tonkin. Ces chinois non communistes avaient la responsabilité de désarmer les japonais au Tonkin suivant les accords internationaux de Potsdam. L’armée française avait violé ces accords internationaux en pénétrant dans le Nord VN.
Le soi disant accord des vietminh qui a permis l’entrée des troupes françaises dans le Nord n’avaient aucun poids. Ce qui comptait, c’était l’accord secret signé entre la France et la Chine le 28/2/1946. La France avait payé cher son droit de violer l’accord de Potsdam. C’est mentionné dans wiki vietnamien mais pas dans wiki français. Bizarre !
Voir ici Hi
Ngày 28 tháng 2 năm 1946, Hiệp ước Hoa–Pháp được ký kết, với 2 điểm chính:
• Pháp trả lại các tô giới và nhượng địa của Pháp trên đất Trung Quốc như Quảng Châu Loan và nhượng cho Tưởng một số quyền lợi tại miền Bắc Việt Nam như cho Trung Hoa khai thác một đặc khu tại cảng Hải Phòng, miễn thuế cho hàng hóa của Trung Hoa vận chuyển sang miền Bắc Việt Nam
• Chính phủ Trung Hoa Quốc dân đảng đồng ý cho Pháp thay thế quân Trung Hoa Quốc dân đảng tại miền Bắc Việt Nam.
Về cơ bản, hiệp ước này cho phép quân đội Pháp vào Bắc Việt Nam thay thế cho quân Trung Hoa Quốc dân đảng để làm nhiệm vụ giải giáp quân Nhật. Đổi lại, Pháp cũng đã trả lại các tô giới của mình trên đất Trung Quốc cho chính phủ Trung Hoa Quốc dân đảng.
C’est en partie à cause de cet accord secret que le VN était devenu communiste. Car il est clair qu’avec 180.000 soldats chinois anti-communiste au Nord, le Vietminh serait en position d’infériorité et n’aurait d’autre choix que de laisser ou du moins partager le pouvoir avec les autres factions de résistants vietnamiens non communiste. Le Viet Nam Quôc Dân Dang étant la plus puissante (et non pas le Dai Viet Quôc Dân Dang comme tente de faire croire François Guillemot, un autre historien français dans son livre à paraitre).@oanhmatth 143291 wrote:
ben t’as de la chance, ici pendant 10 jours on en a eu matin midi et soir … après une pause de quelques jours méritée, aujourd’hui c’est re banh chung
selon ma femme après le tet on refait des banh chung pour emmener dans les rizieres, donc une tante en a apporté 3-4 tout frais.
personne n’aime plus que ça, mais c’est la tradition d’en manger alors on mange… avec les memes patés aussij’adore la cuisine viet en general mais pendant le tet pas du tout
Le banh chung 3 fois par jour pendant 10 jours. C’est mortel, en effet
@HAN VIËT 143196 wrote:
_ j’ai regardé la première partie de la série de H. de Turenne , il répète des lieux communs ,des idées reçues erronées sur l’histoire du VN . Comme disait un forumeur , je crois qu’il n’a pas compétence comme historien vu qu’il ne connait pas le vietnamien.
_ on a déjà parlé du Pr Huu Ngoc sur le forum en 2006 ( par Bao Nhân) . Dans les temps anciens , au VN , on étudiait l’histoire surtout du pays voisin du Nord ( Bắc sử) pour en tirer des leçons de morale . De nos jours , on discute de l’histoire selon la conception moderne , occidentale à visée nationaliste qui cherche à faire remonter le plus loin possible l’histoire des occupants d’un pays .
_ l ‘histoire selon le Pr. H. Ngoc est trop occidentaliste . Autre reproche ( pour faire court ) , elle a trop subi l’influence de l’EFEO ( Ecole Française d’Extrême Orient ) . Il ressert les lieux communs : « 1000 ans de domination chinoise » ou » tout en cherchant à s’étendre vers le Sud, le Vietnam s’est toujours préoccupé de se défendre contre son puissant voisin du Nord : la Chine expansionniste », Vietnam = Viet du Sud etc..La série de Henri de Turenne a encore des lacunes, certes. Mais c’est pour moi un des documentaires les plus équilibrés concernant les relations conflictuelles entre la France coloniale et le VN à l’époque. Si les documentaires réalisés par les vietnamiens sont de la pure propagande, ceux des français n’arrivent toujours pas à surmonter une série de clichés que Henri de Turenne a pu éviter ici.
Par exemple celui-ci : La grande majorité des colons français traitent les indochinois correctement, seul une petite minorité les exploitent sans scrupules et c’est là la principale cause de mécontentement des indigènes.
Avec l’exemple du jeune annamite, ayant fait Polytechnique, sorti major de Ponts et Chaussée avec en plus une agrégation de math, qui se voit attribuer un poste de prof de math au lycée, Henri de Turenne a su montrer que les colons français, sans exception, n’ont jamais accepté qu’un indigènes puisse être plus intelligent qu’eux pour devenir leur chef, et cela quelque soit son CV.
C’est ce genre de discrimination qui a engendré une élite « formée par la France » d’être le fer de lance dans le renversement de l’autorité coloniale, après l’échec de leurs aînés mandarins dans les révoltes armées.
Le même problème existe toujours aujourd’hui, en une moindre mesure, dans la discrimination à l’embauche sur tout envers les maghrébins, mais également envers les asiatiques dans les postes à haute responsabilité. Le CV anonyme n’a pas pu changer grand-chose.
Ma dernière cartouche
Non ! Le LAOS n’était pas une «colonie» comme les autres. Nous ne l’avions pas pris de force: il s’était donné à nous librement à la suite d’une sorte d’attirance réciproque nouée à l’occasion d’événements dramatiques. «À la conquête des coeurs !» écrivait Auguste PAVIE dont la personnalité attachante avait séduit le vieux Roi Oun KHAM qui avait placé son royaume sous la protection de la France pour échapper à la cruelle tutelle du voisin siamois.
Non ! Les Laotiens ne sont pas un peuple comme les autres. Leur art de vivre, leur façon d’être heureux malgré, ou peut-être à cause, d’une extrême pauvreté ; leur aménité, leur nonchalance (parfois stigmatisée par leur laborieux voisins vietnamiens), la bouleversante douceur de leurs femmes, la gentillesse de leurs enfants en font un peuple à part dans un monde dominé par la loi du profit.
À l’exception notable des H’mongs, victimes depuis 1975 d’un véritable génocide, ce ne sont pas de farouches guerriers mais ils savent, sans se plaindre, mourir au combat et ont le courage de se faire tuer en se portant au secours d’un frère d’armes. C’est ainsi que, le 17 juillet 1950 vers 14 h, près de Ban Saka, le chasseur Ba LAN, mortellement frappé à mes côtés, ne prononce qu’un mot, thièp, pour signaler qu’il est blessé ; il s’éteint, 10 heures plus tard, sans avoir une seule fois crié sa souffrance !
Et lorsque, le 7 juillet 1954, je me débats dans la Nam Hin Boun en crue sous les tirs d’une cinquantaine de Viets, le sergent LIENE qui a déjà traversé la rivière fait demi-tour et se jette è l’eau pour me secourir ; il est tué d’une balle dans la tête à quelques brasses de moi ! Et le lendemain (8 juillet), alors que, blessé, j’étais dans l’incapacité de franchir une barre calcaire de plusieurs centaines de mètres de haut pour rejoindre les miens, de braves paysans lao m’ont littéralement porté par dessus l’obstacle, et cela au péril de leur propre existence !
Non ! Les Laotiens n’étaient pas des amis comme les autres, ceux qui vous oublient lorsque viennent les épreuves et les dangers : quand les Japonais exécutèrent leur «coup de force» du 9 mars 1945 avec une traîtrise peu en rapport avec les principes du «bushido», il y eut, en de nombreux endroits, et notamment à Thakkek, une véritable chasse à l’homme blanc. Ceux qui étaient pris étaient souvent décapités. Monsieur Henri FRAISSE, Sous-préfet à Mortagne-au-Perche en 1991, se souvient : petit garçon habitant Thakkek avec ses parents, lui et sa famille ont été sauvés par des Laotiens qui, au péril de leur vie, les ont emmenés, cachés et nourris jusqu’à ce que tout danger soit écarté. Et, dans tout le pays, les Laotiens ont agi de même, au secours des Français menacés.C’est dans ce contexte d’amitié partagée que la France, du temps de sa grandeur, a signé, après Dien Bien Phu dont le choix avait été dicté par le souci de protéger le Laos, trois traités garantissant la liberté et l’indépendance du royaume du Million d’Eléphants et du Parasol Blanc.
D’abord le Traité de Genève de 1954 mettant fin à notre guerre d’Indochine. Ensuite, les Accords de Genève de 1962 garantissant la neutralité du Laos. Enfin, le Traité de Paris de 1973 pour le respect et la reconnaissance de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Royaume du Laos. Or ces accords ont été violés, sans réaction notable des signataires, par la République Démocratique du Viet Nam (devenue depuis République Socialiste du Viet Nam) : dès le retrait précipité des Américains fin 1975, d’importantes forces armées nord-vietnamiennes ont envahi le Laos et permis aux maigres effectifs communistes lao de s’emparer du pouvoir par la force lors du «coup d’État» du 2 décembre 1975.Il faut savoir que les effectifs vietnamiens engagés à cette occasion ont été (officiellement) démobilisés sur place et convertis en ouvriers travaillant dans le cadre d’un projet de développement rural financé par les aides internationales. En réalité, ces aides ne font qu’entretenir une armée d’occupation vietnamienne abritée dans la Zone Spéciale Stratégique de Xay Somboun (au sud ouest de Xieng Khouang), véritable Base de regroupement de soldats et cache d’armes lourdes (artillerie et blindés). Ces importantes forces vietnamiennes sont toujours prêtes à intervenir sans délai en cas de soulèvement populaire ou de coup d’État contre le gouvernement actuel, mis en place par Hanoï.
C’est d’ailleurs dans cette zone qu’ont eu lieu les répressions les plus féroces contre les résistants H’mongs désespérément accrochés au fameux massif du Phou BIA. En outre, il m’a été confirmé par différentes sources (dont certaines sont implantées au sein même du pseudo Gouvernement Laotien), que le Viet Nam avait procédé, depuis plusieurs années, à une massive colonisation de peuplement en installant au Laos, sur les meilleures terres, 3 millions de vietnamiens communistes bénéficiant d’avantages exceptionnels. De surcroît, on constate une mainmise des vietnamiens sur les différents services artisanaux (coiffeur, menuisier, épicier, boucher etc.) au détriment des Laotiens.
Lorsque, fin 1975, les Américains se sont «désengagés» du conflit vietnamien, je n’ai pas compris que le Laos allait perdre son indépendance et qu’une inhumaine dictature communiste allait lui être imposée par la force des armes. Nos gouvernants ont feint de croire qu’il s’agissait d’une affaire intérieure laotienne, ce qui les dispensait d’agir dans le cadre de nos engagements. Et lorsque le père Jean-Marie OLLIVIER, oblat de Marie Immaculée, a voulu dénoncer, pour en avoir été témoin, cette ingérence d’une puissance étrangère dans les affaires intérieures d’un État indépendant, on lui a répondu … qu’on «ne voulait pas le savoir» ! J’ai, d’ailleurs, écrit à ce sujet un article contenant le récit détaillé du Père OLLIVIER sous le titre «Les lépreux de SOMSANOUK et le Missionnaire qui en savait trop».Par suite du mutisme complice des autorités françaises, je n’ai appris l’asservissement du Laos qu’en 1999, en lisant le témoignage terrifiant du Colonel Khamphan THAMMAKHANTI, l’un des rares rescapés de ces goulags qui font partie de la «culture» communiste.
Ce récit, intitulé «La vérité sur le camp-prison N°01 ou camp de la mort au point 438-745» m’a été transmis par SAR le Général Tiao SAYAVONG, ancien commandant de la 1ère Région Militaire (Luang Prabang) et demi-frère du roi Sri Savang VATTHANA. Ce Général, que j’avais connu lieutenant à Thakkek en 1954, avait lui-même passé 16 ans en camp de «rééducation». Quelque temps après avoir témoigné, lui et le Colonel THAMMAKHANTI sont morts des suites des mauvais traitements qu’ils avaient endurés…Avec une grande naïveté, j’ai pensé que nos «médias» et nos gouvernants n’étaient pas «au courant». Il m’appartenait donc de dénoncer le crime. Ce que j’ai fait en m’adressant aux grands journaux, aux mouvements de défense des peuples opprimés, aux politiciens, à M. CHIRAC puis à son épouse, à certaine vedette de la chanson, à M. KOUCHINER. à M. MENARD, à M. d’ORMESSON, à M. DEVEDJIAN, au candidat puis au Président SARKOZY et à son épouse. Les réponses sont allées du silence méprisant aux justifications minables ou mensongères. Et j’ai fini par comprendre qu’ils étaient tous «au parfum», un parfum de cadavres, et que tous participaient à cette conspiration du silence qui protège les crimes communistes.
Et puis, au début de l’année 2010, est arrivé l’inacceptable : 4200 H’mongs enfermés depuis des décennies dans un «camp de regroupement» thaïlandais ont été livrés à leurs bourreaux lao-viets afin d’améliorer encore les bonnes relations (commerciales) nouées depuis déjà longtemps entre la République Démocratique Populaire Lao et le Royaume Thaïlandais.
Survenant au moment où l’on «commémorait» la sinistre «rafle du Vel. D’Hiv.» commise pour des raisons ethniques sur des effectifs comparables, ce crime (connu avant d’être consommé) aurait dû soulever une énorme vague d’indignation. C’était compter sans le pouvoir discrétionnaire des journalistes de tous bords qui ont littéralement escamoté l’événement. À part deux ou trois brefs communiqués, que personne n’a repris mais qui pourront, plus tard, servir d’alibi, et ce sont toutes les «belles consciences brevetées» qui sont restées muettes, enveloppant dans un linceul de silence les 4.200 H’mongs partis pour leur dermier voyage…
Après une période de découragement, j’ai décidé de jouer ma dernière carte ou, plus exactement, de tirer ma dernière cartouche. Dans ma tête. En d’autres termes, je vais me «faire sauter le caisson» pour expier ma part de honte et protester contre la lâche indifférence de nos responsables face au terrible malheur qui frappe nos amis Lao. Ce n’est pas un suicide mais un acte de guerre visant à secourir nos frères d’armes en danger de mort. Quant à vous, les gouvernants sans honneur, vous, les grands «média» sans courage et vous, les «collabos» sans vergogne, je vous crache mon sang et mon mépris à la gueule !
Je demande pardon à tous ceux qui m’aiment pour le chagrin que je vais leur causer.
Le Colonel Robert JAMBON
Retraité des Troupes de Marine@Phúc_44 143077 wrote:
Erreur étonnante de votre part.
Le 14 juin 1949 était le jour de la déclaration d’indépendance de L’État du Viêt Nam (Quốc gia Việt Nam).
Un état certes dirigé par « the king of the night himself » Bao Dai alias « l’Empereur des boites de nuit », mais un état dont les frontières étaient celles du Viêt Nam actuel englobant bien les 3 ky.L’état « dont les frontières étaient celles du Viêt Nam actuel » existait déjà en 1802 sous le règne de Gia Long. Ce roi a réunifié le pays avec l’aide des français combattant sous ses ordres. C’est-à-dire ces français en 1802 ne payaient pas le coût de la guerre. Ils n’avaient pas non plus le commandement des armées comme à Diên Biên Phu en 1954. Ils exécutaient les ordres de Gia Long. C’est pourquoi la guerre menée par Gia Long était une guerre civile, alors que la guerre d’Indochine en 1945-54 ne l’est pas.
@Phúc_44 143077 wrote:
Le Viêt Nam a connu tout plein de déclarations d’indépendance :
le 10 mars 1945, le 2 septembre 1945, le 14 juin 1949…C’est normal. Le VN passe sa vie à être colonisé. Sa plus ancienne déclaration d’indépendance encore connue date de 1077. Elle est ici Nam qu
Sa deuxième déclaration d’indépendance est en 1428 Bình Ngô
@Dông Phong 142901 wrote:
Bravo Dannyboy, vous êtes très, très fort !
Vous êtes capable d’en connaître le contenu et de commenter un livre qui n’a pas encore paru, rien qu’au détour d’une phrase relevée dans l’annonce de la 4ème couverture !
Vraiment bravo !!!!!!!!!!!!!!Merci pour le compliment mais je crois que nous faisons tous les deux des spéculations sur ce livre.
Vous y voyez déjà des « éclaircissements » fournis par ce livre sur le DVQDD encore « peu connu » alors que pas mal d’historiens vietnamiens se sont déjà penchés sur la question.
Moi, je me base sur la bande d’annonce pour parier qu’il va affirmer, comme beaucoup de ces collègues français, que les affrontements pendant la période 1945-75 au VN sont le fruit d’une guerre civile.
On est tous les deux très très forts.
@dannyboy 142782 wrote:
Je serais étonné de voir comment François Guillemot parviendrait à prouver que Diên Biên Phu fait partie d’une guerre civile impliquant de près ou de loin le VNQDD.
.@Dông Phong 142785 wrote:
Où avez-vous vu cela dans l’annonce du livre ?
C’est la phrase suivante qui me fait tiquer :
« À travers l’histoire de ce mouvement, la
logique de la guerre civile dans laquelle se débattit le Viêt-Nam pendant
plus de trente ans apparaît plus clairement. »Pour François Guillemot, les guerres au VN entre 1945 et 1975 sont des guerres civiles. Diên Biên Phu, pour lui, fait donc partie de cette guerre civile.
Cette affirmation est tout à fait classique pour beaucoup d’historiens français. Là où les historiens vietnamiens voient une guerre de libération ou d’invasion étrangère, la majorité des français y voient une guerre civile.
Pointer cette énorme différence de point de vue n’est pas du tout une manière de « ressortir nos ressentiments les uns envers les autres à propos des drames que nous avons subis suite aux guerres qui ont ravagé notre pays » comme semble croire certain modo de ce forum. C’est au contraire pour moi la meilleure façon de bâtir une relation saine et durable entre nos deux peuples.
@lucio13 142847 wrote:
c’est bien ce que je pensais a propos de ce « nouveau » poisson proposé un peu partout,y compris dans les restaurants d’entreprises.Personnellement je n’y ai jamais touché,je préfère payer un peu plus cher et acheter du poisson moins souvent c’est vrai,mais bon à faire un choix il n’y a pas photo,je choisis ma santé et celle de ma famille.Au fait,il faut éviter aussi les poissons élevés en italie,espagne et grèce,j’ai vu un reportage télé récemment c’est vraiment pas top.Ici,chez nous,en provence nous avons des fermes piscicoles labellisées,en pleine mer,c’est quand meme mieux.Mais bon,acheter du bar de ligne ou tous les poissons vivants sur le marché aux poissons sur le vieux port a Marseille y a pas photo! Merci encore.
Ce problème n’est pas le monopole des Panga. On a exactement la même chose avec les poissons d’élevage en France ou ailleurs. La seule différence est que les éleveurs européens ont les moyens de se défendre contre la publication des études dénonçant la toxicité de leurs poissons, alors que les éleveurs au VN n’en ont pas.. Voir ici L’tude sur le saumon d’levage est conteste
@Phúc_44 142827 wrote:
Et bien dannyboy, si vous trouvez dans un seul de mes messages que :
« j’affirme que le retour de l’Armée Française en 1945 était légitime parce qu’il y avait une « guerre civile » au Vietnam » je vous tire mon chapeau !
Je sais que vous êtes Vietnamien mais votre maîtrise de la langue française est irréprochable. Je ne peux donc croire un seul instant à une erreur de compréhension de mes messages de votre part.
Sans doute avez-vous des choses à m’expliquer mais laissez-moi d’abord vous expliquer ceci :
Détourner les propos de quelqu’un ou prêter à quelqu’un des propos qu’il n’a jamais tenu est malhonnête.Et c’est également maladroit de votre part puisque sur un forum le moindre message peut être retrouvé.
La preuve :Dans une première discussion où nous abordions l’aide américaine au CEFEO. J’y écrivais ceci :
Dans cette autre discussion vous pouviez lire cela :
Je vous remercie donc par avance de lire correctement mes messages et d’éviter de me prêter des propos que je n’ai jamais tenu.
Bonne après-midi.
Je n’ai jamais dit que vous aviez affirmé que « le retour de l’armée française en 1945 était légitime parce qu’il y avait une guerre civile au VN, et que les français ont voulu aider un des belligérants… ». Je vous ai donné ces explications simplement par précaution
J’avais peur que vous ne sautiez sur le mot « guerre civile » de François Guillemot pour en déduire des choses illogiques. Tout comme vous aviez qualifié la guerre d’Indochine de « guerre civile ». Si, comme moi, vous pensez aussi que la guerre livrée par l’armée française en Indochine n’était pas légitime, alors on est tout à fait sur la même longueur d’onde. Tout va bien donc
@Dông Phong 142831 wrote:
Ce François Guillemot doit être très fort pour faire » simplement un résumé des traductions de documents existant (surtout en vietnamien) » dans un livre de 738 pages ! :biggthumpup:
N’importe quel étudiant bilingue peut lire les livres sur DVQDD et faire un résumé de 738 pages. Qu’est ce qu’il y a de « très fort » là dedans ? Ce n’est pas le nombre de pages qui garantie la qualité d’un livre.
Je n’ai jamais dit que François Guillemot fait bêtement des traductions et un résumé. Mais il me semble prématuré d’affirmer à ce stade que ce livre va apporter des « éclaircissements » qu’on n’a pas déjà avec des ouvrages existant.
@Phúc_44 142827 wrote:
Et bien dannyboy, si vous trouvez dans un seul de mes messages que :
« j’affirme que le retour de l’Armée Française en 1945 était légitime parce qu’il y avait une « guerre civile » au Vietnam » je vous tire mon chapeau !
Je sais que vous êtes Vietnamien mais votre maîtrise de la langue française est irréprochable. Je ne peux donc croire un seul instant à une erreur de compréhension de mes messages de votre part.
Sans doute avez-vous des choses à m’expliquer mais laissez-moi d’abord vous expliquer ceci :
Détourner les propos de quelqu’un ou prêter à quelqu’un des propos qu’il n’a jamais tenu est malhonnête.Et c’est également maladroit de votre part puisque sur un forum le moindre message peut être retrouvé.
La preuve :Dans une première discussion où nous abordions l’aide américaine au CEFEO. J’y écrivais ceci :
Dans cette autre discussion vous pouviez lire cela :
Je vous remercie donc par avance de lire correctement mes messages et d’éviter de me prêter des propos que je n’ai jamais tenu.
Bonne après-midi.
D’accord Phuc44. Je vous propose de développer ces points dans mon topic sur « les colonisations imposées et subies par le VN ». Ici, je voudrais me limiter sur l’affirmation de François Guillemot: Peut on affirmer que les batailles au VN en 1945-54 font partie d’une quelconque guerre civile entre résistants vietnamiens ?
@Dông Phong 142812 wrote:
Bonjour HAN VIET et TLM,
Le parti Dai Viet est peu connu.
C’est là que le livre de François Guillemot va nous apporter des éclaircissements.
Cordialement.
Dông PhongLe Parti Dai Viêt était peut être peu connu pour les membres de ce Forum, Mais ce Parti existe toujours et a encore son propre site internet. La littérature en langue vietnamienne sur ce Parti n’est pas si rare que cela
^ Đại Việt Quốc dân Đảng, Lịch sử
• ^ « Hoàng Đạo và cách mạng » Báo Thế kỷ
• ^ Ý chỉ việc cộng tác với người Nhật.
• ^ Tân Đại Việt « Thư gửi các đồng chí »
• ^ Tân Đại Việt
• ^ Lịch sử Tân Đại Việt
• ^ Bối cảnh lịch sử trong Nam 1945-46
• ^ Đại Việt Quốc dân Đảng, Lịch sử Đảng
• ^ Lược sử Đại Việt Quốc dân Đảng 1939-63
• ^ Trager, Frank. Marxism in Southeast Asia. Stanford, CA: Stanford University Press, 1959. tr 267
• ^ Đại Việt Quốc dân Đảng, Lịch sử Đảng
• ^ Đại Việt Quốc dân Đảng, Khóa huấn luyện Thanh niên Bảo quốc Đoàn
• ^ Tân Đại Việt
• ^ Phỏng vấn Giáo sư Nguyễn-Lý-Tưởng về Đảng Đại Việt
• ^ Lược sử Đại Việt Quốc dân ĐảngLe livre de François Guillemot va peur être apporter des éclaircissements pour les francophones. Il faudra voir s’il y a réellement des choses inédites dans ce livre ou si c’est simplement un résumé des traductions de documents existant (surtout en vietnamien) .
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