Giang?
Je crois que son patron en France prenait du bon temps mais ne collait pas du tout à la réalité du terrain. Ce n'était pas un job simple, loin de là, et un patron avisé aurait pu aider. J'ai pratiqué le même et je l'ai quitté.
Biens essentiellement individuels, au pluriel, j'en conviens. Les gens protègent mieux leurs biens que celui de la société, j'en conviens encore.
Mais les biens privés n'ont jamais remplacé le bien commun.
C'est la Tragédie du Bien Commun décrite par Garrett Hardin. Quand dans les années 80 Margaret Thatcher disait "There is no such thing as the public Good", qui recoupe de près tes mots, elle acceptait cyniquement un état de fait qui n'était pas encore acquis au Vietnam à l'époque. C'était un programme politique: elle abandonnait le reste du welfare state et laissait sa population régler ses affaires selon la loi de la jungle. Mais ce n'était pas un progrès. Voyez aujourd'hui.
J'ai espoir que le Vietnam reste plus longtemps attaché au bien commun, qui ici n'est pas un programme politique mais une clé de la constitution. C'est là le sens de "socialiste".
Je ne dis pas que ce soit le sens que prennent les choses, ni que c'est facile, ni que tout le monde il est beau: il y a de bien gros pourris. Mais on a vu (on en a parlé dans ces pages) que quand il faut arrêter un trafic d'or pour sauver la monnaie et l'économie, au Vietnam, on sait le faire (en Occident, aujourd'hui, on injecte des centaines de milliards de dollars pour sauver les riches qui ont perdu au jeu).
Il y a de l'espoir.