Merci pour tous vos encouragements, et votre compassion (Marie, j'aime bien ton nouvel avatar...)... J'aurai l'occasion de retourner à Duc Linh sous peu, je pense. A condition que j'obtienne enfin cette foutue autorisation...
Voici donc l'histoire, avec quelques photos...
Passée la frontière, nous avons roulé vers notre point de chute : un petit hôtel (confort minimum, mais je n'en demandais pas plus, et puis les gens étaient sympas, ce qui est l'essentiel !). Nous y avons déposé nos bagages...et en route pour les différents villages...
Je rappelle que l'objectif était de rendre visite aux locaux les plus pauvres, avec lesquels nous travaillons en collaboration pour les aider à s'en sortir. Vu la distance et le degré d'isolement de ces zones, il est indispensable de se rendre compte sur place du travail accompli. Et au besoin, de rectifier le tir...
Première après-midi, premier village. Il s'agit d'un programme d'artisanat. Les villageois confectionnent des paniers en bambou, et autres berceaux de fortune... Ils nous expliquent qu'ils aimeraient que plus de gens travaillent sur ce projet. Le problème est que c'est très peu rentable... Ils les vendent dans les villages du coin, à un prix assez faible. Les débouchés, déjà minimes étant donné la région, sont encore bloqués par les autres artisans "familiaux". Il va falloir réfléchir à d'autres produits pour se différencier et pouvoir vendre ailleurs. Car, malgré tout, les compétences artisanales sont bien là.
Voici les villageois :
Le deuxième programme que nous visitons concerne plus l'élevage de cochons. C'est pas mal, mais les maladies sont là. Et ils nous expliquent qu'un cochon mort de maladie est...quand même vendu... Grave problème sanitaire... Et il n'y a aucun vétérinaire dans le coin...
Une pose avec les enfants :
Des gens vraiment très sympathiques :
Le troisième et dernier programme concerne la construction de latrines. C'est très bien, mais c'est très cher ! L'isolement et le prix des matières premières ne fait pas de cadeau aux cambodgiens... Au Vietnam, une latrine coûte 15 dollars... Ici, la même coûte 70 dollars !!!
Nous visitons aussi un projet agricole, qui, lui, marche très bien. Il faut quand même faire attention aux saisons. La période sèche, comme la période de pluies, sont très néfastes sur les récoltes. Il faut irriguer dans le premier cas (et ce n'est pas toujours fait...), et surélever la production dans le deuxième...
Voici mon conducteur, personnage très sympa et anglophone, qui a pris le temps de tout m'expliquer, de rire...et de me faire tomber dans la gadoue sur le retour (bon, ce n'est pas de sa faute...il avait plu et les routes - ou pistes, plutôt - sont horribles...) :
Voilà, j'ai été très court, mais j'ai dit l'essentiel, je pense. Il s'est passé plein de choses durant ces deux jours...
J'en garderai un excellent souvenir...
Et cela donne vraiment envie de faire de son mieux pour ces populations défavorisées...