Discussion: nids d'hirondelles "cuisine"

Envoyé par apw

....Bien que donc l'élevage existe et cela bien évidemment permettant de solutionner les risques cités pour les récolteurs de nids sauvages, le gouvernement Vietnamien ne pourrait-il pas interdire la récolte de ces nids sauvages en vue d'empêcher des personnes à prendre autant de risques ?

salut apw,
Des nouvelles concernant encore l'élevage des salanganes. Récolter les nids d'hirondelles sous un toit sera toujours moins périlleux que d'aller les chercher sur les rochers en altitude ou les falaises.

Perspective de l'élevage des salanganes sous le toit - 10/05/2009


Dans certaines provinces du Centre et du Nam Bô occidental, on assiste à l'éclosion d'un nouvel métier : la récolte de nids d'hirondelles élevées sous le toit.

La salangane qui vit dans les maisons porte comme nom scientifique Aerodramus Fucifagus Amechanus. Elle pose exclusivement ses nids dans les maisons. L'oiseau se différencie de sa cousine de Germani, plus connue pour ses nids bâtis sur des falaises, pour ses périodes de reproduction. Des études viennent de révéler que les perspectives d'élevage des salanganes dans les maisons des pays d'Asie du Sud-Est pourraient se révéler importantes. Actuellement, l'Indonésie, la Malaisie, la Thaïlande et les Philippines arrivent à un rendement fort prometteur.

Au Vietnam, dans la province de Khanh Hoà (Centre), ce métier commence à prendre pied, explique le directeur de la compagnie Yên Sào Khanh Hoà, Lê Huu Hoàng. Il a débuté en 2004 avec un projet qui visait à installer des nids de salanganes sous un toit pour en faciliter l'exploitation. Sa compagnie créait alors un centre de technologies pour cet élevage spécifique (Sanatech), établissait des "nichoirs" modèles adaptés aux conditions biologiques des oiseaux et permettait un transfert de technologies aux éleveurs.

Quatre ans plus tard, la compagnie Yên Sào Khanh Hoà transférait ses savoirs et technologies d'élevage à des centaines de foyers dans les provinces de Dà Nang, Binh Dinh, Phu Yên, Khanh Hoà, Ninh Thuân, Binh Thuân, Binh Duong...

Ainsi, après 20 mois d'élevage, le Centre touristique culturelle et historique de la province de Binh Duong dispose de 5.000 salanganes pour une production de 20 kg de nids. Huynh Phi Dung, son responsable, assure que ses oiseaux sont en bonne santé et qu'ils se développent bien. Et il ajoute qu'en plus de la valeur économique des nids, cette activité est devenue un produit original pour le tourisme. On organise donc des visites pour découvrir la vie des hirondelles.

Pour sa part, Nguyên Trung Quôc, directeur de la sarl Quôc Hoà, dans le district de Cân Gio, Hô Chi Minh-Ville, voudrait construire un village de métier dédié à l'élevage des salanganes sur une superficie de 11 ha. "Ici, les conditions naturelles sont favorables à l'élevage des salanganes. De plus, notre projet est conforme à l'option commune de la ville", assure-t-il.

Au Vietnam, les salanganes vivent essentiellement dans les provinces côtières à partir de Dà Nang et jusqu'au Sud. En 2007 et 2008, la Compagnie des nids d'hirondelle de Khanh Hoà a appliqué avec succès les technologies d'élevage dans 120 foyers. M. Hoàng affirme que malgré ses premiers succès, sa compagnie porte une grande attention sur le choix, la construction des maisons et le transfert des technologies aux foyers. Ces derniers doivent répondre à de stricts critères en technique, environnement écologique, fonds d'investissement...

Le professeur Nguyên Lân Hùng, du Centre de biologie de l'École normale supérieure de Hanoi, affirme que ce métier contribuera non seulement à la protection de l'environnement mais aussi à la valorisation des potentialités des localités.

Selon les experts, la qualité de ces nids issus de conditions artificielles est très bonne. Il note cependant que la teneur en fer, magnésium et calcium est quand même inférieure à ceux sauvages. C'est pourquoi, la compagnie fait actuellement des études pour reconstituer des cavernes et rochers similaires à l'habitat naturel des oiseaux afin d'élever la qualité des nids. Remède fortifiant, le nid d'hirondelle se vend de plus en plus cher. Le prix est passé de 600 dollars le kilo dans les années 1970 à 4.000 dollars aujourd'hui.

Selon un livre écrit par Hai Thuong Lan Ông, pionnier dans l'utilisation des herbes médicinales, le nid d'hirondelle est un des 7 remèdes naturels fortifiants, bon pour la santé et retardant la vieillesse. On peut le consommer comme produit pharmaceutique, macéré dans de l'alcool, en jus ou compote, etc. Dans le passé, le nid d'hirondelle apparaissait seulement sur la table des rois et des mandarins qui étaient très fiers de se délecter de ce mets raffiné.

Huong Linh/CVN
(10/05/2009)