Des étudiants étrangers travaillent au Vietnam
Dans l'esprit des Vietnamiens, les étudiants étrangers sont des gens dynamiques avec un sac à dos et des vêtements simples. Mais peu de personnes savent qu'après les cours, beaucoup d'entre eux doivent exercer différents travaux pour payer leurs dépenses quotidiennes.
Dans l'esprit des Vietnamiens, les étudiants étrangers sont des gens dynamiques avec un sac à dos et des vêtements simples. Mais peu de personnes savent qu'après les cours, beaucoup d'entre eux doivent exercer différents travaux pour payer leurs dépenses quotidiennes.
Song Hee, 20 ans, de nationalité sud-coréenne, étudie le vietnamien à l'École supérieure des sciences sociales et humaines (Université de Hô Chi Minh-Ville). Chaque mois, ses parents lui donnent 400 dollars, dont 230 dollars réservés au logement. "Le reste est insuffisant pour les livres, l'alimentation, le transport et les loisirs", confie-t-elle. Parlant bien anglais, Song Hee est devenue préceptrice d'une petite sud-coréenne qui vit avec ses parents à Hô Chi Minh-Ville. Ce boulot lui permet non seulement de gagner une somme supplémentaire mais aussi d'acquérir des connaissances et des expériences dans l'enseignement.
Sing Phet, un étudiant lao en 4e année de l'École supérieure de droit de Hô Chi Minh-Ville, travaille actuellement comme traducteur connu parmi la communauté estudiantine. Avec une rémunération de 100.000 dôngs la page, il traduit des catalogues, des brochures touristiques, etc. "Le vietnamien est une langue très riche. En traduisant, je rencontre beaucoup de mots spécialisés sans savoir comment exprimer en notre langue", fait-il remarquer. Sing Phet a passé plusieurs nuits blanches pour achever son travail. "Ce boulot m'aide d'une part à payer mes études, d'autre part à perfectionner mon vietnamien et surtout, à savoir travailler de façon sérieuse et ponctuelle", dit-il.
Même situation pour Sam Orn, 25ans, étudiant cambodgien en 4e année de l'École supérieure d'économie de Hô Chi Minh-Ville. Depuis un an, il travaille comme collaborateur dans une compagnie de traduction. "Je gagne 500.000 dôngs chaque mois grâce à la traduction de 2 textes totalisant une dizaine de pages", confie-t-il.
Très studieux, ces étudiants sont sérieux dans leurs études. Song Hee affirme : "Avoir un boulot est important, mais les études ne le sont pas moins, car il s'agit là du principal but de mon séjour au Vietnam". Quand Sing Phet se heurte à des difficultés dans la traduction, Xuân Hoài, directrice adjointe de la résidence universitaire des étudiants lao, est prête à l'aider, lui venir en aide, à condition qu'il ne néglige pas ses études. Sam Orn refuse aussi les commandes quand les examens approchent.
Avec son petit salaire, Sing Phet achète des cadeaux pour ses parents au Laos et s'offre de bons plats vietnamiens. Si quelqu'un lui demande ce qu'il fait avec l'argent gagné, Sam Orn répond sans réflexion : "J'en envoie à mes parents au Cambodge".
Source : Trinh Huong Trà/CVN