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1 mai 2006 à 1h08 #894
L’atmosphère unique des cafés saïgonais
Hô Chi Minh-Ville renferme un grand nombre de cafés originaux. Chacun peut trouver celui qui lui correspond le mieux : style branché au Viettop, Sài Gon Phô, Window ou classique au Serenade, AQ, Vô Thuong. Des lieux propices à la discussion, à la réflexion, aux déclarations enflammées et, bien sûr, à la dégustation de toutes sortes de jus, fruités ou caféinés.
Avec son mini-jardin, soigneusement dissimulé derrière un mur décati et un cerisier, le Nho và Xinh (91, rue Nguyên Trong Tuyên, arrondissement de Phu Nhuân) est le repaire idéal pour des tête-à-tête amoureux de fin d’après-midi.
Petite Fille (291/9, rue Truong Chinh, arrondissement de Tân Binh) est une ancienne demeure française renfermant de nombreuses peintures de personnes mondialement connues. Une ambiance vieille France, baignée dans une musique romantique hexagonale, idéale pour papoter, méditer, conter fleurette ou simplement oublier les contraintes du quotidien.
En pénétrant dans le Thêm Xua (337D1, rue Nguyên Canh Chân, 1er arrondissement), l’on ressent immédiatement un bien-être. Parfums capiteux, cris d’oiseaux, fraîcheur revigorante contrastant avec la fournaise des rues et chansons en boucle du célèbre compositeur Trinh Công Son. Détente assurée, confortablement assis dans des chaises en rotin, loin du vacarme et de la pollution de la cité bouillonnante.
Câm Sa/CVN
( 31/03/06 )Source : Courrier du Vietnam
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1 mai 2006 à 1h13 #20020
Les cafés littéraires de plus en plus fréquentés
S’ils sont qualifiés de cafés intello, de plus en plus de personnes n’hésitent pas à franchir leurs portes pour se plonger dans la lecture d’un livre ou partager une athmosphère unique. Un espace dédié à la culture, certes, mais où règne la convivialité. Des boissons parfumées, des ouvrages intéressants, un zest de confort, font que chacun y trouve une raison de s’y plaire, un petit coin déal pour dévorer un bouquin en dégustant un café.
L’évolution de la société entraîne une hausse des besoins en matière de loisirs et de détente. Parmi ceux-ci, se retrouver auprès d’un verre et d’un bon livre séduit étudiants, cadres et gens de culture. Il suffit pour s’en convaincre de se rendre au café Bô Già, 20, rue Hô Huân Nghiêp, 1er arrondissement de Hô Chi Minh ville, adresse bien connue pour ces vieux livres ou bien encore, au café Ciao, 40, rue Ngô Duc Kê, fameux pour ses 1.000 titres sur la culture vietnamienne et le tourisme, régulièrement renouvelés pour donner aux plus exigeants des lecteurs de nouvelles impressions.
Dans ces cafés, une harmonie se dégage entre un espace lecture et un autre boisson. Plusieurs établissements vendent sur place le livre dont le client s’est entiché. Comment ne pas y voir là, la réussite d’un modèle qui a discrètement mais subtilement réussi à réconcilier la culture et le commerce.
Thu Trang/CVN
( 31/03/06 )Source : Courrier du Vietnam
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8 mai 2006 à 12h49 #20224
J’ai visité en long, en large et en travers le quartier moderne de Phú Mỹ Hưng, au Sud de Saigon, qui se construit à une vitesse record et est en passe de devenir la banlieue résidentielle chic de Saigon.
C’est ma femme… dirait Colombo C’est ma femme qui m’y a entrainé pour aller voir une amie à elle qui y habite quand elle est à Saigon. Et d’amie en frère en copains du frère, on s’est retrouvés à toute une bande très accueillante et sympa, d’un importateur de matériaux de construction à une banquière à un chirurgien cérébral (wow, je ne savais pas que ca se faisait par ici!) à essayer de nous convaincre de nous installer là.
Ils s’y sont bien pris, en nous montrant un quartier très propre et moderne, de beaux appartements, des restaus chics et sympa, et à force de cette amitié simple et généreuse que nos amis vietnamiens savent prodiguer. Et Sơn de dire qu’au début c’était Untel le premier, et qu’il l’a fait venir par là, et de fil en aiguille, ils se retrouvent tous plus ou moins ensemble, prêts à bringuer dès que le ciel est bleu, dans cette nouvelle ville toute belle et polyglotte, ou on trouve autant d’étrangers que de Vietnamiens, et pourquoi n’y viendriez-vous pas vous installer vous aussi?
Mais habiter là, ne serait-ce pas un peu quitter le Vietnam?
Ou serait-ce au contraire entrer de plain pied dans le monde rêvé de nos amis d’ici?
Est-ce trop aseptisé? Ces parkings bien rangés, ces murs singapouriens, ces enfants propres et bien coiffés qui, eux, rentrent quand il pleut?
Dilemme.
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8 mai 2006 à 13h33 #20225
Je fais parti de ceux qui aiment bien Phu My Hung et « madame Rosco » qui est de Saigon l’ apprécie aussi. C’ est vrai qu’ il y en a qui disent que ce n’ est plus le vrai Vietnam. J’ en déduis en les écoutant qu’ en fait c’ est parce que c’ est trop moderne, trop propre, trop bien « rangé ». Un vrai quartier viet devrait donc toujours être le contraire de ça ?
Je suis plutôt content de voir qu’ à Saigon on peut aussi avoir un quartier comme ça, comme l’ ont les autres grandes villes asiatiques d’ ailleurs. C’ est sûr que Phu My Hung répond à une demande des étrangers sur place mais là encore je pense que c’ est bon signe que la ville ait pu s’ adapter à cette demande. -
11 mai 2006 à 19h48 #20343
Bonsoir, puis-je me permettre de vous demander comment vous êtes logés, maison, appartement etc…dans ce quartier qui semble pas mal du tout et en tout cas d’avenir ?
A plus.
Vincent -
12 mai 2006 à 1h53 #20349
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12 mai 2006 à 8h03 #20357Rosco wrote:Pour avoir un petit aperçu :
Chào et :thanks: Rosco, après avoir visionné les VDO de présentation, donc personnellement, je le trouve interessant et ça me permet d’en faire un petit résumé pour ceux qui comprennent pas le vietnamien. Alors, sur le plan de prévention, on pourrait dire qu’elle est même au delà des normes européennes, avec le système de détection de fumée et de déclenchement automatique des jets d’eau pour éteindre le feu même dans les parkings sous terrain, des simulations et stages de survie pour préparer les résidents à une éventuelle catastrophe de ce genre. Des réservoirs d’eau à côté du quartier et équipements pour lutter contre l’incendie dans la case d’escalier de chaque étage de l’immeuble y présentent également, les entrées ainsi que les routes pricipales assez larges pour permettre l’accès facil aux gros véhicules des pompiers et équipes de sauvetage, tel que escalier téléscopique, en plus, chaque appartement possède sur son balcon une cable permetant aux occupants de pouvoir descendre à la manière des alpinistes pour se sauver lors d’une éventuelle incendie.
Un contingent des agents de sécurités y réside également, ils disposent d’un dojo pour s’entrainer au sport de combat, nécessaire pour un pays où l’insécurité se développe à un rythme alarmant, talkie-walkie accroché à la ceinture, en motos ainsi qu’à pied, ces agents de sécurités patrouillent à tour le rôle en sillonnant dans les rues pour assurer la paix du quartier.
On y compte des écoles pour les enfants des résidents étrangers (Taiwanais, Japonais, Coréens Etc.).
Quelques sociétés de sous-traitance s’occupent de l’entretien des infrastructures et des jardins, terrains de jeux pour les enfants, le ménage dans les halles des immeubles, balayage des rues ainsi que ramassages de poubelles etc. tout cela pour une somme de 10 Dollars par moi que chaque propriétaire ou locataire doit débourser.
PS : Je travaille dans le domaine de prévention.
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13 mai 2006 à 2h04 #20387Bao Nhân wrote:Un contingent des agents de sécurités y réside également, ils disposent d’un dojo pour s’entrainer au sport de combat, nécessaire pour un pays où l’insécurité se développe à un rythme alarmant, :affraid: talkie-walkie accroché à la ceinture, en motos ainsi qu’à pied, ces agents de sécurités patrouillent à tour le rôle en sillonnant dans les rues pour assurer la paix du quartier.
On y compte des écoles pour les enfants des résidents étrangers (Taiwanais, Japonais, Coréens Etc.).
Allons nous retourner à l’époque féodale où les serfs restent hors dehors des forteresses et n’ aurons le droit d’y pénétrer que pour servir les seigneurs et maitres ? :no:
BN, au niveau de l’insécurité qui se développe où trouve tu tes sources? C’est pire que dans le passé? Heureusement, ici les ctoyens en théorie, ne possédent pas d’armes sinon bonjour le carnage, il suffit de regarder dans les pays « riches »…
Une femme qui se proméne dans les grandes villes vietnamiennes risque moins d’etre ennuyée ici par rapport aux villes françaises ou américaines.Pour les écoles ne mélangeons pas les torchons avec les serviettes…n’est ce pas? Chapeau pour intégrer les enfants dans le pays où ils résident… :bigsmile: et pour qu’ils apprennent à respecter le pays où ils vivent et ses habitants. N’en parlons pas du comportement de certains nouveaux riches viets locaux et d’outres mer. :punish: :punish: :punish:
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13 mai 2006 à 9h03 #20393calimero wrote:Allons nous retourner à l’époque féodale où les serfs restent hors dehors des forteresses et n’ aurons le droit d’y pénétrer que pour servir les seigneurs et maitres ? :no:
BN, au niveau de l’insécurité qui se développe où trouve tu tes sources? C’est pire que dans le passé? Heureusement, ici les ctoyens en théorie, ne possédent pas d’armes sinon bonjour le carnage, il suffit de regarder dans les pays « riches »…
Une femme qui se proméne dans les grandes villes vietnamiennes risque moins d’etre ennuyée ici par rapport aux villes françaises ou américaines.Pour les écoles ne mélangeons pas les torchons avec les serviettes…n’est ce pas? Chapeau pour intégrer les enfants dans le pays où ils résident… :bigsmile: et pour qu’ils apprennent à respecter le pays où ils vivent et ses habitants. N’en parlons pas du comportement de certains nouveaux riches viets locaux et d’outres mer. :punish: :punish: :punish:
:thanks: Camilero pour la rectification faite suite à mon résumé, mais comme tu sais que je ne vis pas à HCV et sans avoir visité ce quartier, alors mon constat, je l’ai fait en basant sur les VDO de présentation et de prospection que le bureau du service de clientel a mis sur son site.
Bon week-end
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13 mai 2006 à 13h57 #20399Bao Nhân wrote:[…]Un contingent des agents de sécurités
[…]sport de combat, nécessaire pour un pays où l’insécurité se développe à un rythme alarmant[…]C’est présenté comme un service nécessaire.
Mais c’est aussi beaucoup un stigmate du mal qu’il combat. Avec l’augmentation des disparités de revenus, la minorité de la population qui s’enrichit éprouve le besoin de s’isoler (ne serait-ce que du bruit, qui est très présent au Vietnam), et se retrouve plus ou moins aux mêmes endroits, qui constitue alors une cible de choix pour les petits délinquants.
C’est historique: l’augmentation des différences de niveau de vie entraine une floraison de services de sécurité. On monte des murs plus hauts, on met de l’électronique parce qu’on a moins confiance dans les gardiens, et plus la fracture est grande entre dedans et dehors, plus les gardiens sont en uniforme, puis armés…
Phú Mỹ Hưng, c’est un beau quartier. Les résidences les plus sélectives ne sont accessibles qu’après avoir passé un portail, ou on demande patte blanche. Il faut dire nommément chez qui on va. Dans ce district de Phú Gia (est-ce que je me trompe de nom?), les habitants sont tellement plus riches que le commun des mortels (ou peut-être le jouent-ils un peu?) qu’ils ont un club commun, avec une piscine, pour accueillir les hôtes auxquels ils ne seraient pas à l’aise de montrer leur maison.
Ca m’est présenté comme le top du chic, mais j’y reconnais aussi les prémisses de ce que j’ai connu au Bangladesh: les jardins à l’herbe coupée aux petits ciseaux, avec tout un personnel de maison à plein temps, derrière 3m de murs et des barbelés rasoir au faite, et des gardiens en uniforme et en armes (je parle bien de fusils d’assaut) pour me protéger de la population de dehors. C’était le top du chic, ca?
Non, le Vietnam se développera avec des échanges et des lieux communs aux Vietnamiens et aux étrangers, c’est sur, mais avec l’élévation de la qualité de vie* de l’ensemble de la population, et non pas l’enrichissement d’une petite fraction de plus en plus exclusive dans des quartiers de plus en plus protégés.
En ce sens, je pense que l’orientation communiste du gouvernement, qui, s’entend bien, ne l’empêche pas de faire du business ni de progresser vers une responsabilité plus grande des gouvernants, est en fait une très bonne chose.
Il y a des acquis sur lesquels on ne revient pas, même si ca coute au business: la priorité de la société en tant qu’ensemble sur les intérêts de ses membres individuels est, ca se discute, un grand bienfait, même si c’est une horreur au sens des droits de l’individu, que nous appelons chez nous à tord, ca se discute encore, les droits de l’homme.
Hé, Mike, c’est pas de la pub, c’est de la propagande. :heat:
* Je n’ai pas dit « niveau de vie » (cad la consommation en $/an/habitant) mais bien qualité.
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13 mai 2006 à 14h42 #20401Quote:la priorité de la société en tant qu’ensemble sur les intérêts de ses membres individuels est, ca se discute, un grand bienfait
Je ne comprends pas trop. Tu peux donner un exemple concret stp ?
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14 mai 2006 à 2h29 #20412Rosco wrote:Je ne comprends pas trop. Tu peux donner un exemple concret stp ?
Oui.
Je voulais simplement dire qu’il n’y a de droit de l’individu que subordonné à celui de la société en tant que groupe. Par exemple on doit avoir deux enfants et pas plus, pour limiter la croissance de la population. (bon, ca vient de sauter)
Le risque est évidemment le mépris de la vie d’une personne pour des intérêts collectifs mal compris. (mais c’est ce qu’on fait en occident sous le nom de « raison d’état », très secret et donc encore moins contrôlé)
En voici un autre exemple, plus intéressant parce que plus brut et il y a réellement eu une comparaison avec les pays voisins:
En 97, il y a eu une crise de confiance terrible en Asie. Le marché japonais se ralentissait, et entrainait avec lui un ralentissement des économies des pays de la ceinture Sud-Est-Asiatique. Crise de confiance dans la rentabilité des entreprises Thaies, en particulier, et donc panique au niveau des prêteurs, ces entreprises étant financées par des prêts adossés à l’immobilier, dont tout le monde savait qu’il était surévalué.
Gel des prêts, donc des lettres de crédit, dont arrêt net de tout un pan de l’économie de Thailande, avec sa chute vertigineuse du Baht et ses faillites spectaculaires, et des vagues de suicides y-compris de familles entières. L’économie Thaie est en grande partie tenue par les Chinois, et le phénomène se propage aux pays voisins par le biais entre autre des tontines et autres modes de refinancements occultes des Chinois.
C’est le carnage aux Philippines, et surtout en Indonésie.
Mais en Indonésie, 220 millions d’habitants, en majorité musulmans –le plus grand pays musulman au monde, soit dit en passant–, c’est presque tout le business qui s’arrête (là encore essentiellement tenu par les Chinois), y-compris les commerces de proximité. Faim, Chasse au Chinois, meurtres, émeutes, etc.Dans toute la région, tout le monde se jette sur l’or comme valeur refuge, et ca entraine la dévaluation frénétique des monnaies.
Au Vietnam, le cours đồng – dollar est contrôlé, dans un « serpent monétaire » qui n’est pas sans rappeler celui de l’Euro en Europe. Et le taux d’endettement est à l’époque moindre qu’ailleurs, donc il y a moins de risques si on reste dans le carde contrôlé de l’économie officielle.
Mais avec la pression dingue de l’économie régionale, c’est le marché noir qui surchauffe: le marché du change, bien sur, et en particulier celui de l’or. La menace sur la stabilité de l’économie est très réelle, on le voit bien chez les voisins.
Alors il a fallu stopper le marché mafieux de l’or.
On a attrappé les deux têtes du marché noir de l’or, et sur les mots de « vous en avez bien profité, mais là, vous nous mettez en danger », on les a exécutés en quelques jours, avec la presse et tout. Ca a calmé le marché noir d’un coup, et avec ses systèmes de contrôle des changes classiques, le Vietnam est passé au travers de la crise. C’est entre autres pour ca qu’on le trouve aujourd’hui dans le groupe de tête en Asie du Sud-Est.
C’est pas beau d’attrapper des gusses et de les fusiller sans 5 ans de procès. Mais tout se discute. Les résultats sont là (en admettant qu’on sache retracer les causes et les effets). C’est sur aussi que les décideurs avaient peut-être des entreprises à sauver et que leurs intérêts personnels pourraient avoir pesé dans la balance (mais perso, je ne crois pas que ca ait pu être un facteur majeur à cette époque-là).
L’intérêt individuel de ces caids de l’or, qui étaient certainement des gens éminents et respectés, et leur vie même, sont passés après l’intérêt de la société au sens plus large.
Je crois que c’est un prémisse (difficile à avaler avec nos valeurs à nous) de la notion de pays communiste. –ou de ce qu’il en reste, ce qui est un long débat.
Je vois aussi que l’endettement va croissant au Vietnam, et que l’interface avec l’étranger est de plus en plus libre, ce qui va bien sur encore s’accentuer avec l’entrée à l’OMC. Donc lors de la prochaine crise, il n’y aura plus les garde-fous qui ont été amenés à fonctionner une fois le marché noir stoppé. Avec l’OMC, il n’y a pour ainsi dire plus de gouvernance nationale. On est tous dans le même bateau.
Est-ce que je réponds à ta question?
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14 mai 2006 à 10h53 #20419
Merci d’apporter un peu de fraicheur… Ca fait du bien de te lire.
:thanks: :bravo:
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14 mai 2006 à 11h18 #20420
« Ouais ».
Disons que je m’ attendais à des exemples actuels et qui concernent la « vie de tous les jours ». Mais c’ est vrai que dans ton exemple de la crise de 97 une partie de la population a évité d’ en souffrir grâce au système en place. Néanmoins ça me fait un peu penser à une clio qui passe à côté d’ une BMW accidentée car elle roulait trop vite et qui est contente car ça ne peut pas lui arriver pareil.
Je te remercie de m’ avoir répondu. -
15 mai 2006 à 1h23 #20431
● Fondée le 19 mai 1993, la joint-venture Phu My Hung est le fruit de la coopération entre la compagnie du développement industriel Tân Thuân (appartenant au comité populaire de Hô Chi Minh-Ville) et le groupe CT & D (Central Trading & Development Corporation).
● La compagnie américaine SOM (Skidmore Owings et Merrill) est à la base du projet de développement de la région méridionale de Saïgon. Ce projet s’est vu attribuer le 1er prix lors du 42e concours des projets d’urbanisation, organisé par le magazine d’architecture des Etats-Unis (1995); il a aussi reçu un prix d’honneur par l’Institut d’architecture des Etats-Unis en 1997. Fondée en 1936, SOM est une compagnie spécialisée dans la construction et la décoration intérieure, de réputation internationale. Elle a conçu 10.000 projets dans 50 pays comme la tour Sear, de 109 étages, à Chicago, le siège de Lever House à New York
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15 mai 2006 à 2h38 #20432Rosco wrote:[…]ça me fait un peu penser à une clio qui passe à côté d’une BMW accidentée car elle roulait trop vite et qui est contente car ça ne peut pas lui arriver pareil.
Tu préfèrerais être dans la BMW?
Je n’ai rien contre le développement, au contraire. Seulement contre la croissance à tout crin, qui fait faire des choix dangereux. Dans « développement », il y a une composante qualitative qui implique qu’il y ait une gouvernance, pas seulement la roue libre d’un marché du chacun pour soi.
Il n’y a pas de solution miracle qui marche toujours. Après le Đổi Mới, le renouveau économique de la fin des années 80, le Vietnam s’est tourné vers « une politique de société dans une économie de marché », qui a porté ses fruits de facon très spectaculaire dès que le Vietnam s’est ouvert un peu vers l’extérieur, laissant venir des produits et des compétences étrangères, développant les siennes et assainissant essentiellement sa logistique avec un marché plus libre que précédemment.
C’est tout-à-fait remarquable.
Un autre choix qu’a fait le Vietnam, et qui lui aussi a participé à l’accélération du changement a été une politique d’export. Il y a en général deux grandes politiques d développement possibles: la substitution d’imports, ou le pays essaie de produire localement ce qu’il est forcé d’importer pour trouver son autonomie, et les politiques d’export ou on génère des devises pour acheter ce dont on a besoin et que les autres font mieux et moins cher.
Si on ne fait que de la substitution, on ne profite que peu de ce qui est fabriqué à l’étranger, faute d’avoir des devises pour les acheter. C’est pour ca qu’au décollage, on a besoin de s’ouvrir et de jouer son « avantage comparatif ».
Mais si on ne fait que de l’export, on a perdu sa capacité à se gouverner. On est une roue dans une machine mondiale, qui si elle s’emballe nous emballe avec, et si elle se grippe nous arrête avec. Ajoutez à ca que là ou l’argent se crée est dans les banques, avec le prêt (ne croyez pas une minute qu’elles vous prêtent de l’argent qu’elles ont!), et une économie ouverte comme celle imposée par l’OMC voit augmenter son endettement très vite. (Et accessoirement, les disparités de richesse augmentent très vite: les pauvres restent pauvres et les riches s’enrichissent.)
Ou est-ce que je veux en venir? Ici:
Ne croyez pas que le commerce extérieur soit gratuit. On le vante parce que le thé de Ceylan est moins cher à produire à Ceylan, et que c’est sympa de mettre du pétrole arabe dans une voiture japonaise en écoutant une radio chinoise, dans son jean US. Il est utile dans une certaine mesure.
Quand l’économie des pays riches se ralentit, et quand, soyons clair, le prix du pétrole augmente*, Qu’arrive-t’il aux pays qui dépendent de leurs exports pour vivre? Moins d’acheteurs, des côuts plus élevés. Et le souffle chaud du créancier dans son cou.
À tout prendre, ne vaut-il pas mieux produire localement l’essentiel?
On a besoin, c’est acquis, d’une ouverture certaine, ne serait-ce que pour rester en phase avec le monde mondial (!), mais on a aussi besoin de stabilité, de pouvoir diriger son pays et avoir une politique à sa taille, ne serait-ce que pour faire soi-même les choix avec lesquels nos enfants vivront.
Ce qui marche à dose mesurée peut ne pas marcher sans contrôle. Demandez à votre médecin.
* un porte-container typique consomme entre 200 et 300 tonnes de fioul lourd par jour, et les réseaux commerciaux et logistiques coutent des fortunes.
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7 juin 2006 à 5h06 #21183Rosco wrote:ça me fait un peu penser à une clio qui passe à côté d’ une BMW accidentée car elle roulait trop vite et qui est contente car ça ne peut pas lui arriver pareil.
Je relis ton commentaire en documentant un autre post, et je ne peux pas m’empêcher de penser que c’est exactement ca.
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15 juin 2006 à 3h22 #21395
Tout à fait ok avec Nem Chua.
Conserver sa souveraineté, c’est important.
Et produire sur place (même si cela coute plus cher) c’est aussi conserver des emplois.
Pour ce qui est d’éliminer une partie de l’exploitation des peuples les plus pauvres qui participent à la création de ces richesses (pour produire un produit identique, baisser les prix de ventes et augmenter les marges de profit, l’économie de marché à tendance à s’installer là ou l’homme coute le moins cher. Un secret de polichinel), c’est un tout autre débat :
Pour stopper la gigantesque roue à broyer de l’humain qui tourne sur la planete en quête de chair fraiche, il suffirait de refuser d’acheter à bas prix un produit que l’on sait produit grace à une exploitation de l’homme quelquonque.
Et d’imposer un minimum d’acquis sociaux aux pays concernés sous peine de boycotter les dits produits. Un peu à la facon des produits du commerce équitable mais avec plus de contraintes que celles des salaires (sociales notamment).Tout ceci dans l’optique de faire respecter les droits (et l’égalité) de l’homme aux quatre coins de la planete (qui est sphérique, je sais :bigsmile:).
Difficile à appliquer en pratique : on connait la pression à laquelle nous sommes soumis, nous aussi, par cette économie de marché.
Fin de la parenthese.
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