› Expatriation au Vietnam › S’installer et vivre au Vietnam › Un suisse amoureux du Vietnam
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22 janvier 2006 à 5h36 #529
Un suisse amoureux du Vietnam
Markus Madeja connaît bien le Vietnam, le comprend et s’est parfaitement adapté à la vie et aux hommes de ce pays.
Bien que Son (son prénom vietnamien), soit barman, notre entretien n’a pas commencé sur ce thème. Nous avons d’abord parlé de son amour pour le Vietnam. Sa première passion, c’est son épouse, Vu Thi Thoa, une femme vietnamienne née dans la province de Hai Duong. Puis, ses yeux brillent de joie quand nous parlons du pays, des hommes, de la culture, de la langue vietnamienne qu’il parle parfaitement, à tel point que beaucoup de gens pensent que ses parents sont vietnamiens. Il a vraiment l’air d’un vietnamien avec son accent, ses gestes et, en particulier, son utilisation de termes argotiques et de dialectes. Nous l’avons rencontré pour la première fois il y a six ans quand il travaillait à la Voix du Vietnam où il a rencontré son épouse. Ce jour-là, nous fûmes très étonnés de sa large connaissance de la culture et de la langue vietnamiennes. Dans notre entretien, Son souligne: « Rien ne m’empêchera de passer le reste de ma vie au Vietnam ». Marié et père d’un enfant, Son possède deux bars connus au centre de Hanoï. D’autres verront le jour. Ses alcools (de marque Son Tinh) sont distillés dans le village natal de son épouse, au district de Cam Giang, province de Hai Duong – un village très connu pour sa production d’alcool traditionnel. L’histoire de Son au Vietnam commence en 1993. Agé de 24 ans, connaissant le vietnamien, il fait un voyage pour étudier la culture et les hommes du Vietnam. « Une année au Vietnam fut assez pour m’inciter à retourner sur cette terre et y préparer des projets à plus long terme. Le tourisme au Vietnam possède de grandes potentialités», explique-t-il. Quelques mois plus tard, Son est effectivement de retour au Vietnam et installe un bureau de représentation touristique à Hanoi (le siège principal étant situé en Suisse). Il consacre la moitié de son temps au Vietnam et l’autre moitié à ses études universitaires en Suisse. De 1996 à 1997, il fait des recherches sur l’ethnie Thaï à Mai Châu (province de Hoa Binh) et participe à des projets onusiens de protection de l’environnement et à beaucoup d’autres projets touristiques. « Travailler pour des projets est tout à fait intéressant mais parfois vous ne pouvez pas réaliser vos idées. » Et Son décide alors de monter sa propre affaire. « L’alcool traditionnel vietnamien est excellent. J’en ai goûté un certain nombre de types et j’ai décidé d’en faire commerce ». Le 15 décembre 2000, dans une vieille rue, au coeur d’Hanoï, le bar Highway 4 s’est ouvert. Nouvelle vie pour Son dans une maison de 3 étages, avec des décorations très vietnamiennes: toits en feuilles de palmier, tables en bambou, coussins recouverts de motifs ethniques… Le patron propose des dizaines de sorte d’alcools: Sa Pa, Tao Meo, San Lung… Beaucoup de gens viennent au Highway 4 non seulement parce que son nom a un côté étrange mais aussi parce qu’ils veulent s’initier aux multiples saveurs des alcools vietnamiens. Quelquefois, Son permet à des peintres d’exposer dans son bar. «Highway 4 est le nom de la route nationale reliant les provinces de Cao Bang, Lang Son et Mui Ngoc (province de Quang Ninh), le long de la frontière chinoise. Son confie que c’est pour cette raison que son bar porte le nom d’Highway 4. Ses affaires marchent bien, avec une clientèle composée pour un tiers d’étrangers. Fin 2003, un autre Highway 4, plus large, a vu le jour dans la rue Mai Hac De.
Texte: Vuong Mo – Photos: Thanh Dat
J’ai réduit la marge de ton message
Mike
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