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Sauvons le delta

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    • #5915
      Nem Chua
      Participant

        Vietnamnet publie une carte des zones qui seront inondées si la mer monte de 75 cm. Ça représente un tiers du delta.

        On s’attend à ce que la mer monte à cause du réchauffement climatique avéré, qu’il soit d’origine naturelle ou humaine. Avec le réchauffement climatique, les calottes glacières fondent et la mer se dilate, elle pourrait prendre 30cm d’ici 2050 d’après des scénarii médians, et atteindre 1 mètre à l’horizon 2100.

        On est devant un scénario catastrophe, d’autant plus que le delta a vu ses exports de sable multipliés par 20 ce semestre pour de fallacieuses raisons, ce qui a de grandes chances de détruire ses berges comme ça a détruit les berges cambodgiennes.

        L’appât du gain justifie tout.

        Sauver le delta, oui, mais maintenant, comment?

      • #98013

        Salut NC,

        Je partage totalement ton point de vue, si le delta est menacé, tout le grenier du Vietnam sera concerné. Je vous laisse imaginer le désastre.
        Oui il faudrait trouver des solutions.

        :Vietnam::bye:

      • #98018

        Je trouve les instances internationales bien mollassonnes sur le sujet (pour changer..) alors que le risque est parfaitement identifié, ainsi que les effets sur certaines régions. Le Bangladesh serait aussi quasiment rayé de la carte, au moins pour ses parties fertiles, avec toutes les conséquences migratoires que cela pourrait avoir. Mais, comme tu le dis, la principale préoccupation semble être de faire jusqu’au bout le maximum de fric et donc d’en dépenser le moins possible pour assurer l’avenir des futures générations.

      • #98022
        Nem Chua;89815 wrote:
        Vietnamnet publie une carte des zones qui seront inondées si la mer monte de 75 cm. Ça représente un tiers du delta.

        On s’attend à ce que la mer monte à cause du réchauffement climatique avéré, qu’il soit d’origine naturelle ou humaine. Avec le réchauffement climatique, les calottes glacières fondent et la mer se dilate, elle pourrait prendre 30cm d’ici 2050 d’après des scénarii médians, et atteindre 1 mètre à l’horizon 2100.

        On est devant un scénario catastrophe, d’autant plus que le delta a vu ses exports de sable multipliés par 20 ce semestre pour de fallacieuses raisons, ce qui a de grandes chances de détruire ses berges comme ça a détruit les berges cambodgiennes.

        L’appât du gain justifie tout.

        Sauver le delta, oui, mais maintenant, comment?

        Il faudrait faire les pilotis plus grands !!! (Je sais, ce n’est pas drôle !) Mais, il faut peut-être se dépêcher de rire quand il en est encore temps ! :bigsmile:

      • #98032
        Nem Chua
        Participant

          Ça, bien d’accord.

          Comme le mentionne hmh76, c’est la production agricole de tout le Vietnam qui est menacée, à échéance de 50 ans et moins.

        • #98040

          Aux Pays-Bas, plus du tiers du pays est situé en dessous du niveau de la mer. Les néerlandais se protègent à l’aide de digues et de barrages perfectionnés, ils sont sans aucun doute les spécialistes mondiaux des techniques modernes de construction de digues.
          J’imagine qu’une « alliance » entre techniques ancestrales vietnamiennes (qui ont fait leurs preuves, par exemple les digues vietnamiennes ont relativement bien résisté aux bombardements massifs visant à les détruire) et techniques modernes néerlandaises devraient produire des résultats intéressants.

          Bon, comparaison n’est pas raison. Aux Pays-Bas, compte tenu de la forme géographique du pays, quelques centaines de km de digues suffisent à protéger, au Vietnam, avec un delta en triangle orienté dans le mauvais sens, il s’agit sans doute de travaux d’une toute autre ampleur, sans compter l’aspect financier.

        • #98049
          mai

            ka-set – Site d'information sur le Cambodge – Le Cambodge, future terre d’asile des exilés climatiques vietnamiens ?

            Les cambodgiens eux au moins s’en font déjà souci
            Le Cambodge, future terre d’asile des exilés climatiques vietnamiens ?
            Par Laurent Le Gouanvic

            20-06-2009

            Le Cambodge croulera-t-il sous le poids de milliers d’exilés vietnamiens affamés, fuyant des champs dévastés par des flots rugissants ? Tant redoutée par les Cambodgiens, l’invasion de leur territoire par les enfants de l’Oncle Ho pourrait résulter non plus de belliqueuses ambitions territoriales mais des conséquences dramatiques du réchauffement climatique, contraignant à l’exode des paysans dont les terres sont peu à peu rongées par la mer. Si le scénario d’un afflux soudain et massif de migrants vietnamiens en terre khmère paraît aujourd’hui improbable, plusieurs rapports récents pointent les risques environnementaux majeurs auxquels seront confrontées les populations du delta du Mékong au cours des prochaines décennies. Un nouveau défi pour ces deux Etats de la péninsule indochinoise, après une longue histoire commune déjà bien mouvementée.
            
Prédire l’avenir avec les cartes : c’est ce à quoi se sont attelés des chercheurs de l’Université des Nations unies, de l’ONG Care International et de l’Université américaine Columbia dans un rapport publié en mai 2009 intitulé « A la recherche d’un abri : cartographier les effets du changement climatique sur les migrations et déplacements humains ». Documents et statistiques à l’appui, les trois auteurs tentent de comprendre et d’expliquer « comment les pressions et les chocs environnementaux, et plus particulièrement ceux liés au changement climatique, peuvent conduire des gens à quitter leurs habitations pour chercher des ‘pâturages où l’herbe serait plus verte’… ou simplement pour survivre ». Sur les huit cartes censées présenter des régions du globe particulièrement vulnérables et emblématiques des changements à l’œuvre, deux évoquent les conséquences des bouleversements climatiques dans les pays où coule le Mékong. 

Des sources au delta du Mékong
L’une d’elles figure l’immense chaîne de l’Himalaya, véritable « château d’eau de l’Asie » en raison de la présence de gigantesques glaciers où naissent des fleuves mythiques et vitaux tels le Gange, l’Irrawady et le Mékong. Ces glaciers, qui constituent des réserves d’eau naturelles, fondent à un rythme inquiétant, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Et cette fonte accélérée risque de mettre en péril la survie de millions de personnes vivant le long des fleuves, parmi lesquelles des centaines de milliers de Cambodgiens et de Vietnamiens dont les terres agricoles sont soumises aux caprices du Mékong. 

La fonte rapide des glaciers du plateau tibétain, soulignent les auteurs du rapport, provoquera selon toute probabilité d’importantes inondations, dans un premier temps, principalement en aval, soit dans le delta du Mékong, au Vietnam et au Cambodge. A ces crues désastreuses risquent de s’ajouter, dans un second temps, les conséquences de constructions de nouveaux barrages hydroélectriques, en amont, ouvrages qui profiteront momentanément de flux importants mais tendront, avec le temps, à priver les habitants situés en aval de ressources hydrauliques qui s’amenuiseront. Un drame qui est déjà en train de se jouer, est-il souligné dans ce rapport. 

Des inondations de plus en plus dramatiques
Si les inondations font depuis longtemps partie du quotidien des habitants du delta du Mékong, dont la vie est rythmée par les flux et reflux du fleuve, leur niveau et leur fréquence tendent à augmenter et posent de plus en plus problème. « La dégradation de l’environnement, et particulièrement les impacts des inondations, constituent l’un des facteurs d’exode rural et de déplacement dans le delta du Mékong du Vietnam », affirment les auteurs, citant les témoignages de Vietnamiens installés au Cambodge, à Phnom Penh, interrogés dans le cadre d’une étude de terrain menée entre octobre et décembre 2007 pour le programme de « Scénarios sur les changements environnementaux et migrations forcées » (Each-For). 

 »Les catastrophes se produisaient si souvent [dans ma région d’origine], expliquait alors l’un des 32 migrants vietnamiens installés dans la capitale cambodgienne interviewés lors de cette enquête. Ma famille a perdu sa récolte [et] a dû emprunter de l’argent. Maintenant, [elle] n’est plus capable de rembourser son emprunt, alors je suis venu travailler ici pour aider ma famille à payer sa dette. » Parmi ces 32 personnes – un échantillon non représentatif de l’ensemble des immigrés vietnamiens au Cambodge – les trois quarts citaient spontanément des problèmes liés à l’environnement naturel parmi les causes ayant influé sur leur décision de quitter leur foyer. La moitié d’entre elles affirmaient même que les problèmes écologiques avaient été à l’origine de leur départ. « Les tempêtes et les inondations avaient lieu tout le temps, alors nous avons décidé de migrer pour gagner notre vie », confiait ainsi un de ces exilés interrogés.

Du changement climatique au trafic d’êtres humains
Dans cette même étude, un médecin vietnamien opérant à Phnom Penh relatait des situations plus dramatiques encore : certaines familles vietnamiennes iraient jusqu’à vendre leurs filles à des réseaux de prostitution au Cambodge pour assurer leur survie, après avoir vu leurs récoltes détruites par des inondations successives. Un constat qui, sans autoriser une quelconque généralisation, pointerait un effet inattendu du changement climatique : la hausse du trafic d’êtres humains. Le lien entre les deux phénomènes, sans avoir été réellement mesuré, existe bien, concluent les rédacteurs. 

Les mondes engloutis
Aux craintes suscitées par la fonte des glaciers de l’Himalaya, s’ajoute une autre menace, celle-ci bien plus localisée et traitée dans une autre carte du rapport « A la recherche d’un abri… » : l’élévation du niveau de la mer. Là encore, les chercheurs de l’UNU, de Care et de l’Université de Columbia reprennent les conclusions d’une précédente étude réalisée par la Banque mondiale, laquelle affirmait que le Vietnam, compte tenu de sa population dense et des zones agricoles menacées, était l’un des deux pays risquant d’être le plus durement frappé par une hausse du niveau général des eaux maritimes. 

 »Dans le futur, un Vietnamien sur dix devrait être confronté à un déplacement dû à l’élévation du niveau de la mer dans le delta du Mékong », souligne le rapport de mai 2009, sur la base des prévisions avancées en février 2007 par les experts mandatés par la Banque mondiale. C’est que, aujourd’hui, le delta du Mékong n’abrite pas moins de 18 millions d’individus, soit 22% de la population totale du Vietnam. Cette région est aussi et surtout le grenier agricole du Vietnam, où se trouvent environ « 40% des terres cultivées » de ce pays qui fournissent « la moitié de sa production rizicole nationale et 80% de sa production fruitière ». 

Deux mètres de plus, 14 millions de migrants
Si le niveau global de la mer venait à augmenter de 2 mètres, spéculent les auteurs, près de 14,2 millions de Vietnamiens – un chiffre supérieur à la population totale du Cambodge, actuellement de 13,4 millions – verraient leurs terres entièrement submergées ! De quoi faire frémir. Surtout lorsque ces chiffres sont lus à l’aune des propos introductifs de ce rapport : « (…) les sociétés affectées par le changement climatique risquent de se retrouver enfermées dans une spirale négative de dégradation écologique, jusqu’à l’effondrement des filets sociaux de sécurité alors que les tensions et la violence augmenteront. Dans ce scénario du pire, qui n’est que trop probable, de nombreuses personnes seront contraintes de migrer pour assurer leur survie immédiate. »

Le Vietnam mais aussi l’ensemble de la région, et donc le Cambodge, se trouveraient par conséquent confrontés à une crise migratoire et humanitaire sans précédent susceptible d’avoir des répercussions sur le plan économique et politique. Lui-même soumis à la sécheresse, dans des zones qui en souffrent déjà, et à des périodes d’inondations, le royaume khmer serait ainsi, en plus, confronté à l’afflux massif de paysans vietnamiens indésirables et prêts à tout pour garder la tête hors de l’eau. 

Des conséquences imprévisibles
Ce scénario catastrophe, qui table sur une hausse du niveau de la mer de 2 mètres, est toutefois une extrapolation qui est loin de faire l’unanimité. Les différents schémas retenus par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), dans le rapport de 2007, qui sert de référence en la matière, prévoient un réchauffement global d’ici à 2099 oscillant entre +0,6oC et +4oC. Ces augmentations entraîneraient, selon les différentes prévisions envisagées, une hausse du niveau de la mer de 0,18 à 0,59 mètre d’ici à la fin du siècle. Des chiffres qui sont eux-mêmes à prendre avec des pincettes, avertit le GIEC, qui livre là des scénarios ne tenant pas compte d’une « évolution rapide dynamique de l’écoulement glaciaire » : « les valeurs supérieures des fourchettes ne doivent pas être considérées comme les limites supérieures de l’élévation du niveau de la mer », souligne-t-il. « Si l’on a tenu compte de l’accroissement de l’écoulement glaciaire au Groenland et en Antarctique aux rythmes observés entre 1993 et 2003, le phénomène pourrait […] s’accélérer ou ralentir… » Accélération ? Ralentissement ? Difficile, dans ces conditions, de prévoir quel sera l’état des terres agricoles dans le delta du Mékong, au cours des cinquante prochaines années. 

Faire réagir les gouvernants
Les prévisions les plus pessimistes présentent donc au moins un intérêt : celui de faire réagir les gouvernements des pays concernés pour, à défaut de lutter seuls contre les changements climatiques, anticiper et s’adapter. Ainsi les autorités vietnamiennes ont-elles décidé de mettre sur pied un programme destiné à maîtriser les mouvements de population liés aux nouveaux phénomènes environnementaux, intitulé « Vivre avec les inondations », qui consiste à reloger des familles installées dans des zones vulnérables. Le défi est de taille : ces opérations de relogement sont lourdes, puisqu’elles requièrent non seulement de trouver des terres disponibles mais aussi de s’assurer que les familles déplacées auront accès à des nouveaux moyens de subsistance et des infrastructures sociales, sanitaires et scolaires. 

Au Cambodge, le gouvernement a élaboré, dès 2006, un « Programme d’action national d’adaptation au changement climatique », censé coordonner les différentes opérations et informations dans ce domaine. Malgré cela, le royaume apparaît comme l’un des Etats asiatiques les moins bien préparés, d’après la « Cartographie de la vulnérabilité au changement climatique en Asie du Sud-Est » publiée en janvier 2009 par le Programme d’économie et d’environnement pour l’Asie du Sud-Est. Le Cambodge serait le pays à la « capacité d’adaptation » la plus faible de la région. Bien que moins exposé que d’autres territoires aux tempêtes et aux catastrophes naturelles, le pays risque d’être le plus affecté, après les Philippines, par les changements climatiques, compte tenu de ses faibles capacités d’adaptation. 

A l’échelon régional, une prise de conscience tiède
Enfin, au niveau régional, le sujet du réchauffement global et des émissions de CO2 se fait timidement une place sur le devant de la scène. Les 16 et 17 juin, la Banque asiatique de développement chapeautait une rencontre au sommet sur le changement climatique en Asie et dans le Pacifique, alors que cette institution annonçait le doublement, à compter de 2013, de ses investissements dans les « énergies propres ». Un long chemin reste toutefois à parcourir avant que la question des déplacements internes et transfrontaliers de population ne soit attaquée de front. 



            « Réfugiés » ou « migrants » climatiques, derrière les mots des enjeux vitaux
            Alors que certaines organisations parlent de « réfugiés climatiques », le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) rappelle que le mot « réfugié », tel que défini dans la Convention de Genève de 1951 sur le statut des réfugiés, ne concerne d’un point de vue légal que les personnes ayant quitté le pays de leur nationalité en raison de persécutions ou de la crainte fondée de persécutions. Selon cette définition officielle, ne peuvent donc être considérés comme réfugiés des individus ayant quitté leur lieu de vie pour des raisons économiques ou environnementales. Les expressions « migrants ou déplacés environnementaux » sont donc utilisées dans le jargon officiel. L’Organisation internationale des migrations (OIM) retient ainsi la définition suivante : “On appelle migrants environnementaux les personnes ou groupes de personnes qui, pour des raisons impérieuses liées à un changement environnemental soudain ou progressif influant négativement sur leur vie ou leurs conditions de vie, sont contraintes de quitter leur foyer habituel ou le quittent de leur propre initiative, temporairement ou définitivement, et qui, de ce fait, se déplacent à l’intérieur de leur pays ou en sortent”. Les enjeux qu’impliquent ces termes et leurs définitions vont bien au-delà des aspects linguistiques : une personne bénéficiant du statut de réfugié a le droit d’être accueillie sur le territoire des pays signataires de la Convention de Genève, droit auquel ne peuvent prétendre actuellement les « migrants économiques » et « environnementaux ». L’UNHCR réclame ainsi une réflexion globale sur le statut de ces nouveaux migrants pour assurer leur protection et, éventuellement, se voir confier des responsabilités nouvelles… et les fonds nécessaires.

          • #98052


            Curieux que personne ne s’interroge et ne s’inquiète des projets de barrages sur le Mékong qui dorment dans les cartons chinois !

            Le Mékong menacé par la construction de barrages en Chine, selon un rapport des Nations unies | StratAsie . info

            ps : l’Inde se trouve confrontée ces semaines-ci à d’énormes problèmes de ravitaillement en eau potable.. Cà promet tout çà !!!

          • #98054
            robin des bois;89858 wrote:
            Curieux que personne ne s’interroge et ne s’inquiète des projets de barrages sur le Mékong qui dorment dans les cartons chinois !

            Le Mékong menacé par la construction de barrages en Chine, selon un rapport des Nations unies | StratAsie . info

            ps : l’Inde se trouve confrontée ces semaines-ci à d’énormes problèmes de ravitaillement en eau potable.. Cà promet tout çà !!!

            Personne ne s’interroge ? S’inquiéter, il faudrait… Mais, encore faut-il être informé… Merci de nous donner l’information. :wink2:

            J’ai vu le barrage des 3 Gorges au Yunnan : cela dépasse tout ce qu’on pouvait concevoir ! Gigantesque ! Et, moi aussi, je me demande pourquoi personne ne s’est inquiété de ce projet avant sa réalisation ? Et pourtant, lui aussi dormait… et il s’est réveillé ! Pourvu que maintenant il ne fasse pas une grosse colère : ce serait une catastrophe écologique sans précédent ! Mais, ainsi va le monde… :wink2:

            Que pouvons-nous y faire face aux grands lobbies… C’est pas gai tout ça ! :wink2:

            Mais bon, grâce à vous, on aura été informés ! :wink2::bye:

          • #98059
            mai

              oui mais la question de N.C :est que faire?
              déjà bien connaître le problème ,en faire communication ..
              J’avais rencontré à Dalat un serveur étudiant « environnement » lors d’un voyage en 2003 ;j’en conclue qu’il y avait déjà et c’est loin dans le temps, une sensibilité locale..
              peut être devrais tu déjà localement te rallier des consciences..d’ici ,que veux tu qu’on fasse..

              je prens conscience après coup que j’ai usé répétitivement du mot « local ».En effet les forêts d’Amazonie sont défendues par les indiens mais les barrages chinois..

            • #98062
              Nem Chua
              Participant

                Que faire effectivement?

                Que faire quand c’est des événements plus grands que le pays qui l’affectent? Quand même des événements locaux sont difficiles à contrer…

                Mai, je ne sais pas si beaucoup de monde aura pris le temps de lire le pavé que tu as envoyé dans notre delta! :friends:Il est pourtant très intéressant.

                Peux-tu découper tes textes en paragraphes? C’est bien plus clair et plus facile à lire (et à écrire). Moi qui aime te lire, c’est le seul détail qui me gène.

                Et si c’était un problème technique? il y a des systèmes d’exploitation qui codent différemment les retours chariots en fin de ligne. Et des virus qui les mangent! Si c’est le cas, passe à Linux, tes problèmes seront des souvenirs à partager en riant avec tes petits-enfants.

                NC

              • #98068
                mai

                  Le Cambodge croulera-t-il sous le poids de milliers d’exilés vietnamiens affamés, fuyant des champs dévastés par des flots rugissants ?Si le scénario d’un afflux soudain et massif de migrants vietnamiens en terre khmère paraît aujourd’hui improbable, plusieurs rapports récents pointent les risques environnementaux majeurs auxquels seront confrontées les populations du delta du Mékong au cours des prochaines décennies.

                  La fonte rapide des glaciers du plateau tibétain,soulignent les auteurs du rapport, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).provoquera selon toute probabilité d’importantes inondations, dans un premier temps, principalement en aval, soit dans le delta du Mékong, au Vietnam et au Cambodge. A ces crues désastreuses risquent de s’ajouter, dans un second temps, les conséquences de constructions de nouveaux barrages hydroélectriques, en amont, ouvrages qui profiteront momentanément de flux importants mais tendront, avec le temps, à priver les habitants situés en aval de ressources hydrauliques qui s’amenuiseront. Un drame qui est déjà en train de se jouer, est-il souligné dans ce rapport.

                  La dégradation de l’environnement, et particulièrement les impacts des inondations, constituent l’un des facteurs d’exode rural et de déplacement dans le delta du Mékong du Vietnam », affirment les auteurs, citant les témoignages de Vietnamiens installés au Cambodge, à Phnom Penh, interrogés dans le cadre d’une étude de terrain menée entre octobre et décembre 2007 pour le programme de « Scénarios sur les changements environnementaux et migrations forcées » (Each-For).

                  l’élévation du niveau de la mer
                  Là encore, les chercheurs de l’UNU, de Care et de l’Université de Columbia reprennent les conclusions d’une précédente étude réalisée par la Banque mondiale, laquelle affirmait que le Vietnam, compte tenu de sa population dense et des zones agricoles menacées, était l’un des deux pays risquant d’être le plus durement frappé par une hausse du niveau général des eaux maritimes.

                  « Dans le futur, un Vietnamien sur dix devrait être confronté à un déplacement dû à l’élévation du niveau de la mer dans le delta du Mékong », souligne le rapport de mai 2009, sur la base des prévisions avancées en février 2007 par les experts mandatés par la Banque mondiale.

                  Deux mètres de plus, 14 millions de migrants
                  Si le niveau global de la mer venait à augmenter de 2 mètres, spéculent les auteurs, près de 14,2 millions de Vietnamiens – un chiffre supérieur à la population totale du Cambodge, actuellement de 13,4 millions – verraient leurs terres entièrement submergées !

                  Faire réagir les gouvernants
                  Ainsi les autorités vietnamiennes ont-elles décidé de mettre sur pied un programme destiné à maîtriser les mouvements de population liés aux nouveaux phénomènes environnementaux, intitulé « Vivre avec les inondations », qui consiste à reloger des familles installées dans des zones vulnérables. Le défi est de taille : ces opérations de relogement sont lourdes, puisqu’elles requièrent non seulement de trouver des terres disponibles mais aussi de s’assurer que les familles déplacées auront accès à des nouveaux moyens de subsistance et des infrastructures sociales, sanitaires et scolaires.

                  j’ai essayé de couper mais le mieux est d’aller sur l’article directement

                  ka-set – Site d'information sur le Cambodge – Le Cambodge, future terre d’asile des exilés climatiques vietnamiens ?

                • #98090
                  Nem Chua
                  Participant

                    Merci Mai, c’est sympa de l’avoir découpé, et toujours aussi intéressant à lire.

                  • #98091
                    Nem Chua
                    Participant

                      Tuổi Trẻ annonce ce matin que le gouvernement se penche sur le cas de l’export de sable du delta, qui aggraverait brutalement le sort des populations susceptibles d’être déplacées.

                    • #98157

                      Pour ceux que celà intéresse, voire ce site svp sur

                      « Mékong River Commission« 

                      Mekong River Commission –

                    • #98211
                    • #101584

                      – Sur ce lien :

                      Main basse sur le Mékong | Courrier international

                      – cet article :

                      Main basse sur le Mékong

                      La politique d’aménagement engagée par Pékin sur le cours supérieur du grand fleuve commence à inquiéter sérieusement les pays situés en aval.

                      01.10.2009 | Michael Richardson

                      987-xiaowan-A.jpg © Droits réservés
                      Construction du plus haut barrage au monde à Xiaowan sur le Mékong.
                      Bousculade

                      La Chine n’est pas la seule à vouloir exploiter le Mékong pour produire de l’électricité. Pas moins de onze projets de barrage sont à l’étude au Cambodge, au Laos et en Thaïlande, et de l’énergie hydraulique est déjà produite sur des affluents du Mékong. Ces projets sont toutefois actuellement en veilleuse, dans l’attente des résultats de l’étude sur leur impact environnemental que la Commission sur le Mékong a entamée cet été. Le programme chinois est donc pour l’heure le seul à se poursuivre conformément au calendrier, et sans souci des conséquences écologiques et humaines.

                      Alors que la Chine s’apprête à célébrer le 60e anniversaire de l’arrivée au pouvoir du Parti communiste, une manifestation de son influence grandissante passe largement inaperçue : le contrôle qu’elle exerce sur l’approvisionnement en eau de l’Asie. La géographie, en effet, a fait de la Chine le point de départ des plus grands fleuves qui s’écoulent vers l’Asie du Sud, notamment l’Indus et le Brahmapoutre, et vers l’Asie du Sud-Est, avec la Salouen et le Mékong. Ces quatre formidables cours d’eau prennent naissance sur les plateaux du Qinghai et du Tibet, une région surnommée le “Toit du monde” en raison de son altitude et de son isolement.

                      Pour l’Asie du Sud-Est, le Mékong est de loin le fleuve le plus important. En 1986, la Chine a commencé à construire le premier d’une série de barrages sur les quelque 2 400 kilomètres de la section chinoise du fleuve, sans que personne ou presque ne le remarque dans les pays situés en aval. Mais, maintenant, alors que Pékin se dépêche de terminer le quatrième barrage de la série, l’inquiétude grandit au regard des répercussions possibles de ces ouvrages sur l’environnement. Au Laos, en Thaïlande, au Vietnam et au Cambodge, plus de 60 millions de personnes dépendent du Mékong pour l’eau, la nourriture et le transport. Or, selon un rapport publié en mai 2009 par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’Institut asiatique de technologie (Asian Institute of Technology, AIT), les travaux chinois risquent de mettre sérieusement en péril le Mékong et ses richesses naturelles.

                      Dix ans pour remplir le réservoir du plus haut barrage du monde

                      La Commission du Mékong (Mekong River Commission, MRC), une agence intergouvernementale créée en 1995 par les quatre pays du bassin inférieur pour favoriser le développement durable du fleuve, fait actuellement une analyse comparative des coûts et des avantages des barrages sur le système fluvial dans son ensemble. Mais la MRC exerce une autorité limitée, et Pékin a refusé d’y adhérer, même si environ 20 % des eaux du Mékong dépendent en permanence de la Chine.

                      Comme il n’existe aucun traité international régissant l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers, la Chine se trouve dans une position dominante puisque c’est elle qui a la maîtrise des sources. Elle a le droit de développer sa partie comme elle l’entend. Elle ne s’en est pas privée, et cela sans consulter ses voisins, ni encore moins chercher leur approbation. La série de barrages qu’elle construit sur le haut Mékong, dans la province du Yunnan, produira plus de 15 500 mégawatts d’électricité pour les villes et les industries, remplaçant les carburants fossiles polluants par une hydroélectricité propre et renouvelable. La construction du quatrième ouvrage d’art, situé à Xiaowan, devrait s’achever en 2012, pour un coût de près de 4 milliards de dollars. Se dressant sur 292 mètres, il sera le plus haut du monde. Le réservoir de Xiaowan contiendra 15 milliards de mètres cubes d’eau, soit cinq fois la capacité totale des trois premiers de la série. Il faudra entre cinq et dix ans pour le remplir, en utilisant la moitié des eaux du fleuve en amont. Une fois plein, il couvrira plus de 190 km2. Avec une capacité de 4 200 mégawatts, Xiaowan sera de loin le plus grand barrage du Mékong. La Chine envisage toutefois d’en inaugurer un autre en aval, à Nuozhadu, en 2014. Il ne sera pas aussi haut, mais il absorbera encore plus d’eau (près de 23 milliards de mètres cubes) et générera 5 000 mégawatts de puissance électrique.

                      Les autorités chinoises ont assuré l’Asie du Sud-Est que ces barrages auront un impact positif sur l’environnement. A les en croire, en retenant une partie de l’eau durant la saison humide, ils permettront de contrôler les crues et l’érosion des berges en aval. A l’inverse, les lâchers de réservoir en été, à des fins de production d’électricité, atténueront les pénuries d’eau en aval durant la saison sèche.

                      Mais, d’après le rapport PNUE-AIT, le grand lac au centre du Cambodge, zone de l’alevinage des poissons dans le bas Mékong, et le delta au sud du Vietnam, grenier à riz du pays, seront particulièrement exposés aux changements apportés au cycle de crues et de sécheresses si particulier du grand fleuve. Le lac cambodgien du Tonle Sap est relié au Mékong. Les scientifiques craignent qu’en réduisant l’écoulement naturel des eaux de crue on ne provoque une baisse du niveau du lac et des stocks de poisson, déjà mis à mal par la surpêche et la pollution.
                      Quant au Vietnam, il redoute qu’une diminution des volumes d’eau douce n’aggrave le problème de l’intrusion des eaux de mer et de la salinisation des basses terres dans la région du delta, où le changement climatique et l’élévation du niveau de la mer menacent d’inonder de grandes étendues de terres agricoles et de déplacer des millions de personnes d’ici à la fin du siècle.

                    • #98526
                      BAP

                        Bonjour
                        Je suis d’accord avec vous malheureusement le pillage des ressources du vietnam m’inquiete un peu plus à chaque voyage que je fait, et les besoins de production en énergie de la chine sont croissant, les intéret économique des pays étranger se moque des retombées écologique.

                        Il n’y à pas que le delta, le tourisme fait aussi des ravages à voir les constuctions d’hotels gigantesque sur les plages entre da nang et hoi an sans aucun respect pour le site ni pour les habitants.

                        enfin bref le sujet me contrarie fortement si l’un de vous à un projet ou une idée j’adhére.
                        :malades:
                        merci
                        BAP

                      • #101611

                        robin des bois;92326 wrote:
                        Main basse sur le Mékong
                        La politique d’aménagement engagée par Pékin sur le cours supérieur du grand fleuve commence à inquiéter sérieusement les pays situés en aval.

                        Sachant que discuter avec la Chine risque d’etre de peu d’effet,
                        Sachant qu’ils retiendront l’eau quand il n’y en aura pas assez et la lacheront quand ils en auront trop,
                        Sachant que le regime des glaciers Himmalayens risque egalement de changer.
                        Une seulel chose a faire.
                        Amenager de vastes bassins de reserves en cascades en dessous pour amortir les degats.
                        Vue la geographie, une cooperation avec le Cambodge est evidement indispensable.
                        Apres ca, et apres ca seulement, on pourra discuter avec le Grand Frere.
                        NOTA
                        Si on n’avait pas compris pourquoi la chine tenait tant au Tibet,…

                      • #101616
                        HUYARD Pierre;92356 wrote:
                        Sachant que discuter avec la Chine risque d’etre de peu d’effet,
                        Sachant qu’ils retiendront l’eau quand il n’y en aura pas assez et la lacheront quand ils en auront trop,
                        Sachant que le regime des glaciers Himmalayens risque egalement de changer.
                        Une seulel chose a faire.
                        Amenager de vastes bassins de reserves en cascades en dessous pour amortir les degats.
                        Vue la geographie, une cooperation avec le Cambodge est evidement indispensable.
                        Apres ca, et apres ca seulement, on pourra discuter avec le Grand Frere.
                        NOTA
                        Si on n’avait pas compris pourquoi la chine tenait tant au Tibet,…

                        Bonjour Pierre,

                        Tu pointes bien les points importants… et cette réflexion surtout, « Si on n’avait pas compris pourquoi la chine tenait tant au Tibet,… » met le doigt sur une vérité que peut-être tout le monde n’a pas compris ! :wink2:

                        Espérons que les pays concernés sauront trouver les bonnes solutions pour éviter ces catastrophes futures… :wink2:

                      • #101619
                      • #101673
                        VNbylove;92366 wrote:
                        merci RDB pour cet article, en faisant une petite recherche, je suis tombé sur deux autres articles complémentaires:

                        fr

                        Pour sauver le delta du Mékong et diminuer les besoins en eau des petits Chinois, adhérons tous à

                        XIXI NO BANHO

                        dont la doctrine est résumée sur ce site internet :

                        XIXI NO BANHO

                        c’est enfantin, il suffisait d’y penser !

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