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Récits de vietnamiens expatriés en France : idée d’un projet

Le Vietnam en France Vos Origines, vos Racines Récits de vietnamiens expatriés en France : idée d’un projet

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    Messages
    • #12088

      Bonsoir à tous,

      Cela fait très longtemps que je n’ai pas posté sur ce forum alors que je suis inscrite depuis pas mal d’années maintenant.

      Je ne sais pas si c’est l’endroit adéquat pour partager mon idée mais je me lance.

      A l’époque où j’avais le temps de flâner sur ce site, il y a environ 8 ans, j’avais eu l’idée de me lancer dans un projet d’écriture autour de témoignages et récits de viêt kiêu vivant en France. Mon idée était la suivante : réunir un certain nombre d’anecdotes de vietnamiens arrivés en France dans les années 70 à 90, qu’ils soient drôles, tristes, effarants ou insolites et en faire un recueil à des fins de publication (avec l’accord des témoins). Le récit devait être court et faire transparaître le ressenti de ces personnes sur leur arrivée, leurs premiers moments d’adaptation dans un nouveau pays, leurs attentes, leurs regrets, leurs surprises, leurs joies et leurs peines. Les témoignages pouvaient être signés ou rester anonymes.

      Il ne s’agissait en aucun de dresser le portrait d’une communauté (si communauté il y a) ou de faire un récit sur l’histoire des viêt kiêu mais simplement d’illustrer à partir de mots des moments forts et touchants.

      Mon approche aurait pu être celui d’un journaliste, ce que je ne suis pas, même si à l’époque, j’aspirais à exercer ce métier. Sans doute comme pour beaucoup de personnes de ma génération (je suis née en France dans les années 80), j’ai souvent entendu mes parents et mes grands-parents raconter leur arrivée en France, leur installation et leur adaptation. J’ai cette angoisse latente qui me fait dire que ces histoires seront peut-être un jour oubliées, lorsque les personnes de cette génération auront disparu, d’où ce projet qui me tient à coeur.

      Il y a 8 ans, j’avais réussi à approcher certaines personnes, qui m’ont directement contacté par mail. Ils m’ont livré pas mal d’histoires mais à ce moment-là, je n’avais pas le temps ni les moyens de mener à terme mon projet.

      Bref, tout cela pour vous dire que si certaines personnes sont intéressées pour participer à ce projet et partager leurs souvenirs, je suis ouverte à toute suggestion.

      Sur ce, bonne soirée et merci de m’avoir lue.

    • #159460

      @Ngoc_Chan 160494 wrote:

      Bonsoir à tous,

      Cela fait très longtemps que je n’ai pas posté sur ce forum alors que je suis inscrite depuis pas mal d’années maintenant.

      Je ne sais pas si c’est l’endroit adéquat pour partager mon idée mais je me lance.

      A l’époque où j’avais le temps de flâner sur ce site, il y a environ 8 ans, j’avais eu l’idée de me lancer dans un projet d’écriture autour de témoignages et récits de viêt kiêu vivant en France. Mon idée était la suivante : réunir un certain nombre d’anecdotes de vietnamiens arrivés en France dans les années 70 à 90, qu’ils soient drôles, tristes, effarants ou insolites et en faire un recueil à des fins de publication (avec l’accord des témoins). Le récit devait être court et faire transparaître le ressenti de ces personnes sur leur arrivée, leurs premiers mom

      Bonsoir TLM
      Bonsoir Ngoc-Chan
      Bonne idée
      Mais pourquoi limiter les arrivées dans les années 70 à 90 ?
      Et pourquoi imposer un récit court ?
      J’aimerais bien être le premier participant, seulement je suis arrivé en 61
      Et mon récit risque d’être long
      Bonne soirée
      Cordialement
      AnhTruc

    • #159463

      Chào Ngoc Chan,

      Si je me lance dans ce genre de récit à caractère autobiographique, alors ça promet de faire mal.

      En fait, je ne suis pas venu en France dans le même cadre que tes parents, car je ne suis pas né au Vietnam. Donc, je n’étais pas un réfugié fuyant le communisme, mais mon arrivée dans ce pays n’était qu’une réponse à un besoin personnel et à un désir ardent de la quête de soi, qui s’est vite transformé en mésaventure formatrice.

    • #159476

      Bonjour à tous,

      Tout d’abord merci de vos réponses et de votre intérêt pour ce projet.

      Vos questions et commentaires vont me permettre d’apporter quelques petites précisions :

      Pour répondre à AnhTruc, J’avais défini le cadre chronologiques selon les témoignages que j’avais reçus à l’époque et tous démarraient à partir des années 70. Aujourd’hui, je ne suis pas contre de prendre des témoignages remontant aux années 60 si on me le propose, bien au contraire !

      Quant à la longueur du texte, je sais que chaque individu a une histoire propre et des centaines de souvenirs à partager. J’aurais peut être dû éviter de parler de « récit », le mot en effet n’est pas très juste, car le but ici n’est pas de raconter chaque histoire en détail, du début à la fin, mais plutôt de « choisir » une (ou plusieurs) anecdote(s) ou évènement(s) marquant(s), un sentiment ou une émotion, qui peut être drôle, douloureux, étonnant, grotesque, triste, burlesque, etc. en rapport avec le départ et/ou l’arrivée et l’adaptation en France.

      Je ne connais pas l’histoire de chacun mais certains ont peut-être des choses à raconter sur : les préparatifs du départ, le parcours, la quête d’un travail, les premières impressions sur la nourriture, sur les gens, mais aussi les attentes, les craintes, les regrets, les espoirs, les ambitions.

      J’ai choisi de parler des personnes qui ont fui le régime communiste. Beaucoup peuvent en effet avoir quitté le Vietnam pour d’autres raisons mais je préfère laisser de côté ces récits afin de ne pas trop m’éparpiller.

      J’espère vous avoir un peu éclairés.

    • #159480
      thuong19
      Participant

        @Ngoc_Chan 160521 wrote:

        …………
        J’ai choisi de parler des personnes qui ont fui le régime communiste. Beaucoup peuvent en effet avoir quitté le Vietnam pour d’autres raisons mais je préfère laisser de côté ces récits afin de ne pas trop m’éparpiller.

        J’espère vous avoir un peu éclairés.

        salut Ngoc_Chan,
        j’ai bien peur que tu aies choisi le cas de réfugiés politiques. ton sujet est trop réducteur quant au choix des motivations de l’expatriation de nos compatriotes. aussi, je me dois de te mettre en garde contre une dérive prévisible des récits de personnes qui n’ont pas encore tourné la page des années pas très heureuses qui ont vu s’opposer (y compris dans leur propre famille) des vietnamiens entre eux. Il va de soi qu’à la moindre dérive , nous fermerions ce topic afin de conserver une « certaine neutralité »
        Thuong19

      • #159481

        Bonjour,

        Je comprends ce que tu veux dire thuong19 et je ne tiens évidemment pas à faire de ce projet un récit politique ou orienté, même si le risque est présent. Voilà pourquoi je tiens à la breveté de chaque anecdote. Et les personnes sont invitées me contacter directement via ma boîte de messagerie personnelle s’ils le souhaitent, pour des raisons personnelles ou par pudeur. Ceci afin d’éviter le risque de polluer le fil de la discussion sur ce forum.

        Sinon, ta remarque m’intéresse. Qu’entends-tu par « réfugiés politiques » ? Des personnes émigrés d’une manière générale ou des personnes ayant réellement le statut de réfugiés politiques ? Car même si à leur arrivée en France, les vietnamiens étaient considérés comme tels, je crois que beaucoup ne se considèrent plus comme réfugiés politiques mais comme français (lorsqu’ils ont la nationalité française) ou tout simplement comme émigrés, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas le statut de réfugié politique imprimé noir sur blanc sur un quelconque papier officiel. Après, il y a certainement des personnes qui ont effectivement le statut de réfugié politique. Mais est-ce que cela est encore vrai aujourd’hui pour les gens ayant quitté le Vietnam entre 75 et les années 90 ? Si quelqu’un peut m’éclairer…

      • #159484

        Ma famille avait quitté le Sud dès après le Têt 68 pour rejoindre la France.Mobilisable à tout moment , j’ai du attendre ma majorité pour obtenir la nationalité française et les suivre en 1971. Une fois sur place ,j’étais frappé par la différence d’appréciation de la guerre du Vietnam. J’avais l’impression que l’ORTF (la télé d’alors) ne parlait pas de la même guerre. Je réalisais peu à peu de la désinformation subie au Vietnam.
        Etant préparé par mes parents à émigrer en France ,je n’avais pas ressenti un grand choc culturel.L’intégration dans mon cas fut relativement vite. Mais je n’avais pas oublié le jour quand les pompiers avaient sonné chez nous en disant que les voisins avaient senti une odeur de cadavre ! c’était la maman qui faisait du thit heo kho avec du nuoc mam Phuc Quoc amené dans ses bagages .:lol:
        Si mon père avait fui les communistes, il avait en 1979 refusé d’être le porte parole de la Chine qui voulait rassurer la diaspora viet qu’elle ne voulait punir que les communistes vietnamiens et non pas la nation vietnamienne
        cela ne l’avait pas empêché non plus de rentrer au VN dans les années 80 pour voir comment il pouvait aider la famille restée au pays.
        Comme mon père ne s’était pas déclaré refugié politique, il avait gardé la nationalité vietnamienne donc il était parmi les premiers à avoir le passeport de la RSVN ce qui avait le don d’intriguer les Cong An de Tan Son Nhat qui furent quand même très polis car ils étaient venus parler de son passeport qu’une fois dans la zone internationale de l’aréoport. Il avait sa carte de séjour en tant qu’étranger marié à une citoyenne française

      • #159488

        Quelques anecdotes concernant mon intégration en Belgique:

        1. Choc culturel :

        Les étudiants en Belgique ne se lèvent pas pour saluer quand le prof rentre en classe. J’ai mis presqu’un an à m’habituer à cela.

        Les profs belges, quand ils font une erreur au tableau, mettent un doigt dans leur bouche pour le mouiller et pour effacer la faute. Je n’ai jamais vu ça au Vietnam. C’était pour moi un manque total d’hygiène et d’éducation. J’ai mis des années à trouver cela normal.

        On était 3 vietnamiens dans l’école. On était plus petits que les autres étudiants qui nous donnent parfois des tapes sur la tête juste pour rigoler. Ça ne se fait pas au Vietnam (la tête est sacré), on bloquait leurs mains pour leur faire comprendre qu’on n’accepte pas cela, mais ils ne comprenaient pas toujours.
        Un jour il y avait une bagarre entre un de mes copains viet et un étudiant belge qui lui tapait sur la tête pour s’amuser. Le viet était mis à terre assez rapidement parce qu’il est beaucoup plus petit. Mais il revient le lendemain avec un nunchaku. Résultat: le Belge a été hospitalisé avec le nez et quelques côtes cassés. Toute l’école avait alors compris qu’on ne peut pas toucher à la tête d’un viet.

        1. Choc culinaire :

        Au diner de classe, les étudiants ont préparé du spaghetti bolognaise. L’odeur de la sauce tomate mélangé avec le parfum de l’emmental sentait pour moi exactement comme du vomi. Mais je n’osais pas refuser de manger de peur de les vexer. Heureusement il y avait beaucoup de bières pour faire descendre tout cela. J’ai mis des années avant de trouver que le spaghetti bolognaise est un plat délicieux.

      • #159489

        Je ne peux pas parler pour moi, mais pour un grande partie de ma belle-famille.

        D’une fratrie de 9 enfants, trois de mes beaux-frères ont quitté le Vietnam en 1952, puis 1953 pour venir faire des études en Suisse. Études réussies, deux sont sortis de l’école polytechnique fédérale de Lausanne, l »un en génie civil, l’autre en mécanique. Le troisième après des étude HEC à Lausanne est devenu actuaire.
        Ils ont rencontré des Suissesses (que ce mot est horrible …) et se sont établis en Suisse. En 1964, pour remercier leur sœur de les avoir aidé, ils lui ont envoyé un billet d’avion pour visiter la Suisse durant 2 mois. Mais, elle a rencontré un jeune Suisse, charmant, gentil, intelligent et spirituel (je pense que, grâce à ce portrait criant de vérité, tout le monde l’aura reconnu, :icon_lol:) en conséquence, elle est restée et cela fera bientôt 50 ans qu’elle est en Suisse…

        De mes trois beaux-frères, l’un, l’actuaire, ne s’occupait absolument pas de politique, il s’occupait simplement de sa petite famille, il est maintenant décédé. Sa fille est vétérinaire, son fils gardien de musée.

        Un autre, ingénieur mécanicien, était favorable au combat de libération, mais sur un plan théorique, sans s’impliquer pratiquement. Pas d’enfant.

        Le troisième, était, au contraire, décédé lui aussi, était très impliqué, l’une des chevilles ouvrières de l’Union des vietnamiens en Suisse (devenue l’association Suisse-Vietnam) qui luttait contre la guerre américaine au Vietnam. Cinq enfants, 3 ingénieurs, 1 architecte, 1 maitre de sport (entre autre arts martiaux vietnamiens).

        Mon épouse et moi-même avons rejoins ce combat. Je servais assez souvent de prête nom, à beaucoup de Vietnamiens engagés en Suisse, et qui craignaient pour leur famille restée sous l’administration du sud du Vietnam, sous la coupe US. C’est ainsi que je suis mentionné dans le recueil de souvenirs que le premier ambassadeur du GRP* auprès de l’ONU a fait paraitre à Hanoï. Je suis aussi toujours surpris de la facilité que nous avons à faire des démarches administratives au Vietnam, nous devons avoir, à Hanoï, un épais dossier favorable.
        Nous avons un enfant, ingénieur, mais qui se sent plus Suisse que Vietnamien, même s’il a déjà fait plusieurs voyages au Vietnam.

        Un autre beau-frère, bien plus jeune, qui, par les hasards de la colonisation et de la désorganisation administrative, avait double nationalité, sud-vietnamienne et française, nous a rejoins en 1969 pour échapper à la conscription vietnamienne et éviter d’aller se faire trouer la peau pour Nguyễn Văn Thiệu et les USA. Il a fait son service militaire en France, s’y est établit comme restaurateur et est, malheureusement décédé il y a peu (merci la cigarette). Deux enfants en France, l’un dans la banque, l’autre dans les services financiers.

        Un autre beau-frère a quitté le Vietnam en 1976, comme boat-people. Maintenant, il vit très modestement aux USA. Pour son premier voyage au Vietnam, en 2006, c’est l’un de ses condisciples de promotion de l’école d’ingénieur qu’il a suivie au Vietnam (condisciple resté au Vietnam), lui a envoyé de quoi venir le trouver au Vietnam. Mon beau-frère regrette maintenant amèrement d’avoir quitté le Vietnam lorsqu’il compare le niveau de vie de son ami et le sien. Trois enfants, deux ingénieurs, un dentiste.

        Un autre beau-frère, l’ainé, est resté au Vietnam, ses quatre enfants ont réussi leurs études et occupent divers postes : enseignant, ingénieur, trader (eh oui), directrice financière.

        Encore un autre beau-frère (qu’est-ci qu’il y en a) resté au Vietnam, était dans l’armée comme enseignant, à la retraite, il a donné des cours de mécanique. L’un de ses enfants est architecte, l’autre institutrice.

        Une belle-soeur était prof de russe, puis, le russe étant passé de mode, de français, de ses trois enfants, un ingénieur, une prof de math et une guide touristique (anglais et russe).

        Voilà, cela fait vraiment beaucoup de monde, pour moi, qui n’ai plus qu’un vague cousin de ma famille directe, j’ai en revanche une très grande famille vietnamienne.

        * Gouvernement Révolutionnaire Provisoire de la République du Sud Vietnam.

      • #159491

        @abgech 160534 wrote:

        Je ne peux pas parler pour moi, mais pour un grande partie de ma belle-famille.

        En 1964, pour remercier leur sœur de les avoir aidé, ils lui ont envoyé un billet d’avion pour visiter la Suisse durant 2 mois. Mais, elle a rencontré un jeune Suisse, charmant, gentil, intelligent et spirituel (je pense que, grâce à ce portrait criant de vérité, tout le monde l’aura reconnu, :icon_lol:) en conséquence, elle est restée et cela fera bientôt 50 ans qu’elle est en Suisse…


        Bonjour abgech, Ngoc Chan et TLM,
        J’ai rencontré une Lorraine il y a 51 ans quand j’étais encore étudiant vétérinaire.
        Nous avons fondé une famille (une fille, un gars et trois petits-enfants) et la vie en France nous a apporté beaucoup de bonheur, surtout qu’après 1975 nous avons pu récupérer mes parents et mes soeurs partis du Viêt Nam en boat-peoples.
        Mais la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille, comme j’ai raconté dans les deux poèmes ci-dessous, publiés tout récemment.
        Maintenant en retraite, j’interviens encore régulièrement au VN dans les domaines industriel et humanitaire, activité que j’ai commencée en 1991.
        Cordialement.
        Dông Phong

        Dông Phong
        (France)
        http://terrelointaine.over-blog.fr


        Mélogramme

        En pays de Lorraine
        Une belle reine
        En fleurs
        Chanta do ré mi
        Et sa voix me mit
        En pleurs.

        Elle est toujours belle
        Ma reine lorraine
        Pour moi
        Son chant mi ré do
        Me rend encor chaud
        Parfois.

        Malgré le grand âge
        Qui nous fait plus sages
        Et tristes
        L’air de Domrémy
        Dodo do ré mi
        Persiste.

        3.6.2008


        (Jeu poétique de Temps Pestif d’An Amzer http://temps-pestif.over-blog.org)

        M… !

        À l’horreur nommée Alzheimer,
        Du grand âge l’ambassadrice
        Qui nous ouvre le noir hiver,
        Je voudrais crier l’injustice.

        Lorsque mon amour le plus cher
        – Blanche muse si bienfaitrice –
        Est condamné à cet enfer,
        La vie est dépourvue d’épices.

        Pour elle j’ai écrit des vers,
        Des poèmes pas toujours sages,
        Mais ce soir tout est de travers.

        Bouddha, Jésus et Jéhovah,
        Cachés sous vos épais nuages,
        Pourquoi permettez-vous cela ?

        21.11.2013

        (Extrait des Cahiers de Poésie 37, Éd. Joseph Ouaknine, 2014, pp. 23-26)

      • #159495

        @Dông Phong 160536 wrote:


        Bonjour abgech, Ngoc Chan et TLM,
        J’ai rencontré une Lorraine il y a 51 ans quand j’étais encore étudiant vétérinaire.
        Nous avons fondé une famille (une fille, un gars et trois petits-enfants) et la vie en France nous a apporté beaucoup de bonheur, surtout qu’après 1975 nous avons pu récupérer mes parents et mes soeurs partis du Viêt Nam en boat-peoples.
        Mais la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille, comme j’ai raconté dans les deux poèmes ci-dessous, publiés tout récemment.
        Maintenant en retraite, j’interviens encore régulièrement au VN dans les domaines industriel et humanitaire, activité que j’ai commencée en 1991.
        Cordialement.
        Dông Phong

        Dông Phong
        (France)
        http://terrelointaine.over-blog.fr


        Mélogramme

        En pays de Lorraine
        Une belle reine
        En fleurs
        Chanta do ré mi
        Et sa voix me mit
        En pleurs.

        Elle est toujours belle
        Ma reine lorraine
        Pour moi
        Son chant mi ré do
        Me rend encor chaud
        Parfois.

        Malgré le grand âge
        Qui nous fait plus sages
        Et tristes
        L’air de Domrémy
        Dodo do ré mi
        Persiste.

        3.6.2008


        (Jeu poétique de Temps Pestif d’An Amzer http://temps-pestif.over-blog.org)

        M… !

        À l’horreur nommée Alzheimer,
        Du grand âge l’ambassadrice
        Qui nous ouvre le noir hiver,
        Je voudrais crier l’injustice.

        Lorsque mon amour le plus cher
        – Blanche muse si bienfaitrice –
        Est condamné à cet enfer,
        La vie est dépourvue d’épices.

        Pour elle j’ai écrit des vers,
        Des poèmes pas toujours sages,
        Mais ce soir tout est de travers.

        Bouddha, Jésus et Jéhovah,
        Cachés sous vos épais nuages,
        Pourquoi permettez-vous cela ?

        21.11.2013

        (Extrait des Cahiers de Poésie 37, Éd. Joseph Ouaknine, 2014, pp. 23-26)

        Bonsoir Dông Phong ,

        Le deuxième poème n’est pas loin de me tirer des larmes … comme je trouve cela injuste aussi… et comme je vous envoie toute mon amitié et je vous souhaite bon courage. – Toute notre petite communauté se tient les coudes autour des difficultés des uns et des autres – Qui est heureux aujourd’hui.. le sera peut-être moins demain – la roue tourne.

        Puisque je vois qu’on ne parle plus d’année d’arrivée en France… je rajoute donc un tout petit historique nous concernant : je dis bien « nous », car c’est mon Hanoïen qui est concerné, qui est venu tout jeune il y a longtemps… qui a beaucoup peiné pour se fondre dans la communauté française et que j’ai aidé, toute jeune également et faisant également mes études. – – Il est toujours là…. malgré le poids des ans, nous avons un fils et deux délicieux petits enfants.. et nous passons notre retraite au Vietnam.. – Quoi dire de plus ? – nous n’avons pas fait de grandes choses…. mais je crois pouvoir dire que nous avons réussi notre vie…bien que de nombreuses choses nous opposaient par nature, n’est-ce pas le principal ? –

        Bien cordialement à Tous – Tac Kè

      • #159499

        @Tac kè 160542 wrote:

        Bonsoir Dông Phong ,

        Le deuxième poème n’est pas loin de me tirer des larmes … comme je trouve cela injuste aussi… et comme je vous envoie toute mon amitié et je vous souhaite bon courage. – Toute notre petite communauté se tient les coudes autour des difficultés des uns et des autres – Qui est heureux aujourd’hui.. le sera peut-être moins demain – la roue tourne.

        Puisque je vois qu’on ne parle plus d’année d’arrivée en France… je rajoute donc un tout petit historique nous concernant : je dis bien « nous », car c’est mon Hanoïen qui est concerné, qui est venu tout jeune il y a longtemps… qui a beaucoup peiné pour se fondre dans la communauté française et que j’ai aidé, toute jeune également et faisant également mes études. – – Il est toujours là…. malgré le poids des ans, nous avons un fils et deux délicieux petits enfants.. et nous passons notre retraite au Vietnam.. – Quoi dire de plus ? – nous n’avons pas fait de grandes choses…. mais je crois pouvoir dire que nous avons réussi notre vie…bien que de nombreuses choses nous opposaient par nature, n’est-ce pas le principal ? –

        Bien cordialement à Tous – Tac Kè


        Bonjour Tac Kè,
        Je vous remercie très sincèrement de vos aimables paroles.

        Avec votre mari, profitez bien de votre retraite au Viêt Nam.

        Bien amicalement.
        Dông Phong

      • #159501

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      • #159506

        Bonjour à tous,

        Je ne fais que passer, je prendrai le temps ce week-end de répondre plus en détail mais déjà, je voulais vous remercier d’avoir partagé vos souvenirs et vos textes magnifiques. J’espère que d’autres personnes auront également envie de partager leurs histoires.

        A très vite donc.

      • #159518

        Bonjour à tous,

        Comme je le disais, ce fut un réel plaisir de lire vos témoignages et petites histoires, tantôt touchants, tantôt drôles, parfois insolites (je pense par exemple aux souvenirs que nous a racontés ngjm95 ou Dannyboy sur le décalage culturel). La brièveté du texte donne, je trouve, beaucoup de force au récit car elle permet de capter l’attention du lecteur et de rendre un effet percutant. J’attends donc avec impatience d’autres histoires.

        Au plaisir de vous lire

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