Aller au contenu

Livre : Dien Bien Phu vu d’en face

Discussions générales sur le Vietnam Le Vietnam, son passé, son histoire Livre : Dien Bien Phu vu d’en face

  • Ce sujet est vide.
Vous lisez 17 fils de discussion
  • Auteur
    Messages
    • #7269

      Livre : Dien Bien Phu vu d’en face – Paroles de bô dôi

      Tuệ Đặng Đức, Huyền Đào Thanh, Xuân Mai Nguyễn, Thanh Phạm Hoài, Nam Phạm Hoàng, Hương Phạm Thùy
       
      Plus d’un demi-siècle après la fin de la bataille qui a marqué la fin d’une guerre et la fin d’une époque, pour la première fois, des témoins et auteurs vietnamiens s’expriment sur leur « victoire ». Un livre qui permet de découvrir Diên Biên Phu « de l’autre côté ». Curieusement, les vainqueurs ont été pendant longtemps silencieux, même dans leur pays.
      Si les témoignages français sont nombreux sur la « défaite », très peu de récits vietnamiens sont accessibles au public. Pour beaucoup de Français, l’ennemi n’avait pour visage que celui des can bo (cadres) aux discours politiques bien rôdés ou ces bo doi (soldats) endoctrinés. Des rencontres ont été organisés entre vétérans des deux pays depuis plus de 15 ans, avec de nombreux voyages et retours des anciens soldats français sur les lieux de la bataille, qui montrent le respect que les deux parties se portent désormais mutuellement.
      A l’occasion du 55e anniversaire de la bataille, le livre a été publié au Vietnam où il a fait événement en tranchant avec l’historiographie officielle de la période. Les Vietnamiens ne connaissaient jusque-là que la version très formelle publiée par les hauts gradés. Ici, les témoins sont de toutes fonctions et de tous grades. Certains sont de simples soldats. Leur parole n’a pas été censurée.

      YouTube – Dien Bien Phu vu d’en face.

      Je ne connais pas le contenu du livre. Mon intention est tout simplement d’informer. Aucune idée commerciale ou politique.
      J’en profite ici pour rendre hommage aux morts des deux bords dans la bataille de Dien Bien Phu …

    • #114570
      Agemon;107321 wrote:
      Livre : Dien Bien Phu vu d’en face – Paroles de bô dôi

      Tuệ Đặng Đức, Huyền Đào Thanh, Xuân Mai Nguyễn, Thanh Phạm Hoài, Nam Phạm Hoàng, Hương Phạm Thùy
       
      Plus d’un demi-siècle après la fin de la bataille qui a marqué la fin d’une guerre et la fin d’une époque, pour la première fois, des témoins et auteurs vietnamiens s’expriment sur leur « victoire ». Un livre qui permet de découvrir Diên Biên Phu « de l’autre côté ». Curieusement, les vainqueurs ont été pendant longtemps silencieux, même dans leur pays.
      Si les témoignages français sont nombreux sur la « défaite », très peu de récits vietnamiens sont accessibles au public. Pour beaucoup de Français, l’ennemi n’avait pour visage que celui des can bo (cadres) aux discours politiques bien rôdés ou ces bo doi (soldats) endoctrinés. Des rencontres ont été organisés entre vétérans des deux pays depuis plus de 15 ans, avec de nombreux voyages et retours des anciens soldats français sur les lieux de la bataille, qui montrent le respect que les deux parties se portent désormais mutuellement.
      A l’occasion du 55e anniversaire de la bataille, le livre a été publié au Vietnam où il a fait événement en tranchant avec l’historiographie officielle de la période. Les Vietnamiens ne connaissaient jusque-là que la version très formelle publiée par les hauts gradés. Ici, les témoins sont de toutes fonctions et de tous grades. Certains sont de simples soldats. Leur parole n’a pas été censurée.

      YouTube – Dien Bien Phu vu d’en face.

      Je ne connais pas le contenu du livre. Mon intention est tout simplement d’informer. Aucune idée commerciale ou politique.
      J’en profite ici pour rendre hommage aux morts des deux bords dans la bataille de Dien Bien Phu …

      Bonsoir Agemon,
      Merci pour l’information qui élève le niveau des débats sur FV.
      Bien amicalement.

    • #114838

      Une équipe de jeunes journalistes vietnamiens revisite l’Histoire en publiant les souvenirs des vétérans de la guerre d’Indochine. Avec eux, les mythes propagandistes se déconstruisent

      Après une guerre, l’histoire s’écrit généralement dans la perspective du vainqueur. Il en résulte une «vérité» tronquée où la voix des vaincus est occultée. Curieusement, au Vietnam, lors de la guerre contre l’occupant français, les vainqueurs sont longtemps restés silencieux. La victoire décisive des Vietminh le 7 mai 1954 à Dien Bien Phu est pourtant la seule bataille «rangée et perdue par une armée européenne pendant toute l’histoire des décolonisations», selon l’historien Jean-Pierre Rioux, spécialiste de ces questions.

      Côté français, 16 000 hommes solidement équipés avaient été parachutés dans la région. Côté vietnamien, 55 000 bô doi (combattants vietminh) bien moins armés, et surtout 260 000 civils, pieds nus pour la plupart. Sans oublier l’utilisation déterminante de 21 000 bicyclettes pour l’acheminement des armes et des vivres. Or si les témoignages français sont nombreux sur la «défaite», les quelques récits vietnamiens existants ont été soigneusement moulés dans le discours propagandiste. La version officielle des faits, destinée à nourrir la solidarité et la fierté patriotiques, a fait l’impasse sur les individus et leurs histoires personnelles.

      Face à ces «trous de mémoire» dans l’histoire de leur pays, six journalistes vietnamiens, dont un vétéran de Dien Bien Phu, se sont lancés, cinquante-cinq ans après l’événement, dans une enquête auprès des derniers témoins de ces événements. Entre 2007 et 2009, ils ont parcouru le pays à la recherche de ces autres petites vérités sur une mythique bataille qui ouvrait la voie à la décolonisation dans les pays du tiers-monde. Ils ont ainsi recueilli les témoignages de 250 vétérans du nord au sud du Vietnam – parmi eux, le célèbre général Giap, qui a mené les Vietminh – pour en faire un recueil inédit et poignant d’humanité. Publié l’année passée au Vietnam, Dien Bien Phu vu d’en face, préfacé par Jean-Pierre Rioux, paraît aujourd’hui en français *.

      Transporteurs de riz ou de munitions, artistes envoyés au front pour remonter le moral des troupes, journalistes, médecins, infirmiers, femmes et hommes, se livrent au côté des bô doi, ces «hommes verts» au casque rond tant redoutés par les soldats français. Mais pour la première fois de leur vie, ils racontent non pas «les actes héroïques guidés par le Parti et qui ont mené à la victoire du peuple», des faits lus et relus dans les manuels scolaires et les journaux nationaux. Cette fois-ci, ce sont les récits sur leurs peurs, leurs amours, leurs rêves, toutes ces pensées intimes qui leur passaient par la tête quand les armes et les explosions se déchaînaient, dans cette terrible cuvette de Dien Bien Phu.

      Au fil des pages, le mythe de «la victoire finale des héros au patriotisme infaillible» s’efface derrière une mosaïque d’évocations simples de ces combattants de l’ombre. Ainsi, cette jeune danseuse qui s’est enrôlée pour pouvoir échapper au contrôle familial et parcourir le pays. Ou ce citadin, un «petit-bourgeois» pour ses compagnons d’armes paysans. Ces derniers, irrités par sa maladresse, acceptaient de faire les tâches manuelles à sa place. En échange, le «petit-bourgeois» leur racontait Les Misérables de Victor Hugo. Il y avait aussi, dans une tranchée alors que les armes pétaradaient, cette toute jeune infirmière pétrifiée de honte, parce qu’un soldat blessé lui demandait de l’aider à uriner.

      C’est le hasard d’une rencontre qui a ouvert les yeux des auteurs, eux-mêmes enfants chéris du régime de Hanoi. «Jusqu’à 2004, nous ne savions pas grand-chose de Dien Bien Phu, tout était très abstrait», raconte Dang Duc Tuê. Ce journaliste talentueux, en partie formé en France, était récemment l’invité du Congrès de journalisme d’investigation à Genève pour raconter l’aventure qu’a constitué cette enquête dans un pays encore très verrouillé politiquement. «Pire, on ne se posait même pas de questions par rapport aux récits héroïques dont nous étions bercés.» Son émérite consœur, Dao Thanh Huyen, qui a suivi le même cursus, renchérit: «Nous avions hérité passivement de cette mémoire collective, écrite dans les manuels et répétée dans les médias: les Français et les Américains étaient les méchants envahisseurs, et nous, nous avions gagné toutes les guerres. Mais du pourquoi et du comment, nous ne savions rien.»

      En 2004, les deux journalistes dispensent une formation dans la région de Dien Bien Phu. Parmi leurs stagiaires, Oncle Mai (Bac Mai), à l’époque tout jeune agent de liaison, leur confie «ses» souvenirs de la bataille. «Il a été le déclic qui a bouleversé notre regard, confie Huyen. A travers ses récits, des hommes et des femmes liés à cette guerre se sont mis à exister.»

      Guidés par Bac Mai, devenu entre-temps l’un des coauteurs du recueil, les deux journalistes vont de surprise en surprise. Quel n’est pas leur étonnement lorsqu’un historien militaire, invité comme expert à la formation, brise un des mythes fondateurs de la victoire de Dien Bien Phu: «Savez-vous qu’il n’y a jamais eu de drapeau vietminh planté le 7 mai 1954 sur le bunker du général de Castries [qui menait les troupes françaises au moment de la défaite]?» leur balance-t-il. Ils apprennent alors que cette image avait été montée après la guerre pour le documentaire du réalisateur soviétique Roman Karmen. Les photos prises lors du tournage ont été diffusées ensuite dans le monde entier. Se substituant à la réalité, cette scène est devenue le symbole incontesté de la victoire vietminh, et des pays opprimés, contre le colonisateur.

      «Le pays avait d’autant plus besoin de ces versions officielles que les guerres se sont enchaînées au Vietnam, rappelle Huyen. Celle contre les Américains, puis contre les Chinois au Nord et les Khmers rouges au Sud. Il fallait donc entretenir le patriotisme. Du coup, lorsque la paix est arrivée dans les années 1980, cette «vérité» biaisée était déjà bien ancrée, même chez les vétérans.»

      Aujourd’hui, alors que la bataille de Dien Bien Phu a plus d’un demi-siècle, le Vietnam osera-t-il enfin se délester de sa grande Histoire au profit des petites histoires de son peuple? C’est en tout cas ce qu’espèrent les auteurs du recueil. «La démarche n’a pas été sans encombre, raconte Tuê. Nous avons essuyé pas mal de refus des vétérans. Certains sans explications, d’autres ont proclamé ne pas vouloir revisiter la version officielle des faits. D’autres encore ne voulaient pas être «floués une fois de plus par des journalistes incapables d’entendre un autre son de cloche que celui du Parti.»

      Selon Tuê, si la version vietnamienne a pu être publiée, c’est grâce à un concours de circonstances favorables: festivités autour des 55 ans de Dien Bien Phu, préface d’un prestigieux historien du pays et soutien au sein des Editions politiques nationales, l’éditeur officiel du Parti.

      Pour Jean-Pierre Rioux, un tel livre contribue à sortir la bataille de Dien Bien Phu de l’histoire officielle du Vietnam. Et Mari Carmen Rodriguez, historienne spécialiste de la mémoire liée au franquisme, de constater: «On peut y décrypter comment les autorités sélectionnent et fabriquent les héros alors qu’eux-mêmes ne se perçoivent pas comme tels.» Comme lorsque ce soldat raconte: «J’étais parmi les plus pauvres, et des gens de ma famille avaient été tués par des Français en 1949. C’est peut-être pour ces deux raisons que j’ai eu le titre de «héros», alors que nous étions nombreux à œuvrer dans le tunnel…»

      Un autre militaire: «Je parle français. J’entends parfois des soldats adverses crier avant de mourir. Des frères d’armes illettrés me demandent: que dit-il? – Il appelle sa maman… Mourants, mercenaires ou colonialistes, ils sont comme nous, des jeunes hommes qui n’ont pas encore de femme et qui invoquent leur maman avant de s’éteindre.» Pour Mari Carmen Rodriguez, une telle humanisation face à la souffrance de l’autre ne peut rimer avec un discours propagandiste.

      Les auteurs insistent toutefois sur la nature journalistique et non historiographique de leur démarche. «Pour nous, il s’agissait avant tout de sauver ces souvenirs avant que les témoins ne disparaissent», précise Huyen. Jean-Pierre Rioux confirme: «Ces témoignages constituent un matériau fabuleux sur lequel travailler. C’est le début de la parole libérée. Mais pour que ce travail puisse être traité de manière historique, il faut pouvoir accéder aux archives, ce qui n’est pour l’instant pas possible du côté vietnamien. Or tant que l’histoire officielle prédomine, cela restera difficile. Ce problème n’est d’ailleurs pas spécifique à la guerre d’Indochine, il existe aussi en Algérie.»

      Quoi qu’il en soit, la roue tourne aussi au Vietnam. Depuis que le recueil est paru dans le pays de Ho Chi Minh, nombre de journalistes sur place ont poursuivi l’enquête pour le compte de leur média. «Ils s’intéressent maintenant plus aux individus qui ont fait l’histoire, au lieu de se contenter des quelques héros mis en avant par les autorités, se réjouit Tuê. C’est très encourageant.»

      * Dien Bien Phu vu d’en face,
      paroles de bô doi,
      Nouveau Monde Editions, 2010.

      Le temps – eclairages – 06 05 2010

    • #114843

      mekong;107698 wrote:
      La victoire décisive des Vietminh le 7 mai 1954 à Dien Bien Phu est pourtant la seule bataille «rangée et perdue par une armée européenne pendant toute l’histoire des décolonisations», selon l’historien Jean-Pierre Rioux, spécialiste de ces questions.

      [FONT=&quot]http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d’Isandhlwana#cite_note-1[/FONT] La bataille d’Isandhlwana[2] est une bataille livrée le 22 janvier 1879 en Afrique du Sud, pendant la guerre anglo-zouloue (1879), et qui s’est soldée par l’une des plus grandes défaites coloniales britanniques.
      L’Isandhlwana (également nommée Isandlwana ou Isandula) est une colline isolée dans la province du KwaZulu-Natal. Isandhlwana veut dire la colline qui ressemble à un bœuf.
      Une armée de près de 23 500[1] Zoulous, commandée par Ntshingwayo Khoza et Mavumengwana Kamdlela Ntuli, balaie six compagnies du 24e régiment d’infanterie britannique, un contingent de volontaires du Natal et des auxiliaires Basotho, soit 1 400 hommes environ, sous les ordres du colonel Durnford et du lieutenant-colonel Pulleine.

      isandlwanapainting.jpg

      In memoriam (meme si l’US army n’est pas une armee Europeenne).
      En juin 1876, à la bataille de Little Bighorn, le lieutenant-colonel George A. Custer et environ deux cents officiers et hommes du 7e régiment de cavalerie des États-Unis furent anéantis lors d’une attaque contre un campement sioux.

    • #114875

      Voilà un signe d’espoir : Le Vietnam sera devenu vraiment un pays ASEAN démocratique avant la disparition des vétérans de DBP
      56 + 18 = 74 ans quand même !

    • #114901
    • #114904
      thuong19
      Participant

        salut mékong,
        Je fusionne ce topic avec « Dien Bien Phu vu d’en face »
        thuong19

      • #115264

        C’est surprenant que pour la couverture d’un ouvrage recueillant des témoignages de bô dôi, les éditeurs aient choisi cette photographie.

        51nyzcm6z9lss500.jpg

        Car ce jeune vietnamien n’est pas un soldat de l’Armée Populaire mais un parachutiste de l’Armée Française photographié, je crois, dans les premières heures de l’opération « Castor » aux abords de la DZ « Natacha ». Sans doute appartenait-il au légendaire 6ème BCP (Bataillon de Parachutistes Coloniaux) du commandant Bigeard. Bataillon d’élite qui comprenait 200 Vietnamiens sur un total de 651 soldats au moment de l’opération « Castor ».

        On retrouve ce soldat sur cette autre photo, sans doute prise par le même photographe :

        4dienbienphu.jpg

        Notez la bande blanche sur le casque US M1 (le même modèle que celui des GIs qui débarquèrent en Normandie).

        Je trouve donc plutôt étrange ce choix de couverture. Ce ne sont pourtant pas les photos de bô dôi qui manquent.

        bodoi.jpg

        :bye:

      • #115271
        yen
          Agemon;107321 wrote:
          Livre : Dien Bien Phu vu d’en face – Paroles de bô dôi

          Tuệ Đặng Đức, Huyền Đào Thanh, Xuân Mai Nguyễn, Thanh Phạm Hoài, Nam Phạm Hoàng, Hương Phạm Thùy
           
          Plus d’un demi-siècle après la fin de la bataille qui a marqué la fin d’une guerre et la fin d’une époque, pour la première fois, des témoins et auteurs vietnamiens s’expriment sur leur « victoire ». Un livre qui permet de découvrir Diên Biên Phu « de l’autre côté ». Curieusement, les vainqueurs ont été pendant longtemps silencieux, même dans leur pays.
          Si les témoignages français sont nombreux sur la « défaite », très peu de récits vietnamiens sont accessibles au public. Pour beaucoup de Français, l’ennemi n’avait pour visage que celui des can bo (cadres) aux discours politiques bien rôdés ou ces bo doi (soldats) endoctrinés. Des rencontres ont été organisés entre vétérans des deux pays depuis plus de 15 ans, avec de nombreux voyages et retours des anciens soldats français sur les lieux de la bataille, qui montrent le respect que les deux parties se portent désormais mutuellement.
          A l’occasion du 55e anniversaire de la bataille, le livre a été publié au Vietnam où il a fait événement en tranchant avec l’historiographie officielle de la période. Les Vietnamiens ne connaissaient jusque-là que la version très formelle publiée par les hauts gradés. Ici, les témoins sont de toutes fonctions et de tous grades. Certains sont de simples soldats. Leur parole n’a pas été censurée.

          YouTube – Dien Bien Phu vu d’en face.

          Je ne connais pas le contenu du livre. Mon intention est tout simplement d’informer. Aucune idée commerciale ou politique.
          J’en profite ici pour rendre hommage aux morts des deux bords dans la bataille de Dien Bien Phu …

          Agemon, bonjour.
          Merci , pour l ‘info , je viens de commander le livre. Si d’ autres livres écrits par  » en- face  » te reviennent en mémoire , merci de nous en informer.
          J ‘ espére que tu vas mieux , au plaisir de te lire , ou à écouter de nouvelles chansons.
          bonne journée yen

        • #115284

          Bonsoir
          Merci pour l’information, une bonne idée de lecture en tout cas; c’est interessant d’avoir plusieurs visions pour la même bataille

        • #115287

          Merci Agemon,
          Il n’est pas encore dans le bacs de mon agitateur d’idées :diablo:

        • #115309
          yen;108187 wrote:
          Agemon, bonjour.
          Merci , pour l ‘info , je viens de commander le livre.
          Si d’ autres livres écrits par  » en- face  » te reviennent en mémoire , merci de nous en informer.
          J ‘ espére que tu vas mieux , au plaisir de te lire , ou à écouter de nouvelles chansons.
          bonne journée yen

          Bonjour Yen et vous tous

          En attendant la réponse d’Agemon ( et je lui souhaite sincèrement une meilleure santé ),

          * voici ce que disent eux-mêmes les 3 auteurs vietnamiens du bouquin sur le sujet :

          [ ….Si les témoignages de Français qui étaient dans le camp retranché ou ont fait la guerre d’Indochine sont nombreux sur « la défaite », très peu de récits vietnamiens sont accessibles au public dans notre pays comme à l’étranger. Les (très officiels)Mémoires du général Giàp sont sans doute la seule oeuvre vietnamienne publiée en France.
          Pour beaucoup de Français qui ont participé à la bataille, l’ennemi n’avait pour visage que celui des « càn bö »(cadres) aux discours politiques de propagande ou des bô dôi (soldats endoctrinés)….]

          Sur les 3 livres évoqués des  » Mémoires de GIAP », traduits en français et parus chez Aneko (dont le n° 3 sur Dien Bien Phu), ce lien :

          Diên Biên Phu, le rendez-vous historique par Vo Nguyen Giap

          * quelques remarques complémentaires :

          – 250 bô dôi ont « témoigné devant les auteurs », quelquefois avec à l’appui des documents personnels de cette époque ;
          dans le livre en vietnamien, 161 témoignages ont été reproduits,
          88 seulement dans la version française.

          – le livre comporte une « Bibliographie » finale contenant une longue liste « d’ouvrages, témoignages et études ».

          Une forte majorité des ouvrages vietnamiens cités sortent des éditeurs suivants :

          ° Maisons d’ Edition de l’Armée ou de la Police, à Hanoï
          ° Les Editions politiques nationales à Hanoï.. .. etc

          – les auteurs précisent eux-mêmes que la majorité des documents photos ou documentaires filmés vietnamiens recueillis sont des « reconstitutions », provenant le plus souvent du réalisateur soviétique Roman KARMEN.
          Par ailleurs, l’épisode du drapeau brandi sur le Q.G de de Castries n’a pas existé .

          – Le livre est graphiquement très bien présenté, avec un dossier sur la bataille, inséré en encart central et le récit même de la bataille par les 3 auteurs vietnamiens (avec des inserts des mémoires de GIAP ) est passionnant .

          .. Il y a plein de choses surprenantes !!

        • #115343
          yen

            Robin , bonjour,
            Merci , pour toutes ces infos , je n ‘ai pas ouvert les pieces jointes , car une premiere commande de 4 livres étant déjà partie , je ne voulais pas succomber à la tentation !!!
            bonne journée yen

          • #120387

            Bonjour,

            Savez-vous où je pourrais me procurer la version vietnamienne de ce livre ?

            J’aimerais l’offrir à mon beau-père qui est Vietnamien, mais ce dernier lis mieux le Vietnamien que le Français quand il est question de longs ouvrages…

            Merci de votre aide !

            Julien

          • #120396
            Kilraen;113908 wrote:
            Bonjour,

            Savez-vous où je pourrais me procurer la version vietnamienne de ce livre ?

            J’aimerais l’offrir à mon beau-père qui est Vietnamien, mais ce dernier lis mieux le Vietnamien que le Français quand il est question de longs ouvrages…

            Merci de votre aide !

            Julien

            Bonjour à vous

            Pour vous répondre, il faudrait préciser votre question ; par exemple

            « Savez-vous où je pourrais me procurer en France la version vietnamienne de ce livre ?

            auquel cas, je pense que le mieux est de vous adresser directement à l’éditeur du livre – version française – à savoir « nouveau monde – éditions »

            Et çà tombe bien …car ils ont un site internet où ils donnent la possibilité de les contacter directement

            sur ce lien

            Dien Bien Phu vu d’en face, Paroles de bô dôi (votre commentaire)

            * pour mémoire le descriptif du bouquin, chez cet éditeur :

            Dien Bien Phu vu d’en face, Paroles de bô dôi (description)

          • #125317

            -Sur ce lien du monde.fr:

            Dien Bien Phu, l’histoire revisitée – LeMonde.fr

            – cet article :

            Dien Bien Phu, l’histoire revisitée

            lemonde_source.png pour Le Monde.fr | 23.09.10 | 15h17

            C’est un livre qu’on n’oublie pas. Peut-être parce qu’il ne s’agit pas d’un livre d’histoire, mais de courtes histoires, simples, vivantes, émouvantes. Un demi-siècle plus tard, des vétérans vietnamiens de la bataille de Dien Bien Phu racontent ce qu’ils ont vécu.

            Dien Bien Phu, vu d’en face est une première.
            Mises à part les très officielles mémoires du général Giap, on ne disposait pas jusque-là, en France, de témoignages de bô dôi (combattants vietnamiens) sur cette bataille qui a duré 170 jours, du 20 novembre 1953 au 7 mai 1954.
            [IMG]http://rm.piximedia.fr/v2/track2.php?custom3=undefined&custom2=RG&custom1=LEMONDE&creativeid=4347&campaignid=4050&event=8&ord=75523370423270750[/IMG]
            [IMG]http://ad.doubleclick.net/ad/N5648.LeMondeInternet/B4932726;sz=1×1;ord=990912419?75523370423270750[/IMG]
            [IMG]http://pubs.lemonde.fr/5/CULTURE-LEMONDE/interactivite/imprimer/990912419/Middle/OasDefault/lm_renault_espace_04736_rg10_mb1/renault_espace_04736_rg10_b1134289134290.html/35366463663335393463626431623330?&_RM_EMPTY_[/IMG]
            [IMG]http://pubs.lemonde.fr/5/CULTURE-LEMONDE/interactivite/imprimer/1932213957/Frame1/OasDefault/default/empty.gif/35366463663335393463626431623330[/IMG]
            Cinq jeunes journalistes vietnamiens ont eu envie de combler les « trous de mémoire » de l’histoire de leur pays, le jour où ils ont rencontré un vétéran et constaté que « son » Dien Bien Phu ne collait pas vraiment à la version présentée jusque là à Hanoï. Pendant dix-huit mois, ils ont parcouru leur pays et retrouvé plus de 200 anciens combattants qu’ils ont interrogés. Publié en 2009 au Vietnam pour le 55ème anniversaire de la bataille de Dien Bien Phu, ce recueil de témoignages paraît aujourd’hui en France.
            De toutes fonctions et de tous grades, ces bô dôi ne se présentent pas en héros. Ils racontent ce dont ils se souviennent avec une désarmante simplicité. Souvent sans formation militaire, ces hommes et ces femmes montaient au front avec un slogan : « herbe verte ou poitrine rouge ». Autrement dit, une fois les combats engagés, ils devaient soit mourir et être ensevelis sous les herbes, soit rentrer victorieux, le torse couvert de décorations écarlates.
            On est surpris, touché, par ces récits faits à la première personne. Cinquante ans après, ce ne sont pas des histoires construites, mais des instantanés, parfois même de simples sensations. L’un se souvient des gémissements des soldats français agonisant sur le champ de bataille. « Que disent-ils ? », l’interrogeaient ses compagnons d’armes. Et lui, qui comprenait le français, traduisait : « ils réclament leur mère. Ils sont comme nous, de jeunes hommes qui n’ont pas encore de femme et qui invoquent leur maman avant de s’éteindre ».
            Celui-là revoit une jeune aide soignante vietminh, paralysée par la honte à l’idée d’aider un blessé à uriner. Cet autre reste hanté par la boue, rendue « aussi épaisse et consistante qu’une soupe de riz » quand il avait plu dans les tranchées. La faim les tenaillait. L’espoir d’une ration de riz était une obsession.
            Parfois, d’autres souvenirs, inattendus, refont surface. Ce citadin, par exemple, considéré par les autres bô dôi comme « un petit bourgeois », raconte qu’il était exempté de corvées manuelles à la condition qu’il raconte à ses copains « la ville, les gens de là bas, les westerns au cinéma, et Les Misérables de Victor Hugo… »
            Jamais les Français ne se sont vraiment intéressés à la guerre d’Indochine, encore moins à Dien Bien Phu, « la seule bataille rangée et perdue par une armée européenne pendant toute l’histoire des décolonisations », comme le rappelle l’historien Jean-Pierre Rioux, qui a préfacé le livre dans sa version française.
            Le général Bigeard aurait aimé que ses cendres soient dispersées au dessus de la célèbre cuvette. Son entourage l’a fait savoir au moment de son décès à Paris, en juin dernier, à 94 ans. Les officiels vietnamiens ont fait la sourde oreille. La demande de ce vétéran français de Dien Bien Phu, parachuté là bas à deux reprises avant d’être fait prisonnier, les a embarrassés, ce qui n’étonnera guère.
            Pourtant, il ne reste pas au Vietnam le moindre ressentiment envers la France. « Tout ça, c’est du passé. On vit avec le présent. A aucun moment lors de nos entretiens, les vétérans n’ont montré de haine envers leurs anciens ‘ennemis’. La population vietnamienne fait preuve aujourd’hui d’une immense tolérance », témoignent le journaliste Dang Duc Tué et sa consoeur Dào Thanh Huyén, qui ont piloté la rédaction du livre.
            En France, ce qu’a été la colonisation ne suscite dans l’ensemble qu’incompréhension et indifférence. Ce recueil de témoignages, « qui n’a d’autre couleur militante que l’humble cause de l’humanité », selon les termes de Jean-Pierre Rioux, devrait contribuer à la prise de conscience, cette fois au pays des anciens colonisateurs.

            DIEN BIEN PHU vu d’en face. Paroles de bô dôi. Nouveau Monde Editions, 271 pages, 23 euros.

          • #125340

            Merci Agemo ,pour ces renseignements.

          • #125355

            merci Robin des bois pour l’info de ce livre, effectivement, le Dien bien Phu raconté a l’air tres interessant, j’ai ete tres emu de lire dans ces lignes que les soldats français invoquaient leur mère, et au les anciens combattants vietnamiens ne ressentaient pas de haine envers les français, je le commande en librairie des que je peux. Sua

        Vous lisez 17 fils de discussion
        • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.