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19 juillet 2011 à 9h16 #139473
ERATUM
@DédéHeo 135440 wrote:Avez vous vu ce truc qui inquiète :
La Chine a acheté pour 2 million de $ un porte avion d’occase, ex Russe ; en fait Ukrainien.excusez le DD qui voit des n ou ya des m
c’est 20 million de $ le prix de la bonne occase un peu prototype
2 million de $ c’est la com que le DD aurait aimé toucher -
21 juillet 2011 à 8h37 #139527
voici l’ex Varyag Shi Lang* google mapé il y a quelques années :
Wikimapia – Let’s describe the whole world!il a un bon wiki français aussi :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Shi_Lang_(83)
L’ex-porte-avions soviétique Varyag tracté de l’Ukraine vers la Chine.HISTORIQUE
Le 6 décembre 1985, l’Union des républiques socialistes soviétiques lançait à Mykolaïv, Ukraine la construction du porte-avions de 300m Riga[17] qui sera renommé Varyag, second et dernier navire-jumeau de la classe Kouznetsov (Projet 1143.5), riposte à la classe Nimitz (L’Amiral Kouznetsov, navire amiral de la marine russe est toujours en service en 2011). En 1992, avec le manque de crédits de la marine ukrainienne suite à l’effondrement de l’URSS et la fin de fait de la guerre froide, la construction du Varyag est stoppée à environ 70%[18] ; la structure est achevée mais il manque l’armement, l’électronique et la propulsion.Il fut l’objet d’une revendication de propriété entre les gouvernements russe et ukrainien. L’Ukraine se proposa de le vendre à la marine indienne pour remplacer ou renforcer ses deux vieux porte-avions, mais cette vente ne pu se réaliser sans la coopération de Moscou car tout l’équipement sensible provient de Russie[19].
Le porte-avion inachevé reste en l’état jusqu’en mars 1998 où il est racheté aux enchères pour seulement 20 millions de dollars par la Chong Lot Tourist and Amusement Agency, une société écran chinoise de la Chin Luck Holdings de Hong Kong. Les dirigeants de la Chong Lot prétendaient vouloir tracter le Varyag jusqu’à Macao pour le convertir en complexe de loisir comprenant hôtel et casino, l’Ocean Entertainment Centre[20]. Les deux porte-avions soviétiques de la classe Kiev, le Kiev et le Minsk ont ainsi été vendus à la République Populaire de Chine par l’Ukraine et la Russie pour y être utilisés l’un comme parc à thème à Tianjin en 2004, l’autre comme navire-musée à Shenzhen en 1995. (***)
Le wiki english donne des détails amusants :
Soviet aircraft carrier Varyag – Wikipedia, the free encyclopediaVendu aux enchères
En avril 1998, le ministre du Commerce ukrainien Roman Shpek a annoncé l’enchère gagnantes 20 millions de dollars de Chong Lot Agence de Voyage Ltd, une petite entreprise basée à Hong Kong. Ils ont proposé de remorquer Varyag hors de la mer Noire, par le canal de Suez et autour de l’Asie du Sud à Macao, où ils seraient amarrer le navire et le transformer en hôtel flottant et un casino de jeux. [4] Il serait semblable aux attractions de l’ex porte avion Kiev à Tianjin et de l’ex porte avion Minsk à « Minsk World » à Shenzhen.
Des preuves considérables avaient suggéré que l’avenir de Varyag a été lié à la Marine Armée populaire de Libération (PLAN) de la République populaire de Chine et de son programme visant à développer un porte-avions.
Avant la vente aux enchères a été fermé, les responsables de Macao avait prévenu Chong Lot qu’ils ne seraient pas autorisés d’amener le Varyag à quai dans le port. La vente a été réalisée quand même.
Lot Chong est détenue par Luck Chin (Holdings) Entreprise de Hong Kong. Quatre des six membres du conseil d’administration vivent à Yantai en Chine, où un important chantier naval de la marine militaire chinoise se trouve. Le Président de Chin Luck est un ancien officier de carrière militaire avec l’Armée de Libération du Peuple [4].Notez qu’à cette époque Macao n’est pas encore rétrocédée à la Chine ; Hong Kong l’est depuis 1 an : 1997
le transfert de souveraineté de Macao à la Chine[6],[4] fut prévu pour le 20 décembre 1999 par Déclaration commune sino-portugaise sur la question de Macao[20]. Ce projet bilatéral et international, signé le 13 avril 1987, établit une série d’engagements et de garanties conclues entre le Portugal et la Chine qui accorde à Macao un haut degré d’autonomie et la conservation de ses caractéristiques uniques, y compris son mode de vie et son système économique capitaliste jusqu’en 2049[59].
Le territoire redevient finalement chinois le 20 décembre 1999, sans susciter d’émotion au sein du peuple portugais, qui en avait une assez mauvaise image[14].
* Shi Lang était un amiral Ming-Qing qui a battu la marine de Koxinga et a conquis Taiwan en 1681.
Mais le bateau a été acquis en 1998 quand la Chine était très belliqueuse envers Taiwan ; quoi que… certains Chinois ne sont pas encore calmés -
22 juillet 2011 à 11h30 #139564
@DédéHeo 135563 wrote:
voici l’ex Varyag Shi Lang* google mapé il y a quelques années :
Wikimapia – Let’s describe the whole world!il a un bon wiki français aussi :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Shi_Lang_(83)
L’ex-porte-avions soviétique Varyag tracté de l’Ukraine vers la Chine.D’après certains Anglais ,des milliardaires Chinois essayeraient d’acheter aux enchères un porte avions Anglais qui est désarmé. Cela veut -il dire que le programme Varyag-Shi lang connaitrait des retards ? Il était prévu qu’il prendrait la mer ce mois de Juillet or il n’y a aucune nouvelle à ce sujet sur le net!
Pas de nouvelles ,bonnes nouvelles !
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25 juillet 2011 à 8h25 #139632
Quand ils l’on acheté, ce n’était qu’une carcasse vide sans moteur
J’ai apris sont existance en écoutant RFI : Les Chinois avaient annoncé qu’il prendrait la mer en juin, je crois por la date anniversaire de la creation du Parti.
Mais ca n’a pas marché a cause de quelques problème technique.Ce modelle russe est bizarre : il n’y en a que 2 comme ça
Pour une raison,les Russes n’avait pas le droit d’installer une catapulte ; sinon on ne le laisse pas sortir de la mer Noire, je crois.
Alors ils ont essayé ce pont d’envol en forme de tremplin de ski.
Ils avaient construit une base aérienne d’entrainement avec une piste de cette forme là en Crimée et les Chinois ont copié la même 😆
Je ne comprends pas le principe :
Normalement un avion décole en 3 phases :
1 il roule pour atteindre la vitesse où l’air le porte.
2 il vole en palier pour atteindre la vitesse qui lui permet de monter en sécurité
3 ils s’incline pour monterAvec un tremplin on fait les 3 d’un coup ?
Et tout ça sans catapulte ?C’est tellement fumant qu’on se demande pourquoi on ne met pas les aéroports en pente 😆
Même dans les montagnes !Pourquoi les Suisses ne construisent pas un aéroport en forme de vrai tremplin : Une bonne descente suivit d’un tremplin de décolage ?
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25 juillet 2011 à 16h49 #139648
Avec un tremplin on fait les 3 d’un coup ?
Et tout ça sans catapulte ?c’est peut être justement pour avoir moins besoin d’espace pour être opérationnel (meme dans hoan kiem les avions pourraient sortir).
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25 juillet 2011 à 20h09 #139653
Bonsoir !
Vu la réponse rapide et irrefléchie !!! Comment faire pour transporter ce vieux rafiot sur le lac Hoan Kiêm !!!
Humour quand tu nous tiens !!! -
26 juillet 2011 à 9h19 #139677
oui, c’est pour rigoler !
Mais c’est pas un vieux rafio, c’est un prototype expérimentalL’acquisition est marante aussi :
» The total cost of acquiring the hulk was over $30 million USD: $25 million to the Ukrainian government for the hull, nearly $500,000 in transit fees, and some $5 million for the towing.Le coût total d’acquisition de la coque a été plus de 30 millions USD:
25 millions de dollars du gouvernement ukrainien pour la coque,
nota DD 20 millions de dollars + 5 millions de dollars de pourliche ?près de $ 500,000 en frais de transit,
nota DD ca c’est le pourliche aux Turques pour qu’ils le laissent passer dans le détroit ?
et quelques 5 millions $ pour le remorquage.33000 t de ferraille à 200 $ la tonne = 6.6 millions de dollars
Ca paye juste le transport !
C’est pourquoi les Chinois ont rajouté 30 000 t d’équipements (moteurs, chaudières, turbines, armes)On en apprend beaucoup tout en rigolant de cette affaire là !
Varyag c’est le nom des Wiking établis en Russie
Varègue – WikipédiaLe précédent croiseur russe du nom de Varyag à aussi une carrière amusante :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Varyag_(1899)Le Varyag en russe : Варяг, en français : Varègue, fut un croiseur de la Marine impériale de Russie, de 1904 à 1905, il servit dans la première escadre du Pacifique.
Le Varyag fut construit lors du programme naval de 1898. L’Amirauté de la Russie impériale contacta William Cramp et Sons à Philadelphie en Pennsylvanie pour la construction de ce croiseur. Celle-ci débuta le 1er août 1898, son lancement eut lieu le 31 octobre 1899. Le croiseur quitta les États-Unis le 10 mars 1900 et mit le cap sur la Russie. Le 19 mai 1901, le Varyag reçu la visite de Nicolas II de Russie, le croiseur fut mis en service en 1901.
Ce bâtiment de guerre prit part à la bataille de Chemulpo le 9 février 1904, sérieusement endommagé par les tirs de la flotte japonaise, le croiseur fut sabordé. Renfloué par les Japonais en 1905, réparé, il fut mis en service dans la Marine impériale du Japon sous le nom de Soja (宗谷)).
Carrière dans la Marine impériale du Japon
IJNSoya
En 1905, le Varyag fut renfloué par les Japonais, réparé et modernisé, comme croiseur de 2ème classe, il fut mis en service dans la Marine impériale du Japon sous le nom de Soja (宗谷) le 8 août 1905. Son nom eut pour origine le cap Soja Misaki situé au nord d’Hokkaïdo. En qualité de navire école pour les cadets de la Marine japonaise, du 14 mars 1909 au 7 août 1909, le Soja entreprit une longue expédition de Hawaï il se rendit en Amérique du Nord. Chaque année il répéta cette expédition jusqu’en 1913.
En 1916, avec d’autres navires, le croiseur fut racheté par la Russie impériale.
En mars 1916, le Soja fut vendu à la Russie pour une somme de 4 000 000 yens. En octobre de la même année, rebaptisé Varyag, le navire russe reçut son affectation pour la flotte de l’Arctique, il fut ancré à Mourmansk, son nouveau port d’attache. Plus tard, afin d’effectuer des travaux de modernisation, le croiseur fut amarré dans le port de Liverpool. Lors de la Révolution d’Octobre 1917, les marins russes hissèrent le drapeau rouge à bord. Le gouvernement soviétique refusant de payer les travaux entrepris sur le croiseur, les britanniques confisquèrent le bâtiment de guerre[4]. En 1920, le Varyag fut vendu à une entreprise de démolition allemande. En 1925, au cours de son remorquage, dans le Firth of Clyde il fut pris dans une tempête et s’échoua près du village écossais de Lendafloot. Une partie de la structure métallique fut prise par les habitants de cette localité. En 1925, le croiseur coula en mer d’Irlande
celui là a vraiment beaucoup voyagé !
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28 juillet 2011 à 16h33 #139773
C’est une antiquité cette machine, et bien les chinois ne savent pas construire de navires de guerres ?
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1 août 2011 à 9h41 #139937
l’ex-Varyag (ou Varyag 2) n’est pas une antiquité, c’est un prototype mais je ne comprends pas comment il est sensé fonctionner avec son pont tremplin.
L’e 1er Varyag est un croiseur antiquité, qui n’a rien a voir avec l’autre à part le nom. Mais ce qui est drôle, c’est qu’il a coulé 2 fois.
Sinon, les Chinois construisent des frégates et toutes sortes de bateau militaire de taille moyenne mais pas encore de très gros comme un porte avion (puisque le Varyag n’est pas encore opérationnel ; ca fait 300 m de long).
Par contre, les Chinois sont tétu et quand il ont décidé de lancé un Soyuz en orbit ou bien un « TGV » Pékin – Shanghai à 380 km/h, ils le font « tout seul » en s’inspirant de toutes les technologies mondiales et en apportant parfois quelques améliorations. -
1 août 2011 à 9h59 #139938
La LVG Pékin – Shanghai, c’estjustement celle qui 1 mois après l’ouverture a eu un grave accident.
LGV Pékin – Shanghai – Wikipédia
La LGV Pékin – Shanghai est une ligne à grande vitesse (LGV) de 1 318 kilomètres de long reliant Pékin et Shanghai, en Chine. Cette ligne est ouverte au service commercial depuis le 30 juin 2011. Elle est parcourue par des trains circulant à la vitesse maximale de 350 km/h. C’est la plus longue ligne à grande vitesse construite en une seule phase.
Sous l’ancien ministre des chemins de fer, Liu Zhijun, la ligne de chemin de fer a été la première conçue pour une exploitation commerciale à 380 km/h. La ligne directe de Pékin-Sud à Shanghai Hongqiao est prévue pour relier les 1 305 km de trajet en 3 h 58, soit une moyenne de 329 km/h, faisant de ce train le plus rapide au monde, en comparaison avec les 9 h 49 pour les trains les plus rapides circulant parallèlement sur les anciennes voies. Toutefois, à la suite du limogeage de Liu Zhijun, en février 2011, il est annoncé que la compagnie ferroviaire ralentit la vitesse commerciale à 300 km/h.
(***)
Accident[modifier]Un mois après l’ouverture de la ligne, un grave accident eut lieu près de la ville de Wenzhou, dans la province du Zhejiang. Au moins 35 personnes, dont deux étrangers, furent tuées le samedi 23 juillet 2011, lorsqu’un train à grande vitesse, immobilisé après que la ligne eut été frappée par la foudre, fut percuté à l’arrière par un autre convoi, ce qui entraina la chute depuis un viaduc de quatre wagons. On dénombre aussi 210 passagers blessés. Le ministre des Transports ferroviaires, Sheng Guangzu, a ordonné « une enquête approfondie » sur les causes de l’accident [2].
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5 août 2011 à 1h51 #140039
@DédéHeo 135683 wrote:
[…]
Pour une raison,les Russes n’avait pas le droit d’installer une catapulte ; sinon on ne le laisse pas sortir de la mer Noire, je crois.
[…]J’ignorais qu’il y avait une question de droit.
Les avions de « supériorité aérienne » (de chasse) embarqués russes ont souvent un rapport poussée/poids très supérieur à 1:1 (les grands Sukhoi sont même autour de 2:1), ils accélèrent très fort, même à la verticale, et sont capables de manoeuvres très étonnantes. Plus besoin de catapulte, plus besoin de pallier (les Airbus et autres avions commerciaux modernes non plus ne font plus de pallier de mise en vitesse).
Comparez le lancement d’un Sukhoi avec celui d’un F14 américain qui a besoin de l’aide d’une catapulte (on voit la vapeur qui s’échappe au sol). Ca décolle plus vite mais ca demande une préparation plus longue; on ne met sans doute pas moins de temps à mettre un escadron en l’air.
Il y a de très belles vidéos si vous cherchez Sukhoi sur Youtube.
@DédéHeo 135683 wrote:
[…]
C’est tellement fumant qu’on se demande pourquoi on ne met pas les aéroports en pente
[…]C’est ce qu’on fait dans beaucoup d’altiports. Je me suis posé une fois dans un trimoteur Yakovlev Yak 40 à Plei Ku et c’était en pente à mon souvenir.
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5 août 2011 à 2h03 #140040
Pour se donner une idée de ce que permet une puissance pareille, il n’y a qu’à regarder un atterrissage manqué de Sukhoi.
Il y a deux gouvernes de profondeur classiques à l’arrière et deux à l’avant (« canards »), directionnelles aussi, et alors qu’il va se cabrer et logiquement décrocher pour s’écraser sur le pont, le pilote, remet le manche au tableau et pousse les gaz, et c’est les moteurs qui tiennent l’avion en l’air.
Il a du avoir une belle frousse quand-même.
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5 août 2011 à 16h50 #140057
@DédéHeo 135440 wrote:
Avez vous vu ce truc qui inquiète :
La Chine a acheté pour 2 million de $ un porte avion d’occase, ex Russe ; en fait Ukret ainien.il est bizarre quand même.
Les Chinois ont du mal a le réparer ; ils reportent l’inauguration
Oui mais ce » vieux truc » peut cacher du neuf !!
– sur ce lien :
L’inquiétante expansion de la marine chinoise – LeMonde.fr– ce long article du monde.fr
L’inquiétante expansion de la marine chinoise
Point de vue | LEMONDE.FR | 04.08.11 | 09h26 •
par Edouard Pflimlin, chercheur associé à l’IRIS et journaliste au Monde.fr
Le Japon a exprimé, le 2 août, ses inquiétudes concernant l’expansion maritime de la Chine vers le Pacifique et « l’opacité » de son budget militaire.
Dans son rapport annuel sur la défense (Defense of Japan 2011), le ministère de la défense japonais prévoit que la Chine, « compte tenu de la récente modernisation de ses forces aériennes et navales », va étendre ses activités en mer de Chine méridionale, en mer de Chine orientale et dans l’océan Pacifique.
Or Pékin a confirmé mercredi 27 juillet qu’elle remettait en état un porte-avions de conception soviétique acheté à l’Ukraine, le Varyag, et, selon des sources proches du pouvoir, qu’elle aurait parallèlement entrepris la construction de deux autres porte-avions, de conception chinoise.
Ce sont des moyens idéaux pour projeter des forces sur des théâtres d’opération lointains. Ces développements récents ne font que confirmer l’expansion continue de la marine de guerre chinoise.
Pendant longtemps, celle-ci a été reléguée au second plan. De l’établissement de la République populaire de Chine, en 1949, jusqu’aux années 1980, Pékin était surtout intéressée par la protection de ses côtes vis-à-vis d’une possible invasion. Avec les réformes lancées par Deng Xiaoping à partir de 1978, les enjeux se sont élargis. L’amiral Liu Huaqing a favorisé la transition vers une doctrine de « défense active des mers proches ». Elle impliquait pour la marine de couvrir une aire beaucoup plus grande qu’auparavant, englobant les eaux à l’intérieur et autour de la « première chaîne d’îles », selon la terminologie chinoise, qui va du Japon aux îles Ryukyu et de Taïwan aux Philippines jusqu’à Bornéo.
Avec la montée en puissance de la Chine dans le monde, la marine évolue maintenant vers une nouvelle stratégie d' »opérations dans les mers lointaines » avec des responsabilités qui s’étendent au-delà de la « seconde chaîne d’îles », partant du Nord du Japon jusqu’au Nord des îles Mariannes et Guam où se trouve importante base navale américaine.Les trois flottes (celle de la Mer de l’Est, dont le QG est à Shanghaï, la flotte du Sud, basée à Zhanjiang, et la flotte du Nord, à Qingdao) ont été modernisées en ce sens. En 2010, la marine comptait 225 000 hommes, au moins 58 sous-marins, dont six nucléaires, plus de 50 frégates et au moins 27 destroyers. Elle est devant le Japon, la première flotte d’Asie, si l’on exclut la marine américaine. Et en tonnage, elle est la troisième du monde.
Les Etats-Unis, qui sont un acteur militaire clef du Pacifique, s’en inquiètent. Le « déclin » américain est toutefois relatif. Si l’on considère le tonnage cumulé, la marine américaine a un avantage de 2,63 contre 1 vis-à-vis des flottes russe et chinoise combinées… Et qualitativement, elle est très supérieure.
Néanmoins, la Chine fait peur parce qu’elle a d’importants différends territoriaux maritimes avec ses voisins. Et aussi parce qu’elle est devenue le deuxième importateur mondial de pétrole, ce qui ne fait qu’accentuer les revendications territoriales chinoises. Le grave incident naval entre la Chine et le Japon autour des îles disputées de Diaoyu (en chinois) ou Senkaku (en japonais) en mer de Chine orientale en septembre 2010 a conduit à de vives tensions entre Pékin et Tokyo. Au sud, en mer de Chine méridionale, d’autres différends empoisonnent les relations entre Pékin et ses voisins. Outre les Paracels, l’archipel des Spratly (Nansha en chinois), constitué d’îlots et de récifs, est revendiqué par six pays. Pékin a commencé à y débarquer des troupes à partir de 1988, ce qui a donné lieu à des affrontements meurtriers entre les marines chinoise et vietnamienne.
Comme dans les Senkaku, la présence d’hydrocarbures off-shore complique la donne. Ces dernières années, les incidents – collisions entre bateaux ou accusations d’incursion dans les eaux territoriales – n’ont pas été très graves, mais ils ont provoqué à chaque fois de vives réactions diplomatiques.Elle conduit aussi les voisins à moderniser leur appareil militaire. Après l’incident des Senkaku, le Japon a été conforté dans l’idée de restructurer ses forces : l’accent est porté sur la protection des îles lointaines du sud du Japon et la sécurité des routes maritimes. Le nombre de sous-marins va passer de 16 à 22. Mais d’autres pays asiatiques accroissent aussi leur flotte de sous-marins, et étoffent leur flotte de guerre, au point que certains parlent de course aux armements. Aux Philippines, qui bordent la mer de Chine méridionale, le gouvernement a soumis fin juillet au Parlement un projet de budget 2012 qui prévoit une augmentation des dépenses militaires annuelles de 5 à 8 milliards de pesos (83 à 133 millions d’euros). « Le programme de porte-avions chinois illustre la modernisation de l’armée chinoise. Les Philippines ne peuvent pas tenir ce rythme », prévient toutefois Rommel Banlaoi, directeur de l’Institut philippin de recherche sur la paix, la violence et le terrorisme.
Aussi, un réseau de nations, avec pour pivot les Etats-Unis, émerge dans la région qui essaie de contrebalancer la puissance chinoise ascendante, en accroissant leur coopération militaire. Des navires de guerre américains ont ainsi fait récemment escale au Vietnam. Cependant, Washington manifeste une certaine prudence et soutient aussi la volonté des pays de la région de régler les disputes dans un cadre multilatéral. La Chine et l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (Asean) ont adopté jeudi 21 juillet une « feuille de route » modeste, première approche vers un règlement collectif des nombreuses controverses.
Reste que, selon l’expert naval Philippe Langloit, la marine chinoise pourrait connaître un développement encore plus massif et plus rapide en raison de la part modeste consacrée à la défense par rapport au PIB. Il estime aussi que : « Les marines sont toujours d’un point de vue historique, les instruments de l’expansion coloniale. » La marine chinoise va maintenant de plus en plus loin de ses bases. Pour assurer la sécurité de ses voies de communication, venant du golfe Persique, Pékin construit « un collier de perles » de bases permanentes le long des côtes de l’Océan Indien. Et elle intervient au lointain pour participer à la lutte contre la piraterie au large de la Somalie. Récemment, elle a même déployé un navire en Méditerranée, une première, pour évacuer des ressortissants dans la crise libyenne.
La question reste donc de savoir ce que la Chine fera de sa puissance navale.
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6 août 2011 à 21h56 #140082
@DédéHeo 135683 wrote:
Alors ils ont essayé ce pont d’envol en forme de tremplin de ski.
Oui, c’est faisable ! Certains types d’avions de combat peuvent se décoller à partir d’un pont en forme de tremplin.
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6 août 2011 à 22h05 #140083
Concernant ce porte-avion d’occase, il y a des rumeurs disant que les Chinois comptent l’utiliser à titre expérimental avant de construire d’autres 100% made in China. Pas du tout bête comme idée !
PHT
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