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3 avril 2008 à 17h12 #3458
Cet article dans le Monde, où il est question des grèves de Nike au Sud Vietnam
Le Monde.fr : Imprimez un élément[ Après avoir fait baisser les prix, la mondialisation attise leur flambée
LE MONDE | 03.04.08 | 14h31 • Mis à jour le 03.04.08 | 14h31
‘usine Ching Luh Shoes, qui fabrique des chaussures Nike dans le sud du Vietnam, a été fermée, jeudi 3 avril, après des affrontements avec les salariés qui s’opposent à la fin de la grève déclenchée pour obtenir une hausse de salaires de 15 % dont la direction n’a accepté que la moitié. A Pitesti (Roumanie), l’usine Dacia (groupe Renault) est entrée, jeudi, dans son onzième jour de grève, les syndicats réclamant 50 % d’augmentations salariales, alors que la direction ne proposait que + 21 %.
Dans les deux cas, les salariés appuient leurs revendications sur la nécessité de compenser la forte inflation qui sévit au Vietnam (+ 19 % en un an) comme en Roumanie (+ 30 % en trois mois, selon les syndicats).
La mondialisation aurait-elle épuisé l’effet désinflationniste du bas prix des produits importés des pays émergents, effet qui a été estimé par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) entre 0 et 0,3 point d’inflation en moins en zone euro et entre 0 et 0,2 point aux Etats-Unis pour la période 2000-2005 ? Les pays émergents – dont on disait que les faibles coûts salariaux contenaient l’inflation mondiale – seraient-ils devenus des accélérateurs de la hausse des prix ?
A l’occasion d’un colloque organisé par la Banque de France, début mars, son gouverneur, Christian Noyer, a répondu prudemment par l’affirmative. « La mondialisation a cessé, probablement pour une longue période, d’être spontanément désinflationniste », a-t-il déclaré. Parce que, dit-il, « la croissance des pays émergents et l’élévation du niveau de vie de leur population entraînent une explosion de la demande de ressources naturelles, alimentaires et énergétiques, dont la conséquence logique est une forte et permanente augmentation des prix ». Sans oublier que « la mondialisation introduit une synchronisation plus poussée de cycles inflationnistes entre les pays avec les risques d’amplification qui en découlent ».« UNE BONNE NOUVELLE »
Les chercheurs et les experts nuancent cette analyse. « Le modèle Heckscher-Ohlin nous apprend que le commerce international bénéficie du facteur de production localement abondant, affirme Pierre Jacquet, économiste en chef de l’Agence française de développement. Dans les pays riches, c’est le capital et dans les pays pauvres, le travail. Mais cela n’a qu’un temps et il est normal que la sueur des Chinois leur apporte enfin une amélioration de leur niveau de vie. C’est le même chemin qu’a emprunté la Corée du Sud lorsqu’elle attirait les délocalisations, avant de rejoindre très vite les coûts salariaux des économies développées. »
Ce n’est pas la mondialisation qui fait augmenter les prix, ajoute Nicolas Bouzou, gérant du cabinet Asterès, mais « le milliard de personnes qui est entré dans l’économie depuis les années 1990 et qui est passé d’un repas par jour à deux ». Il a fallu une décennie pour que cette demande accrue se transmette aux prix, puis aux salaires. Autrement dit, « les pays émergents accèdent au statut de pays émergés et cela a un coût », conclut M. Bouzou.
Certains contestent la fin de l’effet déflationniste causé par les salaires des pays du Sud. « Je ne vois pas l’arrivée d’une inflation par les salaires, note Dominique Plihon, professeur à Paris-XIII, car des gains importants de productivité sont à l’oeuvre et la mise en concurrence des salariés n’est pas près de cesser. Les Chinois n’augmenteront pas fortement leurs salaires comme ce serait souhaitable. »
D’autres relativisent l’impact d’une hausse des salaires dans les pays émergents. Ainsi Charles Wyplosz, professeur à l’Institut universitaire des hautes études internationales de Genève, juge-t-il que l’actuelle « bouffée d’inflation », due aux matières premières notamment, « n’est pas un phénomène durable ». En revanche, il pense que les revendications salariales dans les pays du Sud « sont une bonne nouvelle pour l’humanité et signifient que les pays développés vont devoir partager ».
Même conclusion de Philippe Bourguignon, directeur de l’Ecole d’économie de Paris : « Les mouvements revendicatifs dans les pays émergents se multiplient et c’est tant mieux, mais il faudrait des augmentations salariales considérables pour avoir un effet sur l’économie mondiale. Nous en sommes très, très loin. L’inflation actuelle est due à la hausse des prix des matières premières, elle-même alimentée par la croissance des pays émergents qui persistera heureusement. »Alain Faujas
LEXIQUE
INFLATION.
L’inflation désigne l’augmentation des prix des biens et des services. Le taux d’inflation est généralement mesuré à partir de l’indice des prix à la consommation. Celui-ci prend mal en compte les prix des actifs, comme les actions ou l’immobilier.DÉSINFLATION.
On parle de désinflation quand le rythme de progression des prix à la consommation ralentit.DÉFLATION.
La situation de déflation caractérise une économie où les prix, mais aussi les revenus, baissent.STAGFLATION.
Une économie est en stagflation lorsqu’elle connaît à la fois une inflation forte et un recul de l’activité.EFFETS DE SECOND TOUR.
Ce terme est utilisé quand la hausse des prix à la consommation se propage aux salaires.Article paru dans l’édition du 04.04.08
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4 avril 2008 à 18h09 #62219
merci RDB pour l’info, autrement dit les grèves sont autorisees au viet nâm .. bonne nouvelle.ne le sont elles qu’avec les entreprises étrangères?
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8 avril 2008 à 16h40 #62535
Même interrogations que Mai..Apparemment, les grèves dans les entreprises publics semblent être inexistantes..:lazy:
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9 avril 2008 à 9h02 #62589
les grèves dans les entreprises étatiques n’ont pas de chance de se dérouler car les syndicats dans ces sociétés sont les mains droites du PC vietnamien
En tout cas, les fonctionnaires dans les organismes publics, dans les entreprises étatiques ne vivent pas avec leurs salaires, c’est une des raisons principales pour lesquelles, ils sont contents avec leurs revenus et ils font pas les grèves
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9 avril 2008 à 9h19 #62592
C’est pas demain que les fonctionnaires seront remplacé par des robot japonnais !
Lisez cette histoire : « Arrêtez de rêver ! »
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9 avril 2008 à 10h41 #62596
Bonjour Dédéo
je croyais que tu étais des Barbardes,et après vérification du drapeau ,j’ai trouve ton idée sympa, alors j’ai « momentanément adopté « une autre nationalité:wink2::friends:
Chantalngoc:bye: -
9 avril 2008 à 17h11 #62621
Traduction de la nouvelle super-courte « Ca n’existe pas ! Arrêtez de rêver »
Il n’y a pas si longtemps, les gens de l’arrondissement X de la ville Y virent arriver à la mairie un nouveau préposé. Le matin, dès que les portes s’ouvrent, il est déja au travail et salut les gens qui commencent à faire la queue par un « Bonjour, je vous souhaite une bonne journée« . Tout le contraire de l’ancien préposé, un neveu du maire, qui commence sa journée en se faisant un thé qui lui prend minimum 30 minutes puis commence a travailler avec une lenteur majestueuse. Quand on lui donne un dossier, il fait toujours la grimace. Tout le contraire du nouveau préposé qui est assis du matin au soir, traite les dossiers rapidement et avec le sourire, sans montrer de fatigue. Vraiment pas comme l’ancien préposé qui abandonnait souvent sont poste pour aller au bistro laissant les gens faire la queue désespérément. Etrangement, le nouveau préposé n’aime pas nhau (ripailler (?) Le nouveau, quand on l’invite à un repas d’affaires refuse poliment, à l’opposé de l’ancien qui avait tendance à sous entendre des invitations. Plus étrangement, quand on lui soumet un dossier partiellement illégal auquel on ajoute une enveloppe de dessous de table, le nouveau préposé refuse et menace même d’appeler la police pour corruption de fonctionnaire. Un mois passe. Le nouveau préposé disparait brusquement. On vois l’ancien reprendre sa place. Quelqu’un lui demande la raison du départ de l’employé model. L’ancien préposé de répondre : « C’était un robot administratif que la compagnie japonaise Caccahachi nous avait mis en démonstration pour un mois. Arrêtez de rêver ! Avec les impôts que vous payez, notre arrondissement n’a pas les moyen d’acheter des équipement aussi modernes. » -
9 avril 2008 à 18h29 #62626DédéHeo;50378 wrote:..
.Vraiment pas comme l’ancien préposé qui abandonnait souvent sont poste pour aller au bistro laissant les gens faire la queue désespérément.
Etrangement, le nouveau préposé n’aime pas nhau (ripailler (?)
Le nouveau, quand on l’invite à un repas d’affaires refuse poliment, à l’opposé de l’ancien qui avait tendance à sous entendre des invitations.
Plus étrangement, quand on lui soumet un dossier partiellement illégal auquel on ajoute une enveloppe de dessous de table, le nouveau préposé refuse et menace même d’appeler la police pour corruption de fonctionnaire. Un mois passe.. »C’est étrange ces exemples cités…!!
Que ce soit au Vietnam , en France, ou ailleurs, les fonctionnaires- tout comme les gouvernants d’un pays d’ailleurs – sont généralement un reflet assez fidèle de la société dans laquelle ils vivent…
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9 avril 2008 à 18h42 #62627mike;50282 wrote:Même interrogations que Mai..Apparemment, les grèves dans les entreprises publics semblent être inexistantes..:lazy:
salut Mai, salut Mike
Oui peut-être bien, mais les grèves dans les entreprises étrangères ,elles existent.:bye:Nécessité d’intensifier le rôle des syndicats dans le règlement des grèves
08/04/2008 — 4:04 PM
Hanoi, 8 avril (AVI) – Depuis la promulgation de la Loi sur le Travail (en 1995) jusqu’à fin 2007, le pays a recensé plus de 1.680 grèves, la plupart dans les entreprises à participation étrangère, et sans l’intervention de syndicats, selon le Ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales (TIAS).Ces faits survenus dans les entreprises à investissements direct étranger (IDE) ont montré que les syndicats n’ont pas bien joué leur rôle de défenseur des intérêts des travailleurs, ni les aider à être conscients de leurs droits et devoirs auprès des entreprises.
Selon une enquête réalisée dans une soixantaine d’entreprises à IDE, 80% de celles-ci possèdent des syndicats, mais seulement la moitié de ceux-ci sont parvenus à conclure des conventions collectives. Et ce ne sont que pour la forme.
« Si les employeurs et employés comprenaient bien les réglementations, il n’y aurait pas de conflits ni de grèves », a estimé Dinh Kim Hoang, directrice adjointe du Service du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales municipales de Ho Chi Minh-Ville, lors d’une réunion consacrée aux récentes grèves à Dong Nai.
Le gouvernement a approuvé le principe de dédomagement des employeurs en cas de dégâts dus à des grèves illégales, selon la vice-ministre du TIAS, Mme Huynh Thi Nhan, qui a annoncé que son ministère élaborait une décision concernant le réglement des litiges au travail et des grèves.
Par ailleurs, la Confédération générale des travailleurs du Vietnam a proposé une initiative, à mettre en oeuvre à titre expérimental, sur « Les conventions du travail » entre institutions syndicales et associations professionnelles pour régler des désaccords entre employeurs et employés. – AVI
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29 mai 2008 à 9h30 #67257
Vietnam: Inflation record
L’inflation au Vietnam s’est accélérée à 25,2% en mai en rythme annuel par rapport au taux de 21,4% enregistré en avril, selon les chiffres publiés mardi par le Bureau général des statistiques dans un contexte de forte hausse du prix du riz. Il s’agit du septième mois de hausse de l’inflation et d’un des taux les plus élevés d’Asie. Selon les autorités, les prix alimentaires ont bondi de 67,8% en mai. L’alimentation représente près de 43% du panier de biens de services utilisés par le Vietnam pour calculer les prix à la consommation. Les prix du riz, qui ont pratiquement triplé sur le marché international cette année, ont presque doublé au Vietnam depuis mai dernier.
Source : JDD.fr
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23 juin 2008 à 8h44 #69540
La semaine derniere, j’ai retrouvé le site d’info sur le Vietnam de Patrik Guenin qu’il a transformé en blog. Ca m’a pris plusieurs mois hihi Comme quoi, je met parfois du temps a m’adapter aux nouvelles technologie !
Voici un article intéressant du The Wall Street Journal – 19 Juin 2008 où on comprend que les conservateurs profitent du mécontentement populaire. Je ne crois pas qu’ils puissent faire mieux que Nguyen Tan Dung…
http://blog.vietnam-aujourdhui.info/post/2008/06/20/Hanoi-party-tricksVietnam has earned a reputation as a progressive, reform-minded nation that is fast shedding its Communist roots. Foreign investment is pouring in, and Vietnam’s economic growth outstrips that of its neighbors.
Much of this progress can be attributed to its dynamic prime minister, Nguyen Tan Dung, who has made reform and anticorruption efforts a priority since taking office in 2007. But despite Mr. Dung’s progressive image, he is fighting an uphill battle — and often losing.
Take, first, the key battleground between conservatives and progressives: the media. Progressives don’t by any means favor a fully independent media. But they do view a somewhat free media as a potentially useful tool for policing corruption and thus minimizing potential sources of popular discontent with party rule. Conservatives view even that as an unacceptable challenge to the party, and for now conservatives seem to be winning.
Last month, two journalists Nguyen Viet Chien of Thanh Nien (Young People), and Nguyen Van Hai of Tuoi Tre (Youth) newspapers were arrested and charged with abuse of power. Both had been investigating a corruption scandal in the Ministry of Transport which involved misappropriating $7 million that was bet on European football games. Under Vietnamese law the journalist may be held for four months before charges are brought and if convicted face a minimum of one year imprisonment.
These arrests signal much more than just a media crackdown. They underline Prime Minister Dung’s loose control over the institutions of power that really matter within the Party bureaucracy. Conservative factions, for instance, control the Ministry of Information and Communication, which also oversees press censorship. In 2007, they blocked Mr. Dung’s attempts to promote younger protégés to the Cabinet. They also blocked the appointment of former prime minister Vo Van Kiet’s secretary as minister of the newly created Ministry of Information and Communications. A conservative party veteran from Ho Chi Minh’s home province of Nghe An, Le Doan Hop, was appointed instead.
Led by Party Secretary-General Nong Duc Manh, Vietnam’s conservatives have a solid political base. They form a dominant bloc on the Politburo and party Central Committee, where the public security sector has strong representation. Public Security Minister Le Hong Anh received the second highest number of votes after Mr. Manh from the newly elected Central Committee at the last national party Congress in 2006. Of eight new deputy ministers elected to the Central Committee three were from the Ministry of Public Security. They value political stability and their continuation in office above all else, and are worried about the inability of Prime Minister Dung to deal effectively with rising inflation and other social ills.
Mr. Dung is also rapidly losing popular support. Many urban Vietnamese have become disenchanted with Mr. Dung’s inability to deal with pollution, traffic gridlock or corruption. Most recently, inflation has hit their pocketbooks hard. This, of course, isn’t entirely Mr. Dung’s fault. Since taking office last year, he has appointed a high-level steering committee to tackle corruption and publicly insisted that the Ministry of Public Security step up its investigation into so-called high-profile cases. But these efforts soon stalled, due to opposition from hardliners.
There is a lot at stake in this power struggle. Party conservatives have constrained Vietnam’s opening up by asserting that human rights and religious freedom issues are part of the plot of peaceful evolution. In other words, they have tried to scare the broader party leadership with the idea that economic opening, especially toward the U.S., will inevitably lead to political opening. According to this proposition, hostile overseas forces have linked up with domestic dissidents to overthrow Vietnam’s one-party system. The net effect has been a start-stop reform process.
Party conservatives also have taken a strong role in shaping Vietnam’s relations with China. Late last year unprecedented anti-China student demonstrations took place in Hanoi and Ho Chi Minh city over South China Sea issues. When Mr. Manh visited Beijing for high-level discussions, party conservatives used the opportunity to intensify party-to-party relations including ideological relations.
For several months now there have been rumors that internal party rifts have become so intense that a mid-term party conference might be convened to resolve them. Only one such conference has been held in the party’s history, in 1994. If this meeting were held Prime Minister Dung would find his leadership and policies under attack. It would also represent a setback to Vietnam’s long-standing attempts to loosen party control over the state and develop a system of ministerial responsibility.
For Vietnam to succeed in its present course, it is vital for National Assembly deputies, not back room party conservatives, to assert their authority to review government policy and the stewardship of the prime minister. If they don’t, Vietnam’s recent successes could soon be curtailed.
By Carlyle A. Thayer – The Wall Street Journal – June 19, 2008
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23 juin 2008 à 9h37 #69547
Je me demande qui a eu l’idée fumante au Vietnam de spéculer sur le pétrole (importer, stoker puis exporter) pour abaisser les coût. Je doute de l’éfficacité a cause des couts de transport mais La spéculation pour aider les plus pauvres. Trop fort ! Enfin, l’info nous vient de l’agence chinoise Xinhua.
article complet : Vietnam : l’envolée des prix du pétrole touche la vie des personnes ordinaires – Le Viêt Nam, aujourd’huiVietnam : l’envolée des prix du pétrole touche la vie des personnes ordinaires
HANOI (Xinhua – 22 juin 2008)
…/…
Pour faire face à la flambée des prix du pétrole, le ministère vietnamien de l’Industrie et du Commerce a proposé au gouvernement d’augmenter le taux de réserve nationale de l’essence et du pétrole de cinq jours actuellement à dix jours à la fin de 2008, et de mettre en place un mécanisme flexible, en vertu duquel une partie de pétrole et d’essence dans la réserve nationale peut être exportée lorsque les cours mondiaux augmentent fortement, et le Vietnam importera des marchandises lorsque les prix diminuent.
Le pays envisage aussi d’établir un fonds destiné à stabiliser les prix des produits pétroliers sur le marché intérieur à l’avenir.Le Vientam a dépensé environ 4,9 milliards de dollars pour importer 5,8 millions de tonnes de produits pétroliers au cours des cinq premiers mois de cette année, soit une hausse de 68,7% en matière de valeur et de 6,2% en matière de volume par rapport à la même période de 2007, selon le Bureau général des statistiques du pays.
Pour réduire son dépendance vis-a-vis des importations du pétrole, le Vietnam a commencé fin 2005 la construction de sa première raffinerie de pétrole à capacité annuelle prévue de 6,5 millions de tonnes. La raffinerie, située dans la province de Quang Ngai (centre), devrait être mise en opération en février 2009.
Ah je n’avais pas vu que Mike avait cité cet article hier sur une autre file :
http://www.forumvietnam.fr/forum-vietnam/lactualite-generale-du-vietnam-thoi-su-viet-nam/853-comment-le-vietnam-est-devenu-trop-cher.html -
23 juin 2008 à 16h01 #69563
Sans parler de l’investissement conséquent pour doubler la capacité de stockage de produits raffinés.
Trop forts!
Et qu’est-ce que ça change sur le fond?
Rien.
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23 juin 2008 à 21h41 #69576DédéHeo;58201 wrote:Je me demande qui a eu l’idée fumante au Vietnam de spéculer sur le pétrole (importer, stoker puis exporter) pour abaisser les coût. Je doute de l’éfficacité a cause des couts de transport mais La spéculation pour aider les plus pauvres. Trop fort ! Enfin, l’info nous vient de l’agence chinoise Xinhua.
Bien ! Moi-aussi, je me suis demandé que si cela peut rapporter alors qu’est-ce qu’ils attendent les autres pays? Et puis, je ne pense pas que le monde manque de gens doués d’imagination surtout lorsqu’il s’agit de se faire du fric.
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24 juin 2008 à 8h50 #69602
Moi j’ai un plan plus sûr : Le Charbon !
HANOI – Electricité de France (EDF), qui exploite déjà une importante centrale à gaz au Vietnam, envisage d’investir dans une centrale à charbon majeure dans ce pays communiste, où la demande énergétique explose, a indiqué mardi son présentant à Hanoï, Yves Desbazeille. Rien n’est encore bouclé, mais l’électricien planche sur l’exploitation d’un site qui pourrait accueillir une centrale d’une puissance maximale de 3.600 mégawatts (MW).
« Nous avons proposé une étude de préfaisabilité », a précisé M. Desbazeille, démentant qu’EDF prévoyait d’investir 4 milliards de dollars (2,8 milliards d’euros) pour ce projet comme l’affirmait la presse vietnamienne. Ce montant de 4 milliards correspondrait environ au coût total de construction d’une centrale au charbon de 3.600 MW, or EDF ne s’intéresserait qu’à une partie du complexe — les deux premières tranches d’une capacité totale de 1.200 MW — et ne ferait pas l’opération tout seul, a-t-il expliqué. « Il faut voir si le site est viable », a encore précisé M. Desbazeille. « Il est encore trop tôt pour dire si le projet pourra se faire à des coûts économiques acceptables ».
Le site sur lequel la centrale serait construite, à Hau Giang dans le delta du Mékong, « est au bord d’une rivière », a-t-il ajouté. Or la centrale fonctionnerait avec du charbon importé et des problèmes d’acheminement du combustible devront être surmontés. L’ensemble des centrales du Vietnam ont actuellement une capacité de production cumulée de quelque 12.000 MW. Mais le boom économique du pays (plus de 8% par an) se traduit par une hausse annuelle de plus de 15% de la demande en électricité et la Banque mondiale estime que le pays devra doubler ses capacités d’ici à 2010, à plus de 25.000 MW.
EDF exploite déjà une centrale à gaz d’une capacité de 715 MW dans le sud du Vietnam. Le groupe français est aussi sur les rangs pour construire la première centrale nucléaire du pays, qu’Hanoï espère mettre en service en 2020 mais à laquelle s’intéresse de nombreux autres acteurs, Japonais en tête.
Agence France Presse – 25 septembre 2007
On sait qu’à ce compte là, dans 10 ans, le Vietnam devra importer du Charbon et qu’il coutera 2 ou 3 fois le prix du charbon que le Vietnam exporte actuellement à bas prix vers la Chine.
Donc on achète du charbon, on stocke et on attend 10 ans !
Voila une idée qu’elle est bonne ! je me demande se qu’en pensent les gens de Xinhua ? -
24 juin 2008 à 18h11 #69643
Et voilà : 2 bon plan de spéculation par jour : Pour la 1ere fois depuis l’antiquité, le Vietnam doit importer du sel ! Et dire que les Espagnols doivent le jeter discrètement dans la mer à la sortie de leurs usines de dessalement d’eau de mer qui servent à faire pousser les fraises.
Le sel a triplé de prix depuis l’année derniere VND1,400-1,500 par kilo, comparé à VND350-400 par kilo et pourtant les exploitants vietnamiens n’en n’ont plus a vendre ! Et dire qu’on a 3000 km de côtes !Vietnam imports salt for first time 17/06/2008 (GMT+7)
It is really strange that Vietnam, a country with 3,000km of coast, has to import salt in the salt season.
A salt field in Hai Ha commune, Tinh Gia district, Thanh Hoa provinceThe salt price is currently three times more than the same period of last year but salt farmers don’t have salt to sell. The government, thus, has to allow traders to import hundreds of thousands of tonnes of salt. This is the first time Vietnam has had to import salt for daily use.
The shortage of salt has pushed up salt prices by three times. Salt bought at salt fields is between VND1,400-1,500 per kilo, compared to VND350-400 per kilo last year.
Ninh Thuan Company, the largest salt producer in southern Vietnam, said they have never been in this situation, when it doesn’t have salt to sell and has to refuse many orders.
The Thanh Hoa Salt and Trade JS Company, one of the major salt producers in the north, is in the same situation. “We are out of salt though this is the salt season in the north. In previous years, we often bought salt in the three-month salt season to stock for the whole year. But it is different this year,” said the company’s director.
Last year the firm bought 4,000 tonnes of salt for export and it sold it all but this year it was able to buy only several tens of tonnes. The company is worrying that it may have to pay fines to foreign customers if it can’t fulfill signed contracts.
Many other companies are facing hardships owning to the shortage of salt.
Pham Nang Phong, Deputy General Director of the Vietnam Salt Corporation, said the shortfall of salt began in late 2007.
“It is good for salt farmers when salt prices increase but salt farmers don’t have salt to sell. But if they have salt to sell, it is difficult for traders to buy at such high prices when the salt harvesting period last for three months only. It is very difficult to borrow money from the bank. Moreover, the interest rate is high, up to 19%, and most salt businesses can’t afford it,” Phong said.
To solve the shortage of salt, the Ministry of Agriculture and Rural Development has imported salt. It firstly imported only industrial salt to serve production but now it has to import even daily salt.
Vietnam set a record for importing salt in 2000 when it bought 500,000 tonnes. From 2003-2007, the country imported over 200,000 tonnes of industrial salt annually. In 2008, besides importing industrial salt, the MARD had to grant quotas to import 40,000 tonnes of daily salt.
The salt is mainly bought from India and Australia at higher prices than in Vietnam, at around VND1,600 per kilo. In early 2008, the government had to open its warehouses to sell 30 tonnes of salt to the market.
The MARD built a 2,500ha salt field in Quan The, in the southern province of Ninh Thuan in 2000, which can produce 300,000 tonnes of salt per year, and is believed will sufficiently help Vietnam dealt with its salt shortage. However, this salt field doesn’t make salt yet.
The Vietnam Salt Corporation’s Pham Nang Phong agreed with MARD’s import of salt but he said this is a temporary solution. “It is necessary to conduct scientific and systematic surveys on salt production in Vietnam, the need for salt of each industry and society to have a salt production strategy,” Phong suggested.
He also proposed establishing a national agency to conduct the survey.
According to scientists, each person needs 4-5kg of salt per year, so Vietnam needs around 400,000 tonnes of daily salt/year. The total demand for salt is around 1 million tonnes per year. Though the country’s salt fields have been expanded, the total supply is only 900,000 tonnes/year from the total area of 13,000ha of salt fields.
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24 juin 2008 à 18h47 #69644
Dédéheo ma tete ,elle tourne mais pas dans le sens de l’aiguille .:bye:
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25 juin 2008 à 1h49 #69661
[quote=DédéHeo;58308]Et voilà : 2 bon plan de spéculation par jour : Pour la 1ere fois depuis l’antiquité, le Vietnam doit importer du sel ! (…)
Le sel a triplé de prix depuis l’année derniere VND1,400-1,500 par kilo, comparé à VND350-400 par kilo et pourtant les exploitants vietnamiens n’en n’ont plus a vendre ! Et dire qu’on a 3000 km de côtes !
[/quote]
Quand les saulniers regardent leurs voisins qui se sont convertis dans la crevette, ils se disent peut-etre qu’il est plus rentable d’utiliser leurs chambres de decantation pour faire le meme elevage,… et puis ils plantent des pieux betons dans les champs a cote pour faire du « fruit du dragon ».
Et puis apres, quand tout ca rend bien, pourquoi faire du sel? -
28 juillet 2008 à 18h10 #71931
– Sur ce lien :
Le Monde.fr : Imprimez un élément– cet article :
Il ne faut pas sous-estimer les atouts du Vietnam
LE MONDE | 25.07.08 | 15h00 •
es grandes réussites économiques s’accompagnent souvent de déséquilibres. Le Vietnam en fournit un bon exemple. Hanoï a augmenté de 36 % le prix des carburants, ce qui va aggraver une inflation galopante de 27 %. Au cours du premier semestre, le déficit commercial a représenté 30 % du produit intérieur brut (PIB), contrebalancé toutefois par des investissements étrangers qui représentaient, eux, 65 % du PIB. Mais même si le gouvernement réduit les dépenses publiques et augmente les taux d’intérêt, il y a plus de raisons d’être optimiste que d’être inquiet.
Car les problèmes du pays ressemblent à ceux de l’Europe orientale, même s’il ne peut les régler… en rejoignant la zone euro. L’augmentation considérable des investissements étrangers a dopé la devise locale et poussé l’inflation, déjà alimentée par l’envolée des prix des matières premières et de l’énergie. Hanoï combat l’inflation, mais, même après un relèvement de 8 % à 14 % du loyer de l’argent, les taux d’intérêt réels (hors inflation) restent négatifs.
En Europe orientale, ces problèmes seraient inquiétants. Au Vietnam, ils le sont moins. Car le pays compte 85 millions d’habitants et, dans les secteurs les plus modernes de son économie, il a une compétitivité proche des standards internationaux. Avec un PIB par habitant de moins de 1 000 dollars, son premier souci est de veiller à l’augmentation du niveau de vie, surtout dans les campagnes, pour enrayer l’exode rural. Le « tsunami » d’investissements étrangers dont a bénéficié le pays va, lui, créer de nombreux emplois et réduire le déficit de la balance des paiements.FAIBLES COÛTS DE PRODUCTION
Les dépenses publiques sont raisonnables, l’essentiel de l’inflation est importée et la banque centrale empêche les taux trop faibles de créer une bulle immobilière. Quant aux investisseurs étrangers, ils s’intéressent avant tout aux faibles coûts de production offerts par le Vietnam. Tout ceci contribue à protéger le pays de la crise.
Au fur et à mesure que les projets industriels vont voir le jour, l’économie et le commerce extérieur devraient se stabiliser. Or, la Bourse locale est en baisse de 61 % par rapport à ses plus hauts et présente un rapport entre les cours et les bénéfices attendus de 13. C’est le signe que les investisseurs sous-estiment les atouts du Vietnam… pour l’instant.
Pour plus de commentaires, connectez-vous sur breakingviews.comMartin Hutchinson
Article paru dans l’édition du 26.07.08
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29 juillet 2008 à 15h51 #72027
Bonjour
Et j’ajouterais… vivement qu’il n’y ai plus de pays « pauvres »
pour voir comment ca va tourner.L’allemand Adidas, numéro deux mondial des équipements sportifs, va transférer une partie de sa production qui se trouve en Chine vers d’autres pays qu’il considère plus compétitifs. Dans un entretien publié, lundi 28 juillet, par l’hebdomadaire Wirtschaftswoche, le patron d’Adidas, Herbert Hainer, a estimé que « les salaires, qui sont fixés par le gouvernement, sont progressivement devenus trop élevés » en Chine.
« Nous avons déjà ouvert une première usine en Inde » a expliqué M. Hainer qui a ajouté que « des pays comme le Laos, le Cambodge et le Vietnam » pourraient aussi accueillir des centres de fabrication. « La production va également revenir dans les pays de l’ex-URSS et en Europe de l’Est », mais pas en Allemagne, a-t-il ajouté, précisant que la part de la production de chaussures Adidas en Chine, qui représente pour l’instant la moitié de la production totale de chaussures du groupe bavarois,« va reculer ».
Si M. Hainer considère que la Chine est devenu trop chère, c’est parce que les employés des villes chinoises ont vu leurs salaires bondir, même en tenant compte de l’inflation. Au premier semestre, selon le Bureau national des statistiques BNS, les salaires urbains ont progressé de 18 % en glissement annuel. Ils ont davantage augmenté au sein des entreprises privées (+ 19,2 %) que publiques (+ 17 %), mais les revenus restent légèrement inférieurs dans le secteur privé. Le BNS précise en outre que la progression après inflation équivaut à + 10,3 %. L’indice des prix à la consommation, principale mesure en Chine de l’inflation, s’était élevé de 7,9 %, entre janvier et juin.
LEMONDE.FR avec AFP | 28.07.08 | 17h43 • Mis à jour le 28.07.08 | 17h49
Amicalement.
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5 septembre 2008 à 15h55 #75219
Le Vietnam viserait une inflation à environ 25% pour l’ensemble de 2008
Le gouvernement vietnamien, qui peine à refroidir une économie en surchauffe, vise une inflation d’environ 25% sur l’ensemble de l’année, selon plusieurs quotidiens locaux vendredi.
Hanoï ne compte sur une nette décélération de la hausse des prix que l’an prochain. Selon le quotidien Thoi bao Kinh te Viet Nam (Vietnam Economic Times), le gouvernement table sur un taux d’inflation compris entre 12 et 15% sur l’ensemble de 2009. Et d’après le Thanh Nien Daily, il n’espère le ramener à un seul chiffre qu’en décembre 2009 ou janvier 2010.
Le Vietnam, membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis 2007 et longtemps habitué à recevoir des lauriers pour son dynamisme économique, se débat avec des déséquilibres macroéconomiques croissants depuis près d’un an.
La hausse des prix, qui alimente des grèves à répétition dans un pays où les syndicats sont pourtant sous l’étroit contrôle du pouvoir communiste, a encore atteint 28,3% en août sur un an, touchant de plein fouet les denrées de base, en particulier alimentaires.
Parallèlement, le pays fait face à un important déficit commercial, estimé sur les huit premiers mois de 2008 à 16 milliards de dollars (11 milliards d’euros) et que, selon Thoi bao Kinh te Viet Nam, Hanoï espère contenir sous les 20 milliards de dollars sur toute l’année.
Pour refroidir l’économie, le gouvernement a annoncé un certain nombre de mesures, demandant aux banques de resserrer le crédit, relevant les taux d’intérêts ou promettant des investissements publics mieux ciblés.
Hanoï a aussi revu ses prévisions de croissance pour 2008, à 7% contre encore 8,5% en 2007. Mais elle semble très réticente à sacrifier davantage de points de croissance, comme certains économistes l’ont préconisé pour assainir la situation.
« Nous serrons étroitement notre politique monétaire pour contrôler l’inflation, mais nous devons également mettre la priorité à la croissance en 2008 », a encore déclaré le Premier ministre, Nguyen Tan Dung, cité sur le site du gouvernement.
Thoi bao Kinh te Viet Nam évoquait pourtant une prévision de croissance encore un peu inférieure pour 2008, entre 6,7 et 7%.Source : AFP / 05-09-08
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6 septembre 2008 à 1h09 #75237
Merci, Mike, pour l’article…
Tiens, c’est bizarre : je viens de me rendre compte que le Viet Nam est en « desequilibre » depuis que je suis arrive au pays pour la premiere fois…
Signe : BenP, le destabilisateur economique…
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