› Le Vietnam en France › Vivre en France / Cuộc sống ở France › Le candidat-président et les immigrés
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7 mars 2012 à 19h17 #10304
SVP à lire avec attention cet article ; vous êtes ou serez concernés, notamment dans vos entourages familiaux.
– dans « le Nouvel OBS » (bon Ok c’est pas de droite .. mais c’est pas ma tasse de thé non plus )– mais c’est un interview de 3 gars qui s’y connaissent puisqu’ils appartiennent auGISTI
* sur ce lien :
* cet article :
On a entendu sur France 2 « un discours d’extrême-droite qu’on tente d’habiller de façon humaine », estime le Gisti.
Interview.
Trois membres du Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés), Stéphane Maugendre (président), Jean-Philippe Foegel (membre du groupe de travail sur les étudiants étrangers) et Antoine Math commentent pour « Le Nouvel Observateur » les propos sur l’immigration tenus mardi soir sur le plateau de l’émission « Des paroles et des actes », sur « France 2 », par Nicolas Sarkozy« Nous avons trop d’étrangers sur notre territoire et nous n’arrivons plus à leur trouver un logement, un emploi, une école »
– Stéphane Maugendre : « Ce n’est pas conforme à la réalité et correspond au ‘bruit et l’odeur’ de Chirac. C’est une manière déguisée et polie d’annoncer la préférence nationale et de tenir un discours d’extrême-droite qu’on tente d’habiller de façon humaine. »
« S’agissant du regroupement familial et du visa quand on se marie avec un français ou une française (…) Désormais (…) nous mettrons des conditions de revenus »
– Stéphane Maugendre : « Faux, car les conditions de revenus existent depuis longtemps pour le regroupement familial. Les conditions de revenus et de logements ont certes été considérablement durcies, mais avec des effets pervers autant économiques qu’humains : de plus en plus de conjoints et d’enfants viennent clandestinement. Les chiffres officiels baissent, mais la réalité est différente. Créer des conditions de revenus pour les conjoints de Français amorce par ailleurs une véritable rupture égalitaire entre Français. »
« Sur le quinquennat, je considère que pour relancer dans de bonnes conditions l’intégration, il faut diviser par deux le nombre de gens que nous accueillons… »
– Jean-Philippe Foegle : « On saisit assez mal le lien entre une réduction purement mécanique de l’immigration et l’intégration. La conséquence directe d’une réduction du nombre d’immigrés légaux est la multiplication du nombre de personnes toujours sur le territoire national, mais en situation irrégulière. On multiple le nombre de personnes qui seront marginalisées, exclues du monde du travail et des chaînes de solidarité. On ne peut pas d’un côté favoriser l’intégration des étrangers, et d’un autre maintenir un nombre de plus en plus important de personnes socialement marginalisées. A moins de considérer que les personnes sans titre de séjour ne font pas partie de l’humanité. »
… »c’est-à-dire passer de 180.000 aux alentours de 100.000″
– Jean-Philippe Foegle : « On ne sait pas d’où sort ce chiffre de 180.000. Vouloir réduire de moitié l’immigration légale paraît difficilement réalisable, voire fantaisiste, car on voit mal à partir de quelle catégorie le gouvernement peut encore réduire le nombre d’immigrés légaux. Il a déjà essayé de réduire fortement l’immigration familiale, qui représente environ 80% de l’immigration totale, mais il a du mal car elle est protégée par des textes internationaux. Si le gouvernement veut continuer à réduire l’immigration, il risque donc de s’attaquer aux catégories moins protégées, comme l’immigration choisie des étudiants et des travailleurs dont les règles de séjour sont plus précaires. Cette politique est incohérente. En 2006, Nicolas Sarkozy s’est fait élire avec l’immigration choisie. Aujourd’hui, il semble que ces mêmes personnes soient devenues ses premières cibles. »
« 165.000 étrangers bénéficient du RSA, 20.000 du minimum vieillesse. Nous allons mettre pour les deux des conditions de présence sur le territoire et d’activité, de travail : 10 ans de présence sur le territoire et 5 ans d’activité »
– Antoine Math : « Les conditions d’obtention de ces prestations ont été fortement durcies depuis quelques années. Mais elles sont contestables et contestées d’un point de vue légal, car en violation avec des textes internationaux. Pour le minimum vieillesse, depuis 2006, la condition d’antériorité de résidence est de 5 ans, ce qui est considéré comme discriminatoire par la Halde et le défenseur des droits, entre autres. Depuis la loi de financement de la sécurité sociale de décembre 2011, on est passés à 10 ans de résidence, avec les conditions suivantes : être en situation régulière et avoir le droit au travail.
Pour le RSA, l’antériorité a d’abord été de 3 ans, durcie à 5 ans en 2004, puis, quand le RMI est devenu RSA en 2009, cette condition a été étendue au conjoint, concubin ou partenaire. En proposant 10 ans pour les deux et 5 ans de travail, le président va encore plus loin. On est dans la surenchère, pour s’aligner encore plus sur l’exclusion de l’étranger, la xénophobie d’Etat et le Front National. Or, depuis quelques années, on constate déjà les effets du durcissement, avec de plus en plus d’étrangers en situation régulière exclus des prestations. »
« S’agissant de la Couverture médicale universelle (CMU) et de l’aide médicale d’Etat (AME) accordée aux sans-papiers, la tradition de la France c’est de soigner quelle que soit la nationalité. Je ne souhaite pas qu’on remette en cause cette générosité française. »
– Antoine Math : « Il sait surtout très bien que c’est difficilement réalisable au regard des normes internationales. En 2005, la France a été condamnée par le comité des droits sociaux de la charte sociale du conseil de l’Europe pour avoir durci l’accès à l’AME concernant les enfants. »
« Est-il normal que quelqu’un qui vient à partir de 60 ans en France ait un minimum vieillesse plus grand que la veuve d’un agriculteur qui a cotisé toute sa vie et qui a une petite retraite ? Ce n’est pas normal »
– Antoine Math : « Mensonge absolu. Le minimum vieillesse est un revenu différencié calculé à partir des ressources. Son montant, aux alentours de 700 euros, est le même pour tous. Si, par exemple, cette veuve touche une petite retraite de 300 euros, elle recevra 400 euros au titre du minimum vieillesse. Personne ne pourra avoir plus ! Ce n’est pas en supprimant à plus d’étrangers le droit au minimum vieillesse qu’on améliore la situation des autres. Par ailleurs, si le président estime que le minimum vieillesse n’est pas suffisant, c’est peut-être à lui de l’augmenter. »
« Je veux une immigration pour que les étrangers viennent en France parce qu’ils aiment la France, qu’ils veulent construire une vie en France, et pas parce qu’en France il y a un système de protection sociale plus favorable que chez nos voisins »
– Antoine Math : « C’est un peu faux. Le RSA et le minimum vieillesse français sont parmi les dispositifs les moins généreux des pays en développement comparables de l’Union européenne. Les études menées auprès des migrants montrent qu’ils n’évoquent quasiment jamais les systèmes de prestations sociales des pays car ils les ignorent. Mais il est plus facile de stigmatiser les étrangers que de s’attaquer aux vraies problématiques. » -
7 mars 2012 à 22h28 #147451
Ségolène a changé. Son humour s’améliore:
« Sarkozy a raté l’ena. Il ne s’en est pas remis ! On peut réussir sa vie sans Rolex et sans l’ena, il faut qu’il s’en remette ! »
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8 mars 2012 à 9h00 #147453
L’humour des énarques
C’est comme leurs cultures
Perso ce ne sont pas des petites phrases que j’attends des gens d’un gouvernement
on peut rire et se cultiver quand on a le ventre bien rempli. -
8 mars 2012 à 10h13 #147454
@dannyboy 144490 wrote:
Ségolène a changé. Son humour s’améliore:
« Sarkozy a raté l’ena. Il ne s’en est pas remis ! On peut réussir sa vie sans Rolex et sans l’ena, il faut qu’il s’en remette ! »
Concernant l’humour, Je ne suis pas d’accord, bien au contraire. En effet, il a raté l’ENA, et alors, c’est comme la majorité écrasante des français; quant aux « Rolex » c’est plus accessible quand même, et plus démocratique, il suffit d’avoir un peu de chance à la loterie par exemple.
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8 mars 2012 à 10h48 #147455
@dannyboy 144490 wrote:
« Sarkozy a raté l’ena. Il ne s’en est pas remis ! On peut réussir sa vie sans Rolex et sans l’ena, il faut qu’il s’en remette ! »
Bonjour à toutes et à tous,
Il a raté (non diplômé) aussi Sciences Po…Mais bon cela ne lui a pas empêché d’être élu Président en 2007 ! :petard:
Et si je sors de l’ENA (Ecole Nationale d’Agriculture ou Ecole National d’Architecture) et je porte un « Rolex » made in China ?? 😆
Je vais réussir ma vie quand même ?
Qu’en pensez-vous ?Bonne journée à tous.
NVTL :bye: -
9 mars 2012 à 14h15 #147486
«*Sera-t-on des immigrés à vie dans ce pays ?*» | Saint-Pierre-des-Corps, les épines fortes
« Sera-t-on des immigrés à vie dans ce pays ? »
Pour qui votera-t-on dans les cités le 22 avril, jour du premier tour de l’élection présidentielle ? Posez la question à Abdel et celui-ci partira dans un grand éclat de rire : « La seule chose que je sais, c’est qu’on ne votera surtout pas pour Sarko ! » La prophétie n’est pas étonnante mais venant de sa bouche, elle renvoie un écho particulier : en 2007, ce fils d’immigrés algériens ayant grandi dans un quartier populaire de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire) avait en effet donné sa voix à l’actuel président de la République. Il y a cinq ans, une part non négligeable de jeunes issus de la diversité avait été séduite par le discours de Nicolas Sarkozy et l’image de changement qu’il représentait alors. De sensibilité centre-droit « tendance Borloo-Villepin », Abdel n’avait pas hésité à voter pour lui, aux premier et deuxième tours. On ne l’y reprendra pas cette fois-ci. « Il est allé trop loin », dit-il en faisant référence à la droitisation de la campagne du candidat de l’UMP, notamment via la polémique sur la viande halal. Agé d’une trentaine d’années, ce cadre de la fonction publique a accepté de nous parler, mais uniquement sous couvert d’anonymat.
« Il est allé trop loin », lâche Abdel, déçu par Nicolas Sarkozy. ©Antonin Sabot / LeMonde.fr
Sarkozy, donc. Au départ, Abdel y a cru dur comme fer. « Il était porteur d’espoirs sur les valeurs qu’il incarnait, se souvient-il. Il avait alors tout pour réussir, notamment des ministres de qualité comme Christine Lagarde. Tout le monde pensait que la première partie de son mandat serait consacrée à l’adoption de réformes impopulaires, et que la deuxième partie ferait la part belle au social, mais il n’a rien fait dans ce secteur. Certes, la crise est passée par là. Mais il aurait dû avoir du flair et comprendre qu’il est plus dur de faire des sacrifices quand on est pauvre que quand on est riche. » L’hyper-présidentialisation du mandat de Nicolas Sarkozy a également beaucoup déçu Abdel : « Il a gouverné non pas comme un chef d’Etat, mais comme un chef de parti – et qui plus est un parti unique où les autres sensibilités de droite n’ont pas droit de cité. »
« Sarkozy était un fervent défenseur de la discrimination positive. Que reste-t-il de la diversité aujourd’hui ? », interroge ce cadre de la fonction publique. © Antonin Sabot/LeMonde.fr
En 2007, Abdel avait pourtant vu dans l’accession de Nicolas Sarkozy au pouvoir une chance pour la reconnaissance des diversités. Les nominations au gouvernement de Fadela Amara, de Rachida Dati, de Rama Yade avaient été perçues comme des signes forts dans les quartiers populaires. « Que reste-t-il de la diversité aujourd’hui ? Plus rien. L’espérance que Sarkozy a fait naître il y a cinq ans dans ce domaine est morte, à l’image de la discrimination positive qui a été complètement balayée », se désole notre interlocuteur. Quant au récent (et inévitable) retour de la question de l’immigration dans la campagne présidentielle, Abdel ne cache pas son dégoût : « La polémique sur la viande halal et les appels de pied en direction des électeurs du Front national m’ont heurté. Le chef de l’Etat doit être le président de tous les citoyens quelle que soit leur culture. Quand finira-t-on de parler de l’immigration dans ce pays ? Sera-t-on des immigrés à vie ? Le patrimoine de l’immigration est-il une richesse ou un boulet pour la France ? »
Le 22 avril, Abdel, qui ne renie pas ses valeurs de droite, ira voter en faveur de François Bayrou, dans l’espoir que celui-ci soit présent au deuxième tour. « Une défaite de Sarkozy peut être une victoire pour une nouvelle droite plus humaniste et sociale », veut-il croire.
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