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25 septembre 2011 à 13h51 #9593
La formation des musiciens : gare aux fausses notes !
25/09/2011Les conservatoires de musique rencontrent de plus en plus de difficultés pour sélectionner leurs élèves. Rares sont les jeunes qui veulent faire des études de violoniste, de contrebassiste ou encore de clarinettiste… La raison : les perspectives d’emploi, bien sombres.
La liste des candidats réussissant le concours d’entrée au Conservatoire national de musique de Hanoi pour l’année scolaire 2011-2012 montre que très peu parmi eux s’orientent vers les facultés appartenant à la musique d’orchestre (violon, viole, contrebasse, trompette, clarinette…). Ils préfèrent, et de loin, opter pour des études de pianiste et surtout de vocaliste.
À l’École supérieure des arts de Hanoi, la situation est encore plus grave. « L’on voit de plus en plus apparaître le phénomène où les maîtres violonistes, violistes ou contrebassistes sont plus nombreux que leurs élèves. Certains enseignants n’ont même plus d’élèves », s’alarme le directeur adjoint de l’établissement, Nguyên Van Minh. Et d’expliquer : « Cette situation est due au fait que la musique d’orchestre ne remplit pas les salles ».
Et d’ajouter : « La société actuelle fait que l’on est obligé de bien réfléchir sur les possibilités d’emploi avant de décider de suivre tel ou tel cursus d’étude ».
D’après le directeur adjoint de l’École supérieure des arts de Hanoi, seuls les enfants de musiciens suivent la voie tracée par leurs parents. Il cite encore quelques cas de jeunes passionnés qui ne sont pas issus de familles de musiciens, mais qui ont décidé de faire leurs études au sein de cette école. Toutefois, au moment d’opter pour leur choix de carrière professionnelle, ces jeunes passionnés sont le plus souvent contraints de faire volte-face pour suivre un autre chemin qui leur permettra de trouver un emploi mieux rémunéré, que ce soit dans les finances, l’économie ou encore l’informatique… « Ces jeunes gens aimeraient embrasser une carrière de musicien. Mais leur famille et la vie les obligent à faire un choix. C’est une réalité de notre société », conclut Nguyên Van Minh.
Nombreuses sont les difficultés que rencontrent les facultés d’instruments à cordes de l’École supérieure des arts de Hanoi. « Si à la faculté de musique vocale, nous n’admettons que 40 élèves parmi des centaines de candidats, la faculté de musique orchestrale-piano, spécialité instruments à cordes, doit admettre tous les élèves inscrits », fait-il savoir. La baisse des critères de sélection des élèves a des conséquences directes : la plupart des jeunes admis sont assez médiocres. L’École supérieure des arts de Hanoi doit accepter cette réalité. « Sinon un jour il n’y aura plus personne qui jouera du violon, c’est triste », déplore le directeur adjoint Nguyên Van Minh. Mais il ne désespère pas que « la musique orchestrale retrouve, dans les années à venir, une place digne de sa valeur, comme une place méritante dans la musique nationale ».
La vie de concertiste n’est pas une sinécure…
Les orchestres se comptent sur les doigts de la main au Vietnam. Ceux de l’Orchestre symphonique du Vietnam, de l’Opéra-ballet du Vietnam à Hanoi, de l’Opéra-ballet de Hô Chi Minh-Ville, du Conservatoire national de musique du Vietnam, du Conservatoire de musique de Hô Chi Minh-Ville. Ils donnent leurs concerts à l’Opéra de Hanoi et au Théâtre municipal de Hô Chi Minh-Ville.
Pour devenir membres de ces orchestres, les jeunes qui, en plus de posséder un don pour la musique, doivent passer de longues années à étudier. Par exemple, un pianiste ou violoniste doit faire 15 ans d’études avant de prétendre pouvoir intégrer l’orchestre (sept ans d’études élémentaires, quatre ans d’études secondaires et quatre ans universitaires).
Le problème est que les concertistes touchent un salaire qui n’est pas digne des années qu’ils consacrent à se perfectionner… Pham Thanh Hà, violoniste de l’Opéra-ballet du Vietnam, à Hanoi, depuis une dizaine d’années, touche un salaire mensuel de 3,5 millions de dôngs. Lorsqu’il prend part à une répétition, il a le droit de toucher 12.000 dôngs ; une répétition générale, 50.000 dôngs et une soirée de représentation à l’Opéra de Hanoi, 150.000 dôngs. Cet artiste, qui est tout de même le chef du groupe de violonistes de l’orchestre, avoue ne pas parvenir à joindre les deux bouts avec ce salaire, sans parler de sa responsabilité envers la famille, sa femme et ses deux enfants. Outre le travail à l’Opéra-ballet du Vietnam, ce concertiste fait d’autres travaux pour s’assurer un revenu de six ou sept millions de dôngs par mois, lesquels sont malheureusement possibles que quelques mois durant l’année.
Inutile alors de préciser que la quasi-totalité des exécutants de son orchestre doivent recourir à ce genre de travaux afin de pouvoir avoir une vie décente. Ainsi, ils travaillent à l’Opéra-ballet la journée, et la soirée, ils jouent pour quelques hôtels, restaurants afin d’empocher un cachet équivalent à ce qu’ils reçoivent pour une représentation à l’Opéra de Hanoi.
Certains musiciens n’ont d’autre alternative que d’abandonner leur métier, faute d’argent. Minh, violiste dans un orchestre avec derrière lui près de dix ans d’expérience, dit : « C’est agréable à condition de pouvoir faire carrière sans devoir se soucier de l’aspect matériel ! ». Il a abandonné sa carrière de musicien depuis quelques années pour se convertir à la photographie.
Si le salaire des concertistes est maigre, celui des professeurs de musique des conservatoires l’est aussi. Les enseignants de la faculté de musique orchestrale-piano de l’École supérieure des arts de Hanoi sont pour la plupart titulaires de diplômes post-universitaires (mastère), mais ils ne gagnent qu’environ quatre millions de dôngs par mois. Ces professeurs doivent eux faire du rab. Ils donnent donc des cours dans les centres de formation musicale ou des cours privés.
Mauvaises perspectives d’emploi, salaire bas… tant de problèmes qui ont abouti à une réalité : la pénurie de concertistes à laquelle sont confrontés les orchestres. « Pour les autres métiers, les jeunes générations remplacent les gens à l’âge de retraite. Mais pour les concertistes, les jeunes ne sont pas en nombre suffisant pour assurer le roulement », regrette le violoniste Pham Thanh Hà. Il ne cache pas son inquiétude pour ses deux enfants, qui veulent lui emboîter le pas. Certes, ils ont un don pour la musique, mais leur père hésite à les conseiller de suivre ses traces.
Xuân Lôc/CVN
25/9/2011Source : ICI
C’est triste comme situation. Mon conseil c’est qu’on doit chercher des mécènes auprès des compagnies aériennes, ambassades, grands hôtels… et en échange, on fait la publicité pour eux.
Quand je prend ma retraite, je me proposerais de travailler bénévolement comme gestionnaire et conseiller artistique de ces institutions.
PHT
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26 septembre 2011 à 1h42 #141667
Au Vietnam, la musique symphonique a le blues – 25/09/2011
Ayant occupé une bonne place dans la musique nationale après 1975, la musique symphonique émet de graves notes depuis 20 ans. Le problème se pose aux orchestres de garder le rythme, maintenir le tempo, malgré un secteur en perte de vitesse.
Dès les années 1960, le Vietnam a mené une politique judicieuse de développement de la musique orchestrale. À cette époque, le pays possédait un orchestre national de plus de 100 membres, musiciens, chœur et solistes. Nombre d’oeuvres classiques du monde ont été interprétées avec succès, telles que l’opéra Eugene Onegin, la Sixième symphonie de Beethoven… C’était aussi l’époque de nombreuses œuvres célèbres de compositeurs vietnamiens connus comme la symphonie Quê huong (Pays natal) en quatre mouvements du compositeur Hoàng Viêt, ou encore les opéras Cô Sao (Dame Sao), Nguoi tac tuong (Sculpteur) de Dô Nhuân… Ces opéras et symphonies ont marqué l’apogée de la musique vietnamienne…
Nombre de talents du Vietnam étaient alors reconnus par le monde : les Artistes du Peuple et violonistes Ta Bôn et Bich Ngoc, les pianistes Nguyên Huu Tuân, Hoàng My, et Dang Thai Son qui a remporté le premier prix du Concours Chopin en 1980, ainsi que d’autres pianistes comme Tôn Nu Nguyêt Minh ou Dô Phuong Nhu…
Après 1975, le pays a possédé trois grandes écoles de musique, les conservatoires de musique de Hanoi, de Hô Chi Minh-Ville et de Huê. Chaque année, un grand nombre de musiciens et d’artistes en sont sortis. L’État a envoyé beaucoup de jeunes talents étudier dans les pays d’Europe orientale ou en ex-URSS. C’est ainsi que des professeurs et professionnels ont été formés dans des établissements réputés tel le Conservatoire de musique de Tchaïkovski (ex-URSS). C’était l’âge d’or de la musique symphonique du Vietnam.
Le vague à l’âme des philharmonies
Si la musique symphonique a connu une apogée il y a 50 ans, la musique symphonique semble aujourd’hui en bout de course, du moins en termes économiques. Le public ne s’intéresse pas à ce genre musical, le considérant trop savant. Pour écouter un concert, il faut selon eux un certain niveau de culture et de sensibilité… À cela vient ajouter une autre difficulté, l’arrivée de nombre de nouveaux mouvements culturels et genres musicaux qui offre au public un large éventail de choix pour leur divertissement… La pop a quasiment acquis un monopole avec la sortie en foule d’albums de jeunes chanteurs. Parmi ceux-ci, beaucoup de chansons sont écrites par des personnes n’ayant aucune formation en musique, que les professionnels considèrent comme « simples », sinon dépourvues d’intérêt esthétique… Malgré cela, on les entend partout, sur les scènes les plus diverses, dans les cafés, restaurants, échoppes, ou encore sur les téléphones mobiles.
« Les jeunes d’aujourd’hui sont privilégiés de part l’étendue des genres qui s’offrent à eux mais, malheureusement, ils ne s’intéressent pas à la musique symphonique », déclare Pham Trong Chuong, responsable de la faculté de musique symphonique et de piano de l’École supérieure des arts de Hanoi. Il ajoute que « beaucoup de chansons ont des paroles superficielles, voire vulgaires. Des chansons certes faciles à mémoriser mais tout aussi prompte à être oubliées… Et pourtant elles connaissent un grand succès chez beaucoup de jeunes ».
Sur le marché de la musique, le classique ne trouve que fort peu d’amateurs. Dans les boutiques de disques, la place consacrée à la musique symphonique est modeste. Lê Sy Lâm, propriétaire d’une boutique dans la rue Câu Giây à Hanoi, explique qu’ « il n’y a pas beaucoup de gens qui demandent du classique. Parfois je vends quelques disques de guitare classique. À l’ouverture de ma boutique, je proposais tous genres de musique, mais comme le classique se vend mal, aujourd’hui je n’en propose plus ».
Depuis quelques années, aller à un concert de classique est une vogue à Hanoi, mais les spectateurs ont une tendance à « populariser cette musique réputée intellectuelle ». Ainsi, l’important pour eux est de savoir applaudir à la fin de l’interprétation d’un opéra, tout en ignorant que l’on peut le faire à la fin de chaque acte du livret…
Un investissement insuffisant
En quête des raisons de cette indifférence du public, on cite pêle-mêle que le classique est difficile à comprendre, que les musiciens ne l’interprètent pas bien, ou ne parviennent pas à convaincre leur public… Pham Trong Chuong, responsable de la faculté de musique symphonique et de piano de l’École supérieure des arts de Hanoi, avance une autre explication : « La musique symphonique se retrouve dans un contexte difficile. Le public s’intéresse plutôt au développement économique, au cours de l’or ou à la bourse. C’est compréhensible, c’est lorsque l’on a une vie matérielle agréable que l’on se préoccupe alors de sa vie spirituelle… »
Il y a cependant une autre grande raison qui tient à une inégalité entre les arts en terme d’investissement, souligne le musicien – compositeur Dô Hông Quân, président de l’Association nationale des musiciens (ANM). « Or, la musique classique ne bénéficie ici d’aucun privilège », ajoute-t-il immédiatement, précisant « qu’il lui fait même défaut d’une scène propre, dans la capitale, tous concerts, programmes de variétés, pièces de théâtre, et même des conférences, ont lieu à l’Opéra de Hanoi. Or cet édifice pour fameux qu’il soit est trop petit avec seulement une capacité de 600 places. Interpréter un concert cinq fois par jour pour le plaisir de 3.000 auditeurs ? C’est humainement intenable pour les interprètes et, en tout état de cause, demeurerait incomparable à un seul concert de musique pop au stade de My Dinh (Hanoi)… ». Avec cet exemple, Dô Hông Quân s’interroge. Comment le classique peut avoir ses propres spectateurs dans une telle situation où il ne peut se représenter ? Et sans spectateurs, la musique classique n’a pas de raison d’être.
Un investissement satisfaisant de l’État fait défaut pour assurer le développement de la musique symphonique, affirme Nguyên Van Minh, directeur adjoint de l’École supérieure des arts de Hanoi (ESA). « Aujourd’hui, l’intérêt pour l’écoute d’oeuvres classiques est revenu chez une certaine partie du public. Ainsi, l’investissement de la part de l’État est d’autant plus nécessaire », continue le directeur adjoint de l’ESA. Partageant une cette opinion, Pham Dinh Thang, chef adjoint du Département de représentation artistique du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, explique : « l’État s’intéresse aux arts, mais comme une mère ayant trop d’enfants, il ne peut tout faire en même temps et a besoin de temps… Nous espérons que la musique classique possède bientôt sa propre scène ».
Comment faire pour que la musique symphonique retrouve une place digne de sa valeur comme une place dans le cœur des mélomanes ? Cela exige des efforts de tous, des musiciens et professionnels comme des décideurs et du public lui-même.
Hoàng Hoa/CVN
25/9/2011Source : ICI
Le problème c’est qu’on présente tout de suite au public des oeuvres trop savantes. À mon avis, on doit diversifier les programmes en y insérant des aires connus, sans oublier les BO ou musiques de film (Starwar, Indianna Jones, et tant d’autres) que tout le monde connait. Et il faut aussi expliquer aux parents que faire pratiquer de la musique classique aux enfants est d’abord pour développer leur sensibilité artistique, leur spiritualité et leur rigueur etc. Et puis, pratiquer une ou deux heures de musique par jour mieux que être devant l’écran d’un ordinateur en jouant des jeux électroniques dans un cybercafé ou se flâner en moto ce qui risque de créer des embouteillage.
Ce genre de musique est vraiment agréable d’entendre :
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26 septembre 2011 à 2h02 #141669
Meditation from Thais (Jules Massenet ) & Salut d'amour (Edward Elgar ) – YouTube
La violoniste s’appelle Bui Cam Ly, elle est accompagnée par l’orchestre Symphonique de Hochiminh City.
Dommage que la prise de son est de mauvaise qualité, et puis, la violoniste n’a pas porté ao dai.
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26 septembre 2011 à 2h15 #141670
MENDELSSOHN Concerto in e-moll (I) – YouTube
Bui Cong Duy est un bon violoniste, et un bon violoniste vaut dix bon footballeurs !
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26 septembre 2011 à 5h46 #141674
Bonjour Bao Nhân ,
Je cherche un ou une prof de piano, niveau master class, à TPHCM pour début 2O12.
Merci
Christo -
26 septembre 2011 à 6h05 #141676
@christo 138059 wrote:
Bonjour Bao Nhân ,
Je cherche un ou une prof de piano, niveau master class, à TPHCM pour début 2O12.
Merci
ChristoBonjour bac Christo,
Là, je suis vraiment désolé car je connais aucun ni aucune pianiste qui peut vous donner des cours de piano sur HCMV.
Sinon, je pense que le master class c’est le stage qui ne dure que quelques jours et souvent seulement pendant les vacances scolaires où l’on invite des grandes maîtres à venir donner des cours aux étudiants qui désirent travailler avec eux.
PHT
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