Aller au contenu

Indochine Destins Français

  • Ce sujet est vide.
Vous lisez 9 fils de discussion
  • Auteur
    Messages
    • #10995
      Indochine Destins Français 1/5

      [video=dailymotion;xa5cq6]http://www.dailymotion.com/video/xa5cq6_indochine-destins-franc-ais-1-5_news[/video]

    • #152629
      Indochine Destins Français 2/5

      [video=dailymotion;xa5d0c]http://www.dailymotion.com/video/xa5d0c_indochine-destins-franc-ais-2-5_news[/video]

    • #152630
      Indochine Destins Français 3/5

      [video=dailymotion;xa5d7q]http://www.dailymotion.com/video/xa5d7q_indochine-destins-franc-ais-3-5_news[/video]

    • #152631
      Indochine Destins Français 5/4

      [video=dailymotion;xa5dhz]http://www.dailymotion.com/video/xa5dhz_indochine-destins-franc-ais-4_news[/video]

    • #152632
      Indochine Destins Français 5/5

      [video=dailymotion;xa5e67]http://www.dailymotion.com/video/xa5e67_indochine-destins-franc-ais-5-5_news[/video]

    • #152633

      @Bao Nhân 151423 wrote:

      Indochine Destins Français 5/5

      [video=dailymotion;xa5e67]http://www.dailymotion.com/video/xa5e67_indochine-destins-franc-ais-5-5_news[/video]

      Extraits de L’Indochine Coloniale – Le coup de force des Japonais en 1945 Saigon
      SAIGON , année 1945
      Les bombardements se succèdent, le 6 janvier, le 12 janvier (10 bateaux coulés dans le port de Saigon), le 27 janvier, à Cholon ; le 7 février, en pleine ville, l’hôpital Grall est gravement atteint. Plus de 200 cratères de bombes.
      Vendredi 9 mars 1945, il est 21h30: véritable feu d’artifice. Des fusées rouges éclatent de toutes parts, dans la nuit. Les sirènes sonnent. Des gens courent, s’enfuient. « Les Japonais viennent d’attaquer les casernes françaises ».
      (…) Depuis le coup de force japonais, les manifestations organisées en faveur de l’indépendance se succèdent. Chaque fois, même scénario avec pour seule différence le nombre de manifestants qui s’accroît de plus en plus. Au 1er rang, aux calots blancs, les Jeunesses d’avant-garde ( Thanh niên tiên phong ) en chapeau de paille .
      Les rassemblements ont lieu derrière la cathédrale, boulevard Norodom.
      (… ) 15 août 1945 A la fin de la matinée, tous les Japonais présents à Saigon convergent vers le jardin botanique. A midi, genou à terre, ils écoutent le mikado annoncer par radio la fin des hostilités. Quelques jours avant, la bombe atomique a détruit Hiroshima et Nagasaki.
      A l’Hôtel de Ville, siège un Comité Viet Minh. Les Japonais gardent toujours prisonniers les soldats et les cadres français arrêtés le 9 mars; ils bloquent les issues du « périmètre » et patrouillent dans les rues. Rien de changé de ce côté là. Les manifestations prennent un nouvel essor. Avec les Caodaistes et les Jeunesses d’avant- garde, défilent désormais les milices du Viet-Minh; tous sont armés de revolvers et de mitraillettes. La foule les suit.
      Une affichette est placardée sur la cathédrale: « Pigneau de Behaine, Alexandre de Rhodes sont des imposteurs. 20.000 piastres à qui arrêtera Mgr Cassaigne. »
      Quelques jours plus tard, dans les rues de Saigon, on fait le « ménage ». On renverse les statues des Français: Francis Garnier, Rigaud de Genouilly, Pigneau de Behaine… Le monument aux morts de 14-18 est souillé. Le boulevard Norodom est rebaptisé « Commune de Paris ». Sur les bâtiments officiels, les drapeaux rouges à l’étoile jaune, remplacent les drapeaux jaunes, à l’étoile rouge. Le Viet Minh prend le pouvoir.
      (… )Le 25 août, la manifestation rassemble beaucoup de monde. Parmi eux, des catholiques. Cependant, les prêtres vietnamiens de Saigon, dans leur très grande majorité, se montrent réservés vis à vis d’un mouvement qui, au nom de l’indépendance, persécute les chrétiens et favorise la violence et les exactions. Ils n’ont pas répondu à la circulaire que leur a adressé l’un des leurs, le Père Ba-Luat, curé de Cho Dui, les incitant à envoyer les jeunes de leurs paroisses, bannières en tête, aux défilés révolutionnaires. Son argumentaire se retrouve dans la presse locale. Son raisonnement est clair ; les Français adorent le bon dieu, mais ils ne pratiquent ni la charité ni la justice car ils oppriment et exploitent le Vietnam.
      La journée du 2 Septembre 1945, fête de l’indépendance, se termine à Saigon dans le sang et la confusion. L’église, en ce dimanche, commémore les Saints Martyrs du Viet-Nam. A 6000 kilomètres de l’Indochine, dans la baie de Tokyo, Mac Arthur reçoit la reddition du Japon. A Hanoi, Ho Chi Minh proclame l’indépendance du Vietnam . Une grande fête populaire a lieu à Saigon avec des milliers de personnes sur la place de la cathédrale où l’on a dressé un arc de triomphe. Après les discours, défilé monstre des groupes, milices, partis, avec leurs banderoles, leurs drapeaux, leurs insignes, leurs armes. Au moment de la dispersion, vers 16 heures, c’est le désordre et, en quelques minutes, un climat insurrectionnel. On entend le crépitement des mitraillettes. Les gens massés sur les trottoirs courent se réfugier dans les maisons avoisinantes. Le Père Tricoire, vicaire de la cathédrale de Saigon, est tué en voulant prendre la défense de deux frères des écoles chrétiennes. Après avoir reçu une décharge dans la poitrine, un autre milicien lui tranche la gorge d’un coup de poignard. Son corps est traîné par les pieds, sur la place. Les assaillants envahissent la cure, le presbytère est mis à sac. De l’autre côté de la place, la procure est mitraillée (130 impacts de balle). Une cinquantaine de personnes sont blessés et conduites à la prison centrale. A la même heure, des bandes se livrent au pillage dans toute la ville. Des centaines de Français se retrouvent en prison. Dans la nuit, les troupes japonaises, jusque là demeurées passives, rétablissement l’ordre et font relâcher la plupart des prisonniers.
      Dès le soir du 2 Septembre, après l’enthousiasme de l’indépendance, les organisations rivalisent pour le pouvoir, règlent leurs querelles de façon brutale et liquident des Français ainsi que des patriotes qualifiés de traitres. La confusion est extrême. Cédile s’est installé au Palais du Gouverneur mais il est sans pouvoirs. A la mi septembre, le général britannique Gracey, chef de la Commission d’Armistice, somme le commandant japonais de rétablir l’ordre et de reprendre au Viet -Minh les armes qui lui ont été distribuées… une vraie gageure! Devant le désordre persistant, Cédile obtient du général Gracey que les 1400 militaires français, retenus prisonniers depuis le 9 mars, soient libérés et réarmés. Dans la nuit du 22 Septembre, ces derniers reprennent l’Hôtel de Ville et l’ensemble des bâtiments administratifs. Par représailles, le Viet Minh décrète la grève générale. La ville n’est plus ravitaillée, subit des coupures d’eau et d’électricité, les transports sont paralysés. Pendant plusieurs jours, une véritable chasse à l’homme a lieu à l’encontre des Français, eurasiens et aux Français de l’Inde. Le 25 Septembre, la bataille reprend dans le quartier de Khanh Hôi, dont le curé, le Père Jacques Cong, est assassiné. Le même jour, dans le secteur de Tân Dinh, en bordure de l’arroyo de l’Avalanche, c’est le massacre de la Cité Hérault. Cette cité abrite les familles de fonctionnaires modestes, dont de nombreux eurasiens. Les assaillants sont armés de piques, de poignards et d’armes à feu. Ils saccagent, pillent et tuent. Les femmes, enfants, vieillards ne sont pas épargnés. Des dizaines de cadavres (estimés à 150), le plus souvent mutilés, sont retrouvés dans la rivière ou dans des tranchées, creusées dans le sol.
      Le 5 octobre, arrive le Général Leclerc.
      A Saigon, plus d’Annamites; ou s’il y en a, on ne les voit pas. La plupart, pour des raisons de sécurité, ont suivi le Viet Minh. Il ne reste que les Français, les Chinois, les Anglais fraîchement arrivés et quelques Américains. 30.000 Japonais sont considérés comme prisonniers en Indochine-sud. La population fait des queues pour s’approvisionner avec des cartes de rationnement .Le couvre-feu est à 20 heures. C’est l’état de siège. Chaque nuit, on entend des coups de feu, « tirés par les patrouilles « . L’eau est rare, de même que l’électricité. Les planteurs et les Européens des environs de la ville se sont réfugiés dans Saigon. Tous ces gens, auxquels il faut ajouter les troupes qui débarquent, ont provoqué une crise du logement. Le marché noir est intense, contrôlé par les Chinois .L’état sanitaire est bon. Les destructions dues aux bombardements aériens ne sont pas très importantes. Théoriquement, on peut se rendre à Pnom Penh par le fleuve (…)
      Défilé à Saigon novembre 1945[IMG]http://belleindochine.free.fr/images/1945/189_small.JPG[/IMG]
      [IMG]http://belleindochine.free.fr/images/1945/188_small.JPG[/IMG]
      avec gigantesques portraits de Ho Chi Minh, Tchang Kai Chek et Truman.
      [IMG]http://belleindochine.free.fr/images/1945/187_small.JPG[/IMG]et participation du clergé annamite aux manifestations

    • #152643

      @HAN VIËT 151424 wrote:

      Extraits de L’Indochine Coloniale – Le coup de force des Japonais en 1945 Saigon
      SAIGON , année 1945
      le Père Ba-Luat, curé de Cho Dui, les incitant à envoyer les jeunes de leurs paroisses, bannières en tête, aux défilés révolutionnaires. Son argumentaire se retrouve dans la presse locale. Son raisonnement est clair ; les Français adorent le bon dieu, mais ils ne pratiquent ni la charité ni la justice car ils oppriment et exploitent le Vietnam.

      Rajouter à cette affirmation ,la grande surprise des étudiants Vietnamiens , habitués à être maltraités au pays, d’être considérés comme des êtres humains . Les gens leur donnent du « Monsieur »,La gente féminine sympathise avec eux !Etc…

      Ce n’est pas la France qui est en cause mais son administration coloniale.

      Si tout le monde se tient à cette différenciation, le débat sur FV serait beaucoup moins enflammé . A bon entendeur.

    • #152670

      @ngjm95 151434 wrote:

      Rajouter à cette affirmation ,la grande surprise des étudiants Vietnamiens , habitués à être maltraités au pays, d’être considérés comme des êtres humains . Les gens leur donnent du « Monsieur »,La gente féminine sympathise avec eux !Etc…

      Ce n’est pas la France qui est en cause mais son administration coloniale.

      Si tout le monde se tient à cette différenciation, le débat sur FV serait beaucoup moins enflammé . A bon entendeur.

      Concernant l’apparition de la race des « sous hommes » dans les colonies, ce n’est pas la France ni les Français qui sont en cause, certes. La faute est à l’administration coloniale. D’accord aussi.

      Mais j’ai l’impression que les colons français eux même dans leur totalité approuvent ce racisme. Pour eux, c’est l’évidence même qu’un Cochinchinois est né « sujet français » et non pas « citoyen français ». Au même moment, ils protestent contre les nazis qui considèrent que « la race française » est inférieure.

      On n’a jamais vu aucune manifestation de colons remettant en cause cette discrimination en Cochinchine basée sur la race. Et quand l’administration coloniale voulait supprimer ce racisme (voir gouverneur Varenne), ces mêmes colons faisaient tout pour entraver ce processus. Je n’ai trouvé aucune pétition initiée par ces colons demandant la suppression de cette fameuse distinction « sujet français » vs « citoyen français ».

    • #152680

      @dannyboy 151466 wrote:

      Concernant l’apparition de la race des « sous hommes » dans les colonies, ce n’est pas la France ni les Français qui sont en cause, certes. La faute est à l’administration coloniale. D’accord aussi.

      Mais j’ai l’impression que les colons français eux même dans leur totalité approuvent ce racisme. Pour eux, c’est l’évidence même qu’un Cochinchinois est né « sujet français » et non pas « citoyen français ». Au même moment, ils protestent contre les nazis qui considèrent que « la race française » est inférieure.

      On n’a jamais vu aucune manifestation de colons remettant en cause cette discrimination en Cochinchine basée sur la race. Et quand l’administration coloniale voulait supprimer ce racisme (voir gouverneur Varenne), ces mêmes colons faisaient tout pour entraver ce processus. Je n’ai trouvé aucune pétition initiée par ces colons demandant la suppression de cette fameuse distinction « sujet français » vs « citoyen français ».

      Sujets français , c’est trop bon , c’est plutôt indigènes , une sous catégorie dans leur propre pays
      Après leur défaite , les colonisés passent de citoyens de leur pays au noble statut d’INDIGENES
      _ la main-d’œuvre indigène est forcée de travailler pour des salaires de misère. Il s’ensuit naturellement que les colonisés perdent leur identité nationale, leur culture, leurs coutumes, et parfois même leur langue ou leur écriture, et vivent dans la misère comme des ombres constamment confrontés à leur statut de sous-humanité et de déchéance .
      _ on vient les exploiter dans le moindre recoin de leur pays , leur retirer leur pain de leur bouche : on leur interdit de recueillir le sel au bord de la mer qui leur sert à se nourrir , on taxe chaque grain de riz , on oblige les villages à acheter un quota d’opium
      Extraits de Elite intellectuelle vietnamienne et le fait colonial
      « Les sauniers et distillateurs villageois d’ alcool périclitèrent avec l’ instauration des régies d’État. Presque tous les villages côtiers possédaient de petites salines; ils pratiquaient en même temps la pêche et tiraient un double profit de l’industrie de la saumure et du commerce du sel. Mais l’administration des régies concentra la production en quelques salines; elle organisa d’autre part, suivant les régions, la vente directe ou la vente par intermédiaires. Ce régime provoqua la ruine non seulement de nombre de petits sauniers, mais aussi des pêcheurs qui ne pouvaient plus acheter à bas prix le sel nécessaire à la conservation de leurs produits . Quant à la fabrication de l’alcool de riz, des villages entiers vivaient de cette industrie, qui avait comme corollaire l’élevage en grand des porcs engraissés avec les résidus de la distillerie. Or, l’Administration concéda le monopole de la fabrication et de la vente à un petit nombre de sociétés françaises. L’industrie indigène de la distillerie, qui faisait vivre dans chaque province plusieurs milliers de familles et qui enrichissait tant de villages, fut supprimée, alors que des mesures de répression très sévères furent prises contre la distillation clandestine. »
      _ on leur retire leur moyen de subsistance en interdisant le cabotage local « Les causes de l’épuisement du cabotage maritime et fluvial, par exemple, devaient être recherchées dans les droits de navigation imposés sur les barques de mer », selon le résident supérieur en Annam, Brière .
      Extraits de http://belleindochine.free.fr/Viollis-Indo%20SOS%20Indochine%20(TEXTE).pdf ( ne pas lire , c’est l’horreur à chaque ligne )
      _ Le procès d’Hanoï (juin 1933) se termina par l’acquittement de cinq légionnaires, dont deux sergents, convaincus d’avoir torturé puis assassiné onze Annamites, innocents et reconnus comme tels. Acquittement justifié par le fait que les accusés prétendirent n’avoir fait qu’exécuter les ordres des autorités civiles.
      _ autre histoire : ce garçon était boy chez un fonctionnaire de la Sûreté du district. On ne lui donnait que 12 piastres par mois, sans être logé ni nourri. Il demande le prix ordinaire: 16 piastres On le lui refuse, il part alors et rentre dans son village. Deux jours plus tard, il est arrêté par un policier, remis entre les mains du tri-phu de Do luong, condamné à neuf mois de prison pour «avoir refusé de servir un Français»_ crime pendable—et placé parmi les prisonniers politiques.
      Et il y a des embellisseurs de colonisation qui veulent faire pleurer les chaumières sur les minuscules bienfaits administrés par A. Yersin et exigent qu’on se prosterne devant lui .

    • #152684

      @dannyboy 151466 wrote:

      Concernant l’apparition de la race des « sous hommes » dans les colonies, ce n’est pas la France ni les Français qui sont en cause, certes. La faute est à l’administration coloniale. D’accord aussi.

      Mais j’ai l’impression que les colons français eux même dans leur totalité approuvent ce racisme. Pour eux, c’est l’évidence même qu’un Cochinchinois est né « sujet français » et non pas « citoyen français ». Au même moment, ils protestent contre les nazis qui considèrent que « la race française » est inférieure.

      On n’a jamais vu aucune manifestation de colons remettant en cause cette discrimination en Cochinchine basée sur la race. Et quand l’administration coloniale voulait supprimer ce racisme (voir gouverneur Varenne), ces mêmes colons faisaient tout pour entraver ce processus. Je n’ai trouvé aucune pétition initiée par ces colons demandant la suppression de cette fameuse distinction « sujet français » vs « citoyen français ».

      Bien sur les colons aussi , encouragé par des lois d’exception tel que  » l’indigénat » ,un code civil à l’intention des indigènes .

Vous lisez 9 fils de discussion
  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.