esclavage moderne

Effectivement, nombreux sont ceux prêts à profiter de la misère d’autrui et c’est bien regrettable.

Qu’en est-il de la couverture des accidents de travail, des congés payés ou de la retraite future de Nguyen Hong Slave ?

Qu’en est-il de l’Urssaf ?

Il est incroyable de constater que certains vivent encore comme au moyen-âge sur le sol français et que l’on tolère ce genre de situation. Ou on accepte de recevoir des immigrés et on le fait dignement ou on leur refuse d’entrer sur le territoire.

Mais être entre les deux ne mène qu’à ce genre de situation.

Oui. Sur le sol francais.

Parce que partout ailleurs dans le monde, c’est la débrouille.

En arrivant au Vietnam, avec comme couverture la fin de ma carte de sécu, j’ai travaillé dans un atelier de rebobinage de moteurs électriques d’occasion, à Gò Vấp. Je vivais avec une famille de 8 personnes dans une maison en planches de 20m2, j’étais payé royalement 2 millions par mois (j’ai quitté parce que je coutais trop cher).

J’ai travaillé pour une ONG francaise à Huế (je ne cite pas, mais tout le monde sait qui c’est), défrayé, hébergé, point.

J’ai vendu des équipements dans le Nord pour une boite Thailandaise de capitaux 100% francais. $350 par mois, point. Sécu? non. Assurance? La chance, comme tout le monde.

Je n’ai recommencé à être assuré que quand j’ai dirigé une filiale de GEC Alsthom (toujours en tant que local). Mais il ne faut pas se faire d’illusion: l’assurance, c’est souvent transformer un problème de vie en un problème d’argent. À part pour la santé de ma pomme et des miens, ma seule assurance, c’est la tribu.

Et ca, prenez-le par le bout que vous voulez, c’est imbattable.

En 99, mon frère se demandait s’il fallait qu’il quitte Xerox pour aller bosser sur un projet génial sur une plage au Costa Rica. Il était en train de laisser tomber: l’employeur ne voulait pas entendre parler de congés ou d’assurance. Je lui ai dit simplement qu’il ne perdrait rien à y aller voir, mais qu’il perdrait la foi (en lui-même) s’il n’y allait pas. Il est parti. Il est revenu (pas de nouvelles). Une fois toutes ses affaires soldées, il est parti s’y installer. Il quittait la direction du R&D de Xerox Europe.

Sans filet, sans sécu, sans contrat, avec la promesse d’être payé et de s’éclater. Le projet a capoté, il est resté là-bas, il y fait autre chose avec sa famille. Il s’éclate. Il est libre.

La sécurité, c’était une grosse chaine qui l’empêchait de se libérer du confort d’employé.

…vous êtes libre.

* ma traduction

Ah, et euh…

Malheureusement, on ne peut dire à personne ce que c’est que la Matrice. Tu dois la voir par toi-même.

C’est sidérant à quel point on se sent libre quand on est sorti du système. Même seulement temporairement. On a vu le dehors, on fait son choix: je reste / je rentre.

Libre.

Bonjour NEM CHUA

Ou devrai-je dire NEM CHOIX ?
Car de choix il s’agit…..
Et cette décision des fois n’est pas facile a prendre, on a été formaté et la matrice a bien fait son travail elle nous a matricé (en language mécanique ) ou formé dés notre plus jeune age.

Formé a quoi ?
Au systeme qui nous rend dependant.

Cette sécurité que l’on recherche finalement nous etouffe……

A la base, je rappelle que la sécu et la retraite sont basées sur un système solidaire de répartition.

Une grosse tribu, certes, mais une tribu tout de même.

Sans avoir besoin de « péter » au Costa Rica, il est possible de sortir de sa condition d’employé si on le désire en France.
C’est ce que j’ai fait : je n’ai plus de patron, je m’impose mes horaires mais je n’ai plus de congés payés.

Mais je crois que l’on parlait d’un pauvre gus employé comme esclave en France qui, lui, n’avait d’autres choix que d’accepter cette condition sociale. :bigsmile:

Pour ce qui est de la couverture sociale : c’est vrai que c’est facile de s’en passer lorsqu’on est jeune. Par contre, quand l’âge commence à user la machine et que des enfants arrivent cela devient plus difficile.
Mais il me semble qu’en payant on peut bénéficier de la sécu au Vietnam, non ?

Effectivement, la loi Sarko vise à refermer les frontières françaises. Il est de plus en plus difficile d’obtenir une carte de séjour.
Mais cela ne retire pas la nécessité de s’occuper de ceux qui sont déjà entrés. Et de leur offrir la possibilité de jouir de droits fondamentaux.

REFLECTION: et si Solidarité mon cul, on dénonce et récuse la sécu et l’urssaf histoire de faire comme la majorité des pays à développement rapide actuellement.. ils vivaient bien les Autres voire même..