Cette maison est très ancienne. Très ancienne, c’est sûr. Si on fouillait les fondations, on trouverait bien des choses. Des choses enfouies. Des tessons de poteries, des lames de verre, des coupelles de nacre, des sabres ciselés. C’est pour les archéologues, quand ils viendront. S’ils viennent un jour. Les murs, vous avez vu les murs ? Il y a des éclats de balles, ou d’obus, des morceaux de ferrailles fichés un peu partout…”
La maison, en tant que lieu de mémoire coloniale, est ici le personnage central du livre. Quelque part, dans un Viêt-Nam à l’histoire tourmentée, les âmes s’y rencontrent et hantent les murs décrépis, comme pour mieux dire le passé et chanter la tolérance.
Suite à la réalisation de quatre maquettes mises en son et en lumière par la scénographe Cécile Léna, présentées dans de nombreuses villes, intitulées l’Espace s’Efface, Dominique Rolland, spécialiste de l’Indochine, revient ici sur l’univers developpé dans ces quatre maquettes : la mémoire coloniale, le métissage, l’exotisme et la poésie de l’intérieur vietnamien.