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Ancien Bo doi

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    • #4008

      Bonjour à tous
      je suis un tout nouveau venu au forum ,aussi je me présente à vous.
      Je suis Vietnamien du Nord alors que la grande majorité des adhérends du forum sont du Sud.J’espère que vous aller quand meme m’accepter parmis vous.
      Je suis un ancien combattant Vietminh( bo doi) à Dien Bien Phu en 1954,j’avais 14 ans,je faisais partie de la 3eme vague d’assaut qui n’a pas eu lieu en totalité,c’est peut etre pour cela que suis encore là.
      Je suis né à Lang Son et vécu à Thai Nguyen durant toute ma jeunesse,toute ma grande famille y habite toujours.Thai Nguyen fut le QG de Ho Chi Minh pendant toute la guerre d’Indochine , pour cette raison l’ aviation française venait nous mitrailler et bombarder parfois au napalm presque quotidiennement.Malgré l’insécurité, la souffrance et la misère , j’y ai vécu des moments extraordinaires jamais renouvelés.Je suis profondément marqué par cette guerre d’indépendace idéologique du Vietnam qui a duré 40 ans pendant laquelle des millions de Vietnamiens se sont entretués pour le compte d’une puissance coloniale.
      Je suis venu faire mes études en France en 1960, après quoi j’y suis resté parce que le Vietnam n’était pas pret à utiliser mes compétences.Entre temps j’ai épousé une Française européenne d’origine germanique qui m’a donné une fille.Mon couple a explosé sous la pression pernicieuse de ma belle famille trop patriotique au regard de mon passé.
      Par commodité de vie ,j’ai opté pour la nationalié française.La vie est parfois très étrange avec ses revers et ses détours. J’ai combattu avec détermination contre l’armée française et à présent je voyage avec un passeport français,une chose pareille ne peut arriver qu’à un Vietnamien. Trinhdung

    • #70549

      bonjour ANH Bộ Đội Trinh Dung et:bienvenue:,je suis enchantée de faire ta connaissance ,et au plaisir de se reparler au fil du temps .
      j’espère que Thuong aurait vu et changera au présentation .:bye:

    • #70551
      trinhdung;59349 wrote:
      Bonjour à tous
      je suis un tout nouveau venu au forum ,aussi je me présente à vous.
      Je suis Vietnamien du Nord alors que la grande majorité des adhérends du forum sont du Sud.J’espère que vous aller quand meme m’accepter parmis vous.
      Je suis un ancien combattant Vietminh( bo doi) à Dien Bien Phu en 1954,j’avais 14 ans,je faisais partie de la 3eme vague d’assaut qui n’a pas eu lieu en totalité,c’est peut etre pour cela que suis encore là.
      Je suis né à Lang Son et vécu à Thai Nguyen durant toute ma jeunesse,toute ma grande famille y habite toujours.Thai Nguyen fut le QG de Ho Chi Minh pendant toute la guerre d’Indochine , pour cette raison l’ aviation française venait nous mitrailler et bombarder parfois au napalm presque quotidiennement.Malgré l’insécurité, la souffrance et la misère , j’y ai vécu des moments extraordinaires jamais renouvelés.Je suis profondément marqué par cette guerre d’indépendace idéologique du Vietnam qui a duré 40 ans pendant laquelle des millions de Vietnamiens se sont entretués pour le compte d’une puissance coloniale.
      Je suis venu faire mes études en France en 1960, après quoi j’y suis resté parce que le Vietnam n’était pas pret à utiliser mes compétences.Entre temps j’ai épousé une Française européenne d’origine germanique qui m’a donné une fille.Mon couple a explosé sous la pression pernicieuse de ma belle famille trop patriotique au regard de mon passé.
      Par commodité de vie ,j’ai opté pour la nationalié française.La vie est parfois très étrange avec ses revers et ses détours. J’ai combattu avec détermination contre l’armée française et à présent je voyage avec un passeport français,une chose pareille ne peut arriver qu’à un Vietnamien. Trinhdung

      Bonjour Trinhdung,

      Je suis née au Sud et, malgré tes craintes, je suis là pour te souhaiter :bienv:. Que l’on soit du Nord, ou du Sud, d’ici ou d’ailleurs, nous faisons tous partie de la même humanité : les souffrances sont les mêmes pour tous… Mais les souffrances surmontées nous aident à comprendre les autres et à ne pas les exclure… En tout cas, c’est l’enseignement que j’en ai tiré. :zen:

      J’ai eu l’occasion de passer dans la région de DBP en Avril 2003, j’ai été émerveillée par des arbres à la floraison blanche, magnifique : notre guide (un ancien colonel de l’armée de GIAP) nous a dit que ces arbres étaient tous en fleurs lors de l’attaque de DBP en Mai 1954. J’ai omis de lui demander le nom de ces arbres, saurais-tu me le dire, puisque tu étais là à cette époque ? Je me doute, en fait, que tu avais d’autres chats à fouetter qu’à regarder la beauté des arbres… Mais, on ne sait jamais…

      Parles-nous de « ton » Vietnam, vécu au Nord. Merci d’avance ! :bye:

    • #70553

      Bonjour Trinhdung
      bienvenue sur forum:Vietnam:
      je suis très contente de t’accueillir parmi nous
      je fais partie des quelques nordistes du forum Vietnam:wink2:

      au plaisir de te lire:bye:

      (Hanoïenne de naissance, résidant au bord de la Méditerranée)

    • #70556

      bienvenue Trinhdung:wink2:,

      merci pour cette présentation qui en quelques lignes retracent à la fois un parcours personnel mais dans la même temps constitue un pan d’histoire commune.

    • #70557
      trinhdung;59349 wrote:
      Bonjour à tous

      je suis un tout nouveau venu au forum ,Je suis un ancien combattant Vietminh( bo doi) à Dien Bien Phu en 1954,j’avais 14 ans,je faisais partie de la 3eme vague d’assaut qui n’a pas eu lieu en totalité,c’est peut etre pour cela que suis encore là.

      J’ai combattu avec détermination contre l’armée française et à présent je voyage avec un passeport français,une chose pareille ne peut arriver qu’à un Vietnamien. Trinhdung

      Bonjour à vous

      Je tiens à vous souhaiter la bienvenue ….parce que:

      – nous devons être du m^me âge ou peu s’en faut
      – je suis allé à Dien Bien Phu ,
      et me suis recueilli tant devant le monument élevé pour les morts de La France (sans tombe) qu’au cimetierre où sont enterrés de nombreux combattants du Vietnam.
      – j’ai lu avec un très grand intérêt (et même relu) le bouqun de Jules ROY sur « La bataille de Dien Bien phu » .
      Personnellement, et outre ses qualités littéraires, je le trouve pour l’époque de sa parution (1963) d’une assez grande objectivité, même s’il s’attarde beaucoup plus sur les problèmes du commandement français
      .

      Qu’en pensez-vous, svp?

    • #70560

      Une histoire personnel qui en dit long sur l’Homme, les idéaux, et le monde en général.. Et qui donne de l’espoir à tout ceux que les haines tuent encore. Bienvenue à toi sur ce forum !

    • #70561

      bonjour, et bienvenu sur ce forum, ici gens du nord , du sud , francais et autres sont tous les bienvenus. La guerre n’est pas une chose facile a aborder en tant que francais ayant beaucoup d’amis

    • #70562

      .; vietnamiens, cette partie de l’histoire de france me bouverse.

    • #70563
      trinhdung;59349 wrote:
      Bonjour à tous
      je suis un tout nouveau venu au forum ,aussi je me présente à vous.
      Je suis Vietnamien du Nord alors que la grande majorité des adhérends du forum sont du Sud.J’espère que vous aller quand meme m’accepter parmis vous.

      Bonjour TrinhDung et :bienv:

      Merci de ta présentation qui reflète un patriote en toi.

      A vrai dire je devrai t’appeler par « Chu' » (tonton) vu ton âge.

      Moi aussi, je suis né au Sud mais j’apprécie beaucoup les gens du Nord et j’ai le sang du nord (mes parents sont du Nord) :pleasantry:

      Tu trouveras ici que des amoureux du Vietnam (ou presque..) :bigsmile:

      Nous espérons que tu vas participer activement aux discussions sur notre pays, le Vietnam.

      Au plaisir de te lire.

      NVTL :jap:

    • #70519
      mike
      Modérateur

        :bienvenue:trinhdung,

        Merci pour ta présentation claire et complète qui nous permet de mieux vous connaitre..:bye:

        trinhdung;59349 wrote:
        Je suis Vietnamien du Nord alors que la grande majorité des adhérends du forum sont du Sud.J’espère que vous aller quand meme m’accepter parmis vous.

        Bien sur qu’on accepte tout le monde..qu’on soit blanc, jaune ou noir..:bye:
        Seule condition qui nous lie tous ici : le :Vietnam::D

      • #70520
        thuong19
        Participant
          trinhdung;59349 wrote:
          Bonjour à tous
          je suis un tout nouveau venu au forum ,aussi je me présente à vous.
          Je suis Vietnamien du Nord alors que la grande majorité des adhérends du forum sont du Sud.J’espère que vous aller quand meme m’accepter parmis vous.
          Je suis un ancien combattant Vietminh( bo doi) à Dien Bien Phu en 1954,j’avais 14 ans,…

          Bonsoir trinhdung et :bienv:
          comme tu le lis, du Nord, du Sud ou d’ailleurs les membres de ForumViêtnam t’accueille à bras ouverts.Ton passé, nos passés sont très certainement différents.Les vicissitudes de la vie ont fait de toi un adulte avant l’age en te faisant Bo Doi à 14 ans en 1954.Moi j’avais 10 ans, et je préparais mon examen d’entrée en sixième à Paris.Mais à cet age déjà, mes convictions m’engageaient pour la lutte d’un Viêtnam indépendant,libre et réunifié.La suite de l’histoire fait maintenant partie du passé,mais des blessures subsistent encore dans chacun des camps.Ce qui fait encore mal dans chacun d’entre nous ne doit pas faire mal à autrui.
          C’est la raison pour laquelle les membres de Forumvietnam considèrent que ces déchirements doivent être surmontés et regardent vers l’avenir du pays en construction, en développement.
          Alors du Sud du Nord ou d’ailleurs, nous sommes tous là pour vivre le Viêtnam actuel et participer là où on est, là où on peut, à faire de ce pays que nous aimons , un pays meilleur encore pour nos enfants.
          On compte sur toi pour amener ta pierre à l’édifice.:bye:

        • #70576

          Bienvenue Trinhdung :)

          Enchanté de te compter parmi nous.
          J’espère que nous aurons bientôt l’occasion de nous croiser en discussion :)

          A bientôt

        • #70585

          Bonjour Trinhdung,
          Je vis en France et j’ai pris la nationalité comme toi, ce pays est désormais nos racines et à te lire je sais et tu me confortes dans le sentiment que le lien avec nos ancêtres est indéfectible et éternel. Vous êtes nos pères, qui grace à vous avons réconciliés cet antagonisme.

        • #70586

          J’ai une question lié à la guerre ;
          Comment ressents-tu la guerre pour l’indépendance, par rapport à celle contre les états-unis ? Quand je suis allé au viêtnam, on fêtaient les 50 ans de Dien Bien Phu – Je crois que des militaires français étaient invités à la cérémonie. Les personnes que j’ai rencontré semblait moins en vouloir au français qu’aux américains ?
          Quel est ton opinion à ce sujet ? Et surtout pourquoi ?Quel était la différence entre les deux guerres qui se succédé ?

        • #70698

          Chào các bạn,
          Merci pour vos messages de sympathie,je ne pensais pas d’en recevoir autant.Excusez moi si pris un peu de temps à vous répondre.J’étais à Praha voir ma nièce .

          Pour Sebiseb: J’ai combattu à DBP pour l’idépendance de mon pays, comme les Français ont fait contre L’Allemagne nazi en 3945 .A l’époque j’avais 14 ans, je ne savais meme pas ou se trouvait la France ni à quoi elle pouvait se ressembler et puis à14 ans on ne disposait pas assez d’éléments pour juger quoi que ce soit.Mon père me disait que le Vietnam est notre pays et qu’on doit le défendre contre tous envahisseurs et cela me suffisait.J’ai compris bien plus tard que les choses ne sont pas aussi simplistes car la vie est très complexe et que l’absolu n’existe pas dans l’univers et qu’il appartient à chacun de faire la juste part des choses selon sa conscience ,sa sensibilité,sa culture et bien d’autres facteurs encore.Le moi d’hier ce n’est pas celui d’aujourd’hui et ne sera pas celui de demain.J’avais une tache à accomplir et j’étais heureux de pouvoir le faire comme ma soeur 17 ans qui servait dans la DCA mais elle y a laissé sa vie. Ce que je pense aujourd’hui de cette guerre d’indépendance du VIetnam? Je pense qu’elle aurait pu etre évitée ,mais cela est facile à dire après coup.Je n’ai pas connu la guerre du Viet Nam contre les Etats Unis mais ma famille en a beaucoup souffer des bombardements aveugles surtout pendant le dernier fin 72 sur Hà Nội qui a duré 11 jours sans interruption 24h24.Certains Vietnamiens ont plus de rancoeur pour les Américains que pour les Français et d’autres c’est le contraire.Quant à moi je n’en veux à personne car je considère que les guerres font partie des lois de la nature comme l’instinct de conservation afin de réguler la population humaine qui n’a pas de prédateur contrairement à tout ce qui vit sur terre.C’est horrible ce que je dis mais j’assume.S’il n’y avait pas eu les maladies et les guerres,nous serions aujourd’hui ~50 milliards, la terre serait-elle capable de nourrir une telle population?Les guerre font mourir les uns et font vivre les autres sans que personne ne cherche à savoir.

          Pour robin des bois,
          Pendant la bataille de DBP qui a duré 56 jours,il n’y avait aucun photographe ,aucun journaliste,aucun caméraman, aucun écrivain alors comment peux-tu dire ce qu’a écrit Jules Roy soit objectif.Il n’existe pas de film sur la bataille de DBP,les films que l’on voit sont des reconstitutions tournées par les Russes une semaine~après la bataille avec les vrais soldats.J’ai lu des livres sur DBP écrits par des Vietnamiens et d’autres par des Français ,cela ne ressemble en rien à ce que j’ai vécu.Peut- etre qu’on ne s’est pas trouvé au meme endroit?

          Non AnNinh nous ne somme pas des héros,on avait un travail à faire et on l’a fait avec la peur dans le ventre. De toute façon on n’avait pas le choix.

          Voila mes amis je pense avoir répondu à toutes vos questions.Bien amicalement à vous. Trinhdung.

        • #70708

          bonjour trinhdung,
          En lisant ton histoire, j’ai eu l’impression de remémorer quelques moments difficiles pour nous qui sommes d’origine vietnamienne mais comme tu le disais on ne refera pas le passé et c’est ce qui peut-être devait se passer. Notre cas est pourtant tous différent , je pense.
          Venant du Sud ou du Nord et vivant à présent en France on ne peut pas nous discerner venant du Viet Nam.
          Mon père est arrivé lors de la démobilisation en France en quarante et n’a pas vécu les conflits qui ont commencé au VN en 45 si les souvenirs sont justes. De la culture vietnamienne nous n’avons gardé que le nom des Lê. Et c’est après son décès en 74 que j’ai entamées des recherches sur nos origines. Cet épisode de quarante années fait partie intégrante de notre génération qu’on soit né ici ou là bas et sans vouloir te le cacher, je pense que si il avait encore été de ce monde mon père aurait reconnu en toi un camarade réel.
          Militant avec ses compatriotes indochinois en 45 pour rester en France et obtenir ces fameux centres de formation professionnelle. Ils sont passés pour des factions du vietminh basé en métropole à l’époque. C’est l’unification du pays que nous avons gagnée grace à vous.

        • #70716
          thuong19
          Participant

            Bonjour trinhdung,An Ninh,Sebiseb et les autres qui suivez cette discussion,
            Je constate au travers de vos interventions que c’est avec intérêt et beaucoup de recul que vous parlez de cette période de l’histoire de notre pays. Je me permettrais d’y ajouter mon témoignage en ce qui concerne cette période , celui d’un viêtnamien né à Paris, et qui n’a mis le pied sur le sol du pays de ses ancêtres pour la première fois qu’à 61 ans, ou plutôt celui de mon père.
            Mon père s’est engagé dans les tirailleurs indochinois pour venir défendre sa « patrie de l’époque » menacée par les prussiens en 1915 à l’âge de 20 ans (officellement) mais 18 ans réellement.
            Il ne retournera au pays de ses ancêtres pour la seule et unique fois en 1975 qu’à l’age de 80 ans.Qu’avait-il fait de toutes ces années en France? militer dans les diverses organisations (interdites) pour l’indépendance du Viêtnam et les droits des travailleurs « indochinois » en France.
            Ses nationalités successives ont été : »indigène ressortissant indochinois du Tonkin » à 20 ans, puis français (il avait acquis cette nationalité pour avoir fait la guerre de 14/18), puis Viêtnamien en 1963 (application erronée d’un article des accords de Genève de 1955), puis français par naturalisation en 1982.
            Lorsqu’il a voulu se rendre au Viêtnam en 1975, il a fallu changer son passeport (Sud Vietnamien),en passeport viêtnamien (le Viêtnam réunifié pour lequel il avait activement milité, mais en France).
            Et alors là, les difficultés ont commencé ; il était traître à la patrie pour s’être engagé dans les troupes coloniales françaises en 1915.Son militantisme dans l’organisation clandestine qui deviendra plus tard UGVF ne sera même pas reconnue.Il avait pourtant été co fondateur de l’ embryon qui avait vu le jour en France après la guerre de 14/18.Sa reconnaissance de patriote, il ne l’a acquise qu’à la suite des nombreux témoignages des anciens vieux travailleurs vietnamiens de France (Phu Lao), et de ceux et celles qui étaient retourné à Hanoi pour apporter leurs compétences dans les sphères des hautes administrations .
            Et que faisaient ses enfants pendant qu’au 4 rue Gît le Coeur à Paris 5 eme les « grands » construisaient le Viêtnam libre et réunifié?
            Ils étaient Nhi Dong, mais à Paris….
            Alors vous voyez, les parcours sont différents, mais le sentiment très fort d’être Viêtnamien persiste, même si des lois ou ceux qui les appliquent vous refusent cette nationalité.

            @trinhdung
            , bien sûr que RdB a raison en ce qui concerne les photos et des séquences de films sur la bataille de Dien Bien Phu.Je me rappelle très bien de l’époque, je n’avais que 10 ans, et je revois encore les nombreuses photos de Paris Match sur le camp retranché, le triste moral des soldats du corps expéditionnaire, et les derniers parachutages.
            Si mes souvenirs sont exacts, Jules Roy y était reporter. j’essaierai de te trouver ces documents si cela t’intéresse.

          • #70718
            trinhdung;59529 wrote:
            Chào các bạn,
            Merci pour vos messages de sympathie,je ne pensais pas d’en recevoir autant.Excusez moi si pris un peu de temps à vous répondre.J’étais à Praha voir ma nièce .

            Pour robin des bois,
            Pendant la bataille de DBP qui a duré 56 jours,il n’y avait aucun photographe ,aucun journaliste,aucun caméraman, aucun écrivain alors comment peux-tu dire ce qu’a écrit Jules Roy soit objectif.Il n’existe pas de film sur la bataille de DBP,les films que l’on voit sont des reconstitutions tournées par les Russes une semaine~après la bataille avec les vrais soldats.J’ai lu des livres sur DBP écrits par des Vietnamiens et d’autres par des Français ,cela ne ressemble en rien à ce que j’ai vécu.Peut- etre qu’on ne s’est pas trouvé au meme endroit?
            Voila mes amis je pense avoir répondu à toutes vos questions.Bien amicalement à vous. Trinhdung.

            « Objectif » – en ce sens que Jules ROY a rencontré – durant les 2 ans d’enquête préliminaires- différents responsables militaires Vietnamiens – pour écrire son bouquin sorti dès 1963 ; selon moi , il y donne une analyse très intéressante de  » ce qui se passait du côté de l’adversaire vietnamien ».

            Il reste effectivement un Français qui a écrit un bouquin concernant une guerre franco-vietnamienne . Je comprends donc fort bien vos réticences.

            Voici la dédicace de son bouquin

            [ A tous les morts de Dien Bien Phu

            et à tous ceux qui, après avoir combattu, ont survécu à la douleur, à la captivité ou à la honte des vaincus comme à l’ivresse et au triomphe des vainqueurs, et croient encore à la justice, à la vertu du sacrifice et à l’amour, ce livre est dédié.
            J.R ]

            CQFD : plus d’autre commentaire pour moi sur le sujet !

          • #70719
            thuong19;59549 wrote:
            Bonjour trinhdung,An Ninh,Sebiseb et les autres qui suivez cette discussion,
            Je constate au travers de vos interventions que c’est avec intérêt et beaucoup de recul que vous parlez de cette période de l’histoire de notre pays. Je me permettrais d’y ajouter mon témoignage en ce qui concerne cette période , celui d’un viêtnamien né à Paris, et qui n’a mis le pied sur le sol du pays de ses ancêtres pour la première fois qu’à 61 ans, ou plutôt celui de mon père.
            Mon père s’est engagé dans les tirailleurs indochinois pour venir défendre sa « patrie de l’époque » menacée par les prussiens en 1915 à l’âge de 20 ans (officellement) mais 18 ans réellement.
            Il ne retournera au pays de ses ancêtres pour la seule et unique fois en 1975 qu’à l’age de 80 ans.Qu’avait-il fait de toutes ces années en France? militer dans les diverses organisations (interdites) pour l’indépendance du Viêtnam et les droits des travailleurs « indochinois » en France.
            Ses nationalités successives ont été : »indigène ressortissant indochinois du Tonkin » à 20 ans, puis français (il avait acquis cette nationalité pour avoir fait la guerre de 14/18), puis Viêtnamien en 1963 (application erronée d’un article des accords de Genève de 1955), puis français par naturalisation en 1982.
            Lorsqu’il a voulu se rendre au Viêtnam en 1975, il a fallu changer son passeport (Sud Vietnamien),en passeport viêtnamien (le Viêtnam réunifié pour lequel il avait activement milité, mais en France).
            Et alors là, les difficultés ont commencé ; il était traître à la patrie pour s’être engagé dans les troupes coloniales françaises en 1915.Son militantisme dans l’organisation clandestine qui deviendra plus tard UGVF ne sera même pas reconnue.Il avait pourtant été co fondateur de l’ embryon qui avait vu le jour en France après la guerre de 14/18.Sa reconnaissance de patriote, il ne l’a acquise qu’à la suite des nombreux témoignages des anciens vieux travailleurs vietnamiens de France (Phu Lao), et de ceux et celles qui étaient retourné à Hanoi pour apporter leurs compétences dans les sphères des hautes administrations .
            Et que faisaient ses enfants pendant qu’au 4 rue Gît le Coeur à Paris 5 eme les « grands » construisaient le Viêtnam libre et réunifié?
            Ils étaient Nhi Dong, mais à Paris….
            Alors vous voyez, les parcours sont différents, mais le sentiment très fort d’être Viêtnamien persiste, même si des lois ou ceux qui les appliquent vous refusent cette nationalité.

            @trinhdung
            , bien sûr que RdB a raison en ce qui concerne les photos et des séquences de films sur la bataille de Dien Bien Phu.Je me rappelle très bien de l’époque, je n’avais que 10 ans, et je revois encore les nombreuses photos de Paris Match sur le camp retranché, le triste moral des soldats du corps expéditionnaire, et les derniers parachutages.
            Si mes souvenirs sont exacts, Jules Roy y était reporter. j’essaierai de te trouver ces documents si cela t’intéresse.

            Bonjour Thuong19,

            Ton témoignage concernant ton père m’a beaucoup touchée… Et je comprends combien il a dû souffrir d’avoir dû changer de nationalités ! J’ai connu, (un peu seulement !) cette situation lorsque je me suis découverte « apatride » suite aux lois Pasqua… Là, j’ai dû me battre pour faire reconnaître ma nationalité de naissance, qui était française. Mais ceci est une autre histoire !

            Les interventions des uns et des autres montrent l’intérêt que nous portons à cette discussion induite par la présentation de notre ami « BO DOI », mais je dois vous avouer, à toi et aux autres, mon ignorance du sens du mot « Nhi Dong ». J’espère que vous me pardonnerez cette ignorance, due au fait qu’il n’y a pas très longtemps encore, (dans ma longue vie !) je ne voulais pas entendre parler du Vietnam et des Vietnamiens…

            Maintenant, à l’âge où je suis arrivée, je n’ai plus honte de rien, surtout pas de mon ignorance, car elle me permet de poser des questions en espérant avoir des réponses et, par là-même, d’être moins ignorante !

            Merci d’avance de ta réponse. :friends:

          • #70724
            Buuhoa;59552 wrote:
            Les interventions des uns et des autres montrent l’intérêt que nous portons à cette discussion induite par la présentation de notre ami « BO DOI », mais je dois vous avouer, à toi et aux autres, mon ignorance du sens du mot « Nhi Dong ». J’espère que vous me pardonnerez cette ignorance, due au fait qu’il n’y a pas très longtemps encore, (dans ma longue vie !) je ne voulais pas entendre parler du Vietnam et des Vietnamiens…

            Salut Buuhoa,

            Nhi đồng = jeunesse ou enfant

          • #70726
            thuong19
            Participant
              Buuhoa;59552 wrote:
              … mais je dois vous avouer, à toi et aux autres, mon ignorance du sens du mot « Nhi Dong ».

              Salut Buuhoa,
              Nhi Dong signifie « pionnier »(je ne suis pas certain de l’orthographe).C’est une organisation de type « scout » mais dont le but est de former la jeunesse pour la défense de la patrie (le viêtnam).Tu les a rencontrés lors de tes voyages au Viêtnam.Ce sont les enfants dans les écoles et les collèges qui portent au cou un foulard rouge (car tous les jeunes dans les écoles ne portent pas ce foulard).:friends:

            • #70730
              thuong19;59557 wrote:
              Salut Buuhoa,
              Nhi Dong signifie « pionnier »(je ne suis pas certain de l’orthographe).C’est une organisation de type « scout » mais dont le but est de former la jeunesse pour la défense de la patrie (le viêtnam).Tu les a rencontrés lors de tes voyages au Viêtnam.Ce sont les enfants dans les écoles et les collèges qui portent au cou un foulard rouge (car tous les jeunes dans les écoles ne portent pas ce foulard).:friends:

              Merci à toi et à Bao Nhan aussi ! :friends:

              Les pionniers au foulard rouge, je les ai surtout rencontrés en Chine du Sud, au Yunnan, par ma guide qui nous faisait rentrer dans les écoles ! Elle-même me disait qu’elle chipait le foulard rouge de son frère parce qu’elle n’en avait pas quand elle était petite !

              J’en conclus que c’est une coutume communiste ? Je me demande si les petits Russes portaient aussi ce foulard rouge ?

              En France, les scouts portent aussi ce genre de foulard, mais pas rouge et dans le but de quoi ? De faire connaître leur appartenance à leur groupe ?

              Je n’ai jamais été « pionnière », ni scoute, ni n’ai jamais appartenu à quelque mouvement que ce soit ! Ni même accepté de faire ma « communion » en aube, comme tout le monde ! C’est pourquoi je pose ce genre de questions idiotes ! :maiscnulca: Mais vous n’êtes pas obligés de répondre ! :friends:

            • #70733

              Nhi đồng: veut dire en vietnamien jeunesse masculine
              Nhi Nữ :Jeunesse féminie

            • #70741

              J’ai pas grand chose à dire sur ces témoignages qui me conforte juste dans l’idée que l’humanité est complexe, et qu’elle sait aussi bien se déchiré que s’unir, et ce, pour le meilleur comme pour le pire !

              Je suis français, et ma seule attache avec le viêtnam résulte d’un voyage « de solidarité » qui m’a permis de rencontrer des vietnamiens en dehors des circuits touristiques – Le pays m’a fasciné, le mode de vie des viêtnamiens m’a beaucoup fait réfléchir sur le notre (enfin le mien) que je pense être trop normatif et des rencontres de personnes plus qu’intéressantes dans leur approche de la vie simple et pourtant efficace.
              ..Et en tant que LaTeX User, je trouve également l’écriture viêtnamienne dans sa forme (très accentuée) très poétique – même si je ne la comprends pas !
              Enfin je suis né en 1975, le 30 avril j’avais 3 mois :Vietnam:

              Par ailleurs, je ne partage pas ta vision sur la guerre – comme régulateur démographique – Je n’ai pas un grand sens du patriotisme et je suis plutôt anti-militarisme. Mais bon.. Je n’ai vécu ni guerre, ni misère..

            • #70750

              Thuong 19:Que veut dire UGVF

              An Ninh:Qu’est ces fameux centres de formation professionnelle dont ton père voulait obtenir en 1945.

              A bientot. Trinhdung.

            • #70751
              thuong19
              Participant
                Buuhoa;59561 wrote:
                …J’en conclus que c’est une coutume communiste ? Je me demande si les petits Russes portaient aussi ce foulard rouge ?

                En France, les scouts portent aussi ce genre de foulard, mais pas rouge et dans le but de quoi ? De faire connaître leur appartenance à leur groupe ?

                … Mais vous n’êtes pas obligés de répondre !

                Salut Buuhoa, salut Trinhdung
                le mouvement scout a été inventé par Baden Powel. C’est un mouvement de jeunesse souvent à caractère confessionnel.Scout de France (catho), Eclaireurs Unionistes (parpaillot), Eclaireurs Israélites (comme son nom l’indique), Scouts musulmans (idem), et Eclaireurs de France (laïque), il existe même les Scouts Vietnamiens (confession ?) qui datent des années 40, né à Hanoï et transféré ensuite à Saïgon.Leur caractéristique est qu’ils ont tous un uniforme dont les couleurs des foulards sont propres à chaque troupe dans chaque mouvement scout.
                Tous ces mouvements font partie du scoutisme mondial.
                Dans les années 40, l’union soviétique et les différentes démocraties populaires ont créé à l’image du scoutisme occidental leur propre mouvement de jeunesse : les pionniers, dont l’uniforme était commun à tous les pays, chemise blanche et foulard rouge.
                Voila brièvement résumé le pourquoi du foulard rouge, et le pourquoi du mouvement pionnier.J’ai été Nhi Dong viêtnamien , puis Eclaireur Unioniste en France.

                @trinhdung
                , l’UGFV c’est ici HNVNTP, UGVF – HOI NGUOI VIET NAM TAI PHAP, UNION GENERALE DES VIETNAMMIENS DE FRANCE.
                C’est curieux qu’ayant vécu tant de temps en France tu ne connaisses pas cette association de viêtnamiens si présente surtout à Paris.(fête du Têt à la mutualité, cours de cuisine, cours de danses, cours de préparation pour la communauté aux examens, aide pour les « vieux travailleurs », Phu lao,etc…)

              • #70754
                trinhdung;59583 wrote:
                Thuong 19:Que veut dire UGVF

                An Ninh:Qu’est ces fameux centres de formation professionnelle dont ton père voulait obtenir en 1945.

                A bientot. Trinhdung.

                Bonjour Trinhdung,
                A la libération en 1945 mon père avec tout le contingent des tirailleurs et travailleurs vietnamiens était basé dans l’Allemagne occupée par les troupes du Général Leclerc et c’est là même qu’il a connue ma mère à Constance.
                J’ai retrouvé sur Google à « tirailleurs indochinois » un tract de cette période de 1945 qui relate la douloureuse expérience de mon père avec ses compatriotes vietnamiens refusant de retourner en Indochine où les conflits commençaient avec le gouvernement français dans la lutte pour l’indépendance du pays.
                Je ne te cache pas ce qu’a évoquée pour moi la lecture de ce tract en rapport de ma propre famille et son parcours en France.
                Mais saches qu’entre tous ces volontaires des colonies françaises de l’époque les indochinois étaient les plus mal placés pour aller combattre leurs familles et retourner dans ces conditions au Viet Nam.
                La majorité de ce contingent a commencé une grève de la faim pour faire comprendre à la nation française que les camarades n’étaient pas d’accord pour y aller et demandaient en contrepartie des services rendus à la république de leur organiser et ouvrir des centres de réinsertion et de formation professionnelle du fait qu’ils voulaient d’une part: rester en France avec leur nouvelle famille et laisser l’armée à ses préoccupations en espérant une indépendance rapide pour leur pays. L’associaton pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) fut directement crée pour eux car l’état français ne se sentait déontologiquement pas de les engager dans ce conflit qui comme tu le sais ne devait pas durer!!
                La suite tu la connais, pour sa part mon père a suivi dès 1949 un retour en France et une formation de menuisier à l’AFPA de Meaux en seine et marne d’où je suis né le septième d’une famille de huit enfants.
                Beaucoup de personnes rentrent dans ces centres aujourd’hui sans savoir à qui ils doivent cette institution de la formation professionnelle. A bientôt.

              • #70755

                Bonjour Buuhoa,
                Je ne sais pas si c’est général mais quand j’étais à université (1960)tous les Fronco-vietnamiens que j’ai cotoyés avaient un certain gene à avouer qu’ils ont un parent Vietnamien,certains me disaient qu’ils étaient d’origine mexicaine .A l’époque je maitrisais très mal le français, j’aurais bien voulu me lier d’amitié avec eux,mais c’était peine perdu. Ma fille est Franco- vietnamienne et elle toute fière de pouvoir dire que son père est Vietnamien.Comme quoi nous sommes tous différents et c’est très bien.Contrairement à toi et au père de Thuong19 ,je n’ai jamais revendiqué la nationalité française.Je travaillais à l’Aérospaciale et un jour on avait découvert que je n’avait pas la nationalité française et on m’avait proposé de l’obtenir si je voulais rester dans l’entreprise.C’est ainsi que j’ai eu le certificat de nationalité française tout en conservant mon passeport Nord Vietnamien à l’époque .J’ai essayé d’obtenir la double nationalité pour ma fille mais c’est impossible.
                Bien amicalement à toi. Trinhdung.

              • #70765
                trinhdung;59590 wrote:
                Bonjour Buuhoa,
                Je ne sais pas si c’est général mais quand j’étais à université (1960)tous les Fronco-vietnamiens que j’ai cotoyés avaient un certain gene à avouer qu’ils ont un parent Vietnamien,certains me disaient qu’ils étaient d’origine mexicaine .A l’époque je maitrisais très mal le français, j’aurais bien voulu me lier d’amitié avec eux,mais c’était peine perdu. Ma fille est Franco- vietnamienne et elle toute fière de pouvoir dire que son père est Vietnamien.Comme quoi nous sommes tous différents et c’est très bien.Contrairement à toi et au père de Thuong19 ,je n’ai jamais revendiqué la nationalité française.Je travaillais à l’Aérospaciale et un jour on avait découvert que je n’avait pas la nationalité française et on m’avait proposé de l’obtenir si je voulais rester dans l’entreprise.C’est ainsi que j’ai eu le certificat de nationalité française tout en conservant mon passeport Nord Vietnamien à l’époque .J’ai essayé d’obtenir la double nationalité pour ma fille mais c’est impossible.
                Bien amicalement à toi. Trinhdung.

                Si je comprends bien, tu as eu la chance de travailler à l’Aérospatiale pour obtenir rapidement ton Certificat de Nationalité ?

                Mon histoire diffère de la tienne par le fait même que je suis née Française, bien que « métisse » comme l’on disait alors. En effet, mes deux parents ont été tous les deux reconnus par leurs pères français, alors qu’ils ne se sont pas mariés avec mes deux grand-mères. Je suis donc née au Vietnam, mais de parents français. De plus, mon père a été reconnu « Mort pour la France » par un Jugement de Tribunal car il avait été capturé par les Vietminh et tué après avoir été torturé, tout cela parce qu’il professait son amour de la France, alors qu’il ne l’avait jamais connue ! Ma mère étant reconnue « Veuve de guerre », nous avons été adoptés par la France, ma fratrie et moi, comme Pupilles de la Nation.

                Je me croyais donc Française, par la foi de tout cela. Je me trompais lourdement, grâce aux lois PASQUA ! Malgré tous les papiers fournis, (ancien passeport français, carte d’électeur, carte d’identité, jugement d’Adoption par la France, etc…), rien n’a été concluant, car on me répondait toujours, devant les papiers que je fournissais : « Possession, mais pas preuve ! » La seule preuve probante, aurait été de pouvoir remonter dans ma généalogie et de retrouver les parents de mes grand-parents français !

                Je me suis débattue pendant un certain temps écrivant tous azimuts pour ces recherches et je n’en voyais pas le bout ! Heureusement, grâce à un changement politique (essentiel pour moi), il s’est trouvée qu’une femme est devenue Ministre de la Justice (non, ce n’est pas Mme DATI !) et j’ai eu la chance d’être appuyée par le Maire de Nantes dans ma requête et… sans passe-droit, juste en se référant à une loi qui existait, cette dame m’a fait obtenir mon CERTIFICAT DE NATIONALITE FRANCAISE !

                Cela n’empêche que j’enrage encore d’avoir dû prouver que j’étais Française ! Cela m’avait fait un choc à l’époque, d’autant plus que l’origine de tout ce mic-mac, c’est le fait que je voulais renouveler mon passeport pour retourner au Vietnam, mon pays natal. Comme toujours, les voies de la Providence sont impénétrables : je suis maintenant fière d’être Française, car c’est le pays qui nous a accueillis et je suis réconciliée avec mon pays natal que j’ai dû quitter pour n’y plus revenir qu’en touriste… :friends:

              • #70780

                Bonjour Thuong19,
                J’étais étudiant envoyé par le gouvernement Nord Vietnamien qui m’avait donné consigne de rester très discret et de ne pas m’adhérer à aucun parti,à aucune association car à l’époque il y avait encore deux Viet Nam et les Nord Vietnamiens n’avaient la cote.Bien après 1975 je me suis adhéré à une Amicale fraco-vietnamienne et très vite je me suis rendu compte que c’est la foire d’empoigne ,alors j’ai quitté.Ensuite j’ai pris la nationalité française et j’ai travaillé pour l’Aérospaciale alors il ne fallait surtout pas qu’on sache mon passé , ça serait la porte immédiat et fiché en plus.

                Bonjour An Ninh,

                Merci pour ta rapide réponse.Quand j’étais étudiant j’ai suivi pendant une semaine un stage de manutentionnaire dans un centre de FAPA pour pouvoir gagner un peu de sous quand je n’avais pas cours .J’ignorais totalement l’origine de sa création, du reste elle existe toujours mais elle a changé de nom je crois.C’est vraiment curieux la grande majorité des Vietnamiens ont tous un parcours de vie un peu tordu et fantastique à la fois hors du commun qu’on a du mal à croire.
                Mais si ton père a connu ta mère à Constance, ne serait- elle pas Allemande?Parles-tu allemand? J’ai une nièce qui vit à Praha(Prague)en République Tchèque et une autre à Marburg en Allemagne.J’y vais de temps en temps en car couchette qui me prend à 200m de chez moi à 20h et le lendemain à 9h je suis à Prague pour 70E, c’est pratique.
                Je viens de lire le trac de décembre 1945 .Je me sens un peu retourné car pendant la guerre d’Indochine il y avait dans l’armée française pas mal soldats vietnamiens et au cours de la déroute de l’armée française à Lang son et Cao Bang en 1950,un certain nombre de soldats vietnamiens que l’armée française appelait « les auxiliaires » se sont fait prisonniers et ont été envoyés dans les camps de « reéducation » au milieux de la jungle et se sont retrouvés 4 ans plus tard à DBP de leur plein gré.Avec le recule je ne sais pas si c’était vrai,car tout le monde mentait et ça n’a pas changé.
                Au cours de mes balades vers Arras, j’ai visité par hasard un cimetière chinois au milieu des champs ,à l’écart d’un petit village dont je ne me souviens plus du nom, ou sont enterrés tous les Chinois ,Vietnamiens , Laostiens,Cambodgiens morts pendant la guerre de 14/18 et 39/45.Les tombes sont des chefs d’oeuvre d’architecture à l’échelle réduite,bien entretenues, c’était magnifique.Il y avait des cars de touristes qui venaient le visiter.
                A bientot. Trinhdung

              • #70782

                Bonjour Buuhoa, c’est encore moi.
                Excuses moi car ce que je vais te dire risque de te froisser.
                J’ai toujours trouvé insensé quand une personne me dit:je suis fière d’etre Français ,Vietnamien,Allemand ou autre.Nous sommes ce que sont nos parents,on n’a aucun mérite à etre fier ni aucune raison d’en avoir honte.
                Pour ma part je ne ressens aucune fierté d’etre Vietnamien ou Français et je n’ai pas le sentiment de devoir quoi que ce soit ni au Vietnam,ni à la France ,c’est du donnant-donnant.C’est mon opinion et ne sois pas fachée si tu ne le partage pas.

              • #70785

                Trinhdung,
                Ma mère était allemande native des bords du Rhin, et je vais t’en dire une de bonne aussi, c’est que son père engagé dans la légion étrangère dans les années 12 à 17 ne pouvant pas non plus combattre pour la France pendant le premier conflit mondial du fait de ses origines était dans le nord Viet Nam à cette époque et que Dât mon grand père annamite servait en France. Vois que français, vietnamiens et allemands nous nous sommes croisés un bon nombre de fois avant d’avoir notre paix et nos réunifications à tous!
                Je ne parle pas la langue de ma mère aujourd’hui ni plus que le vietnamien que j’aimerais apprendre avec le chu nom ou sino-vietnamien, j’ai beaucoup de boulot et il faut pour ça que je m’imprègne complètement dans la culture du Viet Nam. J’éprouve beaucoup de difficultés en France pour ça et j’espère pouvoir le faire dans quelques temps. En tout cas je peux t’assurer qu’en faisant la synthèse de l’utilité de tous ces conflits, la paix et la sécurité comme l’indique le prénom vietnamien que je porte est la meilleure des finalités pour tous nos peuples et le message que j’ai à donner pour toujours. Je suis content de voir que tu réussis avec tous les tiens en Europe car là aussi, on a un sacré chantier qui nous attend. Tous les espoirs sont permis.
                A bientôt. An Ninh.

              • #70794
                trinhdung;59615 wrote:
                Bonjour Buuhoa, c’est encore moi.
                Excuses moi car ce que je vais te dire risque de te froisser.
                J’ai toujours trouvé insensé quand une personne me dit:je suis fière d’etre Français ,Vietnamien,Allemand ou autre.Nous sommes ce que sont nos parents,on n’a aucun mérite à etre fier ni aucune raison d’en avoir honte.
                Pour ma part je ne ressens aucune fierté d’etre Vietnamien ou Français et je n’ai pas le sentiment de devoir quoi que ce soit ni au Vietnam,ni à la France ,c’est du donnant-donnant.C’est mon opinion et ne sois pas fachée si tu ne le partage pas.

                Je ne suis pas fâchée, au contraire, ce que tu me dis m’ouvre un peu plus l’esprit ! C’est ta façon de voir et elle me semble sensée. Mais, je reste fière d’être Française, parce que je suis reconnaissante aux Français de m’avoir acceptée en tant que « métisse », alors que les Vietnamiens de mon enfance n’ont pas eu la même attitude… et ce sentiment ne relève pas de la raison ! :bye:

              • #70813

                Bonjour monsieur, je viens de vous écire pendant une heure ( j’suis pas une rapide ! ) en message privé et, en fait, je n’en ai pas le droit !! Mince alors ! Je m’étais super concentrée et mon  » courrier  » c’est envolé ! Ce qui m’ennuie c’est que j’aurai vraiment voulu discuter avec vous, si vous étiez d’accord, bien sûr . Je vais voir ça … En attendant je vous souhaites le bonsoir et espére vous lire prochainement .

              • #70817
                thuong19;59584 wrote:
                Salut Buuhoa, salut Trinhdung
                le mouvement scout a été inventé par Baden Powel. C’est un mouvement de jeunesse souvent à caractère confessionnel.Scout de France (catho), Eclaireurs Unionistes (parpaillot), Eclaireurs Israélites (comme son nom l’indique), Scouts musulmans (idem), et Eclaireurs de France (laïque), il existe même les Scouts Vietnamiens (confession ?) qui datent des années 40, né à Hanoï et transféré ensuite à Saïgon.Leur caractéristique est qu’ils ont tous un uniforme dont les couleurs des foulards sont propres à chaque troupe dans chaque mouvement scout.
                Tous ces mouvements font partie du scoutisme mondial.
                Dans les années 40, l’union soviétique et les différentes démocraties populaires ont créé à l’image du scoutisme occidental leur propre mouvement de jeunesse : les pionniers, dont l’uniforme était commun à tous les pays, chemise blanche et foulard rouge.
                Voila brièvement résumé le pourquoi du foulard rouge, et le pourquoi du mouvement pionnier.J’ai été Nhi Dong viêtnamien , puis Eclaireur Unioniste en France.

                A la différence des « Thanh Niên Tình Nguyện » qui ont comme uniforme chemise bleue et pantalon de couleur sombre, effectivement le Nhi Đồng est la jeunesse communiste, dont les membres sont les jeunes écoliers, et si je ne me trompe pas, pour le foulard rouge, y a que que ceux étant excellents dans des activités scolaires qui le portent comme un insigne témoignant de leur titre…

                BN

              • #70818
                Buuhoa;59626 wrote:
                Je ne suis pas fâchée, au contraire, ce que tu me dis m’ouvre un peu plus l’esprit ! C’est ta façon de voir et elle me semble sensée. Mais, je reste fière d’être Française, parce que je suis reconnaissante aux Français de m’avoir acceptée en tant que « métisse », alors que les Vietnamiens de mon enfance n’ont pas eu la même attitude… et ce sentiment ne relève pas de la raison ! :bye:

                Mais malheureusement, tu n’es pas la seule, moi-aussi, né de parents originaires du Vietnam, et il faut dire que durant la guerre, être vietnamien et vivant dans l’un de ces pays de l’Asie du Sud-Est n’est pas du tout une source de fierté mais au contraire, ça nous a causé beaucoup d’ennuis, c’est pour ça que j’ai décidé de quitter mon pays pour venir en France où j’allait avoir à subir de nouveau d’autres épreuves aussi humiliantes.

                Parait-il que les enfants germano-français ont eux-aussi subi cette même attitude. Et d’ailleurs, ce n’est qu’après 60 ans plutard qu’ils ont osé témoigner de leur calvaire.

                J’ai lu il y a quelques années un livre intitulé [URL= »http://javascript%3cb%3e%3c/b%3E:; »]LES ENFANTS MAUDITS[/URL] que je trouve bouleversant et dérangeant.

                Voilà quelques commentaires concernant le sujet :

                Quote:
                [URL= »http://javascript%3Cb%3E%3C/b%3E:; »]Commentaire sur le livre LES ENFANTS MAUDITS[/URL]

                « Ce qui est terrible chez un enfant, ce n’est pas tellement de savoir qu’il n’est pas aimé, et pourtant c’est important, mais c’est de ne pas pouvoir aimer parce que ce noble sentiment est rejeté des autres. » Ces mots bouleversants sont ceux de Daniel, un de ces « fils de Boches », de ces « enfants de la honte », ou de la « collaboration horizontale », comme les qualifiaient les patriotes zélés de 1945, les premiers à prendre la tondeuse pour stigmatiser le comportement des mères qui, aujourd’hui encore, se terrent dans la souffrance. Ces enfants maudits, niés avant même leur naissance, mis au ban la société, seraient aujourd’hui 200 000, estime-t-on à l’Institut d’histoire du temps présent. Nés de liaisons clandestines entre des jeunes appelés de la Wehrmacht, l’ennemi, et des femmes d’un pays qui les accueillait malgré lui, ces petits êtres indésirables ont grandi dans la honte, portant au plus profond de leur âme une double filiation qui a laissé chez nombre d’entre eux une plaie jamais refermée. Mis au rancard de l’Histoire, les enfants oubliés du pacte d’amitié et de réconciliation franco-allemand veulent rompre le silence. Soixante ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils témoignent ici pour la première fois. Beaucoup se sont lancés sur les traces du père disparu. Certains ont retrouvé leur famille allemande en recourant aux services d’information des Archives de la Wehrmacht à Berlin, la WASt, qui submergée de demandes, a décidé d’apporter son aide en éditant un petit formulaire que nous avons encarté dans cet ouvrage. D’autres « enfants » poursuivent inlassablement leur quête. Ce livre est pour eux un espoir. Puisse-t-il trouver un écho… et leur permettre de vivre leur singularité avec plus de sérénité.

                Source : Livre: LES ENFANTS MAUDITS, Jean-Paul Picaper, Ludwig Norz

                Quote:
                François est né en 1944 de mère française et de père allemand. Un enfant de guerre? un enfant maudit.
                1x1.gif Ma vie a commencé à sept ans. Une vie de fils de Boche – ça sonne comme vie de chien.
                François est né pendant l’Occupation en mai 1944 de la liaison éphémère d’une jeune Française avec un Allemand. C’est un « fils de Boche », comme l’appelent ceux qui après guerre croient que ces enfants nés maudits sont responsables de la mort de Résistants. Abandonné par sa mère, le petit garçon est élevé par sa grand-mère Faustine, femme cruelle, qui exècre les origines allemandes de son petit-fils, le punit pour un rien, le bat, l’enferme dans la cave… Bientôt, à la maison comme à l’école, la vie de François n’est faite que d’insultes et d’exclusion, de coups et d’accusation. D’abord soumis, François finit par se rebeller et rêve de vengeance. Mais, lorsque vient la mort sa grand-mère haïe, il est confié à son grand-oncle, homme bon et généreux auprès duquel il s’épanouit enfin et apprend à oublier ce rejet qui l’a tant fait souffrir. Hanté par le spectre de ses origines, il part alors à la recherche de son père, qui vient de mourir, puis à celle de sa mère, entraînant ainsi de bouleversantes retrouvailles…

                Source : Né maudit – Éditions NATHAN

              • #70820
                Quote:
                La honte pèse toujours sur les enfants de soldats allemands
                Quand l’amour déclenche les haines

                Il est des hontes qui ne disparaissent jamais. Même le temps n’efface pas celle des enfants nés d’une maman française et d’un soldat allemand. L’an dernier, Jeanine Nivoix qui habite à Mesnières-en-Bray a créé l’ANEG, l’Amicale nationale des enfants de la guerre. Elle était née en 1941 de l’union interdite de sa mère française avec un soldat de l’armée allemande. Il n’y a que trois ans qu’elle ose raconter son histoire.
                La douleur a été trop profonde, la honte aussi. Alors pendant des mois, Jeanine Nivoix n’a pas parlé « pas parce que je ne voulais pas, mais parce que je ne pouvais pas ». Dans son petit cœur de 13 ans et demi, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe : « Une amie m’a expliquée pourquoi c’était noté « née de père inconnu » sur la fiche d’identité que j’ai été chercher en mairie pour passer mon certificat d’études » se souvient Jeanine.

                Et à l’époque, les deux informations que cachent ces simples mots sont rejetées : « Ma mère était une fille-mère, et je savais que ce n’était pas bien, et mon père était allemand. J’ai tout de suite pensé que c’était un assassin » affirme cette habitante de Mesnières-en-Bray. Jeanine comprend alors pourquoi son grand-père la déteste et lui inflige de mauvais traitements. Mais elle souffre, comme beaucoup d’autres enfants nés dans les mêmes circonstances. Alors, elle ne parlera jamais de ce secret de famille, connu de tous dans son village du Calvados.
                Pendant quelques mois, son corps a réagi, bloquant tout dialogue, et la chape de plomb s’est fermée pour plusieurs années. Il n’y a que trois ans qu’elle parle. Timidement, d’abord, puis avec force, dans les médias, pour que soixante ans après, ces enfants nés de papa allemand pendant la Seconde Guerre mondiale ne soient plus ceux de la honte.
                Pour Jeanine, tout a commencé en 1940 lorsque Léontine Sevestre, jeune fille de 17 ans, recontre un soldat de l’armée allemande dans le restaurant où elle travaille. Dans la chaleur de cet amour, grandit Jeanine, un bébé évidemment pas désiré : « Nous sommes tous des accidents, lâche Jeanine. A l’époque, les moyens contraceptifs n’existaient pas comme aujourd’hui ». Apprenant que sa fille est enceinte, le père de Léontine la chasse de chez lui. Heureusement prise en charge par une assistante sociale, elle est accueillie à la maternité de Canteleu à partir de juillet 1941. Jeanine y naîtra en décembre. Placée chez une nourrice à Caen, la fillette verra sa mère aussi souvent que son métier de bonne à tout faire le lui permet. Mais la jeune maman attrape la tuberculose et est hospitalisée. Comme les soixante autres malades du même service, elle sera carbonisée dans les bombardements alliés de 1944 sur Caen. Considérant qu’il n’a plus de fille, le grand-père de Jeanine ne viendra même pas reconnaître le corps. Jeanine n’a que deux ans et demi.
                Aimante, sa nourrice de 60 ans la soigne comme sa fille aussi longtemps qu’elle le peut. « Mais une après-midi, dans l’année de mes 6 ans, mon grand-père est venu me chercher pour me mettre en pension ». Une pension gérée par deux vieilles filles réunissant une cinquantaine de petites, « toutes orphelines et beaucoup de petites blondes ! » indique Jeanine qui assure : « On ne peut pas dire que j’y étais maltraitée, puisque je n’y étais pas traitée du tout ». Une grande solidarité régne entre les petites filles : les plus âgées préparent à manger pour les plus jeunes, qui se chargent d’aller chaparder le nécessaire.

                18 kg à 9 ans

                L’année de ses 9 ans, Jeanine reçoit la visite de son plus jeune oncle. Choqué par ses 18 kg, il reprend la petite fille chez lui malgré les réticences de son frère. Commencent alors trois ans de bonheur pour Jeanine, juste hachurés par quelques périodes de vacances passées chez son grand-père : « Il obligeait mon oncle à me laisser venir, parce qu’il touchait une petite pension tous les mois pour ma mère, victime civile ». Maltraitée, elle fugue régulièrement sans comprendre pourquoi ce grand-père ne l’aime pas.
                Il la reprend définitivement pour son entrée en sixième. Jusqu’à ce jour où elle découvre ce que tout le monde cherche à cacher.
                Dès le lendemain, la petite fille, désespérée, ne parle plus. Son grand-père la fait alors interner en hôpital psychiatrique. Elle sort pourtant première du canton au certificat d’études. La nuit, Jeanine pleure ; le jour, elle s’occupe des autres enfants, mais elle ne parle toujours pas. L’internement complet demandé par son grand-père est refusé. Il doit donc reprendre Jeanine au bout de deux mois et demi. Aussitôt, il l’inscrit en pension chez les sœurs pour passer un CAP de couture. Un soulagement pour la jeune fille qui commence à retrouver très progressivement l’usage de la parole. Elle n’expliquera pourtant jamais à personne les raisons exactes de son traumatisme.
                Pour éviter le retour chez son grand-père chaque dimanche et pendant les vacances, elle devient grossière en fin de semaine pour que les sœurs la punissent. Jusqu’à ce que l’une d’entre elles se rende compte du manège. Les sœurs l’inscrivent donc à la chorale du dimanche et lui trouve un petit boulot de nourrice chez un couple de restaurateurs.
                Finalement, c’est la mort qui la délivrera de son grand-père, décédé aprés être tombé d’une meule de foin : « Au cimetière, j’ai été prise d’un tel fou rire qu’on a été obligé de me faire sortir », se souvient Jeanine, qui comprend bien vite qu’elle peut attirer les convoitises de ses oncles et tantes « parce que pour me garder, ils touchaient une petite pension et les allocations ». Trop jeune, son oncle préféré était d’office écarté. Elle demande donc à ce que son tuteur ne soit pas un membre de la famille.

                Vacances en Allemagne

                Elle poursuit son CAP de couture et passe toutes ses vacances en colonies de vacances en Allemagne : « Je choisissais toujours cette destination mais personne ne savait pourquoi » assure Jeanine.
                Et pour cause : il lui faudra attendre 62 ans pour oser parler de ses origines. Non contente d’en parler, elle a également entrepris des recherches pour retrouver ce père d’outre-Rhin.
                Progressivement, elle collecte des informations. Elle en connaît sa description, sait qu’il était très gentil et sans doute autrichien. Et il n’était pas nazi : « Les restaurateurs chez qui ma mère travaillait étaient juifs. Ils les a prévenus, et ils se sont cachés quand il a su que l’armée allemande allait les priver de leur commerce et les emprisonner. Pour ne pas attirer les regards, c’est lui qui leur apportait à manger » annonce fièrement Jeanine.
                Elle ne connaît que le prénom de cet homme : Werner, mais a récemment appris qu’en Autriche, c’était plus souvent un nom de famille. Une nouvelle qui lui redonne espoir. Parce que tant qu’elle n’aura pas comblé ce manque, Jeanine n’arrêtera pas de chercher…

                Sandra Beaufils
                « Née d’amours interdites… » de Josiane Kruger
                « Mon père était un homme bien »

                « Faites l’amour pas la guerre ». Ce slogan des années 60 pourrait donner à certaines femmes de la Seconde Guerre mondiale un statut de visionnaires. Pourtant, dès la fin de la guerre, elles ont été nombreuses à subir l’humiliation en place publique. Tonte des cheveux ou même condamnation à plusieurs années de prison et à l’indignité nationale, rien n’a été épargné à ces femmes, ni même aux enfants qui naissaient de ces unions interdites.
                Et même si la honte étreint encore les cœurs soixante ans après, certains décident de parler. Ainsi, dans son livre « Née d’amours interdites… », Josiane Kruger raconte son histoire et comment, à 7 ans, elle a été confrontée à la différence lorsque dans la cour de l’école, une élève lui lâche un « fille de boche » scélérat.
                Pendant toute son enfance, la petite fille a souffert de solitude, de rejet et de mépris et s’est donc retranchée dans un monde où son père est une sorte de héros ou de demi-dieu : « Il me fallait ça pour survivre » assure l’auteur.
                A 13 ans, après avoir trouvé une lettre et écrit en cachette à ce père allemand, elle le rencontre. Un bonheur de courte durée, parce que le temps, la barrière de la langue et la difficulté des communications avec l’Allemagne empêcheront de nouvelles rencontres. Jusqu’à tout récemment, où l’enfant de la honte a retrouvé la chaleur d’une famille, en reprenant contact avec l’épouse de son père aujourd’hui décédé et ses deux demi-frères.
                Ecrite et autoéditée en 1997 sous le titre « Les embryons de la guerre », l’histoire de Josiane a intéressé les éditions Perrin qui ont réédité l’ouvrage sous le titre « Née d’amours interdites… ». Sorti le 24 août, il est vendu dans toutes les librairies au prix de 15 euros.

                200 000 enfants de la guerre

                Chaque enfant de la guerre a vécu ses jeunes années dans la solitude et les quolibets. Pourtant, au total, ils sont 200 000 enfants nés de ces unions « illégitimes » avec l’ennemi. 200 000 sans compter tous les enfants nés sous X que la loi de décembre 1942 rendait possible, ni tous ceux qui ont été abandonnés à la naissance.
                Condamnés au silence, ces « enfants de la honte » n’ont commencé à parler qu’en 2002 : « France 3 a fait un reportage sur le sujet. C’était la première fois, et ça a été un élément déclencheur parce que chaque enfant de la guerre pensait qu’il était seul », indique Jeanine Nivoix.
                Timidement d’abord puis de plus en plus fort, ces enfants qui ont grandi avec le poids du secret de famille ont parlé. Trop habitués au silence imposé par la honte, la culpabilité et la peur du regard des autres, ils sont encore nombreux aujourd’hui à ne pas oser mettre des mots sur leur naissance. Même les mamans, encore vivantes, sans doute trop habituées à se taire ou effrayées par le qu’en dira-t-on, refusent parfois encore d’aborder le sujet.
                Il faut dire que certaines ont détesté cet enfant, et que beaucoup ont subi l’humiliation de la tonte ou de la prison dès la sortie de la guerre.
                Pour aider ces enfants venus de toute la France et qui portent une histoire commune, Jeanine Nivoix a créé, en juillet 2005, l’Amicale nationale des enfants de la guerre basée à Mesnières-en-Bray. A ce jour, l’association compte 173 adhérents.
                Pour tout renseignement vous pouvez contacter la présidente au 02.35.93.25.04 ou par mail : [email protected] ou le vice-président au 05.46.30.28.95 ou par mail [email protected]. L’association possède également un site internet : ANEG : AMICALE NATIONALE DES ENFANTS DE LA GUERRE – ACCUEIL

                Source : Fille de soldat allemand, Jeanine témoigne

              • #70827

                houla la ! que d’histoires guerre !
                Moi j’ai un bon souvenir de la bataille de Bien Bien Phu …
                parce que j’y ai participé en tant que figurant dans le film de Pierre Schoendoerffer
                A cette époque, 1991, c’était royal : Nous les figurants « locaux » étions payés 10$ par jour + repas français + vin Bordeau + fromage + dessert
                Même pas mal de personnel diplomatique des Pays de l’Est participe aussi à la figuration.
                Vraiment c’est amusant à quel point Schoendoerffer pere&fils sont méticuleux (le fils qui était le cameraman dans DBP a fait le film « espions » qui est pas mal aussi)
                On doit ce se s’habiller en costume d’époque et un jour, je dois enlever ma montre Slava ronde pour porter une montre Cartier carrée mais qui ne marche pas ; vraie ou contrefaçon ?
                Pourtant, moi même, quand je regarde le film, je ne me reconnais pas dans la foule des figurants :bye:

              • #70854

                Bonjour An Ninh,

                Comme c’est étrange qu’il y ait autant de similitudes historiennes de nos deux familles.
                E n consultant ta fiche j’ai appris que tu habites à Saint Louis(66).Ma fille,passionnée d’équitation,était au lycée sport études de Pierre Coubertin à Font- Romeu de 1996 à 2000. Son reve était de s’intégrer l’ école de Saumur qui forme des cavaliers de haut niveau destinés aux différentes disciplines de cette branche (sport ,garde républicaine présidentielle,jockey pour les poids plume).Elle a échoué son concours d’entrée de 2 points et 3 places en 2000 (elle était classée 53 ème sur 50)Il faut dire que les places étaient chères ( elles le sont toujours)l’école ne prenait que 50 élèves,et pour concourir il fallait avoir le bac S avec mention et -18 ans,ce n’était pas justifié ,mais c’était une façon de limiter les candidatures.Il y avait cette année là 800 candidats.Les hoteliers ont du faire un beau C.A durant ces trois jours là.Quand je venais voir ma fille à Font-Romeu, elle et moi nous faisions de la parapente au belvédère 2000,c’était vraiment bien.
                Je suis en peu perdu dans les branches de ton arbre généalogique.Voilà succintement ce que j’ai compris et corriges moi si je me trompe:ton père est Vietnamien( Asiatique) et ta mère est moitié Vietnamienne(Asiatique) et moitié Allemande(Européenne)Est-exact?
                Je ne connais l’histoire de ma famille qu’à partir de 1916 originaire de Thái Nguyên ,à 80kms au nord de Ha Noi, une grande partie des membres y habitent encore.Mes grands parents avait 3 garçons et une fille,mon père est le 2eme ,tous anti- colonialistes sauf la fille ,c’est à dire ma tante ,qui a épousé par intéret réciproque un capitaine français de la gendamerie basée à Nam Dinh(pendant la guerre d’Indochine on y pratiquait beaucoup les jeux de dupes)Actuellement j’ai encore 2 soeurs et nombreux cousins,cousines, neveux et nièces à Thai Nguyen.J’ai aussi une nièce à la R.Tchèque, et une autre en Allemagne ,un neveux à Moscou et un autre à Californie.On se retrouve tous au Vietnam une fois par an au moment du nouvel an lunaire(Tết)et on y parle français, anglais, russe, allemand ,tchèque et vietnamien la langue commune,on y parle de tout sauf de la politique et de la religion, interdit par le réglement.
                Le vietnamien est une langue monosyllabique , tonale et accentuée.Ainsi par exemple avec le mot de base « be »on peut écrire:bè,bé,bẹ,bê,bế,bệ qui ont des sens complètement différents.L’accent placé sur la lettre »e » te donne le ton avec lequel tu doit prononcer ce mot comme les sept notes de musique.Pour cette raison c’est très difficile pour un Occidental d’apprendre le vietnamien.De toute ma vie je n’ai croisé qu’un seul Français qui parle un vietnamien compréhensible mais il l’écrivait assez bien,c’était Bernard Moitessier connu de tous les navigateurs.Par contre la grammaire vietnamienne est une simplicité enfantine(pas de conjugaison,pas d’accord, pas de genre)Pour moi le langage est très important car il permet de matérialiser la pensée humaine en s’expliquant afin de ne pas montrer ses crocs.L’histoire,la culture d’un peuple se trouve dans son langage.
                A mon avis il est impossible d’apprendre seul le vietnamien à cause de la pronociation.Avant sur la télévision vietnamienne TV4 ,que je reçois par satellite ,donnait des cours de vietnamien pour les Việt kiều, cette émissiona été supprimée je ne sais pas pourquoi.
                Bon courage tout de meme pour le vietnamien.
                Tringdung 14.7.08

                NOTA:An ninh=sécurité,sureté ,comme sécurité sociale,sureté nationale.
                An toàn=sécurité ou sureté comme cran de sécurité.

              • #70860
                trinhdung;59693 wrote:
                De toute ma vie je n’ai croisé qu’un seul Français qui parle un vietnamien compréhensible mais il l’écrivait assez bien,c’était Bernard Moitessier connu de tous les navigateurs.

                Bonjour trinhdung,

                C’est normal parce qu’il (Bernard Moitessier) est né et a grandi au Vietnam. Mais il a dû quitter le pays suite à un meurtre. D’ailleurs, il y a un peu plus de dix ans, avant sa disparition, il y est retourné. J’ai même lu son interview dans lequel il a raconté avec beaucoup d’émotion sa retrouvaille avec ses anciens amis. Il disait qu’avant de partir il a eu peur que les gens ne soient pas prêts à lui pardonner pour le meurtre qu’il avait commis. En effet, la victime était un de ses amis.

                En fait, Bernard Moitessier était navigateur et écrivain.

                BN

              • #70862

                Bonjour Trinhdung,
                J’ai perdu mon post par je ne sais quelle opération juste avant. J’y relatais mes origines familiales vietnamiennes de Lê Van et de Huynh Thi.
                J’habite près de Mont Louis dans un village nommé Fontpédrouse à côté de l’Espagne que tu connais. Ma mère est native des bords du Rhin en face de Colmar, fille de Kanzler Richard et de Theresia et était 100% badoise (pays de Bade). Avec mon père ils se sont connus à Constance près du Lac du même nom en 1945.
                Il ya une sélection très dure pour accéder à ces hautes études sportives et militaires à Font Romeu et Mont Louis au CNEC. Et je ne doute pas que vous avez trouvées des nouvelles voies scolaires pour les études de ta fille. Notamment pour accéder aux sports de hauts niveaux.
                Les métissages sont pour moi la plus riche des preuves d’avancée et d’épanouissement culturel que la planète est en mesure aujourd’hui de favoriser.
                Lê Van = apparenté à la famille impériale des Lê postérieur 1428 ( Lê Loi)
                Kanzler = Chancelier du Saint Empire carolingien et des Habsbourg.

              • #70865

                Bonjour Bao Nhan,
                Je suis en peu déçu d’avoir appris que Bernard Moitessier fut un criminel ,quelqu’en soit la raison.Peux-tu me dire en peu plus à ce sujet? .J’ai quelques livres de lui dont le « Tamata et l’Alliance »
                Bien cordialement à toi. Trinhdung 14.7.08

              • #70869

                Bonjour An Ninh,
                Ma fille Morgane s’est rabattue en fin de compte vers la médecine avec la spécialité équithérapie(soigner les troubles mentaux par le cheval) Trinhdung

              • #70873
                trinhdung;59710 wrote:
                Bonjour An Ninh,
                Ma fille Morgane s’est rabattue en fin de compte vers la médecine avec la spécialité équithérapie(soigner les troubles mentaux par le cheval) Trinhdung

                Félicitations à Morgane,
                On ne peut exercer plus noble métier que de servir l’humanité avec l’intermédiaire de cette conquête qu’est le cheval.
                Mon ex-épouse Anita est infirmière libérale et s’est intéressée à la médecine énergétique chinoise. Prévois t’on des sessions d’initiation à l’énergétique chinoise et vietnamienne dans ses études?
                Pour ma part, je travaille sur une thèse dans cet univers immense qu’est la biologie des humains, des animaux et des plantes qui serait un sujet dans lequel je pourrais continuer un bout de chemin et d’études sur nos origines.
                D’où l’importance du vietnamien parlé et écrit en idéogrammes.

              • #70875

                bonjour Anninh ,mon nom de famille Huỳnh est d,origine chinoise ,mon arrière grand,père venait du clan Phúc Kiến ,un commerçant du coin Hà Tiên ,Phú QUỐC ,Bao nhan a déjà parlé sur les origines et la venue des chinois au vn :bye:

                dans le topic .culture et art et le post .la montagne de l,attente

              • #70876
                trinhdung;59705 wrote:
                Bonjour Bao Nhan,
                Je suis en peu déçu d’avoir appris que Bernard Moitessier fut un criminel ,quelqu’en soit la raison.Peux-tu me dire en peu plus à ce sujet? .J’ai quelques livres de lui dont le « Tamata et l’Alliance »
                Bien cordialement à toi. Trinhdung 14.7.08

                Bernard Moitessier qui est né à Hanoi mais a passé son enfance à Saigon, où son père était importateur de vin. Et comme la plupart de riches colons, il était coutume qu’on possède une résidence secondaire où les enfants passeront leurs week-end et vacances. Et c’est là que Bernard a fait la connaissance de nouveaux ami(e)s parmi des indigènes. Puis, un jour, la tensions inter-ethniques règne, le dispute entre amis s’éclate. Bernard s’est fait rouer de coups. Ensuite, il est allé chercher une fusil dans sa maison de campagne et tue un de se copins. Et pour ne pas avoir à passer sa vie derrière des bareaux, il a pris la fuite à bord d’un bateau pour aller aux Philippines en passant par le Mékon avant de joindre la mer. Et je crois que c’est à partir de ce voyage qu’il a pris goût pour la navigation.

                BN

              • #70883

                @trinhdung 59705 wrote:

                Bonjour Bao Nhan,
                Je suis en peu déçu d’avoir appris que Bernard Moitessier fut un criminel , quelqu’en soit la raison. Peux-tu me dire en peu plus à ce sujet? .J’ai quelques livres de lui dont le « Tamata et l’Alliance »
                Bien cordialement à toi. Trinhdung 14.7.08

                Je suis moi même surpris par ce scoop de Bao Nhan. Je pense si Moitessier était le franco-Vietnamien le plus célèbre du monde.
                Sur le net ce que j’ai lu de plus complet est sur le guide du Routard :
                Bernard Moitessier :: La dernière vague :: Routard.com
                Mais personne ne mentionne que Moitessier avait été champion de natation d’Indochine en 1952.
                C’est bizarre qu’il n’est pas été rattrapé par cette histoire de meurtre car il quitte et fini par arriver en France en 1960 après le naufrage de ces 2 rafiots.
                C’est vrai qu’étant le fils d’un commerçant colon, il se trouve malgré lui impliqué dans le début de la guerre dès 1945.
                Alors BN, te rappelles-tu où tu as lu ça ?

              • #70886

                Huynhthibich,
                je te remercie et te salue pour ces précisions sur votre nom.
                Je crois qu’ un village porte ce nom à 100 kms de Da Nang, Sa Huynh, il ne serait pas impossible que ce soit des chinois du Sud qui l’ait nommé. A bientôt.

              • #70913
                DédéHeo;59724 wrote:
                Alors BN, te rappelles-tu où tu as lu ça ?

                C’était dans une revue dont je ne me souviens plus le nom, parce que ça fait déjà plus de dix ans et à noter également que les hommes du côté de mon père souffraient d’une espèce de maladie d’alzheimer, et puis aussi à l’époque j’étais très malade (d’ordre psychologique), c’est pour ça qu’on m’a passé tout ce qui concerne le pays de mes ancêtres, dont cette revue, en espérant que cela pourra améliorer mon état de santé mentale.

                Effectivement, c’étaitt un scoop qui a été fait juste après sa disparition et dans lequel on parle de son retour au Vietnam où il est né et a passé sa jeunesse. Et lors de ce retour, il a même retrouvé son ex-petite amie et la ruine de sa maison où il aimait venir passer ses vacances qui ne restait pas grande chose que les parties en dur. On y voyait aussi Bernard Toissier en tenue de paysans vietnamiens avec un chapeau conique sur la tête. Bref, c’était son dernier voyage : rongé par une maladie et éprouvé par le remorts d’avoir tué un ami de ses amis qu’il avait appelé frères et soeur (các anh chị em), avant de mourir, il avait une forte envie de revoir ces gens qu’il a côtoyés et ces lieux où il a vécu.

                PS : je crois que son ex petite s’appelle SAO.

                BN

              • #70966

                C’est bien possible Bao Nhan. C’est peut-être pour ça que peu de gens parlent du retour de Moitessier au Vietnam. Il faut rappeler qu’il avait 20 ans en 1945, qu’il a failli être fusillé 2 fois part les Japonais puis il s’est trouver impliqué dans le début de la décolonisation avant qu’il ne quitte définitivement le pays en 53, seul à bord de sa jonque Marie-Thérèse (du nom d’une de ses nombreuses petite-amies)

              • #70968

                salut Dédéheo et( excuses moi Trinh Dung que c,est hors sujet) je vois que tu connais le monde des jonques donc je raconte ceci :en1973 ou 1974 à ma fete au mois de sept ,par hasard j,ai rencontré un français venu cherché des infos et l,aide au centre culturel français qu,il a cru que c,était ambassade de france et j,avais donné des infos et il m,expliquait un peu de son tenu et sa barbe ,après avoir faire la connaissance j,avais l,inviter à venir nous rejoindre au resto ,ce jour là je fetais avec mes amis mon ani au resto au quai ,il nous racontait son voyage en jonque avec sa femme et ses jeunes enfants et que le jonque avait besoin des réparations à cause de la tempete ,fin du repas ,j,avais demandé un surplus de repas chaud pour sa femme et ses enfants et nous allions voir le jonque amarré au quai ,c,était un jonque en bambou pas très grand ,je n,ai pas vu plus ,il était très tard et j,avais vu un coéquipier malade à part sa femme et ses enfants ,sa femme était très contente de gouter au repas vn ;après avoir parler un peu .et indiquer le chemin de l,ambassade nous étions parties .une semaine après nous retournions au quai ,mais ils étaient partis .des fois je me demandais ,es ce qu,ils sont en vie ;vu que le jonque n,était pas du solide .oh oui j,avais demandé sur ce sujet ,il m,avait dit qu,il naviguait proche de la cote .
                sais tu Dédéheo de qui s,agit il? merci :bye:

              • #70722

                Non, je ne vois pas. si j’ai bien compris : Une jonque en bambou avec un couple français à Montréal en 1973 ?

              • #70994
                DédéHeo;59830 wrote:
                Non, je ne vois pas. si j’ai bien compris : Une jonque en bambou avec un couple français à Montréal en 1973 ?

                non ,non pasà montréal ,au vn ,à saigon parce que le style de jonque en bambou comme en asie .j,ai immigré à montréal que depuis fin 1979.c,était un type Robinson Crusoé .:bye:

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