Sophie wrote:
…Puisse tu nous rapportez de belles fotos du Vietnam quand tu ira las bas dans deux semaines…
Mon sens artistique étant ce qu’il est, des photos, sans doute, mais ne compte pas trop sur de belles photos …
Sophie wrote:
Tu en a de la chance … cela fait longtemps que tu y allez? et ton épouse?
Ma femme est retournée, pour la première fois après la guerre, en 1978, à l’époque les étrangers, même marié à des vietnamiens d’origine, n’étaient pas autorisés voyager au Vietnam, sauf s’il y avaient des activités professionnelles. La vie y était misérable (3 ans après la fin de la guerre, en plein embargo américain). Une anecdote: l’un de mes neveux à dit à ma femme: « tata, on aime bien quand tu viens chez nous, parce qu’on peut manger plus » (maintenant, le dit neveu est ingénieur et enseignant et même une vie agéable.
Ma femme est ensuite retournée à plusieurs reprises.
Pour moi, la première fois que j’y suis allé, c’est en 1992, j’ai trouvé un pays misérable. mais ma femme me disait qu’il y avait déjà de très grands progrès.
J’y suis retourné en 1995, puis en 1999, puis en 2001, 2004 et, bientôt, en 2005. J’ai vêcu des changements proprement stupéfiants: de misérable le pays a passé au stade de pauvreté voir de petite aisance. À chacun de mes voyages il y avait du nouveau, la plupart du temps dans le sens du progrès. Mais il ne faut pas nier qu’il y a aussi des points négatifs liés à un développement économique très (trop ?) rapide.
Je mets au compte de cette évolution l’immense volonté d’apprendre de chacun: les écoles ne désemplissent pas, tout un chacun veux apprendre. C’est, je pense, le résultat d’une culture imprégnée de Confucianisme.
À mon avis, cette immense soif de savoir est un gage extrémement positif. L’avenir d’un pays est fortement lié à la formation de sa jeunesse.
Pour mon avenir personnel, nous avons un projet d’aller nous établir au Vietnam, pour y passer la fin de notre vie, on y est tellement plus prévenant avec les personnes agées. Je n’ai pratiquement plus de famille en Europe, par contre j’ai une très grande famille par alliance au Vietnam. Et après tout, ma femme a passé 37 ans de sa vie dans mon pays, il est bien temps que je lui rende la politesse en allant vivre dans le sien. Sans compter que c’est loin, mais alors très loin, de me déplaire.
