Je trouve que c'est intéressante ton histoire.
De toute façon, chacun son vécu, son histoire. Si on parlait du rapport entre homme et femme au Vietnam comparativement en Europe, c'est comme si on comparait des pommes à des oranges. Il y a toujours des cas exceptionnels. Dans la mentalité vietnamienne la Femme n'est pas encore à égalité à l'homme. D'une part parce qu'elle ne voulait pas, mais de l'autre l'homme (vietnamien) n'était pas prêt non plus.
Mais avec le développement en cours au Vietnam, les femmes y participent de plus en plus activement, elle seront de plus en plus indépendantes financièrement et seront de plus en plus "indépedantes" en matière de droits. Les comportements humains, peu importe où ils sont, sont forgés en conséquence du contexte social et surtout économique de leur milieu, leur environnement.
Les 20-40 que tu nommais ici, eux sont en pleine mutation, une mutation accélérée pour compenser le retard freiné par des années d'isolation, d'embargo international. Cette génération (20-40) dont tu parlais est le moteur du Vietnam qui roule à la vitesse du grand V dans un système économique "DOI MOI" à la manière du néo-capitalisme, donc presque sauvage. Nous regardons ces gens avec un oeil étranger sous un angle quelque peu nostalgique du temps où ils ne sont que des pauvres, des petits coulis, des arrièrés, voire même des communistes. Nous sommes aujourd'hui surpris par leur mutation, leur voracité tout simplement. En Europe, en Amérique comme en Asie ou en Afrique, je crois qu'il n'y ait pas de gros différents. Plus tu t'éloignes des villes, plus les gens sont aimables (parce qu'ils ne sont pas en affaires et parce qu'ils sont pauvres). En affaires, il y a des requins partout.
Moi, je me demande si nous n'étions pas un peu jaloux de leur situation ? Pourtant, c'est bien ce que nous voulions qu'ils soient devenus - plus capitalistes - non ? Pour qu'ils "nous ressemblent un peu plus" ?