Salut à tous,
Merci de votre accueil chaleureux ! Quoique j'apprécierais un peu de fraîcheur vu le climat ambiant par chez moi
Pour le vietnamien, j'ai laissé tomber la méthode il y a quelques années, à vrai dire, faute de pouvoir converser, ce qui est l'essentiel pour apprendre ou réapprendre une langue vivante ! Quand je rencontrais des amies d'enfance, ou reparlais avec des adultes amis de ma grand-mère, qui m'a élevée jusqu'à mes six ans, je n'ai pas insisté devant les moqueries sur mon accent ; les Vietnamiens sont assez peu indulgents, en général, non ?
Bref, de mon enfance "viet style" j'ai gardé le don des langues (à côté du vietnamien, la plupart des langues occidentales paraissent faciles), la débrouillardise (déchose-toi tout seul) et sûrement d'autres atouts que j'oublie. Ma grand-mère m'a transmis cependant une chose capitale : la gastronomie car elle était très bonne cuisinière, et c'est ainsi que j'étais invitée à tous les banquets de la communauté, en même temps qu'elle qui l'était pour aider à la cuisine, puisque vous savez que même les simples repas se composent de plusieurs plats, alors les banquets !
Oui je suis très fière de mon prénom viet, d'autant que ma mère n'a qu'un prénom français, en tant que pupille de la nation (française), même si mon apparence est plutôt antillaise ; mes canons esthétiques sont pourtant asiatiques : je hais les poils, par exemple :-) Je n'aurais aucun succès au Vietnam avec ma peau mate et mes cheveux frisés... Pour l'instant, la raison pour laquelle je pourrais aller au VN serait la nostalgie des plats de ma grand-mère, mais j'imagine qu'en allant visiter ma petite soeur qui habite Paris, où j'ai passé moi-même trois ans dans les années soixante-dix, je pourrais trouver mon bonheur dans les gargottes du XIIIe arrt. Mon mari aime beaucoup la cuisine viet même des choses incongrues pour le Français moyen comme le nem-chua ; il n'y a que le mam-tom qu'il ne peut pas avaler :-) Bref, mon intérêt principal pour le VN concerne la gastronomie.
Pour ce qui est de ma vie actuelle insulaire, désolée de décevoir VNlover, mais nous avons dû replonger "les mains dans le cambouis" au bout de neuf ans, en nous remettant au boulot, saisonnier, naturellement , étant donné l'absence de marché local. C'est dur de travailler l'été, mais c'est le prix à payer pour rester sur cette île, puisque nous n'avons pas trouvé de terre plus accueillante (le climat néozélandais, bof...) si on tient compte du climat, de l'environnement naturel et humain. Un ami journaliste français ne manque pas une occasion d'aller au VN et nous avait encouragés à y émigrer au lieu de la Grèce, sous réserve d'être assez riches pour être acceptés... Il y a un fossé entre le statu de visiteur et celui de résident permanent, que nous avons pu constater sur notre île, également : tant que nous ne faisions que dépenser notre argent, on nous regardait avec bienveillance, puis le regard a changé dès que nous avons dû en gagner. De clients, nous sommes devenus des concurrents, et là, le nationalisme a montré le bout de son nez, comme partout.
Je vais faire un tour sur les sujets de discussion pour ajouter mon grain de sel, maintenant !
Amicalement,
Thu Huong