Les sujets soulevés dans ce fil de discussion me laissent un peu songeur.
Je me souviens d'une pub parue il y a quelques années, de Benneton je crois. On y voyait une galerie d'une quarantaine de photos, allant du suèdois le plus blond et le plus "diaphane" possible au noir le plus foncé du fin fond de l'Afrique, cette progression se faisant par gradation pratiquement insensible. Sous ces portraits, une simple phrase: "Les races, c'est quoi ?"
Cette pub avait, à mon avis, l'avantage de bien mettre en évidence l'absurdité de classifier les êtres humains selon leur apparence. S'il faut absolument classer, pourquoi ne pas faire les races "groupe sanguin A, B, AB ou O" ? Cela aurait, au moins, le début du commencement d'une justification biologique (tout en restant parfaitement stupide).
Ce préambule pour dire, qu'à mon avis, il n'existe pas de métissage ou de sang mêlé (pas plus qu'il n'existe de races), tout le monde sur cette terre est un sang mêlé, produit du mélange des gênes de son père de de sa mêre.
En matière culturelle par contre, le métissage existe. Mais aucunement lié à l'apparence physique. Par exemple, mon fils, élevé en Suisse, par une mêre de culture vietnamienne et un père suisse est un métis culturel, avec une forte prédominance suisse.
Je pense que, fondamentalement, on est de la culture (ou du pays) dans lequel on a fait son école primaire (c'est à cet âge que les acquis culturels se fixent).
Je pense que c'est, peut-être, toute la problématique des "banlieues sensibles". Voilà des enfants d'immigrés, qui vivent une réalité culturelle à la maison et une autre réalité à l'école. Il a de quoi être "déboussolé", sans compter que la société française ne leur ouvre pratiquement aucune perspective. Mais c'est un autre problème que celui débattu ici.
En résumé, à mon avis, si le métissage culturel existe bel et bien, les concepts de "métissage biologique" ou de "sang mêlé" sont un total contre-sens, qui peut porter en son sein les germes d'un racisme que nous aimerions voir disparaître.